Je m'avance et donne un coup de pied sur le chauffeur. Le coup fut si violent que la porte s'ouvrit et il tomba en bas de la vanne. Pendant ce temps-là, Tala eut le temps de prendre le volant.

- Maudit malade ! s'exclame-t-il

- Comment ça "maudit malade" ?! C'est lui qui m'a fait des avances ! m'écriais-je, putain, fais marche arrière et écrase cet enfoiré de salaud de merde !!

Je sentis le vice dans le visage de Tala. Il s'éxécuta immédiatement. On entendit le bruits des craquements d'os ainsi qu'un long cri. Bien fait pour lui.

- Comment est-ce qu'on va faire pour retourner chez nous alors qu'on sait même pas où on est ?! s'écria Tala

- Hein ?

- Ben, l'homme a pu nous ammener n'importe où sans qu'on le sache !

- Merde, j'ai pas pensé à ça... En tout cas, j'ai une idée !

- Quoi ?

- Je vais aller voir ce que cette vanne a comme carguaison ! dis-je en sortant et en m'agrippant à l'échelle de métal

- T'es malade, on file à 200 km/h ! Tu vas bien te tuer !

- Mais non !

Rendu sur le toit, je crois que mon coeur va arracher. Le vent me souffle rudement au visage. C'est dangeureux, mais j'aime bien. Je me dirige lentement vers l'arrière du véhicule. J'ouvre la grande porte et entre. Wow, c'est seulement de la bouffe qu'il y a ! J'ouvre quelques boîtes. J'avais raison. Je prend un sac de chips, le met dans mon manteau et retourne m'asseoir avec Tala.

- Alors ? demande-t-il

- C'est de la bouffe !

Je sors mon sac de chips de mon manteau et l'ouvre.

- T'en veux ? demandais-je

- Non merci. J'ai pas faim.

- Comme tu veux.

- Tu penses pas qu'on devrait s'arrêter pour la nuit ?

- T'es malade. On va geler sur place !

- Je pense pas, regarde derrière le banc, je crois qu'il y a une couverture.

Je regarde en arrière du banc et je trouve une couverture qui semble être faite en peau de loup. Parfait. On mourra pas de froid cette nuit. Mais attendez une minute...

- Je la garde, trouve-toi en une autre, dis-je en me la mettant sur le dos

- Minute, chose, je te ferai remarquer que c'est MOI qui t'as dit qu'il y en avait une !

- Et après ? C'est moi qui l'a trouvé !

- Tu ne l'aurais pas trouvé si je ne te l'avais pas dit !

- De toutes façons, je la mérite plus que toi !

- C'est même pas vrai !

- Ô que si !

- Bon, d'accord, garde-la mais arrête de chialer.

J'étais très satisfait de mon coup. Toutefois, Tala affichait un air triste. Il semblait geler sur place. Comme je suis très gentil, je lui donne une partie de la couverture.

- Merci, dit-il simplement

On s'arrête donc sur le bord de l'autoroute pour dormir. Après s'être assurés que toutes les portes étaient vérouillées, on se coucha. Il s'endormit aussitôt. Pourtant, moi, j'en étais incapable. Je pensais à ce qu'on venait de vivre. Bizarrement, on se parlait comme si on était de bons amis. Ah, ah, ce partenariat est temporaire. Mais tout de même... Je ne veux pas paraître gentil, je NE suis PAS gentil ! La preuve, j'ai ordonné à Tala d'écraser cet homme. C'est laid être gentil. Je ne veux pas l'être. Les gens m'ont toujours traité de malade mental et c'est ce que je suis vraiment. Peu à peu, je sombre dans le sommeil...

***

Le lendemain...

***

Quand je me suis réveillé, lui l'était déjà. Il avait un sac de chips dans les mains.

- Salut ! dit-il en souriant



- Salut. Bon, t'es prêt à repartir ? demandais-je