Draco Potter.
Chapitre 4 : La potion :
La semaine passa très vite aussi bien pour Draco que pour Harry, et la nuit pendant laquelle ils devaient tous deux se rejoindre arriva à grands pas. Harry, de son côté, avait attendu ce moment avec impatience, mais maintenant qu'il était déjà dix heures et que dans deux heures il devrait se rendre au rendez-vous avec Draco, il commençait à regretter d'avoir accepté. Certes, la petite voix l'ennuyait plus que tout, mais au fond il aimait avoir sa compagnie (d'ailleurs il ne se souvenait pas qu'une voix lui parlait alors qu'il était dans son propre corps), et il aimait aussi d'être dans le corps de Malefoy, car il s'y sentait bien. Mais maintenant les deux garçons étaient de toutes façons décidés : il fallait qu'ils reprennent leur corps...
De son côté, Draco n'avait pas vraiment envie non plus de revenir dans son corps : il aimait celui de Harry et s'y sentait comme dans le sien, mais en plus il le trouvait tellement beau, même sexy, alors qu'il trouvait que son propre physique n'était pas à envier, avec tous les défauts qu'il se trouvait chaque jour. Mais il n'allait tout de même pas dire à Harry qu'il ne voulait plus revenir dans son corps, au risque de se ramasser une baffe ou un coup de poing ou quelque chose dans ce genre. Et de toutes façons, les deux garçons étaient décidés : il fallait qu'ils reprennent leur corps...
Ainsi la fameuse nuit du rendez-vous arriva pour enfin avoir lieu. Chacun de leur côté, Draco et Harry se préparaient pour la Grande Nuit, comme l'avait appelée Harry, et chacun remuait de sombres pensées tandis que minuit approchait...
******************************
*Pensées de Draco Potter, le vrai Draco logé dans le corps de Harry :
Draco attendait patiemment qu'il soit minuit moins dix avant de se rendre au lieu de rendez-vous, pensant à tellement de choses qu'il en avait la tête bouillonnante. Qu'arriverait-il si la potion ne marchait pas ? Il vérifia une nouvelle fois qu'il avait tout ce qu'il fallait : ingrédients, chaudron de poche, baguette, mais ce il ne fut pas pour autant plus rassuré. S'il oubliait un seul ingrédient ou qu'une seule chose allait de travers, qui sait ce qui allait leur arriver ? Se transformeraient-ils en monstres ? en créatures magiques horribles ?
L'heure de partir arriva enfin. Draco se leva, solonnellement, et se rendit silencieusement dans les dortoirs. Ron Weasley lui avait parlé de la cape d'invisibilité de Harry, et Draco avait déjà pu s'en servir quelques fois, pour son grand bonheur. Maintenant, il ne pouvait pas partir au rendez-vous sans la cape, ainsi, dès qu'il fut dans le dortoir, il alla la chercher dans la valise de Harry et s'en recouvrit avant de devenir complètement invisible. Invisible, oui, mais il ne pouvait tout de même pas faire de bruit.
Draco descendit dans la salle commune et regarda sa montre : il lui restait un quart d'heure environ pour se rendre à la tour nord. La petite voix de Harry qui parlait à son esprit ne disait rien ; avait-elle compris que ce soir l'esprit de Draco le quitterait peut-être ?*
*****************************
Draco arriva très vite à la tour nord et regarda sa montre : minuit pile. Harry n'était pas encore là, mais quelques minutes plus tard, il arriva.
- Désolé d'être en retard, murmura-t-il. J'ai les ingrédients.
- Parfait, lui dit Draco. Donne-les-moi, autant commencer de suite.
Harry sortit quelques poudres, onguents et plantes de sa poche et les tendit à Draco, qui avait déjà sorti le chaudron miniature et qui commençait à le faire chauffer. Une mixture rouge sang y bouillonnait déjà.
- Tu ne crois pas qu'on va nous entendre ? demanda Harry. Ou qu'on va sentir l'odeur de la potion ?
- Il n'y a pas de risques, assura Draco tout en prenant les ingrédients que Harry avait apportés et en les ajoutant dans le chaudron. Personne ne vient ici, surtout pas la nuit. La tour nord est un endroit plutôt déserté. En tout cas je ne compte plus les nuits que j'ai passées ici sans jamais me faire repérer...
- Quoi ?! s'exclama Harry. Tu te promènes seul la nuit ?
- Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? s'indigna Draco. Je déteste ces deux singes (il parlait de Crabbe et Goyle), je cherche juste un peu de calme dans ma vie de demeuré...
- Ca alors... murmura Harry très bas. Jamais je n'aurais imaginé que Draco Malefoy m'aurais dit un jour ce que je viens d'entendre...
- Oh, attends, Potter ! Tu ne sais encore rien sur moi... Mais au fait, tu as aimé ce séjour dans mon corps ? demanda Draco en faisant l'innocent.
- Oh ! C'était inoubliable ! l'assura Harry ironiquement. Surtout cette petite voix, elle était... comment dire... très amusante !
Il sourit aimablement, puis reprit :
- En fait, à part ça, c'était génial...
Draco resta sans voix et le regarda droit dans les yeux. Harry trouva que ses yeux gris avaient quelque chose de... de... d'indéfinissable. Son regard était passionné, presque envoûtant, et la couleur de ses yeux, grise glace, n'avait jamais paru aussi douce aux yeux de Harry.
- Moi aussi, je me plais bien dans ton corps, lui dit Malefoy, le coupant de sa "rêverie". C'est à peine si...
- ...je regrette de devoir en partir... compléta Harry.
Draco le regarda une nouvelle fois, intrigué. Son regard avait maintenant quelque chose de craquant...
QUOI ?!!! Qu'est-ce qui trottait dans la tête de Harry ? Il n'était tout de même pas en train de tomber sous le charme de Draco Malefoy ???
- C'est exactement ce que je voulais dire, lui dit Draco, avec ce regard toujours intrigué et toujours aussi craquant.
Harry baissa les yeux. Il ne pouvait supporter l'idée de tomber amoureux de son pire ennemi. Comment était-il arrivé jusque là ? Qu'est-ce qui avait changé en lui ? Quelques semaines auparavant, il n'aurait jamais pensé, ni osé penser qu'un jour il tomberait amoureux de Draco Malefoy... Mais il devait malheureusement se taire : il savait que Draco le détestait...
- La potion est prête, déclara Malefoy en évitant toutes remarques. J'espère qu'elle est bonne.
Il sortit deux gobelets de la poche de sa robe de sorcier et en tendit un à Harry après y avoir versé la mixture maintenant verte.
- A ta santé, déclara Draco.
- A ta santé, répondit Harry.
Alors il sentit une atroce douleur partout dans son corps, comme si chaque parcelle de sa peau était piquée avec une aiguille. D'après le visage de Draco, lui aussi devait souffrir, d'ailleurs c'était à un tel point que Harry devait se retenir de crier. Il voulut parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
Puis tout s'arrêta. Harry ne ressentit plus aucune douleur. Rien. Il se risqua à regarder son corps : ses mains étaient toujours blafardes et longues, et la petite voix de Draco Malefoy était toujours là, riant de l'échec de la potion :
- Ha ! Ha ! Ha ! Tu croyais que tu allais t'en tirer comme ça, Gudule ? ! Non, mais, on ne se débarasse pas de tata Malefoy d'une telle façon ! Hi ! Hi ! Hi !
Harry voulut lui dire de la fermer, mais avant qu'il ait pu ouvrir la bouche, il ressentit une douleur encore plus violente. Il avait maintenant l'impression qu'on essayait de lui arracher la tête, les jambes et les bras, tandis que dans son cerveau bourdonnait une sorte de moteur. Malgré la douleur, Harry entendit distinctement une petite voix fluette qui chantait :
Je suis la petite lutine,
Dédoublée mais tellement maline,
J'ai saccagé tous vos achats,
Et en voici le résultat.
N'énerve jamais la lutinette,
Elle a des pouvoirs incorrects,
N'énerve jamais la p'tite lutine,
Elle te fera plus féminine.
Sans te changer entièrement,
Son pouvoir, qui est tellement grand,
Te donnera des airs de fille,
Avec des bijoux de pacotille.
Je suis la petite lutine,
Dédoublée mais tellement maline,
J'ai saccagé tous vos achats,
Et en voici le résultat...
La comptine continuait ainsi, même si Harry ne savait pas du tout ce qu'elle voulait dire ni qui était la petite lutine, mais Draco, lui, semblait avoir compris, et, l'air horrifié, il réussit à articulé :
- Les ingrédients que j'avais dans ma poche ont été saccagé par du sang de lutine Dédoublée, et ce sang a tellement de propriétés qu'elles ne sont pas toutes connues...
- Quoi ? demanda Harry faiblement. Draco, qu'est-ce qui va nous arriver, hein ?
Draco voulut répondre, mais aucun son ne sortit de sa bouche. C'est alors que, pour la deuxième fois, tout s'arrêta d'un coup : la douleur, la comptine, l'effet de la potion. Harry se risqua à regarder son corps...
...il était retourné dans le sien ! Ses cheveux étaient d'un noir de jais, son front était marqué d'une cicatrice, ses genoux étaient toujours aussi noueux, tout était revenu dans l'ordre. Triomphant, il regarda Malefoy.
Ce fut un choc.
Draco était bel et bien comme il était avant, mis à part quelques changements : ses cheveux étaient noués en queue de cheval blonde, parsemés de petites pinces roses, ses paupières étaient recouvertes d'un fard bleu clair et ses cils étaient recourbés, son visage était maquillé de fond de teint, et ses lèvres étaient recouvertes d'un rouge à lèvres rose fushia, criard. Mais il n'y avait pas que ça : il ne portait plus maintenant une robe de sorcier noire, mais une jupe plissée et une chemise blanche plutôt de style féminin, et il portait des bijoux extravagants : des anneaux en or « décoraient » ses oreilles, il avait cinq ou six bracelets en or, à chaque main, qui faisaient du bruit en s'entrechoquant, et deux ou trois colliers paraient son cou.
Tout ça aurait pu être un spectacle hilarant, si Draco n'avait pas regardé Harry de la même façon que Harry le regardait. Horrifié, il regarda son corps.
Ce fut un autre choc.
Harry ne portait plus non plus une robe de sorcier noire, mais il avait une jupe d'écolière et des bas Nylon blancs, ainsi qu'un dessus rose qui découvrait son nombril, et ses chaussures étaient des sortes de sandales noires cirées. Horrifié, il chercha un miroir furtivement. Si ses habits étaient à ce point féminins, à quoi devait ressembler sa figure ?
Draco, qui semblait être aussi horrifié, sortit un miroir de sa poche, et Harry lui prit de suite hors des mains.
Ce fut un troisième choc.
Son visage était maquillé, tout comme Draco, seules les couleurs changeaient : il avait du fard à paupières rose qui s'étendait jusqu'à ses sourcils, du fond de teint brun foncé partout dans la figure, et un rouge rouge tomate sur ses lèvres. Mais ses cheveux aussi avaient changé : une mèche était plaquée sur son front, et derrière, ses autres mèches partaient dans tous les sens, tenues par des pinces ou par du gel. Il était devenu une vraie fille.
- Qu'est-ce qu'on va faire ? se plaignit-il.
Ce fut un autre choc.
Sa voix était devenue fluette, aiguë et horriblement féminine. Horrifié, il essaya une nouvelle fois de parler, espérant que c'était sous l'effet de la surprise que sa voix avait changé de timbre, mais il avait toujours une voix aussi fluette que la première fois qu'il avait parlé.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? ! demanda-t-il en essayant de prendre un ton un peu plus grave, sans succès.
- Je te l'ai dis, Harry, dit Malefoy, d'une voix encore plus aiguë, ce qui le fit sursauter. J'ai travaillé en cours de Soins aux Créatures Magiques avec des lutins Dédoublés, et j'ai blessé une femelle. Je l'ai fait saigner par accident et son sang s'est répandu sur ma robe. Le sang de femelle de lutin Dédoublé a des propriétés magiques que personne ne connaît entièrement, et les ingrédients que j'avais dans ma poche ce jour-là ont été tachés de ce sang, ce qui explique que la potion n'a pas tout à fait marché.
- Et il n'y a pas moyen d'enlever tout ça ? demanda Harry.
Il sortit sa baguette magique et la pointa sur son bras gauche, orné de bracelets en or incrustés de pierres précieuses, avant de prononcer une formule de Destruction.
Mais il dut essayer de retenir un cri de douleur : le sort avait ricoché sur le bracelet et était venu le toucher à l'oreille. Draco essaya de frotter ses yeux maquillés de fard, sans succès. A croire que les « accessoires » étaient protégés.
Harry regarda Draco, désespéré, et demanda :
- Mais qu'est-ce qu'on va faire, on ne peut tout de même pas rester dans cet état...
- Non, et on ne peut pas non plus aller en cours avec ces têtes-là, déclara Draco. On va d'abord ranger tout ça (il désigna le chaudron encore bouillonnant), puis on ira se cacher dans une salle vide avant de trouver un moyen de retrouver notre masculinité...
Harry était plus ou moins réconforté par les paroles de Malefoy, ainsi il l'aida à ranger tout le matériel qui avait servi à préparer la potion, avant de chercher un local où personne n'allait jamais et où ils pourraient momentanément loger. Ils ne devaient pas faire de bruit, de peur d'alerter Rusard, mais c'était plutôt dur, avec les bracelets qu'ils avaient au bras qui faisaient un bruit de tintement infernal. Harry n'avait pas non plus l'habitude de marcher avec des sandales cirées, une jupe et des bas Nylon, aussi il dut s'accrocher plusieurs fois à Draco pour ne pas s'étaler. Il avait l'air vraiment ridicule, d'ailleurs Draco n'était pas plus élégant, avec sa jupe, sa chemise et sa coiffure de fillette...
Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent dans une sorte de petit grenier, situé dans la tour est, que Harry n'avait jamais encore remarqué. En tout cas, d'après la couche de poussière qui s'était déposée dans la pice, personne ne venait plus à cet endroit depuis longtemps.
- Couchons-nous de suite, dit Draco.
- Je n'arriverai jamais à dormir, rétorqua Harry. Et si quelqu'un venait quand-même, on aurait l'air de quoi, sincèrement ?
- Ne t'inquiète pas, je surveillerai pendant que tu dormiras, assura Draco.
- Depuis quand tu es gentil avec moi ? lui demanda Harry en le regardant, un peu intrigué, dans ses yeux gris maquillés de bleu.
- Tu as vraiment l'air d'une fille, avec tout ce maquillage... lui dit Malefoy en évitant de répondre.
- Je te signale que toi aussi, tu es maquillé, trancha Harry, plus ou moins gentiment.
Draco sourit, d'un sourire charmeur, qui fit faire un bond au c?ur de Harry.
- Bon, couche-toi et dors, tu as bien besoin de sommeil, dit-il en souriant.
Harry regarda la pièce ; il n'y avait aucun meuble, aucun coussin, rien pour se coucher. Il demanda :
- Où veux-tu que je me mettes ? Il n'y a rien pour que je me couche...
Draco, malgré son air détaché, était en pleine hésitation : lui proposait- il, ou ne lui disait-il rien ? Oserait-il proposer à Harry Potter ce qu'il aurait voulu lui proposer ?
- Tu peux dormir sur moi, dit-il finalement, je veux dire, sur mon dos ou quelque chose comme ça...
Harry le regarda bizarrement, mais Draco ne montrait aucun signe de plaisanterie. Il regarda la pièce autour de lui, et décida à accepter l'offre de Malefoy, puisqu'il n'y avait de toutes façons rien d'autre pour se coucher confortablement... non ! ce n'était pas vrai ! En fait, Harry avait très envie de se coucher sur Draco, mais il était encore trop gêné pour en venir à cette conclusion.
Draco s'assit sur le plancher du grenier, Harry vint le rejoindre et s'allongea, la tête sur ses jambes. Il n'était pas tourné du côté du visage de Draco, heureusement d'ailleurs, car il n'aurait jamais osé montrer que son visage avait prit un teint couleur brique. Il était en même temps gêné, et en même temps il se sentait tellement bien !
Mais le comble de la gêne, ce fut lorsqu'il sentit que Draco avait posé une main dans ses cheveux et qu'il lui caressait maintenant le visage... Gêné, Harry ne dit rien, et n'osa même pas se retourner, d'ailleurs s'il l'avait fait, il aurait pu voir que Draco était, lui aussi, rouge de gêne, mais aucun des deux ne riposta.
C'était le début de la romance Draco-Harry...
FIN DU QUATRIEME CHAPITRE !
Ouf ! Si vous écrivez des fics aussi, vous savez ce que c'est que ce boulot ; en un mot, c'est é-pui-sant ! C'est les vacances et j'ai déjà du boulot... Mais ça va, je m'amuse en faisant ça, et maintenant je n'ai plus de trou noir, je sais à peu près ce qu'il va se passer dans la suite de l'histoire... Mais c'est pas pour ça qu'il faut pas envoyer des reviews ! *petit sourire coquin*...
PS : Allez voir « Harry Potter et les Associés du Diable », c'est ma s?ur qui l'a écrite et elle veut pas faire la suite parce que y'a pratiquement personne qui va voir son histoire...mais c'est génial, d'après moi...
Chapitre 4 : La potion :
La semaine passa très vite aussi bien pour Draco que pour Harry, et la nuit pendant laquelle ils devaient tous deux se rejoindre arriva à grands pas. Harry, de son côté, avait attendu ce moment avec impatience, mais maintenant qu'il était déjà dix heures et que dans deux heures il devrait se rendre au rendez-vous avec Draco, il commençait à regretter d'avoir accepté. Certes, la petite voix l'ennuyait plus que tout, mais au fond il aimait avoir sa compagnie (d'ailleurs il ne se souvenait pas qu'une voix lui parlait alors qu'il était dans son propre corps), et il aimait aussi d'être dans le corps de Malefoy, car il s'y sentait bien. Mais maintenant les deux garçons étaient de toutes façons décidés : il fallait qu'ils reprennent leur corps...
De son côté, Draco n'avait pas vraiment envie non plus de revenir dans son corps : il aimait celui de Harry et s'y sentait comme dans le sien, mais en plus il le trouvait tellement beau, même sexy, alors qu'il trouvait que son propre physique n'était pas à envier, avec tous les défauts qu'il se trouvait chaque jour. Mais il n'allait tout de même pas dire à Harry qu'il ne voulait plus revenir dans son corps, au risque de se ramasser une baffe ou un coup de poing ou quelque chose dans ce genre. Et de toutes façons, les deux garçons étaient décidés : il fallait qu'ils reprennent leur corps...
Ainsi la fameuse nuit du rendez-vous arriva pour enfin avoir lieu. Chacun de leur côté, Draco et Harry se préparaient pour la Grande Nuit, comme l'avait appelée Harry, et chacun remuait de sombres pensées tandis que minuit approchait...
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*Pensées de Draco Potter, le vrai Draco logé dans le corps de Harry :
Draco attendait patiemment qu'il soit minuit moins dix avant de se rendre au lieu de rendez-vous, pensant à tellement de choses qu'il en avait la tête bouillonnante. Qu'arriverait-il si la potion ne marchait pas ? Il vérifia une nouvelle fois qu'il avait tout ce qu'il fallait : ingrédients, chaudron de poche, baguette, mais ce il ne fut pas pour autant plus rassuré. S'il oubliait un seul ingrédient ou qu'une seule chose allait de travers, qui sait ce qui allait leur arriver ? Se transformeraient-ils en monstres ? en créatures magiques horribles ?
L'heure de partir arriva enfin. Draco se leva, solonnellement, et se rendit silencieusement dans les dortoirs. Ron Weasley lui avait parlé de la cape d'invisibilité de Harry, et Draco avait déjà pu s'en servir quelques fois, pour son grand bonheur. Maintenant, il ne pouvait pas partir au rendez-vous sans la cape, ainsi, dès qu'il fut dans le dortoir, il alla la chercher dans la valise de Harry et s'en recouvrit avant de devenir complètement invisible. Invisible, oui, mais il ne pouvait tout de même pas faire de bruit.
Draco descendit dans la salle commune et regarda sa montre : il lui restait un quart d'heure environ pour se rendre à la tour nord. La petite voix de Harry qui parlait à son esprit ne disait rien ; avait-elle compris que ce soir l'esprit de Draco le quitterait peut-être ?*
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Draco arriva très vite à la tour nord et regarda sa montre : minuit pile. Harry n'était pas encore là, mais quelques minutes plus tard, il arriva.
- Désolé d'être en retard, murmura-t-il. J'ai les ingrédients.
- Parfait, lui dit Draco. Donne-les-moi, autant commencer de suite.
Harry sortit quelques poudres, onguents et plantes de sa poche et les tendit à Draco, qui avait déjà sorti le chaudron miniature et qui commençait à le faire chauffer. Une mixture rouge sang y bouillonnait déjà.
- Tu ne crois pas qu'on va nous entendre ? demanda Harry. Ou qu'on va sentir l'odeur de la potion ?
- Il n'y a pas de risques, assura Draco tout en prenant les ingrédients que Harry avait apportés et en les ajoutant dans le chaudron. Personne ne vient ici, surtout pas la nuit. La tour nord est un endroit plutôt déserté. En tout cas je ne compte plus les nuits que j'ai passées ici sans jamais me faire repérer...
- Quoi ?! s'exclama Harry. Tu te promènes seul la nuit ?
- Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? s'indigna Draco. Je déteste ces deux singes (il parlait de Crabbe et Goyle), je cherche juste un peu de calme dans ma vie de demeuré...
- Ca alors... murmura Harry très bas. Jamais je n'aurais imaginé que Draco Malefoy m'aurais dit un jour ce que je viens d'entendre...
- Oh, attends, Potter ! Tu ne sais encore rien sur moi... Mais au fait, tu as aimé ce séjour dans mon corps ? demanda Draco en faisant l'innocent.
- Oh ! C'était inoubliable ! l'assura Harry ironiquement. Surtout cette petite voix, elle était... comment dire... très amusante !
Il sourit aimablement, puis reprit :
- En fait, à part ça, c'était génial...
Draco resta sans voix et le regarda droit dans les yeux. Harry trouva que ses yeux gris avaient quelque chose de... de... d'indéfinissable. Son regard était passionné, presque envoûtant, et la couleur de ses yeux, grise glace, n'avait jamais paru aussi douce aux yeux de Harry.
- Moi aussi, je me plais bien dans ton corps, lui dit Malefoy, le coupant de sa "rêverie". C'est à peine si...
- ...je regrette de devoir en partir... compléta Harry.
Draco le regarda une nouvelle fois, intrigué. Son regard avait maintenant quelque chose de craquant...
QUOI ?!!! Qu'est-ce qui trottait dans la tête de Harry ? Il n'était tout de même pas en train de tomber sous le charme de Draco Malefoy ???
- C'est exactement ce que je voulais dire, lui dit Draco, avec ce regard toujours intrigué et toujours aussi craquant.
Harry baissa les yeux. Il ne pouvait supporter l'idée de tomber amoureux de son pire ennemi. Comment était-il arrivé jusque là ? Qu'est-ce qui avait changé en lui ? Quelques semaines auparavant, il n'aurait jamais pensé, ni osé penser qu'un jour il tomberait amoureux de Draco Malefoy... Mais il devait malheureusement se taire : il savait que Draco le détestait...
- La potion est prête, déclara Malefoy en évitant toutes remarques. J'espère qu'elle est bonne.
Il sortit deux gobelets de la poche de sa robe de sorcier et en tendit un à Harry après y avoir versé la mixture maintenant verte.
- A ta santé, déclara Draco.
- A ta santé, répondit Harry.
Alors il sentit une atroce douleur partout dans son corps, comme si chaque parcelle de sa peau était piquée avec une aiguille. D'après le visage de Draco, lui aussi devait souffrir, d'ailleurs c'était à un tel point que Harry devait se retenir de crier. Il voulut parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
Puis tout s'arrêta. Harry ne ressentit plus aucune douleur. Rien. Il se risqua à regarder son corps : ses mains étaient toujours blafardes et longues, et la petite voix de Draco Malefoy était toujours là, riant de l'échec de la potion :
- Ha ! Ha ! Ha ! Tu croyais que tu allais t'en tirer comme ça, Gudule ? ! Non, mais, on ne se débarasse pas de tata Malefoy d'une telle façon ! Hi ! Hi ! Hi !
Harry voulut lui dire de la fermer, mais avant qu'il ait pu ouvrir la bouche, il ressentit une douleur encore plus violente. Il avait maintenant l'impression qu'on essayait de lui arracher la tête, les jambes et les bras, tandis que dans son cerveau bourdonnait une sorte de moteur. Malgré la douleur, Harry entendit distinctement une petite voix fluette qui chantait :
Je suis la petite lutine,
Dédoublée mais tellement maline,
J'ai saccagé tous vos achats,
Et en voici le résultat.
N'énerve jamais la lutinette,
Elle a des pouvoirs incorrects,
N'énerve jamais la p'tite lutine,
Elle te fera plus féminine.
Sans te changer entièrement,
Son pouvoir, qui est tellement grand,
Te donnera des airs de fille,
Avec des bijoux de pacotille.
Je suis la petite lutine,
Dédoublée mais tellement maline,
J'ai saccagé tous vos achats,
Et en voici le résultat...
La comptine continuait ainsi, même si Harry ne savait pas du tout ce qu'elle voulait dire ni qui était la petite lutine, mais Draco, lui, semblait avoir compris, et, l'air horrifié, il réussit à articulé :
- Les ingrédients que j'avais dans ma poche ont été saccagé par du sang de lutine Dédoublée, et ce sang a tellement de propriétés qu'elles ne sont pas toutes connues...
- Quoi ? demanda Harry faiblement. Draco, qu'est-ce qui va nous arriver, hein ?
Draco voulut répondre, mais aucun son ne sortit de sa bouche. C'est alors que, pour la deuxième fois, tout s'arrêta d'un coup : la douleur, la comptine, l'effet de la potion. Harry se risqua à regarder son corps...
...il était retourné dans le sien ! Ses cheveux étaient d'un noir de jais, son front était marqué d'une cicatrice, ses genoux étaient toujours aussi noueux, tout était revenu dans l'ordre. Triomphant, il regarda Malefoy.
Ce fut un choc.
Draco était bel et bien comme il était avant, mis à part quelques changements : ses cheveux étaient noués en queue de cheval blonde, parsemés de petites pinces roses, ses paupières étaient recouvertes d'un fard bleu clair et ses cils étaient recourbés, son visage était maquillé de fond de teint, et ses lèvres étaient recouvertes d'un rouge à lèvres rose fushia, criard. Mais il n'y avait pas que ça : il ne portait plus maintenant une robe de sorcier noire, mais une jupe plissée et une chemise blanche plutôt de style féminin, et il portait des bijoux extravagants : des anneaux en or « décoraient » ses oreilles, il avait cinq ou six bracelets en or, à chaque main, qui faisaient du bruit en s'entrechoquant, et deux ou trois colliers paraient son cou.
Tout ça aurait pu être un spectacle hilarant, si Draco n'avait pas regardé Harry de la même façon que Harry le regardait. Horrifié, il regarda son corps.
Ce fut un autre choc.
Harry ne portait plus non plus une robe de sorcier noire, mais il avait une jupe d'écolière et des bas Nylon blancs, ainsi qu'un dessus rose qui découvrait son nombril, et ses chaussures étaient des sortes de sandales noires cirées. Horrifié, il chercha un miroir furtivement. Si ses habits étaient à ce point féminins, à quoi devait ressembler sa figure ?
Draco, qui semblait être aussi horrifié, sortit un miroir de sa poche, et Harry lui prit de suite hors des mains.
Ce fut un troisième choc.
Son visage était maquillé, tout comme Draco, seules les couleurs changeaient : il avait du fard à paupières rose qui s'étendait jusqu'à ses sourcils, du fond de teint brun foncé partout dans la figure, et un rouge rouge tomate sur ses lèvres. Mais ses cheveux aussi avaient changé : une mèche était plaquée sur son front, et derrière, ses autres mèches partaient dans tous les sens, tenues par des pinces ou par du gel. Il était devenu une vraie fille.
- Qu'est-ce qu'on va faire ? se plaignit-il.
Ce fut un autre choc.
Sa voix était devenue fluette, aiguë et horriblement féminine. Horrifié, il essaya une nouvelle fois de parler, espérant que c'était sous l'effet de la surprise que sa voix avait changé de timbre, mais il avait toujours une voix aussi fluette que la première fois qu'il avait parlé.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? ! demanda-t-il en essayant de prendre un ton un peu plus grave, sans succès.
- Je te l'ai dis, Harry, dit Malefoy, d'une voix encore plus aiguë, ce qui le fit sursauter. J'ai travaillé en cours de Soins aux Créatures Magiques avec des lutins Dédoublés, et j'ai blessé une femelle. Je l'ai fait saigner par accident et son sang s'est répandu sur ma robe. Le sang de femelle de lutin Dédoublé a des propriétés magiques que personne ne connaît entièrement, et les ingrédients que j'avais dans ma poche ce jour-là ont été tachés de ce sang, ce qui explique que la potion n'a pas tout à fait marché.
- Et il n'y a pas moyen d'enlever tout ça ? demanda Harry.
Il sortit sa baguette magique et la pointa sur son bras gauche, orné de bracelets en or incrustés de pierres précieuses, avant de prononcer une formule de Destruction.
Mais il dut essayer de retenir un cri de douleur : le sort avait ricoché sur le bracelet et était venu le toucher à l'oreille. Draco essaya de frotter ses yeux maquillés de fard, sans succès. A croire que les « accessoires » étaient protégés.
Harry regarda Draco, désespéré, et demanda :
- Mais qu'est-ce qu'on va faire, on ne peut tout de même pas rester dans cet état...
- Non, et on ne peut pas non plus aller en cours avec ces têtes-là, déclara Draco. On va d'abord ranger tout ça (il désigna le chaudron encore bouillonnant), puis on ira se cacher dans une salle vide avant de trouver un moyen de retrouver notre masculinité...
Harry était plus ou moins réconforté par les paroles de Malefoy, ainsi il l'aida à ranger tout le matériel qui avait servi à préparer la potion, avant de chercher un local où personne n'allait jamais et où ils pourraient momentanément loger. Ils ne devaient pas faire de bruit, de peur d'alerter Rusard, mais c'était plutôt dur, avec les bracelets qu'ils avaient au bras qui faisaient un bruit de tintement infernal. Harry n'avait pas non plus l'habitude de marcher avec des sandales cirées, une jupe et des bas Nylon, aussi il dut s'accrocher plusieurs fois à Draco pour ne pas s'étaler. Il avait l'air vraiment ridicule, d'ailleurs Draco n'était pas plus élégant, avec sa jupe, sa chemise et sa coiffure de fillette...
Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent dans une sorte de petit grenier, situé dans la tour est, que Harry n'avait jamais encore remarqué. En tout cas, d'après la couche de poussière qui s'était déposée dans la pice, personne ne venait plus à cet endroit depuis longtemps.
- Couchons-nous de suite, dit Draco.
- Je n'arriverai jamais à dormir, rétorqua Harry. Et si quelqu'un venait quand-même, on aurait l'air de quoi, sincèrement ?
- Ne t'inquiète pas, je surveillerai pendant que tu dormiras, assura Draco.
- Depuis quand tu es gentil avec moi ? lui demanda Harry en le regardant, un peu intrigué, dans ses yeux gris maquillés de bleu.
- Tu as vraiment l'air d'une fille, avec tout ce maquillage... lui dit Malefoy en évitant de répondre.
- Je te signale que toi aussi, tu es maquillé, trancha Harry, plus ou moins gentiment.
Draco sourit, d'un sourire charmeur, qui fit faire un bond au c?ur de Harry.
- Bon, couche-toi et dors, tu as bien besoin de sommeil, dit-il en souriant.
Harry regarda la pièce ; il n'y avait aucun meuble, aucun coussin, rien pour se coucher. Il demanda :
- Où veux-tu que je me mettes ? Il n'y a rien pour que je me couche...
Draco, malgré son air détaché, était en pleine hésitation : lui proposait- il, ou ne lui disait-il rien ? Oserait-il proposer à Harry Potter ce qu'il aurait voulu lui proposer ?
- Tu peux dormir sur moi, dit-il finalement, je veux dire, sur mon dos ou quelque chose comme ça...
Harry le regarda bizarrement, mais Draco ne montrait aucun signe de plaisanterie. Il regarda la pièce autour de lui, et décida à accepter l'offre de Malefoy, puisqu'il n'y avait de toutes façons rien d'autre pour se coucher confortablement... non ! ce n'était pas vrai ! En fait, Harry avait très envie de se coucher sur Draco, mais il était encore trop gêné pour en venir à cette conclusion.
Draco s'assit sur le plancher du grenier, Harry vint le rejoindre et s'allongea, la tête sur ses jambes. Il n'était pas tourné du côté du visage de Draco, heureusement d'ailleurs, car il n'aurait jamais osé montrer que son visage avait prit un teint couleur brique. Il était en même temps gêné, et en même temps il se sentait tellement bien !
Mais le comble de la gêne, ce fut lorsqu'il sentit que Draco avait posé une main dans ses cheveux et qu'il lui caressait maintenant le visage... Gêné, Harry ne dit rien, et n'osa même pas se retourner, d'ailleurs s'il l'avait fait, il aurait pu voir que Draco était, lui aussi, rouge de gêne, mais aucun des deux ne riposta.
C'était le début de la romance Draco-Harry...
FIN DU QUATRIEME CHAPITRE !
Ouf ! Si vous écrivez des fics aussi, vous savez ce que c'est que ce boulot ; en un mot, c'est é-pui-sant ! C'est les vacances et j'ai déjà du boulot... Mais ça va, je m'amuse en faisant ça, et maintenant je n'ai plus de trou noir, je sais à peu près ce qu'il va se passer dans la suite de l'histoire... Mais c'est pas pour ça qu'il faut pas envoyer des reviews ! *petit sourire coquin*...
PS : Allez voir « Harry Potter et les Associés du Diable », c'est ma s?ur qui l'a écrite et elle veut pas faire la suite parce que y'a pratiquement personne qui va voir son histoire...mais c'est génial, d'après moi...
