Chapitre 3 : Je veux mourir

Potions. Je le détestais, mais pas tellement. J'essayais de ne pas le montrer, mais pour dire la vériter, je l'appréciais vraiment parfois. Hermione, Ron et moi nous amusions, parlions et essayions de ne pas trop attirer l'attention de Snape sur nous.

Et j'aimais les projets, parce que moi et Ron finissions toujours par rigoler. Et puis certains étaient intéressant.

Snape entre brusquement comme d'habitude et ses yeux passent sur chacun de nous.

"Aujourd'hui nous allons faire un projet. Ce sera sur des potions de vérité. Nous les testerons à la fin de la leçon."

Ces yeux fixent chacun à nouveau.

"Mais ce sera différent. Je choisirai vos partenaires pour ce projet. Pas de plaintes, ou vous échouerez en Potions."

Alors il commençe à appeler les noms. Avec ma chance, j'allais finir avec-

"Draco Malfoy, Harry Potter."

Je me lève, lâche mes livres sur le bureau de Malfoy. Sa grimace habituelle est en place.

"Bien alors !," Snape dit de devant la classe, "Vous avez une heure et demi pour préparer la potion, et comme la plupart d'entre vous ont leurs livres, utilisez les !"

Il s'assit et Malfoy commençe à consulter son livre, cherchant la potion de vérité.

"Ne prend pas cette peine," je lui dis, "C'est à la page 324 si tu veux savoir, mais tu aura besoin d'un œil de crapaud, de pieds de grenouille, de feuilles."

Malfoy prend la page 324 et me regarde curieusement.

"Comment tu sais ça Potter ?"

Bon sang, j'aurais voulu le tuer.

"Je ne suis pas si stupide!" Je lui dit tout haut.

Je prend mes ingrédients et nous nous évitons mutuellement jusqu'à ce que Snape nous dise de la laisser reposer et d'aller nous laver les mains.

Je remonte mes manches, et rapidement passe mes mains sous le jet d'eau froide. Celui-ci touche mes blessures et je grimaçae un peu.

Je sent quelqu'un me regarder et lève la tête.

Malfoy me fixe, regarde mes avant-bras, avec un visage sans expressions. Je rabaisse précipitamment mes manches et retourne à mon bureau.

Malfoy est étrangement calme lorsque Snape passe entre les bancs et fait essayer la potion à chaque groupe. Leurs partenaires peuvent leur poser une seule question.

Puis c'est à Malfoy.

"Potter ? Prêt à la prendre ?"

"Pourquoi pas Malfoy?"

Snape lève un sourcil.

"Oses-tu me contredire Potter ? Bois-la !"

Alors je bois.

Une étrange sentiment de bonheur me submerge. Je peux entendre ce que je dis mais pas le contrôler.

"Si tu pouvais tuer une personne dans le monde, qui ce serait ?"

"Vernon Dursley."

Les effets de la potions disparaissent et je reviens. J'essaye de réprimer la culpabilité que je ressens. J'ai l'impression de m'être exposé à tous pour une raison inconnue. Heureusement personne ne semble avoir prêter trop d'attention à ce que j'avais dit.

Malfoy me regarde bizarrement alors qu'il range son sac. Je voudrais juste le tuer là, à l'instant même. Ma main cherche ma baguette mais j'essaye de me contrôler. Je n'y parivient presque pas.

Le cours de Potions est terminé. Je court dehors, où Hermione et Ron attendent.

Je n'ai pas envie de dîner et je décide donc de retourner à la tour des Gryffondors.

"Hey, je ne suis pas vraiment d'humeur à manger pour le moment", je dit, "je crois que je vais retourner à la chambre commune pendant un moment, OK ?"

Ils hochent tout les deux la tête et s'éloignent de moi, criant qu'ils me verront plus tard.

Alors je monte dans la chambre commune. Je me couche dans mon lit en fixant le plafond.

Je pense à Vernon, à mes parents, et à la mort. Je sais que je veux mourir. Je l'ai toujours voulu je crois, d'une certaine manière. Je veux la mort qui aurait dû me revenir de droit il y a 14 ans.

Mes mains courent sur mes cicatrices. Je grate certaines d'entre-elles, les faisant saigner à nouveau. Le sang souille mes draps, les colorant d'un rouge vif. Je me roule en boule et essaye de m'endormir. Mais mes pensées continuent à errer.

Je finis par penser à Malfoy. A comment il m'avait regarder pendant le cours de potions, à comment il avait regardé mes cicatrices. Je sais qu'il sait ce qui se passe, et ça me rend fou que mon pire ennemi sache ce que je me fais à moi-même. Ce qu'il ne sais pas c'est pourquoi je le fais, et je n'ai aucune envie de lui dire.

Je ne me souviens pas être tombé endormi, mais cela a dû se produire parce que lorsque je me réveille, c'est le matin.

Je regarde le ciel dehors à travers mes rideaux. C'est une magnifique journée ensoleillée.

Je veux mourir.

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