Chapitre 21 : La vie est un long fleuve tranquile

Ndla : j'adore ce film. le titre est si contradictoire.

Ce soir là, Harry était plus que tendu. Il se trouvait au Saule Cogneur avec Sirius, Remus et ses parents. C'était l'heure des adieux. Personne en dehors de ce petit groupe et des amis de Harry n'avait été mis au courant des intentions de ce dernier. Aucune information n'avait filtré. Le plan était infaillible et l'effet de surprise étonnement fort. Avant de s'engouffrer dans le tunnel qui menait a la cabane hurlante, Harry et son parrain reçurent les dernières recommandation de la part de leurs amis et famille. -Sirius, implora Lily, vous pouvez encore reculer. Rien n'est perdu. On a tout notre temps. -Maman, dit Harry, ne t'inquiète pas. -Il a raison, renchérit Sirius, notre plan est bon Lily et tu le sais. Fait confiance aux Maraudeurs ne serait ce qu'une fois dans ta vie. Et Harry a la cape, c'est sans danger. Lily, les yeux rougis pas l'appréhension, acquiesça tristement. Harry eut un moment de doute en la voyant comme ça. Et s'ils étaient en train de faire une grosse erreur ? Harry réprima sa crainte et fit un sourire joyeux et confiant a ses parents. Il les prit une dernière fois dans ses bras ainsi que Remus, et Sirius fit de même. Enfin, après un dernier regard qui était porteur de craintes, d'appréhension, mais surtout d'espoir, Harry et Sirius rabattirent la cape d'invisibilité sur leurs épaules et s'enfoncèrent dans le souterrain qui menait à Pré au Lard. En avançant, Harry était étrangement calme. Jamais il n'avait affronté Voldemort dans un combat prémédité. D'habitude c'était lui qui venait le surprendre. C'était lui, Harry, qui devait mourir. Et c'était lui qui s'en sortait a deux doigts de la mort. Sirius ne disait rien lui aussi. Il avait un air sérieux qui ne lui correspondait pas. Harry l'avait vu parler avec ses parents quelques instants avant qu'il n'arrive, mais ne savait rien de ce qui avait été dit. Mais ces quelques paroles avaient tué l'énergie qui bouillonnait en lui pour ne laisser place qu'a une grande force magique contrôlée par son propriétaire. Harry marchait le long du couloir, faisant attention de ne pas trébucher sur le sol défoncé par les années. Il serrait dans sa main une petite fiole de liquide d'un bleu électrique, secret de la réussite de leur plan. En effet, après avoir décidé qui accompagnerait Harry, les Maraudeurs avaient mit au point un plan bien spécial. Lily, qui avait toujours été douée en potion (moins qu'en enchantement, mais douée quand même) avait réussit à trouver une potion qui pourrait anéantir l'immortalité de Voldemort pendant quelques instants. S'en était suivit la préparation de ce filtre spécial, puis la mise en flacon. Ce même flacon qui se trouvait à présent dans la main d'Harry et qui allait incontestablement changer son avenir et celui de bon nombre de gens.

Arrivé à la Cabane hurlante, Sirius se tourna vers son filleul et lui demanda : -Tu as tout ce qu'il nous faut ? Harry montra la fiole contenant ce liquide magnifique et extrêmement précieux. -Bien, reprit son parrain, tu te souviens comment on transplane, n'est ce pas ? -Oui, c'est comme le vélo ça ne s'oublie pas. -Pardon ? -C'est rien c'est un truc moldu. On y va ? Pour toute réponse, Sirius leva sa baguette et disparu dans un « pop » qui raisonna dans toute la maison de bois. Moins de deux secondes plus tard, en émettant un nouveau bruit de craquement, il se retrouva a côté de son parrain dans un cimetière qu'il ne connaissait que trop bien. Ce cimetière, qui lui donnait froid dans le dos, n'était autre que celui qui avait vu renaître le Seigneur des Ténèbres un an auparavant. Rien avait changé depuis ce jour funeste. Les mêmes arbres projettaient leurs ombres sur les mêmes tombes mal entretenues. Les mêmes épitaphes surplombaient celles-ci, et au centre se trouvait un nom synonyme de grande souffrance pour Harry : « Tom Jedusor ». Bien sûr, ce pauvre moldu n'y était pour rien dans ce qu'était devenu son fils. Mais cette tombe. Celle ou Harry avait dû donner son sang, celle depuis laquelle il avait Queudver se couper le bras, celle à laquelle il avait été attaché et d'où il avait contemplé impuissant la renaissance du plus grand mage noir de tous les temps.

-Dépêchons nous, murmurra Sirius. Cet endroit ne me dit rien qui vaille. Et il rabattit la cape sur Harry et lui-même. Quelques centaines de mètres plus tard, ils se trouvaient face à une petite porte en féraille délabrée. Harry sortit sa baguette pour l'ouvrir, mais son parrain fut plus rapide et lui attrapa le bras. -qu'est ce que. -chut. il vaut mieux éviter de faire de la magie !!! -Pourquoi ? -on ne sait jamais, Voldemort a peut être placé des détecteurs. Le Maraudeur joignit le geste a la parole, et s'avança doucement dans ce qui semblait être une petite cuisine délabrée. Tout n'était que poussière, abandon et désolation. -tu parles d'un Lord. murmurra Sirius -quoi ? -Chut, cache toi sous la cape, il peut être n'importe maintenant. Il faut qu'il me voie. Le c?ur de Harry se serra. Ca y est, ils y étaient. Il n'aurait jamais vraiment réaliser ce qu'impliquait son plan. tout cela paraissait inhumain tout a coup. Harry repensa à sa mère. Peut être qu'elle n'avait pas eu tord. De toutes les façons, c'était trop tard. Il n'y avait plus rien a faire maintenant. Au bout de la cuisine se trouvait un couloir éclairé par une seule et unique torche. Harry sentit sous ses pieds un vieux tapis rongé aux mites et pensa que la maison devait avoir de l'allure, il y a cinquante ans. Peut être que si Voldemort n'avait pas tué son père et sa famille la maison aurait eu cette classe qui vous donne l'impression d'être dans un autre monde. Peut être que tout ce qui allait arrivé dans un instant aurait été différent. Peut être que cette potion que Harry tenait dans sa main aurait été totalement inutile. Le couloir déboucha sur un escalier branlant. Harry ressentait comme une impression de déjà vu, mais il ne savait plus à quelle occasion il avait grimpé les marches à moitié effondrées. -La troisième marche en partant du bas grince, murmurra Harry. L'adolescent vit son parrain regarder l'endroit ou il se trouvait d'un air étonné qui signifiait sans doute « comment le sais tu ? » avant d'enjamber la dite marche. Harry entendait son c?ur battre de plus en plus fort dans sa poitrine. Avec le bruit qu'il faisait, il allait ameuter tout le monde ! Tout le monde ? Mais qui pourrait se cacher là ? Il n'y avait personne a part Lord Voldemort, caché au détour d'un couloir, derrière une porte, attendant vaillamment que son heure vienne.

En arrivant en haut de l'escalier, Sirius s'arrêta un instant, ne sachant pas ou aller. Finalement, il bifurqua sur sa gauche, et se retrouva dans un salon aussi délabré que le reste de la maison, ou se trouvait un unique fauteuil et un feu ronflant qui diffusait en vain de la chaleur dans la demeure en ruines. Sirius passa sa tête dans l'embrasure de la porte, et jeta un ?il : il n'y avait personne. Il entra donc, suivit de Harry qui était soigneusement camouflé par la cape de son père. Tout était calme, silencieux. Le temps était comme suspendu. Cette atmosphère n'avait rien de normal. Il allait se passer quelque chose, cette tension n'indiquait rien de bon. Il allait se. -Bonjour Sirius. Sirius se retourna lentement pour contempler le visage de celui qui l'avait salué de cette voix glaciale. Harry se décala lentement, sans que le Seigneur des Ténèbres ne le remarque. -Ca fait un petit moment que je t'observe, Black, et je me demande ce que tu peux bien faire ici. -Vous le savez très bien. -non, je ne pense pas. La dernière fois que je t'ai demandé quelque chose,c'était de me rejoindre et tu as refusé. -Justement. -Oh. Je vois. Y aurait il une lueur de jalousie dans les yeux de Sirius Black ? -. -Tu veux Harry pour toi tout seul, n'est ce pas ? Tu ne supporte pas que James et Lily se l'accaparre, n'est ce pas. Sirius hocha la tête, incapable de prononcer une parole. Harry, lui, continuait lentement son approche du Seigneur des Ténèbres. Tout marchait pour le mieux. Il fallait établir un contact physique entre Sirius et Voldemort, et tout marcherait. Hermione serait vengée.

-Rejoins moi ! ordonna Voldemort. Avec toi, Harry viendra sans problème, je te laisserai le voir, il rejoindra nos rangs ! Une lueur de démence brilla dans les yeux de Sirius. Il allait accepter. Il devait accepter. Voldemort tandis sa longue main décharnée. Ses longs doigts s'approchaient doucement de Sirius. Ils allaient se serrer la main. Tout allait fonctionner. Tout se passerait pour le mieux. Sirius avança lui aussi sa main, en esquissant un sourire machiavélique sur son visage. « Si il savait. » pensa-t-il Harry s'avança doucement, tout en tenant sa baguette dans sa main droite, il fit sauter le petit bouchon qui empêchait le précieux liquide de s'échapper. Ceci émit un petit « pop » discret que ni Voldemort ni Sirius ne remarqua. Il n'y avait plus que trois pas a faire. plus que deux. Les mains se rapprochaient de plus en plus, les doigts se frolaient presques. Au moment où Harry posa son pied pour effectuer le dernier pas, un latte de parquet craqua. Voldemort s'arrêta net, la main suspendue dans les airs, toute proche de celle de Sirius. Le seigneur des Ténèbres sonda le visage de son futur allié, et comprit. Il aurait du y penser plus tôt. -Tu n'es pas venu seul, Black. -Moi ? Mais non. Il n'y a que nous deux ici ! -Ne ment pas Black ! J'ai horreur des menteurs, je lis en toi comme dans un livre ouvert. Il est ici, avec nous. Potter est ici, je le sens. Je sens l'odeur de sa chair. Il est la, tout près, sous sa cape. Le sang de Sirius se glaça. Son visage devint livide. Tout à coup, une idée lui vint a l'esprit. Il empoigna la main de Voldemort (ce qui lui procura une sorte de décharge glacée) et Harry en profita pour lancer le liquide sur les deux mains. -bonsoir ! dit Harry en enlevant la cape. Les yeux de Voldemort exprimaient une haine fulgurante alors que ceux de Sirius renvoyait un soulagement mêlé a de la crainte -Harry ! je t'avais dit de rester caché ! gronda Sirius -Au point ou on en était, ça n'aurait pas changé grand-chose. -Dépêche toi, vite. Le lien est fait. Je le sens en moi. Lance ce fichu sort !!! Sirius avait l'air angoissé alors que Voldemort souriait. C'était un sourire sans joie, certes, mais le mage noir restait calme et impassible, comme s'il savait à l'avance ce qu'allait faire Harry. Harry inspira un grand coup. Il brandit sa baguette pour se préparer a éliminer Voldemort. Il n'avait droit qu'a un seul essai. S'il manquait son coup, tout était fichu. -Elktricio ! lança le jeune homme. Un éclair bleu jaillit de sa baguette et frappa Voldemort en plein dans le c?ur. Le mage noir eut un haut le c?ur, et Sirius aussi. Tout était normal. Ca avait marché. Le mage noir allait disparaître. Sirius souriait, c'était gagné. Voldemort était anéanti. Il venait de recevoir une décharge à haute tension. Le monde ressortirait meilleur. Il se passa ensuite un phénomène des plus étranges. Harry eut l'impression de voir deux ombres passer d'un corps à l'autre. Un instant après, Sirius s'effondrait sur le sol. Il tomba d'abord à genoux, les deux mains sur le ventre, la tête droite et regardant Harry dans les yeux. Ce regard. Harry ne pourrait jamais l'oublié. On y lisait la douleur, l'échec, la surprise, mais surtout, la pire chose que l'on puisse voir dans les yeux d'un être aimé : la mort. -non. murmurra Harry. Non. Sirius, je t'en prie. ce n'est pas drôle. Sirius. arrête. Sirius !!!! SIRIUS ! Au moment ou la tête de Sirius s'écrasait contre le sol, un rire glacial s'échappa du corps de Lord Voldemort. Harry, fulminant de rage et de douleur, les yeux emplis de larmes et de haine se tourna vers son ennemi de toujours. -comment avez-vous pu. Comment avez-vous osé ? Je vais vous. Je vais. -On se calme, Potter, on se calme. Si tu pensais me berner avec ce sortilège de bas étages, tu te trompais. Je pensais que tu avais comprit que j'étais immortel, contrairement à ton parrain. -COMMENT OSEZ VOUS PRONONCER SON NOM APRES CE QUE VOUS LUI AVEZ FAIT ? Voldemort éclata de rire et reprit son discours : -Ah, la douleur Harry, la douleur, elle est maîtresse de nos actes, regarde, ta peine a tué ton parrain. C'est de ta faute ce qui est arrivé. Et ce soir. Penses tu vraiment que je ne m'attendais pas a un plan comme celui la ? Je m'étais bridé contre ce sort, Harry, en utilisant cette potion, tu as échangé nos âmes. Au lieu de tuer me tuer en entier -c'est-à- dire mon corps et mon âme- tu as éliminé mon corps, celui de Sirius -mais c'était normal- et l'âme de Sirius qui se trouvait dans mon corps, puisque c'est sur moi que tu as tiré. -Non. je n'ai pas. non. -Tu vois Potter, je suis plus fort que toi. Tu n'es qu'un assassin. Tu as tué cette Sang de Bourbe, et maintenant tu as tué ton parrain !!!! Voldemort éclata de rire a nouveau, et Harry ressentit a cet instant comme un millier de Doloris. Mais était-ce le sort ou bien le fait qu'il réalisait pleinement ce qu'il venait de faire ?

Une seule idée vaint alors a l'esprit torturé de Harry : fuir. D'un bond, avant que Voldemort ne le réalise, il sauta sur son parrain, attrapa sa cape et transplana à la cabane hurlante. Un instant après, il se retrouva seul, à l'étage du haut. Tout seul avec pour seul compagnie son désespoir et le corps inerte de Sirius. Harry l'allongea par terre, et sentit un ouragan de tristesse l'envahir. Il regarda avec horreur le visage de Sirius. Ses yeux. Toujours cette même expression. Harry comprit alors le dernier sentiment que cachait se regard : la rancune. Sirius s'en était allé en pensant que lui, Harry Potter, son filleul, l'avait tué. Et il n'avait pas tord. Tout était de la faute de Harry. C'était lui qui avait voulu venger Hermione, lui qui n'avait pas écouté sa mère, lui qui ne s'était pas opposé a ce que Sirius vienne avec lui, lui qui avait lancé cette potion, lui qui avait effectuer un sortilège d'électricité, lui qui avait tué son parrain. Lui et lui seul. Personne d'autre. Juste lui. Harry Potter. Le garçon se jeta alors sur le torse de son parrain qui ne se soulevait plus au rythme des mouvements respiratoires, et pleura à chaudes larmes. Il n'entendit pas que quelqu'un bougeait en bas. Il n'entendit pas la voix de Remus qui disait : -Je voir ce qu'il se passe ! Celle de Lily qui ajoutait : -On dirait que quelqu'un pleure Et celle de James qui déclarait : -Sûrement des larmes de joie. Les trois adultes se ruèrent dans les escaliers, mais leur sang se glaça lorsqu'ils virent Harry pleurant sur le corps de Sirius.

Dans le bureau de Dumbledore, Harry pleurait toujours. Il était seul face au directeur qui bouillonnait de rage. Harry ne l'avait jamais vu comme ça. Il était réellement terrifiant. -Mais pourquoi est ce que tu as été là bas ? demanda-t-il -On. Je voulais.Hermione -On agit pas sous le coup de la colère Harry ! tu es inconscient, regarde à quoi ça t'as amené ! Harry se remit a pleuré de plus belle. Dumbledore avait raison. Pourquoi avait il donc été si têtu. -Te rends tu compte de ce que tu as fait ? Te rends tu comptes Harry ? -. -Tu a aidé Voldemort a faire disparaître l'un de nos meilleurs alliés ! tu aurais été du mauvais côté qu'il n'y aurait eu aucune différence ! -Je voulais. je voulais juste. -Tu aurais du m' en parler ! Je t'aurais dit les choses a faire contre Voldemort ! Mais non, ton orgueil a tout gâché ! -Je sais ! s'emporta Harry ! Je sais ! Ca ne sert à rien de me le répéter ! VOUS CROYEZ QUE JE N'EN AI RIEN A FAIRE ? VOUS PENSEZ VRAIMENT QUE CA ME FAIT NI CHAUD NI FROID ? -Harry. -AU LIEU DE REMUER LE COUTEAU DANS LA PLAIE, TROUVEZ UN MOYEN DE REPARER CA, SI VOUS ETES SI MALIN ! Harry n'en revenait pas de ses propres paroles. Il était vraiment impoli envers cet homme qu'il respectait tant. Mais pourquoi devrait il s'en excuser ? Depuis une demi heure, il lui répétait que tout était de sa faute, alors qu'il n'arrivait pas a encaisser le coup. -Il n'y a rien a faire. murmurra Dumbledore. -non !!! il y a un moyen !!! Ce n'est pas possible ! Il doit bien y avoir un moyen !!! Le directeur secoua la tête en signe de négation. -Mais. -Harry, tu as déjà regarder dans tous les livres pour Hermione, tu sais très bien qu'il n'y a pas de retour possible. -Mais. Si. Et la potion qui a ranimé mes parents ? -Harry. Ne fait pas l'enfant. Tu sais très bien que tes parents devaient. enfin, tu sais très bien que pour tuer Voldemort, il te fallait. je veux dire. -Vous vous écartez du sujet, coupa Harry. -Sirius n'était pas ton père et il n'est pas un fantôme. Je suis désolé. Ces dernières paroles furent le signe de deux choses pour Harry : la première étant évidemment le signe de que l'entretien était terminé, et le deuxième que tout était fini et qu'il allait sombrer irrémédiablement dans un gouffre sans fond.

Le lendemain, au réveil, Ron s'aperçut du retour de son ami. Avant de réveiller celui-ci, il sortit de la chambre et couru vers le dortoir des filles pour prévenir Lilia. Le bruit qu'il fit en se levant tira Harry du sommeil léger dans lequel il s'était enfermé. Il se leva doucement, mis ses lunettes, et contempla le soleil brillant qui se levait dans le ciel. Les oiseaux chantaient, les fleurs étaient belles, tout le monde devait être joyeux en cette veille de vacance. Mais pas Harry. Des images lui revenaient sans cesse dans la tête. Il aurait aimé que tout cela ne soit qu'un cauchemard, mais quand il vit son reflet dans le miroir le regarder d'un air dégouté, il comprit alors qu'il était bel et bien un assassin. -Harry ! cria Lilia le visage plein de joie -Vous avez réussi, il est mort, n'est ce pas ? Si seulement on pouvait avoir la Gazette sous la main. Harry ne parvenait pas a regarder ses amis en face. Ils étaient tous seul dans le dortoir, mais il ne pouvait pas les regarder. Il se tenait face à la fenêtre et regardait les gens qui s'amusaient dehors. Ils devaient être heureux. Lui ne le serait plus jamais. -il n'y aura rien dans la Gazette, murmurra Harry. -Tu crois que papa va garder ton exploit secret ? plaisanta la jeune fille. Le c?ur de Harry se serra à l'évocation de Sirius. Il fallait qu'ils les mettent au courant. il le devait. -Vous devez savoir quelque chose a propos de Sirius. murmurra Harry juste assez fort pour qu'il l'entende. Il était professeur de DCFM -Ben ça on le sait ! coupa Lilia en rigolant. Mais elle était la seule. Ron ne disait rien lui non plus. Il commençait a comprendre. Harry voyait son reflet dans la vitre : il était livide. -Qu'est ce que. est ce qu'il. balbutia le rouquin -Sirius.commença Harry. N'est pas revenu dans le même état que celui dans lequel il est partit. -comment ça ? demanda Lilia qui s'était soudainement calmée -Il est. il est. Harry essayait en vain de prononcer le mot fatidique, mais il n'arrivait pas, c'était au dessus de ses forces. Il se retourna pour faire face à ses amis, pour essayer de leur communiquer sa détresse. Comment auraient ils pu ne pas comprendre ? Quoi de plus évident que ce visage jadis rieur et sûr de lui qui était à présent rougit avec de longue trainée qui traversait son visage en partant de ses yeux. Ces mêmes yeux, qui avaient été brillants de joie à la rencontre de Sirius et qui étaient ternis par la souffrance extrême des évènements de la veille. Harry avait le menton qui tremblait, il devait se montrer fort pour Lilia, il ne devait pas faillir. Dumbledore lui avait dit qu'elle viendrait chez eux. La chute allait être difficile pour l'adolescente, lui il avait troqué inconsciemment son parrain et sa meilleure amie contre ses parents, Lilia au contraire n'avait rien gagné, rien échangé, elle avait juste eu la chance de connaître son père pendant presque un an pour le voir disparaître a cause du Seigneur des Ténèbres. La jeune fille fronça les sourcils, puis son visage se décrispa : elle avait comprit. Elle devint livide, porta sa main à sa bouche et posa l'autre sur le rebords d'un lit pour se retenir de tomber. Ron, qui se tenait à coté d'elle la rattrapa et l'assis sur le lit. Harry se rendit au près d'elle et la serra dans ses bras. C'était tout naturel pour lui. Ils avaient tous les deux perdu un père (Harry avait toujours considéré Sirius comme cela), et lui seul comprenait réellement la douleur de la jeune fille. Ron, abasourdi, s'assit en face d'eux. Sirius était mort. il l'avait toujours admiré, il avait toujours envié son humour, son courage, sa loyauté. Et maintenant, il était partit. Voila la seule récompense pour les gens qui font le bien : être assassiné par un Mage Noir. Rien ne sera plus comme avant. C'était finit. Lilia pleurait en silence, gémissant que ce n'était pas possible, que son père faisait semblant, qu'on lui avait déjà fait croire qu'il était mort une fois alors deux. Harry la berçait doucement, se retenant de ne pas laisser éclater sa peine. Il s'était juré de la protégé, il s'était juré de l'aider. Mais comment aider les gens quand vous êtes l'assassin de cette personne qui vous est chère ? L'adolescent essuya une larme au coin de l'?il de Lilia, et lui dit : -Lilia je. C'est ma faute. -non, Harry non. -Si je t'assure ! C'est moi qui. -non, non, c'est Voldemort. c'est lui et lui seul, tu n'y es pour rien ! Harry soupira en secouant la tête. Il se tournan vers Ron : -tu peux nous laisser seuls cinq minutes ? je t'expliquerai après, mais elle doit savoir d'abord. En guise de réponse, le garçon s'enfuit précipitamment du dortoir et ferma la porte. -harry, pourquoi ? Qu'est ce qui c'est passé. -On avait une potion. Sirius devait serrer la main de Voldemort et moi les asperger. Je devais lancer un sort ensuite, et Voldemort aurait été électrocuté. -C'était un bon plan, non ? -Non. Voldemort avait deviné. il se doutait qu'un jour on essayerai de le tuer comme ça. il a échangé de corps, et je. j'ai. Harry ne réussit pas à aller plus loin, c'était la deuxième fois en moins de vingt quatre heures qu'on lui demandait de répéter son histoire (Harry avait juste dit a Dumbledore que Sirius était mort sans donner de précision) et il ne pouvait s'empêcher de revoir les images de cette funeste soirée défiler dans sa tête a chaque instant. Lilia pleura de plus belle, c'était un torrent sans fin qui s'écoulait de ses yeux. Harry pleurait lui aussi, que pouvait il faire d'autre ? Le fait de penser a son parrain lui faisait l'effet d'un coup de poignard en plein c?ur. Mais Harry avait apprit a supporter la douleur, et pleurait silencieusement. C'était un bien triste tableau que celui de Lilia effondrée sur l'épaule de Harry et inversement. Le monde aurait put s'écrouler qu'ils n'auraient rien remarqué. Il n'y avait qu'eux, et la douleur. Cette douleur si puissant que vous savez qu'elle ne disparaitra jamais totalement. Il se passa un temps indéfinissable avant que Ron ne réaparraisse. Il entra doucement, les deux ne le virent même pas. Soucieux de ne pas déranger ses amis, et toujours en état de choc, il se laissa tomber sur le lit d'en face, las des évènements de cette fin d'année, souhaitant dormir mais ne pouvant pas. Sa chute fit craquer les ressorts et sortit les deux autres de leur triste rêverie. -Harry. ce n'est pas ta faute. articula Lilia. Je sais que tu ne voulais pas. On ne peux rien y changer, mais ce n'est pas ta faute. je suis sûr qu'il te pardonne. Ron fronça les sourcils, se demandant ce que pouvait bien vouloir dire Lilia. Mais quelle importance ? Harry lui dirait. Mais comme d'habitude, le jeune homme culpabilisait, et pour Ron cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. La journée passa lentement. Les trois restèrent assis dans le parc, mélancolique, tristes, accablés, épuisés par le chagrin. Aucun d'eux ne se rendit au dîner de fin d'année. Comment pouvait on manger après avoir vécu une chose pareille ? Comment pouvait on manger en sachant pertinemment qu'une personne qu'on aimait du plus profond de son être ne vivait plus ? La réponse était claire : on ne pouvait pas. Ce n'était pas possible. Pas maintenant.

Le lendemain, Ron se rendit tout seul a la gare : Harry et Lilia se rendrait directement à Godric's Hollow avec la poudre de Cheminette. C'était plus sûr, et moins difficiles pour eux. En attendant devant la cheminée de la Grande Salle ou les deux jeunes devaient rejoindre les parents Potter, Harry ne put s'empêcher de regarder la chaise ou Sirius s'asseyait tous les jours, a chaque repas. « Il ne s'assiéra plus jamais ici, pensa-t-il » Avant de lancer sa poudre dans la Cheminée, Harry regarda la Grande Salle et ses deux portes qui lui tournaient le dos. Il se rappela alors la joie qu'il avait ressentit lorsque son parrain était entré au début de l'année. Mais maintenant... Il se dit qu'il aurait du comprendre. Les professeurs de DCFM ne duraient jamais plus d'un an. Pas à Poudlard.

Un instant plus tard, Harry se trouvait dans la cuisine avec ses parents et Lilia. Ils avaient tous les quatre l'air macabre, rien n'aurait put réchauffer leur c?ur si ce n'est le retour de Patmol. Harry entendit une première voix à son oreille qui lui disait : -C'est pour ça que je suis partit Harry, après les examens, en dernière année, j'ai sentit un vide qui se créait en moi, et j'ai disparu. Terry n'était plus que l'ombre de lui-même. Je ne pouvais plus Le regarder en face... C'était la fin. Le c?ur de Harry se serra. Il comprenait parfaitement. Quoi que c'était logique puisque Terry et lui n'était qu'une seule et même personne. Comme pour lui remonter le moral, une deuxième voix, féminine cette fois ci, chuchota : -Ne t'en fais pas Harry. il est avec moi. Il ne t'en veux pas. Il aimerait te parler, mais il n'est pas ta conscience. Tu lui manqueras, et Lilia et les autres aussi. Le visage de Harry s'éclaira. Les autres le regardèrent surpris. Il s'empressa de leur raconter ce que lui avait dit Hermione, mais James n'avait pas l'air d'y croire vraiment. Les filles, elles, n'en doutaient pas une seconde. Mais cela ne faisait que confirmer que Sirius était bel et bien mort, sans retour possible. Au moment ou la tristesse s'abattait de nouveaux sur Harry, une voix lui sussura à l'oreille : -Ne t'en fais pas Harry, nous nous reverrons. Laisse le temps suivre son cours. Je sais que je n'ai pas fini de te voir, et Sirius non plus.

FIN.

*********************************************************************Oh mon dieu. Vous vous rendez compte de ce que j'ai fait ? Je suis bonne a enfermer. Depuis le début de la fic c'est ce que je voulais : tuer Sirius. Pourquoi est ce que je suis assez folle pour tuer mon personnage préféré ? Qu'est ce que j'ai fait pour ça. Tuez moi, déchiquetez moi, lancez moi des Doloris si vous savez le faire, mais faites revivre Sirius !!! Qu'est ce que je raconte ? C'est moi l'auteure non ? Et bien. comme je suis pas si sadique que ça, je peux vous dire une chose : Hermione n'a peut être pas tord, nous n'avons pas finit de les voirs.. Pourquoi ? tout simplement parce que je suis prête a écrire une suite si vous le voulez (laissez moi une review !!!) et que j'ai quelques idées pour « l'avenir » de Sirius et Hermione. Je n'ai jamais cru en la mort. En tout cas, une chose est sûr, mort ou pas, la suite de cette histoire n'est pas pour tout de suite parce que j'ai des Songfics à écrire et pas mal de travail à commencer (je ne m'étendrais pas sur le sujet, n'est ce pas Albus ?), et cette année, j'ai décider que je travaillerais à l'école, alors il faudra minimiser Harry Potter (insupportable sacrifice.) mais ne vous en faites pas. Sirius est mon personnage préféré ne l'oubliez pas. Et même si j'aime beaucoup moins Hermione (désolé les fans mais elle a toujours raison, ça m'énerve) je n'en ai pas finit avec elle non plus. En attendant, je vous laisse rêver de ce qui pourrait arriver. A moins que vous ne préfériez me le dire dans une review. Mais j'ai ma petite idée sur cette 6e aventure.

Si vous avez aimé/détesté cette fic, si vous êtes contents/déçus écrivez moi !!!! Votre avis m'interresse !!!! Je veux savoir tout ce qui vous passe par la tête à cet instant, là, maintenant, tout de suite. Alors vous savez que ça ne prends que trentes secondes (sauf si vous ne savez pas vous servir d'un clavier) de laisser une REVIEW.