La puissance du passé

Partie 3

Sortilège d'oubli ?

Merci à Chris pour sa correction !

Sirius venait d'achever son histoire. Harry, Ron et Hermione l'avaient écouté sans l'interrompre. « Je vois.Mais, si Voldemort est prisonnier de ce sortilège, pourquoi avoir effectué ce voyage ? ». Sirius posa ses yeux bleus sur Hermione et secoua la tête. « Malheureusement, le Dramato n'est qu'un sort ponctuel. Il se détruira un jour. Et pour cela, nous devons être prêts à nous battre. Ces parchemins que j'ai ramenés d'Asie vont nous permettre de conjurer un sort puissant qui pourrait enfin Le détruire ». Même s'il ne disait pas l'entière vérité, Sirius ne voulait pas cacher ces informations aux enfants. Ils avaient montré beaucoup de courage l'année où le Mage Noir avait été enfermé dans le monde parallèle et il les respectait énormément pour ça. De plus, il devinait qu'ils auraient sans doute un nouveau rôle dans cette histoire, enfin surtout Harry. « Je vois. ». Tous les regards se tournèrent vers Harry qui venait de parler. « C'est pour cette raison que je fais toujours des cauchemars.Parce que ce n'est pas terminé ». Sirius le fixa avec sollicitude puis lui prit la main qu'il caressa avec douceur. « Je suis désolé, Harry. Dumbledore aurait du te le dire. Mais cette année, nous en finirons définitivement ! Je te le promets ». Harry lui fit un sourire puis posa sa deuxième main sur celle de Sirius. « Je te remercie, Sirius. Je sais que l'on va y parvenir ! ». Ils se regardèrent avec tendresse et Harry sentit son c?ur battre plus vite. Contre toute attente, les larmes commencèrent à couler et il se jeta dans les bras de son parrain. « Oh ! Sirius, je suis si heureux que tu sois là ! Tu m'as tellement manqué ! ». Sirius enlaça le jeune garçon et lui murmura des mots de réconfort. Ron et Hermione décidèrent d'un accord muet de les laisser seuls et de quitter la pièce. Ils s'étaient installés dans un petit salon que Dumbledore avait mis à la disposition de Sirius. En fait, le directeur lui avait donné une chambre près de la tour des Griffondors. Ainsi Harry pourrait venir le voir autant de fois qu'il le désirait. Sirius avait accepté avec joie mais avait refusé de devenir professeur, prétextant que sa réputation n'était pas suffisamment mise au clair. Par contre, il avait accepté de donner des cours particuliers à tous étudiants le lui demandant. Une annonce avait été faite , ce qui qvqit provoqué un murmure parmi les quatre tables des différentes maisons. Les pleurs de Harry diminuèrent d'intensité et il se détendit dans les bras du sorcier brun. « Merci. ». « C'est moi qui te remercie Harry. Je suis heureux que tu tiennes autant à moi malgré ce que j'ai fait.». Harry releva vivement les yeux vers son parrain à cette annonce. La tristesse voilait le beau regard et il caressa doucement la joue légèrement rugueuse. « Tu ne dois pas te sentir coupable ! Tu ne pouvais pas savoir. ». « J'aurais du m'en douter ! On savait que quelqu'un donnait des informations aux Mangemorts.Et que cette personne était proche de nous. ». Sirius baissa la tête et répéta : « J'aurais du m'en douter ». Harry releva le menton de son parrain puis lui fit un sourire. « Ce qui est fait est fait, Sirius. On en peut pas revenir sur le passé. Tu as déjà assez souffert, non ? Alors je veux que tu cesses de t'en faire et que tu retrouves ton sourire ! D'accord ? ». Sirius sentit son c?ur s'emballer face à cette déclaration et serra Harry dans ses bras. « Merci ». Harry profita de la chaleur de son parrain puis se recula pour le regarder. Ses yeux bleus brillaient d'une douce lueur de gratitude. Mais la fatigue se reflétait également en eux. Harry se dégagea des genoux de Sirius puis demanda avec une légère timidité : « Je peux rester avec toi, ce soir ? ». Sirius fit un sourire puis hocha de la tête avec lenteur.

Severus fixa un instant le planning qu'il avait préparé puis soupira. Il se laissa tomber sur sa chaise et se massa les tempes. Deux semaines étaient déjà passées depuis la reprise des cours et il sentait un poids énorme l'écraser petit à petit sur lui. Sa marque lui faisait mal à nouveau ; un signe qui ne pouvait tromper : Il sortirait bientôt du Dramato et, cette fois, Il serait sans doute prêt à attaquer. Severus se releva et s'approcha de son armoire. Il l'ouvrit avec douceur et fixa le seul objet présent à l'intérieur. Un objet pour lequel il devait donner sa vie et que Dumbledore lui avait confié : un morceau de miroir. Celui-ci avait la particularité de ne rien refléter. Malgré toutes ses recherches il n'avait pas encore trouvé à quoi servait le bout de verre. Il n'avait absolument rien d'autre de spécial. Severus referma la porte avec lassitude. Peut être devait il le regarder un jour particulier ? Ou bien le tremper dans un liquide ? Quoique cela puisse être, il l'ignorait. Pourtant Dumbledore, lui avait dit que c'était un objet nécessaire à la chute du Mage Noir. Il regarda l'heure à sa pendule puis se prépara pour sa classe : Griffondor et Serpentard. Il allait pouvoir s'amuser une nouvelle fois avec Potter. Le jeune homme l'avait surpris le premier jour. Il n'aurait jamais cru qu'il puisse montrer tant d'affection envers Black et surtout en sa présence. Même si le sorcier brun était son parrain, Harry ne le connaissait pas vraiment. Il ne connaissait pas cet homme orgueilleux et imbus de lui-même, à mettre dans le même panier que son père. Il se remémora leurs différentes rencontres qui se terminaient le plus souvent en détention. Il est bien connu que les Serpentard et Griffondors ne font pas bon ménage. Ils se détestaient royalement et se le montraient bien. Il ouvrit la porte du donjon avec bruit comme à son habitude puis fit apparaître la leçon du jour d'un coup de baguette. « Voici la recette. Elle permet de soulager les mots d'estomacs. Nous testerons vos antidotes à la fin ». Son regard se posa avec malice sur Harry qui baissa vivement la tête en retenant un soupir. Severus s'installa confortablement et attendit de voir de quelles couleurs les potions de ses élèves allaient donner.

Sirius fixa avec stupeur la longue liste de noms qui ornait la feuille de ses cours particuliers. Une vingtaine d'élèves, toutes maisons confondues (même un Serpentard, à son étonnement), avait sollicité son aide. Il regarda aux alentours puis prit le papier. Il lui faudrait faire un emploi du temps méticuleux s'il voulait donner autant de cours. Heureusement qu'il n'avait sollicité que les étudiants jusqu'à la quatrième année, sinon il devinait que la liste aurait été plus longue. « Surpris ? ». Remus le fixait un sourire aux coins des lèvres. Il acquiesça puis ils s'avancèrent vers le réfectoire. « Oui, je ne pensais pas que des élèves accepteraient de travailler avec moi. A moins qu'ils ne soient intéressés que par ma réputation. ». Il réalisa que cela devait être ça. Sinon, le Serpentard ne se serait jamais inscrit. Remus posa une main sur son épaule puis lui refit un sourire. « Qu'est ce que tu racontes ? Ils connaissent tous tes capacités, Sirius. Ils ne sont pas stupides ! ». « Hum.On verra bien ! ». Sirius avait eu l'autorisation de s'installer avec les professeurs et il avait trouvé sa place entre Remus et Hagrid, ce qui lui convenait parfaitement. Au moins, il était loin de Rogue et de son regard haineux qu'il avait du mal à supporter. Il fit un signe à Harry, Ron et Hermione puis commença à manger avec les autres. Tout se passait bien, il discutait tranquillement avec Hagrid quand une douleur le traversa. Il parvint à rester calme et à ne pas montrer ce qui s'était passé. Il sourit et répondit à une question d'Hagrid puis s'excusa. Il se leva, toujours l'air joyeux pour ne pas inquiéter les autres, mais il sentait toujours un tiraillement au niveau de son c?ur. Comme si on essayait de le retirer de sa poitrine. Il quitta rapidement la grande salle puis se mit à courir. Il se dirigea vers le parc pour pouvoir respirer l'air frais. Il s'installa sous l'ombre d'un grand chêne puis tenta de comprendre ce qui se passait. La douleur persistait, c'était la première fois qu'il ressentait une pareille chose et il se demanda vivement ce qui lui arrivait. Il réfléchit un long moment puis parvint à une seule conclusion, mais une conclusion qui l'effraya. Il secoua la tête puis se releva. Ca ne pouvait pas être ça c'était beaucoup trop tôt, il n'était pas prêt. Il baissa les yeux sur le lac en contrebas puis se retourna pour croiser deux onyx intriguées. * C'est pas vrai! Mais qu'est ce qu'il veut! *. Rogue le fixa un instant puis lui dit : « Dumbledore souhaite te voir. Immédiatement ! ». Sirius ne répondit pas. Il forçait sa main à ne pas se poser sur sa poitrine pour maîtriser sa douleur. Il ne voulait pas montrer de faiblesse vis à vis de lui. Il se releva et s'avança tranquillement vers le château mais ne put aller plus loin que quelques pas. La douleur le figea sur place et il s'écroula à terre évanoui.

Harry écoutait avec plaisir le cours que donnait le professeur Lupin. Celui- ci n'avait pas changé et était de loin le meilleur professeur qu'il n'ait jamais eu dans cette matière qu'était la défense contre les forces du mal. Le sort qu'ils étudiaient était l'un des plus complexes qu'Harry est jamais vu : même plus difficile que le Patronus. Il s'agissait d'un sort d'oubli permanent qui possédait un contre sort encore plus difficile à maîtriser. Lupin ne leur apprenait pas comment faire ce sort, mais leur montrait comment savoir si on était victime de ce dernier. « Donc, vous avez compris ? Si l'aura de votre cible devient rouge, cela signifie qu'elle est victime de l'enchantement. Mais si son aura reste invisible, c'est qu'elle n'a rien oublié ». Il leur fit un sourire puis présenta trois créatures. « J'ai jeté le sort sur l'une de ces créatures. Vous allez passer l'un après l'autre et tenter de déterminer sur laquelle je l'ai fait. Vous inscrirez votre nom et la créature que vous pensez enchantée sur ce papier ». Les élèves se mirent en rang et passèrent l'un après l'autre devant les trois bestioles. Harry dont c'était la matière préférée repéra très facilement le sortilège et en fut ravi. Le cours se termina rapidement et Lupin leur donna leur devoir pour le prochain cours. « Vous me ferez un résumé de comment ce sortilège est venu à voir le jour et de tous ses dérivés ». Les septièmes années de Griffondor sortirent joyeux de la classe. Ils adoraient ce professeur talentueux et très pédagogue. Pour eux, il était l'antithèse parfaite de Rogue, leur professeur de potions. Harry discutait avec ses amis quand une voix aux accents traînants s'éleva. Il détestait cette voix par dessus tout même celle de Rogue. « Il était trop faible ! Après tout il a passé douze ans en prison.Notre cher professeur Rogue n'a du en faire qu'une bouchée ». Harry sentit son sang se glacer. Malefoy était en train d'insinuer que Rogue s'était battu avec Sirius ? Il s'avança rapidement sur lui et le prit par le col. « Que veux-tu dire ? ». Malefoy se débattit puis lui fit un sourire victorieux. « Ton cher parrain s'est fait battre par le professeur Rogue ! ». Les Serpentards éclatèrent de rire puis s'avancèrent vers leur dortoir. Harry bouillait sur place. Hermione lui posa une main sur l'épaule pour le calmer puis murmura : « Allons le voir, on saura tout de suite ce qui s'est réellement passé ». Harry acquiesça vivement puis courut vers la chambre de Sirius, le c?ur battant. Ils ne trouvèrent personne dans la pièce et il sentit son inquiétude redoubler. Et si Sirius allait très mal ? Et si Rogue lui avait jeté un mauvais sort ? Il cria de dépit. « Allons voir à l'infirmerie ». Ils se dépêchèrent vers l'aile nord et arrivèrent au moment où Rogue sortait de la pièce où les malades se reposaient. Celui-ci haussa un sourcil en les voyant. « Que faites vous là ? ». Harry oubliant à qui il s'adressait et trop soucieux de savoir si son parrain allait bien, s'adressa à lui avec fureur : « Où est Sirius ? ». « Potter ! Vous oubliez qui je suis ! ». « Je me fiche de qui vous êtes ! Si vous lui avez fait du mal.Je. ». Ils se fixèrent un instant, la haine qu'ils partageaient se reflétant dans leurs prunelles. « Vous allez quoi, Potter ? ». Harry qui ne se contrôlait plus, sortit sa baguette et la tendit vers son professeur maintenant stupéfait. « Range cette baguette, Harry ». La voix de Dumbledore le calma aussitôt et il fixa le directeur avec nervosité. « Où est Sirius ? ». « Il se repose maintenant. Sa vie n'est pas en danger ». « Que s'est il passé ? ». Dumbledore le regarda de pardessus ses demi-lunes puis jeta un coup d'?il à Rogue. Le professeur de potions lui fit un léger signe de tête puis se tourna à nouveau vers Harry, un sourire sardonique aux lèvres. « Nous nous sommes disputés.Et j'ai gagné. ». Harry releva alors immédiatement sa baguette en hurlant. « Que lui avez-vous fait ? ! ». Dumbledore s'approcha alors de lui et posa une main sur la baguette pour l'abaisser. « Ce sont de vieilles histoires, Harry. Et je pense que tu es bien placé pour savoir qu'entre Severus et Sirius ce n'est pas le grand amour, n'est ce pas ? ». Harry hocha doucement de la tête. « Alors, range cette baguette et va le voir. Il en sera ravi ». Harry ne se fit pas prier deux fois mais jeta un regard froid et rempli de haine à Rogue avant de pénétrer dans la salle de repos.

« Vous pensez que. ? ». Remus laissa la question en suspens et Dumbledore hocha doucement de la tête. « Mais je croyais que. ». « Cela dépend de la force physique de la personne et il a passé douze années de sa vie à Azkaban. Il ne refait de la magie que depuis trois ans. Je pense que la réaction est normale ». « Vous voulez dire que le sort a dormi et qu'il vient de se réveiller ? ». « Oui.Et cela est assez effrayant. Car j'ai la très nette impression que le sort est plus puissant que ce qui était attendu ». Remus avala sa salive puis secoua la tête. « Qu'allons nous faire ? ». « Le protéger.C'est la seule chose à faire. Ils sont la clef qui va nous permettre de remporter la victoire et c'est la seule chose en notre pouvoir ». Remus regarda par la fenêtre et vit plusieurs étudiants flânant tranquillement sous le soleil de septembre. Il était loin le temps où lui aussi pouvait rester à ne rien faire sans aucun souci. Il soupira puis regarda le directeur avec résignation. « Je vais faire de mon mieux, mais il n'acceptera jamais mon aide, vous le savez ». Dumbledore acquiesça puis fit un léger sourire. « Faites de votre mieux Remus, c'est tout ce que je vous demande. J'ai demandé à Severus de préparer une potion de Rétention. Cela permettra à Sirius de contenir le sortilège ». Remus ouvrit de grands yeux. « Il ne voudra jamais la prendre ! ». « Pas si je lui demande ». Remus éclata de rire. « Même si vous lui demandez, il fera semblant de la boire ! Je le connais, il déteste Severus et ne voudra pas de son aide ! ». Dumbledore lui jeta un drôle de regard puis lui répondit : « Ne vous inquiétez pas, il prendra ce breuvage, il n'a pas le choix ». « Hum, bien, si vous êtes sur de vous ». Il se rassit face au vieil homme et lui posa l'autre question qui le tracassait : « Et pour Harry ? ».

Sirius se laissa tomber sur son lit. Il avait passé toute la journée à l'infirmerie et après avoir bu l'un des remèdes de Madame Pomfresh, la douleur s'était enfin éteinte. Il n'avait pas révélé la vérité à Harry et remerciait Dumbledore pour l'histoire qu'il avait inventée. Mais la raison pour laquelle il avait souffert était donc ce qu'il craignait. Le sortilège se réveillait et il savait qu'il n'était pas prêt à le maîtriser. Ce n'était pas le moment. Il soupira et se prit la tête entre les mains. Qu'allait-il faire ? Si jamais le sortilège prenait le pas sur lui, il risquait de réellement devenir dangereux. Dumbledore lui avait annoncé tranquillement qu'il trouverait une solution et Sirius voulait le croire de tout son c?ur. Il était déjà difficile de vivre avec ce pouvoir alors savoir en plus qu'il pouvait sortir à tout moment l'effrayait plus que tout. L'histoire que Harry et ses amis lui avaient racontée l'avait fait sourire. Il était vraiment très heureux que son filleul prenne sa défense et aille même à lever sa baguette face au redoutable professeur Rogue. Il l'avait remercié et prit dans ses bras. Mais lui avait tout de même murmuré de ne pas recommencer, qu'il pouvait régler ses histoires lui même. Il commençait à s'endormir quand on frappa à sa porte. Il appela la personne certain que c'était soit Remus soit Harry, mais fut surpris de voir Rogue pénétrer dans sa pièce. Il se leva aussitôt et le fixa avec stupeur. « Que.Que veux-tu ? ». Rogue lui fit un sourire ironique puis dit d'un ton acerbe : « J'aurai souhaité être réellement la personne qui t'ai envoyée à l'infirmerie, Black ». Sirius le fixa un instant sans rien dire, puis la fatigue le rattrapa. Il se laissa tomber à nouveau sur son lit puis demanda avec acidité : « Si c'est pour me dire ça, tu peux repartir ». Rogue s'approcha de lui et lui tendit un gobelet contenant un liquide aux teintes vertes. Sirius fixa le verre puis releva des yeux interrogatifs sur Rogue. « Dumbledore m'a demandé de te préparer cette potion. Bien que je ne vois pas pourquoi. ». Sirius sentit son c?ur battre plus vite. Cette proximité, il y avait très longtemps qu'il ne l'avait ressentie. Rogue bougea le gobelet face à lui. « Prend la ! Que je puisse quitter cet endroit! ». Sirius avança la main et avala le breuvage d'une traite sous le regard stupéfait du maître des potions. « Tu ne me demandes même pas ce que c'est ? ». Sirius secoua la tête. Il savait parfaitement ce que c'était et espérait vivement que cela fonctionnerait. Il tendit le verre à Rogue et leurs yeux se croisèrent. L'étonnement était toujours présent dans les onyx. Sirius les baissa en premier ne supportant pas de voir le mépris qui avait suivi. « C'est une potion de Rétention. ». « En effet.Pourquoi en as-tu besoin ? ». Sirius hésita un moment. Si Dumbledore ne lui avait pas révélé, c'est qu'il ne devait pas le faire. « Cela ne te regarde pas. ». « Habituellement, ce genre de potion est utilisé pour contenir une grande force magique, mais je doute que ce soit ton cas ». Il leva un sourcil puis se retourna pour quitter la pièce sans rien ajouter. Sirius le suivit des yeux puis se blottit dans ses draps, le regard dédaigneux de Rogue le poursuivant dans ses rêves.

Harry s'allongea sur le sol et fixa les étoiles. Il se trouvait sur l'une des plus hautes tours du château. Il y allait très souvent pour réfléchir, loin de tous. Il prenait son balais et s'y envolait. Aujourd'hui, c'était la réaction de Sirius qui lui faisait peur. Son parrain était resté trop lointain, il n'avait pas expliqué pourquoi il s'était battu avec Rogue. Harry se posait donc des questions. La pâleur de l'homme ne lui avait pas échappée. Il se demanda si c'était la vérité que les trois hommes lui avaient racontée, où bien si Sirius n'avait pas eu un malaise ou autre chose dans ce genre. Il souhaita pouvoir être plus vieux, que Sirius puisse se confier à lui. Mais voilà il n'avait que dix sept ans et n'était qu'un apprenti sorcier. Quand il entra ce soir la dans la tour des Griffondors, Hermione lui sauta dessus avec vigueur. « Harry ! Mais où étais-tu ? ! On t'a cherché partout ! ». « Que se passe-t-il ? ». Hermione jeta un coup d'?il à Ron qui acquiesça. « Et bien, voilà.Pour m'entraîner, j'ai jeté des sorts de visions d'oubli à plusieurs personnes ». Harry hocha de la tête, attendant la suite. « Et.Je.J'ai vu une aura rouge ». Il leva un sourcil et lui fit signe de continuer. « Tu ne devineras jamais sur qui ! ». Son c?ur se mit à battre plus rapidement et si c'était sur Sirius ? « Sirius ? ». « Non, Harry. C'est le professeur Rogue. ». « Rogue ? ! ». Hermione acquiesça toute excitée. « Oui ! Et l'aura était très persistance. Cela signifie donc que le sort lui a été lancé il y a longtemps et qu'il est toujours actif ! ». Harry n'en croyait pas ses oreilles. Quelqu'un avait lancé l'un des plus puissants sorts à Rogue ? Mais qui ? Et surtout pourquoi ? Etait-ce possible que ce soit Voldemort ? Parce qu'Il savait que l'autre le trahirait ? Une foule d'hypothèses le traversa. « On s'est dit que peut être Rogue n'était pas au courant. ». « C'est fort possible ». Ils se regardèrent. « Si on lui disait ? ». Harry fixa Hermione tout en réfléchissant. S'il lui annonçait, il ne les croirait sans doute pas. Mais si c'était la réalité, alors il y avait peut être quelque chose d'important à découvrir dans la mémoire du professeur de potions. Et Hermione pouvait sans doute réussir le contre sort, elle était excellente en enchantement. « Je vais vérifier moi même demain. Si c'est vraiment le cas, on lui en parlera. ». Ils acquiescèrent puis partirent se coucher une tonne de questions en tête.

Harry se rendit alors compte qu'il avait encore oublié de poser la question sur le Chiraka à Hermione. Il se promit de lui demander le lendemain.