Disclaimer : Les G-boys ne sont pas à moi et ça vaut sans doute beaucoup mieux comme ça.
New Types
Auteur : Erszebeth
Prologue
Le docteur J referma son ordinateur portable avec un sourire satisfait. Chaque membre des Mad five avait trouvé son pilote. Non seulement c'étaient tous de jeunes gens avec de remarquables réflexes, mais ils avaient aussi ce petit plus qui fait toute la différence. Avec un peu d'encouragement, chacun d'entre eux développerait ces pouvoirs psychiques exacerbés que seuls les êtres humains nés hors planète pouvaient développer.
Précieux pouvoirs, en effet. Ils pourraient fort bien jouer un rôle clef dans la libération des colonies. Déjà le pouvoir du pilote numéro quatre se dévoilait et avec le traitement chimique, celui des autres ne tarderait guère. Leur puberté ne ferait qu'accentuer le processus.
Le front du docteur J se rida. Seule ombre au tableau, il n'avait pas la moindre idée des pouvoirs que les cinq pilotes pourraient développer ni d'ailleurs comment ceux-ci allaient réagir en apprenant qu'ils avaient été quelque peu…modifiés.
Bah, après tout, chaque chose en son temps…
New Types
Chapitre 1 : Le sablier
Duo :
La plupart du temps, il y a toujours un petit grain de sable qui fait s'écrouler le plan le mieux préparé. Celui d'aujourd'hui mériterait d'être catalogué dans la catégorie "tempête de sable".
D'abord, il y a eu le tour de garde des soldats, modifié à la dernière seconde par un officier trop zélé et paranoïaque, avec toutes les raisons de l'être d'ailleurs, puisque sa base ne pourrait pas être plus la cible rêvée de tout pilote de Gundam si on peignait des cercles rouges concentriques tout autour. Mais où sont passés les officiers d'Oz qui ne pouvaient pas trouver leur cul avec un atlas ?
Remarquez, si j'avais Lady Une aux fesses, je crois que mon coefficient intellectuel se retrouverait boosté tout d'un coup aussi… Ses colères homériques font faire dans leurs culottes les plus durs des durs des officiers d'Oz. La terrible organisation militaire qui fait trembler les colonies sous sa botte, sponsorisée par Pampers ? Une réalité, moi j'vous l'dis.
Quoiqu'il en soit, un soldat nous est tombé dessus alors que Heero et moi essayions de nous introduire dans cette maudite souricière en jouant les acrobates. Tâche rendue très difficile puisque cet imbécile nous a tiré dessus sans sommations, au mépris de toute procédure militaire classique.
Résultat : Heero est blessé à la jambe et le crétin en question respire beaucoup moins bien avec la gorge tranchée par mes soins. Je n'avais que très moyennement envie de le laisser ameuter ses petits copains en beuglant comme un porc que l'on égorge. Avec sa bedaine, la blancheur cireuse et la flaque de sang qui s'élargit sous lui, il a tout dudit bétail.
Je hais déjà cette mission.
Néanmoins, elle doit tout de même être effectué que je l'aime ou non et c'est ce que me rappelle Heero à mi-voix. Il n'a jamais été très coloré mais à l'instant, tout son sang semble s'être retiré de son visage. Il est blanc comme un linge.
Je prends à l'instant la décision de le ramener en un seul morceau, quoiqu'il m'en coûte. Quatre ne me le pardonnerait jamais si il devait rester sur le carreau, il est tellement attaché à chacun d'entre nous. Et bien sûr, le fait que je sois sentimentalement attaché au japonais n'a absolument rien à voir là-dedans. Ce n'est pas comme si j'avais l'intention de l'en informer de toute façon…
Seule solution à court terme : trouver deux soldats imprudents à la taille requise et leur piquer leurs uniformes puis s'infiltre à travers les lignes de sécurité en espérant ne pas être repérés. Rapidement, deux jeunes cadets d'Oz sont envoyés au pays des rêves d'un coup de manchette administrés par mes soins. Je les aligne l'un à coté de l'autre dans un coin bien dissimulé en ne leur laissant que leurs caleçons sur le dos. Si ils n'avaient pas envie de choper la crève, ils n'auraient pas dû s'engager dans Oz.
Heero s'est déshabillé et je jette un coup d'œil professionnel sus sa blessure tout en ignorant soigneusement sa nudité. Ce n'est pas vraiment le moment d'avoir ce genre de pensées. Le muscle de la cuisse a été transpercé mais par chance l'os est intact. Douloureux mais pas vraiment dangereux (enfin, si le muscle ne se déchire pas, bien sûr). D'un geste, je sors des bandages de mon sac à dos et ajuste un pansement compressif pour éviter que le sang coule. Il faut espérer que cela marche car les pantalons blancs d'Oz signalent les tâches de sang à deux kilomètres. Que sont devenus les bons vieux pantalons treillis d'antan ?
Il nous faut à présent arriver jusqu'aux systèmes informatiques de la base afin de les pirater. Un sombre frisson me parcourt. Ne me demandez pas comment, mais je sais que cette mission va tourner mal.
Bon, d'accord. Encore plus mal.
Je me retourne vers Heero et le fixe dans les yeux quelques secondes. Il me rend mon regard, sans un mot et je sais que lui aussi SAIT. Un curieux fatalisme me saisit. Fichu pour fichu, autant faire les choses bien. A cet instant, je me sens étonnamment en phase avec Heero. Est-ce le fait d'être deux agents introduits dans une base d'Oz avec le même but ? J'ai entendu dire que le fait de vivre dans les colonies spatiales avait développé certaines facultés extra sensorielles chez certains sujets.
Le "cœur de l'espace" de Quatre accrédite sans aucun doute cette thèse. J'ai entendu dire qu'Oz s'intéressait particulièrement à ces pouvoirs et avait un programme de recherches là-dessus…
Heero et moi serions nous également des New-Types ? La proximité du danger révèlerait elle des pouvoirs jusqu'ici ignorés ? Une hypothèse intéressante qu'il s'agit de garder pour plus tard. Nous avons une mission a effectuer.
L'infiltration s'est faite sans encombre et je glisse avant de partir un virus made in Maxwell dans l'ordinateur. Je leur souhaite bien du plaisir. A la première manipulation demandée par l'un des techniciens au serveur, le virus se déclanchera, attaquant le système d'approvisionnement de l'électricité et provoquant un black-out complet de la base, crééant ainsi une panique générale dans la base que nous emploierons pour décamper incognito. Plus de barbants systèmes de sécurité, de lumière, etc… Plus fort même, une fois exécuté, le virus semblera disparaître mais s'encodera en réalité dans le réseau d'Oz, infectant tous leurs systèmes reliés au serveur central, sur Terre comme dans l'espace. Nous pourrons ensuite réactiver le virus avec un simple code sur n'importe quel terminal, ce qui pourrait se révéler très utile…
En toute modestie, je suis génial.
Plus qu'à mettre les bouts presto et à donner le code aux gars. Encore une bonne raison de plus pour rester en vie…
Ça se passait trop bien. Un garde nous interpelle dans le couloir menant à la liberté. Je n'ai pas besoin de me retourner vers Heero pour savoir que du sang tâche son pantalon à auteur de sa blessure. Le fait de savoir que je pourrais me recycler comme madame Irma des colonies si jamais je survis à ce désastre ne m'est que de faible consolation.
- Vous êtes des terroristes !
Bon sang, les soldats d'Oz sont toujours aussi percutants niveau observations pertinentes. Ils doivent tous être choisis avec le QI d'un bretzel, je pourrais le parier. Le problème, c'est qu'il ont aussi la gâchette facile et c'est avec tout l'entrain d'un soldat sans cervelle qui à trouvé une cible mouvante que celui-ci nous arrose avec sa mitraillette.
Mes réflexes prennent le dessus et je protège Heero de mon corps tout en lançant quelques grammes d'acier bien pointus vers le cœur du soldat. Quelque part, une entité quelconque doit se prendre pour un divin metteur en scène parce que c'est à ce moment là que mon virus se déclanche, coupant entre autres tous les systèmes d'éclairage et de sécurité de la base.
Le black-out. Génial.
Je ne suis pas mécontent de cet état de fait. Ça cachera à Heero la tâche de sang en train de s'élargir sur mes vêtements. Blessé par un simple bidasse d'Oz. Si jamais je survis, ce sera une honte de plus à surmonter.
Je l'entraîne vers la sortie que gardait le soldat, non sans trébucher sur son corps très mort. Même dans le noir, je n'ai pas besoin de vérifier pour savoir que mon couteau est fiché dans son cœur. J'aurais quand même préféré ne pas lui avoir laissé le temps de tirer. C'est à présent une question de temps. Plus nous resterons dans ce trou à rats d'Oz et moins nous aurons de chance de nous en sortir.
Le temps s'écoule
Comme de mes blessures le sang
Du sablier le sable coule
Marquant le temps
Le reste de la mission est plutôt flou. Je suis juste assez conscient pour comprimer ma blessure de ma main gauche tandis que de l'autre je fais feu sur les soldats assez fous pour tenter de nous barrer la route. Je sais bien cependant que je vais finir par m'écrouler, sans doute plus tôt que tard mais je suis bien résolu à m'écrouler en dehors de la base.
C'est à peine si je perçois Heero déclancher l'explosion du mur d'enceinte de la base au niveau où nous attend Wufeï, notre chauffeur en titre pour cette mission. Je me souviens d'avoir entendu le moteur de la jeep démarrer, puis plus rien…
Notes de l'auteur qui avait un rhume et de la fièvre quand elle à écrit ça, donc si vous trouvez ça nul elle a des circonstances atténuantes :
Quand je pense qu'au départ, le sablier devait être un one-shot death fic ? Et en cours d'écriture, il s'est passé deux choses :
- Le ton était censé être sérieux, voire tragique mais pov de Duo oblige, celui-ci à pris les commandes de mon inspiration et émaillé le texte d'un peu d'humour, ce qui aurait rendu difficile la fin tragique.
- En pleine inspiration, j'ai été frappé par une idée de nature quasi-météoritique, comprenez par là qu'elle m'est tombée dessus comme une tonne de briques, ce qui pourrait expliquer mon actuel mal de crâne et cette idée nécessitait la survie de Duo. En clair, je me lance dans une saga qui comportera surtout du 1x2x1 ainsi que d'autres couples.
Donc, vous avez pigé le topo, pilotes de Gundam et pouvoir psychiques. Après tout, pourquoi seul Quatre devrait avoir des pouvoirs psychiques ? Je vais remédier à tout ça et mettre les pilotes dans tous leurs états !
