Résumé général de l'histoire : Harry rencontre Lucie, la fille de Sirius (qui a été innocenté entre temps). Il passe à peine deux semaines à Poudlard avant de remonter le temps. Il se retrouve donc vingt ans auparavant, alors que James et Lily sont en cinquième.
Résumé du chapitre précédent : Lucie et Hermione, après une violente dispute à propos de Draco, décident de se liguer avec Ron et Cho pour retrouver Harry, qui, ils le savent, est retourné dans le passé. À propos de Harry, il a failli se faire découvrir par Sirius qui sait quand il ment. Lily déteste James et les Maraudeurs en général. Ah ! et rappelez-lui que le fait de porter la gourmette de son père alors qu'on est pas censé être né n'est pas une idée géniale !
Rappel des personnages que j'ai créés et qu'on a oublié depuis le dernier chapitre :
Lucie Black : fille de Sirius et Bithia Black, elle a étudié pendant quatre ans à Beauxbatons. A Poudlard, elle a été envoyée à Serpentard, à la stupeur de tous, Harry le premier. Elle se fait draguer par Draco.
Miss Selina : professeur de Divination dans le temps des Maraudeurs. Elle a été baptisée 'la vampire' par les Maraudeurs à cause de sa pâleur.
Mr Heir : professeur de Potions, directeur des Serpentard. Il est dénommé par les Maraudeurs 'vous-m'accompagnerez-après-le-cours-chez-le-directeur'.
Miss Dupree : professeur de Duel. Son surnom, donné par les Maraudeurs, est 'la mangeuse d'escargots'.
Mr Bright : professeur de DCFM. Son surnom, toujours donné par les Maraudeurs, est 'le croque-mort'.
Camilla von Barstein : meilleure amie de Lily, poursuiveuse à Gryffondor.
Key Jordan : préfet-en-chef de Gryffondor, Harry le soupçonne d'être le père de Lee.
Daniel Lepkins : c'est le nom de Harry dans le passé.
Disclamer : tous les personnages sont à moi ! et rien qu'à moi ! non, je rigole, ou plutôt je rêve en couleurs. C'est tout tout tout à JKR (sauf les persos cités juste au-dessus qui sont à moi). Et je ne reçois toujours pas de sous pour ce que j'écris.
Note : encore merci beaucoup à Rose pour me corriger mes nombreuses fautes de frappe et pour m'avoir beaucoup aidée pour certains passages (comme la fin de ce chapitre).
Re-Note : je vous laisse avec un gros cliffangher à la fin, mais le chapitre IV ne devrait pas tarder (il est écrit, corrigé et re-corrigé et en cours de la dernière étape de correction : la re-re-correction). Biz tout le monde ! R&R please !
Lucie avait fini les cours. Elle s'installa dans la bibliothèque au lion et commença à chercher dans les livres. Elle était sûre qu'elle ne trouverait rien dans la bibliothèque de l'école. Elle s'assit en tailleur sur un grand fauteuil rouge sang, posa un livre ('Conséquences d'un voyage spatio-temporel') sur ses genoux et le lut tout en limant ses longs ongles. Alors qu'elle en était au chapitre traitant des principaux moyens de se suicider en retournant dans le temps, elle entendit une voix féminine dire : 'Godric'.
*******
- Lepkins, debout !
- Mais quoi à la fin ? On est samedi !
- Tu nous as fait une promesse, et le moment est venu de l'honorer.
- Tu me laisses m'habiller d'abord ?
- Tu as cinq minutes.
Harry se félicita d'avoir pris sa douche la veille. Il mit un des uniformes que Dumbledore lui avait prêté. Il bailla, puis finit par descendre. Les quatre Maraudeurs l'attendaient en bas. Ce fut Sirius qui commença à parler :
- Tu en as mis du temps !
- Black, s'il te plait ! Tu as vu l'heure ? Cela coûtait à Harry d'appeler les Maraudeurs par leur nom de famille, mais il était bien obligé.
- Six heures du matin, pourquoi ? Bon, notre service maintenant ! Tu dois aller aux cuisines et demander aux elfes de maison de mettre ceci dans le jus de citrouille du déjeuner.
- D'accord, j'y vais, dit Harry après avoir saisi la fiole que lui tendait James.
Il se dirigea vers les cuisines, puis se rappelant qu'il n'était pas censé savoir où elles se situaient, il se retourna vers les quatre adolescents du passé.
- Euh… Où sont les cuisines ?
- Au rez-de-chaussée, troisième couloir à droite après le bureau de Rusard. Un tableau avec une poire, tu la chatouilles et tu y es.
*******
Pendant ce temps-là :
- Mais qu'est-ce qu'il a ce type ? demanda Peter.
- J'en sais rien, Pete, mais il est vraiment bizarre, lui répondit James.
- Je pense qu'il faut découvrir qui il est, mais sans qu'il devine qu'on enquête sur lui.
- Tout à fait d'accord avec toi, Siri. Pet', tu peux chercher s'il y a quelque chose sur lui dans les arbres généalogiques ?
- D'accord, Rem. Jamesy, j'ai peut-être une idée pour toi. Peut-être qu'une certaine préfète pourrait nous aider.
- J'ai compris, je l'espionne et si ça marche pas, je la drague. J'espère que le plan A suffira. J'ai pas envie de sortir avec cette furie. Siri, dis-nous quand il ment, et essaie de piquer son dossier.
- Bonne idée, et toi, Rem, tu commence à préparer un véritaserum.
- Là, par contre, il y a un problème. Il me faut une plume de Jobberknoll.
- Il y en a un qui sait où en trouver une ? demanda Sirius.
- Peut-être à Pré-au-Lard, mais je te rappelle que McGonnagall nous a à l'œil, et que si on disparaît, elle va se poser des questions, le contredit James. Déjà qu'on a du mal la nuit, alors le jour.
- Je file voir le tableau d'affichage, déclara Peter.
- Et après, vous trouvez que Dany est bizarre.
- Euh… Siri, depuis quand tu l'appelles Dany ? demanda James.
- Je l'ai appelé Dany ? Ses amis hochèrent la tête. C'est bizarre, je ne m'en suis même pas rendu compte. Mais c'est vrai que même si je le trouve étrange, je trouve qu'il est super sympa, et aussi qu'il te ressemble, James.
- Quoi ?
- Il a raison, dit Remus.
- Bon, je vais mettre mon plan A en action, annonça James.
- Si jamais tu mets le plan B en action, appelle-moi, je veux voir ça ! demanda Sirius.
- Ça m'arrivera le jour où tu sortiras avec Lin Chang !
- Eh ! Je vois pas pourquoi elle résisterait à mon charme légendaire !
Alors que James venait de monter, Peter revint essouflé, suivi quelques secondes plus tard par Harry.
- Week-end à Pré-au-Lard la semaine avant Halloween !
- Cool, on va pouvoir acheter une pl… des plumes en sucre !
- Mission accomplie ! Qu'est-ce que va faire cette potion ? demanda Harry.
- Secret défense ! lui répliqua Sirius. Tu sauras bien assez tôt.
- Eh, mais où est James ? questionna Peter.
- Dans le dortoir, lui répondit Remus, puis il prit son auriculaire droit entre son pouce et son index gauches. Harry ne comprit pas ce signe, mais il devina qu'il voulait dire 'tais-toi'. Le voyageur du temps finit par dire :
- J'ai oublié quelque chose dans mon dortoir, il faut que j'y aille.
Les Maraudeurs voulurent le retenir, mais il finit par les convaincre. Comme il avait pensé, lorsqu'il arriva dans le dortoir, James n'était pas là. Il ouvrit la malle de son père et se mit à fouiller. Il trouva la carte du Maraudeur, mais pas la cape. Il rangea le tout, et entendit quelqu'un marmonner :
- Je hais cette fille !
- Pap… Potter ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je… Qu'est-ce que tu fais là ?
- C'est mon dortoir aussi !
- Désolé, l'habitude.
- Alors, c'est quoi le problème ?
- C'est Evans. Elle m'énerve.
- Ne vas pas me dire que tu étais en train de mater !
- Euh… ouimainonmaisimaivoilaquoi !
- Superbe cape !
- Ah, ça. Euh, oui en effet, je…
- Pourquoi tu bégaies ?
James se traita intérieurement d'idiot. D'abord, il s'était fait marché sur le pied par cette petite peste d'Evans, ensuite Lepkins avait vu sa cape. Il se justifia :
- C'est une cape d'invisibilité. Je m'en suis servi pour… ensorceler son devoir, pour qu'elle ne puisse pas le rendre, ça te va ?
- Tu n'as pas à te justifier.
- Vraiment bizarre, ce type, se dit James. Je lui dis le premier truc qui me passe par la tête, il me trouve avec un objet très rare dans les mains, et ça ne l'étonne même pas. Ça ne donne pas envie d'aller à Durmstrang.
*******
La porte s'ouvrit, laissant entrer une adolescente :
- Hermione ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Tu n'as pas honte ?
- Honte de quoi ?
- Harry a disparu, et tout ce que tu trouves à faire, c'est de te limer les ongles !
Lucie n'aimait vraiment pas cette fille. On aurait dit qu'elle était incapable de comprendre les autres. Égoïste vivant dans un autre monde, elle était vraiment insupportable.
- Je peux faire deux choses à la fois. Et les ongles limés, c'est très pratique, regarde.
Elle traça une ligne horizontale avec son index, et Hermione eut la bouche fermée. Elle ne pouvait plus parler. Lucie refit le tracé dans l'autre sens, et Hermione put à nouveau parler :
- Tu es vraiment une peste !
- Je peux canaliser ma magie à travers mes ongles. Vous n'apprenez pas ça à Poudlard ?
Hermione n'aimait vraiment pas cette fille. On aurait dit qu'elle se croyait mieux que les autres. Imbue d'elle-même, venant d'un autre monde, elle était vraiment insupportable.
- Retourne voir ton chef suprême, Draco-le-Mangemort, et fous-moi la paix !
- Moi, je ne t'ai rien fait ! Si ça ne te plait pas, tu n'as qu'à retourner voir ton copain, le roux.
- Et ça se dit experte en psychologie !
Et la dispute continua…
*******
Harry décida de redescendre dans la salle commune, où il avait vu Lily, Camilla, Bithia, et Sibylle. Il appréciait d'être avec les jeunes filles. Elles, au moins, elles ne le regardaient pas en le soupçonnant à chaque instant de mentir !
- Salut ! Vous allez bien ?
- Oui et toi, Daniel ?
- Bien, merci.
Les filles et lui s'appelaient par leurs prénoms, ce qui était bien plus agréable. Ils descendirent manger. Sirius d'approcha de Harry et lui murmura :
- Ne bois pas de jus de citrouille !
Il s'éloigna et s'assit à côté des trois autres Maraudeurs. Tout le monde commença à manger. Sirius prit son verre, se leva et s'exclama :
- Je voudrais porter un toast, si les professeurs sont d'accord, au professeur Dumbledore, qui est un excellent directeur. Grâce à lui, j'ai pris goût à l'école. En entrant dans ce monde, j'étais effrayé, mais aujourd'hui, je me sens dans mon élément. Comme si j'avais enfin mérité de vivre réellement, d'être respecté, apprécié. Cette vie est une seconde chance pour moi, et je pense parler au nom de nombreux élèves de Poudlard. À votre santé professeur !
Tout le monde tendit son verre à ses lèvres. Seuls Harry, les Maraudeurs et McGonnagall ne burent pas. Tout ceux qui n'avaient pas fait le bon choix semblèrent soudain vieillir de cinquante ans, Dumbledore compris. McGonnagall hurla :
- BLACK ! POTTER ! DANS MON BUREAU TOUT DE SUITE !!!
- Mais, madame, on a rien fait !
- QUATRE HEURES DE RETENUE CHACUN !
- Madame, vous savez que vous êtes très belle dans cette robe ?
- Merci beaucoup, dit-elle, radoucie. Puis soudainement, elle sembla comprendre, et dans un sourire presque angélique, sans hausser le ton, elle ajouta : Black, vous ne m'aurez pas ainsi. Messieurs Potter, Black, Pettigrow, Lupin et Lepkins, les dates de vos quatre heures de retenue vous seront communiquées ultérieurement.
*******
- Tu commences sérieusement à m'énerver, espèce de vieille harpie ! s'écria Hermione.
- Serait-il imaginable pour toi d'arrêter de hurler comme une goule ? lui répliqua Lucie.
Soudain, elle sentit comme… des mains invisibles la poussant en arrière. Par reflexe, elle ferma les yeux, ce qui ne lui permit pas de voir qu'il était arrivé la même chose à Hermione. Elle entendit une voix masculine, à la fois froide et amusée :
- Eh ! Les filles !
Lucie et Hermione reconnurent immédiatement la personne qui avait parlé :
- Draco ?!?
- Malefoy ?!?
L'interpellé apparut soudain dans un bruissement de tissu, et cacha sa cape derrière son dos pour que Hermione ne la voit.
- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Lucie, soudain livide.
- Je t'ai suivie, Luce, lui répondit Draco dans un grand sourire innocent.
- Comment tu as fait pour qu'on ne te voit pas ? le questionna la Gryffondor.
- La potion de Wells (celui qui trouve d'où vient ce nom a gagné !), et puis d'abord, pourquoi je te parle ? lui rétorqua Draco, d'un ton haineux.
- Je le hais, je le hais, je le hais ! pensa Hermione.
- Pourquoi vous vous battiez ?
- Mêle toi de tes affaires, espèce de fils-à-Mangemort !
- Je la hais, je la hais, je la hais ! pensa Lucie. Elle continua à voix haute :
- Nous n'étions pas d'accord sur… Hermione réflechissait rapidement. Draco ne devait pas savoir la vérité.
- … La meilleure façon de…
- Retrouver Harry, la coupa Lucie.
- Je la hais, je la hais, je la hais ! pensa Hermione.
- Potter a donc réellement disparu ? demanda Draco. Je bénis ce jour !
Si Lucie ne l'avait pas retenue, Hermione aurait sûrement mis son poing dans la figure de Draco.
- Vous ne savez pas où il est ?
- Il est retourné dans le passé.
- Pourvu qu'il y reste !
Cette fois, Lucie ne chercha même pas à retenir la Gryffondor qui se précipita pour le giffler. Mais Draco fit un pas en arrière, et Hermione, brisée dans son élan, trébucha et se rattrappa à la seule chose qu'elle avait sous la main, c'est-à-dire l'écusson de Serpentard de Draco. Ce dernier s'effondra sur son ennemie, et Lucie ne put que rire de la situation.
*******
Harry était seul dans sa chambre. Il profitait de ce que les Maraudeurs 'maraudent' on-ne-sait-où, et de ce que les filles s'occupent de leur devoir de Divination pour écrire une lettre à Lucie. Il la cacherait sous le coussin du fauteuil dans la petite bibliothèque, et il espérait qu'elle passerait le temps et que Lucie la trouverait.
Poudlard, le 25 septembre
Chère Lucie,
De la où je suis, je pense fort à toi. Le jour où nous avons trouvé le tableau du serpent, je suis retourné de vingt ans en arrière. Tu me manques. Vous me manquez tous, Ron, Hermione, Cho, peut-être même Malefoy. J'ai pu rencontrer mes parents, les tiens, quelques professeurs, comme McGonagall, Dumbledore, Rogue (j'aurais pû m'en passer !), Trelawney (elle est adorable)… J'aime beaucoup l'endroit où je suis, mais il est vrai que je ne m'y sens pas chez moi. J'aimerais tellement être avec toi, continuer à explorer Poudlard…
Il n'eut pas le cœur de continuer. Il sentit les larmes lui monter aux yeux. Il les ferma. La sensation passa. Mais il voulut terminer la lettre au plus vite.
Passe le bonjour à tout le monde de ma part (sauf à Malefoy, bien entendu !). I miss you.
Harry.
*******
Du côté des Maraudeurs :
- Pete, tu me marches sur le pied !
- Le propriétaire de l'oreille qui est dans ma bouche est prié de récupérer son bien !
- Qui est celui qui me plante son coude dans la cuisse ?
- C'est moi, Jamesy chou !
- Sirius Thomas Black !
- Silence. J'entends des bruits de pas.
- Thanks, Rem.
Effectivement, de l'autre côté de la cloison du minuscule placard où ils étaient enfermés, trois personnes entrèrent : le professeur McGonagall, le professeur Heir et Miss Selina. Sirius, rien qu'en entendant sa voix, se demanda comment les élèves pouvaient l'appeler professeur. Elle était si belle et si gentille. D'ailleurs, pourquoi était-elle devenue professeur, telle était la question.
- Pourquoi ne pouvez-vous pas lever la sanction ?
- Miss Selina, vous a-t-on demandé votre avis ?
- Madame, vous êtes trop sévère. Cette farce était très amusante !
- Evidemment, quand on a dix-neuf ans, il est agréable de grandir un peu !
- Je sais que votre âge est indiscible, mais…
- Je ne vous permets pas !
- Mesdames ! S'il vous plaît ! La sanction a déjà été donnée par le professeur Dumbledore en personne : ils devront récurer les chaudrons de la salle de potions. Et ce n'est pas la directrice de leur maison qui va faire tomber la punition !
- Les pauvres, vous n'allez tout de même pas les enfermer quatre heures dans ce cachot ?
- Mademoiselle ! Ma salle n'est pas un cachot ! Je m'en vais, j'ai des copies à corriger !
- Et moi des cours à préparer !
Des bruits de pas se firent entendre, et une voix douce dit :
- Ils croient vraiment que je vais gober ça ?
Sirius, qui tentait de se retenir d'éclater de rire depuis un moment, finit par pousser un gloussement. Miss Sélina ouvrit le placard…
*******
- Lucie, tu parles de ça à qui que ce soit et je te promets une mort affreuse !
- Sur ce point-là, je suis d'accord avec la Sang-de-Bourbe ! ajouta Draco, ce qui lui valut un coup de pied dans les tibias de la part d'Hermione.
- Vous inquiétez pas, je dirais rien à personne, les rassura Lucie, avant de se remettre à rire.
Mais lorqu'elle retourna s'asseoir, elle vit un morceau de parchemin dépasser sous le cousssin du fauteuil. Il semblait assez ancien, et l'écriture était celle de :
- Harry. Il a pensé à moi, murmura Lucie. Hermione, tu n'as pas des devoirs à faire ? Draco, tu ne devais pas aider Rogue à préparer son prochain cours ?
- Tu veux qu'on s'en aille ? Qu'est-ce qu'il y a ma Luce ? demanda doucement Draco.
- TA Luce ? riait Hermione. TA Luce ? Bon, j'y vais, j'ai rendez-vous avec Ron.
- Toi, et Weasley ? Quel beau couple !
- Ferme-la, Malefoy. Ça te changera ! répliqua Hermione. Et elle sortit.
- Alors ma puce, qu'est-ce qui ne va pas ?
- Rien, rien Draco. Tu es sûr que tu ne devais pas aller voir Rogue ?
- Je me fiche de ça. Je n'irais pas tant que je ne serais pas certain que tu vas bien.
- Je te le promets. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !
- Bon, je te crois. Je te laisse. Il lui déposa un baiser sur la joue avant de partir.
Elle resta seule et lut la lettre…
*******
Les Maraudeurs et Harry revenaient de leur punition, épuisés mais souriants. Ils avaient tout prévu pour éloigner Heir et s'amuser. Ils avaient même réussi à installer une espèce de petite bombe à retardement dans la potion que le professeur préparait, et quand ce dernier revint, le liquide lui sauta au visage. Couvert de pustules de couleurs peu enviables, il leur demanda poliment 'd'aller voir ailleurs s'il y était' et leur promis que s'ils répétaient quoi que ce soit de ce qu'il venait de voir 'des forces magiques plus grandes que ce qu'ils pouvaient imaginer les combattraient jusqu'à leur mort'.
*******
Remus dormit très profondément cette nuit là. Un sommeil sans rêve, sans étranges sensations que lui procuraient sa condition de loup-garou. Souvent, alors que son corps dormait, son esprit était toujours éveillé, ses sens frémissants à la moindre odeur, au moindre mouvement, au moindre changement d'atmosphère, au moindre souffle émit trop près de lui… Il avait toujours grand peine à trouver le sommeil et une fois ceci fait, il ne dormait jamais complètement, en alerte constante. Ceci lui avait d'ailleurs valu ses grandes cernes sous ses yeux dorés si tristes. Ce soir, on aurait dit que ses sens se reposaient eux aussi, le laissant en paix… paix de courte durée hélas.
Ce fut aux alentours de minuit qu'un hurlement failli lui percer les tympans, le faisant sursauter. D'un bond il fut hors de son lit et prévint ses amis. Ensemble, bien que peu réveillés, ils coururent jusqu'à la tour d'où provenaient les cris, Remus les guidant. Arrivés en haut, ils virent avec horreur le corps d'une jeune fille aux cheveux auburn étendu au sol. Harry sentit son cœur s'accélérer à tout rompre, se serrer jusqu'à lui faire mal. Etait-ce possible que… ? Non… Pas ça… Il se précipita si vite auprès d'elle que les autres ne purent le suivre, arrivant donc le premier près du corps inanimé. C'était elle… il ne s'était donc pas trompé… Sentant sa gorge se nouer, il prit délicatement son poignet dans sa main. Un frisson lui parcouru l'échine lorsqu'il constata qu'il ne sentait pas son pouls. Dans un dernier élan d'espoir, il approcha sa joue près de la bouche de la jeune fille, resta presque une minute au dessus du corps, essayant à tout prix de détecter le moindre signe…
Les Maraudeurs s'étaient approchés à leur tour, beaucoup plus doucement, restant légèrement à l'écart comme par respect. Ils suivaient de très près les gestes de ce nouvel arrivant qui les intriguait tant. Ils le virent se relever lentement et se tourner vers eux.
Sa gorge était sèche, nouée. Jamais il n'aurait cru… Voyant à travers ses yeux déjà embués les regards interrogatifs des Maraudeurs, il se racla doucement la gorge rassemblant ce qu'il lui restait de force pour répondre à leur question muette.
- Lily est morte.
