Update : 12/11/03, simple remise en page
Voici le 7e chapitre ! J'espère que les précédents vous ont plu ! En tout cas, si vous continuez à lire, c'est que quelque part, vous aimez ! J'espère en tout cas !
Encore une fois, si vous avez quelque chose à me dire, compliment comme critique négative, ne vous gênez pas ! toute remarque est la bienvenue !
A propos, j'espère que les tirets manquants des dialogues ne vous gênent pas : je n'ai pas réussi à les mettre. Pourtant, je les tape, je ne comprends pas !Je les ai remplacé par des guillemets, j'espère que ça sera plus clair même si je ne les ai pas refermés à chaque fois.
En tout cas, bonne lecture !
Chapitre 7 : 15 ans ?
- « -Aïe ! »
- « -Excuse-moi, Sirius. »
- « -C'est rien, James. Il fait tellement noir ici ! »
- « -Même avec nos baguettes, on n'y voit rien ! ajouta Remus »
- « -Ca y est, je vois la trappe ! s'exclama Sirius. »
Ils sortirent du passage par la sorcière borgne.
- « -J'espère qu'ils ne sont pas encore rentrés à la salle commune, on aurait l'air fin avec nos cadeaux dans les bras, fit remarquer Remus. »
- « -Tu es sûr que c'était bien son anniversaire hier ? demanda Sirius encore une fois. »
James soupira, exaspéré.
- « -Je t'ai rapporté ce qu'il m'avait dit quand il m'a pris pour son cousin, non ? »
- « -Je préfère insister pour être certain qu'on n'a pas gaspillé notre argent à Pré-au-Lard ! »
- « -Eh bien sois certain que mon fils a bien fêté ses 15 ans hier ! »
Les trois compères pénétrèrent dans la salle aux couleurs de Gryffondor.
- « -Remus, tu peux enchanter nos cadeaux s'il te plaît ? demanda James »
- « -Bien sûr, répondit le loup-garou. Ils sont déjà emballés, je n'ai qu'à les cacher. »
- « Merci, Remus. J'espère que ça va lui plaire… »
James se sentait stressé comme avant un match de Quidditch. Il ne comprenait pas d'où ce sentiment venait. Le ventre noué, il attendit impatiemment que sa petite amie et son fils veuillent bien se montrer. Quelques minutes plus tard, le tableau pivota et laissa passer Lily et Harry, l'air joyeux.
- « Vous ne savez pas quoi ? s'exclama Lily, surexcitée »
James haussa un sourcil. Que se passait-il ?
- « Non, raconte-nous, répondit Sirius, qui avait été gagnée par l'excitation de son amie. »
- « Harry m'a présenté Winky, la fille de Nippy ! répondit-elle, un sourire aux lèvres. »
- « Nippy ? » s'interrogea Sirius.
Remus lui lança un regard noir. Sirius était un excellent ami, se débrouillait plus que bien en classe mais pour une raison que tout le monde ignorait, il avait une mémoire épouvantable. James avait pourtant une petite idée sur la question : son ami était toujours dans la lune et par conséquent, pas vraiment concentré. Il espérait que ça s'était arrangé dans le futur.
- « Voyons, Sirius, Nippy, l'elfe de maison qui était la meilleure amie de Lily ! lui rappela Remus »
Harry sourit et James se demanda pourquoi son fils avait si souvent des réactions qu'il ne comprenait pas. Etait-ce parce qu'il avait vécu tellement d'évènements dramatiques que ça l'avait totalement changé et l'avait fait devenir incompréhensible pour tous ceux qui n'avaient pas vécu la même chose ? James ne le savait pas. Il décida alors qu'il était temps de découvrir qui était son fils et pour cela, jouer quand il le fallait le rôle du père.
- « Et elle ne t'a pas cru ? demandait Remus à Lily. »
- « Vous venez vous asseoir ? proposa James »
Harry hocha la tête et s'installa dans le fauteuil adjacent à celui de son père que ce dernier avait laissé intentionnellement vide.
Lily continuait de commenter son après-midi avec quelques notes de joie, de mélancolie parfois. Cette journée semblait avoir été à la fois bénéfique pour sa petite amie et Harry : tous les deux semblaient s'être mis d'accord sur certains points dont James ignorait la nature.
A la fin de son long récit que son fils complétait de temps en temps, James dit innocemment :
- « Quel jour sommes-nous aujourd'hui ? »
Lily répondit promptement :
- « Puisque hier, nous étions le 31 juillet, nous devons être le 1er Août. »
Le visage de Harry perdit de sa joie instantanément pour se refermer tristement. James sut que c'était le moment.
- « A ce propos, Harry…commença-t-il. »
Harry leva la tête vers son père avec une lueur d'espoir dans les yeux qui disparut rapidement. James échangea un regard avec Remus et Sirius et ils dirent ensemble 'Aparecium'.
Soudain, la table disparut sous des cubes emballés de papiers rouges et or, décorés tantôt de Vif d'Or, tantôt de lions et autres créatures magiques.
Harry ouvrit ses yeux en grand. Il semblait stupéfait. Puis le bonheur remplaça l'étonnement et un gigantesque sourire fendit son visage.
Les Maraudeurs commencèrent à chanter à tue-tête des paroles spéciales anniversaire comme il était de coutume dans le monde sorcier. James, entraîné par la musique, ne s'aperçut même pas que sa tendre et chère lui lançait un sort de correction des voix pour améliorer son chant. James savait qu'il chantait comme un chaudron mais ne s'en souciait pas le moins du monde !
***
Harry était aux anges. Ses parents, Remus et Sirius avaient pensé à son anniversaire malgré ce qu'ils avaient appris la veille !
De plus, il avait finalement reçu des cartes de ses amis. Comme si le retour de Voldemort avait accablé le monde humain comme animal, la poste par hiboux mettait plus de temps à arriver : les oiseaux déprimaient et étaient donc plus lents.
Harry, dans son lit, repensait à sa journée. Elle avait été l'une des meilleures qu'il ait vécu. Surtout lorsqu'il avait découvert les cadeaux emballés sur la table !
Qu'est-ce qu'il avait ri lorsque sa mère, de sa voix mélodieuse, avait lancé la version sorcière du chant d'anniversaire et qu'elle avait lancé un sort à James pour lui faire émettre les bonnes notes !!!
Il sourit et se leva pour s'approcher de la Pensine que Hermione lui avait offert. Il murmura une formule et fit tourner le liquide avec sa baguette après avoir retiré quelques souvenirs de cette merveilleuse soirée.
***
Harry était pris de fou-rire en écoutant les Maraudeurs chanter.
« Aujourd'hui est le jour où
Tu es venu au monde.
Dès le début tu as montré des pouvoirs fous
En transformant des balles rondes
En dragées surprises de Bertie Crochue.
Tu montais sur un balai moldu
Et tu t'envolais quelques secondes
Pour retomber, quel bol !
Sur un trampoline en guise de sol.
A onze ans, tu as reçu d'une école
Une lettre étrange par vol
De hibou.
Et tu as pu suivre des cours
Qui te serviront un jour ('Hum ! dit Sirius)
Et nous avons de quoi être fierD'avoir Harry Potter près de nous
Et te souhaitons un bon anniversaire ! »
(Nda : je trouve que j'ai un don certain pour les poèmes ! J )
Harry était plié en deux à force de rire. Cette chanson si niaise – qu'il ne connaissait pas – était chantée avec ferveur par les Maraudeurs qui n'étaient pas du tout offensés par son manque de sérieux.- « Vous..., vous n'auriez pas dû..., réussit à dire Harry en reprenant son souffle. »
- « Bien que sûr que si, répondirent-ils en choeur. »
- « Allez, ouvre tes cadeaux, Harry, dit Lily d'une voix douce. »
Elle lui tendit un grand paquet ovale emballé dans un papier rouge. Il essaya de le déchirer mais il n'y réussit pas. Harry jeta un coup d'oeil à ses parents qui étaient secoués d'un rire silencieux.
- « Il est enchanté, c'est ça ? devina Harry »
- « Oui et tu dois trouver tout seul le moyen de l'ouvrir ! sourit Remus »
Harry réfléchit. Il y avait des dizaines de moyens pour amadouer un objet enchanté et il espérait qu'il ne devrait pas les tester tous. Il devrait déjà s'en rappeler pour arriver à ouvrir son cadeau !
- « Bon. Pourrais-tu s'il te plait me permettre de découvrir mon cadeau ? essaya-t-il. »
L'objet entre ses mains vibra.
- « Je crois que ça veut dire non, dit Sirius en s'empêchant d'éclater de rire »
- « Toi, objet magique si utile, tenta Harry à nouveau, me donnerais-tu la permission de t'ouvrir ? »
Et la chose refusa à nouveau.
Ce petit manège dura une dizaine de minutes. Harry reformulait ses phrases toujours plus poliment tandis que les Maraudeurs s'esclaffaient. Finalement, Harry fronça plus que jamais les sourcils et, à bout de patience, il prononça une formule : 'Cracbadabum' et le papier se déchira enfin.
Harry, très étonné, interrogea des yeux son père qui lui répondit entre deux rires :
- « Tu avais l'air plus réfléchi qu'impulsif alors nous avons choisi ce papier qui ne s'ouvre que par la magie. Avec Sirius, ça n'aurait pas marché ! »
Harry sourit de la simplicité à laquelle il n'avait même pas pensé pendant que Sirius protestait à la dernière remarque de son meilleur ami.
- « Je dois avouer que tu as un sacré vocabulaire en matière de politesse ! remarqua Remus en riant. »
- « Et si tu regardais ton cadeau, maintenant ? suggéra sa mère. »
Harry acquiesça et regarda son présent. C'était un miroir rempli d'ombres.
- « Une glace à l'ennemi ? demanda-t-il. »
- « Nous avons pensé que, même si ta cicatrice faisait office de signal d'alarme, expliqua Remus, ça te permettrait d'identifier tes adversaires. »
- « Vous avez raison, ça pourra m'être vraiment utile. Merci beaucoup. »
- « Tu nous remerciera après avoir ouvert tous tes cadeaux, dit James »
Les suivants furent beaucoup plus simples à ouvrir puisque Harry utilisait systématiquement le sort de déchirement (Heureusement qu'il avait eu l'autorisation d'utiliser la magie cet été !). Il découvrit ainsi un assortiment de farces et attrapes par Sirius, un vif d'or 'apprivoisé' par Remus (la petite balle obéissait à son propriétaire) et un dernier cadeau de ses parents qui lui fit énormément plaisir :
Harry prit le dernier objet emballé et l'ouvrit en jetant un regard à Lily et James. C'était un petit pendentif en argent accroché à une chaîne. Le bijou avait une forme particulière qui le faisait identifier aux deux sexes réunis : chacun, fille comme garçon, pouvait le porter sans choquer. Cela représentait deux anneaux entrelacés qui contenaient, en leur partie commune, une pierre blanche. Etonnamment, cette pierre précieuse n'était pas brillante comme un diamant mais projetait une faible lumière laiteuse. Harry n'arrivait pas à détacher ses yeux de l'objet si fascinant.
Quelques instants plus tard qui parurent à Harry comme quelques secondes, il leva les yeux et observa ses parents.
- « C'est une Preuve du Coeur, expliqua doucement James. Elle se transmet dans la famille des Potter depuis des générations et apparemment tu ne l'as pas reçu alors je te la remets maintenant. »
- « Qu'est-ce que c'est exactement ? parvint à demander Harry. »
- « C'est un artefact qui s'auto-enchante dès qu'elle passe dans les mains d'une autre personne, répondit son père. Comme son nom l'indique, c'est une preuve de l'amour que tes ancêtres éprouvent pour celui à qui elle appartient. Et comme tu viens de la recevoir, elle est entrain d'engendrer toute l'énergie sentimentale de mes ancêtres comme ceux de Lily et évidemment, ça montre aussi ce que nous deux ressentons pour toi. »
- « Si tu penses à un membre direct de ta famille, ajouta Lily, c'est-à-dire nous, tes parents, tes grands-parents et ainsi de suite, tu sentiras en portant le pendentif ce qu'ils éprouvent pour toi, même s'il ne sont plus vivants. Regarde ! Elle se recharge !
Harry regarda la Preuve du Coeur qui produisait maintenant une forte lumière blanche. Elle l'éblouissait.
- « Essaie-le, dit à nouveau sa mère en voyant que Harry était troublé. »
Harry observa un moment Lily dans les yeux, des yeux qui étaient tellement similaires aux siens. Il sut qu'il devait commencer par elle, celle grâce à qui il était en vie, celle qui avait tout sacrifié pour lui. Harry regarda à nouveau la pierre, ferma les yeux et pensa aux yeux de sa mère semblables à des émeraudes, à ses cheveux longs auburn penchant sur le roux qui lui encadraient le visage si fin.
Et ce fut là qu'il le sentit. Une onde de chaleur lui parcourut le corps, lui donnant des frissons comme si une vague glacée le chatouillait. Pourtant ce sentiment n'était pas désagréable, loin de là. Il savait qu'il était en sécurité, il savait que c'était parce que cette chaleur si douce était là qu'il pouvait continuer de vivre en paix. Seule une bierraubeurre lui avait fait cet effet-là mais comparer la boisson à ce qu'il ressentait au moment même n'avait aucun sens. C'était totalement différent, tellement mieux que tout ce qu'il avait éprouvé auparavant !
Tout ce dont il avait envie était de rester là, à penser à sa mère, à s'endormir comme s'il était dans ses bras protecteurs, synonymes même de la douceur.
Puis il comprit. Ce sentiment si agréable était ce qui l'avait maintenu en vie face au Mal incarné dans la personne de Lord Voldemort. C'était ce à quoi Dumbledore avait fait allusion en première année et qu'il n'avait pas tout à fait compris sur le moment. C'était l'amour. Sa mère l'aimait ! Et elle l'aimait d'une façon si puissante qu'il n'avait pas vraiment réalisé que cette jeune personne ne l'avait pas encore réellement eu. Elle n'avait aucun souvenir de sa naissance, de leur vie commune pendant un peu plus d'un an pour la bonne raison qu'elle ne l'avait pas encore vécu ! Et pourtant, elle l'aimait comme une mère aime un fils. Ou du moins c'est ce que Harry comprit puisqu'il n'avait jamais encore été apprécié de cette façon. Il supposait que seule une mère pouvait montrer ces sentiments.
Lentement, il ouvrit les yeux. Les Maraudeurs le regardaient avec des yeux ronds. Apparemment, cela faisait un petit moment qu'il profitait des sentiments de sa mère.
Tous lui jetèrent des regards interrogatifs.
- « Je..., je suis désolé..., je n'ai pas vraiment vu le temps passer..., s'excusa-t-il »
- « Ce n'est pas grave, Harry, le rassura James. Qui as-tu choisi ? »
- « Euh..., Lily, c'est toi que j'ai choisi. »
Lily lui sourit tout naturellement et s'approcha de lui pour le prendre dans ses bras. Harry, maladroit, se laissa faire. Il n'avait eu qu'une fois dans sa vie ce genre d'étreinte. C'était Mrs Weasley qui le lui avait donné et il s'était senti soulagé.
Mais là, il sentit que c'était vraiment sa mère qui l'étreignait parce qu'il était sûr qu'elle l'aimait. Puis James vint se joindre à eux pendant que Harry pleurait . Il ne savait pas pourquoi des larmes coulaient mais il n'avait pas la force de les refouler. Tout doucement, Lily lui sécha les joues avec sa main et lui dit :
- « Même si nous ne sommes pas vraiment tes parents parce que nous ne t'avons pas techniquement eu, nous t'aimons comme tels et je crois que c'est ce que tu as ressenti en consultant ta pierre. »
- « Maintenant que nous sommes là, nous allons en profiter pour mieux connaître notre fils, ajouta James.
Harry s'écarta presque à contrecoeur de ses parents et hocha la tête en regardant le sol, essayant de cacher ses larmes aux personnes présentes. Puis il leva la tête après avoir ralenti l'afflux de pleurs et jeta un coup d'oeil autour de lui. James et Lily le regardaient avec une expression aimante dans leurs yeux. Remus observait la scène avec un petit sourire triste et Sirius avait l'air gêné.
Soudain, une chouette blanche fit irruption dans la pièce, accompagnée d'un petit hibou surexcité.
- Hedwige ! Coq ! s'écria Harry.
Il se précipita vers les deux oiseaux et caressa Hedwige qui lui tendit instantanément sa patte, comme pour s'excuser du retard. Harry retira la lettre accrochée à sa chouette et essaya de faire de même avec le rapace de Ron. Mais Coquecigrue ne se laissait pas faire et hululait joyeusement en volant dans la grande pièce.
- « Harry..., hésita Sirius. C'est ton hibou, cette peluche que tu as appelé Coq ? »
- « Non, c'est celui de mon meilleur ami Ron Weasley. Et en fait, il s'appelle Coquecigrue, expliqua Harry. Vous pouvez m'aider à l'attraper s'il vous plait ? J'ai assez de mal avec celui-là habituellement mais là il semble encore plus content d'avoir accompli sa tâche. »
- « Bien sûr, dit Remus en consultant ses amis du regard. »
- « Bon, je le connais, il va tout faire pour nous échapper alors je vous propose le plan suivant, entama Harry. »
Quelques minutes plus tard, Remus et Lily étaient perchés sur des chaises à deux coins opposés de la salle tandis que Sirius couraient derrière le petit hibou, que Sirius sautait pour essayer de l'attraper et que Harry s'installait tranquillement debout sur la table au centre. Harry savait pertinemment ce qui allait se passer et il avait tout à fait raison :
James poursuivait Coq qui se dirigeait vers Sirius qui sauta sur le côté pour l'attraper. L'oiseau vola de l'autre côté de Sirius et allait à l'encontre de Remus qui essaya de le stopper. Mais le petit hibou repartit de l'autre côté où James s'était posé, ce qui amena Coq à repartir vers le centre. Mais il était tellement épuisé de tous ces déplacements qu'il ne réussit pas à éviter Harry qui l'attrapa en sautant sur lui, grâce à ses réflexes que lui avaient procuré le quidditch.
- « Bravo, Harry ! s'exclamèrent Sirius et James. »
- « Tu le connais vraiment bien, cet oiseau, on dirait ! dit Remus alors qu'il descendait de son siège. »
- « On a eu quelques expériences de ce genre quand il nous apportait du courrier mais je dois avouer que c'était la plus spectaculaire de toutes ! répondit-il avec un sourire. »
Puis il ouvrit la lettre que sa chouette blanche lui avait apportée. En fait, en regardant de plus près, elle lui avait ramené trois lettres !
Cher Harry,
Je te souhaite tout d'abord un bon anniversaire tout en sachant que tu ne le recevra qu'après le 31 juillet, vu que Hedwige est arrivée ce jour même.
Je m'excuse donc pour le retard et j'espère que le cadeau compensera la déception que ça t'a causé. Enfin, moi, je passe de très bonnes vacances, je suis revenue il y a quelques jours de Bulgarie. Je ne sais pas si tu te rappelles mais Viktor m'y avait invitée et après considération et la certification de Dumbledore que je n'avais rien à craindre là-bas, je me suis permis d'y aller. Mes parents étaient un peu réticents au début mais je leur ai dit que c'était le meilleur attrapeur du monde et ça les a plus convaincu. Je n'étais vraiment pas fière d'avoir utilisé cet argument mais ils devaient penser qu'il y aurait plus de sécurité autour d'un garçon connu. Et ils avaient raison ! Des gardes du corps étaient tout le temps à la portée de Viktor et nous n'avons pas pu avoir quelques moments de…disons d'intimité même si ce n'était pas vraiment nécessaire, je te rassure. La Bulgarie est un pays très intéressant bien que je n'ai pas pu acheter de livres pour ma culture générale, ils ne sont pas écrits en anglais. En tout cas, Viktor m'a beaucoup impressionnée, j'ai découvert un jeune homme sensible et passionné derrière ce masque de frustration. Je pense que Ron sera assez jaloux (de quoi ? va savoir !) lorsqu'il lira la lettre que je lui ai envoyée. Essaye de ne pas trop lui en parler, je ne souhaite pas briser notre amitié.
Je souhaite avoir bientôt de tes nouvelles et te voir chez Ron, peut-être, s'il nous invite tous les deux au mois d'août.
Grosses bises, évite de déprimer et si tu as besoin d'un ami, tu sais où me contacter.
Hermione
Harry sourit. C'était du Hermione tout craché ! Il ouvrit le paquet joint à la carte sous les regards curieux des Maraudeurs qui lisaient la lettre.
J'espère que ça t'aidera à y voir plus clair dans ton esprit ou te remémorer les bons moments, de toute façon, ça ne peut être que bien !
Il découvrit une petite bassine couverte de runes inscrites dans le matériau. C'était une Pensine ! Hermione avait vraiment de bonnes idées !
La prochaine lettre était très chaleureuse mais tout aussi inquiète :
Salut filleul !
Je te souhaite un excellent anniversaire tout en sachant pertinemment que ce n'est qu'une formule et qu'une carte de ton parrain seulement ne te fera pas passer le meilleur anniversaire de ta vie. (Harry sourit à la remarque)
Je pense beaucoup à toi et Remus aussi, je crois d'ailleurs qu'il va t'envoyer une lettre lui aussi. Tu l'as entendu il y a quelques mois, nous sommes tous les deux en quête de résistants contre Voldemort. Nous avons réussi à réunir quelques anciens qui nous aidaient il y a quelques années mais tous ne sont pas revenus.
Mais trêve de nouvelles, je veux surtout savoir comment tu vas, toi. Ce que tu as vécu en Juin n'a pas du t'améliorer le moral et je te souhaite sincèrement que ça ira mieux. Je n'ai pas eu beaucoup de tes nouvelles et ça m'inquiète, pour tout dire. Est-ce que ta cicatrice te fait mal ? Remarque, c'est une question idiote, je connais déjà la réponse. Par contre, je me demande si tes cauchemars continuent. Si c'est le cas, n'hésite pas de me contacter, tu sais que je serais toujours là si tu as besoin de moi, même si je n'ai pu être présent pendant quelques années. Peut-être qu'un jour je n'aurais plus à me cacher et qu'on vivra ensemble comme un père et un fils mais j'ai l'impression que ce jour n'est pas encore arrivé. Ce maudit rat se cache très bien en compagnie de ses copains mangemorts et il ne semble pas avoir l'intention de se montrer, même si Dumbledore dit qu'il a une dette à vie pour toi.
J'espère pouvoir te voir bientôt
Je t'embrasse
Sniffle
Ps : je n'ai pas pu t'acheter de cadeau (je ne peux pas accéder à mon coffre), Remus non plus, tu connais ses problèmes d'argent. Je te prie de m'excuser, dès que je pourrais, tu auras un cadeau plus important que tous ceux que tu aurais pu recevoir.
Harry sentit son coeur se réchauffer un peu plus. Même lorsque les Maraudeurs repartiraient, un ersatz de père serait toujours là pour lui, il lui avait bien fait comprendre.
- « Sniffle ? demanda Remus en lisant la lettre que Harry leur avait fait passé. »
- « C'est le surnom que ma soeur me donnait quand on était petit, expliqua Sirius. »
- « Tu as une soeur ? l'interrogea Harry. »
Sirius sembla soudain triste.
- « C'était une Cracmol. Mes parents étaient persuadés que c'était une sorcière et ne faisaient donc pas trop attention pour sa sécurité, comme le font tous les parents de sorciers. Mais un jour, en se promenant dans le monde Moldu, elle a traversé la route et s'est faite écrasée par une voiture. Si elle avait été une sorcière, elle aurait réagi... »
Il y eut un silence.
- « Je suis désolé, Sirius, je ne savais pas, s'excusa Harry. »
- « Je suppose que le Sirius du futur n'a pas vraiment eu le temps de parler de notre famille. En tout cas, je suis surpris de voir comment j'écris. J'ai l'impression que les épreuves que j'ai traversé m'ont complètement changé ! »
- « C'est ce que je me suis dit aussi, avoua Harry. Bon, la dernière lettre d'Hedwige semble provenir du professeur Lupin.»
Bonjour Harry,
Bon anniversaire !
Je t'écris pour prendre de tes nouvelles, même si je sais que Patmol l'a déjà fait. Cela fait longtemps que je ne t'ai pas vu et je suis curieux de savoir comment tu supportes ce que tu as enduré cette année. Je sais que te faire penser à ces évènements te fait souffrir mais je me devais de te demander comment tu le vis. Tous ceux qui te connaissent plus ou moins et qui sont au courant de ce qui s'est réellement passé s'inquiètent pour toi, Patmol et moi les premiers.
Pour changer de sujet, j'aurais aimé t'offrir un cadeau pour te remonter le moral mais mon emploi d'Auror bénévole ne me le permet pas. Je m'excuse donc.
Si tu as des nouvelles intéressantes, fais-en nous part, nous sommes toujours intéressés par ta vie, ne l'oublie pas !
Dans l'attente de te revoir,
Remus Lupin.
- « Les gars, dit James en s'adressant à ses meilleurs amis, je suis fier de vous. Lily et moi ne sommes pas là et vous prenez totalement le rôle des parents. Merci, vraiment. »
- « Il n'y a pas de quoi, James, même si nous ne l'avons pas encore fait, c'est tout naturel, répondit Remus »
- « Pour moi, je ne dis pas que je ne l'aurais pas fait mais je suis toujours autant étonné par mon comportement, dit Sirius.
Harry sourit et prit la dernière lettre, provenant forcément de Ron.
Hey Harry !
Qu'est-ce que j'apprends ? Mon meilleur ami Harry Potter a 15 ans et mon hibou ne pourra même pas lui donner sa carte à temps ?
Quand j'ai su que les hiboux avaient toujours un retard d'un ou deux jours, il était trop tard pour t'envoyer cette lettre avant. Je suis vraiment désolé, Harry. Mais je suis quand même là, par l'intermédiaire de cet idiot de Coq, pour te fêter tes 15 ans. Alors bon anniversaire !
Je suis persuadé qu'à part la routine exécrable de tes moldus, ta vie n'est pas très intéressante, partagée entre les corvées et la réflexion – pas vraiment bonne pour ta personne, je me doute – alors j'ai eu envie de te sortir de là, comme chaque année. Je prends mon masque enchanté de Merlin et j'arrive à la rescousse, comme dans Martin Miggs, le Moldu fou. Bref, si tu veux venir chez moi, c'est sans problème, le Terrier t'accueille à bras ouvert et ma mère et Ginny ne seront que trop contentes de te voir à nouveau. Ce ne sont pas les seules, d'ailleurs. A part moi, je crois que les jumeaux seront ravis si tu venais.
J'ai à ce propos une petite conversation à avoir avec toi. Figure-toi que j'ai entendu une histoire très étrange à propos d'un garçon inconnu (façon de parler) qui avait donné à mes frères la somme de 1000 galions, apparue de je ne sais où, pour monter leur boutique et m'offrir une nouvelle robe de soirée.
Evidemment, Fred et George ne me l'ont pas dit directement, je l'ai plutôt deviner en voyant la bourse avec inscrit 'récompense du Tournoi des Trois Sorciers' dans leur chambre. Ils m'ont donc tout expliqué et ça ne m'a pas plu du tout. Je crois que le garçon en question va se prendre un savon aussitôt que je le verrai…en espérant qu'il viendra quand même !
Au fait, savais-tu que Hermione était partie en Bulgarie avec Krum ? Je me demande ce qu'elle lui trouve. Elle a dit elle-même que ce n'était pas parce qu'il était célèbre, alors pourquoi ? Elle le trouvait bougon, tu te souviens ? Je me demande vraiment ce qu'il lui a dit pour la faire changer d'avis !
Réponds-moi vite !
Ron.
Le paquet minuscule que portait Coq –Ron devait l'avoir choisi en fonction de la taille, sachant que son hibou ne pourrait pas porter quelque chose de plus grand- était attaché avec un mot.
Ca ne m'étonnerai pas que tu deviennes capitaine cette année alors je t'ai acheté un kit miniature de comment devenir un bon capitaine de Quidditch. C'est Dubois qui me l'a conseillé.
Et en effet, même si Ron avait utilisé un sort de rétrécissement sur son cadeau, il ne dépassait pas les 20 cm². Harry pensa qu'il serait un peu prétentieux de penser qu'il allait forcément devenir capitaine de Gryffondor alors il pensa que ça pourrait peut-être lui servir un jour…
***
En observant les visages des Maraudeurs tout joyeux de savoir que les amis de Harry pensaient à lui, il sortit de ses souvenirs, rangea la Pensine toute neuve et alla se coucher, heureux.
Et voilà, fin de ce chapitre encore assez long, mais je trouve que c'est mieux comme ça, pas vous ? en tout cas, je ne vous garantis pas que ça sera comme ça pour tous les chapitres ! A propos, je réponds désormais –parfois- aux reviews en laissant moi-aussi une review.
