Ce chapitre est moitié sérieux, moitié comique. A vous de commenter le mélange !

A propos, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve les parties dramatiques plus intéressantes. Je ne sais pas ce que vous préférez au final, alors faites-moi part de votre avis.

Encore autre chose : ceux qui ont lu mes nouvelles 'si j'étais elle', dites- moi ce que vous en pensez svp !

Résumé du chapitre précédent : Harry étouffait à cause de sa prise de conscience qu'il avait réellement pris plaisir à faire souffrir Pettigrow. Ça s'est répercuté sur Ron et Hermione (à cause de leur lien sensitif qui ne fait passer QUE les émotions) qui ont réagit de la même façon que Harry, à savoir, étouffer. Mais Dumbledore parvient à les sauver. Harry finit par leur avouer la vérité sur sa vengeance. Les maraudeurs appliquent leur plan qui est d'échanger les sexes de toute l'école. Je sais qu'il y a des plus jeunes que moi qui lisent donc je vous ai épargné les détails.eh bien, sur les sexes !

Chapitre 18 : Homme/Femme, Femme/Homme ou comment comprendre le sexe opposé ?



Harry se pliait en deux à force de rire. Rogue femme ! Ses amis femmes ! Et ses amies hommes ! Franchement, il fallait avouer, cette situation était réellement désopilante. Et puis, qui ne s'était jamais interrogé sur le sexe opposé ? C'était l'occasion rêvée pour comprendre.

« Harry, comporte de toi de façon décente, je t'en prie ! fit la voix forte, autoritaire et si comiquement masculine d'Hermione. »

Harry se rendit alors compte qu'en se penchant, son haut s'était relevé et une vue apparemment plaisante s'offrait aux filles (garçons ?) présents.

« Alors, en ayant changé de sexe, on a aussi changé d'hormones, je suppose, demanda-t-il à Remus en feintant l'ignorance à propos de sa tenue. »

« En effet, confirma le sage du groupe. D'ailleurs tu peux le constater par toi-même ! »

Il désigna quelqu'un derrière lui. Harry se retourna pour faire face à un asiatique vêtu d'habits féminins très aguicheurs.

« Euh.Cho ? » hésita la Survivante.

« Salut, Harry ! Mignonne, ta tenue. Tu ne me présentes pas à tes copines ? »

Harry, légèrement abattu de son manque d'intérêt pour lui, se résigna.

« Remus, Sirius, James, je vous présente Cho Chang, l'attrapeur des Serdaigle, dit-il platement. »

Cho s'attarda sur le décolleté de Sirius et sur James. Lily intervint aussitôt :

« Celle-là, pas touche, elle est à moi ! »

Cho haussa les sourcils et étira ses lèvres en un sourire aussi charmant qu'horripilant.

« Oh, du calme ! Je te la laisse, je préfère la petite brune. »

Harry grimaça. Cho se comportait comme le genre de garçons qu'il n'aimait absolument pas. Agacé, il se tourna vers Ron et Hermione. Pour une fois, ils ne se disputaient pas. Au contraire, ils discutaient calmement, ravis de leur nouvelle situation.

« Si, je te jure, disait Hermione, Viktor m'a vraiment dit ça cet été. »

« Il n'est vraiment pas gêné, s'offusqua Ron, captivé par son récit passionnant. »

Hermione semblait très contente d'avoir quelqu'un avec qui parler de ses problèmes de fille. Harry savait qu'il y avait Lily, mais il devait y avoir une certaine gêne entre elles du fait de plusieurs facteurs - comme l'époque et les liens de parentés avec Harry. Il interpella son père.

« Comment se fait-il que certaines filles se comportent encore en tant que tel alors que Cho réagit comme un parfait macho ? »

James parvint à s'écarter de la poigne de sa petite amie et rejoint Harry.

« Ca dépend des hormones. Ton amie Cho doit avoir des hormones qui travaillent de façon sacrément active tandis que celles d'Hermione sont encore assez passives. Nous deux nous comportons comme d'habitude mais. »

« Là, je t'interromps, le coupa Harry en s'esclaffant. Regarde-toi te tenir ! »

James écarquilla les yeux. Apparemment, il ne voyait absolument pas ce que Harry voulait dire. Harry, reparti dans un fou-rire, lui fit quelques signes confus qui ne facilitèrent pas la compréhension de James. Finalement, James s'indigna.

« Enfin, Harry, sois plus explicite, s'exclama-t-il en mettant les poings sur les hanches. »

Harry enfouit sa tête dans ses mains, des larmes de rire s'échappant de ses yeux. Son père était devenu sa mère !



**********



Le rire de son fils était vraiment contagieux. James et Harry s'étranglaient sous les regards amusés de leurs amis (filles ou garçons). Finalement, ils reprirent leur conversation.

« Bon.où en étais-je ? poursuivit James. Ah oui ! Je te disais que dès demain, tout le monde aura vu son comportement changer, y compris toi, Hermione et Remus. Vous êtes apparemment les seuls à être encore immunisés chez les Gryffondors de plus de douze ans. C'est là dont vient toute la complexité de notre plan et c'est pour ça qu'on a mis autant de temps à le mettre au point. »

En fin de soirée, quelques changements apparurent tout de même chez ceux dont les hormones étaient plus réticentes que les autres. Hermione, par exemple, s'empourpra en avouant à Ron que son look avec sa cravate défaite lui allait à merveille. Remus, quant à lui, se laissa observer à plusieurs reprises sous tous les angles par certains élèves. Et James aperçut Harry rougir sous le regard inquisiteur d'un grand type roux qui ressemblait étrangement à Ron.

Bientôt, tous durent rejoindre leurs quartiers. Le clan des sept, avec un dernier regard vers une belle jeune fille blonde et deux molosses féminins très laids de Serpentard, regagnèrent leur salle commune sans tenter de dissimuler leur rire.



*******



« C'était une bonne initiative de votre part, dit Harry. »

Lily, toujours gênée de regarder son fils - fille ? - vêtue de ces vêtements indiscrets, essaya d'affronter Harry.

« Comment ça ? se renseigna-t-elle, décidément embarrassée. »

« Harrie veut dire par là que ça a permis de divertir tout le monde, dit une jeune fille. »

Aux regards interrogateurs des amis, elle répondit par un haussement d'épaules et par :

« Ben.c'est Dean ! » comme si c'était une évidence.

Lily, qui n'avait pas encore très bien tous les nouveaux visages en tête, s'embrouillait complètement.

« Je crois que je ne vous l'ai pas dit encore.hésita Dean. Mais, la semaine dernière, un groupe de fidèles de la magie noire a massacré tout un village moldu. Mon village. Personne n'a survécu. »

Dean jeta un coup d'oeil à Harry. Lily prit ce regard pour une allusion au 'Survivant' mais elle se demandait s'il n'y avait pas un peu de rancoeur aussi. Harry baissa les yeux. Après les habituelles et trop conventionnelles condoléances, elle décida de remonter le moral de sa troupe.

« Les amis, avouez que cette expérience sera autant instructive qu'amusante pour nous aussi, dit-elle avec enthousiasme. »

Elle n'eut droit qu'à des regards noirs et des grognements pour cette aberration qu'elle avait osé proliférer. Lily se mit à rire. Ça avait tout de même été une bonne soirée. Et elle se disait qu'à la rentrée, le lendemain, cela allait être aussi comique, même si elle avait du mal à quitter la tranquillité des vacances.



***********

Lorsque Harry se leva, ce jour-là, il se demanda, par son esprit embrouillé par le sommeil, ce que toutes ces filles inconnues faisaient dans son dortoir. Puis, il attrapa sa tenue réglementaire de Poudlard et se dirigea en traînant les pieds vers la salle de bains magique. Il poussa la lourde porte de bois, passa dans le miroir sans réellement le voir, et déposa ses affaires sur une chaise. Il ôta son pyjama et repassa devant le miroir pour atteindre la douche. Sans faire attention à son reflet, il pénétra dans la cabine de douche et dit automatiquement la formule magique pour que de l'eau à la bonne température jaillisse de nulle part.

Une dizaine de minutes plus tard, il sortit de la douche, attrapa une serviette devant le miroir et s'apprêta à se brosser les dents. Il n'eut pas la présence d'esprit de lancer la formule de désembuement sur le miroir. Et, comme d'ordinaire, il se brossa les dents sans s'observer dans la glace qui ne reflétait que des ombres.

Après avoir fini sa toilette, il leva la tête. Et ce qu'il vit face à lui le surprit. Indigné d'être atteint dans son intimité, il se retourna pour faire la morale à la fille dont il avait aperçu le reflet. Personne. Harry fronça les sourcils. Une cape d'invisibilité ? Non, elle devait aussi marcher pour les miroirs. Etonné, il refit face à la glace. Et là, il fut frappé par l'erreur qu'il venait de commettre.

Devant lui se dressait une jeune fille à moitié nue, le visage déformé par l'ahurissement, les cheveux longs et noirs qui partaient dans tous les sens. Harry ne s'était même pas rendu compte de sa nouvelle situation. Il avait tout oublié pendant la nuit. Mais comment n'avait-il rien remarqué ? Sa chevelure légèrement ondulée tombait sur ses épaules, il aurait du la sentir.

Harry soupira. La farce avait été très drôle la veille mais cela ne le faisait plus rire maintenant. Il prit ses vêtements et tenta de les enfiler. Mais il remarqua très vite que la tenue n'était vraiment pas adaptée. Il remit son pyjama et se dirigea vers le dortoir des filles, ses habits sous le bras.

Il passa la tête à travers la porte entrouverte. Des garçons hystériques étaient entrain de crier.

« Hermione ? Tu es là ? »

« Ha, Harry, j'ai justement besoin de toi, fit une grosse voix. »

Harry étouffa un rire en apercevant Hermione et son visage masculin, en chemise de nuit, s'approcher de lui, suivie de Lily.

« Ca tombe bien, moi aussi, rétorqua-t-il dans un sourire. Il serait plus simple d'échanger nos habits, non ? »

« J'allais te le proposer. »

Plus tard, les gryffondors se réunirent tous dans leur salle commune, fin prêts. Ron ronchonnait dans sa peau de petite rouquine. Il y avait des choses qui ne changeaient pas, apparemment.

Au premier cours de la journée, soins aux créatures magiques pour les gryffondors et serpentards de cinquième année, tous arrivèrent en retard. Hagrid, lui-même, n'était pas sorti de sa cabane. Au bout d'une demi-heure, Harry, Ron et Hermione, inquiets, se décidèrent à frapper à sa porte. Un bruit sourd venant de l'intérieur de fit entendre, ce qui augmenta la peur du trio. Finalement, une voix bourrue et inconnue cria 'entrez'. Harry poussa la grande porte avec un soupçon de crainte. Ron et Hermione pénétrèrent dans l'unique pièce derrière Harry.

« Qui est-ce ? fit quelqu'un de très mauvaise humeur. »

« Euh.Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger, dit Hermione. »

Une grande femme à l'allure semblable de celle de Mme Maxime, se tourna vers eux. Ses yeux se plissèrent.

« Oh, excusez-moi, je ne vous avais pas reconnu. »

« Hagrid, vous ne donnez pas votre cours, aujourd'hui ? demanda Ron. »

« Mon cours ? répliqua Hagrid - car c'était lui. Quelle heure est-il ? Nom d'un gobelin ! Je n'avais pas remarqué qu'il était si tard ! »

« Que vous arrive-t-il ? Vous êtes encore en pyjama ? demanda Hermione, atterrée. »

« Eh bien.c'est le tour des Maraudeurs - tout le monde se doute que ça vient d'eux -, ça ne m'arrange pas du tout. Premièrement, je n'ai jamais souhaité être une femme. Etre un demi-géant me suffit parfaitement, et s'il y a bien une chose dont je me suis toujours félicité, c'est d'être un homme. Mais, de toute façon, je sens que mes hormones changent. C'est un des dons des géants dont j'ai hérité. Deuxièmement, aucune femme n'a d'habits assez grands pour moi et je ne peux pas envoyer un hibou à Olympe juste pour ça.en plus, elle se moquerait de moi. Et enfin, les bêtes que j'élève en ce moment ne supportent que les hommes. Qui va s'en occuper aujourd'hui ? »

Hermione promit qu'elle essayerait de le faire. Mais, avec précaution, elle se renseigna sur la nature des bestioles. Un bébé griffon !

Bientôt, Hagride sortit pour commencer enfin son cours, auquel il ne restait qu'une heure sur les deux habituelles. La leçon était normalement consacrée aux phénix. Mais, de l'humeur exécrable dont le garde-chasse était, il décida de s'intéresser aux plus laides créatures de leur livre, à savoir les nogtails, des êtres aussi malins que malfaisants. Cela n'arrangea pas l'intérêt du cours, comme le fit aimablement remarquer Malfoy. Harry l'avait repéré dès sa première réplique et le trouvait étrangement élégant sous sa nouvelle forme. Mais il avait trouvé le moyen pour rester méprisant.

A la fin du cours passionnant, toute la classe gagna les cachots. Un nouveau cours de potions allait leur être dispensé.



***********



James pénétra dans le vieux cachot où une puanteur pestilentielle se dégageait et empestait chaque recoin du sous-sol. Il jeta un coup d'oeil à Sirius qui faisait une grimace atroce en se bouchant le nez.

« Quelqu'un a renversé toutes les potions de l'arboire, ou quoi ? dit-il de sa voix nasillarde. »

« Non, Miss Black, répliqua une voix désagréable et familière. »

« Rogue ? s'exclama Sirius, en prenant son visage le plus horrifié. »

« Quinze points retirés à Gryffondor pour insolence envers un professeur, rétorqua immédiatement Rogue. »

« Et comment est-on censé vous appeler ? demanda audacieusement James. Mrs Rogue ? »

La Maîtresse des Potions se retourna vers son ennemi juré.

« Potter senior.dit-il d'une voix glacée. »

« Professeur ! intervint Harry. Puis-je vous parler un instant ? Seul à seul. »

Remus fit les gros yeux à Harry et Sirius lui chuchota quelque chose à l'oreille. James savait que son fils avait essayé de lui sauver la mise mais il était certain qu'il voulait réellement parler à Rogue. Sans doute de ce qu'il s'était passé deux jours auparavant, avant que James n'arrive.

« Non, Potter. Figurez-vous que j'ai repris mon poste et que je dois, par conséquent, dispenser un cours, même à des incultes comme vous. »

« Vous me voyez désolé d'insister, professeur, dit Harry en appuyant son titre, mais un enseignant se doit d'être à l'écoute de ses élèves lorsqu'ils ont un problème. Et j'ai un problème à régler avec vous. »

« Ce sont des règles moldues, Miss Potter, répliqua Rogue d'un air méprisant. Elles ne s'appliquent pas à Poudlard. »

« Faux ! s'en mêla Lily. Je connais le règlement du château par coeur et ce paragraphe apparaît dans le livre n°3. De plus, je pense que le directeur ne change pas souvent le règlement intérieur de l'école, je me trompe ? »

Hermione fit signe que non. Elle aussi devait avoir appris les règles de savoir-vivre du collège.

« Et puis, on devrait s'entendre entre femmes, professeur, renchérit Harry. »

Rogue jeta un regard au Clan des Sept qui aurait fait frémir un détraqueur. Puis, il attrapa Harry par un pan de la manche de sa robe d'écolière et ils se dirigèrent vers son bureau.



*********



« Que me voulez-vous, Potter ? fit-il d'une voix menaçante. »

Maintenant que Harry était dans le bureau de Rogue, il se sentait intimidé. Son professeur ne ressemblait plus à celui qui avait semblé le comprendre deux jours plus tôt, tant physiquement que moralement.

« N'est-ce pas assez de m'humilier publiquement au plein milieu de ma classe, de m'obliger à sortir de cours pour m'entretenir avec vous ? Désormais, vous avez perdu votre sang-froid, vous n'avez plus d'arguments ? coléra Rogue. »

« J'en ai, professeur, répondit Harry timidement. C'est juste que.je ne sais pas par où commencer. »

Rogue s'assit devant son bureau et fit signe à Harry d'en faire autant.

« Ce qui va être dit dans ce bureau ne devra pas sortir d'ici, est-ce bien compris ? »

Rogue avait parlé d'une voix totalement différente. D'une part, elle changeait de note régulièrement, comme s'il muait. D'autre part, elle s'était radoucie et était totalement incohérente pour Harry. Ce dernier fit signe que oui.

« Vous n'osez pas parler.c'est compréhensible, reprit Rogue. Je vous fais peur, vous pensez que vous pourriez vous tromper sur mon compte. Sur ce que vous avez vu il y a deux nuits. Non, vous ne vous êtes pas trompé. Je me suis heurté ce soir-là à mon propre passé. A mon éventuel futur, aussi. »

Rogue fit une pause durant laquelle Harry se questionnait. Il n'avait jamais soupçonné l'insubmersible Rogue s'engouffrer autant.

« Lorsque je vous ai vu torturer le traître, je me suis horrifié de l'inconscience dont vous faisiez preuve. Du danger qui vous guettait en commettant cet acte répréhensible. Ce fut ma première pensée. Très rationnelle, terre à terre, comme vous voyez. Ma seconde pensée fut que vous étiez pratiquement en transe et que tout ce qui pouvait faire souffrir Pettigrow vous donnait du plaisir. Et que vous étiez entrain d'agir comme tout sorcier puissant en colère, comme Voldemort, comme je l'aurais fait dans mon expérience personnelle aux personnes qui ont gâché une partie de ma vie. Comme je l'ai fait à plusieurs occasions lorsque je servais le Seigneur des Ténèbres, volontairement ou non. »

Le professeur soupira, un éclair de dégoût passant dans ses yeux. Dégoût de lui-même ? Probablement.

« Puis, j'ai songé que c'était le sort qui m'attendrait lorsque Voldemort aura eu vent de ma dernière expérience aux côtés des autres mangemorts. Je souffrirai et mourrai sûrement en entendant les mages noirs applaudir, crier de joie, se réjouir de ma douleur. Malgré cela, j'ai compris ce qui vous poussait à vous venger. Je n'étais pas au courant de la venue de ces pestes dans notre époque et j'ai été très étonné de voir votre père débarquer, mais votre réaction était tout à fait prévisible, à la réflexion. »

Harry leva les yeux vers son enseignant. Son allure s'était faite défaillante mais reprenait maintenant une expression désabusée.

« Ne sous-estimez jamais un adversaire, Potter, même lorsqu'il combat du même côté que vous lors de la bataille. Ne croyez pas que je suis ignorant. Ne croyez pas que je ne connais pas votre parcours. Je sais ce que vous avez enduré et je sais comment vous réagissez, à la moindre seconde de votre vie. Vous avez beaucoup changé ces dernières années, le savez-vous ? Le hic, c'est que vous suivez toujours le même parcours : le héros malgré lui, courageux, prêt à risquer sa vie pour ses amis, pour sauver la vie d'innocents, qui prend tout sur lui et supporte le pois du monde sans broncher malgré les obstacles qu'il rencontre sur sa route. Vous ne vous reconnaissez pas ? »

Harry se sentit légèrement agacé de cette caricature légèrement péjorative dans la bouche de Rogue.

« Cependant, dans chaque portrait idéal se cache un défaut, reprit-il. Le votre est justement de tout prendre sur vous. Sans protester, ou seulement intérieurement. Sans jamais laisser voir aux autres qui attendent tant de vous que vous n'êtes pas infaillible. Pourtant, vous l'êtes. Parce que vous avez une charge maximale à supporter sur vos épaules. Et le seul moyen que vous avez trouvé est de le laisser se décharger par la vengeance. »

Harry se stupéfiait de la justesse de ses propos. C'était exactement lui. Comment pouvait-il l'avoir compris alors que même ses amis étaient passés à côté ?

« Ah.la vengeance.soulageante, saoulante, frappante.mais si banale.si.prévisible. Comme les bras d'un homme, vous remarquerez. »

Harry eut un saisissement. Sa voix était maintenant totalement féminine et chavirée par l'émotion qui submergeait Rogue. Il y eut un silence écrasant. Harry osa une parole :

« Comment savez-vous ? »

Rogue, sorti de sa torpeur, inclina la tête (dont les cheveux gras pendaient de tout leur long) en regardant son élève.

« Qui pourrait comprendre ce sentiment s'il ne l'a pas vécu ?Qui peut comprendre mieux que moi la satisfaction de sentir toute sa rage, sa déception, sa fatigue, déferler dans la souffrance de celui qui propage ces sentiments ? Croyez-vous, Potter, qu'être un espion est simple à jouer ? Vous êtes au courant de mon rôle d'agent double, Dumbledore y a fait allusion. Discrètement, certes, mais je sais interpréter ses sous-entendus. De plus, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai du réintégrer les rangs du Seigneur des Ténèbres, raflant en passant une dizaine de Doloris. Je vous comprends. Cet être abject que vous avez failli tuer en valait la peine. Mais voyez quelles en ont été les conséquences : vous vous êtes étouffé, frôlant la mort de si près que, pendant un moment, votre coeur a cessé de battre. Curieux, ce que l'esprit peut faire sur le corps, n'est-ce pas ? En particulier la culpabilité. Elle s'insinue en vous telle un serpent prêt à mordre chaque partie de votre chair en diffusant un poison aussi douloureux pour l'âme que pour les organes. La culpabilité nous rappelle constamment à l'ordre. C'est notre frein, Potter, n'oubliez jamais ça, c'est notre frein de secours. »

Rogue inspira lentement, puis se retourna pour attraper un flacon. Harry crut qu'il avait la gorge asséchée et qu'il voulait se désaltérer. Il n'en était rien. Rogue avala le contenu visqueux du flacon et, curieusement, lorsqu'il se remit à parler, sa voix avait repris son timbre normal. C'était donc ça, l'odeur insupportable dans la salle de cours ! Rogue avait testé toutes ses potions pour retrouver sa voix et son corps original. Mais visiblement, il n'avait réussi que pour la voix.

« Maintenant que je vous ai étalé ma vie et mes souvenirs, il est temps de rejoindre la classe, ils doivent penser qu'on s'entre-tue. Et rappelez- vous, ceci ne doit être en aucun cas divulgué ! »

Harry esquissa un petit sourire. Son prof était bien plus sympathique qu'il n'y paraissait. Malheureusement, il avait l'impression que cette expérience était unique et ne se reproduirait jamais plus. Au moment où Harry sortit du bureau, il murmura un 'merci' à peine audible que le Maître des Potions feinta de ne pas entendre.





********



« Ouf ! Il est vivant ! s'écrièrent Sirius et Ron en ch?ur. »

Harry leur sourit et se plaça aux côtés de Remus qui échangea avec lui un regard complice. James s'était vraiment inquiété pour son fils. Connaissant Severus Rogue, il savait pertinemment que Harry ne devait pas bénéficier d'un traitement de faveur. Qui sait ce qu'ils avaient pu échanger comme flot de paroles pour que l'entrevue soit si longue !

« Professeur, dit Malfoy de sa nouvelle voix suave, pourquoi avez-vous mis autant de temps pour parler avec Potter ? »

Qui aurait pu deviner que ce serait le fils de Lucius Malfoy qui résumerait sa pensée ?

« Cela ne vous regarde en aucun cas, Malfoy, répliqua Rogue. Mais si vous insistez, je pourrais dévoiler que votre camarade a bénéficié d'une retenue pour vendredi. »

Harry écarquilla les yeux. Apparemment, il n'était pas au courant de sa punition.

Malfoy gloussa, ce qui devait être la traduction féminine d'un ricanement.

« J'espère que vous avez profité de mon absence pour réviser, car je vous ai préparé un petit test surprise. Sortez vos parchemins, vos plumes, et vos bouteilles d'encre, vous avez dix minutes pour répondre à ces questions. Tout de suite après, vous préparerez deux potions figurant sur cette feuille en trente minutes. Vous n'aurez aucune minute supplémentaire. Au travail et sans discuter ! »

Ron et Sirius étaient bouche bée et Harry, Remus, Lily, Hermione et James avaient tendance à les imiter. Test surprise sur quarante minutes ? Rogue était décidément sadique !



*********



Lily se sentait de plus en plus à l'aise dans son nouveau corps. Désormais, elle pouvait parler librement, sans craindre qu'une obscénité ne sorte de sa pieuse bouche de jeune fille. Elle pouvait écarter les jambes sur un fauteuil sans avoir peur de la mauvaise réputation que cela lui créait. Elle n'avait plus cette douleur abdominale qu'elle avait encore la veille, créée par ses règles menstruelles. Elle pouvait grimacer, tordre son visage sans se soucier de son maquillage qui pouvait couler ou se craqueler. Et, mieux, elle n'avait plus besoin de s'épiler !

Finalement, elle commençait à voir plus d'avantages que d'inconvénients à être un jeune homme.

« Quelqu'un peut nous aider ? cria une personne. »

Seamus et Dean transportaient avec difficulté une énorme caisse.

« C'est l'enfer, les corps de filles, on n'a plus aucun muscle, protesta avec force Seamus. »

« Les.hum.garçons, venez nous filer un coup de main ! demanda Dean. »

Lily et Hermione se regardèrent, et, voulant jouer les gros bras, se portèrent volontaires directement. Mais Seamus et Dean ne comptaient pas rester à porter la boite avec elles, ce n'étaient pas une aide qu'ils recherchaient mais des remplaçants ! Et les 'filles' vacillèrent sous le poids de l'objet.

« Mais qu'est-ce qu'ils transportent là-dedans ? s'essouffla Parvati qui était venue leur prêter main forte. »

« Un détraqueur ! répondit promptement une femme qui s'avéra être Arthur Weasley. »

Lily, Hermione, Lavande et Parvati se regardèrent, horrifiées. Elles étaient entrain de s'épuiser pour apporter la plus immonde des créatures ?

« Allons, dit Arthur, vous ne devriez pas avoir peur, après tout, les garçons ne sont jamais effrayés ! »

A bien y réfléchir, Lily commençait à entr'apercevoir les inconvénients à être un mâle.

« Posez la cage ici, ordonna le professeur. »

Lily et Hermione avaient les muscles en compote mais elles venaient d'apprendre certaines choses : tout d'abord, un détraqueur pèse plus de trois tonnes. Ensuite, elles préféraient finalement leur statut féminin.

Les élèves attendaient, assis à leur place, appréhendant la suite.

« Comme je l'ai dit tout à l'heure, annonça Mr. Weasley, il y a un détraqueur dans cette boîte. Vous connaissez sa forme, ses capacités, son danger, nous en avons parlé peu après la rentrée. Pendant deux mois, nous nous sommes entraînés à former des patroni ensemble. Pour quel but ? Se défendre des détraqueurs. Alors, comment mieux les renforcer sinon que d'affronter un vrai détraqueur ? J'aurais pu chercher un épouvantard mais tout le monde n'a pas comme plus grande peur ces créatures, n'est-ce pas ? »

Il y eut quelques négations dans la classe. Seul Harry avait regardé ses pieds.

« J'ai évidemment eu l'accord du directeur pour cette expérience assez dangereuse et nous avons prévu une protection. En plus des patroni que vous créerez, Dumbledore s'est chargé de placer un charme qui l'empêchera d'embrasser l'un de vous. Cet enchantement est très difficile à exécuter, donc vous ne pourrez pas y recourir si vous faites un jour face à une armée de détraqueurs. »

Le petit discours qu'Arthur leur avait fait avait vaguement contribué à les rassurer mais personne ne se sentait totalement en sécurité pour autant.

Arthur s'approcha de la boîte et tout le monde fit un mouvement de recul en voyant apparaître le géant encagoulé en sortir. Les lumières vacillèrent instantanément et s'éteignirent, et un froid pénétrant envahit la pièce.

Lily trembla. A tout moment, elle allait revoir l'annonce de la mort de son père. Elle commençait déjà à entendre le cri de sa mère, LE cri qui l'avait fait frémir d'horreur, comprenant directement qu'elle ne verrait plus son père. Et elle ne se sentait vraiment pas bien, bien pire que lorsque la scène s'était déroulée. Un détraqueur avait-il le pouvoir de décupler la puissance des mauvais souvenirs ?

« Spero patronum ! cria une voix de fille. »

Lily regarda autour d'elle. Harry s'était avancé, un frisson semblant le parcourir, et avait prononcé la formule pour faire disparaître le détraqueur. Un cerf argenté était sorti de sa baguette et sautait sur la créature, l'incitant à reculer. Lily lui en était réellement reconnaissante. Elle s'apprêta à sourire à James lorsque elle aperçut les regards de Ron, Hermione et surtout d'Harry. Ce dernier semblait terrifié et Hermione et Ron avaient du ressentir la même chose.

« Ce n'est pas une bonne chose ! cria tout à coup Hermione. »

« Pardon, Hermione ? s'étonna Arthur. »

« Nous ne pouvons pas affronter un détraqueur en même temps, dit-elle d'une voix forte et décidée. »

Arthur replaça comme il put le détraqueur dans sa boîte. Lily commençait à comprendre où voulait en venir son amie.

« Elle a raison, nos liens nous empêchent de combattre normalement, renchérit alors Lily. »

« Non ! Non, ne dites pas ça ! s'écria Harry, très pâle. »

Ron s'avança vers son ami, inquiet.

« Harry, tu devrais te reposer, lui murmura-t-il. »

« Non, Ron, je dois parler, répliqua-t-il, presque défaillant. Nous sommes liés et ne pouvons pas faire autrement, alors nous devons apprendre à combattre ensemble, malgré cet inconvénient. C'est aussi un avantage et il faut savoir le manier, alors, recommençons et ne vous souciez pas de moi, de toute façon, vous vivrez la même chose. »

Lily constata que la plupart des élèves semblaient largués.

« J'approuve Harry ! dit Sirius. »

« Tout à fait, nous devons apprendre à faire avec et le retourner comme une arme, nous aussi ! dit Remus. »

Arthur hocha la tête et rouvrit la caisse en criant 'tenez vous prêts !'

Et, chacun leur tour, ils confrontèrent le détraqueur qui se faisait de moins en moins menaçant. En l'espace de quelques minutes, Lily avait revécu tous ses pires souvenirs, et elle n'était pas la seule. Dean paraissait particulièrement chaviré, ainsi que certains autres qui avaient eu un décès récent parmi leurs proches. Harry tentait de ne pas craquer, cela se voyait comme un gobelin sans argent, mais il ne réussit pas à contenir sa peine au bout des deux heures.

Il pleura pendant dix minutes, soutenu par Ron, Sirius, James et Remus qui versaient eux aussi une quantité de larmes. Au milieu de cette scène intrigante lorsqu'on connaissait ces cinq là, Hermione et Lily se tenaient là, désolées mais terriblement gênées. Lily ne formula pas une seule fois l'étrangeté de ses sentiments.



*********

James s'essuya une fois de plus les yeux. Ils devaient être tout rougis par ses larmes, et James s'inquiétait du visage qu'il devait avoir, le rouge dépareillant atrocement avec le maquillage qu'il s'était mis ce matin sur les conseils de Lily.

Sirius sourit à James et le serra dans ses bras. Il devait sentir que son meilleur ami était prêt à repartir pour toute une fournée de gouttes salées.

« Allez, James, fais-moi un grand sourire, après tout, nous allons en Divination ! »

James étira ses lèvres pour faire plaisir à son ami. Mais les souvenirs de ce qu'il avait revu l'heure précédente lui revenaient par flots.

Ils escaladèrent l'échelle et se retrouvèrent dans une salle.. spéciale. C'est sûr, Trelawney était quelqu'un de spécial, mais sa sale était encore plus étrange qu'elle, d'autant plus que sa décoration avait totalement changé.

« Un esprit malfaisant est passé par là et a dérobé les encens pestilentiels et les bougies parfumées à l'ylang-ylang ? suggéra Harry. »

« Il a aussi emporté les fauteuils à thé et les a miraculeusement remplacé par des tabourets de bar ! ajouta Ron en s'esclaffant. »

Ils avaient tous deux raison, la salle était littéralement métamorphosé, au point que chacun se demandait si McGonagall n'avait pas un tour de passe- passe pour ennuyer sa collègue. Mais il n'en était rien :

« Veuillez vous installer, je vous prie, dit une voix rauque comme si elle avait passé la nuit à crier - ou celle de quelqu'un qui avait une gueule de bois. »

Tous les élèves se mirent à rire, exceptées Lavande et Parvati.

« Professeur Trelawney, ne vous fiez pas à ces abrutis, la défendit Lavande, ils ne sont pas conscients de notre nouvelle nature. »

En effet, un homme à l'allure carrée, portant une cape en peau de dragon et aux lunettes de vue rectangulaires, se présenta à eux comme étant leur professeur de Divination. Quel contraste entre cet homme et l'ancienne Trelawney !

« Je vous ai demandé de vous installer ! cria-t-il. »

Aussitôt, tous les élèves obéirent, toujours sous le choc de cette transformation si soudaine.

« Nous allons continuer le tirage de tarot. Et secouez-vous ! »

James écarquilla les yeux mais se mit rapidement au travail. Le reste du cours ne différa pas outre mesure si on considère que d'entendre Trelawney proférer des insultes dans le dos des quelques élèves qui gloussaient était tout à fait habituel.

Mais, à la fin de l'heure, James, n'y tenant plus, chuchota quelque chose à l'oreille de Sirius. Ce dernier sourit malicieusement.

« Professeur ! appela-t-il de sa voix la plus innocente. »

« Quoi ? grogna Trelawney. »

L'enseignant(e) se retourna et se radoucit instantanément en apercevant le corps qui appartenait à la voix.

« Oui, Miss Black, que puis-je pour vous ? reprit-il, charmant. »

« Je suis vraiment désolée de vous importuner mais mes amis et moi avons besoin de savoir : que vous est-il arrivé ? Je regrette sincèrement mon ancienne enseignante si attendrissante, débina Sirius en prenant un visage déçu. »

Trelawney parut surpris de la question. Mais elle y répondit.

« Je crois que je vous dois la vérité, Miss Black. J'ai été profondément choquée hier soir de la farce qui nous a été infligé malgré nous par je ne sais quel élève malintentionné. J'avais fait un immense effort pour rejoindre le banquet d'Halloween et voilà comment j'étais récompensé ! Transformée en homme ! Mais je me suis aperçue du merveilleux changement que cela représentait. Je l'ai vu dans ma boule. Je m'y voyais changer la décoration de ma salle de cours et boire de l'hydromel pendant la nuit. Qui suis-je pour interférer dans les signes du destin ? »



**********

Harry en avait encore un sourire accroché au visage. Mais quelle imbécile, cette prof ! Rien n'allait la changer, pas même un changement de sexe. Il y a certaines choses qui ne changent pas. Tel fut d'ailleurs le thème de la conversation du soir, attendant impatiemment leur retour à la normale.

« Moi, en tout cas, j'ai appris quelque chose, dit Hermione »

« Je crois que nous avons tous appris, dit sagement Remus. »

« Je comprends désormais pourquoi les garçons ont peur de pleurer en public, continua Hermione. Je ne pourrais pas l'expliquer mais je l'ai ressenti. »

« Et moi je comprends que les filles ne sont pas plus sensibles que les garçons mais qu'elles n'ont pas honte le plus le montrer, quitte à aussi montrer leur faiblesse. Après tout, ça fait partie de l'être humain ! ajouta James. »

« Figurez-vous que j'ai appris que c'est difficile d'être une fille ! intervint alors Ron, ce qui fit rire tout le monde. Non, c'est vrai, tu dois constamment faire attention à ce que tu portes, à comment les autres te voient ! »

« Je peux vous affirmer aussi que c'est pesant, le statut de mâle ! rétorqua Lily. On est obligés de se porter volontaires pour les travaux sportifs et on doit toujours s'appliquer à cacher ses peurs. C'est terrifiant ! »

« Vous ne trouvez pas que c'est désagréable de se faire mater par tous les garçons du collège ? Il y en a même un qui m'a touché les fesses ! s'offusqua Sirius. »

Lily et Hermione éclatèrent de rire.

« Et vous deux ? demanda James à Remus et Harry. Que préférez-vous au final ? »

« Je ne sais pas trop, avoua Harry. Je crois que j'ai ma part dans les deux et ça me rend fier. Je ne comprends pas pourquoi on prend toujours ça avec honte. »

« Je suis d'accord avec toi, Harry, approuva Remus. Il faut revendiquer les différences et se féliciter de ne pas avoir de choix partial pour l'un des sexes. »

Harry et Remus se sourirent. Ils leur avaient cloué le bec !

« Eh ! cria quelqu'un dans la salle. On revient nous-mêmes ! »

Harry s'observa. Il perdait sa poitrine et eut un petit pincement au coeur, il s'était attaché à sa nouvelle apparence !



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Remus et Harry pouvaient dire ce qu'ils voulaient, Lily se sentait beaucoup mieux dans sa peau originale.

« Pour fêter ça ! dirent les jumeaux qui s'étaient cachés dans leur chambre, honteux de leur forme féminine. »

Fred et George avaient apparemment prévu le coup : des centaines de friandises et de bouteilles de bierraubeurre étaient apparues. Les deux frères se joignirent au Clan des Sept, apportant quelques bouteilles. Ils trinquèrent.

« A nos corps et nos hormones, cria Fred ! »

« Et bravo pour votre blague, elle était meilleure que nous, admit George. »

Lily se blottit dans les bras de James. Ils avaient eu une merveilleuse idée. Cette expérience avait été à la fois divertissante et enrichissante, comme elle l'avait prévue. Et elle était malgré tout véritablement heureuse d'avoir retrouvé son corps de jeune fille et les douleurs au ventre qui allaient avec.

« Tu sais quoi, James ? dit elle. Je t'aime. »

« Moi aussi, Lily, moi aussi, répondit James. Je. .. je t'aime aussi. »

Il l'avait dit ! Et pourtant, même si Lily ne l'avait pas avoué, elle savait maintenant que c'était très dur pour un garçon d'avouer son appartenance à quelqu'un.

Lily fit son plus beau sourire à James, et sous les rires de leurs amis qui avaient retrouvé la joie de vivre, ils s'embrassèrent.





Fin du chapitre !

Celui-là était presque aussi long que le précédent ! J'espère qu'il vous a plu ! Je ne réponds pas aux reviews, l'ayant déjà fait dans le chapitre 17 (corrigé). Allez y jeter un coup d'oeil si vous ne vous en êtes pas aperçu. Le chapitre 19 n'est pas encore commencé. Je vous tiendrais au courant dans les reviews de sa progression.

Merci à tous !

Bisous, Crystal qui vous aime !