***
Je me souviens de son dossier. Il était presque aussi épais que le mien. Au début, quand on s'est rencontré, on est devenu rivaux. Pourquoi ? Aucune idée. Et quand ce con de Voltaire est venu nous dire que nous allions devoir être dans la même équipe de Beybladeurs, on a aussitôt refusé. Mais avec le temps, tout s'est arrangé. On a même commencé à être un peu amis. Toutefois, ce sentiment d'amitié s'est renforcé en moi quand je l'ai vu se faire violer. Il fallait que, comme par hasard, je passe là au moment même où il allait se faire infliger sa punition. C'est trop bête. Je commence à rêvasser devant la fenêtre. Puis, je me réveille complêtement quand je vois Tala sortir de l'Abbey. Il entre dans sa voiture. Sans me poser de questions, je cours au rez-de-chaussée, je prend un manteau et je saute dans ma voiture. Que veut-il faire ? Je le suis dans toute la ville sans perdre sa trace. Puis, quand il sort de la ville, il change de vitesse. Je fais de même. Incroyable ! J'atteins presque les 200 km/h !! Mais où est-ce qu'il s'en va à cette vitesse folle ?! Plus le temps file, plus je regarde les pancartes. C'est impossible, on est presque arrivé à Mezen ! Puis, on dirait que Tala semble remarquer que je suis à ses trousses. Il freine, mais n'arrête pas sa voiture.
- Hey le malade !! Qu'est-ce que tu fais ici ?! s'écrie-t-il
- Et toi alors ?!
- C'est pas de tes affaires, t'as pas le droit de me suivre !!
- J'suis libre de faire ce que je veux !
Il arrête sa voiture. Je fais de même. On sort presqu'en même temps. Il arrive proche de moi et je lui saisie le collet.
- Où est-ce que tu t'en vas à 200 km/h ?! m'écriais-je
- Ça ne te regarde pas !
- Non, mais j'aimerais quand même avoir une explication !
En guise d'explication, il me donne un coup de poing au visage. Je riposte en lui donnant un coup de pied au niveau du ventre. Il laisse échapper des jurons, prend une motte de glace et essaie de me la lancer. Par chance, je l'esquive de justesse. Toutefois, je n'ai pas dit mon dernier mot. Je lui donne un coup dans les chevilles et il tombe tête première dans la neige froide. Alors que je pars pour lui donner un coup, il me fait un croche-pied et je tombe sur lui. On continue à se donner des coups jusqu'à ce qu'on dévale une falaise. Je suis sur lui et lui essaie difficilement de changer la position. Après quelques minutes de descente, on arrive proche d'une route.
- Putain que j'ai mal !! s'écrie Tala
- On est mal barrés, comment veux-tu qu'on remonte cette falaise ?! C'est impossible ! m'écriais-je à mon tour
- C'est de TA faute, si tu ne m'aurais pas suivi, on ne serait pas là !
- Ça aurait pu être pire !
- Bon, ta gueule et trouvons un moyen pour se sortir d'ici. Ça sera pas facile...
- Ouais... c'est pas en Sibérie que tu vas être capable de trouver un téléphone public ou encore un taxi...
- Ahhhhhh ! J'ai une idée !
Il me regarde sans comprendre.
- On a qu'à attendre qu'une voiture passe et on lui demande de nous embarquer ! expliquais-je
- Wohh... et comment tu vas faire pour qu'il nous embarque ?
- Voyons, voyons, on est les Demolution Boys tout de même !
- Ouais bon...
On commence donc à attendre. Merde, si on aurait été dans un pays chaud ça ne m'aurait pas dérangé, mais là, en Sibérie, on était en train de geler sur place. Par chance pour nous, on voit une grosse vanne passée. Pour attirer l'attention du chauffeur, je lance une balle de neige sur la vitre. Il s'immobilise. Je fais signe à Tala de me suivre.
- Bonjour, moi et mon ami sommes perdus et...
- What ?
Argh ! Un Anglais ! Mais putain, j'parle pas anglais moi ! Qu'est-ce que je fais ?
- So... me and my friend are lost, and we'd like to...
- Yeah, yeah, I understand. Here we go.
Par chance, il comprit ce que j'ai voulu lui dire. Nous embarquons donc dans la vanne. Il y a seulement une place et on est tous serrés. Le pire, c'est que je suis au centre. Je regarde l'homme. Il doit avoir environ une quarantaine d'années. Ses cheveux, ainsi que sa barbe énorme, étaient bruns. Il porte des lunettes ainsi qu'une casquette. Et il est plus poli de dire qu'il est horizontalement disproportionné. Ce qui est bizarre, c'est qu'il ne nous demande pas où nous voulons aller.
Après une heure, Tala commence à somnoler. La nuit est déjà tombée. L'homme commence à me regarder. Je n'aime pas sa façon de le faire. C'est louche. Sa main droite, qui ne touche pas au volant, s'avance dangereusement vers ma jambe. Puis, il la dépose dessus. J'essais de lui donner un coup, mais il est plus rapide que moi et me prend le bras. Merde, pourquoi y'a fallu qu'on tombe sur un agresseur ?! Je donne un coup à Tala qui se réveille immédiatement.
Je me souviens de son dossier. Il était presque aussi épais que le mien. Au début, quand on s'est rencontré, on est devenu rivaux. Pourquoi ? Aucune idée. Et quand ce con de Voltaire est venu nous dire que nous allions devoir être dans la même équipe de Beybladeurs, on a aussitôt refusé. Mais avec le temps, tout s'est arrangé. On a même commencé à être un peu amis. Toutefois, ce sentiment d'amitié s'est renforcé en moi quand je l'ai vu se faire violer. Il fallait que, comme par hasard, je passe là au moment même où il allait se faire infliger sa punition. C'est trop bête. Je commence à rêvasser devant la fenêtre. Puis, je me réveille complêtement quand je vois Tala sortir de l'Abbey. Il entre dans sa voiture. Sans me poser de questions, je cours au rez-de-chaussée, je prend un manteau et je saute dans ma voiture. Que veut-il faire ? Je le suis dans toute la ville sans perdre sa trace. Puis, quand il sort de la ville, il change de vitesse. Je fais de même. Incroyable ! J'atteins presque les 200 km/h !! Mais où est-ce qu'il s'en va à cette vitesse folle ?! Plus le temps file, plus je regarde les pancartes. C'est impossible, on est presque arrivé à Mezen ! Puis, on dirait que Tala semble remarquer que je suis à ses trousses. Il freine, mais n'arrête pas sa voiture.
- Hey le malade !! Qu'est-ce que tu fais ici ?! s'écrie-t-il
- Et toi alors ?!
- C'est pas de tes affaires, t'as pas le droit de me suivre !!
- J'suis libre de faire ce que je veux !
Il arrête sa voiture. Je fais de même. On sort presqu'en même temps. Il arrive proche de moi et je lui saisie le collet.
- Où est-ce que tu t'en vas à 200 km/h ?! m'écriais-je
- Ça ne te regarde pas !
- Non, mais j'aimerais quand même avoir une explication !
En guise d'explication, il me donne un coup de poing au visage. Je riposte en lui donnant un coup de pied au niveau du ventre. Il laisse échapper des jurons, prend une motte de glace et essaie de me la lancer. Par chance, je l'esquive de justesse. Toutefois, je n'ai pas dit mon dernier mot. Je lui donne un coup dans les chevilles et il tombe tête première dans la neige froide. Alors que je pars pour lui donner un coup, il me fait un croche-pied et je tombe sur lui. On continue à se donner des coups jusqu'à ce qu'on dévale une falaise. Je suis sur lui et lui essaie difficilement de changer la position. Après quelques minutes de descente, on arrive proche d'une route.
- Putain que j'ai mal !! s'écrie Tala
- On est mal barrés, comment veux-tu qu'on remonte cette falaise ?! C'est impossible ! m'écriais-je à mon tour
- C'est de TA faute, si tu ne m'aurais pas suivi, on ne serait pas là !
- Ça aurait pu être pire !
- Bon, ta gueule et trouvons un moyen pour se sortir d'ici. Ça sera pas facile...
- Ouais... c'est pas en Sibérie que tu vas être capable de trouver un téléphone public ou encore un taxi...
- Ahhhhhh ! J'ai une idée !
Il me regarde sans comprendre.
- On a qu'à attendre qu'une voiture passe et on lui demande de nous embarquer ! expliquais-je
- Wohh... et comment tu vas faire pour qu'il nous embarque ?
- Voyons, voyons, on est les Demolution Boys tout de même !
- Ouais bon...
On commence donc à attendre. Merde, si on aurait été dans un pays chaud ça ne m'aurait pas dérangé, mais là, en Sibérie, on était en train de geler sur place. Par chance pour nous, on voit une grosse vanne passée. Pour attirer l'attention du chauffeur, je lance une balle de neige sur la vitre. Il s'immobilise. Je fais signe à Tala de me suivre.
- Bonjour, moi et mon ami sommes perdus et...
- What ?
Argh ! Un Anglais ! Mais putain, j'parle pas anglais moi ! Qu'est-ce que je fais ?
- So... me and my friend are lost, and we'd like to...
- Yeah, yeah, I understand. Here we go.
Par chance, il comprit ce que j'ai voulu lui dire. Nous embarquons donc dans la vanne. Il y a seulement une place et on est tous serrés. Le pire, c'est que je suis au centre. Je regarde l'homme. Il doit avoir environ une quarantaine d'années. Ses cheveux, ainsi que sa barbe énorme, étaient bruns. Il porte des lunettes ainsi qu'une casquette. Et il est plus poli de dire qu'il est horizontalement disproportionné. Ce qui est bizarre, c'est qu'il ne nous demande pas où nous voulons aller.
Après une heure, Tala commence à somnoler. La nuit est déjà tombée. L'homme commence à me regarder. Je n'aime pas sa façon de le faire. C'est louche. Sa main droite, qui ne touche pas au volant, s'avance dangereusement vers ma jambe. Puis, il la dépose dessus. J'essais de lui donner un coup, mais il est plus rapide que moi et me prend le bras. Merde, pourquoi y'a fallu qu'on tombe sur un agresseur ?! Je donne un coup à Tala qui se réveille immédiatement.
