Chapitre 1 : Ce qu'il m'a fait

Je ne sais pas ce qui m'a poussé à le faire. Je ne savais pas ce que je faisais. Mais faire courir cette lame le long de mon avant-bras me libérait, voir le sang me rappelait que j'étais humain, que je pouvais ressentir quelque chose.

Je sentais mon bras, chaud de sang et doux au touché. Je pouvais sentir les cicatrices, brûlante comme le feu et s'entrecoupant, comme si je les avais placée délibérément. Je voyais le sang commencer à perler d'une des coupures que je venais de faire.

Je ne pouvais pas arrêter de le faire, mais si je l'avais voulu.

J'avais commencer pendant l'été avant ma cinquième année je crois.

Vernon avait commencé à ma battre, il ne l'avait jamais fait avant. Il avait crié, bien sûr, ça je pouvais le supporter, mais son poing, je ne pouvais pas. Alors j'étais tombé sur le sol, je m'étais relevé lentement, mais son poing m'avait percuté à nouveau. J'étais retombé et m'était presque évanoui.

"Oh allez, petite merde. Ce n'était pas si fort, si ?"

Puis il m'avait frappé à l'estomac, j'allais perdre connaissance, j'en étais sûr. Tout ce que je pouvais faire c'était rouler sur le sol, et émettre un léger grognement du fond de ma gorge.

C'est le moment où son poing était entré en contact avec mon nez. Mes lunettes s'étaient brisées en deux, et mon nez s'était cassé, libérant un torrent de sang sur mon visage.

Vernon avait dû penser que c'était assez. Il m'avait laissé dans le corridor. J'avais dû ramper jusque dans ma chambre. Je m'étais écroulé sur le lit, fixant le plafond.

Je m'étais senti malade et faible, mais ce qui m'avait inquiété c'était cette haine que je ressentait. Une haine pure pour Vernon, comme si elle courait dans mes veines et dans mon corps. Je m'étais levé, je voulais le blesser, je voulais le tuer.

J'avais attrapé les ciseaux sur ma table de nuit mais m'étais arrêté devant la porte. Je m'étais effondré sur le sol. Je ne pouvais pas le tuer. Peut importe la force avec laquelle je le voulais Je serais juste capable de le menacer, puis je perdrais mon sang froid. Je voulais juste que cela s'arrête. Je voulais que la douleur de penser à lui et à ce qu'il avait fait s'en aille. Alors j'avais fait la seule chose à laquelle je pouvais penser. Je m'étais coupé moi-même.

Doucement d'abord, parce que j'avais peur du sang, mais en même temps le désirant. Et cela m'a aidé. Cela a fait disparaître la douleur de vivre, de penser à tout et à tout le monde.

Alors j'ai continue à la faire quand je suis revenu à Hogwarts. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Vernon ne pouvait plus me faire de mal, mais je sentais que j'en avais besoin, pour survivre, pour me sentir humain à nouveau, pour ressentir n'importe quel sentiment.

Tout était mort en moi depuis la première fois que Vernon m'avait battu. Je ne supportais même plus d'être touché. Cela ramenait trop de souvenirs.

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