Chapitre 22
Savoir se sacrifier.
Lorsqu'ils arrivèrent devant le bureau de Dumbledore, la porte était fermée mais on entendait une vive discussion se faire à l'intérieur.
-Professeur, vous devez dire à Harry ce qui s'est passé, vous ne pouvez le lui cacher plus longtemps ! s'écria un homme. Ils reconnurent aussitôt la voix de Sirius.
-Vous la devez, surenchérit une autre voix. Il s'agissait de Remus.
-Le jeune Potter, ainsi que le professeur Rogue, sont derrière la porte, affirma une autre personne.
La porte s'ouvrit, Harry et Severus purent découvrir quand plus de Maugrey, Sirius et Remus, il avait Ambre et Rachel.
-S'il doit me parler, c'est à moi seul, dit calmement Harry, en entrant dans la pièce.
Il se dirigea vers le perchoir de Fumseck, où l'oiseau de Feu s'installa, puis il se dirigea vers le bureau, où un verre et une carafe d'eau se trouvaient.
-Voila de quoi vous faire dire la vérité, assura t-il, en vers la potion dans le verre, et le tendit au professeur Dumbledore.
-Bien, Harry, si tel est ton choix, répondit-il, en buvant.
-Sortez, s'écria Harry, froidement.
La couleur de ses yeux était en train de changer.
-Il serait plus prudent d'attendre dehors, déclara Maugrey. Mr Potter a le droit d'être au courant avant nous, comme nous l'avons été bien souvent avant lui.
Tout le monde sortit de la pièce, les laissant entre eux deux.
-Qu'est-ce qui s'est passé lors de la mort de mes parents, demanda aussitôt Harry. Pourquoi avez-vous envoyé Fumseck.
-Tes parents devaient mourir, rien n'aurait pu empêcher cela. Et si j'ai envoyé Fumseck, c'est pour que Voldemort soit seul contre tes parents.
-Pour quelle raison devait-il être seul ?
-En mourrant, ils allaient détruire le seigneur des Ténèbres, mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Tu n'aurais pas dû être là, et tu n'aurais jamais dû le vaincre.
-Pourquoi ?
-Tu es un élu bien trop précieux, nous aurions dû t'enlever à tes parents dès ta naissance ; mais ils ont compris que tu étais en danger, et se sont enfui.
-Vous avez sacrifié ma famille pour votre survie ? demanda t-il, froidement.
-Notre ordre existe depuis le début de la magie, mais je n'ai pas sacrifié tes parents ; c'était leur destin de mourir ainsi.
-Qu'est ce que je représente pour vous ? S'exclama Harry, qui commençait à perdre patience.
-Tu as un potentiel hors du commun, je dois te protéger,...Tu ne dois pas aller du coté des forces du mal.
Harry se rendit compte qu'il mentait, le visage de Dumbledore avait changé.
-Vous avez pris soin de vous immuniser contre le véritasérum, c'est vraiment très intelligent de votre part ! s'exclama t-il. Je vais tenir compte de ce que vous m'avez dit, mais je vais découvrir la vérité par moi- même.
Puis il fit demi-tour, furieux contre lui-même de s'être fait berné. En sortant, il croisa les autres qui l'attendaient.
-Que t'a t-il dit? demanda Sirius.
-Il m'a encore menti! Déclara t-il.
-C'est impossible, il a pris du véritasérum, lança Rogue.
-Votre potion a agi, mais pas aussi longtemps qu'il le fallait. Il a pris un contre sérum!
-Allons Potter, ne dites pas d'absurdité !
-Je ne mens pas, moi!
Puis Harry se détourna d'eux, son sang lui montait à la tête, il avait les idées qui s'embrouillaient. Lorsque Rachel le retint par le bras, avec une incroyable force; elle essaya de lui parler, mais Harry n'entendait plus rien, il voyait seulement ses lèvres bouger.
-Laissez moi tranquille! Lâchez moi! Cria Harry.
Il agrippa le bras de Rachel, de sa main libre. De longues griffes poussèrent à la place de ses ongles et se plantèrent dans le bras de la jeune femme. Harry en profita pour retirer son bras, où le sang se remit à circuler. Rachel se tenait le bras, ne laissant pas voir la plaie, des larmes ruisselaient sur son visage, elle tremblait de tous ses membres. Remus se précipita sur elle.
-Il faut aller à l'infirmerie, dit-il, en lançant un regard de fureur contre le garçon.
-Je ne voulais pas, je...Je suis désolé ! Sanglota Harry, en s'enfuyant, comprenant qu'il lui avait fait du mal. Désolé...
Il se dirigea en courant vers la réserve là où il avait rencontré Voldemort et sa pensine. Harry s'arrêta devant net devant l'entrée de la bibliothèque, la pièce était bondée d'élève, dû à l'arrivée proche des élèves de l'école de Salem, dont ils voulaient avoir des renseignements. Impossible, pour lui d'aller jusqu'à la réserve sans se faire remarquer ; de plus Mme Pince, la bibliothécaire était à son poste, près à réprimander tous ceux qui voudrait entrer sans autorisation signée. Il se résigna, et se dirigea vers la statue de la sorcière borgne, quelques escaliers et couloirs plus loin. De là, il pourrait aller à la cabane hurlante, où il était presque sûr de pouvoir se retrouver seul. Harry y resta plusieurs heures, la tranquillité des lieux pour seule compagne. Comment avait-il pu faire subir ça à Rachel, bien qu'il ne l'a connaisse pas beaucoup, il savait qu'elle était de son coté, or ce qu'il lui avait fait, même lui ne pouvait se pardonner. La vérité semblait lui faire peur, Harry compris qu'il ne pourrait protéger personne s'il ne savait pas protéger les autres de lui même. Cela faisait bientôt 3 heures qu'il était là, et rien n'aurait pu le décider à partir, à part l'arrivée soudaine de son parrain.
-Je savais bien que je trouverais là, lui dit-il. Harry, viens avec moi, Rachel ne va pas bien du tout!
-Que... Qu'est ce qu'elle a?
-Il semblerait que sous forme de Gryffon, tes griffes injectent un poison; et comme tu as blessé grièvement Rachel, ses plaies sont en train de s'infecter. Mme Pomfresh ne sait plus quoi faire! Tu dois venir avec moi, elle va t'examiner, avec Hagrid, pour savoir de quel poison il s'agit. Nous devons faire vite!
Harry compris, à l'expression de son visage, que son parrain était très inquiet, et le suivit sans discuter. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à l'infirmerie, Harry resta à l'entrée de celle- ci. Il regardait, comme figé, le spectacle irréel qui s'offrait a lui. Rachel était allongée sur un lit, elle était pris de spasmes et semblait souffrir énormément ; tandis que Remus restait à son chevet, les yeux pleins de larmes et impuissant face à ce mal. Il se retourna et lança à Harry un regard plein de reproche, puis s'occupa à nouveau de celle qu'il aimait, et qui allait de plus en plus mal.
-Venez avec moi, Mr Potter, lui demanda Mme Pomfresh.
Harry l'a suivi sans prononcer un seul mot, elle l'emmena dans une pièce à part, qu'il ne connaissait pas. Il y avait des instruments qu'il n'avait jamais vu et dont il n'avait aucune envie de voir utilisé sur lui.
-Installe toi ici, Harry ! Lui demanda Hagrid.
Le regard triste du demi géant regardait son jeune ami, il semblait lui demander des explications, Harry détourna son regard de lui. Il ne voulait pas être rejeté par son plus vieil ami.
-Je. commença t-il. Je ne voulais pas, je me suis emporté,. comme d'habitude, je suis un bien grand danger pour tout le monde.
-Je t'interdis de dire cela, Harry. Grogna Hagrid. Personne ne serait capable de prendre aussi bien les choses que toi, tu endure toutes les épreuves que l'ont t'impose ; Tu t'es mis en colère et celle-ci t'a aveuglé. Je te connais trop bien, Harry, je sais que tu n'aurais jamais fait de mal à qui que ce soit si tu avais été dans ton état normal. Sirius m'a raconté ce qui s'était passé ses derniers jours, je comprends que ton esprit ne demande qu'un peu de paix.
A ces mots, Harry ne put se retenir et fonda en sanglots dans les bras de son ami, Mme Pomfresh les regarda en souriant.
-Et maintenant, Mr Potter, je dois vous examiner alors prenez la forme de votre animagi. Il s'exécuta sans le moindre mot, et posa, dans la main de Hagrid, sa patte poilue et sortit délicatement ses griffes.
Après plusieurs examens, Mme Pomfresh l'autorisa à reprendre sa forme humaine, et allèrent ensemble rejoindre les autres, pour leur donner les résultats de l'examen. Remus s'était levé, plein d'espoir.
-Ce n'est pas Mr Potter qui est responsable de son état, déclara t-elle, à la surprise générale.
-Mais, alors pourquoi est elle dans cet état !?
-Je ne saurais vous le dire, ce n'est peut être pas un poison! Peut être est ce un sorte d'allergie au Gryffon ou à autre chose.
Remus ne pouvait croire cela, et retourna auprès de Rachel.
-Il y a aucun moyen de la soigner? Demanda t-il, désespérer.
-Si, je suis sur qu'il y a un moyen, et je vais m'y mettre dès maintenant! Déclara Mme Pomfresh, frustrée de ne rien pouvoir faire. Mr Potter, vous devriez aller vous coucher maintenant.
Hagrid le raccompagna jusqu'à l'entrée de l'infirmerie et le laissa pour retourner dans sa cabane, espérant lui aussi trouver un moyen de guérir le professeur Warren. En remontant l'escalier, qui le menait vers la tour des Gryffondor, un doute assaillit Harry. N'y avait-il aucun moyen d'aider Rachel? Il changea de direction et alla jusqu'à la bibliothèque, ou plus précisément la réserve; à cette heure là, il était sûr qu'il n'y aurait personne, ce qui fut le cas. Curieusement, Harry ne vit pas Rusard faire sa ronde habituelle; ce qui lui permettait de chercher tranquillement. Ce qu'il ne savait pas, c'est que Nick-Quasi-sans-tête l'avait vu rentré, et que le fantôme avait décidé de faire diversion, pour empêcher le concierge ou Miss Teigne de surprendre son jeune ami, dans un endroit où il n'avait sans aucun doute droit d'aller. Harry resta près de 2h à chercher dans la réserve de la bibliothèque, aucun livre ne mentionnait un moyen pour conjurer le mauvais sort qui s'abattait sur le professeur Warren, et dont il se sentait responsable. Lorsqu'il trouva enfin ce qu'il cherchait, il était près de 22 heures ce qui expliquait la tranquillité des lieux. Cependant la solution n'était pas un moyen de guérison, car il s'agissait de donner sa force à un autre. Après avoir lu et relu les instructions, il prit de quoi écrire pour savoir quels ingrédients prendre et comment les préparer. Le sort était tout indiqué pour la situation actuelle, se dit-il, en sortant de la bibliothèque.
Harry ne savait pas si c'était la bonne solution, mais il était décidé à tout faire pour la sauver, quitte à se sacrifier ; puisque le sort pouvait lui être fatal, quoi que plus pire qu'il pouvait lui arriver, d'après le livre, était qu'il risquait de graves lésions mentales. Cependant, Harry n'en pris pas compte puisqu'il était déjà un problème pour les autres lorsqu'il perdait le contrôle de lui-même. Harry n'eut aucun problème pour se procurer ce dont il avait besoin, ce qui paraissait fort bizarre puisqu'il avait pénétré sans difficulté dans le bureau du professeur Rogue. Comme si une force mystérieuse le rendait invisible, alors qu'il n'avait pas sa cape ; ainsi ses « forfaits » accomplis, il alla se réier dans le seul endroit du château où il savait que l'on ne le dérangerait pas, c'est-à-dire dans les toilettes des filles où Mimi Geignarde avait élu domicile après sa mort.
-Qui est là ? Demanda le fantôme. Si vous venez.
-C'est moi, Harry Potter, coupa t-il. J'ai besoin d'utiliser tes toilettes pour préparer quelque une potion, alors s'il te plaît, Mimi, ne viens pas me déranger.
Le fantôme de la jeune fille passa à travers de la porte et alla le rejoindre.
-Quelle potion dois tu préparer? Lui demanda t-elle, à la grande surprise de Harry.
Il est vrai que depuis que Harry était plus ou moins entré dans sa vie de fantôme, la jeune fille appréciait énormément Harry, et aurait bien voulu qu'il meure lors de sa deuxième année d'étude, cela même où il avait rencontré Tom Jedusor alias Voldemort.
-J'ai blessé une personne qui m'est chère, et je dois la sauver, répondit- il. Serais-tu d'accord pour m'aider ?
A ces mots, le fantôme semblait rougir, quoi il était très difficile de faire rougir un fantôme, où même de le voir. Seules les joues avaient légèrement rosies.
-Que puis-je faire pour toi ?
-Surveille l'entrée, et ne laisse entrer personne.
-Entendu !
Puis le fantôme se dirigea vers la porte, y passa la tête, puis se redressa et fit signe à Harry qu'il n'y avait personne en vue. Lorsqu'enfin il sortit des toilettes, il était près d'une heure du matin, et il avait fini de préparer le potion; celle-là même qu'il tenait dans sa main, et qu'il avait mis dans une flasque. Il n'avait pu qu'à y mettre un dernier ingrédient, le plus important, Harry se dirigea vers l'infirmerie où se trouvait à coup sûr ce dernier, pour que la potion gagne en puissance et devienne efficace. Il ne manquait plus qu'une partie de la personne qui allait bénéficier des pouvoirs de la potion, tout comme le Polynectar, Harry devra y mettre quelques mèches de cheveux du professeur Warren. Encore par chance, il trouva l'infirmerie vite, enfin presque puisque le professeur y était toujours, installée, immobile et pâle, sur un des nombreux lits de l'infirmerie. Harry s'approcha d'elle, posa la flasque sur la table de chevet, saisi quelques mèches de la jeune femme et les découpa avec soin, à l'aide de ciseaux ; puis les ajouta à la potion. La réaction fut immédiate, un petit bruit sourd se fit ressentir, et il s'échappa de la flasque quelles flammes bleues, ainsi que de légères fumées blanches et noirs. Harry attendit quelques instant, comme il était indiqué dans le livre, puis approcha la bouteille des lèvres de Rachel et lui en fit boire quelques gorgées, prenant aussi soin de lever sa tête pour l'aider à boire.
-Humhyachi ferit guerum ectumta incantatum, ombre glacée du vide, reviens du royaume des cieux, entre dans mon esprit et dans mon corps, aide moi à vaincre le maléfice qui me fait face, et donne mes pouvoirs à celle à qui le corps les quitte.
Puis à son tour, il but ce qu'il restait dans la flasque, il la reposa sur la table, et attendit. Mais rien ne se produisit, une demi heure passa, mais toujours rien. Harry pensait que l'effet était immédiat, mais il semblait qu'il n'en était rien. Il se résigna à retourner dans sa tour, pensant avoir tout simplement rater la potion.
-Je n'ai pas dû la préparer correctement, se dit-il. J'aurais dû demander de l'aide à Hermione, c'est elle, la spécialiste.
Mais ses pensées lui furent pénibles, car il se rappela qu'elle et Ron avaient décidés de ne plus lui adresser la parole depuis qu'il leur avait avoué, sans vraiment le vouloir, qu'il avait eu la Marque des Ténèbres, signe du ralliement à Voldemort.
-Nom d'un dragon, dit-il bien fort, afin de réveiller le portrait de la grosse dame, qui gardait l'entrée des Gryffondor.
Il avait fait le chemin sans même sans même sans apercevoir, il entra discrètement dans la salle commune, bien que l'heure très tardive lui assurait une certaine tranquillité. Arrivée à son dortoir, Harry entendit les habituels ronflements de son camarade Neville, et constata tristement que Ron avait tiré les rideaux de son baldaquin. Il aurait voulu le réveiller pour lui raconter ce qui c'était passé, tout lui avoué sur ce qu'il avait appris ces derniers temps, mais il se ravisa. Enfin en pyjama, il retira ses lunettes et les posa sur sa table de chevet, et s'installa confortablement dans son lit. Une bonne nuit de sommeil est ce qu'il désirait le plus en cet instant, mais ce plaisir lui fut aussitôt volée. A peine eut-il fermé les yeux, qu'il commença à ressentir les effets de son sortilège ; il comprit, quelques peu trop tard, celui-ci pouvait lui être fatale, tant la douleur, qu'il lui procurait, était grande.
Ses forces le quittaient progressivement, et très douloureusement. Harry se débattait contre cette force invisible, qui l'affaiblissait, et si bien qu'il fini par tomber à ma renverse, et se retrouva par terre. Il n'avait plus la force de se relever, et avait grand peine à respirer. Ron, de son côté, avait été réveillé par le bruit, mais décida de ne pas y prêter attention dès lors qu'il compris que le bruit venait du lit de Harry, toujours en colère contre son ami, il décida de se rendormir comme si de rien était. Harry resta allongé sur le sol glacial du dortoir, il ne pouvait plus bouger, ses forces l'avaient complètement quittées et dans un dernier soupir, tout tourna autour de lui, il finit par perdre connaissance. Ce n'est qu'au petit matin, que Ron regretta amèrement d'avoir ignoré son ami, car celui-ci était toujours étendu sur le sol, aussi pâle qu'un mort.
-HARRY ! Dit-il, en se précipitant sur le corps inerte.
Il lui releva doucement la tête, et constata, avec soulagement, qu'il respirait toujours. Seamus, Neville et Dean se réveillèrent en sursaut.
-Ron ! Qu'est-ce qui te prends ? Qu'est.Commença Dean, mais il devient vite pâle, à la vue de la scène.
Les trois garçons se levèrent aussitôt et aidèrent Ron à remettre Harry sur son lit.
-Qu'est-ce qui lui est arrivé? Demanda Seamus.
-Je ne sais pas, répondit Ron. Je l'ai trouvé ainsi lorsque je me suis réveillé ce matin. Allez chercher de l'aide, faites vite ! Dit-il, à l'adresse de Dean et Seamus, qui s'exécutèrent aussitôt.
-Mais qu'est-ce que tu as encore fait pour te mettre dans cet état ! S'exclama Ron.
-Ron, le mieux est d'attendre les professeurs, je suis sûr qu'ils savent ce qu'il a et qu'ils pourront très vite le remettre sur pied. Dit Neville, pour le rassurer. Tu sais très bien qu'il a la peau dure! Combien de fois avez-vous frôler la mort, et cela depuis la première année.
Ron le regarda quelque peu étonné, de voir le « peureux » Neville, le rassurer sur l'état de Harry.
-Je le sais ! Répondit-il, en souriant.
Mais à cet instant, quelqu'un cria, Ron et Neville se retournèrent pour voir qui les avait fait sursautés. Hermione était dans l'encadrement de la porte, en robe de chambre, son visage semblait aussi pâle que celui de Harry.
-Hermione, ne t'en fait pas, il est toujours vivant.
-Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Demanda t-elle, en s'approchant.
-On ne sait pas, on l'a trouvé dans cet état !
Elle commença à l'examiner, ce qui supris Ron et Neville.
-Hermione, qu'est-ce qui te prend ? Demanda Ron.
-La respiration est lente, le pouls faible, il n'a plus de force !
-Ça, on l'a compris !
-Non, tu ne comprends pas, Ron. Répondit froidement Hermione. Il n'a plus, ou presque plus de force vitale, celle-là même qui nous permet d'utiliser nos pouvoirs, mais aussi de vivre. Il ne lui reste juste ce qu'il faut pour rester en vie. Hermione recula, pris de panique. Il a.Il s'est infligé lui- même ce.sortilège, balbuta t-elle. Je ne sais pas pourquoi, mais.
-Harry ! Cria Sirius, il semblait essoufflé. Vite, il faut l'emmener à Mme Pomfresh !
-Nous.Commença timidement Ron.
-Inutile de dire quoi que se soit, allez vous habiller et rejoignez moi à l'infirmerie, dit-il, tout en prenant son filleul dans les bras.
Puis il partit le plus vite possible, Dean et Seamus attendaient devant la porte et le laissèrent passer. Hermione retourna en vitesse se changer, tout comme Ron. Sirius ne mit pas longtemps pour arriver à destination, il appela vivement Mme Pomfresh à l'aide et étendit le corps de Harry, sur un des lits.
-Pourquoi hurlez vous ainsi, professeur Black ! s'exclama Mme Pomfresh.
-C'est Harry, il a .
-C'est donc lui le responsable! Coupa t-elle, sèchement, tout en examinant l'adolescent. Professeur Black, je sais qu'il s'agit de votre filleul, aussi j'aimerais que vous lui fassiez la morale ! Ce qu'il a fait, est très dangereux, surtout pour son âge. Il ne doit pas tout résoudre par lui-même, bien qu'il ait toujours réussi, cela devient beaucoup trop dangereux pour lui !
-Mais, qu'a-t-il donc fait ? demanda Sirius, interloqué.
-Vous ne savez pas, pourtant le professeur Lupin a dû vous mettre au courant !
-Au courant de.Puis il se retourna vers le lit où était Rachel.Vide !
-Où est-elle ?
-Le jeune Monsieur Potter a trouvé intelligent d'utiliser un sort, très puissant, pour donner ses propres forces au professeur Warren. Ce sort est beaucoup trop dangereux, il est précisé que l'on en ressort avec un mal de tête et un affaiblissement, mais il en ait tout autre ! La potion, qu'il a préparée, était bien trop forte, bien sûr le professeur Warren est maintenant en pleine forme, mais cela aurait pu lui coûter la vie !
Sirius n'en croyait pas ses oreilles, Harry avait donné ses forces à Rachel, à fin de la soigner.
-Comment va-t-elle ?
-Je dois dire que cela tiens du miracle ! Elle est en parfaite santé, c'est comme si rien ne s'était passé. Monsieur Potter est vraiment quelqu'un de particulier, se sacrifier pour les autres.C'est.
Mais Mme Pomfresh ne trouva pas les mots, et n'allait pas les trouver avec le bruit qui venait du couloir. Hermione, Ron, Neville, Dean et Seamus, ainsi que d'autres Gryffondors, comme les jumeaux, arrivèrent en trombe dans l'infirmerie.
-Comment va-t-il ? demanda vivement Hermione, sans prendre la peine de reprendre son souffle.
-Il va bien, aussi je vous prie de partir sur le champ ! Arriver de cette manière ! Vous n'avez donc pas honte !
Les jeunes gens se rendirent vite compte au regard que leur lançait Mme Pomfresh, il était mieux pour eux de se retirer.
-Je vous le confie, Mme Pomfresh.
Puis, Sirius alla rejoindre les élèves avides de savoir le pourquoi du comment.
-Hermione, Ron, venez avec moi. Quand aux autres, votre ami Harry va bien, il va rester à l'infirmerie le temps de se remettre.
Avant même que Georges et Fred eurent le temps d'ouvrir la bouche pour en demander plus, que Sirius emmenait avec lui, Hermione et Ron. Il était hors de question que d'autre sache ce qui venait de se passer. Ils ne mirent pas longtemps pour arriver au bureau, où les attendait Rachel et Remus, ainsi que Ambre. Ils avaient l'air si heureux, que Sirius eut de la peine à tout leur raconter.
-Décidément, c'est de famille ! S'exclama Ambre. Je vais aller le rejoindre avec Hermione et Ron, mieux ne vaut pas être trop nombreux ! Sinon, Mme Pomfresh ne nous autorisera pas à le voir.
Ainsi par petit groupe, ils rendirent visite, chaque jour, à Harry.
Lorsqu'ils arrivèrent devant le bureau de Dumbledore, la porte était fermée mais on entendait une vive discussion se faire à l'intérieur.
-Professeur, vous devez dire à Harry ce qui s'est passé, vous ne pouvez le lui cacher plus longtemps ! s'écria un homme. Ils reconnurent aussitôt la voix de Sirius.
-Vous la devez, surenchérit une autre voix. Il s'agissait de Remus.
-Le jeune Potter, ainsi que le professeur Rogue, sont derrière la porte, affirma une autre personne.
La porte s'ouvrit, Harry et Severus purent découvrir quand plus de Maugrey, Sirius et Remus, il avait Ambre et Rachel.
-S'il doit me parler, c'est à moi seul, dit calmement Harry, en entrant dans la pièce.
Il se dirigea vers le perchoir de Fumseck, où l'oiseau de Feu s'installa, puis il se dirigea vers le bureau, où un verre et une carafe d'eau se trouvaient.
-Voila de quoi vous faire dire la vérité, assura t-il, en vers la potion dans le verre, et le tendit au professeur Dumbledore.
-Bien, Harry, si tel est ton choix, répondit-il, en buvant.
-Sortez, s'écria Harry, froidement.
La couleur de ses yeux était en train de changer.
-Il serait plus prudent d'attendre dehors, déclara Maugrey. Mr Potter a le droit d'être au courant avant nous, comme nous l'avons été bien souvent avant lui.
Tout le monde sortit de la pièce, les laissant entre eux deux.
-Qu'est-ce qui s'est passé lors de la mort de mes parents, demanda aussitôt Harry. Pourquoi avez-vous envoyé Fumseck.
-Tes parents devaient mourir, rien n'aurait pu empêcher cela. Et si j'ai envoyé Fumseck, c'est pour que Voldemort soit seul contre tes parents.
-Pour quelle raison devait-il être seul ?
-En mourrant, ils allaient détruire le seigneur des Ténèbres, mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Tu n'aurais pas dû être là, et tu n'aurais jamais dû le vaincre.
-Pourquoi ?
-Tu es un élu bien trop précieux, nous aurions dû t'enlever à tes parents dès ta naissance ; mais ils ont compris que tu étais en danger, et se sont enfui.
-Vous avez sacrifié ma famille pour votre survie ? demanda t-il, froidement.
-Notre ordre existe depuis le début de la magie, mais je n'ai pas sacrifié tes parents ; c'était leur destin de mourir ainsi.
-Qu'est ce que je représente pour vous ? S'exclama Harry, qui commençait à perdre patience.
-Tu as un potentiel hors du commun, je dois te protéger,...Tu ne dois pas aller du coté des forces du mal.
Harry se rendit compte qu'il mentait, le visage de Dumbledore avait changé.
-Vous avez pris soin de vous immuniser contre le véritasérum, c'est vraiment très intelligent de votre part ! s'exclama t-il. Je vais tenir compte de ce que vous m'avez dit, mais je vais découvrir la vérité par moi- même.
Puis il fit demi-tour, furieux contre lui-même de s'être fait berné. En sortant, il croisa les autres qui l'attendaient.
-Que t'a t-il dit? demanda Sirius.
-Il m'a encore menti! Déclara t-il.
-C'est impossible, il a pris du véritasérum, lança Rogue.
-Votre potion a agi, mais pas aussi longtemps qu'il le fallait. Il a pris un contre sérum!
-Allons Potter, ne dites pas d'absurdité !
-Je ne mens pas, moi!
Puis Harry se détourna d'eux, son sang lui montait à la tête, il avait les idées qui s'embrouillaient. Lorsque Rachel le retint par le bras, avec une incroyable force; elle essaya de lui parler, mais Harry n'entendait plus rien, il voyait seulement ses lèvres bouger.
-Laissez moi tranquille! Lâchez moi! Cria Harry.
Il agrippa le bras de Rachel, de sa main libre. De longues griffes poussèrent à la place de ses ongles et se plantèrent dans le bras de la jeune femme. Harry en profita pour retirer son bras, où le sang se remit à circuler. Rachel se tenait le bras, ne laissant pas voir la plaie, des larmes ruisselaient sur son visage, elle tremblait de tous ses membres. Remus se précipita sur elle.
-Il faut aller à l'infirmerie, dit-il, en lançant un regard de fureur contre le garçon.
-Je ne voulais pas, je...Je suis désolé ! Sanglota Harry, en s'enfuyant, comprenant qu'il lui avait fait du mal. Désolé...
Il se dirigea en courant vers la réserve là où il avait rencontré Voldemort et sa pensine. Harry s'arrêta devant net devant l'entrée de la bibliothèque, la pièce était bondée d'élève, dû à l'arrivée proche des élèves de l'école de Salem, dont ils voulaient avoir des renseignements. Impossible, pour lui d'aller jusqu'à la réserve sans se faire remarquer ; de plus Mme Pince, la bibliothécaire était à son poste, près à réprimander tous ceux qui voudrait entrer sans autorisation signée. Il se résigna, et se dirigea vers la statue de la sorcière borgne, quelques escaliers et couloirs plus loin. De là, il pourrait aller à la cabane hurlante, où il était presque sûr de pouvoir se retrouver seul. Harry y resta plusieurs heures, la tranquillité des lieux pour seule compagne. Comment avait-il pu faire subir ça à Rachel, bien qu'il ne l'a connaisse pas beaucoup, il savait qu'elle était de son coté, or ce qu'il lui avait fait, même lui ne pouvait se pardonner. La vérité semblait lui faire peur, Harry compris qu'il ne pourrait protéger personne s'il ne savait pas protéger les autres de lui même. Cela faisait bientôt 3 heures qu'il était là, et rien n'aurait pu le décider à partir, à part l'arrivée soudaine de son parrain.
-Je savais bien que je trouverais là, lui dit-il. Harry, viens avec moi, Rachel ne va pas bien du tout!
-Que... Qu'est ce qu'elle a?
-Il semblerait que sous forme de Gryffon, tes griffes injectent un poison; et comme tu as blessé grièvement Rachel, ses plaies sont en train de s'infecter. Mme Pomfresh ne sait plus quoi faire! Tu dois venir avec moi, elle va t'examiner, avec Hagrid, pour savoir de quel poison il s'agit. Nous devons faire vite!
Harry compris, à l'expression de son visage, que son parrain était très inquiet, et le suivit sans discuter. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à l'infirmerie, Harry resta à l'entrée de celle- ci. Il regardait, comme figé, le spectacle irréel qui s'offrait a lui. Rachel était allongée sur un lit, elle était pris de spasmes et semblait souffrir énormément ; tandis que Remus restait à son chevet, les yeux pleins de larmes et impuissant face à ce mal. Il se retourna et lança à Harry un regard plein de reproche, puis s'occupa à nouveau de celle qu'il aimait, et qui allait de plus en plus mal.
-Venez avec moi, Mr Potter, lui demanda Mme Pomfresh.
Harry l'a suivi sans prononcer un seul mot, elle l'emmena dans une pièce à part, qu'il ne connaissait pas. Il y avait des instruments qu'il n'avait jamais vu et dont il n'avait aucune envie de voir utilisé sur lui.
-Installe toi ici, Harry ! Lui demanda Hagrid.
Le regard triste du demi géant regardait son jeune ami, il semblait lui demander des explications, Harry détourna son regard de lui. Il ne voulait pas être rejeté par son plus vieil ami.
-Je. commença t-il. Je ne voulais pas, je me suis emporté,. comme d'habitude, je suis un bien grand danger pour tout le monde.
-Je t'interdis de dire cela, Harry. Grogna Hagrid. Personne ne serait capable de prendre aussi bien les choses que toi, tu endure toutes les épreuves que l'ont t'impose ; Tu t'es mis en colère et celle-ci t'a aveuglé. Je te connais trop bien, Harry, je sais que tu n'aurais jamais fait de mal à qui que ce soit si tu avais été dans ton état normal. Sirius m'a raconté ce qui s'était passé ses derniers jours, je comprends que ton esprit ne demande qu'un peu de paix.
A ces mots, Harry ne put se retenir et fonda en sanglots dans les bras de son ami, Mme Pomfresh les regarda en souriant.
-Et maintenant, Mr Potter, je dois vous examiner alors prenez la forme de votre animagi. Il s'exécuta sans le moindre mot, et posa, dans la main de Hagrid, sa patte poilue et sortit délicatement ses griffes.
Après plusieurs examens, Mme Pomfresh l'autorisa à reprendre sa forme humaine, et allèrent ensemble rejoindre les autres, pour leur donner les résultats de l'examen. Remus s'était levé, plein d'espoir.
-Ce n'est pas Mr Potter qui est responsable de son état, déclara t-elle, à la surprise générale.
-Mais, alors pourquoi est elle dans cet état !?
-Je ne saurais vous le dire, ce n'est peut être pas un poison! Peut être est ce un sorte d'allergie au Gryffon ou à autre chose.
Remus ne pouvait croire cela, et retourna auprès de Rachel.
-Il y a aucun moyen de la soigner? Demanda t-il, désespérer.
-Si, je suis sur qu'il y a un moyen, et je vais m'y mettre dès maintenant! Déclara Mme Pomfresh, frustrée de ne rien pouvoir faire. Mr Potter, vous devriez aller vous coucher maintenant.
Hagrid le raccompagna jusqu'à l'entrée de l'infirmerie et le laissa pour retourner dans sa cabane, espérant lui aussi trouver un moyen de guérir le professeur Warren. En remontant l'escalier, qui le menait vers la tour des Gryffondor, un doute assaillit Harry. N'y avait-il aucun moyen d'aider Rachel? Il changea de direction et alla jusqu'à la bibliothèque, ou plus précisément la réserve; à cette heure là, il était sûr qu'il n'y aurait personne, ce qui fut le cas. Curieusement, Harry ne vit pas Rusard faire sa ronde habituelle; ce qui lui permettait de chercher tranquillement. Ce qu'il ne savait pas, c'est que Nick-Quasi-sans-tête l'avait vu rentré, et que le fantôme avait décidé de faire diversion, pour empêcher le concierge ou Miss Teigne de surprendre son jeune ami, dans un endroit où il n'avait sans aucun doute droit d'aller. Harry resta près de 2h à chercher dans la réserve de la bibliothèque, aucun livre ne mentionnait un moyen pour conjurer le mauvais sort qui s'abattait sur le professeur Warren, et dont il se sentait responsable. Lorsqu'il trouva enfin ce qu'il cherchait, il était près de 22 heures ce qui expliquait la tranquillité des lieux. Cependant la solution n'était pas un moyen de guérison, car il s'agissait de donner sa force à un autre. Après avoir lu et relu les instructions, il prit de quoi écrire pour savoir quels ingrédients prendre et comment les préparer. Le sort était tout indiqué pour la situation actuelle, se dit-il, en sortant de la bibliothèque.
Harry ne savait pas si c'était la bonne solution, mais il était décidé à tout faire pour la sauver, quitte à se sacrifier ; puisque le sort pouvait lui être fatal, quoi que plus pire qu'il pouvait lui arriver, d'après le livre, était qu'il risquait de graves lésions mentales. Cependant, Harry n'en pris pas compte puisqu'il était déjà un problème pour les autres lorsqu'il perdait le contrôle de lui-même. Harry n'eut aucun problème pour se procurer ce dont il avait besoin, ce qui paraissait fort bizarre puisqu'il avait pénétré sans difficulté dans le bureau du professeur Rogue. Comme si une force mystérieuse le rendait invisible, alors qu'il n'avait pas sa cape ; ainsi ses « forfaits » accomplis, il alla se réier dans le seul endroit du château où il savait que l'on ne le dérangerait pas, c'est-à-dire dans les toilettes des filles où Mimi Geignarde avait élu domicile après sa mort.
-Qui est là ? Demanda le fantôme. Si vous venez.
-C'est moi, Harry Potter, coupa t-il. J'ai besoin d'utiliser tes toilettes pour préparer quelque une potion, alors s'il te plaît, Mimi, ne viens pas me déranger.
Le fantôme de la jeune fille passa à travers de la porte et alla le rejoindre.
-Quelle potion dois tu préparer? Lui demanda t-elle, à la grande surprise de Harry.
Il est vrai que depuis que Harry était plus ou moins entré dans sa vie de fantôme, la jeune fille appréciait énormément Harry, et aurait bien voulu qu'il meure lors de sa deuxième année d'étude, cela même où il avait rencontré Tom Jedusor alias Voldemort.
-J'ai blessé une personne qui m'est chère, et je dois la sauver, répondit- il. Serais-tu d'accord pour m'aider ?
A ces mots, le fantôme semblait rougir, quoi il était très difficile de faire rougir un fantôme, où même de le voir. Seules les joues avaient légèrement rosies.
-Que puis-je faire pour toi ?
-Surveille l'entrée, et ne laisse entrer personne.
-Entendu !
Puis le fantôme se dirigea vers la porte, y passa la tête, puis se redressa et fit signe à Harry qu'il n'y avait personne en vue. Lorsqu'enfin il sortit des toilettes, il était près d'une heure du matin, et il avait fini de préparer le potion; celle-là même qu'il tenait dans sa main, et qu'il avait mis dans une flasque. Il n'avait pu qu'à y mettre un dernier ingrédient, le plus important, Harry se dirigea vers l'infirmerie où se trouvait à coup sûr ce dernier, pour que la potion gagne en puissance et devienne efficace. Il ne manquait plus qu'une partie de la personne qui allait bénéficier des pouvoirs de la potion, tout comme le Polynectar, Harry devra y mettre quelques mèches de cheveux du professeur Warren. Encore par chance, il trouva l'infirmerie vite, enfin presque puisque le professeur y était toujours, installée, immobile et pâle, sur un des nombreux lits de l'infirmerie. Harry s'approcha d'elle, posa la flasque sur la table de chevet, saisi quelques mèches de la jeune femme et les découpa avec soin, à l'aide de ciseaux ; puis les ajouta à la potion. La réaction fut immédiate, un petit bruit sourd se fit ressentir, et il s'échappa de la flasque quelles flammes bleues, ainsi que de légères fumées blanches et noirs. Harry attendit quelques instant, comme il était indiqué dans le livre, puis approcha la bouteille des lèvres de Rachel et lui en fit boire quelques gorgées, prenant aussi soin de lever sa tête pour l'aider à boire.
-Humhyachi ferit guerum ectumta incantatum, ombre glacée du vide, reviens du royaume des cieux, entre dans mon esprit et dans mon corps, aide moi à vaincre le maléfice qui me fait face, et donne mes pouvoirs à celle à qui le corps les quitte.
Puis à son tour, il but ce qu'il restait dans la flasque, il la reposa sur la table, et attendit. Mais rien ne se produisit, une demi heure passa, mais toujours rien. Harry pensait que l'effet était immédiat, mais il semblait qu'il n'en était rien. Il se résigna à retourner dans sa tour, pensant avoir tout simplement rater la potion.
-Je n'ai pas dû la préparer correctement, se dit-il. J'aurais dû demander de l'aide à Hermione, c'est elle, la spécialiste.
Mais ses pensées lui furent pénibles, car il se rappela qu'elle et Ron avaient décidés de ne plus lui adresser la parole depuis qu'il leur avait avoué, sans vraiment le vouloir, qu'il avait eu la Marque des Ténèbres, signe du ralliement à Voldemort.
-Nom d'un dragon, dit-il bien fort, afin de réveiller le portrait de la grosse dame, qui gardait l'entrée des Gryffondor.
Il avait fait le chemin sans même sans même sans apercevoir, il entra discrètement dans la salle commune, bien que l'heure très tardive lui assurait une certaine tranquillité. Arrivée à son dortoir, Harry entendit les habituels ronflements de son camarade Neville, et constata tristement que Ron avait tiré les rideaux de son baldaquin. Il aurait voulu le réveiller pour lui raconter ce qui c'était passé, tout lui avoué sur ce qu'il avait appris ces derniers temps, mais il se ravisa. Enfin en pyjama, il retira ses lunettes et les posa sur sa table de chevet, et s'installa confortablement dans son lit. Une bonne nuit de sommeil est ce qu'il désirait le plus en cet instant, mais ce plaisir lui fut aussitôt volée. A peine eut-il fermé les yeux, qu'il commença à ressentir les effets de son sortilège ; il comprit, quelques peu trop tard, celui-ci pouvait lui être fatale, tant la douleur, qu'il lui procurait, était grande.
Ses forces le quittaient progressivement, et très douloureusement. Harry se débattait contre cette force invisible, qui l'affaiblissait, et si bien qu'il fini par tomber à ma renverse, et se retrouva par terre. Il n'avait plus la force de se relever, et avait grand peine à respirer. Ron, de son côté, avait été réveillé par le bruit, mais décida de ne pas y prêter attention dès lors qu'il compris que le bruit venait du lit de Harry, toujours en colère contre son ami, il décida de se rendormir comme si de rien était. Harry resta allongé sur le sol glacial du dortoir, il ne pouvait plus bouger, ses forces l'avaient complètement quittées et dans un dernier soupir, tout tourna autour de lui, il finit par perdre connaissance. Ce n'est qu'au petit matin, que Ron regretta amèrement d'avoir ignoré son ami, car celui-ci était toujours étendu sur le sol, aussi pâle qu'un mort.
-HARRY ! Dit-il, en se précipitant sur le corps inerte.
Il lui releva doucement la tête, et constata, avec soulagement, qu'il respirait toujours. Seamus, Neville et Dean se réveillèrent en sursaut.
-Ron ! Qu'est-ce qui te prends ? Qu'est.Commença Dean, mais il devient vite pâle, à la vue de la scène.
Les trois garçons se levèrent aussitôt et aidèrent Ron à remettre Harry sur son lit.
-Qu'est-ce qui lui est arrivé? Demanda Seamus.
-Je ne sais pas, répondit Ron. Je l'ai trouvé ainsi lorsque je me suis réveillé ce matin. Allez chercher de l'aide, faites vite ! Dit-il, à l'adresse de Dean et Seamus, qui s'exécutèrent aussitôt.
-Mais qu'est-ce que tu as encore fait pour te mettre dans cet état ! S'exclama Ron.
-Ron, le mieux est d'attendre les professeurs, je suis sûr qu'ils savent ce qu'il a et qu'ils pourront très vite le remettre sur pied. Dit Neville, pour le rassurer. Tu sais très bien qu'il a la peau dure! Combien de fois avez-vous frôler la mort, et cela depuis la première année.
Ron le regarda quelque peu étonné, de voir le « peureux » Neville, le rassurer sur l'état de Harry.
-Je le sais ! Répondit-il, en souriant.
Mais à cet instant, quelqu'un cria, Ron et Neville se retournèrent pour voir qui les avait fait sursautés. Hermione était dans l'encadrement de la porte, en robe de chambre, son visage semblait aussi pâle que celui de Harry.
-Hermione, ne t'en fait pas, il est toujours vivant.
-Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Demanda t-elle, en s'approchant.
-On ne sait pas, on l'a trouvé dans cet état !
Elle commença à l'examiner, ce qui supris Ron et Neville.
-Hermione, qu'est-ce qui te prend ? Demanda Ron.
-La respiration est lente, le pouls faible, il n'a plus de force !
-Ça, on l'a compris !
-Non, tu ne comprends pas, Ron. Répondit froidement Hermione. Il n'a plus, ou presque plus de force vitale, celle-là même qui nous permet d'utiliser nos pouvoirs, mais aussi de vivre. Il ne lui reste juste ce qu'il faut pour rester en vie. Hermione recula, pris de panique. Il a.Il s'est infligé lui- même ce.sortilège, balbuta t-elle. Je ne sais pas pourquoi, mais.
-Harry ! Cria Sirius, il semblait essoufflé. Vite, il faut l'emmener à Mme Pomfresh !
-Nous.Commença timidement Ron.
-Inutile de dire quoi que se soit, allez vous habiller et rejoignez moi à l'infirmerie, dit-il, tout en prenant son filleul dans les bras.
Puis il partit le plus vite possible, Dean et Seamus attendaient devant la porte et le laissèrent passer. Hermione retourna en vitesse se changer, tout comme Ron. Sirius ne mit pas longtemps pour arriver à destination, il appela vivement Mme Pomfresh à l'aide et étendit le corps de Harry, sur un des lits.
-Pourquoi hurlez vous ainsi, professeur Black ! s'exclama Mme Pomfresh.
-C'est Harry, il a .
-C'est donc lui le responsable! Coupa t-elle, sèchement, tout en examinant l'adolescent. Professeur Black, je sais qu'il s'agit de votre filleul, aussi j'aimerais que vous lui fassiez la morale ! Ce qu'il a fait, est très dangereux, surtout pour son âge. Il ne doit pas tout résoudre par lui-même, bien qu'il ait toujours réussi, cela devient beaucoup trop dangereux pour lui !
-Mais, qu'a-t-il donc fait ? demanda Sirius, interloqué.
-Vous ne savez pas, pourtant le professeur Lupin a dû vous mettre au courant !
-Au courant de.Puis il se retourna vers le lit où était Rachel.Vide !
-Où est-elle ?
-Le jeune Monsieur Potter a trouvé intelligent d'utiliser un sort, très puissant, pour donner ses propres forces au professeur Warren. Ce sort est beaucoup trop dangereux, il est précisé que l'on en ressort avec un mal de tête et un affaiblissement, mais il en ait tout autre ! La potion, qu'il a préparée, était bien trop forte, bien sûr le professeur Warren est maintenant en pleine forme, mais cela aurait pu lui coûter la vie !
Sirius n'en croyait pas ses oreilles, Harry avait donné ses forces à Rachel, à fin de la soigner.
-Comment va-t-elle ?
-Je dois dire que cela tiens du miracle ! Elle est en parfaite santé, c'est comme si rien ne s'était passé. Monsieur Potter est vraiment quelqu'un de particulier, se sacrifier pour les autres.C'est.
Mais Mme Pomfresh ne trouva pas les mots, et n'allait pas les trouver avec le bruit qui venait du couloir. Hermione, Ron, Neville, Dean et Seamus, ainsi que d'autres Gryffondors, comme les jumeaux, arrivèrent en trombe dans l'infirmerie.
-Comment va-t-il ? demanda vivement Hermione, sans prendre la peine de reprendre son souffle.
-Il va bien, aussi je vous prie de partir sur le champ ! Arriver de cette manière ! Vous n'avez donc pas honte !
Les jeunes gens se rendirent vite compte au regard que leur lançait Mme Pomfresh, il était mieux pour eux de se retirer.
-Je vous le confie, Mme Pomfresh.
Puis, Sirius alla rejoindre les élèves avides de savoir le pourquoi du comment.
-Hermione, Ron, venez avec moi. Quand aux autres, votre ami Harry va bien, il va rester à l'infirmerie le temps de se remettre.
Avant même que Georges et Fred eurent le temps d'ouvrir la bouche pour en demander plus, que Sirius emmenait avec lui, Hermione et Ron. Il était hors de question que d'autre sache ce qui venait de se passer. Ils ne mirent pas longtemps pour arriver au bureau, où les attendait Rachel et Remus, ainsi que Ambre. Ils avaient l'air si heureux, que Sirius eut de la peine à tout leur raconter.
-Décidément, c'est de famille ! S'exclama Ambre. Je vais aller le rejoindre avec Hermione et Ron, mieux ne vaut pas être trop nombreux ! Sinon, Mme Pomfresh ne nous autorisera pas à le voir.
Ainsi par petit groupe, ils rendirent visite, chaque jour, à Harry.
