Disclaimer : Tout est à JKR ou à Silverfox (principalement Greenie, le mignon petit hérisson)
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Chapitre 5 : Devoirs, Lézards et pièges à souris.
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Severus trouva, à sa surprise, que Albus Dumbledore n'avait toujours pas changé son mot de passe, ainsi tous les Slytherins de cinquième année trottèrent immédiatement vers le bureau du directeur pour leur détention.
Dumbledore fit une rapide vérification. «Tout le monde est là? Bien. Suivez-moi!»
Il y eut quelques grognements derrière lui lorsqu'il les emmena vers les donjons. Il aurait probablement du leur dire de le rencontrer devant le bureau de Snape, mais la pensée ne lui était pas venue à l'esprit à ce moment-là.
Ils arrivèrent rapidement dans le couloir en face de la salle de potion, dans laquelle étaient toujours éparpillés les ingrédients de potions. Il y avait ceux qui avaient été piétinés répétitivement et ceux qui étaient étalés sur tout le sol.
«Je vais vous diviser en deux groupes maintenant.» déclara Dumbledore en souriant et scintillant de contentement. «L'un de garçons et l'autre de filles, ça sera le plus facile. Les filles nettoieront ce bazar pendant que les garçons nettoieront la salle de classe. Vous pouvez partir quand tout sera sans tâche.
Les Slytherins grognèrent. Ils ne se sentaient pas en état de sourire et de se réjouir du tout.
«Mais Albus.» se complaignit Severus. «Ces taches roses sont de l'everglow. Nous allons récurer pendant des heures.»
«Dans ce cas je vous suggère de vous dépêcher et de commencer, parce que je ne vous laisserai pas partir tant qu'elles ne seront pas parties.» dit calmement Dumbledore.
'Ah ouais?' pensa Severus. 'On verra ça'.
Pendant que les autres allèrent chercher sceaux et brosses chez Filch, il rentra discrètement dans son bureau, et mixa rapidement ensemble les contenus de plusieurs flacons. Par chance, il les avait gardé à portée de main. Ils n'auraient jamais réussi à les préparer sans que Dumbledore note leur absence.
Il revint juste au moment où les autres ramenaient leurs sceaux plein d'eau et commençaient à frotter. Seul Draco nota que Severus avait glissé une mixture dans chacun des sceaux.
«Chut!» souffla Severus. «T'inquiète pas. Ca va pas exploser.»
«Mais qu'est ce que c'est?» demanda Draco doucement alors que Severus s'agenouillait à côté de lui et prétendait travailler.
Severus souria. «Glittersoap» (savon scintillant)
«Oh non! Severus, il va nous détester pour ça.»
«Seulement s'il le découvre. C'est de l'everglow après tout. Le savon n'affecte que la saleté et les ingrédients écrasés sur le sol.»
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En effet, une heure plus tard, le donjon de potions brillait par sa propreté et était rangé. Mais il y avait des traces d'everglow, ressemblant plus à des étoiles roses sur la peinture noir brillant.
Les filles avaient terminé avec le sol à l'extérieur et Dumbledore les laissa partir. Puis il alla voir les garçons. Il trouva tout brillant comme neuf. Seul ces horribles taches roses restaient.
«Nous avons nettoyé aussi bien que nous le pouvions.» lui assura Severus, qui avait passé le plus clair de son temps à dessiner des motifs somptueux dans la poussière.
Draco faillit le rappeler, mais il se souvint d'un brillant et magnifique dragon qui avait résidé pendant quelques minutes sous le bureau du professeur, et décida de ne rien dire.
«Seul ces taches roses ne veulent pas partir.» expliqua Vincent à Dumbledore.
«Oui, il semble que plus nous frottons, plus elles brillent.» se complaignit Blaise. «C'est comme si nous les polissions à la place.»
Draco éclata pratiquement de rire. Après tout c'est exactement ce qu'ils faisaient. Comment Severus réussissait-il à garder un visage neutre?
Les garçons regardèrent Dumbledore avec espérance.
Le directeur regarda la classe et vit les taches brillantes et les garçons dans leurs robes trempées.
«Continuez de frotter!» commanda-t-il. «Elles partiront à un moment ou à un autre. On ne peut pas laisser la salle de classe dans cet état.»
Soupirant, ils retournèrent au travail. Ils recommencèrent à frotter la pièce entière, encore et encore...
Et encore...
Et encore...
«Est-ce que tu réalises que tu as ruiné ton tableau noir?» demanda Draco à Severus quelque temps plus tard, alors qu'ils se tenaient sur des chaises posées sur une table et prétendant frotter le plafond.
«Non, nous ne l'avons pas ruiné. Au moins, je sais comment le réparer.» affirma calmement Severus.
«Mais Dumbledore nous donnera une autre détention lorsqu'il verra qu'il ne peut plus écrire dessus du tout.»
«Il ne le verra pas jusqu'à ce qu'il essaye.» Severus haussa les épaules. «Et cela n'arrivera pas jusqu'à la leçon des Hufflepuffs et des Ravenclaws demain matin. Il ne fera jamais la relation avec nous. Alors qui va avoir la détention à ton avis? Les Ravenclaws ou les Hufflepuffs?»
«Hummm... Est-ce que tu sais comment retirer l'everglow aussi?»
«Bien sur que je le sais. Ou bien penses-tu que je décorerais ma propre salle de classe avec des taches roses si je le savais pas?»
«Oh»
Il était minuit passé lorsque Dumbledore laissa finalement tombé et les envoya au lit.
«Ha.» souffla Severus alors qu'ils marchaient sur la pointe des pieds à travers la salle commune, vide. «J'ai gagné!»
«Je te déteste.» dit Draco en baillant.
Severus sourit simplement. Draco aurait pu lui dire merci.
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Lorsque Severus arriva pour sa deuxième leçon de métamorphose, Minerva McGonagall l'arrêta à la porte.
«Qu'est-ce que c'est que ça?» demanda-t-elle rudement en pointant la large cage qu'il transportait toujours.
«Ca?» demanda-t-il confus. «C'est juste Greenie.»
«Greenie?» demanda McGonagall également confuse. «Qu'est-ce qu'un greenie?»
«Pas un greenie.» corrigea Severus. «Juste Greenie, mon hérisson. C'est son nom.»
«Nom?» suffoqua professeur McGonagall. «Tu étais supposé tourner ce petit monstre en un cendrier pas le nommer, et encore moins le transporter dans une cage.»
«Mais il est mignon!» s'exclama Severus sans y penser.
La classe entière se tut. Ses camarades le regardèrent. Est-ce que Severus Snape avait dit que quelque chose était mignon? Et sans un ricanement ironique?
Severus réalisa trop tard les dommages que cela ferait à sa réputation de dur. Et bien, puisqu'il était trop tard, il donna à McGonagall son plus mignon petit sourire.
«Il est mignon.» répéta-t-il «et je l'aime. Et je ne vois pas pourquoi je devrais avoir besoin de savoir comment le tourner en cendrier. Je ne fume pas, vous savez. Je n'aime pas les cendriers. Ils sont laids et ils puent.»
McGonagall se tenait, la bouche pendante. Que pouvait-elle dire à ça?
«Tu refuses de tourner cet hérisson en cendrier?» s'enquit-elle après un moment.
«Oui. Pouvez-vous lui rendre sa couleur normale, professeur?» supplia Severus.
«Severus, écoute!» McGonagall soupira. C'était comme parler à quelqu'un de 6 ans. «Un hérisson n'est pas un familier. C'est un animal sauvage plein d'épines et de parasites. Il n'apporte pas de lettre comme un hibou. Il n'a aucune habilité magique que je sache. Tu ne me peux même pas le câliner comme un chat. Celui-là est seulement ici pour la pratique de la magie.»
«D'accord, d'accord.» concéda Severus. «Disons juste que j'ai encore échoué, comme je l'ai toujours fait dans vos classes, et que Greenie a été utilisé et que vous pouvez le retransformer maintenant, et je le laisserai partir dans la nature et tout le monde sera content.»
«Non Severus, je ne vais pas le retransformer pour toi.» insista McGonagall.
Severus fit la moue.
'Aw... Il est si mignon!' pensa Minerva, elle avait fini ce débat du hérisson une fois pour toute avant qu'elle ne devienne faible et le laisse la manipuler.
«Si tu ne vas pas le tourner en cendrier, cet hérisson n'a aucune place dans ma classe.» déclara-t-elle. «Donc à moins que tu veuilles me mettre vraiment en colère tu ferais mieux de le mettre dehors maintenant.»
«Mais, je prend toujours Greenie en classe avec moi!» se plaignit Severus. «Personne n'a fait d'objection avant.»
«Et bien, tu ne l'amèneras jamais plus dans ma classe. Maintenant, emmènes-le ailleurs.»
«Oui, professeur.» murmura Severus alors qu'il se tournait et marchait vers l'extérieur.
Maintenant, où pouvait-il laisser Greenie durant ses leçons de métamorphose? L'endroit le plus sur, décida-t-il, était son dortoir. Ses camarades ne pourraient pas être là et en classe au même moment, et personne d'autre n'avait de raison d'aller là-bas.
Dans les escaliers, il entra dans Dumbledore qui transportait un de ses livres de potions.
«Severus.» l'accueillit le directeur. «Ne devrais-tu pas être en classe?»
«Professeur McGonagall a jeté Greenie dehors. Je le mets juste ailleurs.» expliqua Severus.
Dumbledore sursauta.
«Professeur McGonagall?» Depuis quand Severus l'appelait-elle comme ça?
«Oui, Elle n'a pas l'air d'aimer les hérissons.» répondit Severus, interprétant male la question.
«Elle n'aime pas les hérissons, eh?» dit Dumbledore alors qu'il s'agenouillait pour regarder Greenie.
Le petit hérisson vert lui cligna des yeux et renifla avec son petit nez vert. Est-ce que ce drôle de gars allait le nourrir? Non, il le regardait simplement et cligna des yeux en retour. Greenie décida de partir et de chercher quelque chose de plus intéressant. Ne restait-il pas une patate quelque part?
«Il me semble assez sympa à moi.» décida Dumbledore.
«Et, qu'est-ce que vous faites avec mon livre Albus?» demanda Severus. «Ne devriez-vous pas être aussi en classe?»
«J'ai une heure de libre en ce moment, et j'ai besoin de ton livre car je cherche toujours un antidote pour toi.» sourit Dumbledore, ne se sentant pas du tout insulté.
Il semblait qu'il redevenait normal. Peut-être qu'il se réhabituait à enseigner.
«Albus, je ne pense pas que vous soyez celui qui arrivera à trouver la solution.» lui avisa-t-il. «Laissez ça aux experts. Vous avez déjà assez à faire sans essayer de créer des antidotes aux potions que vous ne comprenez pas.»
«Je vais quand même essayer.» insista Dumbledore. «Qui sait, je pourrais être chanceux. Maintenant dépêche-toi avant que Minerva soit en colère contre toi.»
«Elle l'est déjà.» murmura Severus alors qu'il continua à descendre les escaliers.
Lorsqu'il revint en classe, professeur McGonagall lui tendit une petite branche.
«Tu es supposé la tourner en lézard.» expliqua-t-elle voyant son regard confus. « Et je ne veux pas de branche verte, Severus, et je préférerai que les lézards soient marrons.»
«Humm... Je ne pense pas que je puisse le faire, professeur.» admit Severus semblant très embarrassé.
«Très bien, très bien,» concéda McGonagall avec un soupir. «Si c'est comme ça, un lézard peut être vert. Il y a des lézards verts dans la nature, après tout.»
Après une courte explication, elle s'assit à son bureau et jeta un coup d'oeil sur leur devoir.
'Oh non!!' pensa Severus. 'J'espère qu'elle ne verra pas.'
Il essayait au moins de bien faire avec sa petite branche. Il se concentra aussi fort qu'il le pouvait et essaya.
La petite branche devint verte.
«Oh non!» grogna-t-il doucement.
Les élèves du rang de devant se tournèrent pour voir ce qui était arrivé. Severus cacha son visage dans ses mains et murmura. «Vous avez pas vos propres branches sur lesquelles travailler?»
«Pas moi!» sourit Hermione montrant un lézard se débattant. «Plus maintenant.»
«Oh, Hermione!» s'exclama Neville de respect. «Tu es fantastique! Peux-tu m'aider à le faire aussi? Le mien a encore une queue en bois.»
«Bien sur» dit Hermione et marcha vers Neville.
Severus ferma ses yeux pour bloquer tous les Gryffindor le fixant (et également quelques Slytherin aussi) et essaya encore.
Lorsqu'il regarda à nouveau, sa branche avait changé : elle avait maintenant des branches latérales, juste là où les pattes du lézard devraient être. Et bien, il y avait définitivement du progrès. Peut-être que cette fois, il pouvait vraiment réussir.
«Hey, reste ici, stupide lézard!» entendit-il Ron crier, et leva les yeux pour le voir chasser quelque chose de très petit et très rapide sous son bureau.
Severus lança un regard rapide dans la salle de classe. Il semblait que tout le monde était sur leurs pieds, chassant des lézards. Au moins il n'avait plus le temps de le regarder.
Il essaya encore. Cette fois avec les yeux ouverts.
«Une petite branche verte avec un bout épais et quatre moignon pour jambes?» ricana une voix familière à côté de lui.
Severus leva les yeux pour trouver Draco se tenant à côté de son bureau, un lézard dans une main et une petite queue marron dans l'autre.
«Et bien, au moins le mien est encore en un morceau.» déclara-t-il froidement.
«La plupart d'entre eux ont perdu leurs queues durant la chasse?» admit Draco. «Cela montre simplement combien ils sont parfait.»
'Je vais lui montrer la perfection' pensa Severus. 'Cette fois je le ferai correctement.'
Il se concentra encore une fois, mais avant qu'il puisse pointer sa baguette vers le vague lézard en forme de branche, McGonagall demanda: «Où est ton devoir, Severus?»
Oh-oh, des ennuis! Severus lui donna son meilleur regard de chien battu.
«Quelque part sur votre bureau?»
«Non, il n'y est pas!» dit calmement McGonagall. «Je crois que tu ne l'as pas fait, n'est-ce pas?»
«Et bien... hummm...Je... ne savais pas comment faire.» avec à nouveau son air de chien battu.
«Tu ne sais pas comment un devoir se fait?» demanda McGonagall soulevant un sourcil.
La classe entière éclata une fois de plus de rire. Plusieurs lézards prirent cette opportunité pour s'enfuir et courir.
'Oh non! Elle va faire de moi un exemple.' réalisa Severus. «Je ne me souviens plus de ce que vous nous aviez enseigné avant et je n'ai pas compris le livre.» un regard très bas? 'Cela pourrait m'obtenir un peu de pitié d'elle.'
«Alors pourquoi n'as-tu pas demandé à tes amis de t'aider?»
'Parce que je n'en ai aucun!' voulut crier Severus. 'Parce que personne ne m'aime. Parce que je suis seul et que j'ai peur d'eux.'
Mais il ne pouvait pas admettre ça en face de tout le monde.
«Parce qu'ils ne voulaient pas m'aider.» une petite moue mignonne. Cela lui dirait qu'il n'avait aucun ami pour l'aider sans laisser ses camarades savoir qu'il se sentait seul.
«Alors demande-leur plus gentiment ou demande à un professeur, mais je veux ce devoir sur mon bureau à la prochaine leçon. 5 points de moins à Slytherin.»
A nouveau la classe rigola, mais cette fois pas aussi fortement qu'avant. Cette fois Hermione ne rigolait pas avec les autres ainsi que Draco.
Ce n'était pas à cause du point. Aucun Slytherin ne s'occupait encore beaucoup de perdre des points. Quelque part c'était ce que Severus avait dit. 'Ils ne voulaient pas m'aider.' et la façon dont il l'avait vu quand il l'avait dit. D'une certaine façon, pas très claire, cela faisait Draco se sentir coupable. Cela devait avoir quelque chose à voir avec le retard en classe de potions et avec ses dessins et ses chansons. Et peut-être que cela avait quelque chose à voir avec ce qu'il avait dit, que les hérissons étaient plus mignons que des cendriers. Draco ne pouvait pas vraiment dire ce que cela avait à voir avec Severus, n'ayant pas fait ses devoirs, mais quelque part ce n'était plus drôle. Quelque part il semblait qu'il était celui qui avait fait quelque chose de mal.
Minerva retourna à son bureau. Elle n'aurait pas du commencer à parler à propos de ses amis. Cela avait toujours été son point faible et cela semblait même pire, mais elle n'avait pas considéré ça sur le moment, et maintenant il était trop tard. Elle l'avait blessé.
Elle espérait qu'il puisse réussir le sortilège transformant la branche en lézard à la fin de la leçon. Il allait dans la bonne direction après tout. Elle essaya de se rappeler s'il avait été capable de tourner des branches en lézard la première fois qu'elle lui avait enseigné. Elle le pensait mais elle n'en était pas sure. La seule chose dont elle se souvenait était qu'il n'avait jamais été capable de transfigurer un hérisson. Il semblait qu'il avait toujours eut de gros problèmes avec la métamorphose animale. Ce n'est pas qu'il n'était pas bon en métamorphose ; mais il n'avait jamais réussi à transfigurer un animal et il avait toujours été seul.
Il l'était toujours. Même adulte, il paraissait parfois avoir un regard perdu, et seul. Maintenant pourrait être sa chance de changer quelque chose s'il le réalisait simplement. Elle pourrait faire quelque chose à ce propos, mais quoi? Elle devait parler avec Dumbledore.
Severus n'avait toujours pas réussi à transfigurer sa branche. Il releva la tête pour voir que pratiquement toute la classe s'était rassemblée autour de son bureau souriant.
Neville montrait fièrement son lézard aux autres Gryffindors. Il avait gagné beaucoup de félicitations, bien qu'il admette librement ne pas avoir pu le faire sans l'aide d'Hermione.
Devrait-il... Pouvait-il... demander de l'aide à Hermione? La « je-sais-tout »? Une Gryffindor? Il jeta un coup d'oeil à son lézard formé de branche. Il devait le faire, qu'importait ce que les autres pouvaient dire.
Il chercha Hermione. La voilà. Parlant à Harry et Ron bien sûr.
Avec hésitation, il se leva. Harry Potter l'entendrait supplier pour avoir une aide d'Hermione, mais il ne pouvait pas faire autrement.
A ce moment, Minerva McGonagall termina la leçon.
Trop tard. Minerva serait furieuse.
Mais lorsque Severus lui tendit son lézard vert formé par des branches, elle le prit juste et dit: « Et bien, j'espérais plus, mais au moins c'est une amélioration par rapport au hérisson. Continue à pratiquer. »
Soulagé, Severus suivit ses camarades vers la porte. Aussi tôt qu'ils furent sauf dehors, il demanda à Vincent: «Me laisserais-tu copier ton devoir maintenant?»
«Quoi?» cria Vincent. «Impossible!»
«A quel point penses-tu que nous soyons stupide?» répondit Blaise. «Personne ne va t'aider. D'une certaine façon, cela nous plait lorsque les professeurs sont furieux après toi.»
«Ouais,» sourit Grégory. «C'est drôle.»
«Cela nous a déjà coûté 5 points.» Leur rappela calmement Severus.
«Et alors?» demanda Vincent. «Tu nous en a déjà fait perdre tant que cela ne pose plus vraiment de problème. Nous allons être les derniers quoi que nous fassions.»
«Vous le regretterez.» les informa froidement Severus.
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Minerva McGonagall trouva Albus Dumbledore dans son bureau étudiant un épais livre sur les potions.
«Albus, nous devons parler.»
Il leva la tête.
«A propos de quoi?»
Combien il semblait fatigué! Peut-être qu'elle ne devait pas l'embêter avec ça. Mais vers qui pouvait-elle se tourner? Il n'y avait personne d'autres. C'était en parti le problème.
«A propos de Severus» dit-elle. «Je suis inquiète pour lui.»
«Nous le sommes tous, Minerva, mais nous travaillons là-dessus.» dit Dumbledore, d'un ton rassurant. «Quelques uns des meilleurs maîtres de potions essayent de résoudre notre problème.»
«C'est le mauvais problème, Albus» affirma McGonagall.
«Le mauvais problème? Quel autre problème y a-t-il? Et ne me dites pas que c'est à propos de Greenie.» sourit Dumbledore. «Le hérisson est très bien. Et je pense que ça lui fait du bien. Ca lui donne quelque chose pour s'occuper l'esprit, vous savez.»
«Non, ça n'a rien à voir avec cet horrible hérisson.» dit McGonagall rudement. Albus ne pouvait-il pas rester sérieux juste une minute? «Il est si seul, Albus. Il a besoin d'amis.»
«Seul, Minerva? Il a un dortoir entier plein d'amis pour lui tenir compagnie. C'est pourquoi nous l'avons mis là en premier lieu, vous vous souvenez?»
«Il ne s'entend pas avec eux, Albus. Il se les met à dos. Se bagarrant toujours et les mettant dans les problèmes jusqu'au cou et cela le rend solitaire et triste.»
«S'il ne vont pas ensemble alors, c'est plutôt parce qu'il ne veut pas être amis avec eux.» commenta Dumbledore ne voyant toujours pas la raison de cette inquiétude.
«Albus, il m'a pratiquement dit que personne ne l'aime. Il veut se faire des amis, mais je ne pense pas qu'il sache comment. Vous vous souvenez lorsqu'il était enfant? Il était toujours assis seul et n'avait jamais d'ami. Et aussi lorsqu'il était adulte? Est-ce qu'il a au moins un véritable ami maintenant?»
«Je suis son ami!» affirma durement Dumbledore.
Super, maintenant elle l'avait mit sur la défensive. Elle aurait du se souvenir de ne pas dire quelque chose qu'il pourrait interpréter comme une accusation comme quoi il négligeait son ami.
«C'est vrai, mais vous vous faites facilement des amis.» concéda-t-elle. «De qui était l'effort? Le votre je paris.»
«Et bien, oui c'était le mien, mais ça ne veux pas nécessairement dire que Severus a un problème, Minerva.»
«Est-ce qu'il a quelques amis en dehors de vous?»; 'Allons, Albus! Arrêtez de le nier! Vous n'aidez pas votre ami de cette façon.'
«Filch l'apprécie.» déclara Dumbledore après avoir penser un moment.
«L'apprécie.» répéta McGonagall. «Mais ils ne sont pas vraiment amis, n'est-ce pas?»
«Non, mais je pense encore que vous exagérez.» argumenta Dumbledore. «Bien sur qu'il est difficile pour un professeur de se faire des amis parmi ses élèves. Il est seulement naturel qu'ils soient hésitants à lui faire confiance. Mais si Severus est vraiment malheureux à propos de ça, il trouvera un moyen de les convaincre.»
«Je viens juste de vous dire qu'il ne sait pas comment faire.» insista McGonagall.
«Si c'était vrai, Minerva.» dit Dumbledore «alors il me le dirait. Je l'ai juste rencontré il y a une heure et son seul problème était que vous n'appréciez pas son hérisson. Alors si vous voulez faire quelque chose pour lui, je vous suggère de revoir ça.»
«Oubliez cet hérisson stupide!» répliqua McGonagall, commençant à être impatiente. Pourquoi Dumbledore ne pouvait-il pas comprendre? «Avez-vous envisager la possibilité qu'il ne vous le disait pas, parce que vous avez déjà trop de choses dans les mains?»
«Moi?» dit Dumbledore, lui donnant un faux scintillement heureux. «Trop dans mes mains? Qu'est-ce qui a pu lui donné cette idée?»
Minerva secoua sa tête tristement.
«Ne me prenez pas pour une idiote, Albus. Je vous connais depuis trop longtemps et aussi Severus. Vous êtes complètement épuisé à cause de son travail et le votre. Etre à la tête des Slytherin n'est pas aussi facile qu'il n'y parait, n'est ce pas?»
«Ca ne l'est pas.» admit Dumbledore avec un soupir. «Ces enfants sont si froids. Ils semblent être constamment sur leur garde avec tout le monde, même avec leurs plus proches amis. Il est impossible de dire ce qu'ils pensent et ils refusent gentiment de venir me voir pour leurs problèmes. Ils dissimulent tout derrière leurs masques durs.»
«Un peu comme Severus, n'est ce pas?» commenta Minerva timidement.
«Oui, je pense qu'ils le sont.» il souria un peu. «Il était aussi un Slytherin, après tout. Je pense qu'il sait comment voir à travers leur masque. Mais je suis habitué à la franchise des Gryffindor. Vous connaissez les antécédents de certains de ces enfants aussi bien que moi, Minerva. La plupart d'entre eux ne savent même pas ce qu'une vie de famille normale est supposé être, mais ils ne veulent pas non plus parler de leurs problèmes.»
«Peut-être que c'est la raison, Albus. Ils n'ont jamais eut quelqu'un en qui ils pouvaient confier leur problèmes, donc ils ne pouvaient apprendre comment leur parler, un peu comme Severus.»
«Severus peut et parle de ses problèmes avec moi, Minerva. Et il sait et arrive à gérer les problèmes de ses gamins. Comment fait-il cela? Cela semble impossible. Plus j'essaye et plus cela semble sans espoir. »
«Combien de temps cela vous a-t-il pris pour faire parler Severus?» demanda McGonagall.
Dumbledore ne répondit pas. Il ne pouvait investir autant de temps et d'efforts en se faisant ami avec chaque Slytherin comme il l'avait fait avec Severus. Mais Severus ne pouvait pas non plus le faire. Il devait y avoir un autre moyen. Peut-être qu'il pouvait se faire un ennemi commun. Comme les Gryffindors.
Albus Dumbledore sourit tristement à Minerva alors que pour la première fois, il commençait à comprendre les origines de cette vieille rivalité entre ses deux maisons.
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Draco avait secrètement suivit Ginny depuis un long moment. Finalement, elle alla à la bibliothèque, seule. Draco la suivit à nouveau, et s'assit pour la regarder pendant un moment.
Lorsqu'elle alla chercher un livre d'une étagère caché à l'arrière de la pièce et l'approcha.
Que dire?
«Uh... Hi Ginny.» essaya-t-il.
«N'essaye même pas de t'approcher, Malfoy!» l'avertit-elle.
Draco décida d'ignorer cette réplique.
«Ehm... Ginny, je voulais te...umm...»
Ginny recula.
«Je le pense vraiment, Malfoy! Si tu avance simplement encore d'un pas, je crierai.»
«Ecoute Ginny, je veux simplement te demander si tu...»
Ginny recula encore d'un pas effrayée, se préparant à courir.
Draco leva une main vers elle pour l'arrêter.
C'était trop pour Ginny. Elle se retourna et courut.
«Ginny, attends!» hurla-t-il après elle.
Ginny courut simplement plus vite. Elle fonça en passant devant Madame Pince et sortit.
Draco courut après elle, mais il ne fut pas aussi chanceux. Madame Pince l'attrapa par l'épaule et l'arrêta.
«Mr Malfoy, c'est une bibliothèque. Les gens viennent pour étudier. Ils ont besoin d'espaces paisibles et silencieux pour se concentrer. Cela signifie, pas de course et définitivement pas de hurlement. Si vous ne comptez pas étudier silencieusement, je vous demanderai de sortir. Avez-vous compris?»
«Humm... Je suis désolé, Madame Pince, mais c'était Ginny qui courrait. Je la suivais simplement, parce que... hum...» Oh comment expliquer ça. «Parce que j'avais vraiment besoin de lui parler.»
C'est vrai. Ca a du sens. Ou bien? Draco se sentait légèrement confus. Pourquoi était-il si important qu'il aille parler à Ginny?
«Ce n'est pas une excuse, jeune homme. 5 points en moins pour Slytherin!» déclara Madame Pince.
Draco soupira et trotta en dehors de la bibliothèque.
Il passa encore un peu de temps à chercher Ginny, mais elle avait disparu. Elle avait probablement couru vers sa salle commune où il ne pouvait pas la suivre. Et il avait perdu encore 5 points.
Et bien, cela ne posait pas vraiment de problème. Ils avaient déjà perdu tant de points qu'en perdre plus passerait probablement inaperçu.
Mais il avait perdu sa chance de parler à Ginny. Pourquoi, oh pourquoi s'était-elle enfuit loin de lui?
Très malheureux, Draco revint vers sa salle commune pour rejoindre ses camarades.
Vincent leva la tête lorsqu'il entra.
«Draco! Où étais-tu?»
«Bibliothèque.» dit Draco brusquement.
«Pourquoi?» demanda Grégory, surpris. La bibliothèque n'était pas une de ses places favorites et tous essayaient de l'éviter. (Aucune chance de commencer des bagarres sous les yeux attentifs de Madame Pince).
«Sais pas.» répondit Draco.
«Huh?» demanda Blaise. «Tu es allé à la bibliothèque, et es resté pendant plusieurs heures sans savoir pourquoi?»
«Exactement» dit Draco.
Vincent et Blaise échangèrent un regard.
«Se pouvait-il que Ginny ait été là?» demanda un Severus souriant.
«Oui... Non!... Je veux dire peut-être qu'elle y était ?» bégaya Draco.
«Je prendrais ça pour un oui.» gloussa Severus.
«Qu'est-ce que ça à avoir avec Ginny?» demanda Vincent. «Pourquoi parles-tu toujours de Ginny quand Draco ne nous parle pas?»
«N'est-ce pas évident?»
Les trois autres regardèrent Severus sans expression.
«Je suppose que non.» conclut Severus et recommença à faire le devoir de Susan.
Draco jeta un coup d'oeil au parchemin.
«Encore Susan?» demanda-t-il espérant retirer Ginny des esprits de tous. «Qu'est-ce que cette fille a fait pour toi cette fois?»
«M'a eut quelques pièges à souris.» répondit Severus sans lever la tête.
«Des pièges à souris?» demanda Vincent. «Avons-nous des souris?»
«Non, c'est pourquoi je ne pouvais pas en obtenir par moi-même.»
«Et bien, si nous n'avons pas de souris, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir bien faire avec des pièges à souris?» se renseigna Draco.
«Vous verrez.» sourit Severus. «Vous verrez.»
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Blaise fut le premier à aller au lit ce soir.
SNAP!
«Aie!»
Draco qui avait juste été sur le point de se glisser dans son propre lui fut surpris par le cri de Blaise et se tourna vers lui.
SNAP!
«Ahh!»
Cette fois ce fut Vincent. Il avait juste voulut retirer la couverture de son lit. Maintenant il avait un piège à souris accroché à ses doigts.
Draco fixa la main de Vincent pendant une seconde, puis regarda un Severus souriant blotti confortablement dans son lit et retourna son regard vers Blaise qui, très prudemment, essayait de détacher un autre piège à souris de son pieds sans blesser d'avantage ses orteils. Ses dents étaient fermement serrées et des larmes de douleur courraient le long de ses joues.
A ce moment Grégory entra.
«Qu'est ce que tous ces hurlement?» demanda-t-il alors qu'il se laissa tomber dans son lit.
SNAP!
«Aie!»
Draco déglutit difficilement.
Le troisième piège a souris s'était fermé sur l'oreille de Grégory. Vincent et Blaise qui venait seulement de réussir à retirer leurs propres pièges à souris allèrent l'aider.
«Je vous ai dit que vous seriez désolé de ne pas m'avoir laissé copier vos devoirs!»
«Super, Severus.» gronda Blaise «vraiment super. Cela doit être la quatrième ou cinquième fois que tu envoies Grégory à l'infirmerie et tu n'as même pas été là pour une semaine complète.»
«Ouais!» Severus souriait fièrement. «Je suis sur d'être bon. Je souhaite juste que ce soit Neville à la place de Grégory.»
Grégory gémit et pressa le mouchoir favori de Vincent contre son oreille sanglante alors que les trois garçons marchèrent encore une fois en dehors de la pièce vers l'infirmerie.
Draco attrapa son oreiller, avec hésitation, par un côté et le souleva. Il n'y avait rien en dessous.
Il attrapa l'oreiller plus fermement et le secoua. Rien.
Il se tourna vers Severus qui le regardait avec attention, un grand sourire sur son visage.
'Ok, essayons la couverture.' pensa Draco.
«J'en avais seulement trois, Blondinet.»
Draco se tourna à nouveau vers Severus.
«Et, d'une certaine façon, je t'aime bien... un peu plus que ces trois idiots. Alors...» Severus haussa les épaules.
«Honnêtement? Pas de farces?» demanda Draco, étudiant le visage de Severus avec attention.
«Pas de farces.» promit Severus. «Je t'aurai la prochaine fois.»
Lentement, Draco se glissa dans le lit et en effet rien n'arriva.
Severus sourit et silencieusement glissa la boite qui contenait son dernier piège à souris dans le tiroir vide où Greenie n'avait pas voulu dormir. Il y trouverait une autre utilité.
Peut-être Neville? Ou Albus peut-être? Ou devait-il se risquer à jouer une farce à McGonagall?
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Jeudi soir, Albus Dumbledore appela Severus à son bureau.
Severus s'y glissa, très nerveux.
«Ecoutez Albus, je suis terriblement désolé pour avoir cassé cette fenêtre dans la vieille tour.»
«Oh, c'était toi?» pétilla Dumbledore.
«Et je ne voulais pas casser le nez de ce Hufflepuffs de sixième année et je sais que le combat de nourriture avec les Ravenclaws a un petit peu dégénéré et je n'aurai pas du balancer ces pétards aux Gryffindors, et j'admet avoir volé les clés du professeur Flitwick et les avoir balancer dans la poubelle à papier, mais je n'avais vraiment aucune idée que cet elfe de maison allait marcher sur la cage de Greenie et se blesser, et ce combat avec Vincent et Blaise...»
«Severus,» interrompit Dumbledore. «Avant que tu ne te condamnes toi-même encore plus, je voulais juste te voir pour te dire qu'ils ont réussi à reconstituer la recette de la potion de rajeunissement à Beauxbatons.»
Le visage de Severus s'éclaira.
Il posa la cage de Greenie sur le bureau de Dumbledore et s'assit dans un siège libre.
«Bien! Puis-je la voir?»
Dumbledore sourit et lui tendit une pièce de parchemin de son bureau.
«Je t'ai fait une copie, mais s'il te plait, ne commence aucune expérience avec ça. Nos collègues de Beauxbatons ont rapporté qu'ils avaient essayé la potion sur plusieurs rats et qu'ils sont tous mort.»
Severus fit la moue.
«Je peux pas utiliser Neville pour ça? Alors ce ne serait pas un test sur des animaux.»
«Severus!»
«D'ACCORD, D'ACCORD. Aucun test sur personne. Je promets.»
«Aucun test, rien du tout!» ordonna Dumbledore. «Cette copie est juste pour ton information. Pour te montrer que nous faisons des progrès. J'ai déjà envoyé un hibou avec une autre copie à Durmstrang. J'espère que nous aurons l'antidote sous une semaine, deux tout au plus.»
«Dois-je faire mon devoir de Métamorphose?» demanda Severus, en faisant la moue à nouveau.
«J'en ai peur.» sourit Dumbledore. «Minerva insiste sur le fait qu'elle veut que tu apprennes quelque chose de cet incident. Comment va ton petit ami vert au fait?»
«J'ai déjà appris quelque chose de ça. J'ai appris à rester loin de tout ce que Neville Longbottom concocte. Et Greenie, comme vous pouvez le voir, va très bien, sauf qu'il est toujours vert.»
Greenie comme par hasard alla du côté de la cage vers Dumbledore et cligna des yeux, à travers les barreaux. Dumbledore se pencha plus près pour le regarder.
«Salut à toi, petit hérisson.» dit-il.
Greenie renifla dédaigneusement et se détourna.
«Je ne pense pas qu'il vous aime beaucoup, Albus.» observa Severus.
«Et bien, je suppose que je ne suis pas assez épineux et on attendrait d'un hérisson vert Slytherin à préférer des Slytherins.»
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A venir : Encore plus de problème avec les devoirs, ce dernier piège à souris, quelques aventures nocturnes, Severus fait quelques recherches, une discussion avec Dumbledore, et Draco essaye de parler à Ginny encore une fois.
