***
- Oui !!
Soudain, je sens quelqu'un me claquer en arrière de la tête. Je perd le souffle pendant quelques secondes. Le coup fut assez fort pour me faire tomber à quatre pattes. Je me retourne et voit Kai. Son visage est vide d'expression, comme d'habitude.
- C'est quoi le problème ?! m'écriais-je
- C'est moi qui devrais te le demander. Tu vois, en tant que chef du groupe, je ne tolère pas qu'on raconte des mensonges. Malgré que venant de toi, ça ne me surprend même pas… répond Kai
- Répète un peu pour voir !!
- Désolé. Je sais que tu as très bien entendu. Si tu n'es pas capable de respecter les gens du groupe, alors nous n'allons pas te respecter. Tu sais ce que ça signifie.
- J'ai bien peur que oui…
- Bravo. Maintenant, efface.
Pendant quelques secondes, je me suis dit que tout cela n'est qu'un pûr cauchemar, que c'est encore mon imagination qui me joue des tours. Mais à voir l'expression de Kai, je sais que ce n'est pas des blagues. Alors lentement, je me lève et les quitte. Où vais-je aller ? Aucune idée. Comme dans les films, une averse commence à tomber subitement. Mais les averses, ça arrête subitement aussi. Je le sais, je l'ai appris dans mes cours de science. Toutefois, le temps que ça dure, c'est vraiment déplaisant. En moins de deux minutes, je suis trempé jusqu'aux os. Avancé en pleine pluie n'est vraiment pas une partie de plaisir. De plus, les flaques d'eau se forment rapidement et les automobiles qui passent à une vitesse folle m'arrosent énormément. Comme pour me faire chier, l'averse dure longtemps. Ou bien elle semble durer longtemps parce que je suis trempé et malheureux comme les pierres. J'en ai marre. Tout ça à cause d'un simple sundae. C'est vraiment désespérant. Je marche la tête base et les mains dans les poches. Puis, je heurte quelqu'un.
- S'cusez-moi… murmurais-je
La personne ne se retourne même pas. Devrais-je m'en plaindre ? Non. J'ai des soucis beaucoup plus importants que ça présentement. Je me suis moi-même trahi. Quelle nouille je suis. Faut vraiment être bas pour se trahir soi-même. Après ce qui semble une heure, la pluie cesse. Mais une légère bruine reste dans l'air. Je relève les yeux et retire ma casquette. Normalement, elle est de couleurs pâles, mais maintenant, elle est de couleurs foncées. C'est déprimant. En plus, le fait de l'avoir portée durant l'averse m'oblige à me gratter la tête. Pourquoi est-ce que je n'y avais pas pensé avant ? J'suis vraiment la pire des broches à foin. Faudrait sérieusement que je remédie à mon cas désespéré. J'suis vraiment pessimiste. Et pathétique. Et névrosé. Et psycothique. Wow, que de beaux mots que je suis en train de sortir présentement. Je réussis à sortir de mes pensées que je m'enfarge sur quelque chose et tombe à plein ventre dans une marre d'eau. Aie, aie, aie. C'est dans ces instants qu'on a vraiment le goût de creuser un grand trou et s'y cacher dedans. Un p'tit cul qui passait en vélo me cria :
- Ah, ah ! Pauvre pigeon !
Grrr ! Comme c'est humiliant ! Je me relève péniblement et essaie de reprendre mes esprits. J'suis un vrai fainéant. Puis, une idée me vient à l'esprit. Je vais passer la nuit dans la forêt. Nous sommes en plein été, ça ne changera rien, au moins, je ne gélerai pas. Allons-y pour la forêt. Quand j'y arrive, mon courage commence à perdre de l'intensité. C'est plein de bruits bizarres et de craquements de feuilles. Je regarde ma montre. 21 :00. Il ne tardera pas à faire noir. Je monte dans un arbre et ferme les yeux. Peu à peu, le sommeil me gagne…
Le lendemain matin…
Je me réveille. J'ai affreusement mal dans le dos. Puis, j'ouvre les yeux. Maintenant, je sais pourquoi j'ai un affreux mal de dos. Je suis couché sur le ventre, au pied de l'arbre d'où j'étais. C'est pas très malin ça. J'suis sûr qu'un lapin ou une merde dans le genre m'a passé sur le dos. Ensuite, je me souviens du rêve que j'ai fait. Là, j'affiche de grands yeux et les referme aussitôt. Malheur. J'ai rêvé à ce crétin de Kai. Ça me donne le goût de pleurer de honte à chaudes larmes sur le plancher. Le problème, c'est qu'il n'y a pas de plancher. Pourquoi est-ce que j'ai rêvé à ce crétin ?! Je vais essayer de trouver une réponse à cette question après avoir trouvé une position plus confortable. Lentement, j'essaie de me lever. Mon dos me fait attrocement mal. Heureusement, je réussis à m'asseoir doucement au pied de l'arbre.
- J'ai rêvé à Kai… mais pourquoi, merde ?! m'écriais-je
Comme je m'y attendais, je n'ai pas eu de réponse. Pffff. Comme si les arbres allaient me répondre. C'est seulement dans les contes de fées que ça arrive. Sérieux. Pourquoi Kai et pas Rei ? Ou pas Max ? Ou pas Kenny ? Je préfère ne pas sauter aux conclusions tout de suite. Après tout, c'était qu'un simple rêve. Je sors donc de la forêt et continue à marcher sans aucun but. Le soleil me tappe sur la tête et j'ai l'impression que je vais être bientôt déshydraté. Je suis vraiment malchanceux. En fouillant dans mes poches, je me rend compte qu'il y a un billet de dix dollars. Chouette ! Je vais pouvoir manger quelque chose ! Je me rend au restaurant le plus proche. Je regarde le menu et je décide de commander le plat le moins cher. Oh, mince. Des grilled-cheese. J'ai horreur du fromage. Mais je n'ai pas le choix. Je dois économiser cet argent du mieux que je peux. Je commande alors un grilled-cheese ainsi que de l'eau. C'est pas fameux, je dois l'admettre, mais ça a coupé ma faim de moitié. Les gens du restaurant me regardent bizarrement. Peut-être à cause que j'ai le visage et les vêtements couverts de terre ? J'en ai aucune idée. Mais peu importe. Je sors du restaurant et continue mon chemin. Plus tard dans la soirée, la pluie recommence. Ce qui fait que tous les saints du ciel sortent de ma bouche, et plus d'une fois. Si j'aurais un parapluie au moins… Ah, ah, comme je suis bête. Comme si j'aurais pris le temps de m'apporter un parapluie. Elle est bien bonne celle-là. Une autre comme ça et je me roule par-terre. Comme un gros bébé, je commence à pleurer. Si bien que je dois arrêter de marcher. Mais grâce à la pluie, ça ne doit pas paraître. C'mon, j'ai quatorze ans et je pleure comme un gros bébé sur le bord de la rue. Soudain, je sens quelqu'un mettre la main sur mon épaule. J'ai l'impression que je vais vomir mon cœur. Je me retourne brusquement. Kai est là, me dévisageant.
- TOI ?!!!! m'écriais-je
- Hey, calme-toi. J'suis pas ici pour te manger. J'suis pas canibale, dit-il
- J'ai jamais dit ça ! Qu'est-ce que tu me veux ?!
- Rien. Je te cherchais, c'est tout.
- Oh, oh, dis-moi que tu as vu un dinosaure rose et je vais plus te croire !
- Désolé, mais je n'en ai pas vu.
- Ça veut dire que tu ne me cherchais pas. Menteur !
- J'me demande c'est qui le plus menteur des deux.
- Bleh. Moi au moins je pique pas une crise à cause d'un sundae au chocolat et à la vanille avec des Smarties !
- Tu n'avais qu'à ne pas lui mentir. Je n'aime pas les gens malhonnêtes.
- Bof. Je lui ai inventé ça parce qu'il ne peut rien comprendre.
- C'est quoi le rapport ?
- Penses-tu réellement que je vais tout de raconter ?
- Pourquoi pas ?
- Même pas dans tes rêves !
- Raconte-moi et je vais te pardonner.
- Eu…
Je ne sais pas pourquoi, mais l'envie que Kai me pardonne était affreusement grande. Peut-être parce qu'il est l'un de mes meilleurs amis ?
- Tu vas probablement me trouver con… dis-je lentement
- Bah pourquoi je te trouverais con ?
- Parce que c'est vraiment idiot !
- Arrête de te dramatiser et raconte.
- O.K, O.K… ben y'a environ un an de ça, ma copine m'a laissé à cause que je jouais tout le temps aux Beyblade. Simplement à cause de ça. Au début, ça ne m'a rien fait, mais par après, je me suis senti tout d'un coup vraiment désespéré. Son souvenir me hante, et j'ai de la misère à croire que je pourrais ravoir une copine. Mais j'en ai tellement besoin… Parfois, je me demande même si je ne suis pas gay.
Un petit sourire se dessine sur les lèvres de Kai.
- Quoi ? Ça te fait rire les gens gay ? demandais-je, indigné
- Nan, mais la façon comment tu racontes me fait sourire.
- Je ne vois pas le rapport. T'es gay ?
***
- Oui !!
Soudain, je sens quelqu'un me claquer en arrière de la tête. Je perd le souffle pendant quelques secondes. Le coup fut assez fort pour me faire tomber à quatre pattes. Je me retourne et voit Kai. Son visage est vide d'expression, comme d'habitude.
- C'est quoi le problème ?! m'écriais-je
- C'est moi qui devrais te le demander. Tu vois, en tant que chef du groupe, je ne tolère pas qu'on raconte des mensonges. Malgré que venant de toi, ça ne me surprend même pas… répond Kai
- Répète un peu pour voir !!
- Désolé. Je sais que tu as très bien entendu. Si tu n'es pas capable de respecter les gens du groupe, alors nous n'allons pas te respecter. Tu sais ce que ça signifie.
- J'ai bien peur que oui…
- Bravo. Maintenant, efface.
Pendant quelques secondes, je me suis dit que tout cela n'est qu'un pûr cauchemar, que c'est encore mon imagination qui me joue des tours. Mais à voir l'expression de Kai, je sais que ce n'est pas des blagues. Alors lentement, je me lève et les quitte. Où vais-je aller ? Aucune idée. Comme dans les films, une averse commence à tomber subitement. Mais les averses, ça arrête subitement aussi. Je le sais, je l'ai appris dans mes cours de science. Toutefois, le temps que ça dure, c'est vraiment déplaisant. En moins de deux minutes, je suis trempé jusqu'aux os. Avancé en pleine pluie n'est vraiment pas une partie de plaisir. De plus, les flaques d'eau se forment rapidement et les automobiles qui passent à une vitesse folle m'arrosent énormément. Comme pour me faire chier, l'averse dure longtemps. Ou bien elle semble durer longtemps parce que je suis trempé et malheureux comme les pierres. J'en ai marre. Tout ça à cause d'un simple sundae. C'est vraiment désespérant. Je marche la tête base et les mains dans les poches. Puis, je heurte quelqu'un.
- S'cusez-moi… murmurais-je
La personne ne se retourne même pas. Devrais-je m'en plaindre ? Non. J'ai des soucis beaucoup plus importants que ça présentement. Je me suis moi-même trahi. Quelle nouille je suis. Faut vraiment être bas pour se trahir soi-même. Après ce qui semble une heure, la pluie cesse. Mais une légère bruine reste dans l'air. Je relève les yeux et retire ma casquette. Normalement, elle est de couleurs pâles, mais maintenant, elle est de couleurs foncées. C'est déprimant. En plus, le fait de l'avoir portée durant l'averse m'oblige à me gratter la tête. Pourquoi est-ce que je n'y avais pas pensé avant ? J'suis vraiment la pire des broches à foin. Faudrait sérieusement que je remédie à mon cas désespéré. J'suis vraiment pessimiste. Et pathétique. Et névrosé. Et psycothique. Wow, que de beaux mots que je suis en train de sortir présentement. Je réussis à sortir de mes pensées que je m'enfarge sur quelque chose et tombe à plein ventre dans une marre d'eau. Aie, aie, aie. C'est dans ces instants qu'on a vraiment le goût de creuser un grand trou et s'y cacher dedans. Un p'tit cul qui passait en vélo me cria :
- Ah, ah ! Pauvre pigeon !
Grrr ! Comme c'est humiliant ! Je me relève péniblement et essaie de reprendre mes esprits. J'suis un vrai fainéant. Puis, une idée me vient à l'esprit. Je vais passer la nuit dans la forêt. Nous sommes en plein été, ça ne changera rien, au moins, je ne gélerai pas. Allons-y pour la forêt. Quand j'y arrive, mon courage commence à perdre de l'intensité. C'est plein de bruits bizarres et de craquements de feuilles. Je regarde ma montre. 21 :00. Il ne tardera pas à faire noir. Je monte dans un arbre et ferme les yeux. Peu à peu, le sommeil me gagne…
Le lendemain matin…
Je me réveille. J'ai affreusement mal dans le dos. Puis, j'ouvre les yeux. Maintenant, je sais pourquoi j'ai un affreux mal de dos. Je suis couché sur le ventre, au pied de l'arbre d'où j'étais. C'est pas très malin ça. J'suis sûr qu'un lapin ou une merde dans le genre m'a passé sur le dos. Ensuite, je me souviens du rêve que j'ai fait. Là, j'affiche de grands yeux et les referme aussitôt. Malheur. J'ai rêvé à ce crétin de Kai. Ça me donne le goût de pleurer de honte à chaudes larmes sur le plancher. Le problème, c'est qu'il n'y a pas de plancher. Pourquoi est-ce que j'ai rêvé à ce crétin ?! Je vais essayer de trouver une réponse à cette question après avoir trouvé une position plus confortable. Lentement, j'essaie de me lever. Mon dos me fait attrocement mal. Heureusement, je réussis à m'asseoir doucement au pied de l'arbre.
- J'ai rêvé à Kai… mais pourquoi, merde ?! m'écriais-je
Comme je m'y attendais, je n'ai pas eu de réponse. Pffff. Comme si les arbres allaient me répondre. C'est seulement dans les contes de fées que ça arrive. Sérieux. Pourquoi Kai et pas Rei ? Ou pas Max ? Ou pas Kenny ? Je préfère ne pas sauter aux conclusions tout de suite. Après tout, c'était qu'un simple rêve. Je sors donc de la forêt et continue à marcher sans aucun but. Le soleil me tappe sur la tête et j'ai l'impression que je vais être bientôt déshydraté. Je suis vraiment malchanceux. En fouillant dans mes poches, je me rend compte qu'il y a un billet de dix dollars. Chouette ! Je vais pouvoir manger quelque chose ! Je me rend au restaurant le plus proche. Je regarde le menu et je décide de commander le plat le moins cher. Oh, mince. Des grilled-cheese. J'ai horreur du fromage. Mais je n'ai pas le choix. Je dois économiser cet argent du mieux que je peux. Je commande alors un grilled-cheese ainsi que de l'eau. C'est pas fameux, je dois l'admettre, mais ça a coupé ma faim de moitié. Les gens du restaurant me regardent bizarrement. Peut-être à cause que j'ai le visage et les vêtements couverts de terre ? J'en ai aucune idée. Mais peu importe. Je sors du restaurant et continue mon chemin. Plus tard dans la soirée, la pluie recommence. Ce qui fait que tous les saints du ciel sortent de ma bouche, et plus d'une fois. Si j'aurais un parapluie au moins… Ah, ah, comme je suis bête. Comme si j'aurais pris le temps de m'apporter un parapluie. Elle est bien bonne celle-là. Une autre comme ça et je me roule par-terre. Comme un gros bébé, je commence à pleurer. Si bien que je dois arrêter de marcher. Mais grâce à la pluie, ça ne doit pas paraître. C'mon, j'ai quatorze ans et je pleure comme un gros bébé sur le bord de la rue. Soudain, je sens quelqu'un mettre la main sur mon épaule. J'ai l'impression que je vais vomir mon cœur. Je me retourne brusquement. Kai est là, me dévisageant.
- TOI ?!!!! m'écriais-je
- Hey, calme-toi. J'suis pas ici pour te manger. J'suis pas canibale, dit-il
- J'ai jamais dit ça ! Qu'est-ce que tu me veux ?!
- Rien. Je te cherchais, c'est tout.
- Oh, oh, dis-moi que tu as vu un dinosaure rose et je vais plus te croire !
- Désolé, mais je n'en ai pas vu.
- Ça veut dire que tu ne me cherchais pas. Menteur !
- J'me demande c'est qui le plus menteur des deux.
- Bleh. Moi au moins je pique pas une crise à cause d'un sundae au chocolat et à la vanille avec des Smarties !
- Tu n'avais qu'à ne pas lui mentir. Je n'aime pas les gens malhonnêtes.
- Bof. Je lui ai inventé ça parce qu'il ne peut rien comprendre.
- C'est quoi le rapport ?
- Penses-tu réellement que je vais tout de raconter ?
- Pourquoi pas ?
- Même pas dans tes rêves !
- Raconte-moi et je vais te pardonner.
- Eu…
Je ne sais pas pourquoi, mais l'envie que Kai me pardonne était affreusement grande. Peut-être parce qu'il est l'un de mes meilleurs amis ?
- Tu vas probablement me trouver con… dis-je lentement
- Bah pourquoi je te trouverais con ?
- Parce que c'est vraiment idiot !
- Arrête de te dramatiser et raconte.
- O.K, O.K… ben y'a environ un an de ça, ma copine m'a laissé à cause que je jouais tout le temps aux Beyblade. Simplement à cause de ça. Au début, ça ne m'a rien fait, mais par après, je me suis senti tout d'un coup vraiment désespéré. Son souvenir me hante, et j'ai de la misère à croire que je pourrais ravoir une copine. Mais j'en ai tellement besoin… Parfois, je me demande même si je ne suis pas gay.
Un petit sourire se dessine sur les lèvres de Kai.
- Quoi ? Ça te fait rire les gens gay ? demandais-je, indigné
- Nan, mais la façon comment tu racontes me fait sourire.
- Je ne vois pas le rapport. T'es gay ?
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