Chapitre 18 : Quand on a que l'amour.

Ndla : A la la. j'y suit enfin arrivé ! Depuis que j'ai commencé cette fic j'ai envie d'écrire ce chapitre. Ce n'est pas le dernier, rassurez vous, mais il me tient beaucoup à c?ur. vous comprendrez quand vous l'aurez lu. C'était un peu l'un des objectifs que je m'étais fixé. (Oh mon dieu, frappez moi. c'est affreux ce que je raconte !) et je suis contente d'y être arrivée. En tout cas, une chose est sûre : il va se passer pas mal de chose, même si on a que l'amour. **** Les quelques semaines qui suivirent la rencontre avec Peter Pettigrow furent marquées par les murmures et les rumeurs. Personne ne savait réellement ce qu'il avait fait ni quel rôle il avait joué dans la renaissance de Voldemort en dehors de notre célèbre quatuor et les discussions à son sujet n'en finissaient pas. Harry ayant été autorisé à le voir, il était harcelé par les élèves et répétait sans cesse qu'il ne savait rien, ce qui était un énorme mensonge. Il n'avait pas tellement parlé de la scène des cachots à ses amis parce qu'il la trouvait trop personnelle. Il n'avait pas envie qu'ils voient dans qu'elle détresses ses parents et lui s'étaient trouvés ce soir la. Il préférait cacher sa faiblesse. Il leur avait juste dit ceci : -Il nous a refait le même numéro qu'à la cabane. il était désolé et n'avait pas fait exprès, mais personne ne l'a prit en pitié. Je préfère ne pas trop en parler si ça ne vous dérange pas. Evidemment, Hermione, Lilia et Ron n'avait rien dit. La fille de Sirius n'avait pas eu droit à un compte rendu plus détaillé que les deux autres pour ne pas faire de jaloux et parce qu'elle n'avait qu'indirectement souffert de la trahison de Pettigrow. Quelques semaines plus tard, on apprit par la Gazette du Sorcier que Peter avait été transféré à Azkaban. L'article avait été écrit par Jean Tambien, (ndla : aha, magnifique jeu de mot, j'ai fait l'école du rire.) digne successeur de Rita Skeeter :

UN MORT REAPPARAIT A POUDLARD. Tout le monde connaît la réputation de l'école de Sorcellerie Poudlard en ce qui concerne les phénomènes étranges. Son directeur, qui n'est autre que l'excentrique Albus Dumbledore semble avoir recourt à d'étranges moyens pour lancer des rumeurs. En tout cas, ce qui suit est loin d'être du radotage de sorcière mais de l'authentique information. La Gazette du Sorcier peut vous révéler en exclusivité que Peter Pettigrow est bel et bien vivant ! Une brigade spéciale du Ministère de la Magie est venue hier matin alors que l'école était endormie pour récupérer le mort-vivant et le transférer à Azkaban sans procès. En chemin, il a avoué qu'il avait fait croire à sa mort pour échapper à Sirius Black qui avait déjà tenter de le tuer. Bien entendu, Cornélius Fudge ayant approuvé l'innocence du plus grand meurtrier de tous les temps, il était clair que Pettigrow mentait et devait être enfermé jusqu'à nouvel ordre. Mais maintenant une question se pose, pourquoi les morts réapparraissent à Poudlard ? Qui sera le prochain à revenir, Celui-dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ?

-C'est déjà fait, marmonna Harry en rendant la feuille à Hermione, en tout cas, maintenant qu'il a écrit ça, il va y en avoir des questions. D'abord mes parents, ensuites Peter. -Il n'était pas mort ! coupa Hermione -Ouais, il se cachait ce sale rat ! renchérit Lilia. -Attendez, dit Ron, il l'ont emmené à Azkaban ? A votre avis, il leur faut combien de temps aux Mangemorts pour le réccupérer ? La question de Ron accabla tout le monde et plongea Harry dans une humeur sinistre. Le rat était encore passé a travers les mailles du filet. Hermione, en temps que préfète et bonne élève leur coupa la parole. -On s'en fiche ! On a les BUSEs de métamorphose dans une demi-heure, et je ne sais pas pour vous mais je ne compte pas être disqualifiée pour un retard du à une histoire de souris ! Harry Ron et Lilia firent des têtes de merlan frit (ndla. c'est con cette expression, on coupe pas la tête du poisson pour le manger d'habitude ?) ils avaient complètement oubliés que les BUSEs commençaient ce matin. Pourtant ils avaient révisé. Enfin essayer de réviser dans le cas de Harry, car malheureusement pour lui, a chaque fois que son esprit devait faire quelque chose, il lui ressortait une phrase qu'il n'avait pas apprécié en guise de bonjour : « je ne voulais pas. je n'avais pas le choix. Je pensais qu'il voulait juste tuer Harry. Je ne pensais pas qu'il vous ferait du mal. ». Ses parents étaient donc mort par le simple fait qu'il existait. Comment pouvait-il les regarder en face à présent ?

Mais là n'était pas le problème, il se trouvait maintenant dans un petit bureau appelé « salle 247 » et face à lui se trouvait une examinatrice. -monsieur Potter ? Je dois vous faire passer aujourd'hui l'épreuve de métamorphose. J'ai pour mission de vous faire effectuer tout ce que vous avez apprit pendant cette année afin d'évaluer votre niveau. Si vous voulez bien sortir votre baguette magique et commencer par me faire apparaître un verre à pied. Harry s'executa. L'examinatrice ne laissa rien paraître de ses pensées. Elle lui demanda juste de le transformer en souris verte, qui fut transformée en piano à queue et ainsi de suite pendant trois quart d'heure. En sortant, Harry ne reçut pas de note. La dame lui avait juste dit qu'il recevrait sa BUSE en temps donné. Déçu, il avait hoché la tête et était partit. Il se répétait la phrase dans sa tête : -Vous recevrez votre BUSE en temps donné. Vous recevrez votre BUSE. votre BUSE. Votre BUSE ? Cela voulez dire qu'il l'avait, non ? Sinon elle aurait dit votre note ou votre performance, n'est ce pas ? Il avait déjà fait un pas vers le chemin qui le menait à la carrière qu'il envisageait. Il ne restait plus que les Charmes, la DCFM, et les Potions à bien réussir. Le reste n'était pas aussi important. D'ailleurs, en parlant de Potion, c'était l'examen suivant et il se .déroulait différemment de celui de métamorphose. Tous les cinquièmes années étaient réunis dans les cachots par ordre alphabétique, à tel point que la seule Gryffondor qui était avec Harry était Parvati Patil. Celle-ci ne lui avait pas beaucoup parlé cette année et était resté assez distante tout de même depuis le bal de Noël de l'année précédente. Il faut dire que Harry ne s'en était pas forcément bien occupé. Il n'avait d'yeux que pour Cho à cette époque. -Ah.les filles. soupira-t-il. L'examinateur de Potion était un homme grand et maigre, qui portait une barbe poivre et sel à la manière des rabbins moldus. Il avait de petites lunettes carrées qui lui donnaient un air plus que menaçant et rappelait un peu Rogue dans sa manière de faire régner le silence dans une salle de classe à la différence près qu'il ne jetait pas de regard dégoûtés à Harry. La potion était composée comme l'avait laissé entendre Rogue des ingrédients qu'ils avaient du réunir. Le problème de la racine d'Arc en Ciel avait été résolu par James qui en avait trouvé un peu au fond d'une armoire de la salle des Maraudeurs. James avait ajouté que c'était les restes de leur potion de Fournicolor qu'ils avaient du faire pour leurs propres BUSEs en 1975. D'ailleurs, pour en revenir à la BUSE de Potion, Harry se retint d'éclater de rire lorsqu'il prit connaissance du sujet. Il s'agissait étrangement de cette Potion de Fournicolor. A la fin de la préparation, il fallait remplir un fiole avec ce qu'on avait fabriqué, marquer son nom dessus et la rendre avec un texte sur les usages de la potion de Fournicolor. Harry expliqua donc qu'elle était utilisée pour faire changer de couleur un objet ou une personne et que celle-ci était déterminée en fonction de l'ingrédient final qu'on y mettait. Dans le cas présent, la racine d'Arc en Ciel faisait changer de couleur le sujet en le déclinant en toutes les teintes de l'Arc en Ciel. Malheureusement pour Harry, cette fois ci il ne su pas s'il avait réussi ou pas. La seule certitude qu'il avait, c'était que c'était beaucoup plus facile sans Rogue. Il en fit d'ailleurs la remarque à Lilia qui passa la soirée a se moquer de Severus. Ron s'y joignit aussi une fois qu'il eut terminé de réviser son examen de DCFM, et Hermione se contenta de pousser des soupirs exaspérés par un tel manque de maturité. -Hermione, pourquoi est ce que tu veux que je révise ? lui demanda Harry. Sirius a dit qu'on aurait les Patronus ou le sortilège du feu, je ne vois pas ou est le problème ! -Tu ne vois pas ou est le problème ? Voyons Harry, ça fait une éternité que tu ne les a pas fait, s'y ça se trouve demain tu auras du mal et tu vas perdre un ou deux points qui t'empêcherons de. -Ok, ok, je vais le faire. Il fit apparaître un patronus et lança une déflagration dans la cheminée. -Ca y est ! dit il. J'ai lancé mes sorts. Et comme Hermione ne trouvait rien à redire, il continua de s'amuser avec ses deux autres amis. Harry se sentait un peu coupable, mais il avait envie de profiter de la vie. Son soudain désintérêt pour la DCFM cachait un malaise dû à l'affaire Pettigrow qui ne cessait de lui torturer l'esprit. Il n'avait pas oublié la phrase prononcée par celui-ci, et pour se prouver que tout allait bien, il se laissait un peu plus facilement entraîner dans les farces des uns et des autres qu'a l'ordinaire.

Heureusement pour lui, cela n'eut pas de répercussion sur ses examens qu'il réussit selon lui avec brio. Pour la première fois de sa vie, il avait le sentiment d'avoir été bien meilleur qu'Hermione, ce qui exaspéra encore plus celle-ci qui avait travaillé comme une folle. Les autres examens se déroulèrent assez bien également. Les questions étaient claires et précises et Harry avait l'impression que ses réponses l'étaient également. Le seul qui lui donna du fil a retordre fut celui d'Histoire de la Magie, mais comment aurait il pu en être autrement avec des cours comme ceux qu'il avait eu ? Le professeur Binns n'avait jamais suscité un grand intérêt puisqu'il avait le don de rendre les batailles sanglantes aussi passionnantes que les chats de Mrs Figg. Le dernier examen terminé, le quatuor se réunit dans la salle des Maraudeurs. Ceux-ci parlèrent de tout et de rien, et lorsque le moment de partir arriva, James et Sirius demandèrent à Harry de rester. -Tu fais quoi ce soir ? demanda James innocemment -Rien de particulier, pourquoi ? -hé bien en fait. on avait envie d'aller faire un tour ton père et moi.répondit Sirius avec un sourire malicieux. Harry regarda son parrain et son père d'un air incrédule. Aller faire une ballade dans le parc. Cela impliquait bien des choses, et sûrement une petite ballade entre fauves. Harry excepta avec joie. L'idée que les deux adultes l'invitent avec eux lui remontait le moral. Le pauvre Harry n'avait pas eu tellement de chance ses derniers temps entre le retour de Queudver et la pseudo-rupture avec Cho. D'ailleurs, à ce sujet, Harry ne savait pas s'ils étaient toujours ensemble ou pas. La jeune fille avait été tellement immature et capricieuse le jour de la finale de Quidditch qu'il s'attendait à la rencontrer un jour et à apprendre qu'elle ne l'aimait plus. Le diner parut excessivement long ce soir là. Pourtant, comme le fit remarquer Hermione qui ne supportait plus les soupirs impatients de son ami, chacun mangeait aussi vite que d'habite et les aiguilles de sa montre marchaient toujours à la même vitesse. Enfin, au bout de trois interminables quarts d'heure, les convives se levèrent et reprirent le chemin de leurs dortoirs. Harry fit mine d'en faire autant, et feignant d'avoir oublié quelque chose repartit vers la salle où il se trouvait avant de dîner. -Te voila enfin. dit James. Ca fait une éternité que je ne me suis pas baladé dans ce bon vieux parc. Tu n'as pas eu de mal à venir Harry ? -J'ai fait comme si j'avais oublié quelque chose, c'était plus crédible. -Oui, tu as raison, approuva Sirius. Bon, s'y on y allait ? Je propose de passer par le passage du quatrième étage, sous la tapisserie de John le Brave. Ca vous va ? James hocha la tête, mais pas Harry. Ils ne pourraient jamais passer par la : le couloir caché s'était effondré quelques années plus tôt. On décida alors d'utiliser la cape de James et Harry (qui avait récupéré sa place dans la salle des maraudeurs) pour se rendre à l'extérieur. Harry se retenait de rire en pensant à la tête que ferait Rusard ou n'importe quel professeur si jamais ils se faisaient prendre. Après tout, que pouvaient bien faire un professeur, un auror et un élève sous une cape d'invisibilité à huit heures du soir alors qu'ils étaient autorisés à circuler librement pendant la nuit ? (sauf Harry qui devait « se coucher » à neuf comme tous les cinquièmes années). Le chemin en direction de la cabane fut chaotique. Sirius, étant le plus grand des trois, monopolisait une bonne partie de la cape, si bien qu'un simple manque d'attention de sa part ou de la part d'un autre aurait permit de dévoiler trois paires de pieds qui marchaient dans la même direction sans être reliées à aucune personne. Heureusement, une fois près du Saule Cogneur, il purent retirer l'étoffe magique et pénétrer dans le couloir sombre et sinueux qui menait jusqu'au lieu où Remus passait certaines de ses nuits. Enfin, quelques minutes plus tard, Sirius, James et Harry arrivèrent à la Cabane hurlante. -Alors, demanda Sirius, on se promène où ce soir ? -Pourquoi pas dans la petite clairière près de la forêt ?proposa James Sirius hocha la tête, se transforma et aboya. James fit de même et Harry se retrouva le seul humain dans la pièce. Son père et son parrain le regardait l'air de dire « alors, tu te dépêches ? » a moins que ce ne fut « tu crois qu'il va réussir a se transformer ? » ou encore « j'espère que ça lui plaira ! ». Peut être même que c'était les trois à la fois. Harry se concentra un instant. Il essaya de se remémorer ce qu'il avait ressentit la dernière fois. Il pensa a quelque chose qui pourrait le faire rugir et pensa avec amertume que la dernière fois, c'était Cho Chang. Mais pouvait il encore rugir de bonheur à présent ? Harry entendit une phrase dans sa tête. Une phrase qu'il n'aimait pas du tout et qui lui trottait dans la tête depuis un bout de temps. Et une petite voix dans sa tête répétait désespérément : « il ne sont pas morts à cause de moi ! Ils ne m'en veulent pas, ils m'ont invité ! » Et au fur et a mesure qu'il pensait à ça, il sentait une haine immense grandir en lui. Une haine tellement forte qu'il avait envie de crier. De crier. de crier. de plus en fort. De crier ?... Ou de rugir ? Parce que sans s'en être vraiment rendu compte, Harry venait de se retransformer. Patmol et Cornedrue partirent devant lui et reprirent le chemin qui menait au Saule, marchant tous les trois à la queue leu leu. Une fois dehors, une bouffée d'air frais leur remplit les poumons. Harry regarda le ciel, cherchant une preuve pour lui dire qu'il ne rêvait pas. Le ciel n'avait jamais été aussi beau, les étoiles aussi brillantes, et Harry aussi heureux et libre. L'air pur entrait dans ses poumons comme si c'était la première fois que ça lui arrivait, tout son corps avait envie de courir, de bondir, de s'amuser, de se défouler, comme si l'animal qui était en lui était resté trop longtemps enfermé. Heureusement pour Harry, il semblait que Sirius et James ressentaient le même besoin de faire la course, et les trois amis se retrouvèrent soudainement en train de faire une course effrénée en direction de la clairière. James bondissait devant, et Sirius essayait d'aller plus vite que Harry mais sans succès. Toute cette nuit n'était que bonheur et rigolade. Une fois arrivés à destination, ils restèrent là, sous forme animale à regarder le ciel et les étoiles (ndla : je vois bien une scène un peu comme dans le roi Lion, quand Simba est avec Timon et Pumba, après que Simba ait grandi en accéléré.). Enfin, au bout d'une heure, l'heure du retour se fit sentir. Harry aurait espéré que cette promenade au clair de lune dure plus longtemps, mais Sirius et James ne lui laissèrent pas le choix. De retour à la cabane, sous forme humaine, le sourire aux lèvres, les trois compagnons récupérèrent la cape d'invisibilité et reprirent la route du château. Il était presque onze heures et demi du soir, et en rentrant, ils discutèrent de leur petite soirée : -Pourquoi on est pas resté plus longtemps ? demanda Harry -tiens, tiens, le petit Potter à de qui tenir on dirait, il ne peut plus s'empêcher de se transformer.commenta Sirius -Non ! Mais quand même, on aurait put rester plus longtemps. -Tu vois, expliqua James, c'est juste que je préfère que tu ne prennes pas trop de risques. Tu ne peut pas savoir l'effet que ça fait de sentir sa magie s'en aller et de ne plus pouvoir en faire. Et puis, tue s en vacances demain. Il va falloir que tu sois en forme ! Harry regarda son père d'un air incrédule. Que voulait il dire par la ? Pourquoi devrait il être en forme pour les vacances, est ce qu'il lui préparait une nouvelle surprise ? -Pourquoi ? demanda-t-il -Tout simplement, parce que les vacances sont beaucoup plus contraignantes que les cours. Enfin à notre époque c'était comme ça, pas vrai Patmol ? -Ouais, tu sais, les explorations, les ballades la nuit, les farces. Harry rigola tout comme son père et son parrain. C'est vrai que leurs vacances à eux devaient être fatigantes. Mais pour l'instant, tout ce qu'il avait prévu de faire, comme il le fit remarquer un instant plus tard c'était de se reposer et de se goinfrer de chocolat dès dimanche. En effet, dimanche était le jour de la fête de Pâques, et Harry s'attendait à recevoir des ?ufs en chocolat comme ça avait été le cas depuis qu'il était rentré à Poudlard. Il faut dire que les Dursley s'étant montrés très attentifs à son bien être, il n'avait pas eu autant de chocolat que son cousin qui en recevait l'équivalant de son propre poids tous les ans (ce qui expliquait aussi pourquoi il grossissait de plus en plus chaque année). Bien sûr, depuis qu'il s'était lié d'amitié avec Ron, tout était différent puisque sa famille n'oubliait jamais de lui faire parvenir un ?uf, tout comme pour Hermione et le reste de la famille. Harry expliqua cela à James et Sirius alors qu'ils le raccompagnaient au dortoir, et ceux-ci furent d'ailleurs indigné de la conduite de la famille d'accueil de leur protégés. Harry leur assura que ce n'était pas grave, et remonta se coucher. Ses trois amis étaient apparemment déjà montés, et ce fut un Harry exténué qui gravit péniblement les marches de la tour de Gryffondor pour aller finalement s'écrouler tout habillé dans son grand lit à baldaquins.

-Harry ! Harry ! debout ! Harry ! il est midi, faut que tu te lèves ! L'interpellé gémit et attrapa ses lunettes. En face de lui se trouvait le visage constellé de taches de rousseurs de Ron, la tête pleines de cheveux d'Hermione, et le sourire malicieux de Lilia. -On dirait que monsieur à fait des folies cette nuit. dit cette dernière -Quoi ? non,non, on a juste fait un petit tour. -En tout cas, dit Ron d'un ton énergique en tirant la couette de Harry, Lilia a raison, on aurait du te lancer un saut d'eau, ça aurait été plus efficace. Harry finit enfin par se lever. Il était encore tout flagada (ndla : je sais, c'est pas magnifique comme expression, mais j'adore ce mot : « flagada ».) et se retenait de faire demi tour pour retourner se coucher. Il se doucha et s'habilla en vitesse et rejoignit les autres au déjeuner. Là-bas, ses parents et leurs amis lui firent un signe qui signifiaient qu'ils étaient content de la soirée de la veille et du bon déroulement de celle-ci. Harry leur sourit à son tour et retourna à son déjeuner. La journée qui suivit ne fut pas fantastique, les BUSEs étaient encore à l'esprit de tout le monde, surtout d'Hermione, qui n'arrêtait pas d'embêter les autres à tel points qu'ils finirent par ne plus l'écouter et à faire une bataille explosive. Le soir, les relations entre la jeune fille et les trois autres étaient plus tendues qu'elle ne l'avait été depuis longtemps, et Harry et Lilia craignaient que Ron et elle se dispute. Heureusement, faignant d'être fatigué (ce qui n'était en fait pas si faux), Harry réussi à couper la conversation et éviter le pire. Une fois de plus, il s'endormit directement en pensant que son père avait raison : les vacances étaient plus fatigantes que les cours.

« Salut ! raisonna une voix dans sa tête. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, n'est ce pas ? Enfin tout dépend quel point de vue tu prends. le temps est une chose bien complexe. mais je pense que nous le savons tout les deux, n'est ce pas ? Enfin bref, j'ai quelque chose à te montrer. Je ne sais pas à quoi ça pourra te servir, mais j'en ai envie. Tu aimes Pâques ? Moi je n'ai jamais réellement apprécié. il faut dire que. à. Antigua. on n'avait pas les mêmes fêtes qu'ici ! en tout cas, la seule fois ou je l'ai vraiment apprécié c'était quand j'étais ici, en cinquième année. Je ne m'attendais pas à recevoir le moindre chocolat. Sauf peut être d'une personne qui avait comprit une chose à mon sujet, et c'était une chose tellement importante, pour elle comme pour moi, qu'elle se sentait obligé de me faire plaisir. En tout cas, au matin de Pâques, cette année là, j'ai reçut un ?uf énorme de la part des Maraudeurs, le meilleur chocolat de chez Honeydukes, et une espèce de poule avec des ?ufs de la part de Lily Evans qui avait tout comprit. D'ailleurs, son geste était symbolique. Mais je ne t'en dirait pas plus, maintenant tu as suffisament d'indices pour comprendre. A bientôt, et surtout n'oublies pas ce que je t'avais dit lors de nos premières rencontres : je suis le Lien, Harry, le Lien. »

Harry se réveilla à la fin de cette phrase. Il avait complètement oublié Terry Hapo. Il faut dire qu'il ne lui avait pas rendu visite depuis son avertissement avant Noël, et qu'il avait un peu délaissé ses recherches avec ses examens pendant ces dernières semaines. En tout cas, en se réveillant, Harry prit une grande décision : il résoudrait coûte que coûte le mystère de ce fameux Terry qui ne cessait de raccourcir ses nuits depuis le début de l'année. En tout cas, ce matin, c'était Pâques, comme dans son rêve, à croire que le passé de l'étrange Terry collait parfaitement au présent de Harry. Toujours est il que ce matin, contrairement à la veille, il était en pleine forme et bien décidé à se remplir l'estomac. Il descendit à la Grande Salle avec ses amis pour déjeuner. La table était magnifique, il y avait pleins de petits ?ufs éparpillés partout sur les quatres longues tables, et on peut vraiment dire que tout le monde y trouvait son bonheur : chocolat noir, blanc, au lait, ?ufs en sucre, caramels. Inutile de dire que ces petites merveilles fabriquées par les Elfes de Maisons (ce qui ne semblait plus gêner Hermione) avaient beaucoup plus de succès que les traditionnels corn flakes ou le porridge. Lorsque les hiboux arrivèrent, ce fut des yeux gourmands qui les regardèrent. Qui allait avoir le plus de chocolat cette année ? Bien entendu, il n'y avait pas de réel concours, mais comme partout, il y en avait de mieux gâtés que d'autres. C'est ainsi que Drago Malefoy en reçut une quantité gigantesque alors que Milicent Bulstrode ne reçut qu'un ?uf de taille moyenne de la part de sa famille. Harry, lui, n'en avait jamais autant reçut de sa vie. Il y avait un paquet des Weasley, un d'Hermione, un des Black, un de Remus, un de ses parents et un de. Oui, de qui pouvait bien provenir ce paquet. Le nom écrit dessus était bien le sien, aussi il pensa d'abord à Cho. Après tout, elle lui avait bien fait la surprise pour son anniversaire ! Pourtant, non. L'écriture n'était pas la sienne. C'était une écriture petite et assez soignée. Trop soignée, comme si l'expéditeur avait fait un excès de zèle. Harry regarda ses amis d'un air étonné, et Hermione lui dit : -Ben alors, ouvre le, tu sauras qui c'est ! Harry hocha la tête et s'exécuta. Un pressentiment grandissait en lui. Il était incapable de savoir pourquoi, mais il craignait de découvrir quelque chose d'affreux dans cette boite. Quelque chose de pas commun. Mais quoi ? Les mains tremblantes, Harry défit le n?ud rose qui se trouvait autour du carton. -Ca vient d'une fille, rigola Lilia, sûrement une admiratrice, y a qu'une fille pour mettre un n?ud comme ça. -Lilia, demanda Ron qui était fasciné par Harry qui déchirait le papier cadeau, on t'as déjà dit que tu étais une fille ? Celle-ci lui fit un sourire cynique, et reporta son attention sur Harry. Maintenant que le papier était déchiré, il ne restait plus qu'a ouvrir la boite. Harry passa ses doigts dans l'interstice entre les deux battants et commença à ouvrir doucement. Jusqu'à ce que la boite s'ouvre d'elle-même et qu'une chose qui n'avait rien a faire dans une école en jaillisse et lance d'une voix froide comme le blizzard : -Surprise ! Toute l'école se retourna pour voir qui était la personne qui venait d'apparaître. Cette action fut comme un film au ralentit, on pouvait voir les expressions passer de la curiosité à la stupéfaction, puis de cette dernière à l'horreur et la peur. Harry et ses amis étaient figés. Ils ne comprenaient pas comment cette personne pouvait se trouver ici, comment elle avait pu entrer et ce qu'elle allait faire à présent. Seul Harry en avait une vague idée. -Un massacre. murmura-t-il pour lui-même. La créature se leva et prit un air supérieur. Son visage se transforma en un rictus mesquin qui ne présageait rien de bon. -Lord Voldemort vous souhaite une « joyeuse » Pâques à tous ! lança la voix glaciale.

Lord Voldemort se déplaça vers le centre de la salle, et tout le monde le suivit du regard sans oser faire un mouvement. Dumbledore se tenait immobile, les sourcils froncés et le regard déterminé. Il tenait sa baguette à la main, prêt à tirer à n'importe quel moment. Sirius et Lupin avait l'air tout aussi déterminé et jetaient des regard vers Harry et ses parents. Ces derniers fulminaient de rage et avaient une lueur assassine dans leurs yeux. L'heure était venue pour eux de se venger. -Bonjour Tom, commença Dumbledore, tu es bien matinal. -Trève de bavardage vieillard, je suis venu récupérer ce qui m'appartient. -Ce qui t'appartient Tom ? s'étonna le directeur. Mais nous ne t'avons rien prit, il me semble. -Si. Ce jeune homme (et à ces mots il pointa un index blafard sur Harry) m'a enlever quatorze année de pouvoir, ceux-ci là bas (et il désigna Sirius et Remus) ont empêchés l'un de mes seuls serviteurs de me ramener, ces deux là (et il regarda Lily et James) n'avaient pas à revenir, et vous et vos petits amis avez traqué mes compagnons après avoir causé ma perte. -Vous connaissez très bien la raison de votre disparition, Tom. Nous ne vous avons rien prit, les questions quant à votre pouvoir ne nous concernent pas. Partez ! -Certainement pas, j'ai autre chose à faire d'abord. Il tourna sa tête vers Harry qui sentit un frisson lui parcourir l'échine. Les yeux rouges et froids de Lord Voldemort le transperçaient. Il savait très bien ce qui allait se passer. Tout allait recommencer comme la dernière fois. Sauf que cette fois ci, il n'avait pas le pendentif de Cho et que ses parents ne seraient pas là pour le ramener. -Non ! Cria Lily désespérément. Ne tuez pas Harry, je vous en supplie ! Pas Harry. Tuez moi plutôt. Le Seigneur de Ténèbres éclata de rire et Lily se tu immédiatement. -Comme c'est étrange, dit il, il me semble avoir déjà entendu quelque chose de semblable. je crois que c'est le jour où tu es morte, Potter. -Vous ne toucherez pas à un cheveux de Harry ! tonna James. -Tiens donc, mais Mr Potter est là aussi. Comme c'est chaleureux ce petit portrait de famille. Queudver m'avait dit que vous étiez de retour. Après tout, ça n'a servit à rien de se revenir, j'ai comme l'intuition que vous allez repartir tous les trois dans le royaume des Morts si vous ne me laissez pas emmener Harry. Le sang de Harry se glaça. Il fallait que ses parents le laissent partir. Après il n'aurait qu'a improviser et s'enfuir. Il ne fallait surtout pas qu'ils meurent. Il essaya de faire comprendre cela à ses parents. Dumbledore semblait approuver aussi. -D'acc. D'accord. articula James. Emmenez le... Harry. je suis désolé. ne t'inquiètes pas. -James ! Non, il ne faut pas ! Qu'est ce qu'il te prend ? -Ne t'en fait pas, murmura-t-il, Dumbledore est d'accord, je crois qu'il a un plan. -Je m'impatiente ! commenta le Mage Noir. Puis je faire ce pourquoi je suis venu ? Et sans attendre la réponse, il se tourna vers et leva sa baguette. Ce geste parut durer une éternité. Harry regarda Dumbledore et le vit lever sa baguette. Quelques étincelles vertes jaillirent du bout de la baguette de Voldemort et dans le même temps des bleus de celle du directeur. La logique aurait voulu que le sort de Dumbledore, qui visait a faire disparaître le mage noir avant qu'il ne touche Harry, lui sauve la vie et que tout soit ainsi terminé. Mais dans le monde des sorciers, la logique est illogique (ndla : ou la la. c'est compliqué. encore un truc de L, n'est ce pas Marion.) et un évènement qui n'aurait jamais du se produire arriva : Hermione, qui était à côté de Harry sauta sur ce dernier. Harry la vit s'élancer, commencer son ascension, et finalement, comme si tout était revenu en vitesse normale, elle poussa Harry, le sort de Dumbledore partit et celui de son opposant aussi. Au moment ou le rayon bleu expulsait le Mage Noir de Poudlard, le rayon vert percutait quelqu'un de plein fouet. Et cette personne n'était autre qu'Hermione Granger, Préfète de Poudlard, assassinée à quinze ans par le Seigneur des Ténèbres pour sauver la vie de son meilleur ami.

Toute l'école était figée. Dumbledore regardait le corps inerte de son élève et une pensée lui vint à l'esprit : il n'y aurait pas de retour possible, Hermione n'était pas Harry. En parlant de lui, le jeune sorcier se retourna et commença : -Merci Herm. Sa voix s'étrangla alors. Il réalisait juste que son amie, sa meilleure amie, s'était sacrifiée pour lui. Il alla à son chevet et pleura toute les larmes de son corps. Ron semblait être déconnecté du monde réelle. Il agissait comme un automate, ses yeux ne pouvant se détacher du visage de sa petite amie. Lilia le suivait, les yeux horrifiés. Tout comme Harry, elle avait perdu sa meilleure amie. Celle qui était irremplaçable. Celle avec qui il avait eu des fous rires et des angoisses. Harry regarda Ron, il avait le visage livide, mais ne pleurait pas. Sa douleur était au dessus des larmes. C'était une douleur inexprimable. Lord Voldemort venait de lui voler l'Amour. Celui qu'on rencontre qu'une fois dans sa vie. Celui qui est vrai et éternel, celui que rien ne peut briser. Sauf la mort. En pleurant sur le corps de son amie, Harry avait une série de flash dans la tête. Tous les souvenirs heureux qu'ils avaient partagés lui revenaient en mémoire. Il la revoyait à douze ans, avec son air de pimbêche qui cachait une générosité sans limite. « Je m'appelle Hermione Granger, et vous ? [.] tu es Harry Potter ? Je sais tout sur toi. » Et lors du banquet d'Halloween, en première année, où elle leur avait sauver la mise après l'attaque du Troll. ou encore en deuxième année, lorsqu'elle avait été pétrifiée, il était mort de peur, et une fois qu'elle avait été réveillée, il avait éprouvé une immense joie. Malheureusement, c'était finit. Hermione ne se réveillerait pas. Elle n'avait pas de parents pour la faire revenir, elle n'avait pas de pendentif protecteur non plus. Elle n'avait que ses amis pour pleurer sa perte. Et qui sait si ces amis en question s'en remettrait un jour ? Dumbledore se ressaisit et sortit du mutisme dans lequel il se trouvait depuis de longues minutes : -Ce qui c'est produit aujourd'hui n'aurait jamais du avoir lieu dans une école. Malheureusement, le geste d'Hermione Granger est la preuve même qu'en restant unit on peut éviter le meurtre de plusieurs personnes. Aujourd'hui, Miss Granger, l'une des meilleurs élèves de l'école est partie, et j'espère simplement que si un jour vous devez faire un choix entre le bien et le mal, vous suivrez son exemple. Je vais devoir prévenir sa famille. Je pense que son enterrement aura lieu dans trois jour. Les cours sont annulés pour aujourd'hui.

Les élèves se levèrent un a un, ainsi que les professeurs. Les Serpentard arboraient un sourire triomphant. On avait fait disparaître la Sang-de- Bourbe, l'école n'en serait que plus pure. Harry, Lilia et Ron regardèrent la bande de Malefoy passer. Ils crevaient d'envie d'aller leur donner une bonne leçon de boxe. Mais en regardant le visage d'Hermione, chacun crut entendre sa voix qui disait « Arrête, ignore les, ils n'en valent pas la peine. ». Toute la salle se vida. Ils ne restait que les Potter, les Black, Ron, McGonagall, Dumbledore, et le corps sans vie de la très regrettée Hermione Granger