Submergée part 3
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//Elle ne peut pas mourir…//, pensa le jeune leader
* Nous ferons tout pour que ça n'arrive pas Scott, je te le promets* lui dit Charles par télépathie, la peur de son élève ayant été si perceptible qu'il n'avait pu faire autrement que l'entendre.
- « Mais vous ne parvenez pas à la contacter par télépathie… »
- « C'est ce qui me préoccupe le plus, je l'admets Scott » lui répondit le professeur « Néanmoins, nous disposons ici de tout ce qu'il nous faut pour nous occuper d'elle l'amener dans un hôpital ne lui apporterait rien de plus si ce n'est des problèmes de part son identité. »
Abattu, le jeune leader poussa un soupir et se laissa doucement tomber à genoux sur le sol, ses jambes ne semblant plus aptes à supporter son poids.
- « Tu peux rester un peu à ses côtés », fit Charles « Même si la télépathie n'a rien donné, elle est vivante, son esprit fonctionne et son cœur bat alors, où qu'elle soit, si tu lui parles et qu'elle t'entend, ça ne pourra que l'aider. »
Scott acquiesça en silence tandis que le professeur repartait.
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A l'heure du dîner, les élèves et leurs mentors s'étaient réunis dans la salle à manger les mines déconfites, la plupart d'entre eux picorèrent plus qu'ils ne mangèrent. Seul Scott manqua à l'appel, il n'avait pas quitté le chevet de Jean et ne toucha pas au plateau que lui apporta Tornade.
Il veilla son amie toute la nuit, la journée suivante et la nouvelle nuit qui l'accompagna, en ne la quittant pas plus de quelques minutes, revenant vite au prés d'elle pour lui offrir une présence et lui parler. La fièvre était tombée mais aucun autre changement dans l'état de Jean ne s'opéra, elle demeurait stationnaire plongée dans un univers qu'elle était seule à connaître.
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Lorsque la troisième nuit s'amorça, Scott n'ayant toujours rien avalé et n'ayant pas quittée la jeune femme depuis 'l'accident', Logan et Hank durent le contraindre par la force à retourner dans sa chambre pour qu'il y dorme un peu. Cela dit, Cyclope n'y resta pas longtemps, la serrure de sa porte ne résistant pas à ses optics-blasts…(Plus tard, en repensant à cette histoire, les deux professeurs penseront qu'ils auraient peut-être dû l'assommer au lieu de se contenter de l'enfermer dans sa chambre…) .
Silencieusement, Scott parcourut le couloir plongé dans l'obscurité et rejoignit le chevet de Jean, affaibli par ces trois jours de veille et de jeun, mais déterminé à ne pas la laisser seule de peur de ne pas être auprès d'elle si elle venait à…il ne pouvait même pas l'imaginer. Comme précédemment, la hauteur du lit le lui permettant, il s'assit sur le sol, contre la table de chevet, prenant la main de la jeune femme dans la sienne. Les bips incessants des appareils emplissant la pièce d'une ambiance angoissante.
- « Jean, je t'en pries, ne me laisse pas » fit-il d'une voix fatiguée « Tu n'as pas le droit, tu ne peux pas baisser les bras. Jamais personne ne t'a connue ou ne te connaîtra comme je te connais je sais de quoi tu es capable, je sais que tu peux te battre, alors fais-le je t'en pries ! »
Les paroles du professeur Xavier lui revinrent en mémoire. La veille, il lui avait rappelé que Jean était déjà sortie d'un long coma à l'âge de huit ans, qu'elle pouvait le faire à nouveau maintenant qu'elle connaissait le chemin Mais, Charles lui avait tout de même avoué qu'il était pessimiste de par le fait que cette fois-ci il ne pouvait toujours pas entrer en contact avec elle par téléphaty. Il était toujours possible selon lui qu'elle se réveille comme avant, mais elle pouvait tout aussi bien rester dans le coma ou n'en sortir que léthargique…et, dans le doute, il ne voulait pas que son jeune élève se fasse trop de faux espoirs.
Des larmes commencèrent à silencieusement couler les joues de Scott, échappant du couvert qu'offrait sa visière. Ses parents, son frère, et maintenant Jean ? Non !
Il se redressa un peu et plaça son autre main le long du doux visage de son amie sur la périphérie duquel quelques petites ventouses avaient été appliquées, leurs capteurs renvoyant les fréquences cérébrales de la jeune femme à L'EEG.
Il caressa doucement la joue de Jean, la jeune femme qu'il avait toujours aimé, et reprit d'un air désespéré, ses nerfs commençant à lâcher sous la fatigue accumulée ces derniers jours :
- « Jean, je…je ne pourrais pas continuer sans toi, je tiens trop à toi tu m'entends ? Tu m'as aidé à surmonter tant d'épreuves, tu m'as réappris à sourire et à vivre alors que suite à la perte de ma famille je ne pensais plus jamais y arriver… »
Il s'interrompit le temps de faire face à ses larmes qu'il ne pouvait retenir.
- « …Je t'en prie Jean, ne me quitte pas, reviens à toi…Je n'ai jamais eu le courage de te l'avouer, de peur que…je ne sais même plus pourquoi… Peut-être simplement parce que je suis plutôt réservé. C'était stupide… Je…je voudrais que tu le saches Jean, j'ai besoin que tu saches que je t'aime, je t'ai toujours aimé et je t'aimerais toujours…J'ai besoin de toi Jean, réveille-toi je t'en supplie… »
Accablé et submergé par ses émotions, Scott se laissa retomber sur le lit de Jean. Il continua à lui murmurer des paroles mais elles finirent par s'éteindre peu à peu jusqu'à devenir inaudibles puis inexistantes, l'épuisement ayant fini par prendre le dessus. C'est donc la tête reposant sur le lit, la main de Jean toujours serrée dans la sienne, qu'il finit par sombrer dans un sommeil qui l'avait abandonné depuis trois jours.
A suivre
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