FINAL FANTASY : SEQUELS

PARTIE II : La quête de la Materia Blanche

Introduction

Au fil du temps, alors que les années passèrent comme des jours, les habitants de la planète s'habituèrent à leur nouveau rythme de vie. La disparition de la double menace n'avait pas eu d'impact important sur le quotidien d'une civilisation blasée d'une routine certaine. Pourtant elle ne passa pas inaperçue, mais avec les évènements qui s'étaient déroulés quelques années auparavant, la plupart des personnes avaient préféré oublier, et laisser le temps refermer les blessures. Malheureusement, il s'en occupait très mal. L'équilibre étant rompu, la balance du bien et du mal penchait tantôt d'un coté, tantôt de l'autre. C'est ainsi qu'un roulement fut établi, brisant l'équilibre naturel à tout jamais. C'était des saisons, qui se formèrent devant les yeux ébahis de la populace, mais au lieu que le climat change, c'était la planète toute entière qui se modifiait par elle-même. Deux fois par an, le soleil laissait sa place à la nuit, pour une plus longue durée. Il y a la Saison Blanche, et la Saison Noire. Tout le monde ne connaissait pas l'origine de ce phénomène, et très peu tenaient à le savoir. L'évolution de la vie suivait son cours, les villes naissent, s'agrandissent, la morphologie de la planète changeait peu à peu, aidée par des variations climatiques importantes, et bien d'autres évènements, dont la nature relevait du mystérieux. Les effets dûs à cette stabilité endommagée étaient pour le moins dévastateurs. Plus personne ne voulait risquer sa vie en sortant pendant la Saison Noire, et de ce fait, il y avait une masse de voyageurs pendant la Saison Blanche. Ce qui est justement le cas à cette époque de l'année, là ou cette histoire commence. Il suffit de regarder les chemins, fréquentés ou non habituellement, pour s'apercevoir de la quantité de personnes à la recherche de nouveaux horizons. Lors des Saisons Blanche, les monstres disparaissent, comme par enchantement, et il réapparaissent plus forts et plus nombreux à la saison suivante, ce qui influe impérativement sur le tourisme mondial de la planète.

Chapitre I - Fuite

"Kayrhan !! Reviens ici tout d'suite !" - Ahaha, cours toujours ma vieille ! - Quoi ? Comment oses-tu m'appeler ? - Rattrape-moi et je te le dirais dans le creux de l'oreille ! - Grrr.petit chenapan. Tu va voir" Mais il avait déjà disparu à l'autre bout de la ville. Utaï n'était plus un petit village maintenant, c'était devenu une ville marchande assez importante. Seule sur le continent, et proche de la mer, elle pouvait faire beaucoup de commerce avec les autres continents. Le développement de l'artisanat particulier de cette ville, grâce aux coutumes et rituels de ses habitants, s'était fait en peu de temps, et Utaï était devenue une ville exportatrice particulière, et certains venaient de l'autre bout du monde pour regarder les artisans fabriquer les petites spécialités qu'on ne trouvait qu'ici. Certes, comme dans toute société, des imitations étaient fabriquées à la chaîne, par une industrie méconnue, mais leur prix peu élevés et leur fabrication grossière n'en faisait pas des objets de luxe, et l'imitation était facile a reconnaître. En effet, beaucoup de personnes fortunées dépenseraient des millions pour acheter des petites babioles, pour le peu qu'elle soient originales, et fabriquées en très peu d'exemplaire. Parfois un artisan ne crée qu'un seul exemplaire, et cet objet peut atteindre des prix faramineux. Bien entendu, il y avait des petits objets à tous les prix, de quelques gils pour le touriste en visite, jusqu'au million de gils pour le riche collectionneur.
Le jeune homme était parti en courant. La femme qui l'avait appelé était agée d'une quarantaine d'années, passé de quelques mois, en fait, elle avait presque quarante et un an. Elle savait très bien qu'elle n'avait aucune chance de le rattraper, c'est pour cela qu'elle n'essaya même pas de lui courir après. Pourtant elle avait été sportive dans le temps, une ninja agile et habile, mais, les années passant, elle avait cessé ses entrainements intensifs, surtout depuis la mort de son père, Godo, le chef du village, ce qui en faisait la cause directe de son relâchement. Qui plus est, avec Kayrhan à sa charge, elle n'avait plus beaucoup de temps à elle. Bien qu'ayant non loin de 25 ans, il était resté un grand gamin, du moins c'est l'apparence extérieure qu'il voulait donner, et ça marchait à la perfection. Il aimait bien s'amuser avec toutes les personnes qu'il connaissait, et des fois il préparait des farces a des inconnus, des touristes, des voyageurs ou bien des explorateurs, ceux qui recherchaient de nouveaux horizons à découvrir étaient surpris et en avaient largement pour leur argent. En effet, Kayrhan les emmenait généralement dans la montagne, se faisant passer pour un guide, il les perdait et disparaissait. Le lendemain, si le pauvre malheureux n'avait toujours pas retrouvé son chemin, Kayrhan retournait le chercher, en échange d'une généreuse récompense, cela lui permettait d'avoir de l'argent de poche facilement. Il menait une vie tranquille, paisible, et presque sans danger, mais l'aventure lui manquait. Même s'il n'avait jamais affronté la mort, son instinct naturel lui ordonnait de partir de la ville dans laquelle il avait passé toute sa vie et d'aller explorer le monde, de risquer sa vie, de partir a l'aventure, a la découverte des mystères et des dangers, de visiter tout l'univers, si cela était possible. Peut être que maintenant, grâce aux progrès de la science, cela était-il possible. Ses désirs d'exploration étaient plus fort que tout. Il devrait annoncer cela à sa mère adoptive un de ces jours, à moins qu'il ne parte une nuit, alors que tout le monde dormirait tranquillement. Les deux initiatives étaient faisables, il devrait y réfléchir à deux fois avant de prendre sa décision. Assis dans un coin de la ville, il semblait perdu dans ses méditations. Sa mère adoptive n'avait même pas essayé de le retrouver, elle le savait assez adulte pour revenir, tôt ou tard. Cet endroit de la ville était peu fréquenté, voire même désert, situé près de la statue géante. L'endroit idéal pour réfléchir. Toute la fin de la journée, il resta assis la, à contempler le paysage alentour. Il y avait une bonne vue de là-haut. Quelques heures, qui lui semblèrent des minutes filant a toutes allure, lui suffirent a prendre une décision définitive. Il se releva, et retourna tranquillement dans la maison familiale. Sa mère lui avait préparé a manger, elle le connaissait presque mieux que lui-même. Elle ne lui posa aucune question, elle avait l'habitude de ses petites escapades, et il ne restait pas plus d'un jour seul à méditer. Mais lui par contre commença a prendre la parole, d'un air grave. Sa mère ne l'avait jamais vu comme ça, il avait l'air si sérieux. " M'man, il faut qu'on parle. - Qu'est-ce qu'il se passe ? - J'ai beaucoup réfléchi, et pas seulement aujourd'hui, mais toutes les fois ou je suis parti dans la montagne, et j'ai dû prendre une décision. Je ressens le besoin de m'évader, en permanence, non pas que la maison ou la ville soit une prison pour moi, puisque je pense que n'importe où que je sois je ressente la même chose, mais je dois bouger, tout le temps. C'est pour cela que je me balade souvent sur le continent. Je le connais presque par c?ur, les moindres recoin de ces chaînes de montagnes n'ont aucun secret pour moi, il est temps que je change d'air. J'aimerais faire une sorte de tour du monde, visiter beaucoup de villes, des paysages, partir a l'aventure, et je reviendrais sans doute apres. - . - Tu n'as rien à me dire ? - Non, tu es adulte, je ne suis que ta mère adoptive, tu as le droit de faire ce que tu veux. Connaissant tes parents je me doutais que ce moment arriverais. Mais il faudrait d'abord que je te parle un peu plus d'eux. Tu voudrais bien ? - Oui j'aimerais tant. - Bien. Alors sache tout d'abord que tout a commencé il y a 25 ans. Nous avons accompli une quête très importante pour la planète. Mais nous ne l'avions pas achevé, c'est ce que nous avons dûs faire cinq ans plus tard. Mais je ne voulais pas repartir a l'aventure, alors tu a été confié a moi par tes parents, qui sont partis a l'aventure. Mais pour sauver la planète, ils se sont sacrifiés, ils ont accomplis un geste noble et courageux. Grâce à eux, il n'y eu aucun autre défunt. - Ce sont des héros alors ? - Oui, mais tout le monde a préféré oublier toutes ces histoires, trop compliquées pour la plupart des habitants de cette planète. Ils ne pourraient de toute façon en comprendre l'enjeu, ni les conséquences. - Quelles sont elles ? - Observe la planète, fils, observe-la, et tu comprendra. - Les saisons ? - Oui. - Que s'est-il passé pour changer la planète à ce point ? - Tu devras le comprendre par toi même, je ne peux te l'expliquer. - Mais pourquoi ? - Parce que.je ne le sais pas moi même. - Ah.D'accord, alors j'apprendrais moi même ce qu'il s'est réellement passé. Je veux tout savoir de mes parents, et de tout ce qu'il s'est passé il y a 25 ans, et aussi ce qu'il y a eu 5 ans apres. - C'est bien de connaître ses origines, enfin, pas toujours, ça dépend de la personne. - Pourquoi tu dis ça ? - Oh pour rien. (Soupir) Je repensais juste à quelqu'un. - Qui ça ? - Sephiroth. - J'aimerais aussi en savoir davantage sur lui. - Tu ne devrais pas. - Je ne devrais pas quoi ? - Non rien, fais ce que tu veux, ton avenir t'appartiens désormais, tu devras te débrouiller seul. - Je partirais demain matin, a moins que tu veuilles me jeter dehors alors que la nuit tombe ? - Non, bien sur que non, mais.Ne devrais tu pas attendre la prochaine Saison Blanche, parce que la Noire commence bientôt, dans quelques jours il me semble. - Tant pis, je partirais quand meme demain, je ne peux plus attendre. - Comme tu voudras." Kayrhan finit de manger le plat qu'il avait devant lui, mais Youffie ne put finir son assiette. Cela faisait 20 ans qu'elle s'occupait de lui, et maintenant il voulait partir. Cette nouvelle lui avait fait un choc. Il lui faudrait du temps pour s'en remettre, mais elle ne pouvait le retenir, elle devait le laisser partir. Il resta assise a table, et le regarda s'en aller se coucher. Il était temps qu'il apprenne ce qu'il s'était passé il y a 20 ans, il devrait le découvrir par lui-même, puisque de toute façon personne ne pourrait réellement lui apprendre la vérité. Elle se mit la tête entre ses mains, et essaya de se retenir de pleurer, mais elle ne put s'en empecher, et quelque larmes tombèrent dans son assiette, se mélangeant avec la sauce qui accompagnait la viande. Le jeune homme était monté a l'étage, décidé à ne pas dormir, il allait encore réfléchir à sa décision toute la nuit, cela lui permettrait d'être sûr que partir était ce qu'il voulait vraiment. La nuit tomba rapidement, et le ciel se couvrit d'étoiles scintillantes. D'ici quelques dizaines de jours, la deuxième Saison Noire de l'année allait débuter, et elle allait la terminer. Les années commençaient par une Saison Blanche, et se finissait sur une Saison Noire. Le mieux à faire, c'était attendre la prochaine Saison Blanche, c'est à dire le début de l'année suivante, mais il ne pouvait attendre, cela faisait déjà bien trop longtemps. Il n'aurait qu'à se dépêcher d'aller sur le continent le plus proche, de trouver une petite ville bien tranquille, et il y passerait le reste de la Saison Noire, il pensait même être capable de sortir de la ville en pleine Saison Noire si le besoin s'en faisait ressentir, mais il préférait tout de même éviter ça. Il s'allongea sur son lit, sans s'arreter de penser, et regardant à travers la fenêtre le ciel éclairé par les étoiles. La fatigue le surpris, et il s'endormit avant même d'avoir entendu sa mère monter se coucher. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il faisait à peine jour, le soleil était en train de se lever, rayonnant de chaleur bienfaisante. Il se leva rapidement, vida toutes ses armoires, pris toutes ses affaires, et les plaça dans un sac. Il se dépêcha, car il ne voulait pas avoir a faire ses adieux à sa mère adoptive. Son sac sur le dos, il marcha lentement à travers la maison, pour faire le moins de bruit possible. En passant dans la cuisine, il emprunta quelque nourriture, histoire de tenir jusqu'à la prochaine escale, qui était le port non loin de la ville, qui en faisait officiellement partie, mais quelques bonnes heures de marche étaient nécessaires pour y parvenir. Les Saisons Noires provoquaient la fermeture du port, car la route devenait trop dangereuse. Ainsi la ville d'Utaï était coupée du monde pendant quelques mois, autant dire qu'il fallait préparer énormément de réserves en tout genre, le cas échéant, la ville toute entière pourrait souffrir de famine, et à long terme, la Saison Noire entrainerait la fuite des gens hors de la ville, et ils se feraient obligatoirement massacrer par une horde quelconque de monstres. Les saisons passant, des clans s'étaient formés parmi les monstres. Ils s'étaient tout d'abord alliés par espèce, puis les clans comprenèrent des types variés de créatures. Les alliances devenaient de plus en plus dangereuses pour la population, d'autant que les clans s'agrandissaient. Mais Kayrhan ne s'inquiétait pas pour cela, il pensait avoir assez de temps avant le début de la saison suivante pour parvenir au continent central, et s'installer dans une ville. Il se retrouva dehors, soumis à l'air frais matinal, dans la ville encore endormie, qui n'allait pas tarder à se réveiller, il ne fallait pas qu'il attende trop longtemps avant de partir. L'humidité ambiante refroidissait l'atmosphère, ce qui motiva Kayrhan à se mettre en route et même de marcher plutôt vite. Arrivé à la sortie de la ville, il hésita un instant, sachant que s'il franchissait cette limite il ne pourrait plus revenir en arrière. Il se retourna, et regarda la maison dans laquelle il vivait depuis 15 ans, il regarda ce charmant village, qui s'était agrandie en ville portuaire importante, et il pensa à tous ces gens qui l'avaient si bien acceuilli alors qu'il était tout petit, et il partit, sans se retourner une nouvelle fois, sans regarder en arrière, il partit vers l'horizon, vers la mer.

CHAPITRE II - Le Naufrageur

Le soleil se levait lentement, et chauffait doucement les zones découvertes de son corps. Il montait tout doucement dans le ciel. Les heures passaient lentement. D'une marche régulière, Kayrhan continuait sa route. Longue et sinueuse, elle lui paraissait sans fin. Au vu de la hauteur du soleil, Kayrhan pensa que tout le village devait être levé. Sans doute que sa mère adoptive devait se morfondre dans un coin, mais elle n'enverrait personne pr venir le chercher, du moins n'en voyait-il aucune utilité. Il était persuadé de ne pas retourner dans cette ville avant bien longtemps. En tout cas, il était sur d'une chose, si sa mère envoyait des personnes pour le ramener, il leur échapperait autant de fois qu'il le faudrait, il ne reviendrait jamais de force, c'était hors de question. La chaleur augmentait, mais pendant la Saison Blanche elle n'était jamais excessive, bien que très chaude à certains moments. En pleine Saison Noire, il ne valait mieux pas sortir de chez soi, à cause de la température beaucoup trop élevée pour que le corps humain puisse y résister. Les monstres de la Saison Noire ne l'effrayait même pas, mais déjà la température risquerait de lui poser problème. Il commençait à se dire que ce n'était peut-être pas une bonne idée cette excursion dans le monde. Il n'avait apparemment pas assez réfléchi. Il était pourtant certain d'avoir pensé à tout, mais il avait déjà oublié la température. Il aurait pourtant dû y penser, c'était une chose essentielle, heureusement qu'il venait d'y penser, peut-être qu'il ne s'en serait jamais rappellé. Il s'arreta un instant. Il n'aurait pas dû partir, il menait une vie tranquille depuis toujours, pourquoi diable était-il partit ? Pourquoi avoir abandonné la seule personne au monde pour laquelle il comptait vraiment, la personne qui l'avait élevé depuis qu'il avait 5 ans, pour laquelle il avait donné tout son amour, l'amour que n'importe quel enfant aurait pour sa mère. Jamais il n'aurait de réponses à ces questions, mais il était hors de question qu'il retourne à Utaï. Il reprit sa marche, d'un pas un peu plus rapide que précédemment. Il laissait vagabonder ses pensées à leur gré, ce qui lui permettait de penser en même temps à une foule de choses différentes, et pour lui le temps passait plus vite. Cela faisait maintenant pas mal d'heures qu'il marchait sous le soleil, il atteindrait sans doute bientôt le port. Il espérait avoir assez d'argent pour se payer une place dans le cargo, autrement il serait obligé de voyager clandestinement, car il n'avait aucun moyen d'obtenir l'argent nécessaire rapidement s'il n'en avait pas assez. Il avait estimé le prix du billet selon les dires des passagers qu'il avait attentivement écouté. D'après leurs racontars, il y avait sur chaque trajet du bateau unn ou plusieurs passagers clandestins, et personne ne veillait à leur faire payer leur clandestinité. Cela semblait alléchant, soit il avait assez d'argent soit il lui était offert un voyage en bateau gratuit en toute illégalité. Bien, il était maintenant satisfait, et en même temps rassuré de cette solution qui s'offrait à lui. Il s'arreta, et ouvrit son sac. Il sortit de quoi manger, de quoi se faire un petit repas, histoire de tenir jusqu'au port. Son en-cas ne dura que quelques minutes, mais il prit son temps, n'étant pas vraiment pressé d'arriver. De toute façon, maintenant, il était libre, et il avait la vie devant lui pour faire tout ce qui lui plairait. Lorsqu'il eut fini son repas, il rangea tranquillement son sac, et le remis sur son dos. Il vérifia que son arme était bien accrochée à sa ceinture. Un sabre traditionnel d'Utaî, assez basique, offert par Youffie il y a de cela quelques années, alors qu'il ressentait expressement le besoin de combattre. Sa présence le rassura encore plus. Il repartit, tout souriant, continuant a arpenter ce chemin caillouteux, l'esprit tranquille. De l'endroit où il était, il pouvait voir les reflets dorés de l'eau bleu vif, grâce aux éclats du soleil. Le port n'était plus très loin, une heure ou deux de marcher encore, pas plus. Il accéléra la cadence, bien que des effets de fatigues se firent sentir, surtout dans ses jambes. Mais la joie de pouvoir bientôt se reposer pendant qu'il allait rejoindre le continent central lui donnait des forces. La route était déserte. Depuis Utaï il n'avait rencontré personne. « Bizarre » avait-il pensé quelque fois, mais après tout, la Saison Noire approchait, et peut-être que tout le monde avait peur, de plus en plus tot. Ils avaient sans doute raison, on ne connaissait pas très bien ce phénomène, et il valait mieux pas se retrouver dehors lorsqu'Elle arrivait. Froide comme la mort d'abord, brulante comme le feu ensuite, elle s'abattait sur le monde comme le fléau ultime, avec une puissance vengeresse, ravageant tout sur son passage. Rien qu'à cette idée Kayrhan eut des sueurs froides, comme n'importe quel être humain. Dans ce monde, il faudrait être fou pour ne pas avoir peur de la mort, même si c'était sous forme de phénomène climatique intensifié qu'elle apparaissait. Bien sur, il y en avait toujours qui voulait jouer les héros, en se rendant d'une ville à une autre en pleine Saison Noire, pour telle ou telle raison, mais aucun d'entre eux n'avait réussi à le faire, et si bien sur, quelqu'un y parvenait, cela serait une première mondiale ! Mais il ne voulait pas devenir une célébrité, être connu était plus un inconvénient qu'un atout, et c'est une des raisons qui le motiva d'aller dans une ville très vite et d'y rester jusqu'à la Saison Blanche Prochaine, dans quelques lunes. Il voyaiy maintenant très bien la mer, et le port s'approchait peu à peu. Il était tout joyeux d'arriver enfin à destination. Le voilà ! Le port, juste devant lui, à quelques centaines de mètres.Le soleil était maintenant au plus haut, il faisait une chaleur à rester à l'intérieur. Heureusement qu'il serait, il l'espérait, bientôt tranquillement installé dans un bateau en partance pour une grande ville, devenue célèbre peu après le départ d'une fusée, à bord de laquelle avait été placée une bombe d'une puissance incroyable. Elle avait servie à endommager le Météore, cette grande menace qui s'était abattue sur la planète voilà près de 25 années. C'était maintenant devenu une légende, l'histoire de Sephiroth, son père et sa mère, ainsi que tous leurs compagnons. Il connaissait tous leurs noms par c?ur, pour avoir lu et entendu la légende des dizaines de fois. Aeris, Barret, Rouge 13, Youffie, Caith Sith, Vincent, et Cid. Il essayait, depuis qu'il les connaissait, d'imaginer à quoi ils ressemblaient il y a 25 ans, et à quoi ils pourraient ressembler maintenant. Il rigola quand il pensa à de vieux débris usés par le temps, ridés des pieds à la tête, essayant en vain de soulever leur arme pour aller au combat. Il reprit son sérieux et entra dans la ville. La route était pavée, ce qui le changeait beaucoup des chemins caillouteux qu'il avait suivi jusqu'ici, voire pas de chemin du tout, à certains endroits. Il vit que le port n'était pas vraiment une ville, c'était juste une lointaine extension d'Utaï, comprenant le strict nécessaire en matière de commerce. Une auberge, un marchand d'arme, et un de matéria. Ce port n'était composé que d'une seule rue, assez large, et les commerces se trouvaient de chaque côtés de celle-ci. Elle parcourait le port sur plusieurs centaines de mètres, on arrivait ensuite sur les quais. Un bateau était là, imposant. Kayrhan n'avait jamais vu de vrai bateau , il avait seulement pu en contempler sur du papier glacé, ou bien les imaginer grâce aux histoires des voyageurs. Et pour la première fois de sa vie il découvrait quelque chose d'immense et de spectaculaire, quelque chose qu'il trouvait beau en quelque sorte, sans doute parce que c'était pour lui une grande découverte, et pour la première fois depuis qu'il était parti, il était vraiment content de faire ce grand voyage. Il se trouvait au beau milieu du quai, immobile, le regard pétillant, l'air contemplateur. Un homme s'approcha de lui, et s'arreta à ses cotés. « Monsieur ? - . - Euh.S'il vous plaît, monsieur ? - Oui ? dit-il en tournant la tête lentement, encore plongé dans ses pensées sur le bateau. - Si vous voulez prendre le bateau, vous devriez peut-être songer à acheter un ticket. Il va bientôt partir, affirma l'homme en montrant le bateau - que regardait Kayrhan - du doigt. - Ah bon ? Il commençait à peine à sortir de son état léthargique. - Oui, dans une dizaine de minutes environ, vous devriez vous dépecher, il ne reste plus beaucoup de place. - Ah d'accord ! Merci, je vais y aller de ce pas. Au revoir, monsieur.monsieur ? - Capitaine. - Monsieur capitaine ? - Non, non, dit-il en souriant. Appelle moi capitaine, je suis le capitaine de ce navire. - Excusez-moi capitaine, dit-il, géné. - Il n'y a pas de quoi. »
Et Kayrhan se dirigea sur un des côtés du quai, où « TICKETS » figurait en gros sur un panneau. En-dessous, un guichet permettait la vente de ces tickets, et une femme faisait office de vendeuse. Il s'approcha et prit la parole : « Bonjour madame, j'aimerais acheter un billet pour le Continent Central. - Oui.Alors ça fait.voyons voir.500 Gils ! - Oula ! C'est cher, moi je n'ai que 400 Gils. - Alors vous ne pourrez pas embarquer. - Quoi ? Mais. je dois aller sur le continent. - Revenez quand vous aurez plus d'argent. »
Déçu, il se retourna la tête basse. Il était persuadé que s'il n'avait pas assez d'argent, il serait monté clandestinement, mais là, il n'avait plus le courage. Il eut une brève pensée, un éclat de conscience, qui le persuada que la légalité était une notion essentielle à la survie de l'égalité. Il sut à cet instant qu'il n'était pas fait pour enfreindre la loi « Comme mon père » pensa-t-il sans même savoir si c'était vrai. Il alla roder sur le quai, au bord duquel était amarré le cargo. Il vit le capitaine se diriger vers lui à nouveau. « Alors, c'est bon ? Vous avez votre ticket ? - Malheureusement non, il me manque une centaine de gils pour avoir le compte. - Oh. Dites-moi, êtes-vous un bon combattant ? - Eh bien, cela peut se discuter. Pourquoi ? - Des bandits se trouvent quelquefois sur notre chemin, ils abordent le navire, et nous ne pouvons rien faire, ils sont trop nombreux, et nous sommes trop peu puissant. - Je vois.Et je suppose que pour 100 gils je dois vous débarrassez d'eux ? - Exactement, venez avec moi, je vais vous présenter mon navire. D'ailleurs, si vous nous débarrassez de ces bandits, je vous offre des voyages sur mon bateau à vie. - Oh. Merci beaucoup ! dit-il souriant, Et j'accepte votre proposition, termina-t-il. »
C'est ainsi que le capitaine l'emmena à bord du Naufrageur, un des plus grand navire de transport jamais construit. Il lui fit visiter les cabines de l'équipage, puis tout le bateau, de la cale jusqu'au pont. Il l'emmena ensuite dans sa cabine, plutôt spacieuse, et il s'y installa confortablement. Quelques minutes plus tard, il entendit les moteurs démarrer, ronronnant doucement, presque silencieux. Il ne sentait même pas le bateau vibrer. « Une merveille technologique » se dit-il. Il se demandait à quoi pouvaient bien ressembler ces bandits, et surtout combien ils étaient, car le capitaine ne lui avait rien dit ou presque. Il avait envie de sortir de sa cabine pour aller voir le capitaine, il avait l'air sympa. Mais il hésita. Le capitaine ne lui avait pas explicitement dit de rester dans la cabine mais il l'avait fait entendre, du moins c'est ce qu'il pensait avoir compris. Kayrhan se remémora ses paroles : « Tiens, voilà ta cabine, installes toi et surtout reposes toi bien, je sens que nous allons être attaqués cette fois-ci, il faut que tu sois en forme. Je dirais à l'équipage que personne ne doit te déranger. ». Les paroles du capitaine résonnèrent dans sa tête, et il décida finalement d'aller le voir. Il se leva difficilement, il n'était resté allongé que quelques instants, mais déjà l'envie de dormir était restée dans son esprit. Il ouvrit la porte de sa cabine et arpenta le bateau pendant une bonne dizaine de minutes. Il s'était perdu. Encore quelques minutes passèrent, et il se retrouva dans une grande salle bizarre. Il vit une ombre non loin, se tenant debout. Elle parlait dans un téléphone. « Oui, c'est bon, moi je suis prêt, vous pouvez attaquer. Mais faites attention, j'ai recruté un mercenaire, et il est censé vous arrêter. Je sais bien que.oui oui, il n'a aucune chance je sais. oui, désolé, bon d'accord j'ai rien dit.oui oui c'est ça, à tout de suite. »
Kayrhan avait reconnu la voix du capitaine. Il l'aurait reconnue entre mille, sa voix forte et tonitruante. Mais il n'arrivait pas à entendre la voix de celui à qui le capitaine parlait, ce n'était pas tellement important après tout, ce n'était pas ses oignons surtout. Il était en train de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Il attendit quelques secondes que le capitaine repose le combiné, puis il s'avança vers lui.

CHAPITRE III - Bandits !

« C'est encore moi, dit Kayrhan, hésitant. - Oh ! - Oups, pardon, désolé, je voulais pas vous surprendre. - Heu. ce n'est rien. Que puis-je faire pour vous ? - Ben, c'est à dire que je me posais quelques questions sur ces bandits là. - Heu bien, bien et quelles sont elles ? - Ben par exemple, combien sont-ils ? Ou encore, sont-ils si forts que ça ? Et aussi. - At..attendez, une question à la fois s'il vous plaît. Alors tout d'abord, il sont une petite dizaine, même moins je crois, vous savez je n'ai pas vraiment le temps de les compter quand ils nous attaque. Ensuite, eh bien, ce ne sont peut-être pas des maître en combat, mais nous ne sommes qu'un petit équipage, peu puissant, et les passagers ne peuvent combattre, alors nos chances sont minces vous comprenez. - Oui bien sur. Mais j'aimerais aussi savoir s'ils vous attaquaient à chaque voyage ? - Non bien sur, ils n'attaquent que lorsqu'il y a une cargaison précieuse a l'intérieur, à croire qu'ils savent tout. Et bien sur, en ce moment même nous avons une cargaison très précieuse, qui est destiné à Kaphis. Il ne faut surtout pas qu'elle soit volée. - Bien, bien, vous pouvez compter sur moi. Ils n'auront pas votre précieuse cargaison. - Merci. »
Kayrhan se retourna, et repartit vers sa cabine. Il sentait que le capitaine n'était pas à son aise. Il avait bien sur compris qu'il parlait juste avant avec les bandits qui allaient bientôt les attaquer, d'ailleurs il n'avait pas aimé la manière dont le capitaine avait parlé de lui. Son opinion à propos de lui venait de changer radicalement. Il ne le trouvait plus tout à coup aussi gentil et attentionné qu'avant. Il avait joué son faux jeu quand il était avec lui, et maintenant il allait le regretter. Il ferait savoir à tout l'équipage qui avait manigancé toutes les opérations de vols sur leur bateau. Le capitaine serait déchu de ses fonctions et avec un peu de chance une personne loyale se chargerait du navire. Il devait rester une petite heure avant que le bateau n'accoste à Kaphis, une petite ville située au Nord du Continent Central, sur la même parallèle qu'Utaï, et non loin de Fusée Cité, une ville presque complètement abandonnée. Et pour cause ! Après les déluges d'il y a 25 et 20 ans, les habitants crurent que la ville leur portait malheur, et ils étaient tous partis à Kalm. Ne restait à Fusée Cité qu'un des principaux acteurs qui avait sauvé la planète deux fois en à peine cinq ans. Kayrhan était en grande partie impatient de trouver, ou plutôt retrouver, ce personnage clé, même s'il avait peur de ce qu'il allait bien pouvoir trouver. Une secousse ébranla le navire. Kayrhan se leva et courut sur le pont, sans se perdre cette fois. Un petit canot de sauvetage était acollé à la coque, vide. Ses occupants devaient déjà avoir envahis le navire. Notre héros devait les retrouver au plus vite avant qu'ils n'aient le temps de voler la cargaison. Soudain il eut une idée. Il prit un objet pointu qui trainait, et l'envoya de toutes ses forces sur le canot. L'objet perça le canot pneumatique qui se dégonfla lentement avant de sombrer dans la mer. Il observa les alentours, toujours personne sur le pont. Les malfaiteurs allaient accomplir leur délit tranquillement, et ne se rendraient compte qu'ils ne pourraient plus partir qu'après. Il entendit des bruits de pas lourds se rapprocher. Les planches en bois qui composaient le pont du navire vibraient de plus en plus. Kayrhan dégaina son sabre incurvé, et se mit en garde. D'après ses sens, l'ennemi devait arriver de la gauche, au croisement situé juste en face de lui. Les pas se faisaient réguliers. Son adversaire allait être gigantesque. Une dernière secousse et le bruit s'arrêta. Kayrhan ne voyait toujours pas l'ennemi. Plus rien ne bougeait, plus de bruit, aucune vibration. Rien. Mais il sentait une présence. très proche. « Waaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! ». Un cri lui brisa les tympans. Derrière ! Il se retourna et eut à peine le temps de voir une gigantesque hache s'abattre sur lui. Il l'évita de justesse en sautant sur le côté. La hache fracassa toutes les planches sur lesquelles Kayrhan était, quelques secondes auparavant. L'homme en face de lui ressemblait à un barbare sortit tout droit d'un univers heroic-fantasy. Il devait mesurer plus de deux mètres et quelques, et il était doté d'une épaisse musculature. Le regard ténébreux, il l'observait méchamment. Un trou béant décorait maintenant le pont du bateau tout neuf. Un homme en surgit, apparemment très en colère. Il cria : « Hé ! Mais ça va pas la tête ? Y'a des gens qui essayent de dormir ici ! - . » Sans répondre, le barbare le regarda droit dans les yeux et frappa l'individu avec le manche de sa hache, qui s'écroula, inconscient. Juste au- dessous du pont se trouvait les cabines. Kayrhan n'avait pas pu suivre la mini-conversation. Le cri du barbare l'avait rendu sourd temporairement, du moins l'espérait-il fortement. Se battre avec seulement quatre sens n'était pas vraiment facile. Il ne devait absolument pas le quitter des yeux. Ils se regardèrent pendant quelques secondes, puis l'un des deux attaqua. Ce fut Kayrhan, décidé d'en finir au plus vite avec cet adversaire dangereux. Il se lança en avant, épée au poing, en espérant asséner un coup mortel à son adversaire. Mais ayant concentré toute son énergie dans la puissance du coup, il ne le porta pas assez vite sur sa cible. Malgré sa corpulence, le gros barbare avait pu éviter ce coup, et contre-attaqua aussitôt avec un gros coup de poing, qui toucha Kayrhan en pleine poitrine, ce qui lui coupa le souffle. Il laissa tomber son sabre, à cause du choc, et, de rage, lui envoya son pied dans les parties sensibles. Le barbare surprit ouvrit la bouche, prêt à crier de toute la puissance de ses cordes vocales, mais aucun son n'en sorti. Il tomba à terre, sur les genoux. Kayrhan ressaisit son sabre, et, par pitié, il n'acheva pas son adversaire. Il lui fit juste les poches, et trouva de quoi se payer un billet pour le retour. Il regarda par-dessus le trou béant, et vit le pauvre homme de tout à l'heure, encore vivant, réveillé, et se grattant la tête encore douloureuse. Le fils de Clad rangea son sabre et essaya de se masser les oreilles pour se les déboucher, sans succès. Il arpenta le pont dans tous les sens, au cas ou un autre ennemi s'y trouvait, mais aucun résultat. Ils devaient déjà tous être en train de voler la cargaison, l'autre gros barbare devait sans doute faire le guet. Remarque, vu sa carure, il était tout à fait du genre à faire le guet, et à empecher les intrus en cas de danger. Kayrhan n'avait plus qu'à descendre à la cale, où il supposait trouver la cargaison secrète. Si elle ne s'y trouvait pas, il n'aurais plus qu'à chercher le capitaine, et à parler sérieusement avec lui. Ses oreilles se débouchèrent soudain. Il descendit donc, par de longs escaliers, jusqu'au fin fond du bateau, dans la cale. Il avançait prudemment, essayant de faire le moins de bruit possible, pour ne pas se faire remarquer. Il y avait non loin devant lui le capitaine, et cinq autres hommes. « Ca doit être faisable », pensa-t- il. Il s'avança lentement, préparant un sale coup. Les hommes avaient l'air de discuter sérieusement. Ils parlaient affaires. Apparemment, le capitaine voulait une plus grosse part. La conversation devenait agitée. Kayrhan préféra jouer sur la ruse, plutôt que de foncer dans le tas tête baissée. Il se concentra pendant quelques secondes, le temps de réunir assez d'énergie pour lancer un sort de groupe. Il rouvrit les yeux, et lança le sort. Tous les bandits prirent feu soudainement. Brulés au second degré, ils tombèrent tous à terre, incapables de se battre. Le feu s'éteint aussi vite qu'il avait prit. Kayrhan les attacha tous, pour les empêcher de s'enfuir. Il regarda encore une fois les malfaiteurs, car ces visages avaient un air de déjà-vu pour lui. Il reconnut tous les visages, l'un après l'autre. Toutes ces personnes faisaient parti de l'équipage. Il avait là tout l'équipage du bateau au grand complet, ainsi que le capitaine. Le temps des explications était venu. En donnant quelques baffes à chacun d'entre eux, tous les individus se réveillèrent. Quelques minutes plus tard, Kayrhan posait une foule de questions : « Pourquoi faites vous tout ça ? - On gagne l'argent de la cargaison, plus celle de l'assurance, ça fait un sacré magot ! - Mais c'est illégal ! - Bien sur, autrement ça serait trop facile. - Et vous n'avez pas peur de vous faire attraper ? - La canot est amarré au bateau, au cas ou un autre bateau se situant dans les environs soit témoin. Mais en général nous ne sortons pas beaucoup, tout se passe très vite. - Mais la cargaison, vous la mettez ou ? - On la laisse dans le navire. On la change juste de place, histoire de la cacher ailleurs. Mais on a eu l'idée de faire ça après que des collègues se soient fait attaquer plusieurs fois en peu de temps. Au bout d'un moment, la milice ne vérifie même plus le bateau, ils vous croient sur parole. - Mais, l'assurance, ça doit être le propriétaire qui doit la toucher, non ? - Si, bien sûr, mais nous touchons tout de même une sorte de prime de risque. - Eh bien, je crois que tout ceci est terminé, vous allez devoir arrêter ça, et rendre tout l'argent que vous avez gagné malhonnêtement. Ensuite vous irez tous en prison et un autre équipage s'occupera de ce bateau. - Ah ouais ? Et comment penses-tu piloter ce navire sans son équipage ? hmm ? - Heu.ben..Ah si ! Je sais ! Suffit d'enclencher le pilotage automatique ! - Argh..zut. »
Kayrhan remonta sur le pont, puis se dirigea vers la cabine de pilotage. Il repéra un gros bouton vert 'Mode AUTOMATIQUE', et il l'enclencha. Le bateau commença à naviguer tout seul vers le port de Kaphis. Il prenait la direction la plus courte pour l'atteindre : tout droit. C'était la route traditionnelle, de toute manière, il n'y avait aucun récif ni aucune île pour entraver la navigation. Il n'était pas utile qu'il retourne voir ses prisonniers. Il resta donc à la barre tout le reste du trajet, pensant à la manière dont il allait bien pouvoir aller demander à la milice de se charger de ses malfaiteurs. Peut être allait-il tout simplement leur indiquer où ils se trouvaient, ainsi que ce qu'ils avaient fait, puis il partirait, continuer sa quête, ou plutôt la commencer, car tout ce qu'il n'avait fait jusqu'à présent n'était que marcher, et arrêter quelques fraudeurs, il n'avait encore rien fait de spectaculaire, mais déjà il avait fait une bonne action. Arrêter ces malfaiteurs marquait pour lui le réel début de son aventure à servir le bien, et contrer le mal qui hantait cette planète toutes les trois lunes. Il pensait déjà à tout ce qu'il pourrait faire pour aider la planète et tous les gens qui s'y trouvaient. Nul doute qu'il aurait énormément de quêtes à accomplir. Il s'était juré d'accomplir tout ce qu'on lui proposerait, de toute manière. Le bateau allait accoster à Kaphis, port mondialement connu. Evidemment puisqu'il était le seul à pouvoir marchander avec Utaï, beaucoup de marchands devaient obligatoirement passer leurs commandes par ce port, et confier leurs marchandises à l'unique cargo (mais tellement moderne) qui faisait le trajet. Ainsi tous les importants transferts étaient surveillés de près par l'équipage, et si quelque chose les interessait, ils s'occupaient de faire croire à un banal vol par de nombreux et dangereux bandits, multi-récidivistes et surtout, insaisissables. Une affaire aussi simple et aussi juteuse, ça ne court évidemment pas les murs. Kayrhan se demanda soudain si son père le voyait d'en haut, et s'il était fier de lui. Sa première quête était sur le point de se terminer, et il l'avait brillamment réussie, du moins le pensait-il sincèrement. Il s'assit dans un coin de la cabine de pilotage, et médita pendant les quelques heures qui lui restèrent avant d'arriver à bon port. C'était en quelque sorte son passe-temps favoris. Se renfermer sur lui-même n'était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais cela lui permettait de réfléchir profondément. Ainsi, le temps passa très vite, et lorsque quelques secousses le sortirent de sa méditation, c'était parce qu'il était arrivé à Kaphis. CHAPITRE IV - Kaphis

Le bateau était amarré au quai principal. Kayrhan en descendit, et se dirigea directement vers le bureau de la milice de la ville. Il entra, et demanda qui pouvait l'aider au sujet de bandits. Un homme se proposa, plutot grand et musclé. « Ils sont ou les bandits ? - Heu.Dans un bateau, au port. - Ils sont dangereux ? - Nan.Je les ai attachés. - Ah.Mais pourquoi as-tu besoin de notre aide alors ? - Ben.Pour les mettre en prison ! - Ah d'accord. Je t'accompagnes. - Merci. »
L'homme n'avait pas trop l'air intelligent, mais du moment qu'il l'aidait a enfermer les bandits dans une prison, ou n'importe quoi qui y ressemblait, cela n'avait pas d'importance. Le gros baraqué l'accompagna jusqu'au bateau, et Kayrhan l'emmena a l'intérieur. Ils descendirent jusque dans la cale, et ils portèrent les malfaiteurs à l'extérieur du navire. Toujours attachés et baillonnés, l'homme, du nom de Thervain, se dirigea vers la « prison ». En fait c'était un grand batiment, à plusieurs étages (environ 4 ou 5, Kayrhan n'avait pas pris le temps de compter), dans lequel étaient disposées de nombreuses petites pièces, sans fenêtres, avec des portes fermées hermétiquement. Des conduits d'aérations permettaient de faire circuler l'air, sans quoi les prisonniers mourraient, privés d'oxygène. Les gardiens se servaient parfois de ce systeme lorsqu'il y avait un quelconque problème a l'intérieur même d'une cellule. Ils coupaient l'arrivée d'air, et les prisonniers, obligés de se soumettre, arrêtait de se battre, ou stoppait net leur tentative d'évasion. Autrement, ils étaient non seulement privés d'air, mais ils condamnaient aussi tous les autres prisonniers. Les portes hermétiques contenait tout de meme une ouverture, qui pouvait s'actionner seulement de l'extérieur, et qui permettait aux gardiens de leur donner à manger, ou, s'ils avaient du courrier, à le leur transmettre. C'était le destin de l'équipage du Naufrageur. Kayrhan se moquait du temps qu'ils allaient tous passer ici, du moment qu'ils payaient pour avoir commit un crime. « Heum. - Oui ? répondit Kayrhan - Ton nom c'est. ? - Kayrhan. - Ah.bien.dis moi, que vas-tu faire du bateau ? - Comment ça ? Il n'est pas à moi !! - Maintenant, si. - Pardon ? - Oui, maintenant que vous avez démasqué les coupables de ces nombreux vols, et le propriétaire étant l'ancien capitaine, nous serions heureux de vous l'offrir. - Heu.Bon ben j'apprendrais à m'en servir alors. C'est un grand cadeau que vous me faites la !! - Mes supérieurs sont au courant. - Eh ben.Je n'en reviens toujours pas.Et vous, c'est quoi votre nom ? - Thervain. - Ok. Vous m'avez l'air plutot costaud. - J'ai subit des années d'entrainement à la lutte. Au corps à corps. - Vous devez bien vous battre. - J'me débrouille. - Bien. Je vais vous laisser, je vais aller faire un tour en ville, peut- être nos chemins se recroiseront-ils, au revoir ! »
Thervain repartit en direction du poste de la milice, Kayrhan partit dans la direction opposée. Il voulut visiter un peu la ville, prendre un peu de repos, et regarder ce que les différents magasins pouvaient bien proposer comme équipements et objets avant de continuer vers la ville la plus proche, s'il en avait le temps. Mais il avait bien peur d'être obligé de rester ici jusqu'à la prochaine Saison Blanche. C'est pourquoi il se dirigea vers le magasin d'armes le plus proche. Il entra et examina les armes en vitrine que le magasin exposait à la vente. Mais rien ne l'interessait. Pourtant Kaphis avait une réputation de « Ville d'Armes », mais le faible choix en sabre et épées ne le satisfaisait guère. De toute façon, le sabre qu'on lui avait donné à Utaï lui suffisait amplement. Il jete tout de même un rapide coup d'?il aux armures, mais ne remarqua rien d'attirant. Il passa alors au magasin suivant, qui était acollé à celui-ci. C'était un magasin de matéria, et Kayrhan ne put que regarder, lorsqu'il remarqua les prix exhorbitants de certaines matérias puissantes. Il n'était de toute manière pas habitué aux sorts magiques procurés par l'énergies mako. Il était bien loin de maîtriser ce flux, mais par contre il savait suffisamment manier épées et sabres, ainsi que couteaux et dagues. Il était aussi très fort en combat corps à corps à mains nues. Mais qu'importe, il fallait qu'il réfléchisse à ce qu'il allait pouvoir faire pendant plus de 3 lunes. Il allait sans doute trouver un travail, gagner un peu d'argent, s'entrainer intensivement, et il reprendrait ensuite sa quête. En attendant de pouvoir louer une maison, il allait devoir trouver un hotel pour y loger. Il fallait aussi qu'il trouve quelqu'un capable de le renseigner sur le nombre de jours qu'il lui restait avant que la prochaine Saison Noire ne s'abbate sur le monde. Il décida pour cela d'aller faire un petit tour en ville, et de marcher au grés de son humeur. Peut-être trouverait-il une personne capable de l'aider. Au détour d'une rue, il perçut des bruits anormaux. Une bataille c'était déclarée. Un homme d'un certain âge, avec quelques cheveux sur la tête, un peu dodu, et court sur pattes, essayait de se défendre tant bien que mal contre un adversaire beaucoup plus jeune et énergique. Ils étaient pour le moment en train de se crier dessus, et de se pousser, et une petite troupe de badauds s'était regroupée autour d'eux. Kayrhan s'approchait rapidement, mais il n'entendit rien de ce que les deux hommes disaient. Alors qu'il franchissait la couche que les spectateurs avaient formés en cercle, il entendit un bruit sourd, suivit d'un petit cri. Il arriva à temps pour voir le vieil homme s'écrouler au sol, le nez ensanglanté. Son agresseur le regarda, puis il tourna vivement la tête vers l'homme qui venait de pénétrer l'aire de combat. C'était pour lui une provocation. Kayrhan se sentit menacé, et se mit en garde. Mais lorsque l'agresseur remarqua le sabre qu'il portait à la ceinture, il prit la fuite. Kayrhan aida le vieil homme à se relever, pendant que la foule se dissipait. Il se présenta, en bredouillant un peu car son nez sans doute fracturé lui faisait encore très mal. « Argh. Ca fait mal. Quel salaud ! j'suis sûr qu'il m'a au moins cassé l'nez ! - J'espère que vous ne souffrez pas trop, mais je pense que vous survivrez. - Merci. Vous m'avez sauvé la vie, il aurait pût me tuer ! - Sans doute. - Oh ! Je suis désolé ! Vous devez sans doute attendre de moi bien plus qu'un simple remerciement. Je suis le propriétaire de l'hôtel qui est là, juste en face, dit-il en montrant du doigt un grand bâtiment situé de l'autre côté de la rue. - Ca tombe bien, j'en cherchais un pour réserver une chambre, je vais devoir rester ici jusqu'à la prochaine Saison Blanche. - Eh bien, pour vous remercier, je vous offre une suite gratuite, pendant la durée de votre choix ! - Vraiment !? Mais c'est formidable ! » dit-il, esquissant un sourire.
Le propriétaire retourna dans son hôtel, en faisant un petit détour par la pharmacie voisine, prendre de quoi se soigner et se désinfecter. Kayrhan n'avait plus qu'à se trouver un job, et aussi quelqu'un capable de répondre à ses questions. Peut-être que dans un bar il arriverait à glaner quelques informations. C'est pourquoi il entra dans le bar le plus proche, et sans doute le seul de la ville, car ils étaient dorénavant tolérés, mais à bon nombre de conditions, donc peu de gens se risquait à ouvrir un bar. Par contre cette nouvelle loi sur les bars avait générée beaucoup de bars clandestins, dont peu de gens connaissaient l'existence. Ils étaient ouverts toute la nuit, proposait des boissons fortes a volonté, servaient toutes les personne qui avaient de l'argent sur elles, faisant en quelque sorte office d'opposé aux bars légaux. Il entra donc, dans cet endroit enfumé, empestant l'alcool. Il s'assit a une table et appela un serveur. Il ne commanda rien mais demande si quelqu'un connaissait bien la région. Sans ouvrir la bouche, il montra un homme assit non loin, du doigt, et s'en alla sans rien dire. L'homma qui avait été désigné par le garçon de café était à table, seul, dans un grand manteau noir qui le recouvrait des pieds à la tête. Une capuche cachait son visage, parce que Kayrhan le voyait de profil. Une longue épée fine dépassait de son dos, le manche incrusté de pierres précieuses, du moins c'est ce qu'il croyait. Il ne savait pas que c'était des matérias, très puissantes qui plus est. Il se leva doucement de sa table, et approcha celle du mystérieux individu. Le vacarme incessant de la salle permettait à Kayrhan de faire le moins de bruit possible. Il n'était plus qu'à un petit mètre de la table, mais malgré le brouhaha, l'homme prit la parole, d'une voix forte et pesante : « QUI. es-tu ?. Surpris, Kayrhan s'immobilisa brusquement. - . Et vous, qui êtes vous ? - Répond à ma question d'abord, ensuite on verra. - Mes parents m'ont nommés Kayrhan. Et vous, c'est quoi votre nom ? - J'ai fait partie d'un groupe il y a vingt ans. Ce groupe même qui a sauvé la planète. - Avalanche ?? Vous étiez membre d'Avalanche ? - Oui. Exact. Comment vous connaissez le nom ? Presque personne ne se souvient. - Mes parents. - Kay.Kayrhan..Je me souviens maintenant. Clad et Tifa. C'est ça, c'est eux tes parents ? - Oui, c'est bien eux. - Tu ne dois pas me reconnaître c'est évident, tu étais bien trop jeune à l'époque. - Ben oui, j'avais à peine cinq ans, même pas. - Oui. Je vois. Tu sais, après « ça », on a tous perdu le contact, tout le monde est partit dans son coin, et plus personne ne s'est reparlé. Je n'ai plus aucune nouvelle pour aucun d'entre eux. Ta mère, elle va bien ? - Elle est morte. Au combat, m'a-t-on dit. - Non. C'est pas possible. » Le visage de l'individu s'était soudain obscurcit, il ferma les yeux quelques secondes, et les rouvrit. Il reprit la parole : « Elle était une des seules survivantes. On était très peu à avoir survécus. Cela me semble bizarre, pourquoi t'aurais-t-on mentit ? - Aucune idée. Je vis avec Youffie depuis la bataille, depuis que vous avez sauvés la planète. Je ne vois pas pourquoi elle m'aurait menti. - Youffie. - Mais qui es-tu ? - Hahaha. Je pense que tu connais à peu pres tous les membres du groupe. Tu devrais arriver à trouver qui je suis facilement. - Heu..ben, je sais pas trop moi. Vous savez tout ce que je connais d'Avalanche c'est ce que Youffie a bien voulut me dire, et toutes les légendes que j'ai lues ou entendues. Donc j'en sais beaucoup plus sur ce qu'il s'est passée voilà 25 ans, avec Sephiroth et Génova. - Ils m'ont un peu racontés aussi. Enfin, surtout l'un d'entre eux, car après le combat, tous les deux on est partis dans la même direction, et en chemin il m'a raconté un tas de trucs, et aussi par la suite, on se voyait de temps en temps lorsqu'on allait s'entrainer. Parce que tous les deux on pense qu'il y a toujours des risques. De nouveaux monstres, etc. Et surtout avec les Saisons Noire, il faut redoubler de prudence. A nous deux on a dû sauver un bon paquet de vies. - Quel est ton nom ?

CHAPITRE V - Fusée Cité

" Eliakoh. Mon nom est Eliakoh. Je suis un pur Cetras. En âge humain j'ai 46 ans, mais les Cetras vivent plus vieux, je fais donc plus jeune. Pour mon âge, je suis très fort et habile. Rapide aussi. Bref, je suis toujours en forme, je peux reprendre le combat quand il faudra. D'après ce que j'ai compris tu veux en savoir plus sur tes parents non ? - En effet. - Alors je serais un allié précieux, prend moi dans ton équipe. - Heu. Je sais pas. - Quoi ? - Non, c'est bon, tout le plaisir est pour moi, bienvenue dans l'équipe héhé, nous ne sommes que deux mais ça fait rien ! - Nous devrions aller voir quelqu'un que tu connais aussi, enfin de nom, et qui n'habites pas loin. - A Kaphis ? - Non, à Fusée Cité, il y en a pour deux heures de marche seulement. On partira demain matin, il commence déjà a faire sombre dehors. - Ok. Je vais dormir à l'hôtel, j'ai déjà ma chambre de réservée. Où se retrouve-t-on ? - J'ai une maison dans cette ville. Elle est plutôt petite, mais confortable, et il y a assez de place pour deux. Tu es sûr que tu ne veux pas venir ? - Sûr et certain. T'habites où exactement ? Comme ça on se rejoindra chez toi demain matin. - Pas de problème. »
Eliakoh lui écrivit son adresse sur un bout de papier. En fait il habitait non loin des quais. Kayrhan se lèverait de bonne heure, et irait faire un tour sur son bateau, pour vérifier son état de marche. Il se leva de la table, sortit du bar, et rejoignit son hôtel, heureux de la rencontre qu'il venait de faire. Il se coucha tôt, pour pouvoir être en forme le lendemain. Le gérant de l'hôtel l'attendait impatiemment, pour lui donner la carte de sa chambre (les portes s'ouvraient avec des cartes magnétiques). Située au dernier étage (le 3ème), sa chambre lui offrait une superbe vue de la ville. Il ne put s'endormir que lorsque le ciel gronda et que des éclairs zébrèrent le ciel. La Saison Noire approchait de plus en plus, cela se sentait. Le temps devenait pluvieux et menaçant. S'ils allaient à Fusée Cité demain, ils risquaient déjà de rencontrer quelques monstres sur leur chemin. Cela donnerait l'occasion à Kayrhan de voir de quoi Eliakoh était capable. D'ici à quelques jours, la Saison Noire allait s'abattre sur la planète, sur la vie. En une nuit, le chaos apparaissait et régnait pendant 3 lunes. Comme la Saison Noire arrive pendant la nuit, la Saison Blanche apparaissait au petit jour. Alors qu'on est habitués à passer toute la journée sous un ciel couvert de nuages noirs, le passage à la Saison Blanche se fait brutalement, puisque soudainement les nuages s'en vont sous un soleil de plomb. Mais que cette chaleur est douce face à la température pesante qui règne pendant les Saisons Noires.
Le jour se leva, le soleil illumina radieusement sa chambre et le réveilla. Il fut presque obligé de se lever, puisqu'il ne voulait pas manquer le rendez-vous. Ç'avait été un véritable plaisir de voir cet homme, jadis gamin, qu'il avait vu à l'age de 5 ans pour la première fois. Eliakoh pensait aux conséquences, de ce qu'ils avaient fait. A cause d'eux la planète était maintenant instable. L'explication scientifique était assez simple, mais incomplète. En effet, beaucoup de spécialistes réputés s'étaient penchés sur le problème et avaient conclu que la cause du phénomène était un important changement du magnétisme de la planète. S'inversant périodiquement, la météorologie de la planète changeait, et des monstres apparaissaient. L'atmosphère virait au noir, et le 'chaos' s'abattait sur les continents. Seulement cette explication n'était pas complète. Comment une simple materia pouvait-elle à ce point changer la face du monde. Eliakoh espérait en apprendre plus. C'est pourquoi il avait déjà décidé de partir avec Kayrhan. Il savait qu'en l'accompagnant il pourrait le protéger. Ou vice-versa, qui pouvait savoir ce qu'il allait se passer. Dans la rue, Kayhran remarqua que la ville était déjà levée depuis longtemps. Les gens s'activaient de part et d'autre, les commerçants avaient déjà ouverts leurs boutiques. Mais encore peu de piétons circulaient a travers la ville. Il se rendit au port, a pied. En effet, le port était a l'intérieur de la ville de Kaphis, contrairement a la ville d'Utaï. Quelques navires étaient amarrés la. Il chercha Eliakoh du regard, mais ne le trouva point. Il n'était pas dans les environs, du moins sur le port. Kayrhan se mis a scruter tous les endroits, parcourant ainsi les quais du regard. N'étant pas sur le port, Kayrhan devrait aller chercher Eliakoh chez lui, il sortit alors le petit bout de papier de sa poche, et alla questionner un passant pour savoir ou se trouvait la maison en question. Après quelques minutes, il trouva enfin la demeure d'Eliakoh. Hésitant, il observa la maison, la porte d'entrée, les fenêtres, sans doute fermées, cachées par des volets fermés, puis le haut. C'était une jolie petite maison construite récemment, sans étage.
Eliakoh entendit quelqu'un frapper à sa porte. Fin prêt, il se doutait que c'était Kayrhan, de toute façon il n'attendait aucune autre visite. Il se dirigea vers la porte d'entrée, hésita quelques secondes, et ouvrit. Kayrhan se trouvait devant lui, droit, les bras le long du corps, attendant patiemment qu'on lui ouvre. « Salut ! Commença Kayrhan - Ah te voilà ! Je t'attendais justement. Je suis fin prêt. J'ai décidé que nous irions à Fusée cité dans quelques instants, pour y voir la personne en question, et soit nous resterons la-bas, soit nous reviendrons ici. Mais en aucun cas nous partirons de là-bas pour explorer le monde, c'est compris ? - Bien, bien. Ok. Comme tu voudras, de toute façon rien ne m'attache nulle part, si ce n'est un bateau que j'ai ici. - Tu possèdes un bateau ? - Oui, j'ai démantelé un groupe de receleurs, et le bateau était à eux. On m'a accordé l'appartenance du bateau. Il est amarré au quai numéro 5. - En cas de besoin, pourrait-on s'en servir ? - Bien sur, aucun probleme !! - Tu prends quelques bagages tout de même pour la route, ou au cas ou nous resterions une nuit là-bas ? - Ben j'ai un sac dans lequel je peux mettre quelques affaires, sinon ça ira. - Ok moi je prend rien, j'ai quelques affaires a moi à Fusée Cité. Juste une arme, cela me suffira pour survivre. - Tu as des materias ? - Ahahahaha.. Eliakoh esquissa un grand sourire. Il en avait sur son arme, parmi les plus puissantes, et cela lui était amplement suffisant, il savait de toute manière qu'il y avait en lui assez de fluide mako pour faire exploser la planète entière. - Qu'y a-t-il ? - Non rien. Ne t'inquiètes pas pour les materias, j'ai de quoi faire. »
Kayrhan se méfia. La derniere phrase qu'Eliakoh venait de prononcer avait apporté un grand doute en lui. Peut-être que les pierres précieuses se trouvant sur son arme étaient des materias, ou peut-être pas. Eliakoh était vêtu comme Kayrhan l'avait vu pour la première fois, dans le bar, avec un long manteau qui le recouvrait de la tête au pied, le visage caché par une capuche. « Il va avoir chaud avec tout ça » pensa Kayrhan. Après avoir verrouillé sa porte d'entrée, Eliakoh se tourna vers Kayrhan, lui sourit gentiment, et dit : « Allons-y ! »
Marchant côte à côte, presque main dans la main, ils se dirigèrent vers l'Est, la sortie de la ville. Fusée Cité était, comme Eliakoh l'avait dit auparavant, à deux heures de marche. L'atmosphère externe était impressionnante. Kayrhan n'était jamais sorti d'une ville lorsqu'une Saison Noire approchait, Youffie le prévenait quelques jours avant, c'était souvent annoncé à la télévision, et il obéissait toujours. Mais là, c'était différent, il était libre comme l'air, accompagné par un ancien membre du groupe Avalanche, qui n'avait d'ailleurs pas vieillit le moins du monde, et surtout, il avait envie de savoir. Cette envie qui vous pousse a tout, celle qui vous donne tout l'espoir dont vous avez besoin, poussé par la curiosité, vous êtes prêt à tout. C'était son cas, il se DEVAIT de savoir ce qu'il c'était passé, ce qui était arrivé a ses parents, à chacun des membres du groupe Avalanche. L'air était pesant, lourd, comme s'il annonçait un orage imminent, et Kayrhan savait, ou plutôt il avait compris, que cela allait durer toute la Saison Noire. A voir, ce n'était pas si impressionnant, mais c'était les sensations procurées par l'ambiance qui pouvait facilement influencer une personne. Et bien sur les monstres rodant, qui n'avait apparemment pas encore investi les lieux, et pourtant Kayrhan sentait une présence. Il en parla à Eliakoh, mais celui-ci nia ressentir la moindre aura animale dans les environs.
Une heure était passée. Le soleil était maintenant très haut dans le ciel, à une verticale presque parfaite, bref, il faisait chaud. Kayrhan commençait déjà a transpirer, alors que la journée n'en était pas encore à sa moitié qu'il commençait déjà de penser qu'il n'aurait jamais dû accepter de faire équipe avec cet étrange personnage. Il se méfiait de plus en plus des réactions qu'Eliakoh pourrait avoir. Et si jamais ce n'était pas lui, que c'était un partisan de l'ex-ShinRa, prêt à le tuer au moindre geste suspect ! Il fallait qu'il se méfie de lui. De son côté, Eliakoh restait calme, il guettait les alentours. Lorsque Kayrhan avait sentit une présence, cela avait mis ses compétences en doute, si ce gamin non expérimenté arrivait a ressentir une aura tres faible, ou très lointaine, et pas lui, ses capacités avaient dû grandement diminuer. Peut-être ne s'était-il pas assez entrainé. Il était obligé, du moins il se sentait obligé, de défier ce gamin, peut-être pas maintenant, mais un de ces jours, avant qu'ils n'aient fini leur quête, il fallait qu'il soit sûr, sûr d'être plus puissant que ce gamin, il allait le provoquer bientôt, c'était son destin, ça avait l'air bizarre comme ça, mais Eliakoh pensait dur comme fer que l'histoire devait se terminer entre eux deux. D'un côté il avait peur de Kayrhan, mais d'un autre il était certain, il en avait la conviction, de pouvoir le battre. Mais il lui faisait peur, quelque part.
Leur progression n'était pas rapide, en effet Eliakoh était sur ses gardes, et Kayrhan se méfiait d'Eliakoh. La tension montait. Mais heureusement ils n'allaient pas tarder a arriver dans la ville de Fusée Cité. Kayrhan ne savais toujours pas qui ils allaient y rencontrer, il avait beau se creuser la tête pour se souvenir qui habitait cette ville, mais il ne se rappelait plus trop. Après la catastrophe avec l'arme Topaze, certains étaient partis de leur ville pour aller dans des endroits plus calmes. Kayrhan suivait Eliakoh de près, faisant attention à ses moindres faits et gestes. Soudain, il s'immobilisa. Eliakoh ne le voyait pas, étant devant, et continua sa route sur quelques mètres, puis il sentit que quelque chose n'allait pas. Il se retourna et vit Kayrhan, figé, le regard vide, le visage pâle. « Kayrhan !! Ça va pas ?? - . - Hé !! Répond moi au moins ! - . - Zut, mais qu'est-ce qu'il lui arrive ? »
Ses yeux redevinrent tout à coup normaux, il reprit conscience, et s'effondra à terre. « Kayrhan ! - . Que..Qu'est-ce. qu'il. c'est. passé ? - Tu étais dans une sorte d'état de transe. - Je . Je n'me souviens de rien du tout !! - Tu n'a rien vu ou entendu ? - Je sais pas.. Tout ce que je sais.. C'est que je ressens une présence lointaine, et très dangereuse, une puissance formidable. - .. » Eliakoh le regarda d'un air étonné, et se demanda qui cela pouvait- il bien être. - Et.. - Oui ? - Je sens une autre présence, juste derrière toi ! »
Kayrhan se releva, rapide comme l'éclair, tandis qu'Eliakoh se retourna, tout aussi brusquement. Une immense fleur se tenait devant eux. Elle était pourvue de petites pattes, qui lui permettaient de se déplacer, mais lentement. Elle avait aussi de petits yeux, et une grande machoire. Elle fixait Eliakoh de ses yeux rouges, et elle ouvrit grand la gueule, crachant un peu de liquide verdâtre, qui s'enfonçait dans le sol, lorsqu'il le touchait. « Attention Kayrhan, c'est une plante carnivore et venimeuse, elle crache de l'acide ! - Ok je te couvre ! »
Eliakoh sauta de côté et dégaina son arme pendant qu'il était en l'air. D'un coup de sabre il trancha la plante en deux. Mais ce n'était pas fini, pendant qu'Eliakoh se rattrapait au sol, une partie de la plante était encore vivante, celle ou se trouvait sa tête, et elle se rua, dans un dernier effort, sur Eliakoh, pour lui envoyer de l'acide, mais Kayrhan avait anticipé l'attaque, et une magie de Feu 2 l'acheva, pour de bon cette fois. Il aida Eliakoh à se relever, puis il regarda la plante se plier sous les effets des braises ardentes. Aucun ennemi a l'horizon, étrange, pensèrent Kayrhan et Eliakoh. Ils reprirent leur route, pour finalement arriver, apres deux heures et quelques minutes, a l'entrée de la ville de Fusée Cité.

CHAPITRE VI - Cid Highwind

Kayrhan avait lut des tonnes de bouquins sur l'histoire de la planète, il y avait plein de photos dedans. Et il était étonné de trouver devant lui la réplique exacte de la photo de la page dédiée a la ville de Fusée Cité et aux exploits du 'Capitaine' Cid Highwind. Mis à part l'action du temps et des plantes sur les murs, le photographe avait dû prendre la photo a l'endroit ou se trouvait Kayrhan en ce moment. Eliakoh ne resta pas longtemps immobile à regarder la ville vieillissante et en ruines. Plus personne n'habitait ici, c'était certain. Pourtant Eliakoh se dirigea d'un pas lent vers une maison à part, non pas par sa position, mais parce qu'elle était différente des autres, de part son apparence. Elle était neuve, enfin elle en avait l'air, fraîchement construite, ou bien entretenue, assez grande, assez pour que deux personnes y vivent au moins. Ce fut devant cette maison qu'Eliakoh s'arrêta et attendit que Kayrhan le rejoigne pour lui dire un mot : « C'est ici. Chuchota-t-il à son oreille. Nous allons entrer, sans frapper, et nous allons l'attendre, il doit sûrement être en train de bricoler son avion. - Il a un avion ? - Shhhhhhht !! Moins fort ! S'il est dans les parages il ne vaut mieux pas qu'il nous entende !! - Mais pourquoi ? Vous n'êtes pas amis ? - Si bien sur, mais il pourrait croire que nous sommes des ennemis et il partirait vers les montagnes au Sud, et ne reviendrait pas, c'était convenu comme ça entre nous, pour qu'on puisse se voir, il fallait que je vienne sans bruit et que je l'attende patiemment dans la maison. - Bien. Bien. Alors entrons ! »
Les deux amis entrèrent dans la petite maison. Elle était plutôt bien entretenue, et bien rangée. La vaisselle était faite, comme les lits, pas une poussière ne traînait sur les meubles, et tout était impeccablement organisé. Après avoir visité chaque pièce, les deux individus s'asseyèrent dans un divan, au salon. Kayrhan se demanda combien de temps ils allaient devoir attendre comme ça, assis et sans rien faire. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Eliakoh lui répondit « Le temps qu'il faudra.. On peut aller se servir à boire si tu veux, et discuter un peu de ton passé, ça fera passer le temps. » Sur ces paroles, il se leva, se dirigea vers ce qui semblait être un réfrigérateur, l'ouvrit et sortit des boissons, non alcoolisées. Il en donna une a Kayrhan qui s'empressa de boire, puis il revint s'asseoir auprès de lui. Pendant qu'il sirotait ce qu'il avait dans les mains, Kayrhan contemplait le paysage qu'il pouvait voir à travers la fenêtre située en face de lui. Il admirait les restes de ce qui était un dispositif pour faire décoller une fusée, ou quelque chose d'aussi imposant, sans doute pas un avion. « Eliakoh ? - Oui ? - Il est déjà allé dans l'espace ton ami qui habite ici ? - C'est un grand pilote, il a beaucoup voyagé dans les cieux, et il est allé une seule fois dans l'espace, avec Clad, et les autres membres du groupe Avalanche. - Ah bon ? Que s'est-il passé ? - La fusée était leur dernier espoir pour sauver l'humanité, elle avait été envoyée pour détruire le météore. A son bord la ShinRa avait placé des charges explosives, et une mega materia pour augmenter la puissance de ces charges. - Mais ce n'est pas en tuant Sephiroth qu'on pouvait détruire le météore ? - Pas du tout, cette solution s'est présentée ensuite. Lorsque la fusée est entrée en collision avec le météore, elle l'a a peine égratigné. Ton père, et tous les autres, s'étaient enfuis a bord d'une navette de secours. - C'est comme ça qu'ils ont décidé de tuer Sephiroth pour arrêter le météore ? - En gros, oui, c'est ça. »
Un léger déclic se fit entendre, Eliakoh se tourna vers la porte d'entrée, et vit la poignée tourner sur elle-même. Il savait que c'était la personne qu'il attendait, mais il se tenait tout de même sur ses gardes, au cas où. Un homme entra, une cigarette a la bouche, une autre derrière l'oreille, un paquet a la ceinture, des lunettes de pilotes sur la tête et une sorte de lance bizarre a la main. Lorsqu'il eut ouvert la porte, il s'arreta quelques instants avant de la refermer. Il observa les deux hommes qui étaient entrés dans sa maison sans sa permission. Il reconnut bien sur Eliakoh dans son grand manteau qui le couvrait de haut en bas, mais l'autre personne lui était étrangère. Il l'examina du regard, ce jeune homme au regard bleuté l'intriguait. Ce regard.. Il ne lui était pas inconnu. On dirait, le regard de quelqu'un à qui on a injecté du mako. Eliakoh vit que le propriétaire de la maison avait remarqué les yeux de Kayrhan, alors, comme pour lui répondre, il lança : « Il a les même yeux que son père. L'homme répliqua : - Son père ?? Clad. C'est bien Clad son père ? - Oui. Bien deviné. Comment tu vas. Cid ? - Cid ?? C'est Cid ? Cid Highwind ? - Oui, c'est bien moi, en chair et en os, et donc toi, tu es. Kayrhan.. Fils de Clad et de Tifa ! - Exact ! Je suis ravi de te rencontrer Cid !! - Moi de même.. Combien cela fait-il ? Pas loin de 20 ans c'est ça ? - Tout a fait exact, répliqua Eliakoh, et notre ami Kayrhan a maintenant 25 ans. - Très bien. Mais si vous avez fait ce déplacement pour me voir, c'est qu'il doit se passer quelque chose, non ? - Eh bien en fait. Non. Si je suis arrivé ici, c'est que j'avais envie d'explorer le monde, mais aussi, et surtout, de savoir ce qui était arrivé a mes parents, et aux autres, qui sont morts, pour sauver le monde. - Oula.. Tout ça risque d'être très compliqué, tu sais ? - Je sais, et je fais équipe avec Eliakoh, il pensait que te rendre visite pourrait m'aider. Tu dois savoir des tas de choses interessantes sur mes parents, bien plus qu'Eliakoh. - Cela est vrai, j'ai passé énormément de temps avec tes parents, déjà pour toute l'aventure qui s'est déroulé il y a 30 ans, avec Sephiroth, et ensuite il y a 20 ans, contre l'Arme Topaze. Je les connais très bien, beaucoup mieux qu'Eliakoh c'est sur, affirma Cid en regardant Eliakoh d'un ?il complice. Eliakoh haussa les épaules. Cid enchaina avec une question à l'attention de Kayrhan : - Eh bien. Tu veux savoir quelque chose de précis ? - Heu. Ma mère. Comment est-elle morte ? - Tifa ? Elle est. ? Le visage de Cid s'assombrit soudain, quand il apprit la triste nouvelle. » Apparemment personne n'était au courant, alors pourquoi Youffie lui avait- elle dit qu'elle était morte pendant le combat ? Serait-elle encore vivante ? Si c'était le cas, il se devait de la retrouver, peut-être était-elle en danger depuis tout ce temps. Ils devaient tous partir maintenant, et aller la chercher. Mais par où commencer ? Il n'avait aucune idée. Kayrhan regarda Cid droit dans les yeux, puis Eliakoh, aucun des deux ne pouvait comprendre. Il avait perdu ses deux parents a l'age de 5 ans, il avait toute sa vie été élevé par une nourrice, une amie de la famille, personne ne pouvait comprendre ce qu'on pouvait ressentir a 25 ans, lorsqu'on se rendait compte qu'on ne pourrait plus jamais avoir de famille, qu'on n'avait jamais connu l'amour maternel, et tout ça. Il avait en lui un sentiment de trahison, de la part de Youffie en premier lieu, mais aussi de tout ce monde qui l'entourait. Rien n'était plus important a ses yeux que ses propres parents qu'il n'avait jamais connu.
« Cid. Tu connaitrais pas un moyen de retourner rapidement à Utaï, j'aimerais voir Youffie et lui poser quelques questions, même si je m'étais juré de ne pas retourner là-bas. J'ai bien un bateau, mais ca serait trop long, le temps de retourner à Kaphis, la Saison Noire est en train de débuter. - J'ai bien un petit avion, mais je ne garantis rien, j'étais en train de le trafiquer lorsque vous êtes arrivés ! - Ok. En combien de temps penses-tu pouvoir être sur le continent d'Utaï avec ca ? - Pas plus de trois heures. - Si peu ? Partons tout de suite ! - Attend, Kayrhan ! L'interrompit Eliakoh. Nous devons retourner à Kaphis de toute manière, tu as déjà oublié ! Ahaha, et toutes tes affaires ? Surtout avec la Saison Noire, nous risquons d'être bloqués à Utaï pour quelques mois après. Je pense qu'ayant fugué tu as du prendre toutes tes affaires, je me trompe ? - Non, tu ne te trompes pas. Tu as raison, je me suis précipité, j'ai pas réfléchi, comment aurais-je fais sans toutes mes affaires. - Remarque, seules nos armes devraient nous suffire. Cid avait pris la parole, et avait surpris tout le monde avec cette seule phrase qui signifiait beaucoup de choses. - Je ne suis pas sûr que tu ais raison, Cid, affirma Eliakoh, comme le sage corrige son disciple. Nous devrions y aller, puisqu'apparemment tu n'as pas de bagages à emporter, Cid. - Heu.. Bien. Ok allons-y. »
Ils sortirent tous les trois dans la cour arrière de la maison, et il était la. Resplendissant, comme autrefois. Eliakoh reconnut tout de suite l'avion qui leur avait servit voilà 20 ans, et Cid avait passé toutes ces années a s'entrainer et à améliorer et entretenir l'avion. Alors qu'avant il aurait fallut deux fois plus de temps pour faire le trajet jusqu'à Utaï, maintenant il était encore plus sûr et confortable. Il n'était plus petit et rose, mais au moins une fois et demi plus long, et peint en bleu clair. « Sans doute pour se confondre avec le ciel lorsqu'il volera » pensa Eliakoh. Il avait troqué la pin-up qui symbolisait sa masculinité et son machisme pour un c?ur, traversé par une bannière flottante, sur lequel était inscrit ces quelques lettres : Shera. Kayrhan fixait le c?ur, puis il regarda Cid. « Qui est-ce ? » lui demanda-t-il. Cid le regarda, puis il regarda son avion. Il comprit de quoi Kayrhan parlait, et une larme coula sur sa joue. Il trouva quand meme les mots pour parler, et même s'ils étaient assez embrouillés Kayrhan put les comprendre. « C'était, ma femme. Je me suis marié avec elle après notre premiere aventure contre Sephiroth, auparavant, j'avais passé ma vie à la taquiner. J'ai réalisé, lorsque nous avons failli mourir, tous autant que nous étions, que la vie était trop importante pour la gacher, et surtout pour gâcher celle des autres. Et j'ai aussi réalisé que je tenais à elle plus qu'à quiconque, alors j'ai décidé de lui demander sa main. Nous avons vécus tellement de bons moment pendant toutes ces années, mais il a fallut que je tente de braver une Saison Noire, pour que cela tourne au cauchemar. J'ai voulu atteindre la ville de Kaphis en pleine Saison Noire, et j'ai été retardé. Elle a crut que j'avais des problèmes, et elle a essayé de me retrouver. Malheureusement, elle n'était pas de taille a luttre contre des Monstres Noirs et je ne l'ai plus jamais revue. - Des Monstres Noirs ? - Oui ce sont d'immenses monstres qui apparaissent lors des Saisons Noires, ce sont les plus grand, et les plus dangereux, un seul d'entre eux pourrait détruire une ville entière si. - Si ? - S'ils pouvaient. Il y a quelque chose qui les repousse, qui les tiens en dehors de toutes les villes. Personne ne sait ce dont il s'agit, mais en tout cas, c'est très bénéfique pour nous. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il se passerait, si jamais ce qui les repousse venait a disparaître. - Je me demande ce que cela pourrait bien être. Je veux dire, ce qui les retient de détruire toutes nos villes. - Tout le monde se le demande, Kayrhan. »
Une secousse les ébranla. Surpris, ils regardèrent dans toutes les directions, pour essayer de voir d'ou ce choc provenait. Une ombre s'abattit sur la maison de Cid, et la recouvra entièrement. Ils se retournèrent tous d'un seul homme vers la demeure. Un Montre Noir dépassait du toit. Un choix difficile s'offrit à nos héros. Allaient-ils combattre le Monstre Noir, au péril de leur vie, ou bien allaient-ils tenter de s'enfuir avec le petit avion de Cid, au risque d'être rattrapé ou poursuivi jusqu'à Kaphis par l'immense créature ?

Chapitre VII - Le Monstre Noir

Le Monstre Noir les regardait d'un air menaçant. Il devait bien faire deux ou trois fois la hauteur de la maison de Cid. Comme son nom l'indique, le Monstre Noir est entièrement noir. Mais ce nom lui a aussi été attribué car c'est l'un des monstre majeur de la Saison Noire. Grand et imposant, il est aussi malin et intelligent. N'importe qui aurait fuit devant un tel monstre. Mais Kayrhan et ses deux compagnons avaient une décision à prendre. Rester ou partir, et il fallait décider vite, ils pouvaient mettre en danger des centaines de personnes si la créature arrivait à Kaphis. Cid et Eliakoh se regardèrent, puis ils observèrent le monstre. Kayrhan les regardait, ne sachant que décider. Les deux compères dégainèrent leur arme, et ils firent signe à Kayrhan d'en faire autant. Ils allaient essayer de rester et de fatiguer le monstre, s'ils n'arrivaient pas à le battre. Ils avaient quelques atouts de leur côté, et puis, à trois contre un, ç'aurait été du gâchis de ne pas tenter leur chance. Leur ennemi s'immobilisa, Cid pensa qu'avec un peu de chance, il ne préfèrerait pas tenter le coup, et qu'il partirait. Mais il se trompait, le Monstre Noir était simplement en train de se concentrer, il était en train de décupler son énergie. Déjà auparavant, Cid et Eliakoh avaient hésités avant de le provoquer, à cause de sa force surpuissante, mais maintenant, ils se demandèrent s'ils ne feraient pas mieux de s'enfuir au plus vite. Mais ils étaient face à lui, et s'ils s'enfuyaient, ils allaient certainement se faire rattraper. Sauf que, pendant qu'ils réfléchissaient, le Monstre Noir continuait d'accroître sa puissance. Eliakoh tenta de profiter de ce moment pour l'attaquer, pensant qu'il n'aurait aucune défense. Il courut donc vers la créature, passant par le côté de la maison, dans une allée toute droite. Il brandit son arme pendant qu'il courait, et Cid et Kayrhan le suivaient de près en renfort. Sachant qu'ils ne seraient sans doute pas d'une grande aide, car, comme il l'avait dit, Cid ne passait plus ses journées à s'entraîner, mais à bricoler son avion. Quant à Kayrhan, il était plutôt novice en la matière. Il ne fallait donc pas trop lui en demander. Mais Eliakoh ne pensait pas à tout ça, il ne pensait pas qu'il n'allait avoir aucune véritable aide de leur part, et de toute manière, cela ne le préoccupait pas le moins du monde. Il était concentré au maximum, et si le coup mortel qu'il préparait n'était pas fatal au Monstre Noir, il allait être bien mal en point. Kayrhan trouva bon d'essayer de faire diversion. Avec une simple boule de feu, il attira le regard de la bête dans sa direction. Cid se mis aux côtés de Kayrhan, au cas où le monstre l'attaquerait, ce qu'il fit sans plus tarder. D'un regard, la bête envoya Cid voler à quelques mètres en arrière, atterrissant sur son propre avion. Kayrhan était maintenant seul. Sans le savoir, la peur décuplait ses forces, un peu comme la concentration animait celles du Monstre Noir ou même celles d'Eliakoh ; et une aura bleue l'entoura peu à peu. Cid était évanoui, et Eliakoh profitait de cette diversion pour préparer son coup mortel. Personne ne vit le petit Kayrhan entouré de l'aura la plus puissante que Cid et Eliakoh n'avaient sûrement jamais vu. De cette aura naquit une sphère étincelante, elle était plus pure que le premier matin du monde, et plus puissante que la haine qui animait Clad trente ans plus tôt. Le Monstre Noir s'immobilisa. Le temps s'était arrêté pour les deux adversaires. La créature était persuadée de sa puissance et Kayrhan avait peur pour lui. Ce qui faisait que les deux ennemis augmentaient peu à peu en force. Kayrhan ne s'en rendait pas compte, mais cette boule de force aurait pu détruire quelque chose d'aussi gros que le Météore. Toute sa peur avait maintenant disparue, comme si elle s'était regroupée dans cette petite boule bleue. Il était serein, et concentré. Il fixa le Monstre Noir, qui comprit soudain que sa vie était vraiment en péril, et il lâcha la sphère, par la pensée, qui partit à toute vitesse vers son ennemi.
Eliakoh était enfin prêt. Sa concentration était arrivée à terme. Toute son énergie se trouvait maintenant dans la lame de son épée. Il bondit sur la jambe de la créature, et lui planta le sabre dans le tibia. Le monstre, surpris, poussa un grand cri, et Eliakoh se retrouva à terre sans comprendre ce qu'il lui était arrivé. Le Monstre Noir essaya de s'enfuir, blessé, pour éviter une boule d'une puissance mortelle. Mais il s'échoua lourdement sur le sol. La boule s'éleva vers le ciel, et redescendit à pleine vitesse sur le monstre, étendu à terre. Il se prit la boule dans le dos, lui infligeant une douleur atroce. Tout cela s'était passé si vite, Eliakoh crut que c'était lui qui avait blessé à mort l'horrible créature. Mais Kayrhan lui attrapa le bras, coupant net ses pensées, et il l'entraîna vers Cid, ou plutôt l'avion qui était en dessous. Il n'avait toujours pas repris conscience. Kayrhan le soigna avec un sort mineur de soin, puis il le secoua brutalement pour le réveiller. Car ni lui, ni Eliakoh ne savait piloter, et il fallait partir vite, avant que le Monstre Noir ne se ressaisisse et, très énervé, les tue d'un puissant sort contre lequel personne ne pourrait survivre. Cid se réveilla enfin avec un terrible mal de crâne. Il n'eut pas le temps de dire un mot qu'Eliakoh le jeta dans le poste de pilotage de l'appareil. Les deux autres compagnons s'installèrent à l'arrière, pendant que Cid reprenait ses esprits. Mais le Monstre Noir lui aussi était en train de reprendre ses esprits, et c'est avec grand peine qu'il se releva pour marcher en direction du petit avion. Cid leva la tête en direction du ciel et ne vit qu'une masse noire et informe qui lui cachait le soleil. La créature était déjà sur eux. Plus de temps à perdre, Cid enclencha le moteur, et fit tourner les deux hélices situées sur les ailes de l'appareil. La maison faisait heureusement obstacle, le monstre ne pouvait parvenir à l'avion sans écraser la résidence. La cour arrière était de ce fait tout à fait minuscule, et le Monstre Noir, qui n'était pas idiot du tout, savait très bien que le petit avion ne pourrait pas décoller sur une aussi petite surface.
Mais Cid avait tout prévu, la clôture qui séparait son jardin des vastes plaines environnantes était faite d'une matière particulière, très légère, et très fragile. Il fit tourner l'avion dans cette direction, non sans mal, et augmenta les gaz. La barrière se cassa sans difficulté, et l'aéroplane commença à prendre de la vitesse. Le Monstre Noir fut surpris de cette péripétie inattendue, et se mit à courir avec gaucherie derrière l'avion. Mais c'était bien connu, les monstres de cette taille ne sont pas bons sprinters, et l'avion le distança rapidement. Alors que la joie commençait à se dessiner sur les visages de Cid et de ses compagnons, le monstre s'immobilisa soudain, et se dressa sur ses pattes arrières. Il poussa des cris bizarres, que ni Cid, ni Eliakoh, et encore moins Kayrhan, ne comprirent. Cid ne s'en préoccupa point, il se chargeait de faire décoller l'avion, mais Eliakoh se demanda tout de même ce que cela pouvait bien signifier. Soudain il comprit. " CID ! Décolle ! VITE ! " S'exclama-t- il. " Mais j'essaye ! Répondit Cid. - Dépêche-toi ! ! - Qu'y a y-t-il de si urgent ? Le monstre s'est arrêté de courir ! Déclara Kayrhan - Il. Il appelle du renfort, parce qu'il pense qu'il n'arriva pas à nous attraper seul, alors il demande de l'aide ! - Quoi ?? Cid !! Accélère le mouvement ! - Je fais ce que je peux ! "
Alors que le Monstre Noir continuait de pousser des cris aigus et perçants, la terre se mettait à trembler. Un autre Monstre Noir apparut du côté des collines de Nibel, et encore un tout à l'Est, le côté vers lequel l'avion se dirigeait pour décoller. L'élan était maintenant suffisant, et l'appareil pointa le nez vers le ciel, pour enfin s'envoler de quelques mètres d'abord, pour monter rapidement vers les nuages. " Juste à temps " pensèrent presque en même temps les trois équipiers. Trois Monstres Noir regardaient maintenant l'avion passer à quelques dizaines de mètres au- dessus d'eux. Ils se mirent à lui courir après. " Cid ? On peut aller directement à Utaï, au lieu de passer par Kaphis ? - Quoi ? Mais c'était prévu qu'on s'arrête à Kaphis et qu'on aille à Utaï en bateau, une fois que vous auriez récupéré vos affaires ! - Oui mais là on a une urgence ! - Je vois bien, mais on n'aura pas assez de carburant pour traverser la mer ! - Eliakoh ? Ce sont des bons combattants à Kaphis ? - Ne me dis pas que tu veux les faire se battre contre ces créatures ? - Ben, juste histoire de les retenir, quoi. - Non, non, il n'en est pas question. - C'est notre seule chance, à trois nous ne pouvons même pas en battre un, et nous n'arriverons pas à Utaï avec l'avion, il faut s'arrêter à Kaphis, et comme ils nous poursuivent. - Cid ? Qu'en penses-tu ? - Hein ? Moi je pilote ! - Ok, ok, on va devoir prendre une décision sans toi. - Mais les habitants de Kaphis, c'est juste au cas ou les Monstres entreraient tout de même dans la ville, parce que comme tu m'as dit, ils n'osent pas entrer ! - Oui mais là ils sont nombreux, qui sait comment ils vont réagir à l'entrée de la ville ? - On tente le coup alors ? - Et si les habitants n'arrivent pas à les retenir ? - Ben on les aide ! - Oui mais si on n'arrive pas à les retenir, même si on les aide ? - Heu. On appelle l'armée ? -. - Hé les gars, c'est pas que ça presse, mais on arrive à Kaphis la ! Faudrait me dire ce que vous avez décidés. Alors ? - Ok pose-toi Cid, on va tenter de demander aux habitants de les retenir quelques instants, le temps qu'on prenne nos affaires, Kayrhan et moi, et ensuite on les aidera s'ils ne s'en sortent pas. - Et dans le pire des cas ? - Les habitants n'arrivent pas à résister, et les trois Monstres Noirs détruisent la ville entièrement, et nous avec, si on a pas eu le temps d'embarquer dans le Naufrageur avant. - Ok, j'suis partant ! "
Avec une bonne avance sur les trois Monstres Noirs, l'avion de Cid se posa à l'entrée de la ville de Kaphis. Ils sautèrent tous trois à terre, et coururent dans la ville. Pendant qu'Eliakoh et Kayrhan allaient chercher leurs affaires respectives, Cid courrait vers ce qui semblait être un hôtel de ville pour demander au maire d'alerter la population. Kayrhan rassembla vite fait ses affaires, et ne voyant pas Eliakoh arriver, il partit à la recherche de Cid, avec un sac sur le dos qui lui semblait peser une tonne. Cid attendait, assis sur les marches de la mairie, l'air désemparé. " Cid ! T'as réussis à parler au maire ? - Oui. oui. - Alors c'est bon ? - Non. Il ne me croit pas, il dit que trois Monstres Noirs en même temps c'est impossible, surtout que la Saison Noire n'a pas vraiment encore débutée. Et, de toute manière, il est convaincu qu'il y a une sorte de barrière qui les protège des monstres de la Saison Noire, et donc il ne veut pas demander à ses habitants de se réunir pour ça. On n'a plus qu'à partir en vitesse avec ton bateau, et assister impuissants à la destruction de la ville. "
Eliakoh était arrivé entre temps et n'avait pas dit un mot. Une fois le récit de Cid terminé, les deux hommes s'étaient assis à côté de Cid et déprimaient, ne sachant que faire. Kayrhan se leva, et commença à marcher en direction des quais. " Où tu vas ? - Ben à mon bateau, faut bien partir d'ici au plus vite non ? - Tu es bien différent de ton père. - . - Excuse-moi. Je retire ce que j'ai dit. Allons-y, je pense que tu as raison, si la ville doit être détruite, essayons de ne pas être tués nous aussi. "
Ils partirent tous les trois vers les quais, et embarquèrent sans plus tarder dans le 'Naufrageur' qui appartenait depuis peu à Kayrhan. Il largua les amarres, et les moteurs se lancèrent au quart de tour, direction Utaï.

CHAPITRE VIII - Utaï

Ce fut Kayrhan qui pilota le navire, car lui seul avait les compétences nécessaires. Les deux autres hommes s'étaient mis à l'arrière du 'Naufrageur', et regardaient au loin, la ville de Kaphis, qui allait sans doute bientôt être détruire par leur faute. Directement ou indirectement, c'était eux qui mettaient à chaque fois la planète en danger, Cid se demanda quel était véritablement son but dans la vie. Lorsque l'idée qu'Avalanche n'avait fait qu'endommager la planète lui avait traversé l'esprit, il commença à se remettre en cause. Le son d'un missile sol-air le sortit de ses pensées, et il regarda Eliakoh. « Ça y est ? Ils ont enfin compris que leurs vies sont en danger, ils ripostent. - Oui. Les Monstres Noirs attaquent. La ville de Kaphis est en danger, malgré notre avertissement. Pourquoi ne nous ont-ils pas écouté ? - Je ne sais pas. Peut-être les humains sont-ils plus orgueilleux que nous ne le pensions. Peut-être qu'ils ne méritent pas. - Cid ? - Oui ? - Ça va ? - Oui. - Tu penses que nous ne faisons qu'apporter la destruction sur cette planète ? - Non, pas toi, tu n'étais pas là il y a 30 ans, quand nous pensions bien faire en détruisant Sephiroth. - Clad a toujours agit en pensant aux autres, s'il l'a tué, ça a été avec de bonnes intentions, et avec de bonnes intentions, on ne fait pas le mal. - Non, on ne le fait pas. Mais on peut le provoquer. - Ce fut du suicide de provoquer ce Monstre Noir, et il est certain que si nous nous étions enfuit dès le début, il aurait été seul à attaquer Kaphis, mais qui dit qu'il n'aurait pas franchi la Barrière ? - Je ne sais pas. - Je vais te dire quelque chose. A propos de la Barrière, enfin, tu sais, ce 'truc' qui protège les villes. J'ai une hypothèse, bien entendu, je ne suis pas certain que ce soit la bonne, mais à mon avis ça doit être ça. Tu vois, chaque ville ou village est habité par des dizaines d'habitants, voire des centaines. Les Monstres Noirs, qui viennent des Saisons Noires, sont en quelque sorte le mal incarné, tout ça parce que la matéria Noire a été brisée, n'est-ce pas ? - Oui. C'est à peu près ça, la matéria Noire a été brisée, et la blanche a perdu de son efficacité, donc la balance du bien et du mal n'est pas stable, et c'est cela qui a créé les saisons. - Donc les Monstres Noires sont le mal a l'état pur, et nos villes et nos villages contiennent des dizaines d'âmes pures. Bien entendu certaines doivent être corrompues, mais une ou deux sur quelques dizaines, on ne les compte pas. Ces âmes pures, plus ou moins, provoquent face au mal une sorte de force, une barrière, que chacun construit sans le savoir. Chacun donne un peu de sa pureté pour construire une barrière qui arrive à retenir un Monstre Noir. - Pourquoi les trois Monstres Noirs ont-ils réussis à rentrer alors ? Ils sont en train de détruire la ville la !! - Eh bien, réfléchis, si la pureté des quelques centaines de villageois arrive à bloquer un Monstre Noir, penses-tu que cette même pureté arriverait à bloquer trois Monstres Noirs furieux à notre poursuite ? - Ah. Oui, j'comprend. »
Et ils continuèrent à regarder en direction de Kaphis. Ils voyaient les Monstres Noirs détruire immeubles et maisons, tuer femmes et enfants, pendant que les hommes essayaient tant bien que mal de les attaquer avec les armes qu'ils avaient sous la main, morceaux de verre, fourches, bâtons, et quelques fois ils allaient voler une épée et une armure au marchand d'arme du coin, qui était généralement en train de s'enfuir soit par la mer, soit vers Fusée Citée. Cid pensa que bien du monde allait envahir sa ville, et peut-être même sa maison, mais cela n'avait plus d'importance maintenant. Il pensait qu'ils devraient stopper tout ça, après avoir fait tant de mal à la population, ils devaient réparer leurs erreurs, et comme s'il lisait dans ses pensées, Eliakoh le regarda et dit : « Ce ne sont pas nos erreurs, ni les miennes ni les tiennes, ce sont celles de la population elle-même envers la planète. Souviens-toi de la ShinRa, même Sephiroth avait de bonnes intentions si on les compare à celles de cette société corrompue et de son dirigeant pas moins louche. Rufus était encore pire que son père, si Sephiroth n'était pas intervenu à ce moment là de l'histoire de la planète, Avalanche n'aurait pu ouvrir les yeux de la population et stopper la ShinRa. - Merci Eliakoh. Ca m'aide beaucoup tout ce que tu me dis là. - Hé ho ! On arrive bientôt au port d'Utaï ! Vous savez, c'est assez loin de la ville elle-même, vous n'auriez pas un peu d'argent pour louer un véhicule par hasard. » Kayrhan les avait interrompu. Ils le regardaient comme si c'était une poule géante. « Ben quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit encore ? » déclara-t-il, assez gêné tout de même.
Le bateau s'amarra au quai numéro quatre, et les trois hommes descendirent du bateau. Ils regardèrent autour d'eux, mais ne virent personne dans les environs. Les gens avaient sans doute assistés ou entendu parler de ce qu'il venait de se passer à Kaphis. Où allaient-ils se cacher si les Monstres Noirs arrivaient maintenant a entrer dans les villes. Comme il n'y avait personne, Kayrhan décida d'emprunter une voiture. « On la ramènera plus tard » leur avait-il dit. Grâce au véhicule, et parce qu'ils n'avaient pas vraiment le temps, ils arrivèrent à l'entrée d'Utaï en quelques dizaines de minutes qui leur semblèrent très courtes. Là aussi, tout le monde avait quitté la ville, et Kayrhan eut soudain peur qu'ils soient venus pour rien. Kaphis aurait alors été détruite pour rien, si Youffie n'est plus là. Car si elle était partie se cacher dans les montagnes, ils n'auraient aucune chance de la trouver. A tout hasard, ils explorèrent tout de même la ville, pour y trouver des objets ou armes intéressants. Cette ville rappelait à Kayrhan une foule de souvenirs, toute son enfance s'était passée ici. Il entra dans la maison qui lui avait servie de demeure pendant près de vingt-cinq ans. « Qui est là ? demanda une petite voix aiguë. - Youffie ? Youffie, c'est toi ? - Kayrhan ? Mon p'tit Kayrhan, c'est bien toi ? Tu es enfin revenu ! »
Ils sortirent rejoindre ses deux autres coéquipiers, et, enfin, ils purent savoir, et comprendre, ce qui c'était réellement passé. Pressés, Cid et Kayrhan lui posèrent en même temps la même question : « Youffie, qu'est-il arrivé à Tifa ? - Hein ? Mais. Elle est morte pendant le combat contre l'Arme Topaze ! - Non, dit Cid, je m'en souviens très bien, j'étais là. Et elle n'est pas morte pendant le combat, Barrett, Vincent, Tifa, Eliakoh et moi étions les seuls survivants. - Ah. Alors je me ne souviens plus. Désolé. - Quoi ? Mais si, tu DOIS t'en souvenir, tu es notre seule chance de savoir ce qui s'est réellement passé. - Mais à quoi cela t'avancerait ? - Je te l'ai dit avant de partir, je veux tout savoir sur moi et mes origines. Tifa était ma mère, j'estime que j'ai le droit de savoir ce qu'il lui est arrivé ! - D'accord. C'est bon, ne t'énerves pas, je vais tout vous raconter. Après la mort de Clad, Tifa n'a pas arrêté de déprimer pendant des semaines. Elle venait te voir de temps en temps, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Faut la comprendre, il était tout pour elle, il représentait tout. Et elle l'a perdu brutalement, à cause de l'homme qu'il avait pourchassé des années auparavant pour une autre fille. Tout ça. Bref, elle n'a pas résisté, elle ne pouvait plus supporter son malheur, elle s'est. suicidée. »
Les trois hommes restèrent sans voix. Ils ne savaient que dire, et Youffie était au bord des larmes. Tifa était en quelque sorte sa meilleure amie, et elle était en train de parler d'une époque très difficile pour tout le monde. Kayrhan n'aurait jamais imaginé que sa propre mère puisse faire une chose pareille. Il était sans voix et regardait Youffie d'un air ébahi. Son père était mort avec honneur, un sacrifice pour la planète, mais sa mère. Pourquoi n'avait-elle pas survécu à un choc moral. Eliakoh regarda Cid droit dans les yeux. « N'y a t-il pas un autre moyen ? - Pour faire quoi ? - Sauver la planète. - Comment ça, j'comprend pas ce que tu veux dire ! - Un quelconque moyen pour retrouver l'équilibre d'antan qui animait la vie sur cette planète. Tu ne saurais pas par hasard ? - Eh bien. - Cid ? Tu connais un moyen et tu n'en a encore jamais parlé ? - Il y a bien un moyen mais, personne ne sait si ça peut marcher, ni même si ça ne va pas faire empirer les choses. Et je crois que. c'est pour ça que Tifa s'est. Enfin vous savez. C'était trop dur de devoir choisir entre vivre cette vie et essayer de faire quelque chose tout en ayant conscience que ça pourrait aggraver notre situation. - Et quel est ce moyen ? - Et bien. C'est pourtant simple. Il suffit de détruire la matéria blanche ! - Quoi !? Mais ça pourrait. - Ben oui, c'est bien là le problème, théoriquement, c'est la seule solution possible, mais, on ne peux pas vraiment savoir les effets que cela pourrait avoir sur la planète. Ce que je pense, c'est que l'équilibre sera totalement rétabli, et tout ce qui a rapport avec les Saisons Noires disparaîtra définitivement. - Oui mais en pratique ? - Je n'en sais rien. Il faut essayer pour savoir. - Pas très rassurant comme tactique. Comment on fait alors ? »
Les trois hommes n'avaient aucune autre idée. Il était vrai qu'il n'y avait à leurs yeux que ce moyen-là. Ils réfléchissaient, marmonnant de temps à autre une idée vague. Youffie les regardait, un peu intriguée. Elle n'était pas vraiment au courant de ce qu'il s'était passé à Kaphis, et se demandait d'ailleurs toujours pourquoi les habitants de sa chère citée étaient partis si précipitamment. Elle hésitait d'ailleurs à demander à Kayrhan ce qui se passait en ce moment. Mais voyant qu'il ne trouvait toujours pas de solution, elle finit par prendre la parole : « Dis, Kayrhan, comment ça se fait que tout le monde a déserté la ville ? - Quoi ? T'es pas au courant ? - Ben non, je me suis réveillée tout à l'heure et en sortant la ville était déjà déserte. - Et pourquoi t'es restée ici alors, voyant que tout le monde était partit ? - Je sais pas. Je me suis dit que s'il se passait quelque chose de grave, peut-être que tu allais venir me sauver, comme au bon vieux temps. Le temps ou Avalanche a sauvé le monde. - Ce temps est terminé Youffie, tu le sais bien, c'est peut-être aussi pour ça que Tifa n'a pas tenu le coup. Il faut arrêter de regarder en arrière, et se concentrer vers le présent et l'avenir. Nous devons sauver la planète de cette nouvelle menace. - Je suis lassée, Kayrhan. Tu sais, nous avons sauvé la planète une fois il y a 30 ans, et 5 ans après, nous avons du la sauver à nouveau, enfin pas moi, mais c'était toujours Avalanche, et voilà que 25 ans après, on doit encore sauver cette. planète. Ne serons-nous donc jamais tranquille ? Devrons-nous toujours être là pour aider tous ces gens qui ne savent même pas que nous existons. - Je n'en sais rien, Youffie, je n'en ai aucune idée. Je n'étais pas là avant, je sais juste qu'aujourd'hui tout le monde est en danger et que nous devons faire quelque chose. - Pourquoi maintenant ? Cela fait 25 longues années que nous vivons avec des Saisons Noires et des Saisons Blanches, on peut attendre encore un peu, peut-être que quelqu'un d'autre prendra la relève pour s'occuper de toutes ces personnes. - Je crois bien que la relève c'est moi. », affirma Kayrhan, d'un air morose.
Sur ces paroles, Cid, Eliakoh et Youffie le regardèrent. Il avait l'air triste, le même que celui de son père, si mystérieux. Ce regard glacial, dans lequel n'importe qui se serait perdu comme dans un océan, était si triste. Des larmes sortirent lentement de ses yeux, comme si elles hésitaient, et elles glissèrent le long de ses joues pour s'échouer lentement sur le sol brûlant. Youffie voulu le prendre dans ses bras. C'était comme son fils, celui dont elle s'était occupé pendant 25 ans, celui qu'elle avait chéri, nourri, dorloté, éduqué. Mais ce fils-là, ce n'était pas le sien, et à ce moment-là, c'est d'un amour maternel qu'il eut besoin. Il la repoussa brutalement, elle tomba presque à terre, puis il regarda Eliakoh dans les yeux. Dans un éclat de larmes, il réussit à articuler quelques phrases. « J'ai beaucoup appris ces derniers jours, surtout grâce à toi. Mais il est temps que je parte maintenant. J'ai des choses à régler, des choses que mon père a crut bon de me laisser. Des choses que je ne réussirais peut-être pas à accomplir, mais je ferais de mon mieux, comme mon père.

CHAPITRE IX - Le Temple

Dix jours avaient passés. Kayrhan était parti d'Utaï, laissant ses trois amis derrière lui. Ils avaient bien essayés de le raisonner, mais rien n'y fit, il était parti seul, à la conquête de la matéria blanche, bien décidé à faire quelque chose, même si cela n'améliorerait pas la situation actuelle. Personne ne savait où il se trouvait, ni même s'il était vivant. D'ailleurs personne ne s'en préoccupait vraiment, à part bien sûr celle qui s'était occupé de lui depuis toujours et ses deux nouveaux amis. Seulement, Kayrhan ne savait pas où se trouvait la matéria Blanche, et il ne savait pas non plus comment la détruire. Un coup d'épée ne suffirait certainement pas. Il faudrait sans doute déclencher les magies les plus puissantes pour espérer endommager la matéria du Bien.
Pendant les quelques jours qui suivirent sa disparition, Cid et Eliakoh cherchèrent ensemble Kayrhan à travers le monde, demandant dans chaque ville et village si quelqu'un avait aperçu ce jeune homme résolu, et armé d'un sabre incurvé. Mais la réponse était toujours la même, non monsieur je ne l'ai pas vu, non je ne sais pas où il est, non je ne m'en soucie pas du tout. Ils avaient ainsi rapidement arrêtés de le rechercher de cette manière, après tout, cette méthode n'était pas la meilleure. Ils s'étaient alors mis à réfléchir. Pendant des jours et des jours ils s'étaient demandés où diable la matéria Blanche pouvait-elle bien se trouver. Mais ils n'arrivèrent à aucun résultat. Pourtant, Cid savait très bien où elle se trouvait, mais au plus profond de lui, ce que Youffie avait dit à Utaï l'avait marqué. Lui aussi en avait un peu marre de toujours courir pour sauver le monde, plus qu'assez de devoir risquer sa vie pour les autres, et ne rien avoir en retour. Certes, grâce à ses aventures, Cid avait pu découvrir sa vraie nature, ainsi que celle de Shera, et c'est comme ça qu'ils avaient finis par se marier, mais d'un autre côté, ces aventures ne pouvaient lui apporter que du malheur. Shera, celle qu'il aimait plus que tout avait disparu à cause de tout ça, et maintenant il comprenait tout. Tout ce que les gens pouvaient ressentir lorsqu'ils perdaient quelqu'un de très proche. Toutes ces années de bonheur, pour ça. Toucher le fond, si près du but. Il n'était plus capable d'assurer à présent. C'était au tour de Kayrhan, c'était à lui de sauver le monde, et d'en subir les conséquences. Cid se devait de le laisser se débrouiller un peu. Après tout, c'était le fils du 'héros', et il était grand maintenant, il pouvait s'en occuper seul. Et puis, détruire une matéria, ce n'était pas sorcier, pas besoin d'être toute une équipe surentraînée. La Saison Noire n'était pas tout à fait là, Kayrhan pourrait s'en sortir sans avoir aucun combat à faire.
Cinq journées passèrent encore, sans que personne n'aient aucune nouvelle de Kayrhan. Eliakoh continuait à chercher, seul. Cid lui avait clairement expliqué ce qu'il ressentait, et les raisons qui le poussaient à penser de cette manière. Eliakoh avait fait celui-qui-comprend, mais secrètement, il se demandait comment Clad avait bien pu faire confiance à un gars comme lui. Il n'avait pas l'air bien solide moralement. Cid était retourné à Fusée Citée, où il trouva des tonnes de gens qui cherchaient un logement dans sa ville natale. Elle ne lui appartenait pas, mais il réussit tout de même à louer à son nom la plupart des habitations de la ville. Cela lui permettrait de vivre sa vie tranquillement, et même de se payer des pièces pour son avion. Il avait apparemment définitivement quitté le monde de l'aventure.
Youffie, quant à elle, resta à Utaï. Une semaine après que Kayrhan eut disparu, toute la population du village revint. Lorsqu'ils entrèrent dans la citée, ils virent Youffie seule en train de pleurer au milieu de la ville. Ils lui posèrent des tas de questions, ce qui la fit se sentir un peu moins seule. Personne ne savait ce qui était arrivé aux trois Monstres Noirs pour qu'ils attaquent la ville de Kaphis, mais tout le monde savaient que la ville avait été entièrement dévastée, et qu'il ne restait plus rien de viable. Les Monstres étaient ensuite partis, et plus personne n'avait entendu parler d'eux, alors qu'on était maintenant en pleine Saison Noire. Ce que faisait Eliakoh était donc très risqué, mais elle essayait d'oublier tout ça, elle voulait être heureuse au moins une fois dans sa vie, et maintenant que son père n'était plus là, elle n'avait elle non plus aucune famille, sinon les habitants de sa ville natale, elle ne voulait donc les abandonner pour rien au monde. Surtout qu'elle venait de tous les retrouver sain et sauf. Elle était prête à mener une petite vie bien tranquille, maintenant qu'elle avait dépassé la quarantaine. Seuls Eliakoh et Kayrhan continuaient à mettre leurs vies en danger pour la sauvegarde de la planète.
En parlant d'Eliakoh, où peut-il bien être ? A la recherche de Kayrhan, encore et toujours, mais cette fois-ci, il a parcouru toutes les villes, et exploré tous les endroit qu'il connaissait. Et aucun résultat. Comment faire. C'est alors qu'il eut l'idée de retourner voir Cid, et de lui demander où se trouvait la matéria Noire, auparavant, sans doute que la matéria Blanche se trouve au même endroit. Il se rendit donc une fois de plus à Fusée Citée, y trouva Cid dans sa maison entièrement rénovée, et lui posa une question qui lui brûlait les lèvres depuis longtemps. " Cid, je suis certain que la Matéria Blanche se trouve à l'emplacement exact de la Matéria Noire autrefois. Et j'aimerais savoir quel est cet emplacement. - Oui, je sais. Je sais où se trouve la Matéria Blanche. - Quoi ? Tu le savais ?! Mais pourquoi ne nous as-tu rien dit ? - Je préférais laisser Kayrhan se débrouiller seul, pour qu'il fasse ses preuves. Et puis je pensais qu'il n'avait pas besoin d'un vieillard comme moi. - Allons Cid, tu n'es pas un vieillard voyons. - Mais si, tu le sais bien. Je ne suis pas un Ancien moi. Je suis humain, et j'ai soixante ans derrière moi. Tu n'imagines pas ce que ça fait, de sentir ses os craquer chaque fois qu'on essaye de faire un pas, de sentir cette douleur qui te traverse le dos quand tu te réveille, de voir que le monde tourne, et que nous allons bientôt nous arrêter. - Non je ne peux pas imaginer. Mais ce n'était pas une raison pour le laisser partir seul, surtout si tu connaissais l'endroit qu'il recherche. Tu sais qu'il le recherche sans doute toujours ? Tu es au courant que personne ne sait où il se trouve ? - Oui. Oui je sais tout ça. Je suis désolé pour lui, mais nous aussi, nous avons dû nous débrouiller tout seul. Avalanche. - Peut-être, mais vous étiez neuf tout de même. Neuf. Et lui, il est seul. Seul contre tous, seul contre lui, si moi j'ignore ce qu'est la vieillesse, je crois que toi tu ignores ce qu'est la solitude. - Je suis pourtant resté seul pendant plus de quarante ans. - Parce que tu l'as voulu. Ce n'est pas du tout la même solitude quand tu es seul parce que tout le monde t'as abandonné. Si un jour tu connais cette sensation, peut-être qu'à ce moment-là tu comprendras. Mais à présent, dis- moi où se trouve la Matéria Blanche ! - . Dans le. Temple des Anciens. Il se situe sur une presqu'île, au sud de Junon. - Junon ? Ok je sais où ça se trouve, je devrais pouvoir trouver facilement, mais ça va être difficile de m'y rendre. - Pourquoi ? - Trouver des pilotes en pleine Saison Noire. - . Tu aimerais que je t'y emmène, c'est ça ? - Oui. - C'est hors de question, j'ai décidé de ne plus me mêler d'affaires de ce genre-là. Et en plus c'est trop dangereux ! - S'il te plaît, si tu ne le fait pas pour moi, fais-le au moins pour Kayrhan. - Laisse moi réfléchir quelques minutes. Heum. . . Bon bon, c'est d'accord, mais c'est vraiment la dernière fois. $%£&# ! - Tu n'as pas changé. Cid " dit Eliakoh en lui faisant un clin d'?il.
C'est ainsi qu'ils atteignirent en quelques heures leur destination : le célèbre Temple des Anciens. Il avait été détruit lorsque Clad s'était emparé de la Matéria Noire, mais il avait été reconstruit au même emplacement peu après que la Matéria Blanche ait perdue de sa puissance. Il était maintenant bien plus grand, et n'importe qui pouvait y accéder. Alors que le précédent temple était farouchement gardé par des hordes de monstres sanglants, des labyrinthes tortueux, et des énigmes difficiles ; il suffisait à présent de marcher pendant quelques dizaines de minutes à travers de somptueux couloirs peints ou gravés pour finalement arriver dans une vaste pièce qui ne contenait qu'une seule chose, et quelle chose ! La Matéria Blanche elle-même. Le temple avait été laissé en accès libre car personne ou presque ne connaissait l'existence du temple ni même celle de la matéria, car au fil du temps, on oublie vite toutes les légendes, même celles provenant de faits accomplis. Cid et Eliakoh marchaient très vite en direction de la grande salle, ils courraient presque, et puis ils s'arrêtèrent à l'entrée de la pièce. Et là, ils me virent. Au centre de la pièce, face à la Matéria Blanche, face à mon destin. Je leur tournait le dos. Voilà que nous y sommes. La fin de l'histoire peut enfin être écrite. Je vous ai raconté ma vie, depuis le début, enfin, à partir du moment ou cela pouvait être intéressant. Ils ont essayés d'entrer, mais quelque chose les en empêchait. Ils n'arrêtaient pas de me regarder, de m'appeler. Mais moi je n'entendais rien. J'étais fixé sur mon objectif. Je devais sauver la planète. Je réfléchissait depuis deux jours déjà, sans bouger, à la manière dont on peut détruire une Matéria Blanche. Mais, évidemment, aucun livre n'en parle, personne ne sait. Il faut donc chercher, réfléchir, imaginer, penser. Le Mal annule le Bien. Le Bien annule le Mal. La Balance est instable, car le bien n'est plus aussi puissant qu'avant, mais en le détruisant, va-t-elle être rétablie ?
Je m'apprêtais à sortir mon épée, pour enfin essayer de la détruire, ou au moins de l'endommager, le cas échéant. Et je me suis rappelé. Tout ce que mon père avait fait pour cette planète, tout ce que ses amis avaient fait. Tout ce que ma mère avait fait. Et tout ça, pour en arriver au même point qu'au départ. La planète est toujours en danger. Le Mal est toujours présent, et le Bien toujours menacé. Le Mal est partout, le Bien est en disparition. La Haine domine l'Amour. La Colère domine la Gentillesse. Ce n'est pas avec de la violence qu'on résout les problèmes. Alors à ce moment, face à l'avenir de la planète, je n'ai pas sortit mon épée. Je n'ai pas essayé de la détruire. Je suis resté immobile. Je ressentais la présence d'Eliakoh à quelques mètres derrière moi. Cid avait dû repartir, mais Eliakoh n'abandonnerait pas, j'en étais convaincu. Comment j'ai su tout ce qui s'était passé en mon absence ? Comment j'ai su ce que Cid pensait au plus profond de lui ? Comment j'ai su que la Matéria Blanche se trouvait ici ? Je l'ai lu dans leurs esprits. J'ai hérité certaines capacités de mon père, mais j'ai aussi hérité de ce pouvoir fabuleux, qui est de lire dans les esprits. Bien sûr je ne m'en suis jamais servi à mauvais escient, seulement pour vous aider à comprendre mon histoire, comprendre ce qui est passé dans ma tête, et dans la tête de tous ces gens.
Alors que je réfléchissais, pensant à la seule personne qui était restée auprès de moi même en ce moment difficile, j'ai entendu une voix. Une voix agréable, une voix d'homme. Elle était autoritaire, mais douce. Elle inspirait confiance. Elle m'était aussi familière. " Kayrhan. Mon Kayrhan. Mon fils.. - Qui. ? - Fils. Tu dois m'écouter. - Père ? - Mon fils, la planète est en danger. Tu n'es pas sans savoir que la vie de milliers de personnes, ainsi que l'équilibre même de la planète est menacé. Tout le monde risque de perdre la vie. - Oui Père, je sais tout ça. Mais, Père, comment faire ? Que dois-je faire pour aider tous ces gens ? - Il n'y a qu'un moyen, fils. Un unique moyen. - Quel est-il ? Comment rétablir l'équilibre ? Dois-je détruire la Matéria Blanche ? - Non, Kayrhan, surtout pas. Tu ne ferais qu'obtenir la destruction. Tu n'obtiendrais aucun équilibre, mais seulement le chaos, et le néant. Tu obtiendrais l'absence de toute vie, et la disparition de toute matière. Tu ne peux accomplir ta destinée que si tu possèdes un c?ur pur. - Mais comment ? - Cesses de poser des questions, et écoute. "
La voix de mon père se métamorphosa. Elle devint plus douce, plus féminine. Je pensa alors à ma mère. Mais j'eu une autre image que celle de Tifa. C'était Aeris. Je ne le savait pas, je l'avais 'deviné', en quelque sorte. Ce n'était pas son apparence humaine. Elle avait pris une apparence spectrale, c'était une Cetra. Elle reprit la parole. " Cher Kayrhan, je te vénère. Tu est le fils de l'homme que j'ai toujours aimé, et que j'aimerais toujours. Tu es aussi notre seul espoir, tout comme je l'ai été pour ton père, il y a 30 ans. Tu sais c'est un peu à cause de moi tout ça. Alors je vais t'aider. Je vais t'expliquer ce que tu vas faire. "
Je me laissa bercer par sa voix mélodieuse. Lorsqu'elle eut fini, elle disparue, comme elle était apparue, et je n'entendis plus aucune voix. Je me retourna, et je vis Eliakoh. Il me regardait toujours. Il l'avait vue, lui aussi, mais il ne pouvait rien faire. Il restait là, à m'observer, peut-être au cas où j'aurais besoin d'aide. Mais il ne pourrait m'apporter aucun précieux soutien de sa part. Je pense qu'il avait compris. De toute manière tout était fini. Maintenant je savais. 'Elle' m'avait tout dit. Je n'avais qu'à me concentrer sur la Matéria Blanche, et me laisser aller. Ca ne prendrait que quelques secondes, et je ne sentirais rien. Alors je le fis, pour moi, pour elle, pour mon père, pour la planète. La Matéria Blanche illumina la pièce, et je me sentis décoller du sol. Quelques centimètres, puis un mètre, puis je me sentis m'arrêter. Je ne contrôlais plus rien, j'étais entre ses mains. Entre les mains d'Aeris, entre les mains de la planète.
Eliakoh vit le corps de Kayrhan retomber lourdement à terre. La Matéria n'illuminait plus la pièce, elle illuminait le temple tout entier. Elle avait regagné sa puissance d'autrefois. Elle était comme neuve. Les Saisons Noires allaient cesser d'exister, et seul le Bien règnerait sur la planète. Tous ceux qui connaissaient Kayrhan allaient l'oublier un jour, car ils avaient une petite vie bien tranquille à s'occuper. Et tout le reste du monde ne s'en souciait pas, personne ne connaissait cet étrange jeune homme qui venait de leur sauver la vie. Mais Eliakoh, lui, allait vivre encore longtemps. Il allait faire vivre cette légende, il allait veiller à ce que le monde sache.

THE END

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