Chapitre 1 : parfois…

Remerciements : Merci à Lucinda pour le titre, merci à MOI pour mon talent naturel d'auteur (bon d'accord, ma gueule !)

Disclaimer : il y a quelques années déjà, une grande dame anglaise, JK Rowling, commença la série des sept tomes de Harry Potter. Malheureusement, entre temps, les personnages ne sont pas venus vers moi en me disant : 'on t'appartient tous !', alors c'est tout à JKR, sauf ceux qui font partie de la liste des persos que j'ai créé. Et il n'y a personne qui me rémunère.

Note : Les titres des treize chapitres prévus sont souvent bizarres, mais tous ensemble, ils forment une phrase que Harry aura comprise à la fin.

Note (2 le retour) : excusez-moi pour le patois dont je mets parfois des expressions, genre 'faites silence' au lieu de 'taisez-vous'.

Note (3 le retour du retour) : pour lire les musiques, tapez l'adresse entre parenthèses en enlevant les espaces.

Harry attrapa le Portoloin, courut vers Cédric, et ils disparurent, pour réapparaître dans le parc de Poudlard. Les parents de Cédric s'approchèrent. Ils virent leur fils, mort. La femme était en pleurs, l'homme tentait vainement de la consoler, il se tourna vers Harry et lui dit : 'tout est ta faute !'.

Puis Cho, qui était restée en retrait, s'effondra sur le sol à côté de Cédric et lui prit la main. Une larme coula, puis une autre, et Cho fondit littéralement en pleurs. 'Tout est ta faute !', cria-t-elle en direction de Harry.

Dans un éclair de lumière blanche éblouissant, une fente sembla s'ouvrir dans le ciel, et les parents de Harry en sortirent. 'Tout est ta faute', dirent-ils chacun leur tour. 'Non, non, non !' cria Harry.

Et il se réveilla. Sa cicatrice le brûlait. Il s'assit dans son lit. Il respira longuement, et calmement. Il regarda tout autour de lui. Il n'y avait pas de meuble. Juste un matelas posé sur le sol. Ses yeux verts tombèrent sur une cage vide. L'oncle Vernon avait chassé Hedwige, sa chouette, au début des vacances scolaires, et elle n'était plus revenue. Harry était seul. Seul, Rongé par le remord de ne rien avoir pu faire. Seul, affamé, et… bientôt âgé de quinze ans. Seul, sans nouvelles de ses amis. Marre de cette vie-là. Marre. Il ne pouvait plus.

Il se leva et descendit les escaliers, sans même faire attention au bruit qu'il faisait. Il se mit devant le placard qui contenait ses affaires scolaires. Sous l'effet de sa seule pensée, il s'ouvrit. Il saisit ses affaires. Il entendit une voix derrière lui : 'Qu'est-ce que tu fais ?'. 'Je m'en vais !', répondit Harry. A l'aide de sa baguette, il rétrécit sa valise, puis sortit de la maison. Il appela le Magicobus, dans lequel il entra, mais lorsqu'on lui demanda où il voulait aller, il ne sut que répondre. 'Emmenez-moi où vous voulez'.

Il paya pour un aller simple au Chemin de Traverse, puis s'installa. Il resta un instant, les yeux fermés, perdus dans ses pensées. Le Magicobus s'arrêta. Harry se demandait où il pouvait bien être. 'De toute façon, je m'en fiche', finit-il par se dire. On frappa à la porte de son compartiment. Il se leva et ouvrit. Un homme assez grand, brun aux yeux marrons, au visage un peu canin, entra.

- Harry ?

- Sirius ?

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Et toi ?

- Queudver s'est rendu, je suis innocenté !!! Et toi ?

- Je me suis enfui. J'en avais marre.

- Tu t'es enfui ? Mais, pourquoi ? Et tu ne me l'as pas dit ! Tu n'aurais pas dû ! Et…

- Pourquoi je te l'aurais dit ? Tu ne m'as même pas écrit !

- Tu n'as pas eu mes lettres ?

- Non. Tu m'avais écrit ?

- Oui. Pour te demander si tu vas bien, et pour te dire de faire bien attention à toi.

Harry devint soudainement plus calme et plus souriant.

- Je pourrais… ?

- Habiter chez moi ? J'hésite, ma femme et ma fille…

- Tu as une femme et une fille ? Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?

- Quand j'étais à Azkaban, tout le monde croyait à ma culpabilité. Elles aussi. Elles m'ont presque renié. C'est d'ailleurs pour ça que je ne t'ai pas invité. Après avoir été acquitté, je suis retourné habiter chez moi. Mais elles ont du mal à me faire confiance, et Lucie, ma fille, a du mal à vivre avec moi.

Devant l'air triste de son parrain, Harry changea de sujet :

- Alors comme ça, tu as été acquitté ! C'est super !

- C'est génial, tu veux dire. Mais les gens me regardent encore bizarrement. Je suis tellement heureux que Queudver se soit rendu !

Ils discutèrent encore un moment, heureux de s'être retrouvés. La femme de Sirius s'appelait Bithia, et sa fille Lucie. Cette dernière avait quinze ans, comme Harry, et elle connaissait très mal son père, qui l'aimait plus que tout au monde. Elle était allée à Beauxbatons jusqu'à l'année dernière, mais cette année, elle irait à Poudlard.

Enfin, ils arrivèrent. La maison de Sirius s'appelait 'le havre'. Il put enfin voir Bithia. Elle était petite, avait de longs cheveux blonds frisés et de splendides yeux bleus. Quant à sa Lucie, c'était le portrait de sa mère, mais elle était brune, comme son père, et avait les cheveux plus courts. Harry la trouva très jolie.

- Bonsoir Bithia ! Salut ma puce ! ça va ?

- Bonsoir Sirius ! Bonne journée ?

- Salut Papa ! Tu vas bien ?

- Oui merci. J'aimerais savoir si ça vous dérange qu'on accueille mon filleul ?

- Non, pourquoi ?

- Il n'a nulle part où aller, et…

- Je vais préparer le canapé.

- Il peut aussi dormir dans ma chambre, maman.

- Lucie, s'il te plait…

- Lucie, j'ai dit MON filleul, pas MA filleule, la coupa Sirius.

- Papa ! s'exclama l'intéressée.

- Harry, c'est à toi de choisir, proposa Sirius

- Je… commença Harry.

- Tu vois, papa, il est d'accord, dit Lucie avec mauvaise foi.

- Lucie ! Harry, ta réponse ?

- Ça ne me dérange pas, murmura Harry.

- Donc, je vais faire le lit de Harry dans la chambre de Lucie ? demanda Bithia.

- Oui.

Tout en conduisant Harry à sa chambre, Lucie continua :

- Viens, je vais te montrer. Tu as tes affaires ? Tu n'as pas d'allergies ? Tu aimes le Quidditch ? Tu as un animal de compagnie ?

- Oui, non, oui, oui.

- Quoi ?

- Ben, j'ai répondu à tes questions.

- Tu peux développer ?

- Mes affaires sont sous forme réduite dans ma poche, je ne fais pas d'allergie, j'adore le Quidditch, je suis attrapeur et j'ai une chouette harfang appelée Hedwige.

- J'espère qu'elle n'a pas peur des chats ?

- Non, ne t'inquiète pas. Tu as un chat ?

- Oui, un tabby appelé Iago. Il est très gentil, moi je l'adore.

Harry s'installa. Après avoir joué aux échecs, à la bataille explosive et à un jeu de cartes qu'il ne connaissait pas et qui s'appelait 'arrête-moi si tu peux' -) (dont j'expliquerais les règles plus tard), Harry et Lucie montèrent se coucher. Une fois en pyjama, le garçon s'allongea dans son lit, et tira les couvertures jusqu'au menton, comme il en avait l'habitude. Lucie entra dans la chambre, en chemise de nuit (un long T-shirt qui lui descendait jusqu'aux genoux avec un chat endormi sur le devant, deux mots écrits : 'sweet dreams', et une trace de patte de chien), les cheveux réunis en deux tresses. Elle s'assit en tailleur sur son lit. Harry ne put s'empêcher de la trouver superbe, même dans une tenue 'négligée'. Pas qu'il aurait voulu sortir avec elle, pas du tout, elle était plus une sœur pour lui, mais… Elle lui sourit :

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?

- Je… j'aime beaucoup ta chemise de nuit.

- Merci, répondit-elle, même si elle savait qu'il n'avait pas dit ce qu'il pensait.

Ils discutèrent un moment avant de s'endormir. Le lendemain, lorsque Harry se réveilla, il n'avait jamais aussi bien dormi de toute sa vie. Il était calme, reposé. Voyant que Lucie n'était pas là, il bloqua la porte et s'habilla. Il descendit l'escalier presque en courant tant il avait envie de prendre son premier petit déjeuner avec son parrain. Quand il entra dans la cuisine, il n'y avait personne. Il entra alors dans le salon. Il fut surpris lorsqu'il entendit crier :

- Joyeux anniversaire Harry !

- Euh… salut tout le monde ?!?

Sirius s'approcha de lui, accompagné de Bithia, Lucie, Hermione, Ron, Dumbledore, Hagrid et Cho. Harry leur sourit. Son parrain lui indiqua une grosse pile de cadeaux et lui murmura :

- Va les ouvrir !

Harry ouvrit en premier un petit paquet cubique de vingt-cinq centimètres de côté qui bougeait. Tout en se demandant qui pouvait lui avoir offert ça, il enleva le papier et trouva une boîte, qu'il se précipita d'ouvrir. Elle contenait… un chaton !!! Noir comme du charbon. Voyant Cho lui sourire, il lui demanda :

- Comment s'appelle-t-il ?

- Elle. C'est Mona.

- Merci beaucoup.

Il lui fit la bise pour la remercier, lui confia l'animal, puis prit le cadeau suivant. Il était petit, de forme rectangulaire, d'environ quinze centimètres par deux. Il l'ouvrit. Il contenait une gourmette, la gourmette de son père. Le visage souriant, il regarda son parrain, mais il ne trouvait pas les mots pour le remercier. Sirius hocha la tête pour lui montrer qu'il avait compris.

Hermione, Ron, les jumeaux et plusieurs camarades de classe des adolescents avaient rempli une grande boîte de nombreux cadeaux : un livre sur les animagi, des farces et attrapes, des bonbons, un jeu de cartes représentant une partie de Quidditch… Harry les remercia, fit la bise à Hermione, et serra la main de Ron en les remerciant. Il restait le paquet de Hagrid, qui lui avait offert une figurine animée de Touffu, qu'il avait lui-même fabriquée et qui était superbe. Il le remercia, puis ouvrit le cadeau de Dumbledore, qui était un lot de quatre pierres, dont il devrait lui-même  comprendre la signification. Bithia s'excusait de ne pas avoir trouvé de cadeau.

Lucie prit une petite boîte blanche et la posa au sol, elle recula d'un pas et la boîte grossit, devenant un piano demi-queue blanc, avec des touches en bois imitation ivoire (pas touche aux éléphants !) et en ébène. Lucie s'expliqua en ouvrant le couvercle du piano :

- Je me suis dit que le fait que je te joue trois petits morceaux au piano te ferait plus plaisir qu'un cadeau à 10. 000 gallions, alors…

- Tu avais raison.

- Ne t'inquiète pas si d'étranges phénomènes se produisent autour du piano.

Le premier morceau qu'elle joua fut 'toute blanche', de Serge Lama (http:// abienfait.free.fr / music / lama.mid). Harry était stupéfait par les talents de pianiste de Lucie, le morceau était si émouvant. Harry n'avait jamais trop aimé la musique, mais là… Un halo de lumière entourait l'instrument. Une légère brise faisait voler les cheveux de la pianiste. Un buisson de roses blanches se mit à pousser contre le piano. Harry en cueillit une et la tendit à la musicienne. Le second s'appelait 'close your eyes' (http:// abienfait.free.fr / music / closeyoureyes.mid). Ce morceau était beaucoup plus doux, et jouait sur les intervalles éloignés. La nuit sembla tomber, la pleine lune apparut dans le ciel. Lucie jouait les yeux fermés. Pour le troisième, elle ouvrit le couvercle du piano. C'était 'improvisation' de Lisa Barcq (http:// abienfait.free.fr / music / lucie.mid  Thanks de pas me le piquer !). Ce morceau n'avait rien à voir avec les deux autres. C'était de la technique pure et dure, l'émotion qui transparaissait était plus de la colère ou de la douleur que de la mélancolie. Des lumières violentes rouges et vertes éclairaient la pièce. Le buisson de roses fana.

Lorsque Lucie se releva, elle semblait exténuée. C'est à ce moment que Harry comprit que jouer de la musique était aussi exténuant que de courir un marathon. Peut-être qu'il allait écouter plus de musique à partir de maintenant. Elle remercia Harry pour la rose. Les adolescents voulurent jouer à 'arrête-moi si tu peux'.  Hermione n'en connaissait pas les règles. Harry les lui expliqua.

- On joue à l'intérieur d'une sphère de deux mètres de diamètre. On lâche cinq fois douze, soixante cartes représentant de puissants animaux magiques dans l'aire de jeu, et lorsque cette petite boîte dit le numéro d'une carte, le premier qui l'attrape la gagne, celui qui a le plus grand nombre de points (les cartes n'ont pas toutes la même valeur) à la fin gagne. Mais attention, les cartes d'animaux dits maléfiques font perdre des points, c'est tout marqué sur la carte. Au fait, le nombre de points de chaque carte n'apparaît qu'à la fin.

Ce fut Hermione qui gagna, grâce principalement à la licorne, et au magyar à pointes. Ron avait bien eu le boutefeu chinois, mais il avait perdu des points à cause d'un diablotin et d'une harpie. Harry avait très mal joué, en fait, il avait eu le vampire, le scroutt à pétard (qui avait dû être ajouté pendant les vacances), le quintaped, l'augurey et l'épouvantard. Lucie avait à peine un point de moins que Hermione, notamment grâce au phénix et au jobberknoll. Quant à Cho, elle n'avait eu qu'un troll et un farfadet, alors elle était hors jeu.

Sirius proposa de mettre de la musique, pour qu'ils puissent danser. Cho et Lucie se tournèrent en même temps vers Harry pour lui demander :

- Tu veux danser avec moi ?

- Vous me laissez souffler deux secondes ? La partie m'a fatiguée.

Harry mentait. Il ne voulait pas avoir de problèmes avec les deux filles. Même si les longs cheveux noirs de jais de Cho, ses yeux marrons en amande, ses traits fins, la chaleur de son sourire malgré la tristesse de ses yeux, l'attiraient beaucoup, il aurait aimé commencer à danser avec celle qu'il considérait presque comme sa sœur.

Il regarda Ron danser avec Hermione. Il en était sûr maintenant, Ron avait un gros faible pour Hermione. Finalement, Lucie dansa avec son père, alors Harry prit la main de Cho et dansa un slow. Puis il dansa avec Lucie, qui sembla vouloir lui dire quelque chose, mais qui finalement ne lui dit rien.

Sirius prit Harry à part :

- Je suis tellement désolé de n'avoir pas pu veiller sur toi. Azkaban, Lucie, Bithia… et je savais que je pouvais compter sur Arabella.

- Tu sais, ce n'est pas grave. Maintenant, je suis avec toi, et Bithia et Lucie sont là aussi. Tu vas pouvoir oublier Azkaban, et te concentrer sur ce qui est important : ta famille.

Sirius sourit. Harry avait raison, et il comptait bien profiter de sa liberté.

Bientôt, tout le monde dû partir. Harry et Lucie allèrent se coucher. Comme la veille, Lucie s'assit sur son lit, et ils discutèrent. Elle essayait discrètement d'en savoir plus sur Cho. Harry, excédé, finit par lui dire :

- Je ne sors pas avec elle, c'est juste que… Il rougit. Il avait failli lui dire, il ne l'avait jamais dit ni à Ron, ni à Hermione.

- Tu as un petit faible pour elle, déclara-t-elle.

- Comment tu le sais ?

- Je te connais par cœur.

Il sourit. C'était exactement ce qu'il pensait. Lui aussi la connaissait par cœur. Comme s'il la connaissait depuis toujours. Elle lui ressemblait tellement…

- Tu es jalouse.

- Même pas vrai ! se défendit-elle.

- Oh que si.

Après s'être presque disputés, il se sourirent, se souhaitèrent bonne nuit et s'endormirent.

Il habita chez son parrain durant presque un mois. Il devint plus complice avec Lucie qu'il ne l'avait jamais été avec Ron ou Hermione. Ils se ressemblaient beaucoup. Ils se comprenaient, avaient les mêmes passions, les mêmes défauts (une façon de tout prendre sur soi, une peur des autres, et ils étaient tous deux assez têtus, ce qui causa quand même une ou deux petites disputes), et surtout, les mêmes réactions face aux événements.

Une semaine avant la fin des vacances, une lettre arriva de Poudlard, demandant à Sirius d'emmener Lucie et Harry à Poudlard le lendemain même. Le Poudlard Express les attendraient à King's Cross à onze heures. Les deux adolescents étaient ravis d'aller à Poudlard, Harry car c'était vraiment sa maison, et Lucie parce qu'elle avait marre de Beauxbatons, de devoir parler français toute la journée et d'avoir des amis qui ne parlaient pas sa langue.

Le lendemain matin, après avoir fait leurs bagages et dit au revoir à Bithia, ils partirent. Ils furent bientôt à la gare. Le Poudlard Express était sur le quai 9 ¾. Il n'y avait qu'un seul wagon. Ils entrèrent et s'installèrent.

Après plusieurs heures de trajet, ils arrivèrent à Poudlard. Hagrid les attendait sur le quai, et tous quatre partirent en direction du château. Le garde-chasse les conduisit devant la gargouille qui gardait l'entrée du bureau de Dumbledore. Il murmura 'malabar'. Harry pensa à voix haute :

- Nous avons affaire à un connaisseur à ce que je vois !

Personne ne posa de questions. Le monstre de pierre s'écarta pour laisser entrer Harry, Lucie et Sirius. Le directeur les attendait. Il les invita à s'asseoir, ce qu'ils firent. Après un instant de silence, il commença à parler :

- Bonjour à tous ! J'espère que vous avez passé de bonnes vacances. Si je vous ai demandé de venir plus tôt, c'est pour que Harry puisse faire découvrir le château à Lucie. Elle sera répartie en même temps que les première année. Pour le moment, elle dormira dans une petite chambre située au troisième étage de la tour nord. Quant à vous Sirius, j'aimerais que vous restiez à Poudlard, et que vous deveniez notre nouveau professeur de défense contre les forces du mal.

- Si Bithia est d'accord, je le suis aussi.

- Elle est d'accord.

- J'accepte.

- Des questions ?

- Non.

Lucie suivit Harry, qui la conduisit à la tour nord. Heureusement qu'ils n'avaient pas pris les valises, car ils s'étaient perdus, et c'est en riant qu'ils arrivèrent à la chambre de Lucie. C'était une 'petite' pièce de cinq mètres par cinq. Dans un coin, il y avait un lit à baldaquin comme celui de Harry, mais blanc. Un gros fauteuil, blanc lui aussi, trônait dans un autre coin, une grande armoire blanche dans un autre, et un petit bureau blanc. Lucie finit par demander :

- Je devrais vraiment quitter cette chambre quand je serais répartie ? Oh, Iago, que fais-tu là ?

Le chat s'étirait sur son lit. Harry remarqua qu'il faisait tâche dans la pièce où tout, sauf le plancher était blanc. Même une jeune femme peinte dans un tableau était blanche. Dumbledore arriva derrière eux :

- Ça te plait ?

- C'est super ! Mais pourquoi tout est blanc ?

- Tu n'as qu'à dire : 'novea colore' et la chambre se recouvrira des couleurs que tu veux.

- Novea Colore ! dit Lucie, après un instant de réflexion.

Les couleurs emplirent la pièce, du rouge, du bleu, du jaune, de l'argent, de l'or… Le lit devint bleu, le fauteuil vert, les murs devinrent bleu très pâle… La peinture reprit ses couleurs, et Harry reconnut Mona Lisa, alias la Joconde. Il la regarda et lui demanda :

- Quel est le secret de votre sourire ?

- J'ai voulu changer de marque de chewing-gum, et passer de Olyhoud à Coloden, et le nom explique bien ce qui m'est arrivé.

- Rappelez-moi de dire ça à Lockart ! demanda Harry. Pour gagner une quatrième (ou une cinquième ?) fois le prix du plus beau sourire, il faut acheter du Coloden !

Dumbledore rendit la carte du maraudeur à Harry, qu'il avait oublié de lui rendre l'année dernière. Il repartit en direction de son bureau, et les deux adolescents, restés seuls, décidèrent d'explorer le château, avec l'aide de la carte. Ils arrivèrent devant un tableau représentant un lion, fier, altier. Il secoua la crinière, et dit à Harry :

- Tu es Harry Potter à ce que je vois.

- Oui, mais comment tu le sais ?

- Je le sais, c'est tout. Il y a vingt ans, un jeune homme m'a demandé de te réveler le mot de passe pour entrer dans ma bibliothèque personnelle. C'est 'Godric'. Entre !

Harry et Lucie entrèrent. Deux fauteuils, le premier doré, le second rouge sang,  étaient disposés de part et d'autre de la pièce. Trois murs étaient entièrement recouverts de livres. Les deux adolescents passèrent une semaine à lire et à discuter dans la petite bibliothèque. Harry indiqua la salle sur la carte du maraudeur. Puis, la rentrée arriva, et les deux élèves se rendirent à la Grande Salle pour attendre les autres élèves. Quand ils arrivèrent, Lucie se leva et se mit avec les première année. Harry, Hermione et Ron espéraient qu'elle serait à Gryffondor. Et puis, pourquoi n'y serait-elle pas ?

La cérémonie de Répartition commença :

- Astacci, Amélia.

- Poufsouffle !

- Bertrand, Bastien.

- Serpentard !

- Crowskales, Catharina.

- Serdaigle !

- Redford, Robert Jr.

- Gryffondor !

- Zagini, Zoé !

- Serpentard !

- Black, Lucie (qui rentrera directement en cinquième année).

- Intéressant ! entendit Lucie dans sa tête. Tu es courageuse, travailleuse, intelligente, maligne… Où vais-je te mettre ? Ah ! Ah ! Tu as envie de faire tes preuves ! Alors : Serpentard !

Harry, Hermione et Ron se demandaient pourquoi elle allait à Serpentard. Elle n'avait pas vraiment l'air malheureuse d'y être envoyée en plus. Peut-être ne lui avaient-ils pas assez parlé de Malefoy. Justement, le Serpentard se leva et sourit à Lucie. Il sembla se présenter. Elle lui sourit à son tour, et s'assit à côté de lui. Elle semblait ravie. Harry devrait lui parler après le repas. Chose dite, chose faite. Il s'approcha d'elle et lui murmura 'rendez-vous à onze heures précises dans la bibliothèque'. Personne ne le vit lui dire ces quelques mots. Il monta se coucher.

A onze heures moins dix, il prit cape d'invisibilité et carte du maraudeur, les deux accessoires indispensable du mauvais élève enfreignant le règlement, et se dirigea vers la bibliothèque. Lucie était déjà à l'intérieur. Il lui sourit, et commença à parler :

- C'est pas trop dur à Serpentard ?

- Non. Tout le monde est gentil avec moi, sauf une certaine Pansy Parkinson, il paraît qu'elle est jalouse que j'ai sympathisé avec Draco.

- S'il touche un seul de tes cheveux, je te promets qu'il le paiera.

- Arrête, il est super sympa avec moi.

- S'il a des vues sur toi, je lui mets mon poing dans la figure.

- C'est trop mignon, répondit-elle en souriant. C'est pas que je n'apprécie pas ta protection, mais je n'en ai pas besoin.

- Tu es à Serpentard !

- Je sais ce que tu pense de cette maison, Harry, mais ils sont tous super avec moi. Il y a juste mon père qui a failli faire une crise cardiaque quand il a entendu le Choixpeau.

Ils rièrent. Harry ne comprenait pas. Alors selon elle, les Serpentard pouvaient être autre chose que des brutes sans cervelle ? Impossible. Il retourna se coucher. Le lendemain soir, il retourna à la bibliothèque où l'attendait Lucie. Ils décidèrent de continuer ce qu'ils avaient commencé à la fin des vacances, c'est à dire explorer le château. Ils rirent beaucoup, passèrent plusieurs fois près de Rusard ou Miss Teigne, car Harry avait oublié la carte. Tout à coup, il vit le portrait d'un serpent. Il confia la cape à Lucie, et s'avança de quelques pas, presque en courant. Tout à coup, Lucie le vit disparaître devant elle. 'Harry !' cria-t-elle. 'Où es-tu ?'. C'était elle qui avait la cape. Elle courut jusque devant la Grosse Dame, 'pourvu que le mot de passe n'ait pas changé !' espéra-t-elle. 'Espoir !' dit-elle au portrait. Elle entra. Elle cavala jusqu'au dortoir des garçons, attrapa la carte des maraudeurs, réveillant sans faire exprès Ron :

- Lucie, qu'est-ce que tu fais ici ?

- C'est Harry ! pas le temps de t'expliquer ! je file !

Ron se rendormit. Lucie galopa jusqu'à l'endroit où son ami avait disparu. La carte ne disait pas où il était. Elle faillit perdre espoir. Puis elle pensa au directeur. Il saurait sûrement. Elle alla à son bureau, espérant qu'il y serait encore. 'Malabar'. La gargouille s'écarta. La fille de Sirius monta l'escalier. Des voix résonnaient en haut. Elle n'osa pas ouvrir la porte.

- Vous me dites que Voldemort est encore plus puissant qu'il y a quinze ans ? Je me doutais qu'il était puissant, mais à ce point-là !

- Je vous assure, Sirius. Il est en quête de l'immortalité.

- Comment savez-vous ?

- C'est ce qu'il a toujours recherché. Maintenant, la réunion est ajournée !

- Pourquoi ? Il y a un problème ?

- Non, mais nous avons de la visite, et je pense qu'elle en a assez entendu comme ça. Entre, Lucie.

Elle obéit. Elle vit son père et le directeur.

- Lucie ! Tu écoutes aux portes maintenant ! s'exclama Sirius.

- En fait non, mais il y a un petit problème avec Harry. Il a disparut !

- Lucie, tu sais qu'il a une cape d'invisibilité !

- Non, elle a raison. Je sais ce qui s'est passé. Sirius, te rappelles-tu du jeune Daniel Lepkins ?

- Dany ? Oui, mais quel est le rapport ?

- Te souviens-tu ce que tu ressentais en sa présence ?

- L'impression de le connaître depuis toujours, et une certaine ressemblance avec… non ? C'était pas Harry quand même ?

- Si. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais il est retourné vingt ans en arrière.

*******

- Lucie ? Lucie, où es-tu ?

Lucie n'était plus là. Mais il y avait autre chose. Il se sentait bizarre, comme s'il n'était pas chez lui. Pourtant, il était à Poudlard, il reconnaissait les murs, les tableaux… L'important était de savoir où était Lucie. Pourquoi avait-il oublié cette fichue carte ? Il courut au dortoir, mais la grosse dame ne portait pas les mêmes vêtements que d'habitude. Elle portait une immense robe rouge et or. Harry fila au bureau de Dumbledore. Quand il y arriva, le mot de passe  avait dû être changé, car la gargouille ne bougea pas quand il dit 'malabar'. Heureusement, Dumbledore vint lui ouvrir. Il avait dû se tailler la barbe, qui paraissait plus courte, et moins blanche. Ils montèrent dans le bureau et s'installèrent…