Chapitre 2
seigneur Godric de Gryffondor

"Godric est de retour, dit Helga, d'une voix lointaine.
- Il était temps et le gamin, Harry ? demanda Rowena, sans aucune inquiétude.
- Il dort toujours Rowena, il n'y a pas d'interaction avec Godric.
- Cela ira pour l'instant, nous devons retourner chez nous, le fiancé de Cho sera inquiet et les parents de Elenore, aussi.
- Nous nous retrouvons à l'hôpital, demain ?
- Je ne crois pas, Godric ne sera pas assez stupide pour rester à cet endroit, il aura assez de pouvoir pour sortir des griffes des physiciens.
"Hééé !!
- Qu'était-ce ?
- Les maîtresses de ces corps ! Je les avais oubliées, répondit Rowena, d'une voix impassible. Qu'y a-t-il ? Que voulez-vous, Cho Chang ?
"Ne... me parlez pas sur ce ton supérieur ! Je veux sortir d'ici !
"Oui, moi aussi, je veux rentrer chez moi.

- C'est ce que nous faisons, y aurait-il un problème à cela ? demanda Helga, perplexe.
"Non, mais... ce sont nos corps, vous n'avez pas le droit... criait Cho, en colère. Et... Fumsek, où est-il ? - Commencez à vous y habituer, il ne reviendra plus jamais, le sacrifice de sa chaire a permis le réveil d'un des nôtres, expliqua Rowena, en suivant Helga.
"...F....
- Nous y voilà, je suis chez la petite fille, je vais lui laisser son corps... pour cette nuit... dit Helga, les yeux tournés dans ses orbites, une fraction de seconde. Je... Oh ! Mon corps, s'écria Elenore.
- Je reviens chercher Helena, demain, tâchez de bien vous reposer, damoiselle."

Elenore regarda Cho -qui n'était pas Cho- s'éloigner. Elle se mit à trembler, la bile aux lèvres. Elle courut, entra dans sa maison et courut dans la salle d'eau pour vomir. Le fait que cette légende s'était retrouvée en elle, lui tournait le coeur, la faisait suer, maintenant qu'elle avait retrouvé son corps. Elle était heureuse que cela ne dura pas longtemps, là où elle se retrouvait, cela ressemblait beaucoup trop à un tombeau. Elle n'arrivait pas à voir son corps, il n'y avait que la lumière du soleil qui tentait de l'éblouir, mais qui, par miracle, ne lui brûlait pas la rétine. Sa mère vint lui demander ce qu'elle avait et elle fut obligée de lui mentir, elle ne voulait pas que sa famille se retrouve mêlée à cette histoire. Elenore se dit qu'elle devait trouver un moyen pour que cette femme morte, il y avait près de mille ans, ne puisse reprendre possession de son corps. Elle ferma les yeux et versa des larmes amères, en se rappelant de ce qui était arrivé à Fumsek, le désespoir lui montant au coeur, elle n'aimait pas la sensation d'être posséder, elle ne voulait plus revivre ce non contrôle corporelle. Cho et elle devaient trouver une solution. Peut-être le professeur Remus et son ami Sirius pourraient les aider...

Cho retrouva son corps aussi, son fiancé, Albion Hildehrand fut horriblement surprise de voir sa futur épouse lui tombée dans les bras en pleurs. Elle ne lui dit pas ce qui se passait, il ne voulut pas le savoir tout de suite, il tenta de la consoler du mieux qu'il pouvait, mais il n'y arrivait pas très bien. Il sentit plusieurs sentiments flottés autour de son coeur : le chagrin, la peur, le dégoût, la confusion ; mais en plus grande partie la peur. Elle tremblait de la tête au pied. C'était la première fois qu'il la voyait dans un état de choc pareil, il la mit au lit, la borda, alla préparer une tasse de camomille et retourna dans leur chambre. Il la prit dans ses bras et ne la lâcha pas de toute la nuit, la berçant tendrement et murmurant des petits rien à l'oreille. Lorsqu'elle se sera remise, il allait devoir la presser de question. Il devait savoir ce qui lui était arrivé. "Au moins, je suis sûr qu'elle n'a pas été violentée, aucune trace physique, mais je ne sais rien de son esprit..." pensa, avec doute, le professeur de littérature anglaise.


Remus, main à la poitrine, regarda Harry qui leur souriait de toutes ses dents. Il avait changé, physiquement parlant :"Bien sûr qu'il a changé, Remus, il n'est plus un gamin, il va bientôt avoir vingt ans... C'est un homme, mais... Ses yeux... ils sont beaucoup trop joyeux pour lui appartenir !" Remus Lupin se rappelait très bien de la dernière journée, qu'il l'avait vu, les yeux mornes, sans vie, la désolation pure, le même regard qu'adorait Severus depuis trois ans. Remus passa une main tremblante dans ses cheveux, ferma les yeux, mais ne put empêcher les deux larmes de rouler sur ses joues. Il rouvrit les yeux à temps pour voir son meilleur ami prendre son filleul dans ses bras.

"Harry, tu ne peux pas savoir à quel point je suis content de te revoir ! Pourquoi...
- Une seconde, gentilhomme, il faudrait d'abord que nous sortions d'ici, même les physiciens possède une intelligence et, je dois vous l'avouer, j'ai bien peur qu'elle, madame Bond, ne découvre une vérité. Laquelle, je ne saurais vous le dire, mais si vous pouviez bien m'obliger, je vous en serai gré.
- Harry ! s'étouffa Seamus. Depuis quand tu parles en cul-de-poule ? T'as toujours dit que les Malfoy étaient renommés pour ça !
- Pardon... commença Lucius fronçant des sourcils.
- Je ne crois pas que ce soit, en clair, ce qu'il ait dit. Il aurait plutôt dit que ce genre d'aristocrate parlait comme... cela... Le cul d'une poule, vous dîtes, extraordinaire, ces expressions ! Je ne savais pas que l'anatomie de ce stupide oiseau pouvait être si intéressant que d'être utilisé en expression !
- Harry !
- Laisse faire Seamus, dit Neville, en penchant la tête sur le côté. Le choc, tu sais.
- Oui, le choc de voir que les manières vestimentaires changent difficilement, dit Harry en regardant Dominic, clignant des yeux. Passons, voulez-vous, où serait ma tenue, je ne peux me montrer aux dames dans ses habits de nuit.
- Euh ! Les voilà, mais ils sont en mauvais état," dit Neville.

Godric cligna des yeux en voyant les haillons. "Mmmm ! Ce ne sont point des vêtements dignes d'un chevalier, mais ce n'est nul le moment, je dois retrouver mes compagnons de fortune, pour aider le jeune Harry... Au fait, Harry, m'entendez-vous ?... Je vois, il refuse de faire face au monde. Ce sera pour une autre fois, alors !" Il prit d'un air dédaigneux les vêtements, pencha la tête sur le côté et chercha une épée. Il cligna des yeux n'en trouvant aucune. Il avait toujours usé d'une épée dans un moment pareil et il le fit savoir :

"Gente dame, dit-il à la personne la plus proche de lui, où pourrais-je trouver une épée ?
- Harry, je sais que tu ne m'aimes pas beaucoup, mais là c'en est trop, j'en ai marre que tu me prends pour un con, hurla Blaise dans ses oreilles.
- Par Gabriel, mais qu'aurais-je dit... Oh ! Veuillez accepter mes plates excuses, damoiseau, fit Harry, en s'agenouillant, main droite sur son coeur. Je crois avoir fabuler et mes paroles furent plus vite que mon regard.
- Euh ! fit Blaise, embarrassé. Relève-toi, c'est quoi cette blague !
- "Blague" ? Mais je ne plaisante point, gentilhomme, je suis toujours désolé de ma méprise, mais pourriez-vous, tout de même, me dire où se trouverait une épée ?
- Mais pourquoi faire ? demanda Blaise.
- Vous savez pour opérer... À moins que je ne fasse nul affaire avec des sorciers... Sacrebleu que je suis bête ! Je n'ai point de mémoire ! Vous utilisez des petits bâtons ! Où est celui du jeune homme ?
- Neville, murmura Seamus, quel choc pourrait faire ça ? Ils ne l'ont pas bien soigné ?
- Seamus, tu dit n'importe quoi, grogna Dean. Il vient de survivre à une explosion qui tua plusieurs personne et blessa une dizaine d'autres, j'espère que ça ne va pas s'arranger en une journée !
- Mais quand même, pourquoi il avait besoin d'une arme blanche ?
- D'après ses marmonnements, s'immisça Draco, coupant la parole à Neville, je dirais que c'est pour pouvoir faire de la magie.
- C'est idiot, pourquoi il n'a pas demandé sa baguette ? demanda Sirius, qui avait rejoint ses amis.
- Je crois que monsieur Draco a raison, fit Remus, contrarié et perplexe. Harry ?
- ...
- Harry ?
- ...
- Harry ? fit Remus, en lui mettant la main sur l'épaule.
- Ah ! fit le jeune homme en se retournant rapidement... Euh ! Oui... R... Remus !!
- Wow ! L'exploit de Potter se souvenir du nom d'une connaissance," dit Draco.

Godric ne dit rien, il s'était déjà empiété assez comme cela, trouvait-il. Il sourit à tout le monde, regarda le tas de vêtements et cligna des yeux une fois. Le tout se transforma, les haillons avaient retrouvé leurs airs neufs, il ne se soucia pas des yeux ronds, se déshabilla en vitesse et, encore plus vite, se rhabilla. Neville ne se souciait pas de la nudité passive de son ami, il se demandait, comme tout le monde, comment Harry avait pu opérer une magie si précise sans baguette. Ils étaient au courant qu'il était un des rares à pouvoir pratiquer de la magie, assez puissante, sans baguette, mais d'habitude cela ressemblait plus à des explosions et des fusions que d'autres choses.

Le fondateur de Hogwarts se tourna vers ses nouveaux compagnons et leur sourit, il s'était dit, bien entendu, que cela ne ressemblait pas à un chevalier de se dénuder de la sorte, mais madame Bond s'en venait et il n'avait pas de temps à perdre. Il se dirigea vers la fenêtre et regarda. Ils ne se retrouvaient pas assez haut pour se briser quelque chose, moins de trois mètres. Il se tourna vers les personnes dans sa chambre et leur sourit.

"Auriez-vous du parchemin et une plume ? J'aimerais laisser un mot à cette gentille physicienne, elle qui a pris soin de mon corps en attendant notre réveil.
- Il y en a dans la table à chevet, je crois, dit Guenièvre, clignant des yeux.
- Merci, bien, gente dame. Mmmm... ! Je vous prie gré d'accepter mes milles excuses, madame... écrivait le chevalier. Ne vous inquiétez point de mon sort, je suis bien entouré. Humblement vôtre, Harry James Potter. Bien, laissons ceci sur le taie d'oreiller et partons, voulez-vous.
- Harry, je ne comprend pas c'est quoi l'empressement, qu'est-ce qui se passe ?
- Je vous expliquerai tout après, monsieur Black, dit-il, en se dirigeant vers la fenêtre, ne voyant pas les yeux surpris des autres. Bon, c'est par là que nous partons, je ne veux pas être pris pour une longue discussion, l'heure est au départ."

Sirius le regarda se percher sur le rebord de la fenêtre et se laisser tomber. Il se dirigea rapidement vers la fenêtre pour constater du bien-être de son filleul. Il poussa un soupir lorsque Harry lui lança la main, l'obligeant à faire de même. Sirius haussa des épaules et se hissa sur le bord de la fenêtre, malgré les appels de son meilleur ami. Cela lui rappelait son adolescence, lorsqu'il devait fuir l'arrivée d'un père hyper protecteur, un sourire moqueur adora ses lèvres. Il atterrit doucement au sol et leva la tête, Remus et Guenièvre le fusillaient du regard, l'invectivant à voix haute.

"Qui eut cru que monsieur Lupin avait ce vocabulaire dans son livre ?" se dit Dean, impressionné. Il observait la réaction de tous, ils étaient curieux et ils avaient raison de l'être, Harry agissait bizarrement, plus bizarrement que par le passé. Comme il était impossible de disparaître magiquement, les sorciers durent faire comme leur prédécesseurs et sautèrent de la fenêtre, s'entraidant les uns, les autres pour un atterrissage sans risque. Dean était le dernier, il allait sauter, mais la porte s'ouvrit. Il se tourna pour faire face à la personne qui entra. Il ne la reconnut pas, c'était une grande figure, habillée d'un long manteau noir à cagoule.

"Euh !
- Où est-il ? Que s'est-il passé ? Où sont les flammes ?
- Pardon ! De quoi parlez-vous et qui êtes-vous ?
- Toi, suis-moi. Nous avons à discuter, dit la voix masculine doucement.
- Oui. Je vous suis, répondit Dean, les yeux perdus dans le vague, en transe.
- Hé ! Dean, qu'est-ce que t'attends, merde ? cria Seamus, fâché d'attendre après son ami.
- Il prend son temps... murmura Neville.
- Ce n'est pas cela, dit Godric, rapidement, les yeux grands ouverts. Ce n'est pas cela du tout."

Il examina la hauteur de la fenêtre, murmura quelque chose tout bas et courut. Il frappa du pied le mur de la bâtisse, se poussa vers le haut, ses mains tendues attrapèrent le rebord de la fenêtre et il se hissa de toute la force de ses bras. Juste à temps pour voir Dean suivre un inconnu qui ne se retourna pas, mais il n'eut pas besoin de le faire pour que Godric comprenne et ressente l'immensité de sa puissance. Il se relâcha et atterrit avec un peu de peine sur ses jambes, le chevalier n'étant pas assez habitué à son corps d'emprunt. Il se laissa tomber, resta pour un moment assis.

"Harry, comment as-tu...
- Finnigan, ce n'est pas là la question, où est Thomas ? demanda Blaise, en aidant Godric à se relever.
- Il est parti, à la suite de quelqu'un.
- Qui ?
- Je n'en sais rien, mais nous ne devons pas rester dans les parages, nous ne pouvons plus rien pour lui, dit-il avec finalité.
- ...
- Foutaises ! De quoi tu parles ? cria Seamus, en l'attrapant par le collet.
- Le sorcier qui l'a emmené semblait très puissant, il devait être sous une sorte d'emprise psychique, mentale...
- Imperio... Mais, nous devons faire quelque chose, s'écria Neville, s'éloignant en joggant.
- Exactement ! ragea Seamus, en suivant Neville, jetant un regard noir à Godric.
- Je ne sais pas pour vous, mais je ne ferai rien, dit Godric. En tout cas, je retourne... Je vais aller voir... Mais où est-ce que j'habite, au fait ?
- ...
- D'accord, fit Luchaviel, pour la première fois. Suivez-moi, cela commence à être trop. Nous ne sommes pas loin d'un portoloin, nous l'avons placé là pour notre retour, mon frère et moi.
- Mais... commença Remus, en fronçant des sourcils.
- D'abord, il faut retrouver les autres enfants," dit Guenièvre, d'un ton décidé.

Remus se mordit les lèvres, Sirius, Harry, Blaise, Dominic, Draco et lui attendaient le retour des autres. Il était nerveux, il ne savait pas pourquoi, mais il avait un mauvais pressentiment. Il regarda Harry du coin de l'oeil et surpris Sirius faisant de même, le jeune homme agissait de façon si bizarre... Cela les intriguait et les inquiétait, ils étaient heureux comme pas un du retour de l'homme, mais ils éprouvaient un malaise à ses côtés. Remus poussa un soupir et redirigea son regard droit devant lui. Il se sentait impuissant, cela faisait plus de trois ans que ce sentiment pesait sur lui. Cela commençait à le gruger, la fatigue le gagnait et Severus n'aidait pas du tout... Sirius, non plus, en passant. Il aurait peut-être dû écouter Dominic lorsqu'il lui avait proposé des vacances indéterminées loin de ce pays maudit. Cela l'aurait revigoré, partir pour plusieurs mois, au lieu de rester ici à se laisser ronger par l'amertume, se laisser baigner dans toutes cette tristesse. "Mais, ça va changer, Harry est de retour, pour le mieux, et il semble en pleine forme..." Il plissa des yeux en se tournant vers l'homme qui était assis à ses côtés, Dominic ne lui renvoya pas son regard, il était trop ancré à ses pensées.

Pensées qui étaient fort sombre, il se rongeait un ongle, habitude qu'il avait de la difficulté à se départir, il voulait réitérer son offre à Remus. De sombres jours s'annonçaient et il voulait être loin de là lorsque tout s'enclancherait. Dominic se raidit en entendant Luchaviel revenir. Le grand blond était parti chercher le portoloin tandis que son frère était allé prêter sa noblesse de sang aux retrouvailles de l'ami de Neville et de Seamus. Luchaviel s'appuya au mur du bâtiment en face de l'hôpital, Harry n'avait pas cessé de s'agiter, tout le monde avait ressenti son besoin de s'éloigner du centre hospitalier sorcier. Le jumeau sortit une cigarette et la mit à ses lèvres pour se la voir arracher par une fine main gantée. Il leva des yeux énervés vers son frère. Le groupe de reconnaissance était de retour, sans Dean. Seamus était aussi calme qu'un lion en cage, Neville essayait de l'aider à se ressaisir, mais rien n'y faisait. Seamus semblait penser que tout le monde se foutait de ce qui était arrivé à son meilleur ami. C'était dur, mais Neville lui n'avait cessé de lui répéter, depuis qu'ils avaient quitté l'hôpital, que c'était faux, qu'ils se souciaient tous de la disparition soudaine de Dean Thomas et qu'ils allaient trouver une solution au problème.

"Ce n'est pas bon pour toi. Comment ce fait-il que j'ai pu écraser et que, toi, tu n'y puisses pas ?
- La même raison pourquoi tu as été élevé toute ta vie par des Malfoy et moi non, grogna Luchaviel, les lèvres boudeuses.
- Ne remettons pas cela sur le tapis, l'heure est grave. Dean a disparu sans laisser de trace, enfin... Si nous avions des Aurores avec nous et -ou- les bons moyens, nous pourrions peut-être savoir ce qui s'est produit. Mais je place toute ma mise sur un portoloin et la personne qu'avait vu Severus.
- Pardon.
- Oui, monsieur Lupin, dit Draco. Sur le chemin, monsieur Snape nous a expliqué pourquoi il ne vous avait pas attendu plus tôt, monsieur Black et vous. Il avait vu une personne tentant se diriger vers la chambre de Harry. Mais elle n'est jamais entrée et nous connaissons la suite...
- Oh ! fit Remus en se tournant vers Severus qui regardait Harry avec curiosité.
- Nous y allons et, de ce fait, préparer un plan pour retrouver votre ami, pour que vous puissiez nous aider à retrouver le nôtre.
- Harry, redis ça avec des noms propres, dit Sirius mélangé.
- Ce ne fut pas clair, je croyais pourtant... Je disais donc, que mes amies et moi-même recherchons un membre manquant à notre quatuor. Prenons donc ce portoloin, je vais vous aider et je sais que ces damoiselles feront de même...
- Harry ! Stop ! Arrêt ! Temps mort ! grogna Sirius, main sur le front.
- Comment ?
- Harry, est-ce que... commença Remus, en fixant Sirius du regard... Est-ce que ces "damoiselles" seraient Cho Chang et Elenore Branstone ? - Oh ! fit Sirius comprenant l'oeillade et la question de Remus.
- De quoi vous parlez ? Nous ne devrions pas rester ici, nous attirons beaucoup trop les regards, dit Luchaviel.
- Juste un instant, Harry, ce sont bien d'elles que tu parlais ? demanda frénétiquement Sirius.
- Je ne vois pas... Oh ! Fumsek... Oui, ce sont bien d'elles."

Remus et Sirius secouèrent la tête et échangèrent des coups d'oeil, personne ne comprit l'échange, mais les deux amis n'avaient pas besoin de dictionnaire, même après toutes ces années. Ils ne questionnèrent plus Harry, mais, maintenant, les autres avaient envie de savoir ce que Cho Chang et cette autre fille avaient à faire dans toute l'histoire. Ils n'eurent pas le temps, Luchaviel qui commençait à être fatigué, le décalage horaire, la nervosité et un mal de tête qui ne l'avait pas lâché depuis son arrivé à l'hôpital sorcier, tendit l'objet, une vieille boîte de conserve vide et propre. Ils ressentir tous la sensation d'être tiré par le nombril et se retrouvèrent tous au cottage de Marius Jay Malfoy dont les membres de sa famille étaient partis en vacances en France visiter la famille du côté de sa femme,Nanette.

L'aîné des Malfoy qui dormait à cette heure tomba en bas de son lit lorsque sa porte s'ouvrit avec fracas. À la surprise de ses frères cadets, il se redressa rapidement, baguette en main, pointée entre les deux yeux de Lucius qui ne fit qu'hausser un sourcil. Luchaviel siffla entre les dents :

"Wow ! Grand frère, je ne te savais pas si en forme, vu ton âge et tout...
- Luchaviel Phillipe et Lucius Malfoy, par tous les diables de l'enfer, qu'est-ce qui vous a pris d'entrer chez moi de la sorte, à cette heure et maintenant ? Vous avez votre chez vous, non !
- Mon manoir est trop lugubre et froid et Narcissa s'y trouve, dit tout simplement Lucius.
- Gee ! Peur de sa femme, pas à peu près ! En tout cas, moi, je crois que Mère me cherche alors j'ai pensé à ton cottage. Tu la connais, lorsqu'elle fera son apparition ici, elle t'aime beaucoup trop pour faire une crise.
- Gee ! Peur de la mère, pas à peur près ! fit sur le même ton Lucius, en tournant les yeux.
- De toute façon, grogna Marius, en passant ses mains sur son visage, c'est Lucius son préféré, tu aurais pu aller avec lui.
- Et comme je venais ici, il m'a suivi, tu vois... Passons, voulez-vous, nous devons installer nos invités.
- Invités...
- Euh ! Oui, nous ne sommes pas seuls...
- Vous avez invité vos amis ici. Vous connaissant, je suppose que ce sont vos compagnons d'orgie.
- ...
- Marius, je n'ai jamais...
- Père, je ne savais pas que tu t'adonnais à ce genre d'activité ! Aurais-tu des noms à citer ? Un lieu à nommer ? Des conseils à donner ?
- Draco !
- Mon oncle !"

Laissant Lucius et Luchaviel essayer de rassembler leur esprits, Marius alla serrer son neveu dans ses bras. Lorsqu'ils se séparèrent, le futur patriarche de la famille vit les autres qui les regardaient avec différentes émotions dans le regard. Il n'y en avait qu'une qui détonnait dans le lot, celui de Seamus qui sentait la rage bouillir en lui. Marius ne posa pas une question, il les fit tous sortir de sa chambre pour qu'il puisse mettre quelque chose de convenable sur le dos, il allait les rejoindre d'ici peu. Lucius les invita à s'installer confortablement sur les sièges et par terre dans le grand salon.

"Alors, père, mon oncle ?
- Seigneur ! s'écria Luchaviel, main à la poitrine. C'était l'idée de ton père !
- Pardon ! Tu savais exactement où aller et qui inviter !
- Tu es resté plus longtemps que moi.
- Seulement parce que tu es parti avec la moitié du groupe.
- Mais tu voulais que nous soyons tous dans nos éléments. La plupart était gay et les autres trop intoxiqués ou -et- soûls pour se rendre compte qu'ils se faisaient des hommes.
- Quel langage fleuri ! Mais de quoi parle-t-il ? Je connais ces fêtes endiablées qui se pratiquaient, il y a longtemps, pour les dieux de l'Olympe, surtout Dionysos, mais pas vôtre...
- Harry, depuis quand tu sais tout cela sur les dieux grecs ? demanda Blaise, les sourcils haut levés.
- Il me faut bien de la culture personnelle non, je ne peux pas être un parfait inculte, n'est-ce pas ? Alors que signifie pour vous orgia ?
- On te le dira plus tard, marmonna Seamus. Dire qu'il a le même âge que nous... De toute façon, ce que je retiens, c'est que ton père est gay, Drake.
- Pff ! Rien de nouveau sous les étoiles, dit Marius, en passant devant eux, une tasse fumante dans la main qu'il tendit à Seamus.
- Que...
- Tiens, pour les nerfs, tu sembles en ébullition et prêt à exploser. Disons qu'en ces temps sombres, je suis sûr que tu sais faire à la perfection les sorts impardonnables, je ne veux pas de confirmation magique. Allez bois, cela te calmera.
- Hem ! Merci, m'sieur.
- Bien, fit le bel homme, bras croisés sur la poitrine, appuyé sur le mur les regardant tous. Je ne crois pas que vous êtes ici pour savoir plus sur les activités sexuelles de mes jeunes frères. Alors que se passe-t-il ? - Mon oncle, tout commença très tôt cet après-midi...
- ...
- ...et nous voici, avec Dean Thomas disparu, enlevé peut-être.
- Mmm ! Et qui sont ces jeunes dames que vous devez rencontrer.
- Mes meilleures amies, dit Godric, sourire en coin, il attendait avec impatience le moment qu'il devrait se dévoiler.
- Vraiment. D'après ce que j'ai entendu dire... Passons, bon, je crois que Kymy a pu faire quelque chose pour les chambres. Draco, Blaise vous savez où se trouvent la chambre des enfants...
- Je pourrais prendre celle de Juan...
- Non, Blaise, dit Draco. Il va savoir que quelqu'un est venu dans ses affaires et va vouloir me tuer pour cela, nous allons dans celle de Lucas. - C'est pas juste..."

Tout fut prêt, Seamus remercia encore Marius pour sa potion et alla se coucher dans une des chambres d'invités avec Neville qui ne voulait pas le laisser seul avec ses sombres pensées et sa vive imagination. Blaise et Draco dormiraient dans la chambre du cousin de ce dernier, Lucas. Dominic, Luchaviel et Lucius eurent une des plus grandes chambres d'ami, il y avait assez de lits pour eux trois. Remus et Severus se virent offrir une chambre de couple, de même pour Sirius et Guenièvre. Il restait une petite chambre pour Godric qui alla s'étendre, mais qui ne ferma pas les yeux, il était certain qu'il aurait de la visite.

Il n'eut pas tort, Remus s'excusa auprès de son amant, il avait des choses à régler. Il l'embrassa rapidement sur les lèvres et sortit avant qu'il ne lui puisse lui poser des question. Il rencontra Sirius devant la porte de Harry. Sirius lui sourit doucement et cogna. Godric les laissa entrer, il se redressa et attendit qu'ils posèrent leur questions.

"Harry, qu'est-ce qui se passe ? Vraiment !
- Monsieur Sirius Black, je suis désolé de vous dire ceci, mais je ne suis pas Harry.
- Comment ?
- Vous avez bien entendu Remus. Je ne vous expliquerai pas tout en détail, je le ferai demain, parce que, comme je vous l'ai dit plus tôt, nous avons besoin d'aide.
- Où est Harry ? demanda Sirius, contrôlant sa colère.
- Il s'est profondément enterré l'esprit dans son corps, je n'arrive pas à le rejoindre, il refuse catégoriquement de sortir de sa léthargie, de son coma. Le corps bouge grâce à moi, mais il ne veut rien savoir du monde pour l'instant. La perte d'êtres chers, surtout à une date pareille... Il souffre grandement.
- Qui êtes-vous ? lui posa Remus qui avait une main sur l'épaule de Sirius qui tremblait de rage et de peur.
- Je sais que vous n'allez point le croire, mais sachez que sieur Luchaviel et damoiseau Dominic ont vu ce qui allait se passer. Dumbledore savait aussi ce qui allait se produire...
- Allez, crachez le morceau, dit Remus, clignant des yeux.
- Je suis Godric de Gryffondor, chevalier de l'ordre de Caerleon, sous roi Arthur Pendragon, ami de Rowena dame de Serdaigle, de dame Helga de Poufsouffle et compagnon du mage Salazar Serpentard.
- ..."