Note de l'auteur :

Voilà le nouveau chapitre ! J'espère que j'ai pas été trop longue !!

Note aux reviewers :

Tiffany : Merci ! Heu, je pense que ce ne sera pas très facile de deviner qui est Purlulu…Tu verras pourquoi. Merci, j'ai bien aimé écrire le duel ! En gros, si tu veux que je t'explique, d'après Harry, les sorciers sont moins puissants qu'autrefois, parce qu'ils ne travaillent plus assez la magie, ils se servent beaucoup trop de leur baguette, et n'essayent même plus de se débrouiller sans, parce que ça exige trop d'effort. Ben, disons que les serpentards trouve louche que Harry soit tellement puissant et qu'il soit arrivé en plein milieu de l'année.

Océane Potter : Merci je continue !!

Relena : Ok, je continue ! ^_^ J'espère que je ne t'ai pas trop fâchée !

Miya Black : Merci beaucoup, voilà la suite !!

Nymoue : Merci beaucoup de continuer à lire ma fic !! Ca me fait vraiment chaud au cœur ! Harry est plus puissant que Ares. Ares, hé bien, c'est quelqu'un qui est arrivé en plein milieu de l'année, c'est un Serpentard, et Harry le trouve bizarre. Ron, on le verra plus dans le prochain chapitre ! T'inquiète pas, lui aussi a son rôle à jouer ! Hmm…, c'est vrai que Purlulu est assez ambiguë. En fait, c'est un peu parce que lui-même il ne sait pas trop quoi penser. Je ne pense pas qu'on puisse trouver l'identité de Purlulu comme ça, peut-être avec les indices à venir, oui, mais à ce stade c'est très difficile. Oui, les Serpentards connaissent la puissance des auras de Harry et de Ares, mais en fait, on peut pas vraiment savoir la puissance exacte, parce que certains sorciers arrivent à masquer leur aura. Alors pour l'ordre du phénix, il y a des passages qui m'ont déçue où j'ai eu l'impression de lire une fic, il y a des passages qui m'ont plût, surtout le début et la fin, il y a des persos qui m'ont énervés, et les couples m'ont agacée. Je n'ai pas tout dit pour éviter les spoilers, si tu veux plus en détail, je t'envoie un mail.

Parvatil : Merci !! J'espère que tu arriveras à lire ce chapitre même si tu es chez ta cousine !

Ajira : Merci !! J'espère que j'ai écrit assez vite ! En tout cas, on est bien loin de la fin ! J'espère que tu aimeras ce chapitre !

Chen : Merci, moi aussi j'aime les duels ! C'est vrai, mais quand le tome 5 est trop différent de ce qu'on avait imaginé, ça décourage un peu ! lol

Phénix20 : Merci beaucoup ! Pour le nom de Simon Purlulu, je l'ai pas choisi parce qu'il était seulement ridicule…Il y a une raison particulière qui sera élucidée dans les prochains chapitres.

Fleur5 : Merci ! Pour le livre, on en reparlera dans le prochain chapitre. Au fait, est-ce que tu va changer de pseudo ?

Cyngathi : Merci beaucoup ! Sans doute, un jour, il feront le lien. (enfin, le jour où je le déciderai ! lol) en tout cas, voilà la suite !

Ratonton : Voilà la suite !

Misslulu : oui, je la continue, de toute manière j'ai passé trop de temps dessus pour l'arrêter comme ça ! Moi aussi j'aime bien Purlulu, on saura ce qu'il cache dans assez longtemps encore…enfin, merci !

Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi.

Résumé du chapitre précédent :

Hermione et Harry parlent de la cicatrice du côté des Serpentards, Ares engendre bien des conversations. Harry fait un petit duel avec Ares, juste pour être interrompu par le professeur Purlulu qui l'entraîne dans un débat sur les intentions mauvaises/salvatrices de Voldemort.

*******************************************************************

Chapitre 11 : Révélations et Complications

'-Tu ne pourras pas  protéger tout le monde, tu sais ?

-Je sais.

-Alors pourquoi fais-tu cela ?

-Parce que je suis Harry Potter.

Eclats de rire.

-Tu prends ton rôle trop au sérieux.

Laisse les gens qui t'aiment se rapprocher de toi,

Laisse les prendre les risques,

Ils ne sont pas idiots,

Ils savent qu'en étant proches de toi,

Ils sont des cibles.

Profite de la vie : carpe diem.

-Je ne peux pas .'

Lily s'avança à le fenêtre, observant d'un œil distrait les silhouettes des Maraudeurs qui étaient réunis sur le terrain de Quidditch. Mais ce n'était pas cela qui la perturbait. Machinalement, elle observa une feuille jaune qui s'était détachée, tomber et virevolter, pour se faire enfin emporter par le vent.

Elle ferma ses paupières, et respira un bon coup. Elle devait dégager son esprit de toutes ces pensées funestes afin de pouvoir réfléchir clairement.

Mais son pincement au cœur demeurait toujours présent.

-Lily, ça va ? demanda son amie Anna d'une voix inquiète.

Elle se força à sourire pour rassurer son amie.

-Ne t'inquiète pas, ça va très bien.

Ne pouvant supporter plus longtemps le regard inquisiteur de son amie et l'impression d'étouffer dans cette pièce, elle sortit de la chambre presque en courant. Ses pas la menèrent tout droit à la serre. Le soleil s'était déjà levé bien haut dans le ciel, et tout le château était en activité. Les professeurs se préparaient pour leurs prochains cours, les élèves les plus sérieux restaient à l'intérieur, en train de réviser. Mais la plupart était sorti dehors, pour profiter des derniers jours de beau temps. L'hiver approchait à grand pas et on regrettait déjà les journées ensoleillées avant qu'elles ne fussent parties.

Enfin, Lily trouva ce qu'elle cherchait.

Les élèves savaient qu'il y avait des serres magiques à Poudlard, mais peu de personnes y allaient, n'y trouvant pas l'intérêt. Mais Lily aimait s'y perdre dans ses instants mélancoliques, emplissant ses sens des nombreux parfums de fleurs. C'était son jardin secret à elle, et lorsqu'elle s'y trouvait plus rien ne semblait l'atteindre. Son cœur était apaisé par l'odeur des roses, son esprit se faisait clair, et ses soucis étaient chassés.

Cependant, aujourd'hui le remède miracle ne semblait plus avoir son effet.

La peur, le sentiment de trahison, le doute persistaient en elle, sans qu'elle ne su que faire.

Elle s'assit, le dos contre le mur rèche, admirant un papillon qui s'était posé sur une pétale de rose tout en se remémorant les événements qui l'avaient mise dans cet état d'insécurité et de doute.

Tout d'abord, il y avait Hermione, sa nouvelle camarade de classe qui semblait bien trop étrange pour qu'on ne la remarque pas. Elle se prêtait volontiers aux conversations, et lorsqu'on lui posait des questions sur son ancienne école, contrairement à Harry, elle y répondait franchement. Mais justement, Lily ne pouvait s'empêcher de douter de ses paroles, elles ressemblaient à quelque chose qui avait été appris par cœur.

Et Harry…C'était là le problème principal. Elle l'appréciait beaucoup, elle l'admirait pour s'être si rapidement adapté à Poudlard, elle aimait ses manières simples et amicales, mais elle détestait tous ces secrets qui semblaient l'envelopper. Elle voulait lui parler, le connaître, parce qu'au fond d'elle-même, elle sentait qu'il y avait quelque chose en lui de déjà-vu, quelque chose qu'elle ne pouvait ignorer, mais qui en même temps la troublait énormément. Il lui arrivait de penser à lui comme à un cousin ou à un frère éloigné dont elle n'avait jamais fait la connaissance. Elle sentait que quelque chose de plus fort que tout cela la liait à lui, mais elle ne parvenait à y mettre les mots, à mettre le doigt dessus. Et lorsqu'elle y pensait avec toute sa raison, elle avait l'impression que tout lui filait entre les doigts, et que Harry restera à jamais une énigme non résolue.

Ce matin, en cherchant James, elle l'avait revu. Mais quelle avait été sa surprise de le voir en compagnie des Serpentards ! Il faisait un duel contre le nouveau Serpentard…Comment s'appelait-il déjà… ? Ah oui, Ares Asmodée.

Lily s'était depuis longtemps habituée à ce que James fasse des duels contre Rogue, elle ne s'étonna donc pas. 

Mais une vague de nausée avait fait surface, elle avait eu l'impression d'étouffer, de manquer d'air. Elle avait senti les ondes dangereuses de la magie Noire. Chaque fibre de son être avait réagi à cette magie qu'elle haïssait. Cette magie qui avait été la responsable de la mort de ses parents.

Elle avait vu Harry, sa baguette levée, utiliser froidement des sorts interdits. Il n'avait tué personne, il n'avait blessé personne, mais elle s'était sentie trahie, trompée, abusée…

Et lorsqu'elle retrouva enfin l'usage de ses membres, elle ne comprit pas. Comment un garçon aussi gentil qu'Harry avait pu faire l'usage de cette magie Noire ?

C'était incompréhensible.

Le papillon aux ailes bleues qu'elle observait depuis tout à l'heure partit, à la recherche d'une autre fleur. Un bruissement de feuilles se fit entendre, et Lily vit Anna s'approcher d'elle, la regardant avec une expression soucieuse sur le visage. Elle attendit quelques instants, voyant que Lily ne la renvoya pas, elle épousseta rapidement le sol avec sa main avant de s'asseoir auprès de son amie.

-Quelque chose te tracasse Lily, dit-elle doucement, est-ce que je peux t'aider ?

Lily poussa un soupir. Puis elle choisit soigneusement ses mots, prenant garde à ne pas compromettre Harry.

-Si tu avais un ami qui pratiquait de la Magie Noire que ferais tu ? Répond-moi sincèrement.

-C'est dur à dire…, commença Anna en hésitant. Si c'est un ami qui est très proche, je pense que je lui demanderais ses raisons. Ou bien je serais tentée de le dire à un professeur, mais je sais aussi que finalement je ne le ferais pas pour ne pas risquer son expulsion.

Lily demeura pensive.

-C'est que, tu vois, cet ami, je ne le connais pas depuis longtemps, expliqua t-elle, mais en même temps, j'ai l'impression de le connaître depuis toujours. Et puis…quand je l'ai vu faire de la Magie noire, ça m'a…

Elle se tut, parce qu'elle ne savait plus comment continuer. Elle ne savait mettre quel mot exactement sur le sentiment qui l'avait submergée. Pour elle, magie noire était synonyme de Mangemorts. Et inconsciemment, elle associait aussi ce mot au meurtre de ses parents. Tout ce qui y avait attrait la répugnait.

Anna se leva, arracha délicatement une rose pour en apprécier le parfum, puis elle se tourna à nouveau vers Lily, avec de la sincérité dans son regard.

-Mon père pratiquait aussi la Magie Noire. Mais ce n'est pas pour ça qu'il était mauvais. La magie en elle-même, je ne pense pas qu'elle puisse être bonne ou mauvaise. Tout dépend de l'usage qu'on en fait. Le Seigneur des Ténèbres a toujours eu une préférence pour la magie noire, et c'est pour ça que tout le monde en a peur.

-Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, Anna. Un expelliarmus sera toujours plus inoffensif qu'un avada kedavra.

Anna eu un faible sourire.

-Bien sûr. Mais si le expelliarmus en question propulse une personne contre un objet ou un rocher saillant, le résultat sera le même qu'avec un avada kedavra. Et la justice ne fera pas la différence entre la magie noire ou la magie blanche, la condamnation sera la même dans les deux cas, puisque le résultat aura été la mort. Cependant tu as raison, la magie noire est plus dangereuse que la magie blanche. Mais il serait un peu rapide de juger une personne sur la sorte de magie qu'elle utilise. Crois-moi, j'avais mal jugé mon père à l'époque. Il y avait même eu des moments où je le soupçonnais d'être un Mangemort, mais il n'en était rien.

Anna se tut, jugeant qu'elle en avait assez dit. Elle mit la rose dans sa poche, puis s'en alla, laissant Lily à ses réflexions, et espérant de tout cœur qu'elle fasse le bon choix.

***

Ares quitta la salle commune, agacé et en même temps fier des regards mi-soupçonneux et mi-admiratifs de certain de ses camarades de Serpentard. Il monta dans les dortoirs, incertain de la démarche à suivre et de ce qu'il allait faire. Lucius Malfoy et Severus Rogue s'y trouvaient déjà, comme s'ils l'attendaient.

-On commençait à se demander si tu allais venir ou pas, dit Rogue en le voyant.

Malfoy ne le toisait plus avec moquerie comme il le faisait auparavant, mais maintenant, il y avait comme de la méfiance dans ses yeux gris.

-J'avoue que tu m'a surpris, commença Lucius, mais ça ne recommencera pas. J'ai eu tort de te sous-estimer.

Ares Asmodée ne dit rien, attendant la suite, et appréciant cet aveu.

-J'avais plutôt prévu que Epttor en ait fini avec toi rapidement, continua t-il, et que tu serais humilié par cette défaite.

Ares réprima son indignation.

-Je savais déjà que ton aura était un peu au-dessus de la moyenne, mais le fait d'avoir utilisé de la Magie noire a changé mes plans.

-On ne peut pas être sûr de sa fidélité, coupa Rogue. Ce n'est pas parce qu'il a fait un beau spectacle avec sa magie noire qu'il est fidèle à notre cause. Il manque de discrétion.

Lucius resta silencieux, et s'avança à la fenêtre, de manière à ce que les rayons du soleil illuminent directement ses cheveux blonds.

-Tu as raison Severus, dit-il finalement. Mais c'est aussi une preuve d'audace. Cependant, peut-être n'est-ce que de l'inconscience.

Il regarda directement Ares. Ce dernier, contre toutes les attentes se mit à rire aux éclats. On aurait dit qu'il venait d'assister à la plus grande blague du monde, alors que Lucius avait voulu le déstabiliser. Depuis le début de cette réunion, Malfoy et Rogue parlaient avec solennité dans le but d'impressionner le nouveau. Mais cette réaction imprévue n'entrait pas dans le scénario et gâchait l'ambiance austère que Lucius avait voulu installer.

-Puis-je savoir ce qu'il y a de si drôle ? demanda Lucius d'une voix glaciale.

Ares se ressaisit peu à peu et reprit son allure légèrement insolente.

-Parlons sans sous-entendus, déclara t-il en ignorant le regard meurtrier de Lucius. Depuis tout à l'heure vous êtes en train de vous demander si je suis digne de servir le Seigneur des Ténèbres, n'est-ce pas ?

Lucius hocha la tête à contre-coeur.

Un sourire s'étira sur les lèvres de Ares. Il attendit quelques instants, juste assez pour agacer ses camarades Serpentards.

-Messieurs, vous avez du retard, dit-il avec moquerie.

D'un geste vif, il releva la manche de son bras gauche.

Lucius lâcha malgré lui un sifflement admiratif.

-Alors ? Qui a dit que je ne pourrais pas te surprendre une deuxième fois ? dit Ares avec ironie.

Lucius ne répondit pas, on aurait dit qu'il était devenu muet.

Triomphante et bien visible, s'étalait la Marque des Ténèbres sur son bras, sous le regard désabusé de Malfoy et de Rogue.

***

Flash-Back :

Novembre 1970…

Le soleil se couchait, et lentement, presque indiscernable sur le ciel encore clair, la lune faisait son apparition. Deux enfants jouaient dehors, inconscient du temps qui passait comme tous les enfants de leur âge. Toute leur concentration était canalisée sur la balle qu'ils se lançaient tour à tour.

Remus lança la balle à son jeune frère. Trop loin. La balle roula rapidement contre les cailloux pour disparaître derrière des buissons.

-Remus ! cria son frère Romulus. Où est ma balle ? C'était mon cadeau d'anniversaire ! Tu n'as pas le droit de me le jeter !

Remus vit que des larmes commençaient à se former dans les yeux de Romulus, il leva ses bras aux ciel en signe d'exaspération, et commença sa recherche dans les bois. Pas après pas il cherchait, fouillant tous les recoins, avec tantôt les encouragements de son frère, tantôt la frustration de son frère qui lui disait de chercher plus vite. Mais Remus était un aîné très responsable, et il savait qu'il ne pourrait pas rentrer en paix avant d'avoir trouvé ce qu'il cherchait.

Au bout d'un moment, les arbustes commencèrent à se ressembler les uns aux autres dans la pénombre. Et seulement à cet instant, son cœur d'enfant se serra, et il réalisa avec un peu d'étonnement qu'il s'était égaré en chemin, et que la nuit commençait son règne amenant avec elle la peur de l'obscurité et de l'inconnu.

Sa raison lui disait de faire demi-tour, et ses pieds obtempérèrent mais il avait à peine fait quelques pas, qu'un cri effroyable s'éleva au milieu de ces ténèbres. Il resta paralysé de peur pendant un instant, et alors qu'un deuxième hurlement, plus proche, se faisaient entendre, il courut aussi rapidement que ses jambes le lui permettait. Il trébucha. Il tomba sur le ventre.

Il tenta de se relever, mais ses membres étaient meurtris par la frayeur et par la fatigue. La bête se rapprochait, il lui semblait entendre ses crocs s'entrechoquer et son souffle irrégulier derrière son dos.

Une boule s'était formée dans sa gorge, il sentait qu'il allait mourir, et voulut jeter un œil a son exécuteur. Couvert de poussière et de boue, il se retourna. La bête était grande, noire et imposante, mais tout ce qu'il voyait à présent, c'était ses crocs acérés, et ses yeux ambres emplis d'avidité.

Et soudainement, aussi rapide que l'éclair, une déchirure intense lui traversa l'abdomen. C'était une souffrance telle qu'il n'en avait jamais connue. Il cria, sa respiration devenait difficile, tout ce qu'il voulait c'était que ça s'arrête, et que tout finisse. La douleur était immense et insupportable. Il lui sembla entendre les pleurs de son frère au loin, ou bien était-ce les siens ? Il ne savait plus.

Avant que tout ne devienne noir, il parvint à distinguer à travers les feuillages, la lune ronde et blafarde, impassible à son sort cruel.

Fin du Flash-Back

Quelqu'un le secouait à l'épaule, Remus releva sa tête, il constata avec étonnement qu'il s'était assoupi en lisant son livre.

-Ca va ? demanda James. Tu semblais…avoir mal.

Remus secoua la tête, et adressa un sourire rassurant à son ami.

-Ne t'inquiète pas. Ce n'était rien, des mauvais souvenirs, c'est tout.

James continua de le regarder avec insistance, mais ne lui demanda rien de plus, et Remus lui en fut reconnaissant.

Les Maraudeurs étaient de vrais amis pour lui. Remus n'avait jamais pu leur dire son secret, il avait eu peur de les perdre, il avait eu peur qu'ils s'éloignent de lui. Alors il avait fait comme si de rien n'était, mais une petite voix lui soufflait souvent à l'oreille qu'il trompait ses amis. Qu'il était un monstre, qu'il mettait en danger la vie de ses amis. Bien des fois, il avait essayé de leur dire, de leur expliquer, mais les mots justes ne lui venaient pas à l'esprit. Les mots semblaient rendre la chose encore plus effroyable qu'elle ne l'était, parce que lui, il savait qu'il était encore un humain, mais souvent, rien que d'entendre le mot 'loup-garou' on oubliait qu'il pouvait encore y avoir de l'humanité dans l'individu. Alors, comment pouvait-il leur dire tout ce qu'il avait dans sa tête sans qu'ils ne le fuient ? 

Ce tourment intérieur fut arrêté le jour où ses amis lui avouèrent qu'ils avaient découvert son secret. Et ils n'avaient pas fui. Ils étaient restés, le soutenant et le comprenant.

Malgré cela, certains souvenirs ne s'effaceraient jamais, et les cicatrices resteraient visibles…

Flash-Back :

Juin 1982…

Il faisait chaud, et Remus accueillait volontiers une brise fraîche lorsqu'elle trouvait son chemin sur son visage. Il arpentait les murs, seul, ne sachant pas vraiment que faire. Il mettait un pied devant l'autre, fatigué de la monotonie et de la solitude de ses journées.

Caché derrière un mur, il surprit une conversation le concernant entre son petit frère et ses amis.

-Romulus, disait le plus grand du groupe, nous savons le secret de ton frère.

-Alors, ne le répétez à personne, dit Romulus d'un ton qui se voulait menaçant.

Son interlocuteur s'approcha, un sourire fier aux lèvres.

-Tu as honte de ton grand frère, n'est-ce pas, Romulus ?

Romulus se tut.

-Ou bien as-tu peur de lui ? Oui, tu as raison. C'est un monstre, une abomination de l'enfer. Je voulais te prévenir, il ne faut plus que tu t'approche de lui. La plupart des loup-garous ne peuvent pas supporter la transformation, au bout de quelques années ils deviennent fous, et ne peuvent plus contrôler leurs actes. Ton frère est un danger pour toi, Romulus.

Remus ne pouvait plus en écouter davantage, ses genoux lâchèrent prise, et avant qu'il n'ait pu se retenir, des larmes coulèrent le long de ses joues.

****

Peu à peu, Romulus commença à refuser de jouer avec lui, se montrant froid et distant, parfois avec quelque chose comme de la méfiance dans le regard. Il resta de plus en plus avec son groupe d'amis, riant à leurs blagues idiotes, et ne cherchant plus à défendre son frère aîné. Il avait honte de lui, et ne le dissimulait plus.

Remus alla alors à Poudlard. Pour éviter de se retrouver dans la même école que son frère, Romulus supplia ses parents de l'envoyer à Durmstrang.

Les deux frères, maintenant séparés, s'ignoraient, ne se voyant que lors des fêtes familiales.

Fin du flash-back.

Remus poussa un soupir, ferma avec un bruit sec le livre qu'il ne parvenait à lire, et alla rejoindre le reste des Maraudeurs qui étaient réunis sur le terrain de Quidditch.

***

Les Maraudeurs s'échangèrent des regards d'abord étonnés, puis exprimèrent l'incompréhension et enfin la colère. Sirius gesticulait tantôt ses bras, puis tantôt faisait les cents pas, essayant de réfléchir pendant que son esprit était en ébullition, James faisait de son mieux pour calmer Sirius tout en lui répétant que ce n'était pas de sa faute face à ses regard noirs Peter observait la scène interdit, passant mentalement en revue la liste des suspects possibles, mais il arriva seulement à la conclusion que tous le monde pouvait être suspect. Remus, quant à lui, qui venait d'arriver, ne comprenait rien à leur agitation.

-Mais qu'est-ce qui se passe ? On vous a volé vos balais ou quoi ? demanda t-il à personne en particulier parce qu'aucun du groupe n'avait encore remarqué sa présence.

James secoua la tête et grimaça.

-Non, pas tout à fait, on a perdu la carte du Maraudeur. Tu ne saurais pas où elle se trouve par hasard ?

Sirius lui lança un regard plein d'espoir.

-Non, désolé, dit Remus. Vous avez fouillé partout ?

-Oui, répondit Peter avec un air d'impuissance, on a regardé partout, mais on n'allait quand même pas fouiller dans les affaires des autres aussi, non ?

-Et pourquoi pas ? dit Sirius qui semblait prêt à tout pour retrouver la carte. Elle n'a pas pu disparaître comme ça !

Il claqua des doigts pour illustrer ses mots.

-Puisqu'on ne l'a pas trouvée, on a dut nous la voler, reprit-il. Je suis sûr que c'est un Serpentard qui a fait le coup ! conclut-il d'un air triomphant comme s'il avait trouvé le coupable.

Remus resta sceptique.

-C'est bien leur genre, mais ce n'est pas très probable…Ils n'ont pas pu accéder à notre dortoir si facilement. Et en plus fouiller dans la malle de James sans que personne ne se doute de quelque chose…Non, je ne pense pas que ce soit eux. D'ailleurs, quelqu'un de notre dortoir nous aurait plus facilement vu en possession de la carte que ceux d'une autre maison.

-Ca doit être Harry Epttor ! s'écria Peter.

Tous les regards se tournèrent vers lui.

-Quoi ? s'écria James. Comment…Mais c'est la dernière personne que je soupçonnerais !

Il éclata de rire.

-Je…je veux dire, reprit Peter vexé, il est toujours avec nous, il aurait très bien pu nous voir avec la carte. Rien de plus facile pour lui que de la voler après. Et puis…et puis, il est étrange.

Sirius et Repus ne répondirent rien, James qui comptaient sur eux pour l'appuyer, fut surpris par leur silence gêné.

-Tu parles de lui comme d'un voleur, Peter, dit James avec une pointe d'agacement. Ce n'est pas parce qu'une personne est étrange comme tu dis, qu'on a le droit de porter toutes nos accusations sur elle.

-Et moi je te dis que tu fais bien trop confiance à Harry, on ne sait rien de lui.

James le regarda avec étonnement mais ne dit mot.

-On parle de moi ? dit une voix.

Les Maraudeurs sursautèrent. Harry venait d'arriver.

-N…non, bredouilla Peter, on était juste…en train de se demander quand est-ce que tu allait venir.

Harry scruta Peter froidement quelques secondes avant de détourner son regard.

-Qu'est-ce que je dois faire au juste ? demanda t-il d'un air un peu gêné.

Sirius esquissa un sourire devant son embarras.

-Ne t'inquiète pas, James nous a dit que tu étais un brillant Attrapeur, on va voir ça tout de suite. Attention si tu n'es pas à la hauteur de nos attentes…, ajouta t-il d'un air moqueur.

-Avant de commencer, il faudrait peut-être aller chercher les balles Sirius, dit James avec une pointe d'ironie.

-Pourquoi tu n'irais pas les chercher Jamesie ?

-Parce que je suis le capitaine, et que tu es un paresseux, et que ça m'amuse de te le demander ? énuméra James d'un air innocent.

Sirius grogna un peu mais alla quand même chercher les balles. Il revint quelques instants plus tard.

-Voilà, satisfait capitaine ?

-Bon, dit James en l'ignorant, je n'ai pas réussi à réunir toute l'équipe (-Quel mauvais capitaine, murmura Sirius juste assez fort pour que James l'entende), alors Remus tu veux bien être gardien et Peter…

-Je ne peux pas monter sur les balais, interrompit le concerné.

-Ah oui, désolé, c'est vrai, dit James qui avait complètement oublié la phobie des hauteurs de son ami. C'est pas grave, on fera avec.

James et Sirius prirent leur position de Poursuiveurs, Harry enfourcha son balai et attendit que Peter libère les balles. Le vif d'or s'envola, et Harry partit aussitôt à sa recherche, tout en jetant des regard furtif à son père. Mais bientôt, toute sa concentration fut sur la petite balle dorée, il en oublia ses soucis, oublia que ce balai n'était pas aussi performant que son éclair de feu, et apprécia pleinement le confort de voler sans les lunettes…

Enfin, il repéra sa cible. Il se pencha un peu plus sur le manche de son balai, entendit le vent siffler à ses oreilles, et la bouffée d'adrénaline qui parcourait son corps, et lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques centimètres du sol, il releva tout juste le manche, et sentit ses doigts se fermer sur le Vif d'Or.

Sirius arriva à ses côtés, la surprise se peignant sur son visage.

-Wow ! A un moment j'ai vraiment cru que tu allais t'écraser ! C'est sûr que tu es accepté dans l'équipe !

Harry rougit de plaisir.

-Qu'est-ce que je t'avais dit ? dit James qui regardait Harry avec un mélange d'envie et d'admiration. On recommence ?

Pendant quelques minutes ils volèrent ainsi avec beaucoup d'amusement (surtout quand Sirius avait failli tomber de son balai quand il vit que Anna Lawrence était venue les regarder depuis les gradins), tout se passait bien jusqu'à ce que…

Harry sentit une légère douleur à sa cicatrice.

-Pas maintenant…, pensa t-il d'un ton presque suppliant.

Il continua à voler, essayant de se persuader que ce n'était qu'un effet de son imagination.

'Potter…Comme ça fait longtemps…', résonna une voix dans sa tête.

Harry faillit s'arrêter net. Un frisson lui parcourut l'échine. C'était Voldemort.

-Pas assez courageux pour me parler en face, Tom ? siffla Harry entre ses dents.

Son cœur battait la chamade.

'Le courage est la vertu des Gryffondors, Harry…', répondit la voix.

Ses mains se crispèrent sur son manche à balai. La dernière chose dont il avait besoin , c'était d'un Voldemort qui parlait dans sa tête.

'Le lien qui nous relie s'intensifie. Il est normal que nous puissions communiquer. Quoi ? N'es-tu pas content de m'entendre, Harry ?'

Harry préféra ne rien répondre.

'Ah…J'avais pensé que je t'avais manqué. Ca fait longtemps que tu n'as plus joué les héros, ça a dû te manquer, non ?Enfin, peut-être préfères tu jouer avec tes parents tant qu'ils sont encore vivants…'

Harry vola encore plus rapidement, espérant que d'une manière ou d'une autre, le bruit du vent arriverait à masquer la voix de son ennemi.

'Vois-tu Harry, ça fait longtemps que j'aurais pu tuer tes chers parents. Mais j'avais envie de m'amuser un peu. Comme l'année dernière, tu te souviens ? Quand tu t'es retrouvé devant le corps sans vie de ta chère Hermione ? Oui, je sais, tu t'en souviens…C'est douloureux, n'est-ce pas ? Eh bien, cette fois, c'est pareil, j'ai envie de te voir souffrir. Donc tu auras le privilège de voir tes parents torturés sous tes pieds. Combien de temps veux-tu que je te laisse, Harry ? Jusqu'à Noël ? Oui, ce serait un beau cadeau de Noël...Et puis cette fois, ce ne sera plus des cris de douleur dans ta tête…Ce sera la réalité…'

-TAIS-TOI ! hurla Harry.

Tout le monde tourna la tête vers lui. Il atterrit en piqué, marcha sur l'herbe ses membres tremblants, sa respiration saccadée, et de la sueur perlant à son front.

-Personne n'a parlé Harry, dit Sirius d'un ton inquiet.

James s'approcha, le voyant tremblant de la tête aux pieds, il le prit par le bras, l'aidant à se déplacer.

-Anna, va chercher Pomfresh ! cria James en direction des gradins.

Harry se dégagea du bras de James, et fit signe à Anna qu'il était inutile d'aller chercher l'infirmière.

-Ca va. Je vais bien, dit-il machinalement.

-Harry, dit-moi ce qu'il y a, insista James en le regardant sérieusement dans les yeux.

Harry détourna son regard.

-Ca va, ce n'est rien. Ca passera.

Peter échangea un regard lourd de sous-entendus à James.

-Je ne suis pas fou, ok ? dit Harry d'un ton acide devant leur regards inquiets.

Il se calma peu à peu, s'excusa, et partit, en colère contre lui-même.

****************************************************

Prochain chapitre : Plus d'apparition du fameux trio, plus de cours, plus de télépathie, plus de magie.

Reviews, please !