Chapitre 23
Une journée pleine de rebondissement.
Un doux rayon de soleil se posa sur le visage endormi de Harry, qui comme un doux baiser le réveilla. Il se sentait encore mal, les muscles endoloris, la bouche pâteuse et la mémoire floue. Plus il se redressait dans son lit, qui d'ailleurs n'était pas le sien, plus ses souvenirs revenaient à lui. Le rappel douloureux des conséquences de ses actes, le geste de fureur envers le professeur Warren, la préparation de la potion et les douloureux effets qui en résultèrent.
Mais cela avait-il marché? se demanda t-il. Il mit ses lunettes et compris qu'il était, une fois de plus, à l'infirmerie. Il regarda autour de lui. Personne! Il attrapa sa robe de chambre, posé sur une chaise près de son lit, et l'enfila pour aller voir où se trouvait Mme Pomfersh. Il m'y les deux pieds à terre, se redressa et s'effondra, aussitôt, sous le poids de son corps.
-Aie! Qu'est ce que j'ai, encore? se demanda t-il, car il avait beau essayé de se redresser, il n'y arrivait pas, ses jambes étaient sans vie.
Harry prit peur, mais constata avec soulagement qu'il ressentait tout dans ses jambes, il était sans force. Se rendant compte de la position inconfortable, où il se trouvait, il essaya vainement de se remettre au lit.
Cependant, des pas se rapprochaient de l'endroit où il se trouvait, lui rendant l'espoir d'une aide. Il se retourna difficilement, afin de connaître l'identité de son" sauveur", mais resta sans voix en voyant Drago Malefoy, qui le regardait surpris.
-Je ne pensais pas que Mme Pomfresh te ferait dormir par terre ! S'exclama t-il, en souriant méchamment. Elle en a marre de toi, faut dire que.
-C'est pas ça ! coupa sèchement Harry, le regardant avec fureur. Et au lieu de parler, aide-moi à me remettre dans mon lit !
Drago fut surpris de la demande de son ennemi, mais Harry semblait l'être encore plus ! Comment Potter pouvait lui demander de l'aide, à lui ? Alors qu'ils se détestent. Il le regarda de travers, voulant savoir s'il se moquait de lui, ou s'il avait vraiment besoin d'aide.
-A quoi tu joues, Potter ? Pourquoi je t'aiderais ?
-Aide moi, ou casse-toi ! Mais avant, appelle Mme Pomfresh !
-Non ! réponda t-il, en souriant, trop heureux de cette situation de force. Je vais t'aider, puisque tu me l'as demandé, mais seulement à une condition.
-Laquelle ? Grogna Harry, furieux contre Malefoy, et lui même ; après tout il s'était mis dans le pétrin tout seul !
-Supplie-moi !
Il s'était accroupi pour mieux voir le visage cramoisi de son ennemi, mais il était trop près et celui-ci, avec la rapidité d'un attrapeur, le saisi par la cravate ; Malefoy perdit l'équilibre, et tomba sur les genoux.
-Aie ! abruti, lâche moi ! Dit-il, en saisissant le poignet de Potter.
Le visage de Harry était à quelques centimètres de lui, celui-ci se rapprocha de son oreille, et lui chuchota.
-S'il te plait, Malefoy, aide moi.
Drago écarquilla les yeux, Potter venait de le supplier de l'aider ! Aussi, il lui répondit, en chuchotant lui aussi.
-Mets tes bras autour de mon cou.
Harry fut tellement surpris de ce qu'il venait de lui dire, qu'il fit un bond en arrière, perdant complètement l'équilibre, Drago l'attrapa aussitôt par les épaules.
-Si tu crois que ça va être facile, pour moi, de te lever sans ton aide ! Alors arrête de prendre ce regard dégoûté, et fais ce que je te dis ! Si tu crois que cela me plait !
Harry le regardait encore incrédule, car il pensait que Malefoy allait profiter de la situation pour l'humilier, une fois de plus. Aussi il ne dit rien, et s'exécuta. Il se redressa, mit ses bras autour du cou de Malefoy, tandis que celui-ci commençait à se relever, il prit un bon appui, et attrapa Harry par la taille. Ils mirent plusieurs minutes pour se retrouver debout, l'un contre l'autre, la position, dans laquelle ils se trouvaient, semblait causasse, et avait l'air de les troubler aussi bien l'un, que l'autre. Ils étaient joue contre joue, Harry voulu prendre du recule, car il ne s'était jamais retrouvé dans une situation aussi embarrassante, avant. Mais Drago ferma plus sa poigne, l'obligeant à rester contre lui. Le temps semblait être suspendu.
-Ne bouges pas, sinon tu vas tomber, il faut maintenant que j'arrive à te porter jusqu'au lit, dit calmement Drago, qui semblait fatigué de cet effort.
-D'accord ! Répondit simplement Harry, qui ne savait plus quoi faire.
Ce qui était le plus bizarre fut l'entente des deux adolescents, l'un contre l'autre, ils avaient crée une dimension parallèle, qui semblait les faire se rencontrer pour la première fois; comme si l'animosité dont ils avaient fait preuve, l'un envers l'autre, ces quatre dernières années, avait disparue pour laisser place à de l'amitié.
Drago le prit entièrement dans ses bras, et commença à le soulever, délicatement; il se dirigea vers le lit, situé à moins d'un mètre de lui, Lorsqu'un cri de stupeur lui fit perdre prise. Sous la surprise; les deux garçons tournèrent vivement leurs têtes vers cette personne, et leurs regards tombèrent sur le professeur McPetersen, qui les regardait bouche bée, muette sous le choc.
-Que. Qu'est ce que vous faites, tout les deux ? Finit-elle, par demander.
A ces paroles, Malefoy lâcha Harry, qui surpris commençait à tomber, il fut assez rapide pour resserrer ses bras autour de son cou.
-Ne me lâche pas comme ça, Malefoy ! Cria t-il, puis il regarda le professeur. Ce n'est pas ce que tu crois, et j'espère que tu n'y as même pas pensé ! Je suis tombé par terre, et il m'aidait à me remettre dans mon lit !
Ambre et Drago furent surpris de ce qu'il venait de dire, il ne semblait pas si gêné de la situation, voir plutôt en colère de la gêne que Ambre lui procurait. Malefoy ne dit rien, et repris la taille de Harry dans ses bras, avant de le soulever jusqu'au lit. Ambre les regardait étonnée, mais aussi amusée. Harry s'assit sur le lit, et s'allongea, toujours avec l'aide de Drago, qui semblait heureux de faire bien les choses jusqu'au bout, puisqu'il l'aida à se remettre sous les couvertures et le borda, sous les yeux étonnés de Harry.
-Merci ! Dit Harry, tout en lui souriant gentiment.
-Pas de quoi ! Répliqua Drago. Puis il se pencha vers lui, et lui chuchota. Tu as une dette envers moi, maintenant, j'espère que tu ne l'oublieras pas.
Puis il se redressa, Harry le regarda incrédule, mais reconnaissant de ce qu'il venait de faire pour lui, surtout sans en avoir profité. Drago était déjà sur le pas de la porte, lorsqu'il fit demi tour, se pencha sur Harry.
-Ah oui ! J'oubliais ! Dit-il, en l'embrassant sur la joue.
-Malefoy ! s'écria t-il, avec fureur.
Mais celui-ci lui afficha un regard moqueur et partit, sous le regard effrayé de Harry, et amusée de Ambre. Elle constata que le regard de son neveu était figé, complètement dans le vague, le « baiser » l'avait troublé au plus au point. Elle s'approcha, et s'assit au bord du lit, Harry la regardait perplexe, et constata, avec effroi, que sa tante affichait un grand sourire.
-Arrête, c'est pas drôle !
-Peut être, mais la façon dont tu réagis l'est !
-Quoi ?
-Avoue que tu ne t'y attendait pas !
-Non, c'est vrai.J'ai vraiment été surpris qu'il veuille m'aider, sans en profiter pour se moquer de moi.
-On dirait qu'il a changé.
-Ca m'étonnerait !
-Ne sois pas si affirmatif, il vient de te prouver le contraire !
-J'ai dû mal à y croire, surtout que je dois lui un service, maintenant. Mais.
-Mais ?
-Pourquoi m'a t-il.embrassé sur la joue ? dit Harry, en rougissant.
-Tu aurais préférer qu'il t'embrasse sur la bouche ?
-AMBRE !
-Désolé, je te taquinais ! Cependant, le geste de Malefoy est normal, il a voulu se moquer de toi, surtout après ce que tu m'as dit !
-Qu'est ce que j'ai dit ?
-mot pour mot : « Ce n'est pas ce que tu crois, et j'espère que tu n'y as même pas pensé ! ».
-Et alors ?
-Tu crois que j'aurais pensé quoi ? lui demanda gentiment sa tante.
-Euh.Je ne sais pas, j'ai dit ça s'en vraiment le penser, .Sous le coup de la confusion.
-Moi, ce que j'ai pensé, en vous voyant ainsi, c'est que Malefoy t'embêtait, et toi, apparemment, tu pensais que j'allais croire qu'il y avait quelque chose entre vous deux.
-C'est bon, arrête avec ça, il n'y aura jamais rien avec lui.
-Peut être de l'amitié alors ?
-.Peut-être, qui sais !
-En tout cas, c'est vrai que j'ai été étonné en vous voyant, il t'a aidé tout seul, alors qu'il aurait bien pu aller chercher mme Pomfresh, ou ses deux camarades.
-Hein ?
-Oui, ils attendaient dans le couloir, mais ils étaient trop loin de l'entrée pour vous voir.
Harry la regardait de plus en plus perplexe.
-Pourquoi ne les a t-il pas appelé ?
-Peut être qu'il savait qu'ils en profiteraient pour te faire du mal.
-Tu es en train de sous-entendre, que Malefoy, en plus de m'aider, à voulu me protéger ?!
-Tu sais, Harry, les gens changent avec le temps.
-OUI, mais quand même, c'est un Malefoy, et son père est un mangemort, il va être en danger, s'il m'aide !
Harry se rendit compte, qu'il était en train de s'inquiété pour son « ennemi ». Il se demandait ce que cela voulait cacher. Ambre le regarda tendrement, telle une mère.
-Sinon, à part cela, comment te sens tu ?
Harry la regardait sans comprendre, quand tout lui revint en mémoire. A croire que le changement de comportement de Malefoy l'ai complètement déstabilisé !
-Comment va le professeur Warren ? demanda t-il, précipitamment.
-Elle se porte à merveille, tu as parfaitement réussi le sort, qui d'ailleurs te vaudra un punition franchement mérité ! Ambre avait changé de regard, en lui parlant. Tu es complètement inconscient d'avoir fait ça ! Tu as mis Sirius dans un de ces états, il s'en veut, il croit que tout est de sa faute !
-Mais, répondit timidement Harry, qui voyait sa tante en colère pour la première fois.
-Mais quoi ?! Ce que tu as fait.
-Etait sans danger !
-Non, le livre que tu as utiliser est trop vieux, tu as failli mourir ! Sais-tu, seulement, depuis combien de temps tu es là ?
Harry fit non de la tête.
-Tu est là depuis plus de deux semaines, Mme Pomfresh a même pensé que tu ne tiendrais pas la semaine ! Des larmes coulèrent du visage de la jeune femme, son regard était si triste.
-Je voulais bien faire, racheter mes fautes, répondit Harry, en baissant les yeux, où des larmes montèrent.
Ambre le prit dans ses bras, et lui dit doucement à l'oreille.
-Harry, je tiens énormément à toi, autant que Sirius. Si tu as des problèmes, fais nous en part, nous sommes là pour toi ! Tu n'as pas à tout résoudre seul !
Harry serra, à son tour, sa tante, et éclats en sanglots.
-Quelle scène émouvante !
Harry et Ambre se séparèrent pour regarder qui avait parlé, et virent Drago, qui se tenait près de lit.
-Et moi, qu'est ce que je dois pensé de ça ? dit-il, en souriant.
-Malefoy, qu'est ce que tu fous, ici ?
-Me parle pas sur ce ton, Potter !
-Mr Malefoy, que nous vaut votre retour à l'infirmerie ? demanda Ambre, en lui souriant.
-En fait, je devais voir Mme Pomfresh !
-Je vais aller la chercher, mais, au fait, pourquoi n'êtes vous pas aller la voir à l'instant ?
-C'est que.. répliqua confusément Drago. Ca m'était sorti de la tête !
-Vos amis vous attentent toujours ?
-Que.Quoi ?
-Mrs Goyle et Crabble, je les ai vu avant d'entrer dans l'infirmerie.
-Je leur .ai dit de partir.
Drago ne savait plus quoi dire, lui, un Malefoy se mettait tout seul dans l'embarras. Honte à lui ! Ambre se leva.
-Restez au près de Harry, je vous prie, et pour tout vous dire, Mr Potter est le fils de mon meilleur ami. C'est normal que je m'inquiète pour lui, contrairement pour vous, il n'y a pas de sous entendu !
-Professeur, ce n'est.
-Ne lui répond pas, elle adore lorsqu'on essaye de se trouver des excuses, alors qu'il n'y en a pas !
Drago regarda Harry, qui regardait Ambre avait un air revanchard, celle-ci lui répondit par un sourire, et leur tourna le dos pour aller chercher l'infirmière. Elle frappa à la porte du bureau, entra et ressorti aussitôt. Elle leur expliqua qu'elle n'était pas là et qu'elle allait aller la chercher.
-Ne vous battez pas pendant mon absence !
A peine fut-elle sorti, que Drago se rapprochait de Harry, et s'assit sur le bord du lit.
-T'es obligé de t'asseoir ici ?
-Oui, pourquoi ? Ca te dérange ?
-Oui, ça ma dérange !
-Tu as peur de moi ?
-Sûrement pas !
-Mais, tu ne veux pas que je recommences.
-C'est vrai, je ne préfère pas que cela devienne une habitude de ta part !
-Alors, Potter, tu t'as te vanter de t'être fait aidé par un Malefoy !
-Sûrement pas ! Je tiens à ma réputation !
-Moi aussi, figures tu !
-Ce qui m'étonne, c'est que tu n'en as pas profité.pour m'humilier.
-C'est vrai que si j'avais voulu t'humilier, je ne t'aurais pas fait ce simple geste.
-C'est vrai que m'aider, est un geste simple de ta part, Malefoy !
-Je ne te parle pas de ça , Potter !
-De quoi veux tu parler, alors ?
-Et bien, de tout à l'heure !
-Qu'est ce qui s'est passé, tout à l'heure ?
-Tu sais bien !
-Je sais que tu m'as aidé à me remettre dans mon lit.
-Oui, et ensuite, que tu es allé jusqu'à me border ; ce qui m'a d'ailleurs énormément surpris !
-Y'a pas de quoi, mais ensuite ?
-Tu es reparti !
-Oui, et après, je suis revenu. Et ensuite.
-Euh. Je sais plus.
-T'as la mémoire courte ou sélective ?
-Euh. sélective.
-Donc, tu as oublié ?
-Disons, plutôt que je ne veux pas m'en souvenir !
-Mais tu t'en rappelles quand même !
-Tu m'énerves avec ça, Malefoy !
-Alors réponds à ma question, Potter !
-Non.
-Non, quoi ?
-Non, je ne veux pas me souvenir !
-Pourquoi ?
-Parce que !
-Parce que, quoi ?
-Parce que rien !
-Potter !
-Malefoy, je ne dirais rien !!!
-Ah ! Tu crois cela !
-Oui !
-Donc, c'est bien ce que je pensais, tu as apprécié !
-HEIN !!! Ca va pas la tête ?
-Inutile de nier, tu rougis !
-HHHEEEIIINN !!!!!!
-Qui aurait cru que cela te ferait tant d'effet !
-Arrête, Malefoy ! Si tu crois que le simple fait, de me faire une bise, me fasse de l'effet, et bien tu te trompes !
-Pourquoi nie tu ?
-Rrraaahh, Malefoy ! Arrête de jouer avec mes nerfs !
-Pourquoi, je m'amuse, moi !
-Fous moi la paix !
-Non ! Le professeur McPeterson m'a dit de rester auprès de toi.
-Elle n'a pas dit de te moquer de moi !
-C'est vrai, mais c'est un jeu que j'apprécie.
-Moi pas !
-Pourquoi ?
-Parce que je m'énerve à te répondre, voila pourquoi !
-C'est vrai que tu ne m'apprécie guère.
-Ca n'a rien à voir avec, et je te rappelles que c'est réciproque !
-Ca, c'est ce que tu crois !
-Comment ça ?
-Disons que rien !
-Et voilà, tu recommences !
-qu'est ce que je recommence ?
-Toi aussi, tu nie !
-Qu'est ce que je t'ai encore fait ?
-Tu nie que c'est toi qui a apprécier la bise sur ma joue délicate, dit ironiquement Harry.
-C'est vrai, je l'avoue !
-Quoi !?
Drago se rapprocha de Harry
-Si tu savais à quel point.
-Malefoy, ne t'approche pas si près !
-Tu as la peau si douce, dit-il, en caressant, de sa main droite, la joue de Harry.
-Malefoy, arrête ça tout de suite !
-Pas tant que.
-Malefoy !
Harry se reculait sur son lit, en même temps que Drago se rapprochait de lui. Encore un geste, et il retournait par terre, quoi que cette solution lui évitait le pire, mais alors Malefoy en aurait profité, en le remettant dans son lit. Mais, c'est pas vrai, je suis maudit ou quoi, se dit-il intérieurement.
-je te foutes par terre, finit Drago, en le poussant.
Harry, sous la surprise, laissant un regard méprisant à Drago, alors que celui-ci semblait particulièrement fier d'avoir fait une telle blague à Potter. Mais tandis que Harry glissait en arrière, il attrapa, instinctivement, le col de Malefoy, qui fut entraîné dans la chute. A ce moment précis, Ambre et Mme Pomfresh entrèrent dans l'infirmerie.
-Où sont les garçons, demanda Ambre.
-Mr Potter semble être tombé, j'aperçois un pied qui dépasse.
Ambre arriva au niveau du lit, et Drago se releva aussitôt, passant près d'elle, elle remarqua la légère rougeur de ces joues. Puis en regardant d'où venait Mr Malefoy, elle trouva Harry complètement étalé par terre, le regard effaré et les joues en feu.
-Qu'est ce que vous avez fait ? dit elle, en souriant.
-Rien ! Aide moi !
Alors que Malefoy parlait à l'infirmière, Ambre aidait tant bien que mal à remettre son neveu dans son lit.
-Mr Malefoy, Dit Pompom. Vous reviendrez ce soir vers 21h, pour votre soin. Vous aurez besoin de prendre un bain pour que la guérison de votre jambe soit parfaite.
-Attendu, Mme Pomfresh, à ce soir.
Puis, il sortit sans demander son reste. Ambre ne voulut pas embarrasser Harry en lui demandant ce qui s'était passé. Le soir venu, Harry eut droit à un serment de son parrain , qui était furieux contre lui d'avoir été aussi inconscient, Remus multiplia les excuses et Rachel les remerciements. Quand à Ron, il n'osait pas le regarder dans les yeux, trop honteux de l'avoir ignoré, mais il fut vite pardonné par Harry, Hermione, quand à elle, manqua de l'étrangler, tant elle le serrait fort contre elle, pleurant de joie de voir son ami en pleine forme. Mais le soir venu, Mme Pomfresh metta tout le monde, sans exception dehors.
-Mme Pomfresh, je vais bientôt retrouver l'usage de mes jambes ? demanda Harry, inquiet.
-Ne vous en faites pas, Mr Potter, vous allez recevoir un soin tout à l'heure. Demain, vous serez sur pied.
-Tant mieux.
-Mr Malefoy ne devrait plus tarder !
-Pourquoi parlez vous de lui ?
-Il a besoin du même soin, vous le prendrez ensemble.
-Ensemble ?
-Oui, Il ne devrait plus tarder, après je vous emmène dans la salle de bain des préfets.
-Quoi ? Pourquoi la salle de bain ?
-Vous vous baignerez ensemble, au moins avec Mr Malefoy, je n'aurais pas à rester pour être sûr que vous ne vous noyez pas.
-Comme si sa présence m'en empêchait !
-Mr Potter, il est hors de question que je prépare deux soins, vous suivrez mes instructions, un point c'est tout !
-Malefoy est au courant ?
-Qu'il doit prendre un bain, pour le traitement, oui !
-Non, que je le prendrais avec lui !
-Je ne pensais pas que vous vous réveillerez aujourd'hui.
-Que pensiez vous ?
-Mr Potter, vous avez une fâcheuse tendance à jouer avec le feu, un jour vous n'aurez plus la chance que vous avez maintenant, alors prenez un peu plus soin de vous !
-C'est gentil, à vous, de vous souciez de mon état, mais hélas je n'y peux pas souvent grand chose ; j'aurais bien voulu être un garçon comme les autres !
-Je n'en doute pas, mais vous êtes loin de l'être.
-Je le sais que trop bien, mais ils ont tendance à oublier que je n'ai que 15 ans !
-Mr Potter vous êtes quelqu'un de courageux, mais vous devez apprendre à écouter les autres, et à accepter leurs aides.
-Je ferais de mon mieux, mais ce n'est pas si facile !
Mme Pomfresh sourit tendrement à Harry, alors que Malefoy entrait dans l'infirmerie, il lança un regard méprisant à Harry, en arrivant à sa hauteur.
-Bonsoir Mme Pomfresh, il est 21h.
-Bonsoir, Mr Malefoy, très bien vous êtes à l'heure. Si vous voulez bien attendre quelques instants, je prépare Mr Potter et je vous .
-Qu'est ce qu'il a à voir avec moi ?
-Mr Potter va prendre le même soin que vous !
-C'est hors de question !
-Je ne vous demande pas de choisir, Mr Malefoy !
-Mais, Mme.
-Il n'y a pas de mais ! Ou sinon, je vous enlève des points, et vous aurez une retenue !
-Quoi ?
Harry la regardait aussi, incrédule que Drago, ils ne savaient pas qu'elle pouvaient faire cela. Drago se résigna, et attendit que l'infirmière dépose, grâce à un sortilège, Harry sur un brancard. Puis ils se dirigèrent ensemble, dans le dédale d'escaliers et de couloirs, vers la salle de bain des préfets, qui à cette heure devait être vide. Au mot de passe, la porte s'ouvrit, elle prépara la grande baignoire, y incorpora la potion, et laissa les deux garçons seul, leur ajoutant qu'ils devaient y rester au moins 1 heure.
Un doux rayon de soleil se posa sur le visage endormi de Harry, qui comme un doux baiser le réveilla. Il se sentait encore mal, les muscles endoloris, la bouche pâteuse et la mémoire floue. Plus il se redressait dans son lit, qui d'ailleurs n'était pas le sien, plus ses souvenirs revenaient à lui. Le rappel douloureux des conséquences de ses actes, le geste de fureur envers le professeur Warren, la préparation de la potion et les douloureux effets qui en résultèrent.
Mais cela avait-il marché? se demanda t-il. Il mit ses lunettes et compris qu'il était, une fois de plus, à l'infirmerie. Il regarda autour de lui. Personne! Il attrapa sa robe de chambre, posé sur une chaise près de son lit, et l'enfila pour aller voir où se trouvait Mme Pomfersh. Il m'y les deux pieds à terre, se redressa et s'effondra, aussitôt, sous le poids de son corps.
-Aie! Qu'est ce que j'ai, encore? se demanda t-il, car il avait beau essayé de se redresser, il n'y arrivait pas, ses jambes étaient sans vie.
Harry prit peur, mais constata avec soulagement qu'il ressentait tout dans ses jambes, il était sans force. Se rendant compte de la position inconfortable, où il se trouvait, il essaya vainement de se remettre au lit.
Cependant, des pas se rapprochaient de l'endroit où il se trouvait, lui rendant l'espoir d'une aide. Il se retourna difficilement, afin de connaître l'identité de son" sauveur", mais resta sans voix en voyant Drago Malefoy, qui le regardait surpris.
-Je ne pensais pas que Mme Pomfresh te ferait dormir par terre ! S'exclama t-il, en souriant méchamment. Elle en a marre de toi, faut dire que.
-C'est pas ça ! coupa sèchement Harry, le regardant avec fureur. Et au lieu de parler, aide-moi à me remettre dans mon lit !
Drago fut surpris de la demande de son ennemi, mais Harry semblait l'être encore plus ! Comment Potter pouvait lui demander de l'aide, à lui ? Alors qu'ils se détestent. Il le regarda de travers, voulant savoir s'il se moquait de lui, ou s'il avait vraiment besoin d'aide.
-A quoi tu joues, Potter ? Pourquoi je t'aiderais ?
-Aide moi, ou casse-toi ! Mais avant, appelle Mme Pomfresh !
-Non ! réponda t-il, en souriant, trop heureux de cette situation de force. Je vais t'aider, puisque tu me l'as demandé, mais seulement à une condition.
-Laquelle ? Grogna Harry, furieux contre Malefoy, et lui même ; après tout il s'était mis dans le pétrin tout seul !
-Supplie-moi !
Il s'était accroupi pour mieux voir le visage cramoisi de son ennemi, mais il était trop près et celui-ci, avec la rapidité d'un attrapeur, le saisi par la cravate ; Malefoy perdit l'équilibre, et tomba sur les genoux.
-Aie ! abruti, lâche moi ! Dit-il, en saisissant le poignet de Potter.
Le visage de Harry était à quelques centimètres de lui, celui-ci se rapprocha de son oreille, et lui chuchota.
-S'il te plait, Malefoy, aide moi.
Drago écarquilla les yeux, Potter venait de le supplier de l'aider ! Aussi, il lui répondit, en chuchotant lui aussi.
-Mets tes bras autour de mon cou.
Harry fut tellement surpris de ce qu'il venait de lui dire, qu'il fit un bond en arrière, perdant complètement l'équilibre, Drago l'attrapa aussitôt par les épaules.
-Si tu crois que ça va être facile, pour moi, de te lever sans ton aide ! Alors arrête de prendre ce regard dégoûté, et fais ce que je te dis ! Si tu crois que cela me plait !
Harry le regardait encore incrédule, car il pensait que Malefoy allait profiter de la situation pour l'humilier, une fois de plus. Aussi il ne dit rien, et s'exécuta. Il se redressa, mit ses bras autour du cou de Malefoy, tandis que celui-ci commençait à se relever, il prit un bon appui, et attrapa Harry par la taille. Ils mirent plusieurs minutes pour se retrouver debout, l'un contre l'autre, la position, dans laquelle ils se trouvaient, semblait causasse, et avait l'air de les troubler aussi bien l'un, que l'autre. Ils étaient joue contre joue, Harry voulu prendre du recule, car il ne s'était jamais retrouvé dans une situation aussi embarrassante, avant. Mais Drago ferma plus sa poigne, l'obligeant à rester contre lui. Le temps semblait être suspendu.
-Ne bouges pas, sinon tu vas tomber, il faut maintenant que j'arrive à te porter jusqu'au lit, dit calmement Drago, qui semblait fatigué de cet effort.
-D'accord ! Répondit simplement Harry, qui ne savait plus quoi faire.
Ce qui était le plus bizarre fut l'entente des deux adolescents, l'un contre l'autre, ils avaient crée une dimension parallèle, qui semblait les faire se rencontrer pour la première fois; comme si l'animosité dont ils avaient fait preuve, l'un envers l'autre, ces quatre dernières années, avait disparue pour laisser place à de l'amitié.
Drago le prit entièrement dans ses bras, et commença à le soulever, délicatement; il se dirigea vers le lit, situé à moins d'un mètre de lui, Lorsqu'un cri de stupeur lui fit perdre prise. Sous la surprise; les deux garçons tournèrent vivement leurs têtes vers cette personne, et leurs regards tombèrent sur le professeur McPetersen, qui les regardait bouche bée, muette sous le choc.
-Que. Qu'est ce que vous faites, tout les deux ? Finit-elle, par demander.
A ces paroles, Malefoy lâcha Harry, qui surpris commençait à tomber, il fut assez rapide pour resserrer ses bras autour de son cou.
-Ne me lâche pas comme ça, Malefoy ! Cria t-il, puis il regarda le professeur. Ce n'est pas ce que tu crois, et j'espère que tu n'y as même pas pensé ! Je suis tombé par terre, et il m'aidait à me remettre dans mon lit !
Ambre et Drago furent surpris de ce qu'il venait de dire, il ne semblait pas si gêné de la situation, voir plutôt en colère de la gêne que Ambre lui procurait. Malefoy ne dit rien, et repris la taille de Harry dans ses bras, avant de le soulever jusqu'au lit. Ambre les regardait étonnée, mais aussi amusée. Harry s'assit sur le lit, et s'allongea, toujours avec l'aide de Drago, qui semblait heureux de faire bien les choses jusqu'au bout, puisqu'il l'aida à se remettre sous les couvertures et le borda, sous les yeux étonnés de Harry.
-Merci ! Dit Harry, tout en lui souriant gentiment.
-Pas de quoi ! Répliqua Drago. Puis il se pencha vers lui, et lui chuchota. Tu as une dette envers moi, maintenant, j'espère que tu ne l'oublieras pas.
Puis il se redressa, Harry le regarda incrédule, mais reconnaissant de ce qu'il venait de faire pour lui, surtout sans en avoir profité. Drago était déjà sur le pas de la porte, lorsqu'il fit demi tour, se pencha sur Harry.
-Ah oui ! J'oubliais ! Dit-il, en l'embrassant sur la joue.
-Malefoy ! s'écria t-il, avec fureur.
Mais celui-ci lui afficha un regard moqueur et partit, sous le regard effrayé de Harry, et amusée de Ambre. Elle constata que le regard de son neveu était figé, complètement dans le vague, le « baiser » l'avait troublé au plus au point. Elle s'approcha, et s'assit au bord du lit, Harry la regardait perplexe, et constata, avec effroi, que sa tante affichait un grand sourire.
-Arrête, c'est pas drôle !
-Peut être, mais la façon dont tu réagis l'est !
-Quoi ?
-Avoue que tu ne t'y attendait pas !
-Non, c'est vrai.J'ai vraiment été surpris qu'il veuille m'aider, sans en profiter pour se moquer de moi.
-On dirait qu'il a changé.
-Ca m'étonnerait !
-Ne sois pas si affirmatif, il vient de te prouver le contraire !
-J'ai dû mal à y croire, surtout que je dois lui un service, maintenant. Mais.
-Mais ?
-Pourquoi m'a t-il.embrassé sur la joue ? dit Harry, en rougissant.
-Tu aurais préférer qu'il t'embrasse sur la bouche ?
-AMBRE !
-Désolé, je te taquinais ! Cependant, le geste de Malefoy est normal, il a voulu se moquer de toi, surtout après ce que tu m'as dit !
-Qu'est ce que j'ai dit ?
-mot pour mot : « Ce n'est pas ce que tu crois, et j'espère que tu n'y as même pas pensé ! ».
-Et alors ?
-Tu crois que j'aurais pensé quoi ? lui demanda gentiment sa tante.
-Euh.Je ne sais pas, j'ai dit ça s'en vraiment le penser, .Sous le coup de la confusion.
-Moi, ce que j'ai pensé, en vous voyant ainsi, c'est que Malefoy t'embêtait, et toi, apparemment, tu pensais que j'allais croire qu'il y avait quelque chose entre vous deux.
-C'est bon, arrête avec ça, il n'y aura jamais rien avec lui.
-Peut être de l'amitié alors ?
-.Peut-être, qui sais !
-En tout cas, c'est vrai que j'ai été étonné en vous voyant, il t'a aidé tout seul, alors qu'il aurait bien pu aller chercher mme Pomfresh, ou ses deux camarades.
-Hein ?
-Oui, ils attendaient dans le couloir, mais ils étaient trop loin de l'entrée pour vous voir.
Harry la regardait de plus en plus perplexe.
-Pourquoi ne les a t-il pas appelé ?
-Peut être qu'il savait qu'ils en profiteraient pour te faire du mal.
-Tu es en train de sous-entendre, que Malefoy, en plus de m'aider, à voulu me protéger ?!
-Tu sais, Harry, les gens changent avec le temps.
-OUI, mais quand même, c'est un Malefoy, et son père est un mangemort, il va être en danger, s'il m'aide !
Harry se rendit compte, qu'il était en train de s'inquiété pour son « ennemi ». Il se demandait ce que cela voulait cacher. Ambre le regarda tendrement, telle une mère.
-Sinon, à part cela, comment te sens tu ?
Harry la regardait sans comprendre, quand tout lui revint en mémoire. A croire que le changement de comportement de Malefoy l'ai complètement déstabilisé !
-Comment va le professeur Warren ? demanda t-il, précipitamment.
-Elle se porte à merveille, tu as parfaitement réussi le sort, qui d'ailleurs te vaudra un punition franchement mérité ! Ambre avait changé de regard, en lui parlant. Tu es complètement inconscient d'avoir fait ça ! Tu as mis Sirius dans un de ces états, il s'en veut, il croit que tout est de sa faute !
-Mais, répondit timidement Harry, qui voyait sa tante en colère pour la première fois.
-Mais quoi ?! Ce que tu as fait.
-Etait sans danger !
-Non, le livre que tu as utiliser est trop vieux, tu as failli mourir ! Sais-tu, seulement, depuis combien de temps tu es là ?
Harry fit non de la tête.
-Tu est là depuis plus de deux semaines, Mme Pomfresh a même pensé que tu ne tiendrais pas la semaine ! Des larmes coulèrent du visage de la jeune femme, son regard était si triste.
-Je voulais bien faire, racheter mes fautes, répondit Harry, en baissant les yeux, où des larmes montèrent.
Ambre le prit dans ses bras, et lui dit doucement à l'oreille.
-Harry, je tiens énormément à toi, autant que Sirius. Si tu as des problèmes, fais nous en part, nous sommes là pour toi ! Tu n'as pas à tout résoudre seul !
Harry serra, à son tour, sa tante, et éclats en sanglots.
-Quelle scène émouvante !
Harry et Ambre se séparèrent pour regarder qui avait parlé, et virent Drago, qui se tenait près de lit.
-Et moi, qu'est ce que je dois pensé de ça ? dit-il, en souriant.
-Malefoy, qu'est ce que tu fous, ici ?
-Me parle pas sur ce ton, Potter !
-Mr Malefoy, que nous vaut votre retour à l'infirmerie ? demanda Ambre, en lui souriant.
-En fait, je devais voir Mme Pomfresh !
-Je vais aller la chercher, mais, au fait, pourquoi n'êtes vous pas aller la voir à l'instant ?
-C'est que.. répliqua confusément Drago. Ca m'était sorti de la tête !
-Vos amis vous attentent toujours ?
-Que.Quoi ?
-Mrs Goyle et Crabble, je les ai vu avant d'entrer dans l'infirmerie.
-Je leur .ai dit de partir.
Drago ne savait plus quoi dire, lui, un Malefoy se mettait tout seul dans l'embarras. Honte à lui ! Ambre se leva.
-Restez au près de Harry, je vous prie, et pour tout vous dire, Mr Potter est le fils de mon meilleur ami. C'est normal que je m'inquiète pour lui, contrairement pour vous, il n'y a pas de sous entendu !
-Professeur, ce n'est.
-Ne lui répond pas, elle adore lorsqu'on essaye de se trouver des excuses, alors qu'il n'y en a pas !
Drago regarda Harry, qui regardait Ambre avait un air revanchard, celle-ci lui répondit par un sourire, et leur tourna le dos pour aller chercher l'infirmière. Elle frappa à la porte du bureau, entra et ressorti aussitôt. Elle leur expliqua qu'elle n'était pas là et qu'elle allait aller la chercher.
-Ne vous battez pas pendant mon absence !
A peine fut-elle sorti, que Drago se rapprochait de Harry, et s'assit sur le bord du lit.
-T'es obligé de t'asseoir ici ?
-Oui, pourquoi ? Ca te dérange ?
-Oui, ça ma dérange !
-Tu as peur de moi ?
-Sûrement pas !
-Mais, tu ne veux pas que je recommences.
-C'est vrai, je ne préfère pas que cela devienne une habitude de ta part !
-Alors, Potter, tu t'as te vanter de t'être fait aidé par un Malefoy !
-Sûrement pas ! Je tiens à ma réputation !
-Moi aussi, figures tu !
-Ce qui m'étonne, c'est que tu n'en as pas profité.pour m'humilier.
-C'est vrai que si j'avais voulu t'humilier, je ne t'aurais pas fait ce simple geste.
-C'est vrai que m'aider, est un geste simple de ta part, Malefoy !
-Je ne te parle pas de ça , Potter !
-De quoi veux tu parler, alors ?
-Et bien, de tout à l'heure !
-Qu'est ce qui s'est passé, tout à l'heure ?
-Tu sais bien !
-Je sais que tu m'as aidé à me remettre dans mon lit.
-Oui, et ensuite, que tu es allé jusqu'à me border ; ce qui m'a d'ailleurs énormément surpris !
-Y'a pas de quoi, mais ensuite ?
-Tu es reparti !
-Oui, et après, je suis revenu. Et ensuite.
-Euh. Je sais plus.
-T'as la mémoire courte ou sélective ?
-Euh. sélective.
-Donc, tu as oublié ?
-Disons, plutôt que je ne veux pas m'en souvenir !
-Mais tu t'en rappelles quand même !
-Tu m'énerves avec ça, Malefoy !
-Alors réponds à ma question, Potter !
-Non.
-Non, quoi ?
-Non, je ne veux pas me souvenir !
-Pourquoi ?
-Parce que !
-Parce que, quoi ?
-Parce que rien !
-Potter !
-Malefoy, je ne dirais rien !!!
-Ah ! Tu crois cela !
-Oui !
-Donc, c'est bien ce que je pensais, tu as apprécié !
-HEIN !!! Ca va pas la tête ?
-Inutile de nier, tu rougis !
-HHHEEEIIINN !!!!!!
-Qui aurait cru que cela te ferait tant d'effet !
-Arrête, Malefoy ! Si tu crois que le simple fait, de me faire une bise, me fasse de l'effet, et bien tu te trompes !
-Pourquoi nie tu ?
-Rrraaahh, Malefoy ! Arrête de jouer avec mes nerfs !
-Pourquoi, je m'amuse, moi !
-Fous moi la paix !
-Non ! Le professeur McPeterson m'a dit de rester auprès de toi.
-Elle n'a pas dit de te moquer de moi !
-C'est vrai, mais c'est un jeu que j'apprécie.
-Moi pas !
-Pourquoi ?
-Parce que je m'énerve à te répondre, voila pourquoi !
-C'est vrai que tu ne m'apprécie guère.
-Ca n'a rien à voir avec, et je te rappelles que c'est réciproque !
-Ca, c'est ce que tu crois !
-Comment ça ?
-Disons que rien !
-Et voilà, tu recommences !
-qu'est ce que je recommence ?
-Toi aussi, tu nie !
-Qu'est ce que je t'ai encore fait ?
-Tu nie que c'est toi qui a apprécier la bise sur ma joue délicate, dit ironiquement Harry.
-C'est vrai, je l'avoue !
-Quoi !?
Drago se rapprocha de Harry
-Si tu savais à quel point.
-Malefoy, ne t'approche pas si près !
-Tu as la peau si douce, dit-il, en caressant, de sa main droite, la joue de Harry.
-Malefoy, arrête ça tout de suite !
-Pas tant que.
-Malefoy !
Harry se reculait sur son lit, en même temps que Drago se rapprochait de lui. Encore un geste, et il retournait par terre, quoi que cette solution lui évitait le pire, mais alors Malefoy en aurait profité, en le remettant dans son lit. Mais, c'est pas vrai, je suis maudit ou quoi, se dit-il intérieurement.
-je te foutes par terre, finit Drago, en le poussant.
Harry, sous la surprise, laissant un regard méprisant à Drago, alors que celui-ci semblait particulièrement fier d'avoir fait une telle blague à Potter. Mais tandis que Harry glissait en arrière, il attrapa, instinctivement, le col de Malefoy, qui fut entraîné dans la chute. A ce moment précis, Ambre et Mme Pomfresh entrèrent dans l'infirmerie.
-Où sont les garçons, demanda Ambre.
-Mr Potter semble être tombé, j'aperçois un pied qui dépasse.
Ambre arriva au niveau du lit, et Drago se releva aussitôt, passant près d'elle, elle remarqua la légère rougeur de ces joues. Puis en regardant d'où venait Mr Malefoy, elle trouva Harry complètement étalé par terre, le regard effaré et les joues en feu.
-Qu'est ce que vous avez fait ? dit elle, en souriant.
-Rien ! Aide moi !
Alors que Malefoy parlait à l'infirmière, Ambre aidait tant bien que mal à remettre son neveu dans son lit.
-Mr Malefoy, Dit Pompom. Vous reviendrez ce soir vers 21h, pour votre soin. Vous aurez besoin de prendre un bain pour que la guérison de votre jambe soit parfaite.
-Attendu, Mme Pomfresh, à ce soir.
Puis, il sortit sans demander son reste. Ambre ne voulut pas embarrasser Harry en lui demandant ce qui s'était passé. Le soir venu, Harry eut droit à un serment de son parrain , qui était furieux contre lui d'avoir été aussi inconscient, Remus multiplia les excuses et Rachel les remerciements. Quand à Ron, il n'osait pas le regarder dans les yeux, trop honteux de l'avoir ignoré, mais il fut vite pardonné par Harry, Hermione, quand à elle, manqua de l'étrangler, tant elle le serrait fort contre elle, pleurant de joie de voir son ami en pleine forme. Mais le soir venu, Mme Pomfresh metta tout le monde, sans exception dehors.
-Mme Pomfresh, je vais bientôt retrouver l'usage de mes jambes ? demanda Harry, inquiet.
-Ne vous en faites pas, Mr Potter, vous allez recevoir un soin tout à l'heure. Demain, vous serez sur pied.
-Tant mieux.
-Mr Malefoy ne devrait plus tarder !
-Pourquoi parlez vous de lui ?
-Il a besoin du même soin, vous le prendrez ensemble.
-Ensemble ?
-Oui, Il ne devrait plus tarder, après je vous emmène dans la salle de bain des préfets.
-Quoi ? Pourquoi la salle de bain ?
-Vous vous baignerez ensemble, au moins avec Mr Malefoy, je n'aurais pas à rester pour être sûr que vous ne vous noyez pas.
-Comme si sa présence m'en empêchait !
-Mr Potter, il est hors de question que je prépare deux soins, vous suivrez mes instructions, un point c'est tout !
-Malefoy est au courant ?
-Qu'il doit prendre un bain, pour le traitement, oui !
-Non, que je le prendrais avec lui !
-Je ne pensais pas que vous vous réveillerez aujourd'hui.
-Que pensiez vous ?
-Mr Potter, vous avez une fâcheuse tendance à jouer avec le feu, un jour vous n'aurez plus la chance que vous avez maintenant, alors prenez un peu plus soin de vous !
-C'est gentil, à vous, de vous souciez de mon état, mais hélas je n'y peux pas souvent grand chose ; j'aurais bien voulu être un garçon comme les autres !
-Je n'en doute pas, mais vous êtes loin de l'être.
-Je le sais que trop bien, mais ils ont tendance à oublier que je n'ai que 15 ans !
-Mr Potter vous êtes quelqu'un de courageux, mais vous devez apprendre à écouter les autres, et à accepter leurs aides.
-Je ferais de mon mieux, mais ce n'est pas si facile !
Mme Pomfresh sourit tendrement à Harry, alors que Malefoy entrait dans l'infirmerie, il lança un regard méprisant à Harry, en arrivant à sa hauteur.
-Bonsoir Mme Pomfresh, il est 21h.
-Bonsoir, Mr Malefoy, très bien vous êtes à l'heure. Si vous voulez bien attendre quelques instants, je prépare Mr Potter et je vous .
-Qu'est ce qu'il a à voir avec moi ?
-Mr Potter va prendre le même soin que vous !
-C'est hors de question !
-Je ne vous demande pas de choisir, Mr Malefoy !
-Mais, Mme.
-Il n'y a pas de mais ! Ou sinon, je vous enlève des points, et vous aurez une retenue !
-Quoi ?
Harry la regardait aussi, incrédule que Drago, ils ne savaient pas qu'elle pouvaient faire cela. Drago se résigna, et attendit que l'infirmière dépose, grâce à un sortilège, Harry sur un brancard. Puis ils se dirigèrent ensemble, dans le dédale d'escaliers et de couloirs, vers la salle de bain des préfets, qui à cette heure devait être vide. Au mot de passe, la porte s'ouvrit, elle prépara la grande baignoire, y incorpora la potion, et laissa les deux garçons seul, leur ajoutant qu'ils devaient y rester au moins 1 heure.
