Un réveil enflammé !
"Harry... ! Harry... !
- ...
- ...
- Qui... Qui est là ?
- Hé ! Bien le bonjour, jeunôt !
- Vous êtes qui vous ?
- Je ne cherche point votre malheur, je ne veux que vous tendre la main.
- Pourquoi ? J'en aurai besoin ?
- Bientôt, oui.
- Allez-vous, bientôt, en finir ?
- Prenez vos aises, gentes dames ! Ceci est d'une grande délicatesse.
- Soit ! Prenez le temps qu'il vous faudra, mais sachez que ce temps est contre nous, Il arrive.
- C'était quoi ça ?
- Des amies de longue date. Si nous retournions à notre précédent sujet ?
- Je ne crois pas l'avoir bien compris, c'était quoi... Et autre chose, où sommes-nous ?
- Dans les tréfonds de votre esprit, jeune homme.
- Je ne comprends toujours pas.
- Alors veuillez avoir l'obligeance de m'écouter jusqu'au bout.
- D'accord !
- Par où devrais-je commencer ? Mmmm... ! Bien entendu, par me présenter. Hum-hum ! Je me présente à vous, damoiseau, je suis sir Godric de Gryffondor.
- Quoi ! Vous flippez !
- Pas d'interruption, jeune homme. Je suis ce que je viens de vous dire. Je sais que vous êtes mon descendant Harry James Potter, le Survivant... Que de noms de gloire, l'on a pu vous donner. Pour poursuivre sur cette lignée, vous n'avez pas seulement de mon sang, vous êtes de la descendance de mes trois autres compagnons.
- De Serpentard aussi ? Mais comment ?
- Ceci est très long à vous expliquer, je suis ici pour vous mettre au courant de ce qui se trame dans vos alentours. Un autre de notre descendance commune en veut à votre vie...
- Voldemort... !
- Il aurait volé quoi ? Non, je parlais de Thomas Marvolo Riddle junior.
- C'est la même chose, il s'est rebaptisé lui-même Voldemort.
- Mmm ! C'est pour cela donc que je n'arrivais jamais à comprendre les dires de feu Albus.
- Albus Dumbledore ? Vous le connaissez ?
- Bien sûr ! Certaine personne lui ont facilement fait croire qu'il était mon descendant direct, mais c'est complètement faux, son ancêtre n'est nulle autre que la douce et très chère damoiselle Helga Poufsouffle.
- Oh ! Mais...
- J'entrevois un début ! Pourquoi ne commencerais-je pas lorsque je rencontrai Albus sous ma forme actuelle ?
- Qui est ?
- Fumsek, bien sûr. Un coup raté de Salazar...
- Fumsek aurais plus de mille ans ?
- Bien entendu ! Je suis bien un phénix !
- Ça explique tout je suppose.
- Évidemment que cela explique tout... Ne soyez donc pas si surpris, nous sommes dans votre esprit et vous n'êtes point apte à bloquer vos pensées. Bon. Nous nous sommes rencontrés vers la fin, de ce que vous appelez, le dix-huitième siècle. Oui, il est si vieux. Hum ! Ce n'était point un hasard, je le cherchais, je voulais retrouver, d'après une prophétie de la magnifique Rowena Serdaigle, celui qui ferait un différence face aux ténèbres du milieu du vingtième siècle.
- Grindelwald.
- Exactement ! Il était très intelligent, il a vite compris que je n'étais nul ordinaire oiselet, nous avons réussi à communiquer et j'ai pu lui dévoiler qui j'étais, en vrai. Il me crut facilement, ce que j'apprécia fort. Je lui ai parlé d'une autre prophétie, mais celle-ci provenant de sieur Salazar Serpentard. Il était question de Thomas et vous. La dernière grande bataille du millénaire, comme celle que nous eûmes, en ces temps passés. Pourtant, avant cette bataille, il y aurait un accident mortel. Des héros mourront pour que d'anciens puissent renaître.
- R... Ron et... Hermione.
- Parfaitement ! Je suis désolé pour vos pertes, jeune enfant, lorsque vous vous réveillerez, vous pourrez les pleurer comme il se doit. Il faut que vous vous releviez, maintenant.
- ... M... Mais cela ne fait que deux, deux d'entre vous quatre ne pourront pas revenir, donc.
- Faux. Helga et Rowena ont l'emprise de deux jeunes esprits, mais n'ayez crainte, elles ne leur seront faites aucun mal et elles pourront interagir avec le monde extérieur lorsque cela leur sera nécessaire. Non, les demoiselles Cho Chang et Elenore Branstone ont accepté de leur propre chef de ramener mes compagnes.
- Cho ?...
- Oui. Elle est la descendante directe de Rowena et Elenore est celle de Helga. Quant à Salazar et moi, nous possédons des corps du règne animal qui nous représentent. Pour prendre une forme humaine, nous devons posséder celui de deux jeunes gens se ressemblant beaucoup et s'aimant très fort.
- C'est pour cela que vous êtes ici. Vous m'avez choisi moi, n'est-ce pas ?
- Non, ce ne serait que stupidité de ma part, le monde a besoin de vous, Thomas et vous-même, pour le combat final, pour la décision finale. S'il n'a pas lieu, ce serait une catastrophe, la roue du destin ne peut être arrêté sans grave dommage.
- Mais qui alors...
- Je n'en ai pas la moindre idée, nous sommes venus vous voir pour que vous puissiez nous aider dans cette voie, nous voulons aussi retrouver notre compagnon manquant.
- Mais pourquoi ? Il... il est mauvais...
- Fourberies !
- ...
- Excusez-moi, je ne voulais pas vous crier après, mais... vous vous trompez sur toute la ligne. Il n'est pas mauvais, juste un peu trop condescendant... Passons...
- Comment allez-vous reconnaître Serpentard et les personnes de qui vous devrez "emprunter" les corps ?
- Ce sera très simple pour nous pas la peine de vous déranger pour cela, mais je peux lever le voile sur les personnes faisant parties de la prophétie.
- Alors que me voulez-vous ? À part le fait que je dois être réveiller pour me battre contre Voldemort ? Pourquoi est-ce que vous venez me voir, moi ?
- Vous êtes en demande de protection, Thomas ne joue pas ses lignes à la lettre, il a décidé de vous nuire, de vous voir disparaître de son propre chef. Ce que nous ne pouvons permettre. Nous sommes aussi ici pour juger.
- De quoi ?
- Nous...
- Le temps est venu de mettre un terme à votre conversation ou, tout simplement, à notre présence, la femme Bond revient.
- Notre effet est fini et cela créera, peut-être, des complications.
- Compris, j'arrive. Harry, vous connaissez ces noms Malfoy, Zabini et Maelechlainn. Je vais avoir besoin de votre aide, je vais devoir vous "emprunter", comme vous dîtes si bien, votre corps. Alors, réveillez-vous !"
Avec un petit gémissement de douleur, des yeux mordorés s'ouvrirent à nouveau au monde. Des larmes amères roulèrent sur des joues rondes et blafardes. La personne cligna des yeux doucement et tourna les yeux pour jeter un coup d'oeil dans la pièce. Il cligna des yeux en voyant une tête noire déposée sur de longs bras croisés sur le lit à ses côtés. Remus cligna des yeux dans la noirceur qui ne le dérangeait à rien puisqu'il était à moitié loup. Il prit un respire, sourit dans la direction de son amant et tourna la tête vers l'autre lit pour voir son meilleur ami. Sirius avait les yeux ouverts aussi et regardait tendrement Guenièvre qui dormait le cou dans une position malsaine sur sa chaise. Ils se regardèrent et se sourirent. Dans un même mouvement, sans y penser, il sortirent du lit pour placer leur compagnons à leur place dans le lit. Remus fut surpris de voir que Severus ne se réveillait pas, mais ne dit rien :"Il n'a pas dû bien dormir ces derniers temps."
Ils sortirent et s'accotèrent à la porte de leur chambre en regardant autour d'eux, sans rien voir vraiment.
"Sirius, est-ce que...
- Ouaip ! J'ai tout entendu, dire que je croyais que c'était des âneries, ces histoires de coma... Tu sais, les comateux qui pouvaient comprendre et entendre ce qui se passait autour d'eux...
- Je n'ai jamais pris cela très à coeur, non plus, soupira Remus, en fermant les yeux.
- Pauvres, Molly et Kassidy. Elles doivent être en train de mourir et je ne voudrais pas être dans les bottes de leur maris.
- J... Je me demande où se trouvent Dominic et Luchaviel, j'aimerais discuter de cette prémonition, je... Je savais qu'ils ne pouvaient pas divaguer, mais... Je ne me doutais pas que cela toucherait des gens aussi proche de moi. Je... Et Harry, dans un coma...
- Respire, Moony, tout va bien aller, j'en suis sûr, enfin pas pour... Mais pour... Tu comprends, au moins...
- Tristement, oui, je suis fatigué, si fatigué de ce qui nous ar... Mais... ne sont-ce pas Cho Chang et Elenore... Elenore Branstone, c'est ça ?
- J'en sais rien, je ne prête pas vraiment attention à tous ces étudiants. De toute façon, qu'est-ce qu'elles peuvent bien faire ici ?
- Elles viennent dans notre direction, nous allons le savoir.
- ...
- Je vois que vous avez pu retrouver vos esprits, messieurs après cette terrible aventure, dit, d'un ton neutre, Cho en faisant une petite génuflexion.
- Qu... ?!?
- Exactement ! fit de même Elenore. Nous espérons que ce ne fut pas trop dur d'apprendre la perte d'êtres chers. Ne laissez point vos coeurs s'emplirent de rage et de tristesse, nous sommes certaines qu'ils vont bien, dans ces saints lieux où ils se retrouvent maintenant...
- Ils ne sont plus seuls...
- Ces paroles venant de vous, monsieur, sont emplies de sagesses, tout par la suite ira pour le mieux. Juste de vous diriger, après les intervenants et les maintes discussions, dans la chambre numéro 5, une nouvelle renaissance s'occura devant vous.
- Mais... !" s'écria Sirius, en clignant des yeux.
Sans un regard en arrière, elles franchirent la porte. Remus se redressa pour leur courir après quand une main s'abattit sur son épaule. Les deux maraudeurs se tournèrent pour voir leur conjoints qui avaient les sourcils froncés de désappointement et de colère. Des raclements de gorge se firent entendre derrière eux, les obligeants tous à se tourner vers les nouveaux arrivés. Lucius Malfoy, les bras croisés sur sa poitrine, regardait les deux réveillés, un sourcil levé. Remus et Sirius étaient toujours dans leur robe d'hôpital, mais ils s'en foutaient un peu, ils venaient d'apercevoir les autres derrière Malfoy senior. Draco accompagnait son père pour cette visite, il regardait Remus et Sirius avec soulagement, pour ceux, les êtres les plus proches de lui, qui arrivaient à le voir dans son expression faciale. Neville Longbottom et ses deux colloques, Dean Thomas et Seamus Finnigan, étaient là aussi, on leur avait dit qu'ils pouvaient venir voir Harry. Luchaviel Phillipe Malfoy, qui avait l'air très fatigué et qui avait la forme d'une main rougeâtre sur la joue gauche, leur souriait largement, les yeux pétillants de malice. Dominic Maelechlainn avait la tête penchée sur le côté et mangeait du regard Remus qui faisait tout pour l'éviter du regard.
Remus et Sirius se regardèrent en clignant des yeux, ils ne comprenaient rien à rien, enfin presque... Les paroles de la petite blonde s'étaient avérées vraies, ils étaient dérangés par l'arrivée de leur amis et compagnons. Ils dirigèrent leur regards vers le fond du corridor, où se trouvait la chambre numéro 5. Sirius voulu tout de suite y aller, il se tourna pour le faire, mais Remus l'attrapa par le bras et fit non de la tête.
"Nous devons parler à Lucas et Dominic.
- Parle-leur, je veux savoir et tout de suite.
- Tu sais que ce caractère impulsif qui est le tien n'est jamais intéressant ? Il nous a amené à bien des problèmes autrefois.
- Tu voudrais insinuer quoi, Moony ?
- Je n'insinue rien du tout, ce sont les faits, nous attendons et nous irons voir ce qui se passe dans cette chambre ensemble.
- Maintenant que vous vous êtes chuchotés ce que vous aviez à dire à voix haute, est-ce que nous pourrions savoir ce qui se passe ? demanda calmement Severus en fusillant Dominic du regard.
- Oui, pourquoi tu ne m'as pas réveillé, toi ? grinça Guenièvre.
- Euh ! Tu avais l'air assez fatigué, chérie et... tu... D'accord, j'aurais dû te réveiller pour ne pas t'inquiéter de mon départ. Désolé !
- J'arrive pas à croire la façon qu'elle a de te tenir en laisse, Padfoot ! murmura, en ricanant, Remus à l'oreille de son ami.
- Oh la ferme ! C'est pas comme si je n'étais pas conscient de vos jeux sordides, au connard et toi, gronda Sirius à l'autre.
- De ça nous n'avions pas besoin de savoir, éclata Luchaviel, plié en deux de rire, devant la face dégoûté des plus jeunes.
- Allez, nous devons... C'est... étrange."
Remus se tourna vers l'autre bout du corridor, les médisorciers passaient et venaient sans leur jeter un coup d'oeil, même madame Bond ne s'arrêta pas pour examiner ses patients. Il renifla l'air devant les regards consternés de ses amis, Dominic fronça des sourcils et fit de même. Un grognement sortit de la gorge de Remus qui se mit à reculer en poussant doucement, de son dos, Severus dans la chambre, il fit signe aux autres de faire de même. Lorsque Sirius referma la porte, Remus et Dominic apposèrent leur oreilles contre et attendirent les pupilles dilatées, mais rien arriva. Remus poussa un soupir, se tourna et se dirigea vers les autres qui les regardaient inquiets, Severus fit un pas en avant, mais ne fit plus rien après. Il se retenait de montrer quoi que ce soit, Remus ne vit rien, il avait un petit sourire stressé sur les lèvres.
"Heuh ! Hum ! Il se passe des choses étranges, ici," commenca Remus.
Il ne put continuer son explication quelqu'un venait de frapper à la porte. Le loup-garou plissa des yeux, avec des mouvements sans bruits, il bondit vers la porte, l'ouvrit avec fracas cette fois, empoigna la personne qui poussa un petit cri effrayé et le jeta à terre. Remus revint rapidement à ses esprits pour voir coucher sous lui par terre, une fille...
"Non... Blaise Zabini... Pour l'amour que fais-tu ici ?
- ...
- Blaise... ? demanda inquiet Draco, en s'avançant.
- J'étais venu vous visiter... es... espèce de tarte ! aboya ce dernier avec rage, les joues en feu.
- Euh ! Désolé pour cela, petit, mais...
- Par Merlin ! Remus, on se calme, murmura Severus en l'aidant à se redresser.
- Désolé ! Je croyais que c'était la personne responsable de cet arrêt magique, marmona-t-il, en rougissant.
- Psycho ! grognait Blaise, en passant une main tremblante dans ses longs cheveux noirs.
- Hé ! gronda Dominic. Tu devrais te demander ce qui se passe avant. Remus ne perd pas les boules pour rien, 'kay !
- Hum ! Merci. Sirius, nous étions dans ce corridor pendant longtemps, non ?
- Ouaip ! Où tu... Oh !... Aucun des infirmières ou médecin sont venus nous voir. Ils auraient dû être surpris de notre retour au monde des vivants, non ?
- Exactement ! Et après ce qui est arrivé à Harry et ses meilleurs amis... Je crois qu'il est là...
- Qui... Remus, Sirius, vous savez pour Ron et Hermione ?
- Je ne dormais pas, enfin, je ne crois pas, mais j'ai tout entendu," dit Remus, en soupirant.
Il alla s'asseoir sur son lit, Severus sur la chaise à ses côtés, Sirius s'assit, en plein milieu du lit accoté au mur, Guenièvre dans ses bras. Les deux derniers maraudeurs se regardèrent à nouveau et se tournèrent vers les deux médiums. Ils avaient besoin de plus d'informations, ils étaient sûrs que les deux hommes n'auraient rien omis, mais ils voulaient être certains qu'il n'y avait rien d'autre en réserve pour eux.
"Luchaviel, je suis sûr que tu n'es pas ici pour rien, toi, non plus, Dom.
- Non, mon frère est venu me chercher par la peau des fesses et m'a faite perdre cette jolie mexicaine.
- Pff !
- Hé ! C'est de ta faute, qu'est-ce qu'elle en avait à foutre si elle était ma troisième petite amie cette semaine ?
- Rien, mais elle t'a jeté assez vite, merci, dit Lucius à son benjamin rictus aux lèvres.
- T'avoir comme frère m'enlève toute possibilité d'ennemi !
- C'est ce que je ne cesse de penser, marmona Draco, en souriant à son oncle.
- Hum-hum ! Si on revenait à ce que je disais ? dit Remus, en souriant doucement. Alors, Dominic, qu'est-ce qui...
- M'a amené ici ? Juste le fait que j'ai revu cette vision de Sirius et toi, je savais que je devais faire un tour en Angleterre.
- Nous aimerions savoir, s'il y avait autre chose à vos visions ?
- Tu veux savoir si nous aurions vu autre chose que votre crise et la disparition de héros ? demanda Dominic en fronçant des sourcils. Non, je n'ai rien vu d'autre en relation avec cette affaire, à moins que... Dans la vision que j'ai eu avant-hier, il y avait un oiseau de feu dans le décor arrière durant l'explosion de lumière. J'ai attribué ce symbole à un phénix et l'ai lié à Albus. C'est bien l'anniversaire de sa mort aujourd'hui, non ?
- Oui, répondit Neville qui était accoté au mur entre ses deux amis gryffondors.
- J'ai un drôle de pressentiment, murmura plus sérieusement Luchaviel, en regardant Remus. Qu'est-ce qui s'est passé dans le corridor avec vous deux ?
- Moi, s'écria Dominic. J'ai vu Remus perplexe, j'ai décidé de voir, ou sentir, ce qui se passait. L'endroit puait la charogne, cela... Cela va être une question stupide, mais vous souvenez-vous du dernier carnage de Voldemort, ce dernier combat contre lui ?
- Question stupide en effet ! dit simplement Severus.
- Severus, c'est ça que j'ai senti, l'odeur qui planait dans la cour de Hogwarts lors de l'attaque impromptue de Voldemort, dit Remus, inquiet. Ça... désolé, encore Blaise, mais ça m'a terrifié. Je m'attendais à l'arrivé de Voldemort et de ses Ténébreuses.
- Hun ! fit doucement Blaise, qui était accoté à la porte avec son ami.
- Qu'est-ce qui se passe maintenant ? demanda Dean, en sortant de son mutisme, à la surprise de son compagnon.
- Nous nous changeons, Sirius et moi, et, ensuite, nous irons tous dans la chambre 5.
- Celle de Harry, s'exclama Seamus.
- Comment ? demanda Lucius.
- C'est là que nous allions, expliqua Neville. J'ai envoyé un message aujourd'hui et ils m'ont dit que nous pouvions venir le voir.
- Il y a pas trois heures de cela qu'ils me disaient qu'ils ne voulaient voir personne près de lui, grogna Lucius. Gauvain a failli arraché la tête de la messagère. Personne ne voulait nous dire le numéro de sa chambre, si ce n'avait pas été de mon statut et des familles en larmes, je crois qu'ils nous auraient littéralement jetés dehors.
- C'est... dit Sirius en regardant Remus.
- Dominic, Luchaviel, avez-vous jamais eu une prémonition en relation avec Cho Chang et Elenor Branstone ?
- Qui sont-elles ?
- Cela veut dire que vous...
- Rien du tout, interrompit Luchaviel, en voyant où allait Sirius, je vois des images et je les interprètes. Parfois je connais les personnes que je vois et souvent, non. Alors qui sont-elles ?
- ...
- Sortez, ordonna doucement Remus, en se redressant.
- Remus...
- Severus, nous allons nous changer et nous irons voir Harry. Nous voulons savoir ce qui se passe. En chemin, nous allons vous raconter ce qui s'est passé avant que vous ne veniez nous voir."
Severus avait les bras croisés sur sa poitrine, son visage, un masque d'impassibilité. Il ne regardait personne et ne cherchait pas à attirer l'attention. Il ne pensait qu'à ce qu'allait dire Remus. "Je risque de ne pas apprécier... Il doit avoir une explication comme toujours. Stupide Ordre !" pensa l'homme tout d'un coup, en se rappelant de la destruction de l'Ordre du phénix seulement après la mort de Dumbledore. Toujours dans ses sombres pensées, il se tourna vers le corridor de la chambre numéro 5, il haussa un sourcil en voyant une ombre en sortir. Elle était très grande et ne se dirigeait pas vers eux, mais l'ombre allait dans la direction opposée, d'un pas précipité. Il n'y avait pas de sortie, par là. Il fronça en essayant de la suivre, ne faisant aucun cas des appels.
Remus et Sirius ne furent pas très contents en voyant que Severus ne les avait pas attendus. Il se tournèrent vers les autres, mais tout le monde haussa des épaules. Personne ne savait ce que le jeune directeur d'Hogwarts avait. Ils le suivirent, finalement, puisque les deux maraudeurs étaient fin prêts. Sirius ouvrit la bouche pour faire par d'un de ses commentaires :
"Sale crétin !
- Sirius, je ne veux même pas t'entendre.
- Comment tu fais avec un type comme lui ?
- Tu vois, fit Remus, en se tournant vers lui faussement éberlué, j'en sais fichtrement rien. C'est si dur, je veux dire, vous vous ressemblez tellement en caractère. De vrai tête de mule !
- Hé ! Ne me compare pas à ce squelette ambulant !
- Gee ! Dire que ce sont nos aînés, soupira, à voix haute, Seamus.
- J'ai peur, vieux, dit Dean, en riant. Peut-être que nous allons tous devenir comme ça un jour ?
- Ne t'inquiètes donc pas, Thomas, fit solennellement Draco, c'est impossible. Je crois que ça saute des générations.
- Draco a raison, je me sens bizarre de vous ajouter à cela, mais nous somme beaucoup trop "cool" pour devenir sénile à 40 ans, acquiesça Blaise, sourire en coin.
- Ils sont en train de nous insulter, grogna Remus.
- Je vois cela, fit Luchaviel, en riant.
- Ah ces jeunes !" soupira Lucius avec dérision.
Severus les attendait devant la porte de Harry, il ne les entendait pas, comme il ne se préoccupait pas d'eux. Il n'avait pas suivi plus loin la personne, il s'était arrêté devant la chambre de Harry, il y avait une lueur orangée en bas de la porte. Il prit la poignée, elle était froide, presque glaciale, il fronça des sourcils et ouvrit la porte pour pousser un cri horrifié à ce qu'il vit. Il courut dans la chambre pour voir s'il ne pouvait être d'une aide quelconque. Les autres sursautèrent en l'entendant et se précipitèrent après lui, entrant dans la chambre pour voir ce qui se passait, ce qui avait pu arracher une telle réaction de l'ancien maître de potion. La porte claqua sombrement derrière eux, par le vent chaud qu'il y avait dans la pièce.
Le spectacle qui s'offrit à leurs yeux était horrible dans sa simplicité : Harry et tout le lit dans lequel il se trouvait était enflammé. Il était en train de brûler vif et le plus terrifiant était le silence qui planait dans la place. À part les crépitements des flammes qui asséchaient et craquaient le bois. La pièce était chaud et humide, ils ne reconnurent le coeur au bord des lèvres, la forme couchée de Harry au sein des flammes qui léchaient les plancher et le mur du fond. Tous les hommes d'expérience sortirent leur baguette pour éteindre le feu, mais rien ne fut. Ils n'y arrivèrent pas. Sirius avait les larmes qui roulaient sur ses joues devant la scène, Guenièvre passa ses bras autour de sa taille en tremblant un peu. Draco et Blaise étaient terrifiés, ils étaient un peu à l'arrière de tous, ils cherchaient dans leur tête tous les moyens pour venir en aide au pauvre garçon. Luchaviel, Dominic et Lucius se regardèrent, ils comprenaient une partie de la prophétie du jeune loup-garou. Neville, pour la mémoire de Hermione, de Ron et des Gryffondors '98, voulut faire quelque chose de stupidement héroïque.
"Il faut faire quelque chose ! hurla Neville.
- T'es malade, crièrent Dean et Seamus, en l'empêchant d'avancer.
- Tu ne peux rien faire, il... dit Blaise, tentant de le convaincre.
- Seigneur !" murmura effaré Remus, en titubant quelque peu.
Severus l'attrapa par le bras et le soutint, en passant son bras gauche autour se sa taille. Il allait s'inquiéter du psyché de Remus et Black, plus tard, pour l'instant, il allait proposer à tout le monde de sortir. Tout d'un coup, l'empêchant de proférer son idée, les flammes s'élevèrent rapidement les forçant à reculer et s'accoter au mur parallèle à la scène. Devant leur regard surpris, elles se mirent à monter en tourbillonnant rapidement, des formes apparurent se transformèrent, se rencontrèrent pour former des visages. Ils voyaient des visages orangés qu'ils ne connaissaient pas, enfin ce n'était pas vrai. Plusieurs d'entre eux purent reconnaître les derniers visages qui défilèrent comme des âmes en peine dans le tourbillon : les visages d'un jeune Dumbledore, d'un jeune Riddle, de Albus plus vieux, de Voldemort, de James Potter et Lilibeth Evans, de Severus Snape, de Harry Potter, de Cho Chang et d'Elenore Branstone. Remus se tourna vers son amant les yeux écarquillés de peur, cette même peur bondit lorsque la pièce se mit à vibrer et trembler. Ils se soutinrent les uns aux autres, essayant de ne pas tomber.
"On devrait sortir, hurla Neville qui s'accrochait au bras de Draco.
- Bonne... idée... Par Merlin !" cria Blaise.
Les flammes s'étaient éteintes d'elles-mêmes, complètement. Plus aucune trace d'un incendie. Ils se redressèrent tous et, ébahis, suivirent des yeux un Harry intact se lever du lit, en sortir, se tourner vers eux avec un large sourire pour leur dire, la joie plein la voix :
"Bien le bonjour, messeigneurs et maîtresses !"
