***Un petit peu de détente... Enfin plus ou moins.. Bonne lecture et hésitez pas à reviewer !
Namarië !
Tili***

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Chapitre 12.
Sans plus penser à la dignité, aux apparences ou à quoi que ce soit...


Harry respira profondément.
On peut te conduire à lui. Dis moi qui tu es.
La jeune fille détourna la tête et, plus calmement, murmura :
Aucune importance. Mais ils ne doivent pas me retrouver... Je vous en prie, menez-moi à Harry Potter.
Harry échangea un regard avec Cho. Il soupira.
Très bien. Je suis Harry Potter.
Les yeux de l'inconnue semblèrent soudain s'allumer.
Oh... Harry, ça fait si longtemps que je te cherche... Tu cours un grand danger, avec le retour de Tu-Sais-Qui !
Elle déglutit difficilement.
Je m'appelle Aglaia... Aglaia Diafano. Je leur ai échappé.
-A qui ? interrogea Cho.
La dénommée Aglaia ouvrit deux yeux étonnés.
A eux, bien sûr...
Puis, elle ajouta, à voix basse :
Je veux dire...Aux Mangemorts.
Harry lui tendit une main pour l'aider à se relever. Aglaia chancela, et ses jambes se dérobèrent sous son corps. A nouveau, elle tenta de se mettre debout, en s'appuyant sur l'épaule de Cho.
On peut pas te laisser comme ça, marmonna Harry.
-Tu vas venir chez moi, avec Harry.
Aglaia sembla hésiter, puis hocha la tête.

Harry poussa la grande porte en fer.
Eh, tu pourrais dire bonjour, au moins...
Le jeune homme fit volte-face. Son visage s'éclaircit soudain.
RON ! HERMIONE !
Il sauta dans les bras de ses amis.
C'est merveilleux...J'avais peur que vous ne m'ayez oublié ! Oh... Comment allez-vous ?
-Pas trop mal, estima Ron.
Hermione ne répondit pas, mais esquissa un sourire. Ce fut à ce moment-là qu'Harry réalisa combien elle lui semblait vieillie. Son visage était devenu celui d'une femme, mais se faisait plus grave, plus sombre, plus fermé... Il n'y avait plus aucune lueur d'innocence dans ses yeux, ni d'utopie. Hermione était devenue adulte, plus que tout autre. Comme si le sortilège de mort lui avait volé ce qui subsistait encore de son enfance.
Ron, quant à lui, avait encore grandi et s'était étoffé. Il était devenu un jeune homme bien bati, solidement.
Harry se demanda si lui-même avait changé, s'était libéré de son apparence de petit garçon frêle.
Hermione railla :
Toujours dans la lune, à ce que je vois.
Le jeune homme sourit.
Toujours, toujours... Mais... Qu'est-ce que vous faites là ?
Hermione le gratifia d'un clin d'oeil amusé.
Bon anniversaire, mon vieux.
Alors qu'elle prononçait ses mots, un énorme chien noir bondit sur Harry, et jappa en sautillant autour de lui. Son visage s'éclaira.
Ron... Hermione, ne me dites pas que...
Mais la réponse vint d'elle-même, lorsque le chien se métamorphosa en homme. Sans plus penser à la dignité, aux apparences ou à quoi que ce soit, Harry l'étreignit.
L'homme rit.
Ben alors, Harry, qu'est-ce qui se passe ? Ce n'est que moi.
Harry se recula.
Tu t'es mis sur ton 31, dis moi, Sirius.
Sirius portait en effet une élégante veste noire cintrée, sur un tee-shirt gris, et un pantalon noir également.
Tu m'aurais préféré autrement ?
Harry éclata de rire.
Je t'en prie, Sirius ! Peu importe l'enveloppe, tu le sais... Quelle surprise, quand même ! Qu'est-ce que tu fais là ?
-C'est l'une de mes suggestions.
Le jeune homme fit volte face. Dumbledore, une coupe de champagne à la main, s'avançait. A ses côtés se trouvait Remus Lupin.
Harry resta bouche-bée.
Professeur Dumbledore ??? Professeur Lupin ??
Dumbledore sourit.
Le professeur McGonagall aurait également aimé venir, mais on ne peut laisser Poudlard sans surveillance... Mrs Chang m'a écrit il y a une semaine en m'expliquant que tu passerais certainement un peu moins d'une dizaine de jours chez elle, et qu'elle aurait aimé fêter ton anniversaire... Elle m'a demandé qui inviter, etc...
Le visage d'Harry s'éclaira.
Merci... Merci du fond du coeur.
-Oh, c'est Mrs Chang que tu dois remercier, pas moi. Bon anniversaire, Harry.
Dumbledore se tourna vers Aglaia qui restait immobile, aux côtés de Cho, en retrait.
Aglaia Diafano, à la bonne heure !
La concernée écarquilla les yeux.
Comment connaissez-vous mon nom ?
-Tu ressembles terriblement à ta mère. Alinda Diafano, si je ne m'abuse ? Et ton père... Cyriack ?
Aglaia hocha la tête.
C'est bien ça...
-Je n'ai pas encore eu l'honneur de te voir à Poudlard... Je suis le directeur, Albus Dmbledore.
Le regard d'Aglaia s'alluma et soudain, elle sembla moins lasse.
D'abord Harry Potter, puis Albus Dumbledore... Ma bonne étoile brille à nouveau.
Tous sourirent. Puis, Cho fit :
Tu as sûrement besoin de repos, d'une bonne douche et de vêtements propres... Hermione, tu viens m'aider à l'épauler ?
Hermione acquiesça et les trois jeunes filles se dirigèrent vers le grand manoir.
Harry se retourna vers Sirius et le professeur Lupin. Albus Dumbledore était déjà reparti converser avec Mrs Chang, qui semblait apprendre énormément de choses, puisque elle gardait les yeux écarquillés, et la bouche ouverte.
Où est Ron ? interrogea Harry.
Sirius eut un rire léger et désigna d'un geste de la main le banquet dressé au fond du parc. Ron piochait dans tous les saladiers remplis de bonbons, dévorait goulûment le tout, et se reservait.
Harry sourit.
Je suis vraiment content de vous voir, tous les deux.
-Tu vas un peu mieux qu'avant ? interrogea Sirius.
-Oui, je me suis libéré d'un certain poids que j'avais sur les épaules, en venant ici... L'air semble plus léger qu'ailleurs... Plus respirable.
-Heureux pour vous, Harry, fit Remus Lupin en souriant.
Harry voyait que Sirius dansait d'un pied sur l'autre, comme un enfant qui n'ose pas prendre la parole.
Qu'est-ce qui se passe Sirius ?
Le concerné hésita. Puis il lâcha :
Eh bien... Je voudrais te parler... Enfin, Remus et moi voudrions te parler.
Harry acquiesça, sentant que quelque chose d'important se passait. Les trois sorciers s'éloignèrent un peu dans le parc, afin d'être plus tranquilles.
Vas-y, fit Sirius en poussant le professeur Lupin du coude.
-Ah non ! On a dit que c'était toi.
-Eh !
-Si si.
Sirius chercha ses mots, sous les regards amical de Remus et amusé d'Harry. C'était assez cocace de le voir ainsi, timide et réservé, n'osant pas prendre la parole...
Bon, voilà, Harry... euh... Aujourd'hui, c'est ton anniversaire...
-Oui ? encouragea le concerné en levant un sourcil.
-Vos quinze ans ! ajouta Remus Lupin.
-Oui, bon, tes quinze ans... Et James et Lily... Ils...
Il s'interrompit, ne sachant visiblement pas comment formuler sa phrase.
Ils nous ont demandé de...
-Ils savaient qu'il leur arriverait peut-être quelque chose... Enfiin...
-Comme tout le monde, ils étaient toujours des victimes potentielles de Voldemort...
-Et ils nous ont demandé, si jamais le jour de vos quinze ans, vous...
-Tu étais orphelin.
-Voilà... Ils nous ont demandé de vous remettre une lettre.
-Exactement.
Harry écarquilla les yeux. Le silence retomba entre les trois sorciers.
Puis, lentement, avec des gestes peut-être trop cérémonieux, Sirius sortit une enveloppe de sa veste et la lui tendit.
Harry la prit en souriant, un peu ému.
Tu...Tu préfères qu'on s'en aille ?
Le jeune homme secoua la tête, visiblement incapable de prononcer un mot. Il restait là, interdit, l'enveloppe dans les mains, son regard gambergeant de Sirius Black à Remus Lupin.
Enfin, ce dernier lui sourit, presque imperceptiblement.
Il planta ses yeux dans les siens, et murmura :
Allez, Harry... Ouvrez cette enveloppe, il est l'heure.
Avec des gestes plus lents que jamais, Harry décacheta l'enveloppe. Le sceau de cire rouge, frappé des trois lettres J & L P n'opposa aucune résistance.
Les mains brûlantes, le visage blême, le coeur battant la chamade, il déplia la lettre...