Leithian

Le soleil t'a tué de ses rayons cruels

Toi l'étoile sertie dans les obscurs écrins

De velours de satin des nuits immémorielles

Ignorante du feu de l'azur du matin

Tu danses dans la nuit une étoile filante

Trop soudain enflammée d'un reflet diurnal

Eternelle d'un jour du lendemain fuyante

Un éclat bref cédant à ton ordre spectral

Toujours tel un diamant dans la pierre avare

Rêvais-tu de la main qui t'en arracherait

Est-ce tel le phénix ta mort parmi les phares

Qui te fera pareille à la nuit qui renaît ?

Est-ce, pérenne étoile, à l'égaré guidance,

Est-ce, morte et vivante, là ta Délivrance ?

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