Snif, ça y est... Ca fait maintenant huit mois et demi que cette fiction existe... et je la finis maintenant.
J'ai mis le plus d'émotions possibles, si vous n'aimez pas ça, revenez lorsque vous aurez un coup de blues (pour vous enfoncer encore plus ^_^).
En tout cas, j'ai été ravie d'écrire ces 37 chapitres, pour moi d'abord, pour vous ensuite. En espérant que la lecture vous a envie d'écrire ou au moins vous a fait rêver quelques temps (ou cauchemarder ^^).
A propos du retard, je vous dirais non sans grand regret que tout ce que j'avais écrit, au bout de deux semaines, avaient été effacé. Pour l'avoir si tôt, il faut remercier môman Crys, parce qu'elle a trouvé un moyen de retrouver le chapitre, et même si j'ai du faire beaucoup de retouches, il est là plus tôt que prévu ^_^.
Dédicace : juliepotter, ma toute première revieweuse ! Eh bien, Julie, si tu es arrivée jusque là, d'abord félicitations ! ^_^ ensuite merci beaucoup de m'avoir encouragé dès le début. Ce chapitre est pour toi.
Dédicaces spéciales : (vi, je sais, encore des dédicaces, mais elles comptent énormément)
A ceux qui comptent tellement pour moi, que sans eux je ne ferais plus rien. De cette expérience, j'en tire pas mal de leçons. Par exemple : ne pas juger trop vite les relations que tisse la toile du Web. Alors, ma Lilie, mon Sévie, ma tite Fnou, sachez que je vous adore. Et que je crois que ça ne changera pas de si tôt. Ce dernier chapitre est pour vous aussi. Gros bisous et câlins à chacun de vous. Bonne lecture ^_^
Résumé du dernier chapitre : les Maraudeurs sont rentrés en 1976. Ils sont assez perturbés, et on se rend compte qu'ils ont gardé tous leurs souvenirs, du futur comme de leur présent. Ils décident de tuer Peter, même si certains ne sont pas très chauds... et c'est ce qu'ils font. Puis, Lily rompt avec James lorsqu'elle le surprend avec une autre fille. Mais à la fin de leur 7e année, après deux ans de quasi-dépression, ils se remettent ensemble.
Chapitre 37 : De ce paradoxe, je suis complice« Raconte-nous ton histoire ! »
« Quelle histoire ? »
« Tu sais bien ! Ton histoire ! »
« Celle de l'autre monde ! »
« Où il y a plein de gens gentils ! »
« Et pas beaucoup de méchants ! »
« Ah... cette histoire-là... »
Sirius soupira. Il n'allait pas y échapper. Cela ne lui faisait pas toujours du bien d'y penser. Certes, les souvenirs étaient joyeux. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser aux événements suivant ladite histoire. Et ceux-là n'étaient pas faits pour lui procurer du bonheur. Au contraire...
Il esquissa un petit sourire las, pour faire plaisir à son auditoire assis au sol d'une petite salle sombre. Il jeta un coup d'oeil à l'unique fenêtre - qui permettait de voir, mais de ne pas être vu – en refoulant son amertume. Puis, il commença.
« Il était une fois, il y a longtemps... »
Il s'interrompit une demie-seconde, juste pour le plaisir de constater la fascination qui s'était immédiatement emparée de la plupart des enfants. Ils le dévoraient des yeux, adorant littéralement sa personne.
« Cinq amis, qui décidèrent de visiter le futur... »
Les petits les plus récalcitrants cessèrent tout chahutage, se turent et s'assirent en cercle autour de Sirius qui sourit, ravi de son effet.
« Ils préparèrent tout, les plans, les imprévus, la longueur du voyage, la complexité de la formule... ils croyaient avoir pensé à tout. »
« Sirius... , dit doucement une voix réprobatrice. Encore en train de raconter cette aventure ! »
« Je n'y peux rien si tes gamins en raffolent ! se défendit dignement Sirius. »
Aglaé Baker était une femme charmante. Elle s'occupait des enfants des résistants à merveille. C'était une deuxième mère pour eux, comme une nounou en quelque sorte. Mais elle ne supportait pas qu'on lui vole son titre de conteuse professionnelle.
Elle eut une moue vexée mais constata très vite que les enfants la fusillaient du regard.
« Mésante Agaé ! cria un tout petit, faisant mine de bouder. »
Sirius jeta un regard accablé à Aglaé qui s'était renfrognée immédiatement. Il haussa les épaules. Aglaé croisa les bras sur sa poitrine.
« Très bien, très bien, continue Sirius..., lâcha-t-elle en s'avouant vaincue. »
Sirius lui adressa un sourire indulgent et se retourna vers ses auditeurs trépignant visiblement d'impatience – ils tapaient des pieds en rythme et certains menaçaient même d'user de leur magie accidentelle. Sirius ne releva même pas l'illogique de leur raisonnement et attendit le silence absolu, qui arriva très vite.
« Ces cinq amis, qui se faisaient appeler les Maraudeurs, appliquèrent leur plan au début de l'été, alors qu'ils avaient quinze ans. Et ils atterrirent vingt-cinq ans plus tard, en l'an 2000. »
« Je te parie mes neuf Noises qu'ils vont découvrir quelque chose dans pas longtemps, chuchota Stan à sa copine. »
« Stan ! le gronda Aglaé. On ne fait pas de jeux d'argent ici ! »
Sirius remarqua alors que la jeune femme était restée dans un coin, appréciant tout de même son histoire – ou trouvant un prétexte pour surveiller en silence.
« Tu vas pas nous laisser entendre l'histoire de Sissi ? râla Tania, une Serpentard en graine qui ne se rendait pas compte de son côté tendre. »
Aglaé ne fit aucun commentaire, et s'installa dans l'ombre, jalouse. Sirius secoua la tête d'un air désespéré – et assez théâtral – et reprit une grande inspiration. Les enfants étaient d'une impatience inouïe, il valait mieux reprendre avant qu'il ne leur vienne l'idée de se remettre à jouer – les cris et les imitations de Rita Skeeter faisaient entre autre partie de leurs occupations habituelles – et Sirius ne tenait pas à supporter cela.
« Ils découvrirent que Lily et James avaient eu un fils, nommé Harry. Et que Harry avait sauvé le monde, à l'âge d'un an. »
Les enfants ouvrirent des yeux ronds, même s'ils connaissaient l'histoire par coeur. Avoir un héros plus jeune qu'eux les soufflait et forçait leur admiration chaque fois.
« Lily et James (dans le futur) se savaient poursuivis par un effroyable mage... un mage dont on ne prononçait pas le nom... »
Sirius tenta de prononcer les paroles suivantes, mais le nom resta coincé dans sa gorge, où un noeud s'était installé.
« Le Mage Noir les voulait dans son camp, et ferait tout pour ça. Alors James et Lily, qui s'étaient mariés depuis peu, décidèrent de se cacher. »
« Où ça ? s'exclama un petit garçon. »
« Ils essayèrent beaucoup de cachettes. Ils trouvèrent des lieux réputés sûrs. Des manoirs hantés, protégés par les fantômes des propriétaires. Mais que pouvaient faire des esprits contre un Mage de chair et d'os, et à la puissance magique bientôt légendaire ? Alors ils changèrent d'endroit, et essayèrent des grottes, des maisons sous-marines et autres recoins plus farfelus les uns que les autres. Mais à chaque fois, un détail leur prouvait qu'ils n'étaient toujours pas en sécurité. Pendant ce laps de temps, Lily mit au monde un bébé, qu'ils baptisèrent Harry, et dont Sirius fut le parrain. Alors le couple réalisa que plus que jamais ils avaient besoin de protection. Ils ne voulaient pas risquer la vie de leur fils. »
Sirius fit une petite pause, et regarda tour à tour chaque enfant.
« Comme vos parents ne veulent pas risquer vos vies, et vous confient sous la garde d'Aglaé. Imaginez votre papa, votre maman, en pleurs parce qu'un Mage Noir vous a kidnappé... ou pire... »
Il ne ratait jamais une occasion de leur rappeler qu'ils étaient en période de guerre, tentant de les sensibiliser au maximum, de les empêcher de partir dans des rêves d'un monde meilleur. Il ne voulait pas les voir devenir comme lui. Ils méritaient mieux.
Quelques enfants éclatèrent en sanglots, les plus âgés restèrent le regard vide. Aglaé se précipita vers eux et les consola du mieux qu'elle put, n'oubliant pas au passage de lancer un regard noir à Sirius.
Celui-ci se sentait assez mal de leur faire de la peine, mais il n'avait pas le choix. Cette nouvelle génération devait être formée à combattre. Elle devait mûrir plus vite que les précédentes, et les sensibiliser faisait partie de l'apprentissage. Loning avait été clair à ce propos : « Les enfants sont notre espoir. Toi qui es tout le temps plongé dans ton univers onirique, tu dois comprendre que nous devons tout faire pour qu'ils s'endurcissent. Peut-être qu'alors, on aura un monde meilleur. »
Il eut un sourire d'excuse et entreprit de calmer les plus agités.
« Chuuut ! Calmez-vous, ce n'était que pour illustrer l'histoire... chuuut ! Vous n'allez pas encore mourir ! »
Mais Sirius se savait très maladroit quant au réconfort alors il ne put que les attrister davantage.
« Tu es vraiment un incapable, grogna Aglaé. »
Sirius soupira. Bien. Ces souvenirs avaient finalement autant fait de mal à son auditoire qu'à lui-même. Il empirait vraiment les choses. Arriverait-il au moins une fois à réussir quelque chose d'honorable ?
Après quelques instants de doute, beaucoup de consolation de la part d'Aglaé, et une vieille sucette de la réserve d'HoneyDukes chacun, les enfants consentirent enfin à se taire.
« Bon alors, tu nous la continues, cette histoire, ou pas ? lança Tania, rembrunie. »
« Bien sûr... désolé de vous avoir fait de la peine, hésita-t-il. Bien... où en étais-je ? »
« Aux cachettes de James et Lily, lui rappela Aglaé en se replaçant à l'arrière. »
« Ah, oui, c'est vrai... »
Il prit une grande inspiration, regarda ses mains pour se donner contenance et reprit :
« James et Lily durent alors avoir recours à un sortilège pour être parfaitement en sécurité. Vous savez comment il s'appelle ? »
« Fidelitas ! s'écrièrent les enfants en choeur. »
Ils avaient déjà oublié l'incident. Sirius s'interrogea un moment sur leur mémoire immédiate, mais n'eut le temps que de hausser un sourcil qu'on le rappelait à l'ordre, exigeant une suite sur le champ.
« Oui, c'est exactement ça, continua-t-il. Ils devaient mettre leur secret – leur cachette – dans un être unique, le Gardien du Secret. Et James et Lily choisirent leur ami Peter. Un sorcier faible et amer. Il les trahit une semaine plus tard. »
Les enfants, horrifiés, étaient bouches bées.
« Alors le Mage Noir vint... il brandit sa baguette magique, prononça un sortilège formellement interdit, et James et Lily tombèrent, morts... »
Sirius avait dit ça d'une voix retenue, limite de marbre. Mais à l'intérieur, il bouillonnait. Et il avait énormément de peine à refouler ses sentiments. Aucune larme ne perlait à ses yeux, parce qu'il avait trop pleuré dans sa vie. Depuis des années, plus rien ne l'avait fait versé des pleurs, même pas les annonces successives des attaques et autres morts.
Mais les enfants n'avaient pas son expérience, et beaucoup baissèrent la tête, s'empêchant de piquer une autre crise de larmes. Aglaé se tenait prête à agir, tout vigilante qu'elle était.
Mais les petits se mirent d'accord sur un calme unanime.
« Pourtant, Harry ne fut pas touché. Par la protection de sa mère, il survécut au sortilège du Mage Noir, n'ayant pour seule blessure qu'une cicatrice sur le front... une cicatrice en forme d'éclair. Et le Mage Noir tomba. Harry, le Survivant, à l'âge d'un an, avait vaincu Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom »
C'était le comble pour les auditeurs, qui manifestèrent à nouveau leur émerveillement par une mine ouverte et souriante.
« Les Maraudeurs, ayant appris toute l'histoire, décidèrent d'enfermer le traître et de rester quelques temps en compagnie du fils de James et Lily. Ils découvrirent alors un monde où tout était beau. Tout brillait, peu de gens étaient du côté des Forces du Mal et la joie régnait de partout. Poudlard, alors dirigée par Albus Dumbledore, était un lieu paisible et gai. Rien ne venait troubler le calme des lieux et les élèves suivaient des cours de Métamorphose, Potions, Enchantements, Défense contre les Forces du Mal, et j'en passe... »
Quelques filles rirent dans un coin. Elles devaient s'imaginer la vie là-bas... Cela leur paraissait sans doute incroyable. Comment pouvait-on enseigner la Défense contre les Forces du Mal ? C'était tout ce qu'il y avait de plus fabuleux mais personne n'avait eu l'idée de replacer cette matière depuis que Poudlard avait été détruite.
« Les Maraudeurs passèrent du bon temps avec Harry et ses amis. Ils firent des farces de toute sorte. Ils échangèrent le sexe de tout Poudlard. Ainsi, les filles devinrent des garçons. Et les garçons, des filles. »
Les petits garçons prirent un visage choqué.
« Ehhhh ! dit même Stan d'un air dégoûté. »
« Ne t'inquiète pas, une journée plus tard, ils étaient redevenus normaux, le rassura Sirius. »
Sirius se rappela avec un sourire le sentiment qu'il avait eu en se découvrant un tout autre corps, puis l'expérience qu'ils en avaient tous tiré. Pour un garçon de l'âge de Stan, c'était impensable d'apprécier une telle situation.
« Qu'est-ce qu'ils ont fait d'autre ? demanda une fille de huit ans. »
« Ils sont allés au Bal de Noël de Poudlard, très bien accompagnés. Ils avaient tous trouvé chaussure à leur pied, répondit Sirius en pensant le contraire. »
« Comme Cendrillon ? s'écria la plus petite du groupe. »
« Oui, comme Cendrillon, sourit Sirius. »
Les enfants avaient été gavés de contes moldus depuis que la résistance avait commencé. Cela contribuait également à leur donner l'espoir d'un monde meilleur, pour qu'ils contribuent plus tard à le construire. Toute une stratégie... une tactique comme une autre, en temps de guerre...
« Ils ont dansé toute la soirée et leur marraine les a transformé en rats ? reprit la petite. »
« Mais non, tu confonds, Prisca ! s'indigna son amie. »
Le sang de Sirius s'était glacé. L'allusion au rat lui faisait toujours le même effet. Des flashs lui revenaient. Des sons, des sensations : Deux jappements, un galop, une éclaboussure, un couinement, un silence absolu... un soulagement évident. Le déchirement d'une étoffe. La marque des Ténèbres dans le ciel. Puis une culpabilité dévorante, bien plus tard...
« Sirius ? »
L'interpellé tressauta et leva la tête. Aglaé le regardait d'un air inquiet.
« Ils attendent la suite... »
Sirius sentit un nuage noir, comme celui qui annonçait l'arrivée des pleurs – mais qui ne viendraient pas – dans sa tête. Il articula difficilement :
« L'histoire est finie : les Maraudeurs rentrèrent à leur époque et tout redevint comme avant. »
Sur les visages des enfants pouvait se lire la déception flagrante. Ils protestèrent un peu, essayant leur fameuse menace tour à tour. Mais même les mines renfrognées ne firent pas changer Sirius d'avis. Il se leva brusquement de son tabouret en répétant « l'histoire est finie », heurta au passage l'une des seules bougies qui éclairaient la pièce, et alla s'isoler dans un endroit à part.
Il se laissa glisser contre un mur et fit retomber sa tête en arrière. Il n'y arriverait jamais. Toute sa vie son passé le poursuivrait. Il n'était pas fier de ce qu'il avait fait, mais ne pouvait pas le changer. Et c'était la résignation qui avait pris place, éjectant au passage le peu de dignité qu'il lui restait, et ancrant plus profondément sa culpabilité.
Rien ne pourrait lui faire oublier.
Et de toute façon, c'était de sa faute, il devait l'assumer.
« Sirius ? fit une voix douce. »
« Aglaé... que puis-je faire pour toi ? Tu n'arrives pas à récupérer le flambeau après ma modeste représentation ? Les enfants me réclament ? »
Même son humour était devenu plus sombre et cynique que jamais. Il était d'ailleurs réputé pour ça dans le QG des résistants.
« Tu sais que tu leur fais peur ? fit Aglaé sans prendre en compte sa réponse. »
« C'est censé les décider à changer le monde, il faut bien leur faire peur. »
« Tu crois vraiment qu'ils changeront quelque chose ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils. »
« Alors tu n'as plus d'espoir ? »
« J'ai du mal à en avoir, soupira-t-elle. »
« Tu préfères que le monde reste tel qu'il est ? Tu préfères entendre les cris déchirants des mères porteuses lorsque les Mangemorts les force à s'accoupler en public ? Tu préfères sortir et voir le massacre des jeunes combattants ? ceux que tu as vu grandir, ceux à qui tu as raconté des histoires... tu veux les voir souffrir de mille sortilèges pour finalement s'éteindre comme tous les autres ? Ca ne te fait rien d'assister à l'égorgement du fils de Loning parce que son père est à la tête de la résistance ? Tu ne te sens pas au bord du gouffre lorsque chaque jour, la troupe perd plus de cinquante hommes, femmes et enfants ? Tu préfères rester là, sans rien faire, résignée, plutôt que te battre pour que ça change ? »
« Non mais... »
Sirius n'en revenait pas. Le fait même de parler de la situation actuelle le mettait hors de lui, lui donnait mal au crâne et renvoyait toutes sortes de souvenirs peu joyeux.
« On a le pouvoir de tout changer. Tous nos actes servent à quelque chose, ici. Tout ce que nous faisons ont le pouvoir de faire changer le monde. Chacun est utile. Chacun sert et chacun peut faire bouger les choses. Si tu savais ce que le destin est compliqué. Même toi, sous tes allures de conteuse inutile, tu peux faire changer l'avenir de plusieurs personnes. En y croyant. Alors on doit mettre toutes les chances de notre côté. »
Sirius ne voulait pas la blesser. Il voulait juste la provoquer, attendant une réponse plus décidée que celle qu'il avait obtenue auparavant. Il voulait la pousser à espérer. Un monde sans espoir est un monde qui stagne.
Aglaé le fixa longuement, dans un silence pesant. Ses yeux noirs reflétaient l'incompréhension, la compassion et l'accablement. Manifestement, elle n'avait jamais pensé au rôle majeur de chaque individu.
« Lorsque je regarde les jeunes s'entraîner, j'en ai des frissons, commença-t-elle lentement. Voir des personnes si jeunes autant résignées à mourir pour la paix, autant décidées à tuer, autant... »
Elle soupira et inspira profondément pour poursuivre.
« Tous les jours, nos troupes diminuent. Tous les jours je dois consoler des parents, des soeurs, des amis... alors le malheur pour moi est quotidien. Rien que le fait de prétendre de pouvoir modifier quelque chose dans ce monde n'est que de l'orgueil. »
« Aglaé... rien ne peut être pire que ce que nous vivons ici. Ce monde dont je parle, il a existé. Et il peut encore exister si nous nous y mettons tous, dit Sirius. »
« Même les enfants ne croient pas à ton histoire, Sirius, répliqua Aglaé en secouant la tête. Prendre des noms connus, en incluant le tien, ne rend pas cette aventure moins légendaire, plus réelle. Alors ne pense pas que tu vas réussir à me faire gober que tout ce que tu racontes n'est pas inventé. Tout le monde sait que tu as une imagination qui dépasse toutes les limites. C'est tout juste si tu ne donnes pas des rêves à tes auditeurs. Parce que ton histoire est un rêve, Sirius. Alors si tu y crois, c'est forcément que tu l'as vécu... mais pendant ton sommeil. »
« Crois-le si tu veux, Aglaé. Il n'en reste pas moins que nous devons y croire. Parce que sans espoir, on arrive à rien. »
Aglaé hocha la tête, plus que sceptique, et quitta la pièce sans un mot.
Sirius soupira. Personne ne le croyait. Qui pourrait croire que le monde n'avait pas toujours été aussi apocalyptique en 2001 ?
Et Sirius en revenait toujours au même point. C'était de sa faute. Le monde reposait sur lui, parce qu'en dépit de tous ses efforts, c'est lui qui avait été le Survivant. Mais personne ne le savait parce que dans cet univers, quiconque prenait soin de sa famille pour en faire des Survivants. Et personne ne regardait en dehors pour guetter leurs pairs. Hormis le Z, le groupe de résistance dont faisait partie Sirius. Il avait été baptisé ainsi parce que c'était le dernier recours. Et en tant que dernier recours, il ne pouvait plus y avoir de lettre suivante.
Sirius leva la tête et observa les murs qui l'entouraient. Tout n'était que pierre, froide et sans vie. Aucune décoration. On n'a pas le temps pour ça. Aucune lumière exceptée une bougie. On ne doit pas se faire repérer. Aucune parole. On doit économiser ses forces. Aucune odeur. On doit rester discret.
Voilà le monde dans lequel vivait Sirius Black. Voilà le monde que Sirius Black avait créé et qu'il était obligé de supporter. Voilà le monde que Sirius Black tentait de toutes ses forces de changer
Il mit sa tête entre ses mains, repoussant de force tous les souvenirs qui s'infiltraient dans son cerveau.
Des bruits de pas sur le plancher se firent entendre. Sirius tressauta. Il n'avait aucune envie d'affronter Adcock, un type particulièrement désagréable et borné qui lui faisait constamment des reproches. Mais ce n'était absolument pas Adcock qui se tenait devant lui.
« Finalement, Sirius, qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? »
« Tu n'as pas envie de le savoir, Hadès. »
Hadès était l'enfant le plus âgé de la troupe de la nouvelle génération de résistants. Il était en pleine pré-adolescence, et commençait tout juste à se poser des questions. Rien ne servait de le projeter plus durement encore dans le monde des adultes.
« Si, je veux savoir, insista Hadès. »
Sirius songea que malgré son prénom, il ne s'apparentait pas du tout au monde des Enfers. Avec ses cheveux blonds et son regard noir il était tout ce qu'il y avait de plus angélique. C'en était à la fois adorable et triste. Il était trop innocent, et tentait de s'échapper trop vite de son enfance.
« Je ne veux pas prendre la responsabilité de ton traumatisme, plaisanta Sirius avec un faible rire rauque. »
« Dis-moi. S'il te plaît. »
Sirius s'accorda un temps de réflexion supplémentaire. Cet enfant était trop déterminé pour son âge. Trop résigné, même. En fait, il était trop, dans tout...
« Très bien, soupira Sirius. A partir d'où tu veux que je commence ? »
« A partir de la fin de ton histoire. Ca ne s'est sûrement pas fini comme ça. »
« Tu es persuadé que c'est une histoire vraie, devina Sirius. »
« Bien sûr. Tu es... ailleurs quand tu la racontes... et puis... »
« Impliqué ? compléta Sirius plus pour lui que pour Hadès. C'est ça, je suis impliqué. Tout simplement parce que je fais partie de l'histoire. Je suis vraiment le Sirius de l'histoire. »
Hadès écarquilla ses yeux enfantins.
« Je le savais mais... »
« Tu ne voulais pas y croire ? Tu t'attendais à ce que je te dises que tout ce que je raconte n'est que fantaisies ? mm ouais, c'est bien ce que je pensais, je ne suis vraiment pas doué avec les mômes... »
« Non, ce n'est pas vrai ! s'insurgea Hadès, mais il se calma très vite. Je veux juste savoir. Si c'est vrai, alors j'aurais plus d'espoir. Je veux vraiment que le monde soit différent. Ma maman me manque trop. »
Alexandra Pazot, une des membres les plus dynamiques de Z, avait été enlevé quelques mois auparavant par Malfoy pour en faire une mère porteuse - pour mettre au monde des bons petits mangemorts. Mais elle s'était battue, et était morte à la fin du combat, de la main du fils Malfoy. Draco. Quand Sirius pensait qu'il aurait pu finir autrement si seulement...
« Les Maraudeurs étaient véritablement composés de James et Lily, Remus et moi. Peter Pettigrow s'est véritablement révélé être le traître. Et nous avons véritablement passé un certain temps en 2000-2001, dit Sirius. »
« Comment c'est possible ? l'interrompit Hadès. »
« C'est possible parce que j'ai trouvé un moyen de revenir dans le passé sans pour autant tout oublier. J'avais fait des recherches en voyant que Harry, le fils de James, souffrait vraiment trop. Je voulais changer le futur. Je voulais tuer Pettigrow. Finalement, j'ai trouvé un philtre, le philtre d'acquisition. C'est exactement ce qu'il nous fallait. J'en ai parlé avec James, et il acquiesça. Rien ne pourrait être pire que ce que vivait déjà son fils. Et en tant que père, il souffrait autant que lui, et n'en pouvait plus. Lily a été plus difficile à convaincre. Et j'aurais du suivre son intuition. Sa conscience la stoppait, pourtant quelque chose l'empêchait de penser convenablement. Comme nous tous. »
Hadès écarquilla les yeux. Il commençait à comprendre que tout ce qu'il connaissait avait été différent et que cela ne tenait qu'à un homme. Celui qu'il avait devant les yeux, et qui parlait d'une voix grave et très triste. Celui qui lui avait toujours raconté des histoires, depuis qu'il était né. Celui qu'il considérait presque comme un père.
« Mais elle a fini par accepter. Remus... Remus n'était pas du tout d'accord. »
Sirius stoppa brutalement son débit de paroles. Penser à Remus lui faisait plus mal que tout. Alors que c'était le seul qui n'avait pas souffert d'une mort prévue. Un stupide accident. Et qui laissait plus de rancune et de remords encore que le reste.
Un chien qui court. Une détonation. Un moldu avec un fusil à la main. Un ricanement. Un loup qui hurle à la mort. Puis plus rien à part les pleurs d'un homme, effondré sur le corps d'un autre.
« Là aussi, j'aurais du faire confiance à son instinct de loup-garou. Mais je n'avais pas encore assez d'estime pour lui. Nous en étions au début, nous apprenions tout juste à explorer les sentiments de l'autre, poursuivit-il, la voix tremblante. »
« Et après ? »
« Après quoi ? Après notre retour en 1976 ? »
Hadès acquiesça timidement.
« Eh bien... après... James avait décidé de rompre avec Lily. Dans son esprit embrouillé, il ne voulait pas faire souffrir son fils, donc la meilleure solution était ne pas le faire naître. Mais au fur et à mesure, les deux, chacun de leur côté, ne vivaient même plus. L'un sans l'autre, ils n'étaient plus rien. Alors à la fin de notre dernière année à Poudlard, ils se sont remis ensemble. Et après Poudlard, ils filèrent le parfait bonheur, ne se souciant pas de ce qu'ils avaient appris sur leur avenir. Ils savaient qu'ils allaient avoir Harry, alors ils n'essayèrent pas d'avoir d'enfant, attendant probablement que la nature se manifeste. Au bout d'un moment, ils commencèrent à s'inquiéter tout de même, en ne voyant rien venir. Ils consultèrent alors un MédicoMage, qui leur appris que Lily était stérile. Ça s'était enclenché à la suite de son enlèvement, quelques mois auparavant. »
«Lily avait été enlevée ? s étonna Hadès. On ne m'en a jamais parlé. »
« Malheureusement oui, par Lucius Malfoy. Et si tu n'en sais rien, c'est que c'est resté secret. A cette époque, tous les agissements des Forces du Mal débutaient et peu de gens savaient ce qui se passait réellement. Toujours est-il que Malfoy voulait faire de Lily une mère porteuse. »
"Encore une", pensa Sirius. Hadès était devenu très distant tout à coup. Cela lui rappelait trop sa mère, et Sirius ne pouvait que comprendre. Et compatir.
« Excuse-moi, Hadès. Mais je ne fais que dire la vérité. Veux-tu entendre la suite ? »
« Oui, murmura le garçon. »
« Très bien... Lily a été torturée par Lucius Malfoy, parce qu'elle ne voulait pas se plier à ses exigences. Son fils, alors âgé de six mois, y assistait. Ça, c'est la méthode d'éducation des Mangemorts. »
Hadès déglutit péniblement sans quitter des yeux le visage fatigué de Sirius.
« Ca l'a rendu stérile ? chuchota-t-il, comme s'il avait peur que Malfoy les écoute. »
« D'après le MedicoMage, oui, répondit Sirius. »
« Alors Harry n'existe plus ? »
Hadès était stupéfait d'un tel changement. Il réalisait à peine que la vie ne tenait à rien. James et Lily étaient tellement persuadés que le Destin les guiderait qu'ils ne purent finalement avoir d'enfants.
« Non ,Harry n'existe pas. Dans notre réalité, il n'a jamais existé, corrigea Sirius péniblement. »
« Et... et après ? hésita Hadès, craintif. »
« Après ? Après... Remus fut tué, d'un bête accident. Et James et Lily, qui n'avaient pas eu recours au sortilège Fidelitas – n'ayant pas d'enfant, et surtout craignant une autre trahison- furent trouvés par le Seigneur des Ténèbres..., répondit Sirius avec découragement. »
« Ils craignaient une autre trahison ? répéta le garçon sans comprendre. »
« Oui, les temps commençaient à ressembler à ceux qu'on connaît en ce moment. Plus personne n'avait confiance ni en ses amis, ni en sa famille. Surtout ceux qui avaient déjà été trahis par le passé. Donc James et Lily eurent la précaution de ne pas faire les mêmes erreurs deux fois. Même si cette fois, ils pouvaient avoir confiance. »
« Et qu'est-ce qu'il s'est passé lorsqu'Il les a trouvé ? »
Sirius fronça les sourcils. C'était sa manière à lui d'éviter les larmes. Parce que ses yeux se faisaient de plus en plus brûlants, à mesure que les questions affluaient. Mais si quelqu'un pouvait comprendre... s'il pouvait se confier, ne serait-ce qu'à un enfant... alors il le ferait.
Ils s'étaient tous réunis dans une seule et même maison. Enfin... tous... les trois derniers. James Potter, Lily Evans et Sirius Black. Tous trois aux noms différents, James et Lily refusant de se marier, favorisant leur vie en concubinage.
C'était un soir. Cela faisait tout juste un an que Remus avait été tué par un chasseur moldu. Sirius ne se sentait vraiment pas bien et avait demandé asile chez ses amis.
Le repas avait été très bref, et plutôt silencieux. Chaque mot était calculé d'avance par celui qui le prononçait. Tout était préparé pour ne lâcher aucune chose qui rendrait l'atmosphère encore plus gelée. Tout le monde jouait les hypocrites. Rien n'était laissé au hasard, et l'inconnu faisait peur.
Remus était dans les esprits de tous. De la Pleine Lune en passant par la sagesse dont il faisait constamment preuve, tous ses caractères étaient représentés. Mais aucun mot n'y faisait référence.
Ce n'était qu'une banale discussion formelle entre trois amis plongés dans les ténèbres de leurs souvenirs.
Après le repas, ils s'installèrent près du feu. Il avait neigé toute la journée et, en plus de subir l'ambiance très froide, le fond de l'air glaçait les trois jeunes adultes.
Sirius n'en pouvait plus de redessiner les contours du visage de Remus, se remémorer chaque détail. Il se concentrait pour retrouver sa voix, ses attitudes, sa façon de marcher, de s'habiller, de dormir, de manger, de parler... tout ce qui était propre à Remus Lupin en somme.
Mais tous ses souvenirs lui faisaient si mal, lui rappelaient tellement que tout était de sa faute, que c'était lui qui avait insisté pour sortir de l'abri magique, qu'il était en pleurs.
Il revoyait son encerclement, sentait à nouveau le corps froid sous le sien, s'observait effleurer tendrement ses cheveux, seule partie de lui qui avait gardé toute sa vie.
Et plus que tout, son regard. Son regard crème, doux, puissant, qui faisait fondre Sirius. Son regard déconcerté, coupable, déçu qui avait fait stoppé le coeur de Sirius. Son regard éteint, froid, transparent.
Avant sa mort. Pendant sa mort. Après sa mort.
Tout plongé dans ses pensées qu'il était, il ne se rendit même pas compte que James s'était levé et observait précautionneusement l'extérieur. Ce fut les cris de Lily qui l'alertèrent.
Il se leva alors en sursaut et jeta un coup d'oeil autour de lui. Lily, sa main crispée sur sa baguette, pointait la fenêtre tandis que James se précipitait pour barrer l'entrée par un sort.
Sirius réagit au quart de tour. Il vint prêter main forte à James, qui lui demanda rapidement de faire le tour de la maison pour tout enfermer.
Il hésita une seconde, puis, sans un mot, il se précipita hors de la pièce. Il parcourut la cuisine, les chambres une à une, renforçant les charmes à chaque fois, lorsqu'il entendit un hurlement.
Son sang ne fit qu'un tour et il courut en direction du salon. A peine approchait-il que James le hélait :
« Sirius ! Prends Lily et va-t-en ! Prends mon balai ! Va-t-en ! Prends soin d'elle ! »
Lily, paniquée, tremblait de tous ses membres en fixant quelque chose devant elle. Sirius ouvrit la porte à la volée et analysa la situation : James était face à Voldemort, qui ricanait dans un ton aiguë et crispant. James savait qu'il allait mourir, cela se voyait dans ses yeux. Sa vie allait s'arrêter mais rien ne l'empêcherait de protéger Lily.
Sirius échangea un regard effrayé avec James. Les deux meilleurs amis allaient se séparer pour la première et dernière fois. Sirius savait que James avait une chance infime de s'en sortir. Voldemort le voulait parce qu'il avait refusé de rentrer dans ses rangs. Sirius prolongea son contact visuel, refusant de le laisser partir ainsi. Mais son ami ne se souciait absolument pas de ses derniers adieux. Il désirait simplement les protéger. Et il retourna sa tête du coté de son adversaire
« James... se lamenta Lily à côté. »
Sirius attrapa la jeune femme par le bras et la serra contre lui.
« Pars, murmura James sans quitter Voldemort des yeux. Pars maintenant. »
Sirius ne se fit pas dire deux fois, le Seigneur des Ténèbres commençait à se lasser et avait brandit sa baguette dans leur direction
« James, je t'aime, sanglota Lily. »
Sirius tira violemment Lily en arrière et se mit à courir en direction de l'escalier, sans lâcher son amie. Mais le couloir qui y menait était tout droit, et Voldemort les visait encore.
Sirius dépassa une porte ouverte mais fut stoppé brutalement. Lorsqu'il se retourna, il s'aperçut qu'une manche de la robe de Lily s'était accrochée dans la poignée. Lily observa Sirius, complètement affolée et les yeux rougis. Sirius décala légèrement sa tête sur le côté. Voldemort, un horrible rictus sur ses lèvres, prononçait une incantation.
Aussitôt, le corps de Lily fut pris de spasmes et elle hurla de douleur. Sirius la prit dans ses bras, impuissant mais tentant de lui assurer au moins un soutien moral.
Au loin, il entendit James ordonner au Mage de s'arrêter. Sirius en profita pour déchirer la manche de Lily pour la décrocher de la poignée. Puis, il l'emmena en haut, en allant le plus vite possible.
Ils parvinrent finalement dans la chambre du couple. Lily ne pouvait s'empêcher de pleurer, et semblait souffrir de partout, même si le Doloris avait enfin cessé.
« Lily, ressaisis-toi, nous devons partir d'ici ! »
« James va mourir... James va mourir... »
« Dis moi où est-ce que James met son balai ! »
Mais Lily continuait à répéter la même chose, au bord de l'hystérie. Sirius décida de chercher par lui-même et il ouvrit tous les tiroirs, armoires et autres malles. Mais il devait omettre de fouiller quelques endroits et Lily cramponnée à lui ne l'aidait pas vraiment.
Sirius sursauta lorsqu'il entendit des bruits de pas sous lui. Ils n'avaient plus beaucoup de temps, il fallait réellement trouver ce fichu balai !
Il changea de stratégie, lâcha Lily et brisa tous les meubles d'un coup de baguette.
Alors que les pas s'étaient fondus sur la moquette du palier du premier étage, Sirius dénicha enfin le Nimbus 500 de James sous les débris du lit conjugal. Il l'attrapa, prit Lily par la main, ouvrit la fenêtre, installa Lily à l'arrière et s'assit devant elle alors que la porte s'ouvrait d'un sort.
Sans prendre la peine de vérifier qui se trouvait derrière eux, Sirius entama un piqué et traça sa route loin de la maison. Une minute plus tard, il fit demi tour prudemment et fit face au domaine.
Au dessus du toit, dans les airs, trônait majestueusement une immense tête de mort verte scintillante, un serpent sortant de sa bouche. La Marque des Ténèbres, dans toute sa symbolique, frappa les deux amis. C'était la preuve d'un nouveau crime. D'un nouveau déchirement. D'une nouvelle vie.
Hadès restait estomaqué. Sirius avait parlé d'une voix tellement métallique, saccadée, qu'il se demandait comment il en était arrivé là. de cette façon, les événements n'en paraissaient que plus atroces et lors de son récit, le petit garçon avait frissonné plus d'une fois.
Il hésitait maintenant à connaître la suite de l'histoire, sachant que Lily n'avait pas non plus survécu. Il regrettait même d'avoir demandé la vérité. Il savait que Sirius souffrait énormément de tout lui raconter : la preuve, son regard était totalement fixe, mais son corps tremblait et ses poings se serraient convulsivement. Hadès ne l'avait jamais vu ainsi, et pour tout dire, cela lui faisait vraiment très peur.
Il se demanda s'il n'avait pas une crise, et s'il ne devait pas appeler à l'aide, mais Sirius se calma peu à peu.
« Tu te demandes sûrement ce qu'est devenue Lily, murmura l'homme. »
Hadès n'osa pas répondre, mais il fixait tellement son aîné, qui dut se sentir obligé de continuer.
« Lily est venue habiter avec moi, puisqu'il n'y avait plus que nous deux. On voulait se consoler mutuellement. Mais ça n'a pas marché. Au bout d'un an, elle était tombée dans une dépression profonde. Elle refusait tout contact, restait murée dans son silence et ne faisait que ruminer des pensées nuit et jour. Elle avait perdu toute raison de vivre. Je n'étais pas une raison suffisante. Alors elle s'est laissée dépérir. Elle a cessé du jour au lendemain de se nourrir, et même de dormir. Elle avait une mine épouvantable. Des cernes qui rivalisaient avec celles de Remus... un visage si pâle qu'il en était presque transparent. Et la peau sur les os. Elle ressemblait à quelqu'un frappé par la famine ou à un vampire, au choix... »
« Elle... elle est morte comme ça ? bégaya Hadès. »
« Elle dormait très rarement. A force de lutter contre le sommeil, elle avait fini par devenir insomniaque. Mais parfois, elle ne pouvait pas résister et s'endormait quelques minutes... »
« Il va falloir racheter du jambon, dit Sirius en fermant le frigo. »
Ils s'étaient installés dans le monde moldu, espérant que les mangemorts n'iraient pas les chercher là. Alors ils avaient été obligés de s'adapter, avec beaucoup de mal pour Sirius.
« Très bien, je note, dit Lily de sa voix toujours très basse. »
« Et... il nous manque aussi du jus de citrouille... pardon, d'orange. »
Sirius sentit une vague de tristesse s'immerger en lui. Un mot, un seul mot, pouvait lui rappeler des centaines de souvenirs. Il se reprit, jeta un coup d'oeil vers Lily qui le fixait d'un air étrange.
« Tu devrais vraiment revoir ton humour, Sirius, dit-elle d'un ton dénué d'émotion. »
Puis, sa tête tomba sur la table. Sirius haussa un sourcil. Cela lui arrivait plus fréquemment ces temps-ci, il espérait qu'elle reprenait pied.
Il continua sa liste de courses en silence. Dix minutes plus tard, il se retourna vers Lily, qui n'avait pas bougé. Il décida alors de la laisser dormir et se retira un moment dans sa chambre pour lire un roman _ la lecture était devenue une occupation primaire pour s'évader.
Deux heures plus tard, il se décida à fermer son livre, et il revint à la cuisine. Où Lily n'avait toujours pas bougé.
Il commença à s'inquiéter, et la poussa un peu. Pas de réponse. Il la prit par les épaules et la secoua plus énergiquement. Mais son corps ressemblait à une poupée de chiffon. Sirius la souleva alors, et il fut surpris de sa légèreté. Malgré le poids qui s'accentue lorsque tous les membres sont détendus, Lily devait peser la moitié d'une jeune femme déjà fine.
Il fut également choqué par sa peau. Il n'avait jamais vu plus blanche. C'est alors qu'il réalisa.
Pour confirmer sa subite pensée, il ouvrit les paupières de son amie... où il ne rencontra que des globes blancs, à faire repousser un homme endurci.
Lily Evans était morte dans ses rares moments de sommeil.
Sirius arrêta de parler. Il avait la bouche sèche, la gorge serrée, et le nuage noir au dessus de la tête. Tout pour mettre à l'aise.
Mais Hadès avait encore des questions, et Sirius savait qu'il devrait finir ses explications pour être tout à fait soulagé. Malgré ce qu'il avait prétendu étant jeune, se confier l'aidait beaucoup - mais il devait le faire entièrement.
« Mais, Sirius, je ne comprends pas..., hésita le petit garçon. Pourquoi vous avez fait tout ça ? En tuant Peter, le futur allait sûrement être changé. Vous n'aviez pas pensé à ce qui allait se passer ? »
« De deux choses l'une. Premièrement, la modification d'actes _mineurs_ a eu plus de conséquences qu'on ne l'imaginait _ et je ne parle pas du meurtre de Peter. Par exemple, j'ai totalement oublié de m'occuper de mes autres amis. Ainsi, Arthur Weasley s'est fait tuer en allant sauver son frère. J'étais censé l'en dissuader. Arthur devait avoir des enfants, énormément d'enfants, dont Ginny et Ron, la petite amie et le meilleur ami d'Harry. Finalement, il n'y aura eu que Bill et Charlie, qui ont grandi sans père. Deuxièmement, des Mangemorts dans l'autre Monde nous avaient fait boire de la potion de confusion. Et avec le recul, je me suis vite aperçu que notre immaturité _ qui était par ailleurs flagrante et parfois revendiquée _ combinée à cette potion avait entraîné l'apparition d'une période plus sombre encore que tout ce que nous avions connu. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom avait tout prévu _ et espéré. Il avait compris qu'il perdait très souvent face à Harry, et avait préparé un plan de secours beaucoup plus creusé et très risqué. »
Il s'aperçut alors qu'Hadès le regardait avec des yeux ronds. Sirius avait oublié qu'il n'avait que neuf ans.
« Pour simplifier, nous ne pensions pas normalement. On était troublé pas une puissance magique. Et nous n'arrivions pas à penser aux risques. Diablement ingénieux. Ce n'est pas pour rien que le Seigneur des Ténèbres est ce qu'il est actuellement. »
« Il est quoi, en fait ? demanda curieusement Hadès. »
« Personne ne t'a jamais expliqué ? s'étonna Sirius. »
Hadès répondit par la négative, ce qui surpris au plus haut point son aîné. Il vivait dans un monde où tout était régi par le Mage Noir et personne ne lui disait pourquoi...
Sirius pensa un instant à son nom. Rien que le fait de songer à le prononcer lui faisait hérisser les poils. Ce type-là avait tellement détruit sa vie - bien plus que dans son autre vie – qu'il avait forgé une haine et un effroi terrible envers lui. Et pourtant, il n'avait plus rien à perdre. Si ce n'est l'espoir.
« Je vais schématiser le tout. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a hérité de la place de Dumbledore après sa mort - naturelle cette fois. Il n'est pas directeur de Poudlard puisque l'école a été détruite, mais il a son statut dans la communauté magique. Il est l'influence même. Le Ministère est toujours mené par Fudge, mais cet imbécile est totalement voué au Seigneur des Ténèbres pour conserver sa vie. Donc le Mage Noir dirige tout. De l'interdiction des enfants de moldus à pénétrer dans des lieux sorciers aux massacres de Moldus - et résistants - tout passe par lui. »
Hadès hocha lentement la tête.
« Sirius ? »
« Oui ? »
« Tu crois qu'on va connaître autre chose que ce monde ? »
« Je m'y emploie, Hadès. Il faut garder l'espoir. Mais je ne peux rien te garantir. »
Hadès acquiesça, lui promit de ne rien répéter, et sortit silencieusement de la pièce sombre, songeur.
Sirius pensa un instant à ses dernières paroles. Qui sait ? Peut-être que le futur apporterait une meilleure vie ? Il n'avait plus rien à perdre, et tout à gagner. Il comptait bien prouver que, finalement, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve...
Il le devait. Pour ses amis. Et il le ferait.
Fin du chapitre... et de la fiction !
Et voilà ! C'est fini ! Merci à tous ceux qui ont suivi jusqu'ici, je vous adore ! Merci à tous ceux qui m'ont reviewé et m'ont permis de lire environ 450 commentaires aussi gentils qu'encourageants. J'espère que ça vous aura plu, que ça ne vous aura pas trop déçu. J'espère aussi que la fin vous aura plu et que je ne vous ai pas trop fait souffrir ^_^. Si vous avez encore des questions sans réponse, n'hésitez pas !
Merci à tous !
Petits mots particuliers :
Tiffany : merci !
Philippe Gryffondor : merci beaucoup ! Tu étais perdu au début ? oula, je crois que j'ai perdu beaucoup de monde. Tu peux me dire ce qui t'as troublé ? Pour tes questions, j'y ai répondu dans ce chapitre ^_^. Merci encore !
Kaorou : je sais, ça me rend un peu triste aussi. Merci !
Fleur : superbe ? oula, merci beaucoup #^_^#. En effet, le futur en a été affecté... dis, ça fait vraiment longtemps que tu me review, merci énormément de suivre depuis le début !
Charlie : évidement je suis sadique ! c'est prouvé ^_^ ! D'ailleurs, avec ce chapitre, ça en prend toute la dimension non ? « Ne pas donner tous les élèments pour pouvoir bien montrer a quels point ils se comportent lâchement, ça c'est sadique. ;o) » loll oui, c'est exactement ça !
T'as insulté James ? ^______^ noooon ? lol j'imagine très bien ! la fin bonheur, bonheur ? ehh oui, mais comme t'as remarqué (arrrg si tu lis la review avant le chapitre, ça va donner des coups de poêles je sens !) c'est trompeur ^^. Merci de la review !
Cha' : kikoo toi ! ^_^ toujours aussi bonne à écrire des fics ? ouch c'est gentil ça ! la mort de Peter expéditive ? arg oui, c'était le risque... mais je voulais pas m'étendre dessus, c'était les conséquences qui m'intéressaient ^^. Non, le futur ne sera pas le même (c'est le but de la fic ^^). Oui, on est en 2001 vu qu'au départ on est en 2000 et qu'ils ont passé le millénaire (CF chapitre 29 je crois). James et Lily vivants ? aach lis le chapitre si c'est pas déjà fait lol. J'ai remis le couple phare en place ? ê_e c'est pas le couple phare pour moi lol ! mais ct essentiel de les remettre en place, c'est eux qui influent le chapitre 37 ^_^.
Je sais que t une pro H/G ^____^ mais là, on les voit plus é_è. Un truc à la Roméo&Juliette ?? aaaaah non, bien trop cucul pour moi ! Ok, c'est un drame, mais c'est pas un drame passionnel non plus (quoique... oui, mais passionnel familial alors ^^). Merci !! je suis vraiment ^o^ ? lol c'est gentil ^^.
Elava : ouch désolée pour la dernière réponse, j'étais assez révoltée de voir quelqu'un qui réorientait ma fic. Ou essayait en tout cas. Mais comme je l'ai déjà dit, elle est faite pour être drama. C'est un défi imposé par moi à moi alors je ne pouvais pas changer maintenant les évènements. En tout cas, merci pour tes reviews.
Ccilia : coucou ! merci ! ça s'arrange pour Lily et James ? hinhin... !
Sirius Black : merci beaucoup, ta review m'a vraiment touchée ! heureuse de t'avoir fait provoquer des émotions ^^.
Rowena4 : tuer Peter ? ouais, je sais, c'était une bonne idée p. Ne compte pas sur la fin joyeuse tout de même... merci pour la review
Lune d'argent : j'espère que le dénouement de l'histoire t'a plu ! je vais en effet faire d'autres fics par la suite ^_^. Excellent ? c'est vraiment gentil, mais je crois que c'est trop #^_^#. Et il n'y a pas de quoi complexer, vu la réputation que tu as aussi ^^. Je donne du plaisir à mes lecteurs ? whoo merci !
Seviiiie p : oui, je vois que tu es un peu partout ^_^ ! Tiens, pendant que j'y pense, reçu le mail ou pas reçu ? Internet quand tu peux, je sais bien oui *soupir*
Magnanimité ? Oui, je trouve aussi ^_^. Ça ne dura pas, ne te fais pas d'illusion.
Tiens, pourquoi tu parles d'inclinaison ? ê_e depuis quand on parle d'inclinaison nous deux ? *perplexe* m'enfin, c'est pas grave...
Et oui, toi un sage ! Et au même niveau qu'Alo et Melly-Melu, je te le garantis ! Ne fais pas ton modeste, allez p, tu sais bien que tu as autant de qualités que ça ! Quant à ton moral à zéro, on en a pas parlé même si j'ai ENFIN téléchargé ICQ (puisque ton PC fait la grève... *soupir*).
Snape, pas me trahir ? *s'étrangle* humpf c ça. J'imagine que tu tiens le même genre de discours à Fanou, hein ? tssssss :[ è_é. Reprendre sa place ? mouais, il rêve celui-là. Même si j'ai un « illustre et voluptueux corps de charme et de rêve » pff. L'essaie tant bien que mal de se rattraper aux branches, lui. Ça me rappelle quelqu'un...
Hors de question que j'accepte d' « offrir à tes misérables reins la satisfaction d'une de mes ruades que je me délectais à lui imposer jadis » faut pas exagérer, eh !
Ton intérim te convient Sev ? Ouais, mais moi d'un coup, je me fais serrer par Melly-Melu, et hop, plus de fictions, plus de reviews pour Sev... du méchoui d'auteur, oui par contre... é_è !
« Dégâge, immondice purulente ! Rien à fout' de ta tronche de cadavre ! » Ouaich ! Pis d'abord ! Na !
Laver tes cheveux ? Arrrg... mettre du fond de teint mat ? re-aaaarg (même si assez ê_e). ouch, j'ai du mal à résister d'un coup *jette un coup d'œil un peu partout, attendant de l'aide*
Aaaah *soupir de soulagement en voyant le SBONK de Sev*
Merci ^__^ mon Sauveuuuuur p (© Alo). Ouais, il persiste le Snapichou é_è. Et ses arguments sont très forts... il me faut encore un temps de réflexion (bah ouais, j'ai quand même déjà Harry, Ary, Remus et parfois Spike à ma disposition !).
Roooh t'en profite pas un peu toi ? Tsss voler un tonneau d'hydromel et une bouteille de xérès... j'espère que tu vas m'en faire profiter au moins (si possible pas à 4h de l'après midi !).
Bien voyons maintenant la review ^^ :
« Belle catharsis que de faire crever Peter. » n'est-ce pas ? ^_^
Non, en effet, je n'ai été influencée par personne, encore moins par ta grand-mère et ton morpion ^^. J'ai pris la décision il y a sept mois en fait ^___^.
« Une originalité débordante, surtout que cela se fait à l'époque des Marauderus et se trouve êter encore plus dangereeux que prévu. » Tu as tout compris ^_^. Merci pour le compliment en passant !
« Tout le monde va s'attendre à un chapitre qui traitera d'un monde où Harry n'a pas eu affaire à sa traîtrise. et c'est ça qui m'impatientationne parce que te connaissant, on peut s'attendre au chaos le plus complet comme à l'eau-de-rose la plus enchanteresse. » Aaaaah tu m'as cernée ! J'aime beaucoup ces deux phrases, tu vois. Parce que ça résume bien l'effet que j'ai essayé de donner. A fortiori, il est réussi ^_^ *fière*.
« L'idée même que les Maraudeurs vivent dans leur temps avec les pensées qu'ils ont pu laisser dans leur futur est très finement détaillé et tout à fait impressionnant dans sa conception. En clair, c'est ingénieux, et surtout c'est super bien écrit et super bien passé dans l'histoire. »
Aaah merci beaucoup mon cher Sev ! Je ne savais pas que ça rendait aussi bien ! SMACK *discret au cas où Melu passerait par là*
Le problème entre James et Lily... ça soulève et ça fait mal ? whoo tant que ça ? é_è je suis super contente mais je tombe des nues. Et en effet ça vient du cœur, mais pas de l'expérience ^^.
« En tout cas, vu l'émotion qui est dedans et vu le moindre geste, la moindre pensée. c'est bien ce que j'ai cru percevoir. » A croire que je m'adapte également. En tout cas, si tu n'y es pas resté insensible, je suis à nouveau très fière ^_^. Et j'accepte avec l'ego d'un Lockhart le 'BRAVO' ^_^.
Pour le PC : ouais, je compatis encore et toujours mon pov' é_è.
Pour Fany : ^_^ finalement je l'ai eu, oui, ma review ! Et je sais que tu attends la tienne pour pk moi, mais elle va venir (elles vont venir même ! une pour chaque chapitre ^^)
Et ouiii la tentation du chat, surtout que maintenant on est en contact direct, est trèès forte ! Et comme je dois pas bacler ce chapitre, je ne résiste pas, et abandonne ledit chapitre é_è. Et c'est sûr, que la tentation est rompue quand le frangin débarque è_é.
Alors comme ça tu te concentres sur le but de l'auteur ? ^_^ ça me ressemble beaucoup ça ! en tout cas, contente de voir que tu as compris !
A bientôt pour un nouveau rodéo ^_^ (puisque c'est quand je veux... p).
Et merci pour le 'chapeau l'artiste', ça m'a arraché un beau sourire ! :D comme ça en gros... ^^
Merci pour tout ça ! ^__^ bizz Sev !
Ernia : merci beaucoup ! ^_^ et tes questions sont dans ce chapitre !
Ma chtite Siria Polym' : oui, c'est la 1e review sur ff.net c vrai ^_^. Merciiiiii ma chtite ! ouaich, on va s'enrichir avec le marché des Kleenex ® ! ^___^ me remercier pour les moments avec moi ? ouch c'est gentil, mais je pourrais te renvoyer le compliment. Tu es autant une fille géniale que moi p ( © Alo) ! et Vive Polym-qui-est-plus-vraiment-Polym ^^. Buzzzzzzz :p ! et merci encore !!
Lilou : il tue sa race ? lol merci ^_^ . pour toutes tes questions, j'explique dans le chapitre ^_^.
Doudou : coucou toi ! ^_^. T'as été perdue dans le chapitre ? ê_e vrai ? bon voyons, tout ça... je crois que tu as tout compris ^_^. Bisous et merci !
MissCaro : merci simplement !
Ma Lilie : coucou toi ! ^__________________________^ (wow, ça fait un méga édenté chez moi).
Ça va pas être actualisé du tout, cette réponse, vu qu'en 1mois et demi, on s'est vu pas mal de fois lol.
T'as été vilaine sur ce coup-là, tu dis ? ah vi, tu m'as laissé une review plusieurs jours après. Mais tu vois, vu le temps que j'ai pris pour publier ^^...
« Yahooo le rat est mort, le rat est mort, le rat est mort, le rat est...» ouais, tout le monde a réagit comme ça lol. Et pour les répercutions, tout le monde craignait aussi hinhin *rire sadique*. Je pouvais pas passer à côté de ça quand même ^___^. Moi ? sans-bouc ? je prends ça pour un compliment :-p
pour la cam, ça serait plus facile maintenant ^^. Mais c'était marrant avec les mômans ! tiens, tu parles de billet de train, ça me fait bizarre é_è.
Pour le chapitre 35, contente de t'avoir presque fait pleurer :p
Pour corps de femme, bah on en a déjà parlé... et pourvu, ça sera avant mon anniv ou après ? (t'as vu comment je code ? ^__^).
Et VIVIVI j'ai des examens à la fin de l'année T_T et mes vacances d'Avril ont été bousculées par une bouseuse, vi ^______^. Boo, on sait pas s'il te viendra en aide, vu qu'il nous fait la tête en ce moment é_è. Enfin, on va se mettre dans ses bonnes grâces (imagine un peu le jeu de mot avec le symbole... *grimace* euuuurk) et t'y arriveras bien !
Et vi, j'ai atteint les 450 reviews, mais à cause du frangin è_é. Et ça m'étonnerait que je fasse 25 reviews en un chapitre ! surtout que j'ai perdu pas mal de lecteurs en faisant attendre tlm.
Ouais, ouais, Alo a fait sa difficile devant le sans-bouc, c'est incompréhensible !
Pour le cadeau de ta môman, j'imagine que tu préfères le dernier en date lol. Et finalement, ct quoi exactement le produit dérivé ? « apprends à faire de la magie avec Hermione » ? arg, l'horreur é_è !
Pour le piano, c'est réglé ! ^___^
Gwooooooos bizz ma Lilie ! et oublie pas de regarder en haut, tête de nouille ! ze t'adoweuuuh !
Oh, si vous lisez les reviews, sachez que les deux dernières (qui n'en est qu'une seule) sont issues de mon frère, donc n'en prenez pas compte, il n'a rien lu.
Et merci encore à tous ceux qui ont lu ! si vous avez des questions...
Babye ! à la prochaine !
Crys
