Chapitre 4
Une désagréable rencontre.
Trois semaines passèrent, et après un travail acharné, Harry, Fleur et Viktor étaient devenus des Aurors de haut niveau. Harry parlait souvent avec Cédric, ce qui lui faisait énormément de bien. Dumbledore avait raison, en disant que Cédric l'aiderait. Ron était son meilleur ami, mais on ne peut pas facilement tout dire à un ami. Un après midi, Cédric et Harry allèrent faire un tour près du lac, pour y parler de chose en d'autre. Harry raconta une blague mais ce ne fut pas le rire doux, et mélodieux, de Cédric qu'il entendit, c'était un rire aigu et glacial, qui venait de derrière. Il n'osait pas se retourner, ne voulant pas voir le terrible visage du mage noir. Cédric, lui, regardait droit dans les yeux le responsable de sa mort, Lord Voldemort.
-Et bien, Harry, commença t-il, d'une voix sifflante. Tu as peur de moi? Il est vrai que tu as eu beaucoup de chance à chacune de nos rencontres! Mais, c'est différent aujourd'hui, il n'y a qu'un fantôme pour te protéger!
Harry l'entendait parler, mais de plus en plus faiblement. Sa cicatrice semblait avoir prit feu, la douleur était insoutenable. Il ne pouvait pas croire que Voldemort était ici, à Poudlard. C'était impossible!! Le mage noir continuait de le narguer, mais Harry n'entendait plus rien. Il était à terre, se tordant de douleur. Il savait qu'il devait prendre le dessus et se défendre comme on lui avait appris.
-Je suis un Auror, je dois pouvoir.... se dit-il.
Mais il n'avait plus de force, il entendu un bruit de chute et se retourna tant bien que mal. Voldemort était à terre. Dumbledore, Sirius, Lupin, Rogue et McGonagall se tenaient derrière lui, baguettes levées. Le directeur était entré dans une fureur indescriptible, il n'était plus le même. Rogue l'égalait presque. Il fit un signe de la tête à Rogue en direction de Harry, le professeur s'approcha et l'installa l'adolescent sur un brancard. Harry ne voulait pas partir et les laisser face à Vous-Savez- Qui, surtout son parrain; il avait peur pour lui, mais il était dans un tel état, qu'il perdit connaissance. Arrivé à l'infirmerie, Mme Pomfresh s'occupa de lui et lui donna, de force, la potion, pour dormir sans rêve. Lorsque enfin il rouvrit les yeux, il découvrit assis à ses côtés.
-Harry, comment te sens-tu? demanda t-il, inquiet.
-Sirius, que s'est-il passé? Comment Voldemort a t-il fait pour entrer? Où est-il ? Interrogea vivement Harry.
-Nous ne savons pas encore comment il a fait pour entrer dans l'enceinte du collège, répondit Sirius. Il a réussi à s'échapper, mais nous l'avons affaibli. Heureusement pour toi, Dumbledore s'est rendu compte de sa présence, nous avons pu intervenir à temps. Le son de sa voix semblait trembler.
-Harry, lorsque je t'ai vu, écroulé devant Voldemort, j'ai cru que...tu étais mort. En prononçant ses mots, il ne put empêcher des larmes de couler. Que t'as t-il fait subir pour te mettre dans un tel état?
Harry gêné détourna son regard de son parrain.
-Il ne m'a rien fait. Il m'a parlé, expliqua Harry, en baissant la tête. Sirius, si j'étais à terre, c'est à cause de ma cicatrice.
Elle me faisait tellement mal, j'ai cru que ma tête allait exploser. C'était pire que dans mes rêves. Sirius s'assis, sur le lit, près de lui et le prit dans ses bras. Harry ne put s'empêcher de pleurer.
-Harry, tu ne dois pas te sentir coupable. Nous en avons parlé avec le professeur Dumbledore. Ta cicatrice doit avoir un lien direct avec la conscience meurtrière de Voldemort, c'est normal de ne pas pouvoir les supporter, tu es jeune. Mais plus tes pouvoirs grandiront, moins ta cicatrice te fera mal.
Sirius se leva et dit en partant:
-Je dois aller rejoindre les autres. Si tu te sens mieux, va voir Dumbledore dans son bureau, il t'attend. Le mot de passe est chocogrenouille. A plus tard!
Harry resta quelques instants seuls, puis s'habilla pour rejoindre Dumbledore. Il fut arrêté par Mme Pomfresh avant de sortir de l'infirmerie, et ne le laissa partir qu'après avoir mangé quelques morceaux de chocolat. Harry gravit l'escalier, qui se trouvait derrière le passage, mais s'arrêta net en arrivant devant la porte, entrouverte. Il entendait une dispute, en regardant dans l'entrebâillement de la porte, il aperçut Dumbledore entouré par 5 mangemorts, Voldemort était là aussi. Leurs baguettes étaient levées en direction du directeur, ils étaient prêts à la tuer. Harry recula et prit sa forme de Gryffon. La surprise fut si grande pour les mangemorts, lorsqu'il entra en défonçant, qu'ils reculèrent tous, paralysés par la peur. Le Gryffon se précipita sur le mage noir et lui lacera sa robe, ainsi que le visage. Voldemort hurlait de douleur, il réussit, cependant, à lancer le sortilège Doloris dans les yeux du Gryffon, qui lâcha son étreinte. Dumbledore, qui avait réussi à s'éloigner des mangemorts, prit sa baguette et jeta un sort puissant sur Voldemort, qui sous la douleur se roula par terre. C'est alors, qu'un mangemort enleva son capuchon et pointa sa baguette vers le Gryffon. Harry, toujours à terre, reconnut tout de suite le sorcier. Il s'agissait de Lucius Malefoy, le père de Drago. Son visage avait perdu son air riche, il avait laissé la place à un visage plein de haine, le regard glacial.
-Lucius Malefoy, s'exclama Dumbledore. J'aurais dû m'en douter. Le sorcier se retrouva vers lui.
-Dumbledore, dit-il d'une voix féroce. J'ai toujours su que vous étiez un incapable. J'ai tout fait pour vous éloigner de cette école, vous êtes un obstacle pour mon maître. Et cet intérêt répugnant que vous avez pour les sang-de-bourbes, m'a toujours dégoûté.
-Sachez Lucius, vous n'êtes pas en état de force, rugit Dumbledore. Maintenant que vous avez laissé tomber votre masque, tout le monde sera que vous êtes un partisan de Voldemort. Malefoy leva sa baguette mais fut assommé par Lupin.
-Les bonnes vieilles méthodes sont souvent plus efficaces que la magie. Dit Lupin en souriant. Harry, toujours en Gryffon, se remettait du sortilège que lui avait lancé Voldemort; il regarda autour de lui, il avait disparu! Il aperçu, sortant de la pièce, la queue d'un serpent. Harry comprit tout de suite et s'envola à sa poursuite, laissant Dumbledore et Lupin se charger de Malefoy. Harry réussit à le rattraper dans le couloir, Voldemort avait repris sa forme humaine et se retourna vers le Gryffon.
-Décidément, tu arrives toujours à m'étonner Harry Potter. Lança t-il. Ta cicatrice te trahit, jeune Potter. Tu es un magnifique Animagus. Maintenant, reprend ta forme humaine! Nous allons faire un petit duel, rien que nous deux. Il dit cela en lui lançant un sourire à faire frémir de peur. Harry s'exécuta, il redevient un jeune homme et prit sa baguette, se firent face et se saluèrent.
-Serez-vous capable de faire un duel loyal? Ironisa Harry, sa cicatrice le lançait, mais il avait les idées claires.
-Tu vas tout de suite le savoir, réponda t-il. Il leva sa baguette et cria:
-Avada Kedavra! Harry se jeta à terre, et évita de peu le sort meurtrier. Il répliqua aussitôt.
-Expelliarmus!
La baguette fut projetée en arrière, mais Voldemort réussi à la garder en main. Soudain, il prit la forme d'un serpent et s'enfuit. Harry ne pouvait pas le croire, le mage noir avait disparu, aussi vite qu'il était apparu! Il entendit une voix, elle semblait venir de nulle part. c'était celle de Voldemort, plus glaciale et sifflante.
-Jeune Harry Potter, tu es décidément plein de surprise. Tu crois m'avoir vaincu, alors que je t'ai envoyé Queudver.
-Vous mentez, même s'il avait pris votre apparence, il n'aurais pas pu se transformer en serpent.
-Me crois-tu si faible? Sache que rien n'est impossible pour le Seigneur des Ténèbres. C'était bien Queudver que tu as affronté. Si cela avait été moi, je vous aurais tous tuer. Je suis le plus fort, et cela pour toujours.
Harry sentit son sang bouillir et hurla:
-Vous n'êtes qu'un lâche! Voldemort éclata de rire puis se tut. Dumbledore et Lupin apparurent à leur tour dans le couloir.
-Harry, où est passé Voldemort? Je l'ai entendu. demanda Dumbledore essoufflé.
-Ca va, Harry? Rien de cassé? lui demanda Lupin.
-Je vais bien! Et ce n'était pas Voldemort. Il a fait en sorte que Queudver puisse prendre son apparence humaine et reptile. expliqua Harry. S'il était venu, nous serions tous morts! Le regard de Harry trahissait la haine qu'il éprouvait pour Voldemort. Les professeurs regardèrent Harry, comme si c'était la première fois qu'il le voyait.
-Harry, calme toi, lui dit Sirius, qui arrivait. Si Voldemort a envoyé Peter, c'est qu'il ne peut pas pénétrer dans l'enceinte de l'école. Harry regarda son parrain et lui dit très froidement:
-C'est moi, qui tuerais Voldemort.
-Tu n'est pas le seul à vouloir le tuer. Il a fait souffrir beaucoup de personnes, et j'en fait parti. Moi aussi, je veux le tuer.
Harry se figea, il entendait une voix, que lui seul pouvait entendre. Du fourchelangue.
-Petit Potter, tu n'es pas celui que tu prétend être. Dumbledore se sert de toi! Tu es si naïf!!
-Harry, qu'as tu? lui demanda Sirius qui s'inquiétait de l'étrange expression de son filleul.
Harry lui fit signe de se taire, en commença à répondre en fourchelangue pour leur faire comprendre ce qui se passait.
-Que voulez vous dire?
-Ce que je veux dire, c'est tu es censé être le sorcier, le plus puissants qui n'ait jamais existé, dans le monde de la magie. Oh, oui. Un puissant mage noir!! Je vais t'observer, jeune Potter, peut être ne sera t-il pas nécessaire de te tuer!!
-Vous mentez, lança Harry. Vous voulez troubler mon esprit, comme à votre habitude!
-Si tu ne me crois pas, tu peux aller vérifier pour toi même. Dans la bibliothèque, tu pourras découvrir que Dumbledore et Grindelwald sont une seul et même personne. A toi, d'ouvrir les yeux sur ceux qui t'entourent.
Puis la voix s'évanouie, Voldemort était partit. Harry se souvenait avoir lu, sur une carte de chocogrenouille, que Dumbledore avait vaincu Grindelwald en 1945, mais se promis d'aller vérifier les dires de Voldemort. Il ne pouvait croire ce qu'il venait d'entendre. Une main se posa sur son épaule, comme pour le sortir de sa léthargie. Elle appartenait à Sirius, il avait l'air inquiet. Harry le regarda en souriant.
-Ne t'en fait pas, je vais bien. lui dit-il pour le rassurer.
-Harry, que t' t-il dit? demanda Dumbledore
-Voldemort a voulu me troubler, mais n'a pas réussi. menta t-il. Je suis fatigué, je vais aller me coucher.
Arrivé dans son dortoir, il alla directement. Se déshabillant rapidement, il se coucha; mais garda ses lunettes. Il voulait être seul, et pleurer, s'en était de trop pour lui. Il savait qu'il était la clé du problème. A cet instant, il aurait voulu mourir, pour que tout soit enfin fini. Mais se révisa vite, sachant que cela ne résoudrait rien.
-Si je ne doit pas mourir! s'exclama t-il à haute voix, sachant qu'il était seul dans le dortoir.
-Sage décision, répondit une voix.
Harry se redressa sur son lit, et se trouva face à face avec un homme. Il paraissait relativement grand, car il était assis sur le lit, et était habillé d'or et de rouge. Harry le regarda, bouche bée, l'homme semblait être un fantôme, mais il ne le connaissait pas.
-N'aie pas peur, Harry. Lui dit l'homme; Je me présente Godric Gryffondor, ton ancêtre. Harry, tu es un puissant sorcier, bien plus que Voldemort, et cela il le sait! Tu dois avoir confiance en tes capacités, écoute ta conscience, elle t'aidera.
Il y eut un petit "pop" et l'homme disparu. Harry, toujours surpris, décida d'aller voir Dumbledore pour lui raconter cette rencontre. Lorsqu'il descendit dans la salle commune, le directeur l'attendait déjà.
-Professeur, commença t-il. Je viens de voir...
-Je sais, coupa t-il. Harry le regarda étonné.
-Tu es l'héritier de Godric Gryffondor, continua t-il. Harry, les barrières de Poudlard s'affaiblissent, Voldemort en a profité. C'est pour cette raison que j'ai décidé de réunir les plus puissants d'entre nous. Afin de te protéger, ainsi que le collège.
-Je devrais partir, professeur Dumbledore. Répondit Harry. Je suis un danger pour Poudlard, et tout ceux que j'aime.
-Ne dit pas ça, Harry. Tu es celui qui nous sauvera tous, répliqua Dumbledore. Tu dois rester.
-Que va t-il se passer, maintenant?
-Ecoute, Harry. Nous allons laissé de côté te carrière d'Auror, tu es trop jeune. Miss Delacour et Mr Krum devront attendre aussi, ils vont repartir, dès demain, chez eux. Mais ne t'inquiète pas pour eux, tu les reverra plus tôt que tu ne le crois. Harry, ce que tu as appris aux cours de ses semaines, te serviront un jour, alors souviens t'en.
Puis il partit, Harry se retrouva seul dans la salle commune. Tant de chose se passait, en parti par sa faute. Il ne voulait pas aller se recoucher et décida de sortir se promener dans les couloirs du château. Il voulait se changer les idées. Ainsi, il vagabondait ici et là dans l'école. Qu'allait- il bien pouvoir faire contre Voldemort, il se souvint de ce qu'il lui avait dit au sujet de Dumbledore et Grindelwald.
-J'irais vérifier à la bibliothèque, se prometta t-il.
Il s'arrêta net, du bruit, ou plutôt des voix, venait d'une salle à proximité. Harry s'avança prudemment, la porte était entrebaîllée. La voix, qu'il entendait, était celle de Dumbledore.
-...de nouveau réunis. Compte tenu des évènements de ces dernières semaines, et notamment, aujourd'hui. Nous ne pouvons plus attendre. La vie du jeune Harry Potter en dépend. Seul l'union de nos pouvoirs pourra rivaliser avec la puissance de Voldemort. Il est de notre devoir de reformer l'Ordre du Phénix. Vous savez tous à quel point Mr Potter doit survivre, et cela au péril même de notre vie. Cet accord unit notre ordre.
-Albus, pourrions nous reprendre notre conversation plus tard? Coupa une voix familière. Mr Potter est derrière la porte, et en a déjà trop entendu.
La porte s'ouvrit brusquement, démasquant Harry. Maugrey Fol Oeil l'avait vu, tout comme il le voyait à travers sa cape d'invisibilité. Harry regarda dans la pièce, il y avait quelques sorciers qu'il ne connaissait pas, mais Sirius, Lupin, Rogue et McGonagall étaient là. Rogue le foudroyait du regard, Harry baissa la tête et s'excusa de les avoir espionné.
-Harry, oublie ce que tu viens d'entendre, lui demanda Dumbledore.
-Vous n'avez pas à me dire d'oublier, répliqua Harry. Je ne veux pas que l'on se sacrifie pour moi. Trop de personnes sont mortes en voulant me sauver, cela doit cesser.
-Harry, reprit Dumbledore. Je suis d'accord avec toi, trop de gens sont morts, mais c'est Voldemort le responsable. Cependant, ce que tu pourrais apprendre, pourrait te nuire. Tu dois être patient! Harry le regarda dans les yeux.
-J'ai compris, dit-il d'un ton résigné. Je retourne me coucher. Bonne nuit à tous!
En partant, il croisa le regard de son parrain, indigné par la conduite de son filleul. Sur le chemin qui le conduisait à son dortoir, il se demanda pourquoi devait-il être le dernier au courant, il n'était plus un enfant!
Trois semaines passèrent, et après un travail acharné, Harry, Fleur et Viktor étaient devenus des Aurors de haut niveau. Harry parlait souvent avec Cédric, ce qui lui faisait énormément de bien. Dumbledore avait raison, en disant que Cédric l'aiderait. Ron était son meilleur ami, mais on ne peut pas facilement tout dire à un ami. Un après midi, Cédric et Harry allèrent faire un tour près du lac, pour y parler de chose en d'autre. Harry raconta une blague mais ce ne fut pas le rire doux, et mélodieux, de Cédric qu'il entendit, c'était un rire aigu et glacial, qui venait de derrière. Il n'osait pas se retourner, ne voulant pas voir le terrible visage du mage noir. Cédric, lui, regardait droit dans les yeux le responsable de sa mort, Lord Voldemort.
-Et bien, Harry, commença t-il, d'une voix sifflante. Tu as peur de moi? Il est vrai que tu as eu beaucoup de chance à chacune de nos rencontres! Mais, c'est différent aujourd'hui, il n'y a qu'un fantôme pour te protéger!
Harry l'entendait parler, mais de plus en plus faiblement. Sa cicatrice semblait avoir prit feu, la douleur était insoutenable. Il ne pouvait pas croire que Voldemort était ici, à Poudlard. C'était impossible!! Le mage noir continuait de le narguer, mais Harry n'entendait plus rien. Il était à terre, se tordant de douleur. Il savait qu'il devait prendre le dessus et se défendre comme on lui avait appris.
-Je suis un Auror, je dois pouvoir.... se dit-il.
Mais il n'avait plus de force, il entendu un bruit de chute et se retourna tant bien que mal. Voldemort était à terre. Dumbledore, Sirius, Lupin, Rogue et McGonagall se tenaient derrière lui, baguettes levées. Le directeur était entré dans une fureur indescriptible, il n'était plus le même. Rogue l'égalait presque. Il fit un signe de la tête à Rogue en direction de Harry, le professeur s'approcha et l'installa l'adolescent sur un brancard. Harry ne voulait pas partir et les laisser face à Vous-Savez- Qui, surtout son parrain; il avait peur pour lui, mais il était dans un tel état, qu'il perdit connaissance. Arrivé à l'infirmerie, Mme Pomfresh s'occupa de lui et lui donna, de force, la potion, pour dormir sans rêve. Lorsque enfin il rouvrit les yeux, il découvrit assis à ses côtés.
-Harry, comment te sens-tu? demanda t-il, inquiet.
-Sirius, que s'est-il passé? Comment Voldemort a t-il fait pour entrer? Où est-il ? Interrogea vivement Harry.
-Nous ne savons pas encore comment il a fait pour entrer dans l'enceinte du collège, répondit Sirius. Il a réussi à s'échapper, mais nous l'avons affaibli. Heureusement pour toi, Dumbledore s'est rendu compte de sa présence, nous avons pu intervenir à temps. Le son de sa voix semblait trembler.
-Harry, lorsque je t'ai vu, écroulé devant Voldemort, j'ai cru que...tu étais mort. En prononçant ses mots, il ne put empêcher des larmes de couler. Que t'as t-il fait subir pour te mettre dans un tel état?
Harry gêné détourna son regard de son parrain.
-Il ne m'a rien fait. Il m'a parlé, expliqua Harry, en baissant la tête. Sirius, si j'étais à terre, c'est à cause de ma cicatrice.
Elle me faisait tellement mal, j'ai cru que ma tête allait exploser. C'était pire que dans mes rêves. Sirius s'assis, sur le lit, près de lui et le prit dans ses bras. Harry ne put s'empêcher de pleurer.
-Harry, tu ne dois pas te sentir coupable. Nous en avons parlé avec le professeur Dumbledore. Ta cicatrice doit avoir un lien direct avec la conscience meurtrière de Voldemort, c'est normal de ne pas pouvoir les supporter, tu es jeune. Mais plus tes pouvoirs grandiront, moins ta cicatrice te fera mal.
Sirius se leva et dit en partant:
-Je dois aller rejoindre les autres. Si tu te sens mieux, va voir Dumbledore dans son bureau, il t'attend. Le mot de passe est chocogrenouille. A plus tard!
Harry resta quelques instants seuls, puis s'habilla pour rejoindre Dumbledore. Il fut arrêté par Mme Pomfresh avant de sortir de l'infirmerie, et ne le laissa partir qu'après avoir mangé quelques morceaux de chocolat. Harry gravit l'escalier, qui se trouvait derrière le passage, mais s'arrêta net en arrivant devant la porte, entrouverte. Il entendait une dispute, en regardant dans l'entrebâillement de la porte, il aperçut Dumbledore entouré par 5 mangemorts, Voldemort était là aussi. Leurs baguettes étaient levées en direction du directeur, ils étaient prêts à la tuer. Harry recula et prit sa forme de Gryffon. La surprise fut si grande pour les mangemorts, lorsqu'il entra en défonçant, qu'ils reculèrent tous, paralysés par la peur. Le Gryffon se précipita sur le mage noir et lui lacera sa robe, ainsi que le visage. Voldemort hurlait de douleur, il réussit, cependant, à lancer le sortilège Doloris dans les yeux du Gryffon, qui lâcha son étreinte. Dumbledore, qui avait réussi à s'éloigner des mangemorts, prit sa baguette et jeta un sort puissant sur Voldemort, qui sous la douleur se roula par terre. C'est alors, qu'un mangemort enleva son capuchon et pointa sa baguette vers le Gryffon. Harry, toujours à terre, reconnut tout de suite le sorcier. Il s'agissait de Lucius Malefoy, le père de Drago. Son visage avait perdu son air riche, il avait laissé la place à un visage plein de haine, le regard glacial.
-Lucius Malefoy, s'exclama Dumbledore. J'aurais dû m'en douter. Le sorcier se retrouva vers lui.
-Dumbledore, dit-il d'une voix féroce. J'ai toujours su que vous étiez un incapable. J'ai tout fait pour vous éloigner de cette école, vous êtes un obstacle pour mon maître. Et cet intérêt répugnant que vous avez pour les sang-de-bourbes, m'a toujours dégoûté.
-Sachez Lucius, vous n'êtes pas en état de force, rugit Dumbledore. Maintenant que vous avez laissé tomber votre masque, tout le monde sera que vous êtes un partisan de Voldemort. Malefoy leva sa baguette mais fut assommé par Lupin.
-Les bonnes vieilles méthodes sont souvent plus efficaces que la magie. Dit Lupin en souriant. Harry, toujours en Gryffon, se remettait du sortilège que lui avait lancé Voldemort; il regarda autour de lui, il avait disparu! Il aperçu, sortant de la pièce, la queue d'un serpent. Harry comprit tout de suite et s'envola à sa poursuite, laissant Dumbledore et Lupin se charger de Malefoy. Harry réussit à le rattraper dans le couloir, Voldemort avait repris sa forme humaine et se retourna vers le Gryffon.
-Décidément, tu arrives toujours à m'étonner Harry Potter. Lança t-il. Ta cicatrice te trahit, jeune Potter. Tu es un magnifique Animagus. Maintenant, reprend ta forme humaine! Nous allons faire un petit duel, rien que nous deux. Il dit cela en lui lançant un sourire à faire frémir de peur. Harry s'exécuta, il redevient un jeune homme et prit sa baguette, se firent face et se saluèrent.
-Serez-vous capable de faire un duel loyal? Ironisa Harry, sa cicatrice le lançait, mais il avait les idées claires.
-Tu vas tout de suite le savoir, réponda t-il. Il leva sa baguette et cria:
-Avada Kedavra! Harry se jeta à terre, et évita de peu le sort meurtrier. Il répliqua aussitôt.
-Expelliarmus!
La baguette fut projetée en arrière, mais Voldemort réussi à la garder en main. Soudain, il prit la forme d'un serpent et s'enfuit. Harry ne pouvait pas le croire, le mage noir avait disparu, aussi vite qu'il était apparu! Il entendit une voix, elle semblait venir de nulle part. c'était celle de Voldemort, plus glaciale et sifflante.
-Jeune Harry Potter, tu es décidément plein de surprise. Tu crois m'avoir vaincu, alors que je t'ai envoyé Queudver.
-Vous mentez, même s'il avait pris votre apparence, il n'aurais pas pu se transformer en serpent.
-Me crois-tu si faible? Sache que rien n'est impossible pour le Seigneur des Ténèbres. C'était bien Queudver que tu as affronté. Si cela avait été moi, je vous aurais tous tuer. Je suis le plus fort, et cela pour toujours.
Harry sentit son sang bouillir et hurla:
-Vous n'êtes qu'un lâche! Voldemort éclata de rire puis se tut. Dumbledore et Lupin apparurent à leur tour dans le couloir.
-Harry, où est passé Voldemort? Je l'ai entendu. demanda Dumbledore essoufflé.
-Ca va, Harry? Rien de cassé? lui demanda Lupin.
-Je vais bien! Et ce n'était pas Voldemort. Il a fait en sorte que Queudver puisse prendre son apparence humaine et reptile. expliqua Harry. S'il était venu, nous serions tous morts! Le regard de Harry trahissait la haine qu'il éprouvait pour Voldemort. Les professeurs regardèrent Harry, comme si c'était la première fois qu'il le voyait.
-Harry, calme toi, lui dit Sirius, qui arrivait. Si Voldemort a envoyé Peter, c'est qu'il ne peut pas pénétrer dans l'enceinte de l'école. Harry regarda son parrain et lui dit très froidement:
-C'est moi, qui tuerais Voldemort.
-Tu n'est pas le seul à vouloir le tuer. Il a fait souffrir beaucoup de personnes, et j'en fait parti. Moi aussi, je veux le tuer.
Harry se figea, il entendait une voix, que lui seul pouvait entendre. Du fourchelangue.
-Petit Potter, tu n'es pas celui que tu prétend être. Dumbledore se sert de toi! Tu es si naïf!!
-Harry, qu'as tu? lui demanda Sirius qui s'inquiétait de l'étrange expression de son filleul.
Harry lui fit signe de se taire, en commença à répondre en fourchelangue pour leur faire comprendre ce qui se passait.
-Que voulez vous dire?
-Ce que je veux dire, c'est tu es censé être le sorcier, le plus puissants qui n'ait jamais existé, dans le monde de la magie. Oh, oui. Un puissant mage noir!! Je vais t'observer, jeune Potter, peut être ne sera t-il pas nécessaire de te tuer!!
-Vous mentez, lança Harry. Vous voulez troubler mon esprit, comme à votre habitude!
-Si tu ne me crois pas, tu peux aller vérifier pour toi même. Dans la bibliothèque, tu pourras découvrir que Dumbledore et Grindelwald sont une seul et même personne. A toi, d'ouvrir les yeux sur ceux qui t'entourent.
Puis la voix s'évanouie, Voldemort était partit. Harry se souvenait avoir lu, sur une carte de chocogrenouille, que Dumbledore avait vaincu Grindelwald en 1945, mais se promis d'aller vérifier les dires de Voldemort. Il ne pouvait croire ce qu'il venait d'entendre. Une main se posa sur son épaule, comme pour le sortir de sa léthargie. Elle appartenait à Sirius, il avait l'air inquiet. Harry le regarda en souriant.
-Ne t'en fait pas, je vais bien. lui dit-il pour le rassurer.
-Harry, que t' t-il dit? demanda Dumbledore
-Voldemort a voulu me troubler, mais n'a pas réussi. menta t-il. Je suis fatigué, je vais aller me coucher.
Arrivé dans son dortoir, il alla directement. Se déshabillant rapidement, il se coucha; mais garda ses lunettes. Il voulait être seul, et pleurer, s'en était de trop pour lui. Il savait qu'il était la clé du problème. A cet instant, il aurait voulu mourir, pour que tout soit enfin fini. Mais se révisa vite, sachant que cela ne résoudrait rien.
-Si je ne doit pas mourir! s'exclama t-il à haute voix, sachant qu'il était seul dans le dortoir.
-Sage décision, répondit une voix.
Harry se redressa sur son lit, et se trouva face à face avec un homme. Il paraissait relativement grand, car il était assis sur le lit, et était habillé d'or et de rouge. Harry le regarda, bouche bée, l'homme semblait être un fantôme, mais il ne le connaissait pas.
-N'aie pas peur, Harry. Lui dit l'homme; Je me présente Godric Gryffondor, ton ancêtre. Harry, tu es un puissant sorcier, bien plus que Voldemort, et cela il le sait! Tu dois avoir confiance en tes capacités, écoute ta conscience, elle t'aidera.
Il y eut un petit "pop" et l'homme disparu. Harry, toujours surpris, décida d'aller voir Dumbledore pour lui raconter cette rencontre. Lorsqu'il descendit dans la salle commune, le directeur l'attendait déjà.
-Professeur, commença t-il. Je viens de voir...
-Je sais, coupa t-il. Harry le regarda étonné.
-Tu es l'héritier de Godric Gryffondor, continua t-il. Harry, les barrières de Poudlard s'affaiblissent, Voldemort en a profité. C'est pour cette raison que j'ai décidé de réunir les plus puissants d'entre nous. Afin de te protéger, ainsi que le collège.
-Je devrais partir, professeur Dumbledore. Répondit Harry. Je suis un danger pour Poudlard, et tout ceux que j'aime.
-Ne dit pas ça, Harry. Tu es celui qui nous sauvera tous, répliqua Dumbledore. Tu dois rester.
-Que va t-il se passer, maintenant?
-Ecoute, Harry. Nous allons laissé de côté te carrière d'Auror, tu es trop jeune. Miss Delacour et Mr Krum devront attendre aussi, ils vont repartir, dès demain, chez eux. Mais ne t'inquiète pas pour eux, tu les reverra plus tôt que tu ne le crois. Harry, ce que tu as appris aux cours de ses semaines, te serviront un jour, alors souviens t'en.
Puis il partit, Harry se retrouva seul dans la salle commune. Tant de chose se passait, en parti par sa faute. Il ne voulait pas aller se recoucher et décida de sortir se promener dans les couloirs du château. Il voulait se changer les idées. Ainsi, il vagabondait ici et là dans l'école. Qu'allait- il bien pouvoir faire contre Voldemort, il se souvint de ce qu'il lui avait dit au sujet de Dumbledore et Grindelwald.
-J'irais vérifier à la bibliothèque, se prometta t-il.
Il s'arrêta net, du bruit, ou plutôt des voix, venait d'une salle à proximité. Harry s'avança prudemment, la porte était entrebaîllée. La voix, qu'il entendait, était celle de Dumbledore.
-...de nouveau réunis. Compte tenu des évènements de ces dernières semaines, et notamment, aujourd'hui. Nous ne pouvons plus attendre. La vie du jeune Harry Potter en dépend. Seul l'union de nos pouvoirs pourra rivaliser avec la puissance de Voldemort. Il est de notre devoir de reformer l'Ordre du Phénix. Vous savez tous à quel point Mr Potter doit survivre, et cela au péril même de notre vie. Cet accord unit notre ordre.
-Albus, pourrions nous reprendre notre conversation plus tard? Coupa une voix familière. Mr Potter est derrière la porte, et en a déjà trop entendu.
La porte s'ouvrit brusquement, démasquant Harry. Maugrey Fol Oeil l'avait vu, tout comme il le voyait à travers sa cape d'invisibilité. Harry regarda dans la pièce, il y avait quelques sorciers qu'il ne connaissait pas, mais Sirius, Lupin, Rogue et McGonagall étaient là. Rogue le foudroyait du regard, Harry baissa la tête et s'excusa de les avoir espionné.
-Harry, oublie ce que tu viens d'entendre, lui demanda Dumbledore.
-Vous n'avez pas à me dire d'oublier, répliqua Harry. Je ne veux pas que l'on se sacrifie pour moi. Trop de personnes sont mortes en voulant me sauver, cela doit cesser.
-Harry, reprit Dumbledore. Je suis d'accord avec toi, trop de gens sont morts, mais c'est Voldemort le responsable. Cependant, ce que tu pourrais apprendre, pourrait te nuire. Tu dois être patient! Harry le regarda dans les yeux.
-J'ai compris, dit-il d'un ton résigné. Je retourne me coucher. Bonne nuit à tous!
En partant, il croisa le regard de son parrain, indigné par la conduite de son filleul. Sur le chemin qui le conduisait à son dortoir, il se demanda pourquoi devait-il être le dernier au courant, il n'était plus un enfant!
