Avez-vous lu le chapitre précédent ? Juste une petite vérification parce
que je ne comprends pas pourquoi il ne s'est pas affiché à la première
page. Je l'ai publié samedi soir (sous une mauvaise catégorie, merci à
Fany !) mais j'ai rectifié mon erreur et je l'ai remis sous Harry Potter.
Pourtant, il ne s'est pas affiché. Enfin, c'est pas grave, il faut juste
que vous pensiez à le lire avant d'entamer celui-ci. Je vous en demanderais
beaucoup si vous pouviez laisser une review pour le chapitre 25 aussi ?
C'est que ça me fait tellement plaisir ! ^_^et puis, vous dites plus ce que
vous avez aimé - ou pas- et vous me posez des questions sur le chapitre
d'après, ça va me manquer tout ça pour le 25... Bon, c'est vrai, c'est un
peu égoïste. Mais si vous avez du temps et que vous avez envie de me faire
plaisir... ben, vous savez quoi faire.
Vous avez tous remarqué (enfin, peut-être pas tous) que cette histoire commence une nouvelle partie. Noël est passé, la nouvelle année va commencer et le nombre de chapitres à venir se raccourcit à vue d'oeil. Plusieurs lecteurs m'ont demandé combien il y en aura en tout. Je dois avouer que je ne sais pas trop. Je me base sur une trentaine voire une quarantaine mais ce qui est clair malgré tout c'est que la fin est proche. Et ayant ça en tête, je me sens de plus en plus mélancolique de devoir arrêter dans quelques temps l'écriture de cette fic. Je me demandais ce que j'allais écrire aussi après, et surtout si j'allais écrire. La réponse m'est venue d'elle-même pendant que je me douchais et une idée a émergé dans mon frais - et brillant ^_^- esprit. Je ne révélerais pas le thème de ma fiction, mais tout ce que je peux dire c'est que je ne l'ai jamais vu ailleurs (ça existe sûrement, mais je ne l'ai pas lu) et que je l'écrirais dès la fin de celle-ci. D'après moi, je la commencerai donc aux environs de Noël (dans la vraie vie, bien sûr). Voilà, c'était juste une petite parenthèse.
Passons à ce chapitre. Il est de nature mélangée, si on veut. Quelques passages sont hem... humoristiques (rien de bien méchant) et d'autres sont plutôt drama. Pas de sang, pas de morts, je vous assure. Enfin... si on peut dire. Vous verrez vous-mêmes, de toute façon. Il met aussi en valeur les différents caractères des personnages. Du moins, c'est ce que j'ai essayé de faire. Et il est un peu plus long que les autres.
Cette semaine, le chapitre est dédié à trois personnes qui m'encouragent sans cesse : Agadou, Bouboule26 et Pheneatis. Merci, les filles.
Résumé du chapitre précédent : C'est Noël ! - ok, faîtes pas gaffe, c'est un délire personnel - Harry ouvre ses cadeaux en faisant une petite représentation. En gros, c'est de la comédie. Puis, ils vont chez Hagrid où ils apprennent qu'ils vont étudier les dahus - pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, ne vous inquiétez pas, j'expliquerais en temps venu - et font une bataille de boules de neige sur balais. Harry prend sa mère sur l'éclair de feu et ils vont admirer le paysage de très haut. Rien de bien important tout compte fait, c'était juste quelques anecdotes. Mais les vacances ne font que commencer !
Chapitre 26 : Expédition
Les vacances d'Hiver se poursuivaient dans la joie. Entre les voyages secrets des Maraudeurs à Pré-Au-Lard - Harry et ses amis y avaient été conviés à plusieurs reprises mais avaient décidé de se comporter de façon responsable- et les soirées romantiques au coin du feu, tout se passait pour le mieux. Rien ne vint troubler leur paisible routine. Jusqu'au début de la deuxième semaine, où Moony vint les voir.
« Ca va les jeunes ? dit-il en souriant d'un air fatigué - la Pleine Lune venait de passer. »
« Les jeunes ? s'horrifia Remus. Ne parle pas comme ça, on dirait que tu as 70 ans ! »
« Ok, Remus, je m'en rappellerai, répondit l'adulte. »
Harry trouvait que sa rencontre avec Remus l'avait fait rajeunir. Moony semblait aussi plus heureux.
« Je suis là pour vous suggérer quelque chose, reprit-il. Dumbledore m'a donné son accord, il semble penser comme moi que vous avez besoin de sortir du château. »
« Je te rassure, on se promène tous les jours dans le parc, certifia James. »
Moony sourit encore plus, secoua la tête, l'air de dire 'il ne changera donc jamais'.
« Je vous propose de faire une petite expédition d'une semaine hors de l'école, poursuivit-il. »
« Et on irait où ? demanda Lily. »
« Ca, je me charge de vous en faire la surprise, répliqua-t-il. »
Harry hocha la tête. Cela lui paraissait être une bonne idée.
« Et tout le monde viendrait ? demanda Harry. Je veux dire... est-ce que ce n'est pas trop, huit enfants avec un seul adulte ? »
« Huit ? s'étonna Moony - il esquissa un sourire et continua. Je vois... non, ça ne fait pas trop étant donné que deux d'entre vous sont assez matures pour faire régner un semblant d'ordre parmi les plus désobéissants. »
« Matures ? s'époumona Sirius. »
« Désobéissants ? s'étrangla James. »
« Deux ? s'angoissa Remus. »
« Oui, vous avez bien entendu, dit Moony entre deux rires, je parlais de Lily et Hermione. Et les plus turbulents sont bien sûr vous deux, mes chers, ajouta-t-il en regardant le duo légendaire Potter-Black. »
Les deux filles s'empourprèrent tandis que James et Sirius les huaient.
« Je ne fais pas partie des plus matures ? s'indigna Remus. »
« Eh bien, dit Moony tout à coup gêné. Je sais ce que j'ai fait et je ne peux pas dire que j'ai été très mature... »
« Je suis persuadé du contraire, dit Ron en venant à la rescousse. »
« Alors, vous êtes pour ? demanda Moony en ignorant l'intervention du rouquin. »
Il y eut un oui unanime et le Professeur Lupin repartit à la table des Professeurs.
« Où est-ce que vous pensez qu'il va nous emmener ? demanda aussitôt Lily. »
« Au ski ! s'écria Sirius, surexcité à l'idée de pratiquer un sport moldu dont il avait beaucoup entendu parler. »
« Non, je ne pense pas, contredit Hermione. Nous n'avons pas l'équipement nécessaire et ça coûterait trop cher de nous en procurer. Je pense plutôt à la visite de musées sorciers. »
« Non, tu n'y es pas du tout, intervint Ron. On va partir pour le seul village à moitié sorcier de Grande-Bretagne et on va pouvoir tester la fameuse confiserie de Mondingus Fletcher. »
« Non, s'écria à son tour James. Nous allons interviewer les plus grandes équipes de Quidditch du pays. »
« Vous n'avez rien compris ! s'empressa de contredire Harry, il va nous donner des cours extérieurs de Défense contre les Forces du Mal avancée. On devra apprendre à se battre en terrain inconnu. »
« Je suis désolée, Harry, dit la petite voix désormais affirmée de Ginny, mais je ne suis pas d'accord avec toi. D'après moi, il va nous faire étudier les créatures magiques les plus rares et les plus belles. »
« Bien sûr que non, dit finalement Remus, vous n'avez rien compris. Moi, je sais où Moony va nous amener. »
« Où ça ? s'empressèrent-ils tous de lui demander. »
« C'est une surprise, répondit mystiquement Remus, à la manière de Moony. »
Et ils recommencèrent à se chamailler.
***
Très vite, leur bagages furent près et ils stagnèrent de froid sur le porche du château en attendant Moony.
« Désolé de vous avoir fait attendre, dit-il en arrivant enfin. Suivez- moi. »
Harry et Ginny, collés l'un contre l'autre, tentaient tant bien que mal de se réchauffer. Hermione et Ron faisaient la même chose, ainsi que Lily et James. Restaient Sirius et Remus, qui devaient regretter de ne pas avoir invité leur ex-cavalière du bal respective. Moony, quant à lui, se jeta un sort de chaleur humaine sous les regards ébahis et envieux des jeunes.
« Dis, Moony, ça ne te dérange pas qu'on se transforme en glaçon alors que tu as un remède à ça ? lança Sirius, sarcastique. »
« Oups, répondit Moony pour seul excuse, mais cela ne convainquait personne. J'ai pensé que la chaleur humaine réelle pourrait plus vous réchauffer. »
Harry haussa un sourcil. Qu'est-ce que cela signifiait ? Il avait bien compris pour les couples mais pour Remus et Sirius ? Les deux concernés eux- mêmes se jetaient des regards interloqués. Remus ne comprenait pas plus que lui, visiblement. Sans autre remarque, ils continuèrent leur chemin.
« Il compte nous faire prendre le Poudlard Express ? s'interrogea Harry. »
« Dumbledore ne l'aurait pas fait venir juste pour nous, objecta Hermione en projetant de la buée à travers ses paroles. »
« Alors comment y allons-nous ? demanda Ron. »
« En portoloin pour l'instant et par transplanage ensuite, répondit Moony. »
« Par transplanage ? mais nous ne savons pas transplaner ! s'exclama Ginny. Enfin, pas moi en tout cas, ajouta-t-elle en rosissant. »
« Je te rassure, nous ne savons pas plus que toi, murmura Lily. »
« Et c'est interdit ! s'offusqua Hermione. »
« Ca ne sera pas la première fois qu'on viole une loi, Herm', lui rappela Harry. »
« Oui, mais sauver quelqu'un est une chose, se désartibuler en est une autre ! protesta-t-elle. »
« C'est nécessaire, Hermione, répliqua Moony d'une voix douce. Et ça fait partie de votre apprentissage de Défense avancée. Je vous l'enseignerais un peu avant la deuxième étape de notre excursion. »
Hermione se contenta de hocher la tête, pas totalement convaincue. Ils atteignirent enfin le lourd portail qui délimitait les territoires de Poudlard.
« C'est bon, on est hors de la barrière anti-transplanage, dit Moony en jetant des coups d'oeil aux alentours. »
« Je croyais que les mangemorts l'avaient brisé lors du match, dit Harry. »
« C'était le cas, répondit-il, mais Dumbledore l'a remise, évidemment. Et elle marche aussi pour les portoloins, chose qui ne fonctionnait pas avant. »
Il sortit une bouteille de sa poche, fit signe aux jeunes de se réunir autour de lui et ils partirent immédiatement.
***
James ressentit une secousse au nombril et atterrit brutalement sur le sol. Il ouvrit les yeux et s'aperçut qu'ils se situaient dans un lieu lumineux. Lorsqu'il se releva en titubant légèrement, ce qu'il vit le laissa bouche bée.
« C'est un cimetière, affirma-t-il en murmurant. »
Moony acquiesça sans bruit. James observa les environs. Pourquoi était-il persuadé qu'il s'agissait d'un lieu de recueillement ? Avait-il déjà été dans ce genre d'endroit ? Pas à son souvenir. Mais il le savait, comme si le schéma était présent en lui.
Les allées blanches et si étrangement silencieuses menaient à des tombes. Mais ce n'étaient pas n'importe quelles tombes. Certaines étaient des cryptes destinées aux grandes familles sorcières. James sentit son coeur se serrer. Il y était déjà venu, maintenant il s'en rappelait. Lorsque quelqu'un était mort parmi ses proches. Mais il ignorait encore qui.
« C'est étrange, chuchota Hermione. »
« C'est un cimetière sorcier, il ne ressemble pas aux cimetières moldus, expliqua Moony avant qu'elle n'ait pu émettre une interrogation. »
« Pourquoi sommes-nous là ? demanda Harry à voix basse. »
Pour une raison inconnue, leur venue dans cet endroit leur faisait prendre conscience à tous de l'importance du silence.
« Tu vas le comprendre bientôt, répondit Moony en lui jetant un regard indéchiffrable. »
Ils s'avancèrent dans une allée perpendiculaire, le vent caressant doucement leurs joues rosies, leur bouches closes et leur yeux ouverts en grand. Chacun s'attendait à voir un élément magique surgir des cercueils enterrés. James observait toutes les tombes, déchiffrait tous les noms gravés sur la pierre. Quelques fois, il crut en reconnaître mais ne fit aucun commentaire. Tout devait rester sans bruit, c'était une certitude. A une ou deux reprises, ils croisèrent un sorcier errant comme une âme en peine, comme s'il cherchait en vain le décédé.
Ils empruntèrent un chemin plus étroit, la clarté se faisant plus rare de ce côté-là. Ils n'étaient plus éblouis et ressentaient de plus en plus des frissons. A mesure qu'ils avançaient, James sentait que ce qu'il allait voir n'allait pas lui plaire. Pourtant, il y avait une sorte d'attraction qui le forçait à s'en approcher toujours plus.
Soudain, Monny stoppa sa marche et tendit une main face à une crypte blanche. Ses lèvres bougèrent comme si il tentait de murmurer quelques paroles. Mais rien ne se fit entendre. Juste la grille qui s'ouvrit. Juste les regards insondables des statues de mages qui gardaient l'entrée.
Moony se retourna alors vers les jeunes élèves et leur dit toujours à voix basse :
« Je ne vous cache pas que notre premier voyage n'est pas très joyeux, comme vous avez pu vous en rendre compte en arrivant. Mais il est nécessaire. Je demanderais à certains d'entre vous de se retirer après quelques instants. Bien entendu, les plus fragiles ou sensibles pourront partir avant. Maintenant, suivez-moi mais évitez de troubler le silence tant que possible. »
Les adolescents acquiescèrent, tous plus ou moins anxieux de ce qu'ils pourraient y trouver. Ils pénétrèrent tour à tour dans la chapelle et furent surpris de ce qu'ils y trouvèrent.
En effet, le bâtiment n'était pas une bâtisse à proprement dite. Elle n'avait de fermé que la grille à l'entrée, tout le reste n'était que de l'air. De la terre et de l'air. Comme si rien ne délimitait la propriété. Seul un escalier blanc comme le reste s'élevait devant eux, au milieu du néant qui caractérisait l'endroit. Des volutes de fumée légères et toujours très claires encerclaient l'échelle, comme pour inciter les passants de le gravir.
Moony attendit patiemment que les Gryffondors aient fini d'admirer le paysage et monta les marches. James, hésitant, resta sur place tandis que les autres le suivaient.
« James, dit Moony dans un murmure à peine audible, viens. Tu dois venir, c'est important. »
James entrouvrit la bouche pour répliquer quelque chose mais il se rendit compte qu'il n'avait pas d'excuse valable et qu'il ne pourrait certainement pas justifier son malaise. Il hocha la tête doucement et se décida à rejoindre ses camarades d'un pas absolument pas assuré.
A l'étage - si on pouvait qualifier cela d'étage - le même type de vue s'offrait à eux. Sauf qu'elle était bien en hauteur. C'était comme si ils se trouvaient sur un nuage, par la matière comme l'altitude. Pas pressé de découvrir qui était enterré dans ce genre d'endroit, il s'attarda à observer les tombes au sol. Chacune avait sa particularité et il s'amusa à les découvrir. Pourtant, un détail attira son attention : il ne voyait aucune crypte telle que celle dans laquelle il se trouvait.
« James, murmura Harry d'une voix tremblotante, il faut que tu viennes. »
Il se retourna et fit face à un Harry chaviré. Visiblement, il savait qui reposait ici. D'un pas lent, il rejoignit Lily qui s'était agenouillée devant quelque chose qu'il ne parvenait pas à distinguer. Dès qu'il fut assez près, il sut ce qui émouvait tout le monde.
Dans un cercle plein constitué de fumée, étaient inscrits deux noms qui semblaient flotter. James sentit un noeud se former dans sa gorge. Il battit des paupières pour éviter les larmes d'affluer et il détourna la tête. Il remarqua alors que le cercle n'était pas seul. Des centaines, voire des milliers de cercles de la sorte étaient suspendus dans les airs, dans toute la surface du lieu. Chacun comportant deux noms. Chacun citaient les décédé dont l'âme avait traversé le cercle.
« Oh ! James ! Sanglota Lily. Te rends-tu compte ? Nous avons été enterrés ici ! »
***
Harry baissa la tête. Il s'y était attendu, pourtant. Mais rien ne pouvait l'y préparer. Voir la 'tombe' de ses parents lui avait fait un choc. Mais ce n'était rien en comparaison avec Lily et James. Tous deux ne semblaient pas s'en remettre. C'était la concrétisation de quelque chose qui n'était pas vraiment acquis dans leur esprit. Désormais, ils réalisaient pleinement que leur vie était vraiment courte et que leur fils allait grandir sans eux, sans même un souvenir d'eux.
« Harry, dit Ginny en s'approchant de lui, les yeux rougis. Si tu as besoin de moi, n'hésite pas. Le professeur Lupin m'a demandé de partir mais... n'hésite pas, répéta-t-elle. »
Harry hocha la tête. Il sentait que s'il tentait de dire quelque chose, un grognement ne pourrait qu'en sortir. Pour le moment, tout ce dont il avait besoin était de l'espace. Rien ne pourrait plus le combler qu'un endroit tel que celui-ci. Après tout, il était composé de l'infini. Il entreprit alors de visiter les volutes légères de fumée, avec la vague idée de se distraire. Mais rien ne parvenait à lui enlever la phrase qu'il avait fixé avec tant d'intensité il y avait quelques instants : 'Ici se sont introduites les âmes des décédés magiques James Jeffrey Potter et Lilian Sharon Evans, mariée Potter'
Signifiait-il que les âmes de ses parents avaient été emprisonnées dans ces cercles ? Il n'en savait rien et n'avait aucune envie de le demander à Moony. D'ailleurs, il s'aperçut en regardant derrière lui qu'il n'était plus à l'étage. Quelque chose le frappa dans son observation : il avait marché pendant dix bonnes minutes pourtant la distance qui le séparait de ses parents n'avait pas le moins du monde augmenté, alors qu'il s'était rapproché des autres cercles où figurait toujours le nom 'Potter'.
Las de ses propres pensées qui bouillonnaient dans son esprit, il se décida à revenir près de ses parents. En quelques pas, il les rejoignit. Les pauvres étaient effondrés. Jamais Harry ne s'était demandé ce que c'était de voir sa tombe. Chaque fantôme avait pourtant du passer par là.
« Hey ! souffla-t-il à James qui s'était assis par terre, face à l'étrange paysage qui caractérisait la crypte. Comment ça va ? »
« Ca va, assura-t-il, la voix tremblante. Va plutôt voir Lily. »
Harry garda le silence un moment, incertain de ce qu'il devait comprendre. Mais il lui parla encore :
« J'ai le vague souvenir d'un cadeau de Noël que j'ai reçu il y a quelques jours, accompagné d'une lettre. J'ai cru comprendre que tu n'aimais pas parler de toi, de tes sentiments en particulier. Tu m'en fais la démonstration personnelle ? »
James secoua la tête, un petit sourire furtif passa sur son visage et répondit doucement :
« J'agis de façon stupide, il ne sert à rien de se lamenter sur sa propre tombe. Vas voir Lily, c'est elle la plus choquée de nous. »
Harry acquiesça. Après tout, s'il voulait rester tranquille, c'était son droit. Harry avait en quelque sorte hérité de ce caractère alors il comprenait très bien sa réaction. Il s'approcha de Lily. La jeune fille avait rabattu ses cheveux auburn sur son visage et quelques sanglots étouffés passaient au travers de la paroi qu'elle s'était fabriquée. A genoux devant le cercle de vapeur, elle ne releva pas la tête à l'arrivée de son fils. Mais elle murmura quelque chose qui n'échappa pas à Harry :
« Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi je dois réagir comme ça ? Pourquoi je n'avais pas réalisé plus tôt qu'un psychopathe allait me tuer ? Je dois me ressaisir, je ne dois pas perdre la face devant Harry. C'est mon fils, je ne dois pas lui donner un mauvais exemple. »
Elle ne cessait de répéter quelques phrases de ce genre. Harry, troublé, s'accroupit à ses côtés et la prit dans ses bras - chose qu'il n'arrivait pas à faire habituellement.
« Lily... ce n'est pas de ta faute, voyons. Chut, calme-toi. Chut... tu vois, je suis là. Tu me vois, Lily ? Tu sais que j'ai survécu grâce à toi ? Tu vois la vie que je mène grâce à toi ? J'ai de merveilleux amis, je suis heureux. Bien sûr, j'ai beaucoup d'épreuves mais la vie est faite de ça, tu comprends ? Lily, arrête de pleurer, tu n'y es pour rien. C'est normal de craquer en voyant sa tombe. »
Harry n'en revenait même pas de toutes les expressions réconfortantes qu'il pouvait sortir pour consoler sa jeune mère. Mais il ne manquait pas de ressources et chaque phrase argumentait différemment, même si il n'y croyait pas parfois. Au bout d'un moment assez long, Lily sécha ses larmes et s'agrippa de toutes ses forces à son fils.
« Oh, Harry, pourquoi je ne t'ai pas connu ? Tu es si... »
« Tu m'as connu, l'interrompit vivement Harry. »
« Oui, mais je n'ai pas pu t'élever vraiment, dit Lily. Je n'ai même pas pu te donner un exemple. »
« Lily, soupira Harry, je me suis élevé tout seul, je m'en suis sorti. Et ce n'est pas à toi de me donner un exemple. Pas maintenant en tout cas. »
James se leva à ce moment-là, le regard dans le vide.
« Papa ! cria-t-il. »
Harry se retourna brusquement, pour voir James se ruer sur un cercle de fumée assez proche du sien.
« Papa ! C'est la tombe de Papa ! dit-il. »
Harry fronça les sourcils. Il n'y avait pas fait attention. James avait probablement encore son père à son époque.
« 1975 ? lit-il, incrédule et horrifié. »
« Oui, il est décédé le jour de notre rentrée en cinquième année, dit Moony qui achevait de gravir les escaliers. »
« Le jour de notre... répéta James, choqué. »
Moony soupira et baissa la tête.
« Je n'y avais pas pensé, avoua-t-il. Le but de notre venue ici était de vous faire prendre conscience à tous que James et Lily Potter sont réellement morts depuis une dizaine d'années. Jamais je n'ai songé à te montrer la tombe de ton père, James. Je suis sincèrement désolé. »
Il semblait culpabiliser. C'était devenu sa spécialité. Il dépassait même Harry dans ce domaine.
« Et Maman ? demanda James, essayant de se ressaisir. »
« Eh bien... elle n'a pas résisté à la mort de ton père. Elle... »
Harry étouffa une exclamation en même temps que Lily. Elle ne s'était tout de même pas suicidée ?
« Elle a perdu la raison, finit Moony, les larmes aux yeux. »
Harry soupira. Pourtant, il ne ressentait aucun soulagement. Mais le suicide lui faisait peur alors apprendre que a grand-mère avait peut-être mis fin à sa vie lui avait glacé les membres. Cependant, devenir fou n'avait rien de réjouissant. Harry se remémorait très bien l'expression de Neville lorsque leur précédent professeur de Défense avait jeté le Doloris à une araignée. Rien ne paraissait le terrifier plus que cette idée-là. A ce qu'avait dit Dumbledore, les parents de Neville ne le reconnaissait même plus. Harry tenta de voir son père dans cette situation et un frisson lui parcourut l'échine.
« Mais... que... qu'est-ce que j'ai fait après ça ? bredouilla James, au bord de la crise de nerf. »
« Dumbledore t'a pris sous ton aile, expliqua Moony. C'est pour ça qu'il te connaissait si bien. C'était ton tuteur. »
« Et mon parrain ? Et ma marraine ? »
« Tués. »
James recula d'un mouvement brusque, comme s'il avait eu un haut-le-corps. Harry le comprenait très bien, et il se sentait lui-même comme s'il était sur le point d'avoir un malaise. Lily, quant à elle, avait placé sa main sur sa poitrine, navrée au plus haut point. Elle devait les connaître.
« Alors notre famille n'a connu que des malheurs, résuma Harry à voix basse, comme pour lui-même. »
Moony haussa les épaules, ne sachant pas quoi répondre.
« Bonne expédition, marmonna alors Harry. »
***
« Très bien, où allons-nous maintenant, s'exclama Sirius sur un faux air enjoué. »
« Je ne vous le dirai pas, répondit Moony en échangeant un regard avec Remus. Mais je vous assure que c'est beaucoup plus joyeux. »
James se sentait infiniment rassuré. Ce qu'il avait appris en une heure lui avait fait un choc encore plus important que lorsqu'il avait appris sa future mort. Et ce n'était pas peu dire. Apprendre en l'espace de quelques minutes que votre père est mort et que votre mère est folle n'est pas très bon pour votre psychologie.
« Par contre, il faut tout d'abord apprendre à transplaner, continua Moony. »
« Mais ça va nous prendre des heures ! protestèrent Lily et Hermione. »
« Vous êtes pressées, les filles ? demanda Ron. »
« En fait, ça n'a pas trop d'importance, dit Moony avec un sourire - il avait l'art et la manière de changer d'humeur comme de robe - , puisque l'apprentissage est très rapide ! »
« Mais pourquoi on ne doit pas le passer avant 17 ans, alors ? s'étonna Harry. »
« Parce que la plupart des jeunes âgés de moins de 17 ans n'en sont pas capables. Mais comme vous avez étudié avec moi des choses bien plus dures, vous y êtes préparés et ça viendra tout seul. »
James haussa un sourcil. Il s'était toujours imaginé ce mode de transport très complexe à réaliser.
« Suivez bien mes instructions et tout ira bien, poursuivit Moony. Il y a des risques de désartibulation mais vous saurez les éviter, je ne m'en fais pas pour ça. Le seul problème qui m'ennuie est qu'il faut vraiment réussir à se téléporter au bon endroit, car je ne saurais pas vous retrouver, vous pourriez être n'importe où. »
Harry grimaça. James sourit. Il devait avoir une mauvaise expérience des voyages.
« Ecoutez attentivement ce qui va suivre. Vous devez tout d'abord vous concentrer sur l'endroit où vous souhaitez vous rendre. Ensuite, il faudra prononcer une formule assez longue comprenant les mots magiques et le lieu. Si vous n'êtes pas assez concentré, ça échouera. Pour éviter d'être désartibuler, il faut matérialiser dans son esprit son transplanage. La difficulté vient de la simultanéité de toutes ces actions. Mais comme vous maîtrisez désormais l'Ame de Feu, je ne me fais pas de soucis. Simplement, pensez - et appliquez - à tout ce que je vous ai dit. Et tout ira bien. »
Moony, malgré ses phrases apaisantes, paraissait bien plus angoissé que ce qu'il prétendait.
« Vous êtes prêts ? »
Les jeunes élèves sortirent leur baguette.
« Oh, Ginny, je n'avais pas pensé à toi, dit précipitamment Lupin. Je vais te prendre avec moi. Ça nécessite plus de concentration mais j'y arriverais. »
« Moony, tu viens de passer la Pleine Lune, tu ne parviendra pas à te concentrer suffisamment, objecta James. »
« C'est vrai, concéda Moony. Harry ? »
Harry hocha la tête. Il avait compris ce qu'il attendait de lui et prenait ses responsabilités.
« Ne t'inquiètes pas, Jude, lui souffla-t-il assez fort pour que James entende, je me concentrerais le plus possible. On ne se désartibulera pas. Et si on atterrit ailleurs, au moins, on sera ensemble. »
Ginny avait prit la teinte d'un linge blanc tout juste sorti du nettoyage de Poudlard. Elle ferma les yeux plusieurs fois mais semblait tout de même faire confiance à son petit ami.
« A mon signal, vous prononcez Traeus Terrier, dit Moony, pas rassuré. »
« Chez nous ? s'écrièrent Ron et Ginny en choeur. »
« Eh bien, oui. J'ai pensé que ça vous ferait du bien. Et l'accueil de Molly est formidable. Rien de tel que le Terrier pour se remettre d'une telle excursion, non ? répliqua Moony. »
James sourit. Il était impatient de visiter la maison des Weasley. Ils en avaient tellement parlé au cours de ces derniers mois, qu'il s'était complètement idéalisé le Terrier.
« Allons-y, dit Moony d'une voix blanche. Traeus Terrier. »
James prononça la formule en même temps que Moony et que tous les autres. D'un coup, il se sentit projeté en arrière mais son corps - bien qu'il n'était plus visible - restait droit. Le vent fouettait l'air autour de lui. Il aurait du lui aussi sentir la puissance du vent mais il avait la certitude qu'il était réduit à une molécule, consciente de son état, mais qui ne possédait pas de corps propre. James n'en était pas effrayé, contrairement à ce qu'il avait cru. Totalement en confiance, il attendit sagement que le voyage se termine.
Il atterrit tout en douceur sur le sol, comme s'il ne l'avait jamais quitté, ou qu'il avait à peine soulevé un pied. Les yeux ouverts, les lunettes en place - comme toujours, grâce au sort jeté dans son enfance - il réalisa tout de suite qu'il était arrivé à la bonne place. Un champ s'étalait devant lui et une maison, étrangement dressée, lui faisait face. Tout à fait la description du Terrier. Il se retourna, surpris de ne voir personne à ses côtés. Moony venait d'arriver, l'air épuisé. Il portait Hermione, les yeux fermés.
« Que s'est-il passé ? s'écria James en se précipitant vers eux. »
« Hermione a failli se désartibuler tellement elle était stressée, répondit Moony, et j'ai du avoir recours à un Charme assez avancé pour la faire revenir à elle. On a transplané tous les deux quelques mètres derrière toi, répondit-il. »
« Et les autres ? s'inquiéta James. »
« Aucune idée, dit Moony. »
« Ici ! fit une voix. »
Ron, Lily, Sirius et Remus arrivaient, fatigués.
« Trop loin, grommela Sirius. »
James réprima un éclat de rire. Harry venait d'arriver lui aussi, portant à moitié Ginny.
« Ca l'a plus fatigué que moi, dit Harry en s'approchant d'eux. Elle a voulu m'aider alors on s'est partagé les tâches. »
« Mais c'est très dangereux ! dit Hermione en ouvrant les yeux péniblement. »
« Hermione se réveille, plaisanta Ron. »
« Rassure-toi, Hermione, dit Ginny, j'avais lu le livre de répartie et je savais comment faire. »
« Sauf que tu n'as pas bien appliqué on dirait, remarqua Ron. »
« Si ! protesta Ginny. Sauf que la technique n'était pas au point, c'est tout ! »
« Laisse-la souffler, lui reprocha Hermione. »
« Je peux t'en empêcher, moi ? proposa Ron en la regardant d'un air malin. »
Hermione vira au rouge écrevisse et balbutia :
« Voyons, Ron... »
A cet instant, la porte s'ouvrit violemment, et une Molly Weasley déchaînée et brandissant sa baguette magique comme une épée apparut sur le seuil.
« En garde ! cria-t-elle aveuglement. »
Puis, elle s'aperçut de l'identité des visiteurs. Son teint prit la même couleur que celle d'Hermione.
« Oh ! Mes... mes chéris ! bégaya-t-elle. Je ... je ne vous avais ... hem... pas reconnu. Entrez donc ! »
Moony fit une petite révérence polie et lui répondit :
« Mais avec plaisir, ma chère Molly. »
Ils entrèrent à petits pas, sauf Ron et Ginny qui se précipitèrent dans ses bras sans aucune honte. Une fois à l'intérieur, elle étreignit également Harry et Hermione.
« Installez vous, je vous en prie, les pressa-t-elle ensuite. Et dites-moi ce que vous venez faire ici. »
« Oh, eh bien, on passait dans le coin alors on a décidé de venir vous dire un petit coucou, dit James d'une voix on ne peut plus sérieuse. »
« James, c'est un trou perdu ici, dit Ron. Personne ne passe par ici par hasard. »
« Ron, on ne parle pas comme ça à James Potter, gronda Mrs Weasley. »
James s'étonna. Jamais Molly ne lui avait manifesté une telle marque de respect, surtout pas au temps où elle le méprisait parce qu'il avait osé défier les sixième année dont elle faisait partie. Il en était alors à sa première année au château.
« Pourquoi donc ? demanda Sirius, stupéfait. »
« Eh bien, parce que... commença Molly. Ah oui, c'est vrai, il ne se rappelle pas. »
« Ne se rappelle pas quoi ? s'en mêla Harry. »
« Harry, dit Molly, mon chéri, ton père a sauvé la vie à Arthur. »
« Encore un ? s'exclama Harry. Oups, j'ai rien dit, se rattrapa-t-il. »
« Quoi ? J'ai sauvé la vie à Arthur ? s'écria James. Et à qui d'autre, Harry ? »
« A personne, bredouilla Harry qui baissa la tête rapidement puis la releva avec un air de défi. En fait, si, à quelqu'un. Mais je ne te dirai pas qui. »
« Allez, Harry ! protesta James d'une voix boudeuse. »
« En fait, les interrompit Moony, tu n'as sauvé la vie qu'à une personne. Et certainement pas à Arthur Weasley. »
« Comment ça ? dit Molly. Arthur m'a pourtant raconté que James l'avait empêché de faire une bêtise il y a des années. »
« Quel genre de bêtise ? demanda tout à coup Ron, inquiet. »
« Oh, rien de bien important, mon chéri, le rassura Molly. »
« Ce n'est pas important si ça atteint sa vie ? dit Ginny en haussant la voix. »
« Ginny, voyons... »
« Non, on veut savoir ! dirent les deux rouquins ensemble. »
James avait la vague impression qu'il assistait à une scène personnelle et qu'il n'avait rien à faire là. Mais il voulait savoir autant que Ron et Ginny ce qui c'était passé avec Arthur.
« Qu'est-ce qu'il voulait faire ? répéta Ron en se levant. »
« Très bien, je vais vous le dire, accepta à regrets Molly. Vous vous rappelez de votre oncle Bill ? »
« Nous l'avons connu ? demanda Ginny qui s'était radoucie. »
« Il est mort peu avant ta naissance, Ron. Il était Auror, vous le savez. Il s'est fait capturé par des mangemorts. Arthur savait où ils l'avaient emmené et avait tenté de le délivrer. Mais il n'en connaissait pas encore assez en matière de Duel, et si James ne l'en avait pas dissuadé, il serait aller se jeter dans la gueule du dragon. »
« C'est là où je te contredis, Molly, dit Moony d'une voix calme. Arthur n'est pas tombé sur James mais sur Sirius. »
« Comment cela ? demanda Molly. »
« Arthur a du te le raconter quelques années plus tard, ou je me trompe ? »
« Non, tu ne te trompes pas, Remus. »
« Alors il a du estimer que c'était préférable de ne pas dire que Sirius Black lui avait sauvé la vie. »
Sirius arborait un splendide sourire. James, quant à lui, était toujours aussi impatient de savoir qui il avait sauvé.
« Et moi ? ne put-il s'empêcher de crier à Moony. »
« Quoi toi ? demanda Sirius en perdant un peu de son rayonnement. »
« Moi aussi j'ai sauvé la vie de quelqu'un, figure-toi, répliqua James, et je veux savoir qui. »
« Je préfère éviter de te le dire, admit Moony. »
« Remus, dit James, abasourdi, à Moony, depuis quand tu préfères cacher la vérité à tes amis ? »
« Depuis que j'ai appris que la vérité n'est parfois pas très bonne à dire, rétorqua Moony, tout à fait à l'aise. Et si tu veux vraiment que je te donne une réponse, je dirais que tu as sauvé la vie de ton fils. »
« Oh, oui, je le sais déjà ça, dit James d'un ton dégagé. Je veux savoir l'autre personne. »
« Et ça ne te fait pas plus d'effet que ça ? éclata Harry, visiblement en colère. »
« Euh... non, non, je n'ai jamais dit ça, mais j'étais déjà au courant, tu comprends ? bredouilla James, mal à l'aise d'énerver son futur fils. »
« Non ! cria Harry. Je suis ton fils, tu m'as sauvé la vie et tu t'en moques ! »
« Mais pas du tout ! répondit James, dans ses petits souliers. Tu sais bien que tu m'importes, je te l'ai bien dit dans ma lettre mais je voulais savoir autre chose, tu comprends ? »
« Tout à fait, répliqua Harry soudain totalement zen. »
James fronça les sourcils. Il avait oublié ce dont ils parlaient. Et il était certain que Harry était dans le coup pour l'éviter de découvrir quelque chose à son propos. Mais quoi ?
Ils passèrent un bon moment au Terrier, visitant les diverses chambres. Celle de Percy (qui était apparemment l'aîné de Fred et Georges) était parfaitement bien rangée tandis que celle des jumeaux débordaient de bazar, d'amas de farces et attrapes, de livres de Quidditch et autres objets insolites.
De son côté, Ginny avait une chambre typique de jeune fille. Lorsqu'ils y entrèrent, elle se hâta de parcourir la minuscule pièce en cachant tout un tas de choses qui ressemblaient beaucoup à des photos, des parchemins et des cahiers. Harry souriait comme s'il se doutait de leur nature. Sur les murs peints en bleu étaient collés des affiches, posters et autres photos ayant le même thème : HARRY POTTER.
Harry ouvrit des yeux ronds en découvrant tous ces portraits de lui, sans pour autant décrocher son sourire. Le regard dans le vague, il prit Ginny par la taille et l'embrassa dans le cou.
« Enfin une fan pas tout à fait comme les autres, dit-il en riant. »
Ensuite, ils pénétrèrent dans la pièce de Ron. James dut plisser les yeux tellement ce qu'il vit le surpris. Du orange ! Partout, sur les murs, sur le lit, sur le sol... même sur les cheveux !
« Euh... oui, c'est coloré, dit Ron, un peu gêné. C'est la teinte des Canons de Chudley. »
« Les quoi ? demanda Sirius, ébahi d'ignorer l'existence d'une équipe de Quidditch. »
« Elle a été créée en 1978, expliqua Ron en riant. Ne fais pas cette tête ! »
Sirius avait ouvert des yeux tellement ronds qu'on aurait pu les comparer à deux Vifs d'Or.
« Ca fait du bien d'être chez soi, soupira Ron en s'étendant sur le lit. »
« C'est une chose qu'on ne pourra pas dire avant longtemps, remarqua Remus. »
« Moi je n'ai pas ce problème, ma maison c'est Poudlard, dit Harry d'un ton qui se voulait dégagé. »
Il y eut un silence où Lily et James s'observaient, désolés.
« Eh bien, moi aussi, déclara Ginny d'une voix enjouée. »
« Pourquoi donc ? demanda Ron, outré. »
« Quelle est la définition du mot maison pour toi ? répliqua Ginny. Pour moi, c'est l'endroit où on se sent le mieux. Et l'endroit où je me sens le mieux c'est là où... hem... j'étudie, finit-elle en rougissant. »
« C'est ça, où tu étudies, hein ? dit Sirius avec un sourire narquois, ce qui fit rougir de plus belle la jeune fille. »
Les jeunes sourirent tous, y compris Hermione qui prenait d'ordinaire sa défense. Mais lorsque James la regarda, il s'aperçut qu'elle ne souriait pas de la même façon que les autres. Elle semblait complètement dans les nuages.
« Hermione ? Ouhou ? Allô ? HERM ! »
Il criait comme un malade, mais rien à faire, Hermione ne décrochait pas son regard vague et son sourire béat.
« C'est bizarre, dit Harry, interloqué. Elle qui est d'habitude si concentrée sur tout. »
« C'est vrai, elle est capable de tout entendre, de tout gérer, ajouta Ron. Sauf la fois où elle était surmenée. Elle en avait vraiment trop fait. Je me demande si ce n'est pas ce qui arrive en ce moment. Elle est souvent dans les nuages, elle m'inquiète. »
Alors que Ron parlait, James ne quitta pas des yeux la jeune fille. Son sourire semblait s'être agrandi. Tout à coup, il comprit ce qui se passait. Lorsque Lily et lui avaient compris qu'ils s'attiraient mutuellement, Lily était souvent dans cet état-là. Surtout au début de leur relation. Il se passait des choses entre ces deux-là...
« En parlant de gens dans les nuages, tu ne nous as pas dit comment ça a évolué avec Hannah, dit Harry à Remus avec un petit sourire. »
« Oh euh... rien de particulier, se défila Remus. On a juste dansé ensemble au Bal, c'est tout. »
« En attendant, je vous vois souvent ensemble, dit Lily en imitant le sourire de son fils - où était-ce l'inverse ?- »
« On est amis, dit-il. »
« C'est bien, Remus, on a bien besoin de nouveaux membres dans le Clan des Sept, dit Hermione comme si elle se réveillait d'un long et paisible sommeil. »
« Ca va, Hermione ? s'inquiéta Remus. »
« Très bien, merci, répondit-elle avec un grand sourire. Tu es bien gentil de me demander ça, je suis très touchée et... »
« Je peux émettre une objection ? L'interrompit Harry. On ne peut plus nous appeler le Clan des Sept, puisque Ginny en fait désormais partie. Et puis, Hannah risque de nous rejoindre bientôt, ainsi que Lisa et ton petit ami, Hermione. »
« Hein ? Quoi ? s'écria Hermione. Non, non, il ne nous rejoindra pas... et puis, c'est pas comme si il existait, enfin... vous comprenez ? Non, je veux dire... hum... il ne nous rejoindra pas, quoi. »
« Ne te tracasse pas, Hermione, dit Sirius d'un ton apaisant. Nous l'accueillerons très poliment. »
« Mais je... protesta-t-elle en rougissant. »
« Evidement, si tu ne veux pas nous le présenter, s'y mit James d'une voix faussement vexée, nous nous en passerons. »
« Je n'ai jamais dit ça mais... »
« Non, non, ce n'est rien, Hermione, nous saurons le trouver et lui dire que tu as honte de lui, dit Sirius en secouant la tête. »
« Enfin... commença-t-elle, désespérée. Mais... vous me menez en bateau ! s'écria-t-elle en pointant un doigt accusateur sur eux. »
« Pas du tout, s'empressa de se défendre James. Nous ne faisons que nous renseigner sur l'identité du jeune homme qui habite tes pensées... »
« Et qui fait que tu ne nous écoutes pas, compléta Sirius. »
« Je... je vous écoutais, assura Hermione d'une voix tremblante. »
« Non, tu rêvais, dit Remus. »
« Absolument pas, dit-elle en haussant la voix, de plus en plus inquiète. »
« Alors de quoi avons-nous parlé ? demanda Harry en se retenant de s'esclaffer devant le désarroi de son amie. »
« Eh bien... d'Hannah. »
« Et avant ? demanda Sirius. »
« De... du prochain endroit où va nous emmener Moony ? Suggéra-t-elle. »
« Ahah ! s'exclama Sirius d'un ton triomphant. Tu t'es trahie ! »
« Oui, je l'avoue, je pensais à un passage d'un livre que j'étudie en ce moment, admit Hermione. »
« Bien sûr, dit Harry d'un ton peu convaincant. »
« Tu peux ne pas me croire, Harry, répliqua Hermione sèchement, mais si tu le fais, ça voudra dire que tu ne me fais pas confiance et que je ne suis pas ton amie. »
Harry tressauta. Le visage d'Hermione se radoucit et elle dit :
« Excuse-moi, Harry, je ne voulais pas dire ça. »
Harry sourit pour la rassurer mais il paraissait trembler. James fronça les sourcils. Encore un mauvais souvenir ravivé probablement. Harry avait parlé il y a quelques mois - lors d'une de ses crises - d'un rêve qu'il avait eu et où le fils Diggory lui avait parlé. Avait ce à voir ? Diggory lui avait- il dit qu'il n'était pas son ami ? Qu'il ne lui faisait pas confiance ?
« Alors, Remus, dis-nous, insista Sirius pour changer de sujet. »
« Non, répondit catégoriquement le concerné. »
Le reste des Maraudeurs secoua la tête, désespéré de trouver un petit potin inhabituel qui alimenterait leur réseau personnel.
***
« Où on va, maintenant ? demanda Ron, un peu fatigué. »
« Vous ne m'aurez pas, répondit Moony avec un sourire espiègle que le trio ne lui connaissait pas. Je ne vous dirais jamais quelque chose qui est censée être une surprise. »
« Allez, Moon ! protesta Sirius d'une voix plaintive. On commence à s'épuiser, tu peux au moins avoir pitié de la fatigue que ça nous provoquera après un nouveau voyage en transplanant. »
« En quoi c'est censé plaidoyer en notre faveur pour savoir où on va ? demanda James. »
« Je n'en sais rien, avoua Sirius, mais il fallait bien essayer quelque chose. Et puis, si tu es si intelligent, trouve un moyen de découvrir le lieu de notre prochaine expédition ! »
« A tes ordres, Sire, répondit James en se penchant en avant pour entamer une courbette. »
« Je t'observe. »
« Moon ! cria James. Si nous transplanons encore dans un lieu inconnu et dramatique, je vais me sentir mal. Dis-moi tout de suite où on va, ça m'épargnera la surprise et l'éventuelle crise cardiaque. »
« James, je te connais, dit Moony d'un ton tranquille. Et tu n'as jamais eu de crise cardiaque pour un lieu si pauvre en émotion. »
« Donc on peut le deviner ? s'écria James. »
« Pas vraiment, non, dit Moony. Remus le sait mais il ne vous le dira pas. »
« Rem' ! »
« Non, Sirius, Remus ne te dira rien, tu le sais très bien, intervint Lily qui avait accroché son bras à celui de son meilleur ami. »
« Lils ! supplia James. »
« Ne fais pas ces yeux-là, James, tu sais que je n'y résistes pas ! s'exclama-t-elle en détournant le regard. »
Harry s'esclaffa. Ils s'entendaient si bien, tous. Ça faisait vraiment plaisir de les voir en pleine discussion tout à fait habituelle pour eux. James et Sirius essayant de convaincre Remus et Lily de leur dévoiler quelque chose... ils ne semblaient pas très bien y arriver mais ils avaient leurs moyens pour s'en approcher.
Moony riait aussi dans son coin, écoutant d'une oreille distraite Hermione lui parler des nouveaux programmes.
« Allez, tout le monde, dit-il, coupant court aux diverses discussions, il faut y aller maintenant. Dites au revoir à Mrs Weasley qui a bien voulu nous recevoir pendant ces quelques jours. »
« Oui, papa, firent en choeur James, Sirius, et à la surprise de chacun, Lily. »
« Lily ? Depuis quand tu suis les plaisanteries de ces deux-là ? s'étonna Hermione, à peine choquée. »
« Oh... euh... depuis un certain temps à vrai dire, avoua-t-elle, honteuse. A force de les fréquenter, à un moment ils déteignent sur moi. J'arrive à me rebeller parfois mais ce n'est pas facile avec eux... »
Harry éclata de rire. La studieuse Lily Evans-future-Potter se joignait aux autres Maraudeurs pour plaisanter.
« Merci beaucoup Mrs Weasley, dit Harry en franchissant le seuil de la porte derrière les autres. On a passé un très bon moment au Terrier grâce à vous. »
« Mais ce n'est rien, mon petit chéri, répondit-elle avec un sourire. En échange, je veux juste que tu ne brises pas le coeur de ma Ginny. »
« Je vous promets que j'y veillerais, dit-il solennellement. »
Il ferma la porte précautionneusement et rejoignit le petit groupe réuni dans le jardin. Sirius et James s'amusaient à lancer les gnomes le plus loin possible tandis que Remus arbitrait avec des commentaires plutôt désobligeants. Lily, Hermione et Ginny jouaient les pom-pom girls et Ron mesurait avec un sortilège leurs performances plutôt médiocres. Moony, quant à lui, les examinait avec un sourire figé aux lèvres.
« Ah, Harry, dit-il en le voyant arriver. Te voilà, on va pouvoir y aller. Cette fois vous allez dire Traeus Privet Drive. »
« Privet Drive ? s'écria Harry, horrifié. Mais je ne veux pas y retourner ! J'ai encore des mois avant de revoir les Dursley, je veux en profiter. »
« Je sais bien, Harry, ne t'en fais pas. En juillet, comment tu as fait pour cacher James aux Dursley ? »
« On est descendus par la fenêtre, marmonna-t-il. »
« Donc, ils ne l'ont pas vu. Tu ne trouves pas que ça vaudrait le coup de voir la tête qu'ils feraient en voyant nos jeunes amis ? »
« Si ! s'exclama Harry avec un grand sourire. »
« Alors c'est ce qu'on va faire ! Mais avant ça, il faut que je m'assure de quelque chose. Sirius, ne te fais pas remarquer dans la rue, tu n'es pas innocenté et même si le Sirius que tu es devenu ne te ressemble pas vraiment, certains pourraient te reconnaître. »
« Mais personne n'est un sorcier à Privet Drive mis à part moi, remarqua Harry. Personne ne l'a connu étant jeune. »
« Euh... ce n'est qu'une précaution, balbutia Moony. »
Harry se sentait désorienté. Depuis quand Moony avait une âme d'adolescent et lui cachait des choses avec tant de difficultés ? Encore une fois, la présence des Maraudeurs devait y être pour quelque chose.
Très vite, ils reprirent le mode de transport sorcier et gagnèrent Privet Drive. Heureusement, chacun avait pensé à transplaner dans un endroit isolé de la rue et personne ne les vit arriver.
« Je n'étais jamais venue ici, dit Hermione. A vrai dire, cela ressemble beaucoup à mon quartier. »
« Je crois que tu es la seule à ne jamais t'être rendue 'chez moi', dit Harry. »
« Alors tu me feras visiter ? demanda-t-elle, enthousiaste. »
« Je crois que la scène à laquelle on va assister sera bien plus amusante. »
Ils étaient arrivés devant le numéro quatre. Harry sentait son estomac faire des noeuds. Jamais il n'avait aimé cette maison et le fait d'y revenir plus tôt lui donnait un étrange sentiment de malaise.
« Bien, dit-il en brisant le silence. Qui se dévoue pour frapper à la porte ? »
« Moi, dit Lily en s'approchant de la porte. »
Elle lui administra trois coups secs. La porte s'ouvrit alors presque immédiatement.
Fin du chapitre !
Je suis vache, hein ? Ouais, je sais, vous avez le droit de me le dire. Je crois que je devrais écrire un bouquin intitulé 'Comment se monter une réputation d'écrivain cruel'. Et si je m'arrange, je pourrais peut-être faire témoigner une certaine écrivaine anglaise. Vous me suivez ? Mais bon, je l'ai quand même rallongé de plusieurs pages !
Allez, réponses aux reviews (qui entre parenthèses étaient très sympas puisque ça prouve qu'elles suivent ma fic en cherchant si je n'ai pas mis un autre chapitre sans que ça se voie). Pour ceux qui m'en laisseront pour le chapitre 25 (s'il y en a) je leur répondrais sur cette même page en cours de semaine (ou de week-end, si c'est rapide) mais si ça se rapproche trop de la fin de la semaine prochaine(ah oui, au fait, je ne pourrais peut- être pas le publier vendredi prochain, j'ai la journée bloquée par la parution de nos articles au lycée), j'y répondrais à la fin du chapitre 27.
Fleur :
merci de t'être aperçue que j'avais publié un nouveau chapitre ! Mais, dis- moi, comment tu l'as vu ? Pour passer à ta review, c'est vraiment gentil de me dire que c'est pas banal, parce que j'ai l'impression de passer dans les faits mineurs et ça m'énerve. Et la bataille de boules de neige t'a plu ? Merci !
Pheneatis :
oh la la... tu t'es surpassée, Fany ! De plus en plus long ! Bon, je vais essayer d'être à la hauteur. Voyons ça. Ah ouais, la mauvaise catégorie ! Quelle gaffeuse celle-là, heureusement que tu me l'as fait remarqué, j'aurais eu l'air de quoi, moi, à me lamenter pendant toute la semaine sur le manque de reviews ? Et puis, si ça se trouve, j'aurais publié ce chapitre sous 'Homer' et personne n'aurait pu le lire ! *_* Tu te rends compte que tu m'as pratiquement sauvé la vie ? Bon, peut-être pas à ce point, mais tu as sauvé la vie de cette fiction, en tout cas. Parce que je l'aurais sûrement abandonnée en voyant que je ne recevais plus de reviews. Enfin bon, heureusement que tu étais là, quoi. Ouais, je me rends compte que beaucoup de lecteurs n'ont pas pu le lire. J'imagine la tête de Cath... ohlala... tu me défendras, hein, quand elle viendra hurler dans les reviews que j'aurais du la prévenir ? Ya toujours l'argument je-fais-plus-de- chapitre-puisque-c-comme-ça mais bon... Allez, passons.
Ouais, c'est bien ce que je me dis, les aventures qu'ils vivent ne peuvent pas être en permanence dangereuses, passionnantes, prenantes et tout... mais j'essaie d'y remédier. Enfin, encore un ou deux chapitres et l'action reprendra.
Ouais ! C'est tout à fait ça ! Le vrai feeling qui te vient sans rien faire et que tu tapes comme une malade sur le clavier-qui-aurait-du-protester- s'il-avait-eu-le-don-de-parole ! Ca, c'est franchement un super plaisir ! J'adore quand ça fait ça mais parfois en relisant ce que ça m'a conduit à écrire, je trouve que c pas terrible.
Alors, le chapitre... je suis douée pour l'humour ? Pas vrai ? Ca je l'aurais pas cru, franchement. Mais dans ma prochaine fiction (tu te rends compte, j'en parle déjà, ça veut dire que celle-là s'écourte... -_-) j'en mettrais sûrement plus. Ouais, la scène des cadeaux, on peut dire que c'est un bel exemple de mon feeling. Elle n'était ABSOLUMENT pas réfléchie, ni même prévue ! Elle est venue complètement d'elle même, cette petite coquine. La lettre de James ? Ouais, j'ai essayé de prouver que c'était un sentiment héréditaire. Harry montre pas trop ce qu'il ressent, et ça vient sûrement pas de la petite Lily. Et je le vois bien comme ça, James. Il fait le dur mais en fait... L'amulette, j'ai eu du mal à la trouver. Je cherchais un cadeau en commun avec ses parents mais qui montrerait aussi combien Ginny tenait à lui... j'ai eu du mal à l'écrire, je trouvais que ça ressemblait trop à la Preuve du Coeur. Sinon, concernant Hannah, ça viendra. Je t'ai nargué, hein, pendant ce chapitre ? C'était une partie du but ^_^ ! Sirius et James, ils se taquinent mais on voit bien qu'ils s'adorent !
Bon, place à la réponse de ta réponse (on s'arrête là ?) : c'était long ? Bof, pas aussi long que tes reviews (quoique, je crois que la dernière faisait une page entière). Moi aussi ça me fait trop sourire quand je vois tes reviews ! Ca me prend un temps fou pour les lire mais je suis tellement contente après que ça vaut le coup ! J'adore quand c'est super long ^_^enfin, je te l'ai déjà dit. La vitesse ? Ouais, je sais pas si je suis la plus rapide, il y en a d'autres (Rose Potter, par exemple) mais c'est vrai que je suis la meilleure *affiche un sourire digne de Malfoy* non, je plaisante. Ouais, moi aussi au bout d'un certain temps, je me confonds les fics ! C'est gênant quand tu laisses une review en disant « Excuse-moi, j'avais oublié que tu existais, j'ai du la relire en entier » ! Ouais, le drama, c'est bien plus simple avec la musique mélancolique. Vois le début de ce chapitre, par exemple, quand ils sont dans le cimetière. J'ai bloqué à un moment, parce que la chanson avait changé de registre et j'écoutais je sais plus quelle musique bien entraînante. J'ai du arrêter et reprendre deux jours après, quand j'étais bien fatiguée, et c'est venu tout seul ! La signification de Lily, c'est vrai, je le savais mais je l'avais oublié. Enfin, merci de me le rappeler.
Ouais, je trouve que Gen et Isa maltraitent un peu trop mes deux persos tout mignons. Me demande pourquoi... faudra que je pense à leur demander.
Pour Ginny, j'espère bien que ça a augmenté sa côte ! Elle me semble bien moins niaise que comment elle est décrite dans les livres, pas toi ?
Eh ! Je n'ai jamais dit trente chapitres ! J'ai dit une trentaine, c'est bien différent. Et puis, reporte-toi à la note au début du chapitre, je l'ai expliqué (enfin, je suppose que tu l'as lu). T'es rassurée maintenant ? Mais c'est vrai qu'il faut pas tout rallonger parce qu'à la fin, je vais me lasser et je ne serais pas la seule. En plus, ça s'en ressentira dans la qualité des écrits, comme tu l'as dit. Donc, même si je tiens vraiment à cette fic, j'essaierai de me tenir à mon feeling et s'il vient plus... eh bien, je la terminerais plus tôt que prévu (mais j'en doute !).
Ta fic ? Ta traduction ou ta fic à toi ? Pour ce qui est de ta traduc, je t'ai déjà dit ce que j'en pensais. Je t'ai parlé de ta fic ? Euh... me rappelle pas... La révélation ? Pas encore lu... attends, je m'y mets. Oh... mais c'est tout mignon, ça. N'empêche, je t'admire, moi, je n'aurais jamais l'idée de raconter la première année de Lily. S'il y a bien un sujet qui ne m'inspire pas, c'est celui-là ! Enfin, c'est bien parti, continue !
L'ambition ? Moi je te dis que tu en as trop pour moi ! Vu que Rowling s'est vu refuser plusieurs fois son premier tome, je vois mal comment un bouquin que je pourrais écrire serait accepté ! Enfin, ça me fait quand même sacrément plaisir que tu penses ça ! J'y penserais dans trente ans... ^_^
Ouais, moi aussi, je déteste les sujets de français. Et dire que je dois passer l'examen à la fin de l'année... enfin, pour l'instant, on fait un sujet intéressant : on est en Classe Presse et on doit écrire un dossier d'articles qui paraîtront dans deux journaux locaux à propos d'un centre commercial à côté de chez moi. C'est cool, on joue les apprentis journalistes !
Ca y est ! J'ai fini de répondre ! Tu as vu cette longueur ! En espaçant, ça fait deux pages ! C'est mon record, je crois ! Merci beaucoup (et ne t'avise plus de me remercier) et bisous, Fany-ma-fan-numer-one. A propos, évite de voler le trône de Miss Cath, elle n'apprécierait pas. ^_^
Mimi-Granger :
Ca va faire court comparé à la précédente réponse ! Enfin, je ne t'en veux absolument pas d'être 'en retard' pour la review, je me demande même comment tu as fait pour voir que j'avais mis un autre chapitre. En tout cas, c'est gentil de te précipiter après tes bug pour déposer une review (et lire le chapitre bien sûr). Tu l'as trouvé original ? Merci beaucoup !
Hermichocos :
Oh oui, honte à toi, Herm' ! ^_^Surtout en sachant que ce n'est pas du tout ta faute puisqu'il ne s'est pas publié à la bonne page ! Ouais, va voir les notes au début du chapitre si tu veux comprendre. Si tu veux mon avis, c'est pas très intéressant, la liste de mes erreurs, mais bon. Donc, le fait que j'ai réussi à faire de l'humour se confirme. C'est bien, mes capacités remontent dans mon estime.
Ouais, Harry qui clame à tout le monde qu'il ouvre ses cadeaux, j'ai bien aimé l'écrire. Après tout, il est célèbre, pourquoi ne pas en profiter aussi ? Si ça peut intéresser les autres...
Hermione et Ron ? Ils sont mignons, hein ? J'essaie de pas trop en dire sur eux, mais de les placer quand même au troisième plan. Ils forment un joli couple quand ils ne se disputent pas ! Il faut que je pense à parler de leur soirée à eux (au Bal) dans un prochain chapitre. J'ai beaucoup de choses à éclaircir mais parfois j'en oublie quelques unes, heureusement que les reviewers me le rappellent ! #^_^#
Ouais, j'ai trouvé qu'il fallait un peu revoir les priorités d'Harry, après la crise de Ron, tu trouves pas ? Ginny vaut mieux que cet imbécile qui sait même pas voir que son meilleur ami est en pleine détresse. Pauvre pitit Harry !
L'effet que j'ai sur toi ? C'est quel sentiment ? Je suis curieuse de savoir. En tout cas, que je m'améliore de chapitre en chapitre est un compliment très gentil, je le prends à coeur.
Alors, ce chapitre est à la hauteur de tes espérances ? Il était long, j'ai eu du mal à le raccourcir et à aller aux idées essentielles. En fait, l'inhabituel était la sortie, tu l'avais sûrement déjà compris. Et puis, la visite au cimetière bien sûr. J'ai réussi mon effet ou alors c'était pas triste du tout ?
Et comment ça Fred ne t'a pas mis au courant pour mon mail ?? Peut-être qu'elle ne l'a pas reçu ou que j'avais la mauvaise adresse... enfin, je ne sais plus trop ce que j'ai écrit alors je ne peux pas te le renvoyer.
Ca t'a pas plu, ma minie révélation ? -_- J'ai juste voulu avertir que je ne faisais pas une fic romance mais drama, mais apparemment, tu l'avais très bien compris ! Je te fais peur, hein ? Mais plus je m'avance dans l'écriture (et de l'épisode drama), plus je me demande si je vais l'écrire. hum... je me pose encore la question. On verra bien, mais normalement je reste à mon idée. *sourire carnassier*
Merci beaucoup Herm', pour ta longue review et tous tes compliments. Mais je ne pourrais pas te remercier en te dédiant en chapitre, je l'ai déjà fait. Désolée...
Vous avez tous remarqué (enfin, peut-être pas tous) que cette histoire commence une nouvelle partie. Noël est passé, la nouvelle année va commencer et le nombre de chapitres à venir se raccourcit à vue d'oeil. Plusieurs lecteurs m'ont demandé combien il y en aura en tout. Je dois avouer que je ne sais pas trop. Je me base sur une trentaine voire une quarantaine mais ce qui est clair malgré tout c'est que la fin est proche. Et ayant ça en tête, je me sens de plus en plus mélancolique de devoir arrêter dans quelques temps l'écriture de cette fic. Je me demandais ce que j'allais écrire aussi après, et surtout si j'allais écrire. La réponse m'est venue d'elle-même pendant que je me douchais et une idée a émergé dans mon frais - et brillant ^_^- esprit. Je ne révélerais pas le thème de ma fiction, mais tout ce que je peux dire c'est que je ne l'ai jamais vu ailleurs (ça existe sûrement, mais je ne l'ai pas lu) et que je l'écrirais dès la fin de celle-ci. D'après moi, je la commencerai donc aux environs de Noël (dans la vraie vie, bien sûr). Voilà, c'était juste une petite parenthèse.
Passons à ce chapitre. Il est de nature mélangée, si on veut. Quelques passages sont hem... humoristiques (rien de bien méchant) et d'autres sont plutôt drama. Pas de sang, pas de morts, je vous assure. Enfin... si on peut dire. Vous verrez vous-mêmes, de toute façon. Il met aussi en valeur les différents caractères des personnages. Du moins, c'est ce que j'ai essayé de faire. Et il est un peu plus long que les autres.
Cette semaine, le chapitre est dédié à trois personnes qui m'encouragent sans cesse : Agadou, Bouboule26 et Pheneatis. Merci, les filles.
Résumé du chapitre précédent : C'est Noël ! - ok, faîtes pas gaffe, c'est un délire personnel - Harry ouvre ses cadeaux en faisant une petite représentation. En gros, c'est de la comédie. Puis, ils vont chez Hagrid où ils apprennent qu'ils vont étudier les dahus - pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, ne vous inquiétez pas, j'expliquerais en temps venu - et font une bataille de boules de neige sur balais. Harry prend sa mère sur l'éclair de feu et ils vont admirer le paysage de très haut. Rien de bien important tout compte fait, c'était juste quelques anecdotes. Mais les vacances ne font que commencer !
Chapitre 26 : Expédition
Les vacances d'Hiver se poursuivaient dans la joie. Entre les voyages secrets des Maraudeurs à Pré-Au-Lard - Harry et ses amis y avaient été conviés à plusieurs reprises mais avaient décidé de se comporter de façon responsable- et les soirées romantiques au coin du feu, tout se passait pour le mieux. Rien ne vint troubler leur paisible routine. Jusqu'au début de la deuxième semaine, où Moony vint les voir.
« Ca va les jeunes ? dit-il en souriant d'un air fatigué - la Pleine Lune venait de passer. »
« Les jeunes ? s'horrifia Remus. Ne parle pas comme ça, on dirait que tu as 70 ans ! »
« Ok, Remus, je m'en rappellerai, répondit l'adulte. »
Harry trouvait que sa rencontre avec Remus l'avait fait rajeunir. Moony semblait aussi plus heureux.
« Je suis là pour vous suggérer quelque chose, reprit-il. Dumbledore m'a donné son accord, il semble penser comme moi que vous avez besoin de sortir du château. »
« Je te rassure, on se promène tous les jours dans le parc, certifia James. »
Moony sourit encore plus, secoua la tête, l'air de dire 'il ne changera donc jamais'.
« Je vous propose de faire une petite expédition d'une semaine hors de l'école, poursuivit-il. »
« Et on irait où ? demanda Lily. »
« Ca, je me charge de vous en faire la surprise, répliqua-t-il. »
Harry hocha la tête. Cela lui paraissait être une bonne idée.
« Et tout le monde viendrait ? demanda Harry. Je veux dire... est-ce que ce n'est pas trop, huit enfants avec un seul adulte ? »
« Huit ? s'étonna Moony - il esquissa un sourire et continua. Je vois... non, ça ne fait pas trop étant donné que deux d'entre vous sont assez matures pour faire régner un semblant d'ordre parmi les plus désobéissants. »
« Matures ? s'époumona Sirius. »
« Désobéissants ? s'étrangla James. »
« Deux ? s'angoissa Remus. »
« Oui, vous avez bien entendu, dit Moony entre deux rires, je parlais de Lily et Hermione. Et les plus turbulents sont bien sûr vous deux, mes chers, ajouta-t-il en regardant le duo légendaire Potter-Black. »
Les deux filles s'empourprèrent tandis que James et Sirius les huaient.
« Je ne fais pas partie des plus matures ? s'indigna Remus. »
« Eh bien, dit Moony tout à coup gêné. Je sais ce que j'ai fait et je ne peux pas dire que j'ai été très mature... »
« Je suis persuadé du contraire, dit Ron en venant à la rescousse. »
« Alors, vous êtes pour ? demanda Moony en ignorant l'intervention du rouquin. »
Il y eut un oui unanime et le Professeur Lupin repartit à la table des Professeurs.
« Où est-ce que vous pensez qu'il va nous emmener ? demanda aussitôt Lily. »
« Au ski ! s'écria Sirius, surexcité à l'idée de pratiquer un sport moldu dont il avait beaucoup entendu parler. »
« Non, je ne pense pas, contredit Hermione. Nous n'avons pas l'équipement nécessaire et ça coûterait trop cher de nous en procurer. Je pense plutôt à la visite de musées sorciers. »
« Non, tu n'y es pas du tout, intervint Ron. On va partir pour le seul village à moitié sorcier de Grande-Bretagne et on va pouvoir tester la fameuse confiserie de Mondingus Fletcher. »
« Non, s'écria à son tour James. Nous allons interviewer les plus grandes équipes de Quidditch du pays. »
« Vous n'avez rien compris ! s'empressa de contredire Harry, il va nous donner des cours extérieurs de Défense contre les Forces du Mal avancée. On devra apprendre à se battre en terrain inconnu. »
« Je suis désolée, Harry, dit la petite voix désormais affirmée de Ginny, mais je ne suis pas d'accord avec toi. D'après moi, il va nous faire étudier les créatures magiques les plus rares et les plus belles. »
« Bien sûr que non, dit finalement Remus, vous n'avez rien compris. Moi, je sais où Moony va nous amener. »
« Où ça ? s'empressèrent-ils tous de lui demander. »
« C'est une surprise, répondit mystiquement Remus, à la manière de Moony. »
Et ils recommencèrent à se chamailler.
***
Très vite, leur bagages furent près et ils stagnèrent de froid sur le porche du château en attendant Moony.
« Désolé de vous avoir fait attendre, dit-il en arrivant enfin. Suivez- moi. »
Harry et Ginny, collés l'un contre l'autre, tentaient tant bien que mal de se réchauffer. Hermione et Ron faisaient la même chose, ainsi que Lily et James. Restaient Sirius et Remus, qui devaient regretter de ne pas avoir invité leur ex-cavalière du bal respective. Moony, quant à lui, se jeta un sort de chaleur humaine sous les regards ébahis et envieux des jeunes.
« Dis, Moony, ça ne te dérange pas qu'on se transforme en glaçon alors que tu as un remède à ça ? lança Sirius, sarcastique. »
« Oups, répondit Moony pour seul excuse, mais cela ne convainquait personne. J'ai pensé que la chaleur humaine réelle pourrait plus vous réchauffer. »
Harry haussa un sourcil. Qu'est-ce que cela signifiait ? Il avait bien compris pour les couples mais pour Remus et Sirius ? Les deux concernés eux- mêmes se jetaient des regards interloqués. Remus ne comprenait pas plus que lui, visiblement. Sans autre remarque, ils continuèrent leur chemin.
« Il compte nous faire prendre le Poudlard Express ? s'interrogea Harry. »
« Dumbledore ne l'aurait pas fait venir juste pour nous, objecta Hermione en projetant de la buée à travers ses paroles. »
« Alors comment y allons-nous ? demanda Ron. »
« En portoloin pour l'instant et par transplanage ensuite, répondit Moony. »
« Par transplanage ? mais nous ne savons pas transplaner ! s'exclama Ginny. Enfin, pas moi en tout cas, ajouta-t-elle en rosissant. »
« Je te rassure, nous ne savons pas plus que toi, murmura Lily. »
« Et c'est interdit ! s'offusqua Hermione. »
« Ca ne sera pas la première fois qu'on viole une loi, Herm', lui rappela Harry. »
« Oui, mais sauver quelqu'un est une chose, se désartibuler en est une autre ! protesta-t-elle. »
« C'est nécessaire, Hermione, répliqua Moony d'une voix douce. Et ça fait partie de votre apprentissage de Défense avancée. Je vous l'enseignerais un peu avant la deuxième étape de notre excursion. »
Hermione se contenta de hocher la tête, pas totalement convaincue. Ils atteignirent enfin le lourd portail qui délimitait les territoires de Poudlard.
« C'est bon, on est hors de la barrière anti-transplanage, dit Moony en jetant des coups d'oeil aux alentours. »
« Je croyais que les mangemorts l'avaient brisé lors du match, dit Harry. »
« C'était le cas, répondit-il, mais Dumbledore l'a remise, évidemment. Et elle marche aussi pour les portoloins, chose qui ne fonctionnait pas avant. »
Il sortit une bouteille de sa poche, fit signe aux jeunes de se réunir autour de lui et ils partirent immédiatement.
***
James ressentit une secousse au nombril et atterrit brutalement sur le sol. Il ouvrit les yeux et s'aperçut qu'ils se situaient dans un lieu lumineux. Lorsqu'il se releva en titubant légèrement, ce qu'il vit le laissa bouche bée.
« C'est un cimetière, affirma-t-il en murmurant. »
Moony acquiesça sans bruit. James observa les environs. Pourquoi était-il persuadé qu'il s'agissait d'un lieu de recueillement ? Avait-il déjà été dans ce genre d'endroit ? Pas à son souvenir. Mais il le savait, comme si le schéma était présent en lui.
Les allées blanches et si étrangement silencieuses menaient à des tombes. Mais ce n'étaient pas n'importe quelles tombes. Certaines étaient des cryptes destinées aux grandes familles sorcières. James sentit son coeur se serrer. Il y était déjà venu, maintenant il s'en rappelait. Lorsque quelqu'un était mort parmi ses proches. Mais il ignorait encore qui.
« C'est étrange, chuchota Hermione. »
« C'est un cimetière sorcier, il ne ressemble pas aux cimetières moldus, expliqua Moony avant qu'elle n'ait pu émettre une interrogation. »
« Pourquoi sommes-nous là ? demanda Harry à voix basse. »
Pour une raison inconnue, leur venue dans cet endroit leur faisait prendre conscience à tous de l'importance du silence.
« Tu vas le comprendre bientôt, répondit Moony en lui jetant un regard indéchiffrable. »
Ils s'avancèrent dans une allée perpendiculaire, le vent caressant doucement leurs joues rosies, leur bouches closes et leur yeux ouverts en grand. Chacun s'attendait à voir un élément magique surgir des cercueils enterrés. James observait toutes les tombes, déchiffrait tous les noms gravés sur la pierre. Quelques fois, il crut en reconnaître mais ne fit aucun commentaire. Tout devait rester sans bruit, c'était une certitude. A une ou deux reprises, ils croisèrent un sorcier errant comme une âme en peine, comme s'il cherchait en vain le décédé.
Ils empruntèrent un chemin plus étroit, la clarté se faisant plus rare de ce côté-là. Ils n'étaient plus éblouis et ressentaient de plus en plus des frissons. A mesure qu'ils avançaient, James sentait que ce qu'il allait voir n'allait pas lui plaire. Pourtant, il y avait une sorte d'attraction qui le forçait à s'en approcher toujours plus.
Soudain, Monny stoppa sa marche et tendit une main face à une crypte blanche. Ses lèvres bougèrent comme si il tentait de murmurer quelques paroles. Mais rien ne se fit entendre. Juste la grille qui s'ouvrit. Juste les regards insondables des statues de mages qui gardaient l'entrée.
Moony se retourna alors vers les jeunes élèves et leur dit toujours à voix basse :
« Je ne vous cache pas que notre premier voyage n'est pas très joyeux, comme vous avez pu vous en rendre compte en arrivant. Mais il est nécessaire. Je demanderais à certains d'entre vous de se retirer après quelques instants. Bien entendu, les plus fragiles ou sensibles pourront partir avant. Maintenant, suivez-moi mais évitez de troubler le silence tant que possible. »
Les adolescents acquiescèrent, tous plus ou moins anxieux de ce qu'ils pourraient y trouver. Ils pénétrèrent tour à tour dans la chapelle et furent surpris de ce qu'ils y trouvèrent.
En effet, le bâtiment n'était pas une bâtisse à proprement dite. Elle n'avait de fermé que la grille à l'entrée, tout le reste n'était que de l'air. De la terre et de l'air. Comme si rien ne délimitait la propriété. Seul un escalier blanc comme le reste s'élevait devant eux, au milieu du néant qui caractérisait l'endroit. Des volutes de fumée légères et toujours très claires encerclaient l'échelle, comme pour inciter les passants de le gravir.
Moony attendit patiemment que les Gryffondors aient fini d'admirer le paysage et monta les marches. James, hésitant, resta sur place tandis que les autres le suivaient.
« James, dit Moony dans un murmure à peine audible, viens. Tu dois venir, c'est important. »
James entrouvrit la bouche pour répliquer quelque chose mais il se rendit compte qu'il n'avait pas d'excuse valable et qu'il ne pourrait certainement pas justifier son malaise. Il hocha la tête doucement et se décida à rejoindre ses camarades d'un pas absolument pas assuré.
A l'étage - si on pouvait qualifier cela d'étage - le même type de vue s'offrait à eux. Sauf qu'elle était bien en hauteur. C'était comme si ils se trouvaient sur un nuage, par la matière comme l'altitude. Pas pressé de découvrir qui était enterré dans ce genre d'endroit, il s'attarda à observer les tombes au sol. Chacune avait sa particularité et il s'amusa à les découvrir. Pourtant, un détail attira son attention : il ne voyait aucune crypte telle que celle dans laquelle il se trouvait.
« James, murmura Harry d'une voix tremblotante, il faut que tu viennes. »
Il se retourna et fit face à un Harry chaviré. Visiblement, il savait qui reposait ici. D'un pas lent, il rejoignit Lily qui s'était agenouillée devant quelque chose qu'il ne parvenait pas à distinguer. Dès qu'il fut assez près, il sut ce qui émouvait tout le monde.
Dans un cercle plein constitué de fumée, étaient inscrits deux noms qui semblaient flotter. James sentit un noeud se former dans sa gorge. Il battit des paupières pour éviter les larmes d'affluer et il détourna la tête. Il remarqua alors que le cercle n'était pas seul. Des centaines, voire des milliers de cercles de la sorte étaient suspendus dans les airs, dans toute la surface du lieu. Chacun comportant deux noms. Chacun citaient les décédé dont l'âme avait traversé le cercle.
« Oh ! James ! Sanglota Lily. Te rends-tu compte ? Nous avons été enterrés ici ! »
***
Harry baissa la tête. Il s'y était attendu, pourtant. Mais rien ne pouvait l'y préparer. Voir la 'tombe' de ses parents lui avait fait un choc. Mais ce n'était rien en comparaison avec Lily et James. Tous deux ne semblaient pas s'en remettre. C'était la concrétisation de quelque chose qui n'était pas vraiment acquis dans leur esprit. Désormais, ils réalisaient pleinement que leur vie était vraiment courte et que leur fils allait grandir sans eux, sans même un souvenir d'eux.
« Harry, dit Ginny en s'approchant de lui, les yeux rougis. Si tu as besoin de moi, n'hésite pas. Le professeur Lupin m'a demandé de partir mais... n'hésite pas, répéta-t-elle. »
Harry hocha la tête. Il sentait que s'il tentait de dire quelque chose, un grognement ne pourrait qu'en sortir. Pour le moment, tout ce dont il avait besoin était de l'espace. Rien ne pourrait plus le combler qu'un endroit tel que celui-ci. Après tout, il était composé de l'infini. Il entreprit alors de visiter les volutes légères de fumée, avec la vague idée de se distraire. Mais rien ne parvenait à lui enlever la phrase qu'il avait fixé avec tant d'intensité il y avait quelques instants : 'Ici se sont introduites les âmes des décédés magiques James Jeffrey Potter et Lilian Sharon Evans, mariée Potter'
Signifiait-il que les âmes de ses parents avaient été emprisonnées dans ces cercles ? Il n'en savait rien et n'avait aucune envie de le demander à Moony. D'ailleurs, il s'aperçut en regardant derrière lui qu'il n'était plus à l'étage. Quelque chose le frappa dans son observation : il avait marché pendant dix bonnes minutes pourtant la distance qui le séparait de ses parents n'avait pas le moins du monde augmenté, alors qu'il s'était rapproché des autres cercles où figurait toujours le nom 'Potter'.
Las de ses propres pensées qui bouillonnaient dans son esprit, il se décida à revenir près de ses parents. En quelques pas, il les rejoignit. Les pauvres étaient effondrés. Jamais Harry ne s'était demandé ce que c'était de voir sa tombe. Chaque fantôme avait pourtant du passer par là.
« Hey ! souffla-t-il à James qui s'était assis par terre, face à l'étrange paysage qui caractérisait la crypte. Comment ça va ? »
« Ca va, assura-t-il, la voix tremblante. Va plutôt voir Lily. »
Harry garda le silence un moment, incertain de ce qu'il devait comprendre. Mais il lui parla encore :
« J'ai le vague souvenir d'un cadeau de Noël que j'ai reçu il y a quelques jours, accompagné d'une lettre. J'ai cru comprendre que tu n'aimais pas parler de toi, de tes sentiments en particulier. Tu m'en fais la démonstration personnelle ? »
James secoua la tête, un petit sourire furtif passa sur son visage et répondit doucement :
« J'agis de façon stupide, il ne sert à rien de se lamenter sur sa propre tombe. Vas voir Lily, c'est elle la plus choquée de nous. »
Harry acquiesça. Après tout, s'il voulait rester tranquille, c'était son droit. Harry avait en quelque sorte hérité de ce caractère alors il comprenait très bien sa réaction. Il s'approcha de Lily. La jeune fille avait rabattu ses cheveux auburn sur son visage et quelques sanglots étouffés passaient au travers de la paroi qu'elle s'était fabriquée. A genoux devant le cercle de vapeur, elle ne releva pas la tête à l'arrivée de son fils. Mais elle murmura quelque chose qui n'échappa pas à Harry :
« Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi je dois réagir comme ça ? Pourquoi je n'avais pas réalisé plus tôt qu'un psychopathe allait me tuer ? Je dois me ressaisir, je ne dois pas perdre la face devant Harry. C'est mon fils, je ne dois pas lui donner un mauvais exemple. »
Elle ne cessait de répéter quelques phrases de ce genre. Harry, troublé, s'accroupit à ses côtés et la prit dans ses bras - chose qu'il n'arrivait pas à faire habituellement.
« Lily... ce n'est pas de ta faute, voyons. Chut, calme-toi. Chut... tu vois, je suis là. Tu me vois, Lily ? Tu sais que j'ai survécu grâce à toi ? Tu vois la vie que je mène grâce à toi ? J'ai de merveilleux amis, je suis heureux. Bien sûr, j'ai beaucoup d'épreuves mais la vie est faite de ça, tu comprends ? Lily, arrête de pleurer, tu n'y es pour rien. C'est normal de craquer en voyant sa tombe. »
Harry n'en revenait même pas de toutes les expressions réconfortantes qu'il pouvait sortir pour consoler sa jeune mère. Mais il ne manquait pas de ressources et chaque phrase argumentait différemment, même si il n'y croyait pas parfois. Au bout d'un moment assez long, Lily sécha ses larmes et s'agrippa de toutes ses forces à son fils.
« Oh, Harry, pourquoi je ne t'ai pas connu ? Tu es si... »
« Tu m'as connu, l'interrompit vivement Harry. »
« Oui, mais je n'ai pas pu t'élever vraiment, dit Lily. Je n'ai même pas pu te donner un exemple. »
« Lily, soupira Harry, je me suis élevé tout seul, je m'en suis sorti. Et ce n'est pas à toi de me donner un exemple. Pas maintenant en tout cas. »
James se leva à ce moment-là, le regard dans le vide.
« Papa ! cria-t-il. »
Harry se retourna brusquement, pour voir James se ruer sur un cercle de fumée assez proche du sien.
« Papa ! C'est la tombe de Papa ! dit-il. »
Harry fronça les sourcils. Il n'y avait pas fait attention. James avait probablement encore son père à son époque.
« 1975 ? lit-il, incrédule et horrifié. »
« Oui, il est décédé le jour de notre rentrée en cinquième année, dit Moony qui achevait de gravir les escaliers. »
« Le jour de notre... répéta James, choqué. »
Moony soupira et baissa la tête.
« Je n'y avais pas pensé, avoua-t-il. Le but de notre venue ici était de vous faire prendre conscience à tous que James et Lily Potter sont réellement morts depuis une dizaine d'années. Jamais je n'ai songé à te montrer la tombe de ton père, James. Je suis sincèrement désolé. »
Il semblait culpabiliser. C'était devenu sa spécialité. Il dépassait même Harry dans ce domaine.
« Et Maman ? demanda James, essayant de se ressaisir. »
« Eh bien... elle n'a pas résisté à la mort de ton père. Elle... »
Harry étouffa une exclamation en même temps que Lily. Elle ne s'était tout de même pas suicidée ?
« Elle a perdu la raison, finit Moony, les larmes aux yeux. »
Harry soupira. Pourtant, il ne ressentait aucun soulagement. Mais le suicide lui faisait peur alors apprendre que a grand-mère avait peut-être mis fin à sa vie lui avait glacé les membres. Cependant, devenir fou n'avait rien de réjouissant. Harry se remémorait très bien l'expression de Neville lorsque leur précédent professeur de Défense avait jeté le Doloris à une araignée. Rien ne paraissait le terrifier plus que cette idée-là. A ce qu'avait dit Dumbledore, les parents de Neville ne le reconnaissait même plus. Harry tenta de voir son père dans cette situation et un frisson lui parcourut l'échine.
« Mais... que... qu'est-ce que j'ai fait après ça ? bredouilla James, au bord de la crise de nerf. »
« Dumbledore t'a pris sous ton aile, expliqua Moony. C'est pour ça qu'il te connaissait si bien. C'était ton tuteur. »
« Et mon parrain ? Et ma marraine ? »
« Tués. »
James recula d'un mouvement brusque, comme s'il avait eu un haut-le-corps. Harry le comprenait très bien, et il se sentait lui-même comme s'il était sur le point d'avoir un malaise. Lily, quant à elle, avait placé sa main sur sa poitrine, navrée au plus haut point. Elle devait les connaître.
« Alors notre famille n'a connu que des malheurs, résuma Harry à voix basse, comme pour lui-même. »
Moony haussa les épaules, ne sachant pas quoi répondre.
« Bonne expédition, marmonna alors Harry. »
***
« Très bien, où allons-nous maintenant, s'exclama Sirius sur un faux air enjoué. »
« Je ne vous le dirai pas, répondit Moony en échangeant un regard avec Remus. Mais je vous assure que c'est beaucoup plus joyeux. »
James se sentait infiniment rassuré. Ce qu'il avait appris en une heure lui avait fait un choc encore plus important que lorsqu'il avait appris sa future mort. Et ce n'était pas peu dire. Apprendre en l'espace de quelques minutes que votre père est mort et que votre mère est folle n'est pas très bon pour votre psychologie.
« Par contre, il faut tout d'abord apprendre à transplaner, continua Moony. »
« Mais ça va nous prendre des heures ! protestèrent Lily et Hermione. »
« Vous êtes pressées, les filles ? demanda Ron. »
« En fait, ça n'a pas trop d'importance, dit Moony avec un sourire - il avait l'art et la manière de changer d'humeur comme de robe - , puisque l'apprentissage est très rapide ! »
« Mais pourquoi on ne doit pas le passer avant 17 ans, alors ? s'étonna Harry. »
« Parce que la plupart des jeunes âgés de moins de 17 ans n'en sont pas capables. Mais comme vous avez étudié avec moi des choses bien plus dures, vous y êtes préparés et ça viendra tout seul. »
James haussa un sourcil. Il s'était toujours imaginé ce mode de transport très complexe à réaliser.
« Suivez bien mes instructions et tout ira bien, poursuivit Moony. Il y a des risques de désartibulation mais vous saurez les éviter, je ne m'en fais pas pour ça. Le seul problème qui m'ennuie est qu'il faut vraiment réussir à se téléporter au bon endroit, car je ne saurais pas vous retrouver, vous pourriez être n'importe où. »
Harry grimaça. James sourit. Il devait avoir une mauvaise expérience des voyages.
« Ecoutez attentivement ce qui va suivre. Vous devez tout d'abord vous concentrer sur l'endroit où vous souhaitez vous rendre. Ensuite, il faudra prononcer une formule assez longue comprenant les mots magiques et le lieu. Si vous n'êtes pas assez concentré, ça échouera. Pour éviter d'être désartibuler, il faut matérialiser dans son esprit son transplanage. La difficulté vient de la simultanéité de toutes ces actions. Mais comme vous maîtrisez désormais l'Ame de Feu, je ne me fais pas de soucis. Simplement, pensez - et appliquez - à tout ce que je vous ai dit. Et tout ira bien. »
Moony, malgré ses phrases apaisantes, paraissait bien plus angoissé que ce qu'il prétendait.
« Vous êtes prêts ? »
Les jeunes élèves sortirent leur baguette.
« Oh, Ginny, je n'avais pas pensé à toi, dit précipitamment Lupin. Je vais te prendre avec moi. Ça nécessite plus de concentration mais j'y arriverais. »
« Moony, tu viens de passer la Pleine Lune, tu ne parviendra pas à te concentrer suffisamment, objecta James. »
« C'est vrai, concéda Moony. Harry ? »
Harry hocha la tête. Il avait compris ce qu'il attendait de lui et prenait ses responsabilités.
« Ne t'inquiètes pas, Jude, lui souffla-t-il assez fort pour que James entende, je me concentrerais le plus possible. On ne se désartibulera pas. Et si on atterrit ailleurs, au moins, on sera ensemble. »
Ginny avait prit la teinte d'un linge blanc tout juste sorti du nettoyage de Poudlard. Elle ferma les yeux plusieurs fois mais semblait tout de même faire confiance à son petit ami.
« A mon signal, vous prononcez Traeus Terrier, dit Moony, pas rassuré. »
« Chez nous ? s'écrièrent Ron et Ginny en choeur. »
« Eh bien, oui. J'ai pensé que ça vous ferait du bien. Et l'accueil de Molly est formidable. Rien de tel que le Terrier pour se remettre d'une telle excursion, non ? répliqua Moony. »
James sourit. Il était impatient de visiter la maison des Weasley. Ils en avaient tellement parlé au cours de ces derniers mois, qu'il s'était complètement idéalisé le Terrier.
« Allons-y, dit Moony d'une voix blanche. Traeus Terrier. »
James prononça la formule en même temps que Moony et que tous les autres. D'un coup, il se sentit projeté en arrière mais son corps - bien qu'il n'était plus visible - restait droit. Le vent fouettait l'air autour de lui. Il aurait du lui aussi sentir la puissance du vent mais il avait la certitude qu'il était réduit à une molécule, consciente de son état, mais qui ne possédait pas de corps propre. James n'en était pas effrayé, contrairement à ce qu'il avait cru. Totalement en confiance, il attendit sagement que le voyage se termine.
Il atterrit tout en douceur sur le sol, comme s'il ne l'avait jamais quitté, ou qu'il avait à peine soulevé un pied. Les yeux ouverts, les lunettes en place - comme toujours, grâce au sort jeté dans son enfance - il réalisa tout de suite qu'il était arrivé à la bonne place. Un champ s'étalait devant lui et une maison, étrangement dressée, lui faisait face. Tout à fait la description du Terrier. Il se retourna, surpris de ne voir personne à ses côtés. Moony venait d'arriver, l'air épuisé. Il portait Hermione, les yeux fermés.
« Que s'est-il passé ? s'écria James en se précipitant vers eux. »
« Hermione a failli se désartibuler tellement elle était stressée, répondit Moony, et j'ai du avoir recours à un Charme assez avancé pour la faire revenir à elle. On a transplané tous les deux quelques mètres derrière toi, répondit-il. »
« Et les autres ? s'inquiéta James. »
« Aucune idée, dit Moony. »
« Ici ! fit une voix. »
Ron, Lily, Sirius et Remus arrivaient, fatigués.
« Trop loin, grommela Sirius. »
James réprima un éclat de rire. Harry venait d'arriver lui aussi, portant à moitié Ginny.
« Ca l'a plus fatigué que moi, dit Harry en s'approchant d'eux. Elle a voulu m'aider alors on s'est partagé les tâches. »
« Mais c'est très dangereux ! dit Hermione en ouvrant les yeux péniblement. »
« Hermione se réveille, plaisanta Ron. »
« Rassure-toi, Hermione, dit Ginny, j'avais lu le livre de répartie et je savais comment faire. »
« Sauf que tu n'as pas bien appliqué on dirait, remarqua Ron. »
« Si ! protesta Ginny. Sauf que la technique n'était pas au point, c'est tout ! »
« Laisse-la souffler, lui reprocha Hermione. »
« Je peux t'en empêcher, moi ? proposa Ron en la regardant d'un air malin. »
Hermione vira au rouge écrevisse et balbutia :
« Voyons, Ron... »
A cet instant, la porte s'ouvrit violemment, et une Molly Weasley déchaînée et brandissant sa baguette magique comme une épée apparut sur le seuil.
« En garde ! cria-t-elle aveuglement. »
Puis, elle s'aperçut de l'identité des visiteurs. Son teint prit la même couleur que celle d'Hermione.
« Oh ! Mes... mes chéris ! bégaya-t-elle. Je ... je ne vous avais ... hem... pas reconnu. Entrez donc ! »
Moony fit une petite révérence polie et lui répondit :
« Mais avec plaisir, ma chère Molly. »
Ils entrèrent à petits pas, sauf Ron et Ginny qui se précipitèrent dans ses bras sans aucune honte. Une fois à l'intérieur, elle étreignit également Harry et Hermione.
« Installez vous, je vous en prie, les pressa-t-elle ensuite. Et dites-moi ce que vous venez faire ici. »
« Oh, eh bien, on passait dans le coin alors on a décidé de venir vous dire un petit coucou, dit James d'une voix on ne peut plus sérieuse. »
« James, c'est un trou perdu ici, dit Ron. Personne ne passe par ici par hasard. »
« Ron, on ne parle pas comme ça à James Potter, gronda Mrs Weasley. »
James s'étonna. Jamais Molly ne lui avait manifesté une telle marque de respect, surtout pas au temps où elle le méprisait parce qu'il avait osé défier les sixième année dont elle faisait partie. Il en était alors à sa première année au château.
« Pourquoi donc ? demanda Sirius, stupéfait. »
« Eh bien, parce que... commença Molly. Ah oui, c'est vrai, il ne se rappelle pas. »
« Ne se rappelle pas quoi ? s'en mêla Harry. »
« Harry, dit Molly, mon chéri, ton père a sauvé la vie à Arthur. »
« Encore un ? s'exclama Harry. Oups, j'ai rien dit, se rattrapa-t-il. »
« Quoi ? J'ai sauvé la vie à Arthur ? s'écria James. Et à qui d'autre, Harry ? »
« A personne, bredouilla Harry qui baissa la tête rapidement puis la releva avec un air de défi. En fait, si, à quelqu'un. Mais je ne te dirai pas qui. »
« Allez, Harry ! protesta James d'une voix boudeuse. »
« En fait, les interrompit Moony, tu n'as sauvé la vie qu'à une personne. Et certainement pas à Arthur Weasley. »
« Comment ça ? dit Molly. Arthur m'a pourtant raconté que James l'avait empêché de faire une bêtise il y a des années. »
« Quel genre de bêtise ? demanda tout à coup Ron, inquiet. »
« Oh, rien de bien important, mon chéri, le rassura Molly. »
« Ce n'est pas important si ça atteint sa vie ? dit Ginny en haussant la voix. »
« Ginny, voyons... »
« Non, on veut savoir ! dirent les deux rouquins ensemble. »
James avait la vague impression qu'il assistait à une scène personnelle et qu'il n'avait rien à faire là. Mais il voulait savoir autant que Ron et Ginny ce qui c'était passé avec Arthur.
« Qu'est-ce qu'il voulait faire ? répéta Ron en se levant. »
« Très bien, je vais vous le dire, accepta à regrets Molly. Vous vous rappelez de votre oncle Bill ? »
« Nous l'avons connu ? demanda Ginny qui s'était radoucie. »
« Il est mort peu avant ta naissance, Ron. Il était Auror, vous le savez. Il s'est fait capturé par des mangemorts. Arthur savait où ils l'avaient emmené et avait tenté de le délivrer. Mais il n'en connaissait pas encore assez en matière de Duel, et si James ne l'en avait pas dissuadé, il serait aller se jeter dans la gueule du dragon. »
« C'est là où je te contredis, Molly, dit Moony d'une voix calme. Arthur n'est pas tombé sur James mais sur Sirius. »
« Comment cela ? demanda Molly. »
« Arthur a du te le raconter quelques années plus tard, ou je me trompe ? »
« Non, tu ne te trompes pas, Remus. »
« Alors il a du estimer que c'était préférable de ne pas dire que Sirius Black lui avait sauvé la vie. »
Sirius arborait un splendide sourire. James, quant à lui, était toujours aussi impatient de savoir qui il avait sauvé.
« Et moi ? ne put-il s'empêcher de crier à Moony. »
« Quoi toi ? demanda Sirius en perdant un peu de son rayonnement. »
« Moi aussi j'ai sauvé la vie de quelqu'un, figure-toi, répliqua James, et je veux savoir qui. »
« Je préfère éviter de te le dire, admit Moony. »
« Remus, dit James, abasourdi, à Moony, depuis quand tu préfères cacher la vérité à tes amis ? »
« Depuis que j'ai appris que la vérité n'est parfois pas très bonne à dire, rétorqua Moony, tout à fait à l'aise. Et si tu veux vraiment que je te donne une réponse, je dirais que tu as sauvé la vie de ton fils. »
« Oh, oui, je le sais déjà ça, dit James d'un ton dégagé. Je veux savoir l'autre personne. »
« Et ça ne te fait pas plus d'effet que ça ? éclata Harry, visiblement en colère. »
« Euh... non, non, je n'ai jamais dit ça, mais j'étais déjà au courant, tu comprends ? bredouilla James, mal à l'aise d'énerver son futur fils. »
« Non ! cria Harry. Je suis ton fils, tu m'as sauvé la vie et tu t'en moques ! »
« Mais pas du tout ! répondit James, dans ses petits souliers. Tu sais bien que tu m'importes, je te l'ai bien dit dans ma lettre mais je voulais savoir autre chose, tu comprends ? »
« Tout à fait, répliqua Harry soudain totalement zen. »
James fronça les sourcils. Il avait oublié ce dont ils parlaient. Et il était certain que Harry était dans le coup pour l'éviter de découvrir quelque chose à son propos. Mais quoi ?
Ils passèrent un bon moment au Terrier, visitant les diverses chambres. Celle de Percy (qui était apparemment l'aîné de Fred et Georges) était parfaitement bien rangée tandis que celle des jumeaux débordaient de bazar, d'amas de farces et attrapes, de livres de Quidditch et autres objets insolites.
De son côté, Ginny avait une chambre typique de jeune fille. Lorsqu'ils y entrèrent, elle se hâta de parcourir la minuscule pièce en cachant tout un tas de choses qui ressemblaient beaucoup à des photos, des parchemins et des cahiers. Harry souriait comme s'il se doutait de leur nature. Sur les murs peints en bleu étaient collés des affiches, posters et autres photos ayant le même thème : HARRY POTTER.
Harry ouvrit des yeux ronds en découvrant tous ces portraits de lui, sans pour autant décrocher son sourire. Le regard dans le vague, il prit Ginny par la taille et l'embrassa dans le cou.
« Enfin une fan pas tout à fait comme les autres, dit-il en riant. »
Ensuite, ils pénétrèrent dans la pièce de Ron. James dut plisser les yeux tellement ce qu'il vit le surpris. Du orange ! Partout, sur les murs, sur le lit, sur le sol... même sur les cheveux !
« Euh... oui, c'est coloré, dit Ron, un peu gêné. C'est la teinte des Canons de Chudley. »
« Les quoi ? demanda Sirius, ébahi d'ignorer l'existence d'une équipe de Quidditch. »
« Elle a été créée en 1978, expliqua Ron en riant. Ne fais pas cette tête ! »
Sirius avait ouvert des yeux tellement ronds qu'on aurait pu les comparer à deux Vifs d'Or.
« Ca fait du bien d'être chez soi, soupira Ron en s'étendant sur le lit. »
« C'est une chose qu'on ne pourra pas dire avant longtemps, remarqua Remus. »
« Moi je n'ai pas ce problème, ma maison c'est Poudlard, dit Harry d'un ton qui se voulait dégagé. »
Il y eut un silence où Lily et James s'observaient, désolés.
« Eh bien, moi aussi, déclara Ginny d'une voix enjouée. »
« Pourquoi donc ? demanda Ron, outré. »
« Quelle est la définition du mot maison pour toi ? répliqua Ginny. Pour moi, c'est l'endroit où on se sent le mieux. Et l'endroit où je me sens le mieux c'est là où... hem... j'étudie, finit-elle en rougissant. »
« C'est ça, où tu étudies, hein ? dit Sirius avec un sourire narquois, ce qui fit rougir de plus belle la jeune fille. »
Les jeunes sourirent tous, y compris Hermione qui prenait d'ordinaire sa défense. Mais lorsque James la regarda, il s'aperçut qu'elle ne souriait pas de la même façon que les autres. Elle semblait complètement dans les nuages.
« Hermione ? Ouhou ? Allô ? HERM ! »
Il criait comme un malade, mais rien à faire, Hermione ne décrochait pas son regard vague et son sourire béat.
« C'est bizarre, dit Harry, interloqué. Elle qui est d'habitude si concentrée sur tout. »
« C'est vrai, elle est capable de tout entendre, de tout gérer, ajouta Ron. Sauf la fois où elle était surmenée. Elle en avait vraiment trop fait. Je me demande si ce n'est pas ce qui arrive en ce moment. Elle est souvent dans les nuages, elle m'inquiète. »
Alors que Ron parlait, James ne quitta pas des yeux la jeune fille. Son sourire semblait s'être agrandi. Tout à coup, il comprit ce qui se passait. Lorsque Lily et lui avaient compris qu'ils s'attiraient mutuellement, Lily était souvent dans cet état-là. Surtout au début de leur relation. Il se passait des choses entre ces deux-là...
« En parlant de gens dans les nuages, tu ne nous as pas dit comment ça a évolué avec Hannah, dit Harry à Remus avec un petit sourire. »
« Oh euh... rien de particulier, se défila Remus. On a juste dansé ensemble au Bal, c'est tout. »
« En attendant, je vous vois souvent ensemble, dit Lily en imitant le sourire de son fils - où était-ce l'inverse ?- »
« On est amis, dit-il. »
« C'est bien, Remus, on a bien besoin de nouveaux membres dans le Clan des Sept, dit Hermione comme si elle se réveillait d'un long et paisible sommeil. »
« Ca va, Hermione ? s'inquiéta Remus. »
« Très bien, merci, répondit-elle avec un grand sourire. Tu es bien gentil de me demander ça, je suis très touchée et... »
« Je peux émettre une objection ? L'interrompit Harry. On ne peut plus nous appeler le Clan des Sept, puisque Ginny en fait désormais partie. Et puis, Hannah risque de nous rejoindre bientôt, ainsi que Lisa et ton petit ami, Hermione. »
« Hein ? Quoi ? s'écria Hermione. Non, non, il ne nous rejoindra pas... et puis, c'est pas comme si il existait, enfin... vous comprenez ? Non, je veux dire... hum... il ne nous rejoindra pas, quoi. »
« Ne te tracasse pas, Hermione, dit Sirius d'un ton apaisant. Nous l'accueillerons très poliment. »
« Mais je... protesta-t-elle en rougissant. »
« Evidement, si tu ne veux pas nous le présenter, s'y mit James d'une voix faussement vexée, nous nous en passerons. »
« Je n'ai jamais dit ça mais... »
« Non, non, ce n'est rien, Hermione, nous saurons le trouver et lui dire que tu as honte de lui, dit Sirius en secouant la tête. »
« Enfin... commença-t-elle, désespérée. Mais... vous me menez en bateau ! s'écria-t-elle en pointant un doigt accusateur sur eux. »
« Pas du tout, s'empressa de se défendre James. Nous ne faisons que nous renseigner sur l'identité du jeune homme qui habite tes pensées... »
« Et qui fait que tu ne nous écoutes pas, compléta Sirius. »
« Je... je vous écoutais, assura Hermione d'une voix tremblante. »
« Non, tu rêvais, dit Remus. »
« Absolument pas, dit-elle en haussant la voix, de plus en plus inquiète. »
« Alors de quoi avons-nous parlé ? demanda Harry en se retenant de s'esclaffer devant le désarroi de son amie. »
« Eh bien... d'Hannah. »
« Et avant ? demanda Sirius. »
« De... du prochain endroit où va nous emmener Moony ? Suggéra-t-elle. »
« Ahah ! s'exclama Sirius d'un ton triomphant. Tu t'es trahie ! »
« Oui, je l'avoue, je pensais à un passage d'un livre que j'étudie en ce moment, admit Hermione. »
« Bien sûr, dit Harry d'un ton peu convaincant. »
« Tu peux ne pas me croire, Harry, répliqua Hermione sèchement, mais si tu le fais, ça voudra dire que tu ne me fais pas confiance et que je ne suis pas ton amie. »
Harry tressauta. Le visage d'Hermione se radoucit et elle dit :
« Excuse-moi, Harry, je ne voulais pas dire ça. »
Harry sourit pour la rassurer mais il paraissait trembler. James fronça les sourcils. Encore un mauvais souvenir ravivé probablement. Harry avait parlé il y a quelques mois - lors d'une de ses crises - d'un rêve qu'il avait eu et où le fils Diggory lui avait parlé. Avait ce à voir ? Diggory lui avait- il dit qu'il n'était pas son ami ? Qu'il ne lui faisait pas confiance ?
« Alors, Remus, dis-nous, insista Sirius pour changer de sujet. »
« Non, répondit catégoriquement le concerné. »
Le reste des Maraudeurs secoua la tête, désespéré de trouver un petit potin inhabituel qui alimenterait leur réseau personnel.
***
« Où on va, maintenant ? demanda Ron, un peu fatigué. »
« Vous ne m'aurez pas, répondit Moony avec un sourire espiègle que le trio ne lui connaissait pas. Je ne vous dirais jamais quelque chose qui est censée être une surprise. »
« Allez, Moon ! protesta Sirius d'une voix plaintive. On commence à s'épuiser, tu peux au moins avoir pitié de la fatigue que ça nous provoquera après un nouveau voyage en transplanant. »
« En quoi c'est censé plaidoyer en notre faveur pour savoir où on va ? demanda James. »
« Je n'en sais rien, avoua Sirius, mais il fallait bien essayer quelque chose. Et puis, si tu es si intelligent, trouve un moyen de découvrir le lieu de notre prochaine expédition ! »
« A tes ordres, Sire, répondit James en se penchant en avant pour entamer une courbette. »
« Je t'observe. »
« Moon ! cria James. Si nous transplanons encore dans un lieu inconnu et dramatique, je vais me sentir mal. Dis-moi tout de suite où on va, ça m'épargnera la surprise et l'éventuelle crise cardiaque. »
« James, je te connais, dit Moony d'un ton tranquille. Et tu n'as jamais eu de crise cardiaque pour un lieu si pauvre en émotion. »
« Donc on peut le deviner ? s'écria James. »
« Pas vraiment, non, dit Moony. Remus le sait mais il ne vous le dira pas. »
« Rem' ! »
« Non, Sirius, Remus ne te dira rien, tu le sais très bien, intervint Lily qui avait accroché son bras à celui de son meilleur ami. »
« Lils ! supplia James. »
« Ne fais pas ces yeux-là, James, tu sais que je n'y résistes pas ! s'exclama-t-elle en détournant le regard. »
Harry s'esclaffa. Ils s'entendaient si bien, tous. Ça faisait vraiment plaisir de les voir en pleine discussion tout à fait habituelle pour eux. James et Sirius essayant de convaincre Remus et Lily de leur dévoiler quelque chose... ils ne semblaient pas très bien y arriver mais ils avaient leurs moyens pour s'en approcher.
Moony riait aussi dans son coin, écoutant d'une oreille distraite Hermione lui parler des nouveaux programmes.
« Allez, tout le monde, dit-il, coupant court aux diverses discussions, il faut y aller maintenant. Dites au revoir à Mrs Weasley qui a bien voulu nous recevoir pendant ces quelques jours. »
« Oui, papa, firent en choeur James, Sirius, et à la surprise de chacun, Lily. »
« Lily ? Depuis quand tu suis les plaisanteries de ces deux-là ? s'étonna Hermione, à peine choquée. »
« Oh... euh... depuis un certain temps à vrai dire, avoua-t-elle, honteuse. A force de les fréquenter, à un moment ils déteignent sur moi. J'arrive à me rebeller parfois mais ce n'est pas facile avec eux... »
Harry éclata de rire. La studieuse Lily Evans-future-Potter se joignait aux autres Maraudeurs pour plaisanter.
« Merci beaucoup Mrs Weasley, dit Harry en franchissant le seuil de la porte derrière les autres. On a passé un très bon moment au Terrier grâce à vous. »
« Mais ce n'est rien, mon petit chéri, répondit-elle avec un sourire. En échange, je veux juste que tu ne brises pas le coeur de ma Ginny. »
« Je vous promets que j'y veillerais, dit-il solennellement. »
Il ferma la porte précautionneusement et rejoignit le petit groupe réuni dans le jardin. Sirius et James s'amusaient à lancer les gnomes le plus loin possible tandis que Remus arbitrait avec des commentaires plutôt désobligeants. Lily, Hermione et Ginny jouaient les pom-pom girls et Ron mesurait avec un sortilège leurs performances plutôt médiocres. Moony, quant à lui, les examinait avec un sourire figé aux lèvres.
« Ah, Harry, dit-il en le voyant arriver. Te voilà, on va pouvoir y aller. Cette fois vous allez dire Traeus Privet Drive. »
« Privet Drive ? s'écria Harry, horrifié. Mais je ne veux pas y retourner ! J'ai encore des mois avant de revoir les Dursley, je veux en profiter. »
« Je sais bien, Harry, ne t'en fais pas. En juillet, comment tu as fait pour cacher James aux Dursley ? »
« On est descendus par la fenêtre, marmonna-t-il. »
« Donc, ils ne l'ont pas vu. Tu ne trouves pas que ça vaudrait le coup de voir la tête qu'ils feraient en voyant nos jeunes amis ? »
« Si ! s'exclama Harry avec un grand sourire. »
« Alors c'est ce qu'on va faire ! Mais avant ça, il faut que je m'assure de quelque chose. Sirius, ne te fais pas remarquer dans la rue, tu n'es pas innocenté et même si le Sirius que tu es devenu ne te ressemble pas vraiment, certains pourraient te reconnaître. »
« Mais personne n'est un sorcier à Privet Drive mis à part moi, remarqua Harry. Personne ne l'a connu étant jeune. »
« Euh... ce n'est qu'une précaution, balbutia Moony. »
Harry se sentait désorienté. Depuis quand Moony avait une âme d'adolescent et lui cachait des choses avec tant de difficultés ? Encore une fois, la présence des Maraudeurs devait y être pour quelque chose.
Très vite, ils reprirent le mode de transport sorcier et gagnèrent Privet Drive. Heureusement, chacun avait pensé à transplaner dans un endroit isolé de la rue et personne ne les vit arriver.
« Je n'étais jamais venue ici, dit Hermione. A vrai dire, cela ressemble beaucoup à mon quartier. »
« Je crois que tu es la seule à ne jamais t'être rendue 'chez moi', dit Harry. »
« Alors tu me feras visiter ? demanda-t-elle, enthousiaste. »
« Je crois que la scène à laquelle on va assister sera bien plus amusante. »
Ils étaient arrivés devant le numéro quatre. Harry sentait son estomac faire des noeuds. Jamais il n'avait aimé cette maison et le fait d'y revenir plus tôt lui donnait un étrange sentiment de malaise.
« Bien, dit-il en brisant le silence. Qui se dévoue pour frapper à la porte ? »
« Moi, dit Lily en s'approchant de la porte. »
Elle lui administra trois coups secs. La porte s'ouvrit alors presque immédiatement.
Fin du chapitre !
Je suis vache, hein ? Ouais, je sais, vous avez le droit de me le dire. Je crois que je devrais écrire un bouquin intitulé 'Comment se monter une réputation d'écrivain cruel'. Et si je m'arrange, je pourrais peut-être faire témoigner une certaine écrivaine anglaise. Vous me suivez ? Mais bon, je l'ai quand même rallongé de plusieurs pages !
Allez, réponses aux reviews (qui entre parenthèses étaient très sympas puisque ça prouve qu'elles suivent ma fic en cherchant si je n'ai pas mis un autre chapitre sans que ça se voie). Pour ceux qui m'en laisseront pour le chapitre 25 (s'il y en a) je leur répondrais sur cette même page en cours de semaine (ou de week-end, si c'est rapide) mais si ça se rapproche trop de la fin de la semaine prochaine(ah oui, au fait, je ne pourrais peut- être pas le publier vendredi prochain, j'ai la journée bloquée par la parution de nos articles au lycée), j'y répondrais à la fin du chapitre 27.
Fleur :
merci de t'être aperçue que j'avais publié un nouveau chapitre ! Mais, dis- moi, comment tu l'as vu ? Pour passer à ta review, c'est vraiment gentil de me dire que c'est pas banal, parce que j'ai l'impression de passer dans les faits mineurs et ça m'énerve. Et la bataille de boules de neige t'a plu ? Merci !
Pheneatis :
oh la la... tu t'es surpassée, Fany ! De plus en plus long ! Bon, je vais essayer d'être à la hauteur. Voyons ça. Ah ouais, la mauvaise catégorie ! Quelle gaffeuse celle-là, heureusement que tu me l'as fait remarqué, j'aurais eu l'air de quoi, moi, à me lamenter pendant toute la semaine sur le manque de reviews ? Et puis, si ça se trouve, j'aurais publié ce chapitre sous 'Homer' et personne n'aurait pu le lire ! *_* Tu te rends compte que tu m'as pratiquement sauvé la vie ? Bon, peut-être pas à ce point, mais tu as sauvé la vie de cette fiction, en tout cas. Parce que je l'aurais sûrement abandonnée en voyant que je ne recevais plus de reviews. Enfin bon, heureusement que tu étais là, quoi. Ouais, je me rends compte que beaucoup de lecteurs n'ont pas pu le lire. J'imagine la tête de Cath... ohlala... tu me défendras, hein, quand elle viendra hurler dans les reviews que j'aurais du la prévenir ? Ya toujours l'argument je-fais-plus-de- chapitre-puisque-c-comme-ça mais bon... Allez, passons.
Ouais, c'est bien ce que je me dis, les aventures qu'ils vivent ne peuvent pas être en permanence dangereuses, passionnantes, prenantes et tout... mais j'essaie d'y remédier. Enfin, encore un ou deux chapitres et l'action reprendra.
Ouais ! C'est tout à fait ça ! Le vrai feeling qui te vient sans rien faire et que tu tapes comme une malade sur le clavier-qui-aurait-du-protester- s'il-avait-eu-le-don-de-parole ! Ca, c'est franchement un super plaisir ! J'adore quand ça fait ça mais parfois en relisant ce que ça m'a conduit à écrire, je trouve que c pas terrible.
Alors, le chapitre... je suis douée pour l'humour ? Pas vrai ? Ca je l'aurais pas cru, franchement. Mais dans ma prochaine fiction (tu te rends compte, j'en parle déjà, ça veut dire que celle-là s'écourte... -_-) j'en mettrais sûrement plus. Ouais, la scène des cadeaux, on peut dire que c'est un bel exemple de mon feeling. Elle n'était ABSOLUMENT pas réfléchie, ni même prévue ! Elle est venue complètement d'elle même, cette petite coquine. La lettre de James ? Ouais, j'ai essayé de prouver que c'était un sentiment héréditaire. Harry montre pas trop ce qu'il ressent, et ça vient sûrement pas de la petite Lily. Et je le vois bien comme ça, James. Il fait le dur mais en fait... L'amulette, j'ai eu du mal à la trouver. Je cherchais un cadeau en commun avec ses parents mais qui montrerait aussi combien Ginny tenait à lui... j'ai eu du mal à l'écrire, je trouvais que ça ressemblait trop à la Preuve du Coeur. Sinon, concernant Hannah, ça viendra. Je t'ai nargué, hein, pendant ce chapitre ? C'était une partie du but ^_^ ! Sirius et James, ils se taquinent mais on voit bien qu'ils s'adorent !
Bon, place à la réponse de ta réponse (on s'arrête là ?) : c'était long ? Bof, pas aussi long que tes reviews (quoique, je crois que la dernière faisait une page entière). Moi aussi ça me fait trop sourire quand je vois tes reviews ! Ca me prend un temps fou pour les lire mais je suis tellement contente après que ça vaut le coup ! J'adore quand c'est super long ^_^enfin, je te l'ai déjà dit. La vitesse ? Ouais, je sais pas si je suis la plus rapide, il y en a d'autres (Rose Potter, par exemple) mais c'est vrai que je suis la meilleure *affiche un sourire digne de Malfoy* non, je plaisante. Ouais, moi aussi au bout d'un certain temps, je me confonds les fics ! C'est gênant quand tu laisses une review en disant « Excuse-moi, j'avais oublié que tu existais, j'ai du la relire en entier » ! Ouais, le drama, c'est bien plus simple avec la musique mélancolique. Vois le début de ce chapitre, par exemple, quand ils sont dans le cimetière. J'ai bloqué à un moment, parce que la chanson avait changé de registre et j'écoutais je sais plus quelle musique bien entraînante. J'ai du arrêter et reprendre deux jours après, quand j'étais bien fatiguée, et c'est venu tout seul ! La signification de Lily, c'est vrai, je le savais mais je l'avais oublié. Enfin, merci de me le rappeler.
Ouais, je trouve que Gen et Isa maltraitent un peu trop mes deux persos tout mignons. Me demande pourquoi... faudra que je pense à leur demander.
Pour Ginny, j'espère bien que ça a augmenté sa côte ! Elle me semble bien moins niaise que comment elle est décrite dans les livres, pas toi ?
Eh ! Je n'ai jamais dit trente chapitres ! J'ai dit une trentaine, c'est bien différent. Et puis, reporte-toi à la note au début du chapitre, je l'ai expliqué (enfin, je suppose que tu l'as lu). T'es rassurée maintenant ? Mais c'est vrai qu'il faut pas tout rallonger parce qu'à la fin, je vais me lasser et je ne serais pas la seule. En plus, ça s'en ressentira dans la qualité des écrits, comme tu l'as dit. Donc, même si je tiens vraiment à cette fic, j'essaierai de me tenir à mon feeling et s'il vient plus... eh bien, je la terminerais plus tôt que prévu (mais j'en doute !).
Ta fic ? Ta traduction ou ta fic à toi ? Pour ce qui est de ta traduc, je t'ai déjà dit ce que j'en pensais. Je t'ai parlé de ta fic ? Euh... me rappelle pas... La révélation ? Pas encore lu... attends, je m'y mets. Oh... mais c'est tout mignon, ça. N'empêche, je t'admire, moi, je n'aurais jamais l'idée de raconter la première année de Lily. S'il y a bien un sujet qui ne m'inspire pas, c'est celui-là ! Enfin, c'est bien parti, continue !
L'ambition ? Moi je te dis que tu en as trop pour moi ! Vu que Rowling s'est vu refuser plusieurs fois son premier tome, je vois mal comment un bouquin que je pourrais écrire serait accepté ! Enfin, ça me fait quand même sacrément plaisir que tu penses ça ! J'y penserais dans trente ans... ^_^
Ouais, moi aussi, je déteste les sujets de français. Et dire que je dois passer l'examen à la fin de l'année... enfin, pour l'instant, on fait un sujet intéressant : on est en Classe Presse et on doit écrire un dossier d'articles qui paraîtront dans deux journaux locaux à propos d'un centre commercial à côté de chez moi. C'est cool, on joue les apprentis journalistes !
Ca y est ! J'ai fini de répondre ! Tu as vu cette longueur ! En espaçant, ça fait deux pages ! C'est mon record, je crois ! Merci beaucoup (et ne t'avise plus de me remercier) et bisous, Fany-ma-fan-numer-one. A propos, évite de voler le trône de Miss Cath, elle n'apprécierait pas. ^_^
Mimi-Granger :
Ca va faire court comparé à la précédente réponse ! Enfin, je ne t'en veux absolument pas d'être 'en retard' pour la review, je me demande même comment tu as fait pour voir que j'avais mis un autre chapitre. En tout cas, c'est gentil de te précipiter après tes bug pour déposer une review (et lire le chapitre bien sûr). Tu l'as trouvé original ? Merci beaucoup !
Hermichocos :
Oh oui, honte à toi, Herm' ! ^_^Surtout en sachant que ce n'est pas du tout ta faute puisqu'il ne s'est pas publié à la bonne page ! Ouais, va voir les notes au début du chapitre si tu veux comprendre. Si tu veux mon avis, c'est pas très intéressant, la liste de mes erreurs, mais bon. Donc, le fait que j'ai réussi à faire de l'humour se confirme. C'est bien, mes capacités remontent dans mon estime.
Ouais, Harry qui clame à tout le monde qu'il ouvre ses cadeaux, j'ai bien aimé l'écrire. Après tout, il est célèbre, pourquoi ne pas en profiter aussi ? Si ça peut intéresser les autres...
Hermione et Ron ? Ils sont mignons, hein ? J'essaie de pas trop en dire sur eux, mais de les placer quand même au troisième plan. Ils forment un joli couple quand ils ne se disputent pas ! Il faut que je pense à parler de leur soirée à eux (au Bal) dans un prochain chapitre. J'ai beaucoup de choses à éclaircir mais parfois j'en oublie quelques unes, heureusement que les reviewers me le rappellent ! #^_^#
Ouais, j'ai trouvé qu'il fallait un peu revoir les priorités d'Harry, après la crise de Ron, tu trouves pas ? Ginny vaut mieux que cet imbécile qui sait même pas voir que son meilleur ami est en pleine détresse. Pauvre pitit Harry !
L'effet que j'ai sur toi ? C'est quel sentiment ? Je suis curieuse de savoir. En tout cas, que je m'améliore de chapitre en chapitre est un compliment très gentil, je le prends à coeur.
Alors, ce chapitre est à la hauteur de tes espérances ? Il était long, j'ai eu du mal à le raccourcir et à aller aux idées essentielles. En fait, l'inhabituel était la sortie, tu l'avais sûrement déjà compris. Et puis, la visite au cimetière bien sûr. J'ai réussi mon effet ou alors c'était pas triste du tout ?
Et comment ça Fred ne t'a pas mis au courant pour mon mail ?? Peut-être qu'elle ne l'a pas reçu ou que j'avais la mauvaise adresse... enfin, je ne sais plus trop ce que j'ai écrit alors je ne peux pas te le renvoyer.
Ca t'a pas plu, ma minie révélation ? -_- J'ai juste voulu avertir que je ne faisais pas une fic romance mais drama, mais apparemment, tu l'avais très bien compris ! Je te fais peur, hein ? Mais plus je m'avance dans l'écriture (et de l'épisode drama), plus je me demande si je vais l'écrire. hum... je me pose encore la question. On verra bien, mais normalement je reste à mon idée. *sourire carnassier*
Merci beaucoup Herm', pour ta longue review et tous tes compliments. Mais je ne pourrais pas te remercier en te dédiant en chapitre, je l'ai déjà fait. Désolée...