Et voilà le dernier chapitre, j'espère que vous l'aimerez !
Cyn
Chapitre 14 : Une raison de vivre
Allongé dans son lit, Draco cherchait désespérément le sommeil. Il ne savait plus depuis combien de temps il contemplait le plafond mais cela lui semblait une éternité. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Harry, tellement fragile dans son lit d'infirmerie. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il serrait à ses côtés. Mais Mme Pomfrey l'avait renvoyé dormir dans son dortoir, jugeant que l'état d'Harry était dorénavant stable.
Le cœur serré, la gorge sèche, le jeune homme avait un mauvais pressentiment. Physiquement, Harry allait peut-être bien, mais psychologiquement, c'était loin d'être le cas.
N'y tenant plus, Draco se glisse hors de son lit, s'habille sans faire de bruit et prend le chemin de l'infirmerie. Il fallait qu'il voit Harry, qu'il s'assure qu'il allait bien, autrement ce n'était même pas la peine d'espérer trouver le sommeil cette nuit-là.
Il n'a pas mis de chaussures, craignant de se faire remarquer, et les couloirs lui paraissent terriblement longs et glacés. Enfin, il parvient jusqu'à l'extrémité de l'école où se trouve l'infirmerie. Il entrouvre la porte, se glisse dans la salle, se faufile jusqu'au lit d'Harry… qui est vide… terriblement, désespérément vide…
« Où peux-il bien être ? » Le cerveau de Draco semble tourner au ralenti, incapable de produire une pensée cohérente. Et puis soudain, une évidence le frappe : la clairière !
Alors il s'élance, retraverse les couloirs qu'il vient de parcourir, se précipite dehors et court à perdre haleine jusqu'à la forêt interdite.
Lorsque, enfin, il atteint la clairière, c'est comme si une main venait de lui déchirer la poitrine pour lui arracher le cœur. Harry est là, adossé contre un arbre. De là où il se trouve, Draco ne peut voire que son dos, et le couteau abandonné sur le sol à côté de lui et sur lequel de reflète la lune.
Son cœur déborde de larmes mais ses yeux restent secs, vidés de tout espoir. Draco se laisse tomber à genoux, indifférent à la boue qui souille son pantalon.
Puis soudain il se fige, le regard rivé sur la lame du couteau, et une pensée trouve lentement le chemin de son esprit… il n'y a pas de sang… « Comment est-ce possible ? » se demande-t-il ?
En une fraction de seconde, il est debout. Il se dirige lentement vers Harry, comme si courir risquait de faire disparaître le minuscule rayon d'espoir qu'il vient de retrouver.
Lorsque finalement il se retrouve en face du Survivant, il se laisse tomber à côté de lui. Doucement, tendrement, il soulève son poignet bandé et n'y trouve aucune trace de nouvelle coupure… rien…
Draco lève alors les yeux vers Harry et plonge dans son regard baigné de larmes.
« Harry ? Pourquoi ? »
Et Harry lui sourit.
« Avant, chaque matin en me levant, je cherchais quelque chose qui vaille la peine, une raison de continuer à vivre. Et je n'en trouvais jamais aucune. Si je suis revenu ici, c'était pour en finir, définitivement cette fois… Mais quand j'ai voulu me rouvrir les veines, je me suis rendu compte que je l'avais trouvé ! »
« Que tu avais trouvé quoi ? »
« Ma raison de vivre. »
Et doucement, il se penche vers Draco, cherche ses lèvres et entre deux baisers lui murmure :
« C'est toi Drake… »
THE END
