Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à JKR et à Silverfox
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Chapitre 7 : Une journée chargée.
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Dimanche matin, durant le petit déjeuner, Draco reçut son paquet hebdomadaire, plein de douceurs de sa mère. Il sourit de contentement pendant que son corbeau-hibou arriva avec son large paquet. Les cadeaux de sa mère arrivaient habituellement le samedi, mais parfois, ils étaient en retard. C'était principalement parce que son père n'approuvait pas que sa femme envoie à leur fils 'des récompenses qu'il n'avait pas mérité'. Alors il gardait cela secret et Narcissa envoyait seulement les paquets lorsque Lucius n'était pas à la maison.
Draco attrapa rapidement le paquet et l'ouvrit. Il craignait toujours que Grégory et Vincent puissent avaler la chose entière d'un seul coup s'il ne leur donnait pas leurs parts assez rapidement. Ils les regardaient déjà avec envie.
Il sortit une choco-grenouille puis offrit la boite, en premier à Vincent, puis à Grégory et enfin à Blaise, qui n'était pas aussi gourmand que les deux autres.
«Ohh, Draco, puis-je avoir une choco-grenouille?» appela Pansy Parkinson de l'endroit où les filles de cinquième année étaient assises en un essaim serré. Elles restaient loin des garçons durant les repas. Draco suspectait que de cette façon, elles pouvaient mieux parler d'eux.
«Mhhm des choco-grenouille!» soupira Millicent Bulstrode essayant de faire les yeux doux à Draco, mais échouant misérablement.
Draco envoya quand même six choco-grenouilles aux filles.
«Voilà, une chacune, parce que vous êtes mes camarades.» expliqua-t-il.
«Et moi?» Le regard de chien battu était bien mieux que celui de Millicent. «Je suis aussi ton camarade. Ne puis-je pas en avoir?»
Draco hésita. Devait-il? Après tout, Severus a eut une dure nuit, il pouvait lui remonter un peu le moral même s'il semblait qu'il se soit réveillé avec son habituel caractère sarcastique au matin et avait déjà donné à Grégory un oeil au beurre noir pour avoir menacé son hérisson.
«Toi? Camarade? Tu n'es rien d'autre qu'une erreur de la nature.» annonça Blaise et les deux autres acquiescèrent en souriant méchamment à Severus.
«Je ne vous ai rien demandé. J'ai demandé à Draco.» dit Severus froidement fixant Blaise, qui ne pouvait pas le regarder dans les yeux et retourna son attention vers sa tartine.
«Et bien, cela ne fait aucune différence.» répliqua Draco. «Tu n'en auras aucune!»
«Oh, vraiment?» demanda Severus d'un ton menaçant.
«Vraiment!» confirma Draco. Il était trop tard pour changer d'avis maintenant. Même si une choco-grenouille importait peu.
«Nous verrons.» gronda Severus, qui retourna vers son petit déjeuner, et essayant d'attirer l'intérêt de Greenie avec un morceau de tartine couvert de marmelade comme si rien n'était arrivé.
Greenie ne semblait pas aimé ni le pain, ni la marmelade. Il renifla de colère et détourna son attention vers les céréales de Draco. Pas qu'il faisait attention aux céréales elles-mêmes, mais le lait sentait délicieusement bon.
«Hey, arrête ça!» cria Draco et l'éloigna.
Greenie cligna des yeux de confusion. Il voulait quelques céréales.
Draco soupira et attrapa une petite assiette supplémentait pour servir le petit déjeuner du hérisson. Le garçon semblait aller très bien. Il s'était disputé avec ses camarades de maison comme il le faisait toujours. Professeur McGonagall l'empêcha à temps de balancer un bol plein de céréales sur Vincent Crabbe. Pas de combat de nourriture aujourd'hui.
Severus ne leva pas les yeux une seule fois vers la table des professeurs. Le directeur se sentit soulagé par ça. Il avait été inquiet d'être allé trop loin cette nuit, mais visiblement Severus avait déjà oublié tout de cet incident.
Dumbledore soupira. Il devait toujours se rappeler de fermer la salle de classe de potions, puisque Severus reviendrait. Il ne pouvait pas l'autoriser à aller à côté de ses ingrédients de potions. C'était déjà assez dangereux lorsque les autres élèves expérimentaient avec eux, mais Severus en savait beaucoup plus sur eux. Qui savait ce qu'il pouvait faire avec?
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Severus était à nouveau à la bibliothèque juste après le petit déjeuner. Elle était pratiquement vide comme tous les dimanches matins.
Hermione Granger était assise à sa table habituelle (Tout le monde dans l'école savait que c'était là qu'Hermione s'asseyait et personne d'autres n'aurait pensé à prendre sa chaise lorsqu'elle n'était pas là.)
Un groupe de Ravenclaws était assis quelque part dans le fond de la pièce, travaillant sur une sorte de projet en groupe. Severus fit un petit détour discret par le chemin de la section des potions pour écouter leur conversation.
«... due à l'influence d'Uranus.» disait une fille.
«Non, ça ne se peut pas.» argumenta un de ses partenaires. «Ne vois-tu pas que Venus balance Uranus?»
«Mais l'influence de Saturne est plus forte, et bloquera celle de Venus.» insista la fille.
Le troisième membre du groupe, qui était étalé sur sa chaise en ne faisant rien du tout, parla finalement.
«Ecrivons simplement qu'à cause des constellations d'Uranus, Venus et Saturne, il y aura une inondation lundi et que nous seront tous noyés. A ce moment là, nous n'aurons pas besoin de prédire le reste de la semaine, puisque nous ne seront pas en vie pour la voir.» suggéra-t-il.
«Mais ce n'est pas ce que les étoiles montrent!» hurla la première fille, semblant choquée.
«Et alors?» sourit le garçon. «C'est très dépressif. Je prédis que Trelawney l'adorera.»
Severus roula des yeux et silencieusement remercia les dieux (s'ils existaient) que Dumbledore ait accepté son refus catégorique d'aller quelque part à coté de la salle de classe de divination, alors qu'il marchait à travers la section de potions. S'il y avait un sujet entièrement inutile, c'était la divination. Spécialement lorsque Sybille Trelawney l'enseignait.
Il ne pouvait pas voir pourquoi Dumbledore avait engagé Sybille il y a longtemps. Elle arrivait seulement à déranger les élèves avec ses constantes visions de mort. Mais il n'avait jamais été capable de convaincre Albus à ce propos.
Pendant un moment, il sourit repensant à leurs longues discussions à propos du professeur de divination, puis il se souvint de la nuit dernière et fronça les sourcils. Ces jours-là étaient finis. Maintenant, il était tout seul et il devait préparer sa revanche sur le directeur. Il savait ce qu'il allait faire. Tout ce dont il avait besoin était d'un filet et de quelques outils de Filch. Il devrait les voler ce soir. Si il faisait cela maintenant, Filch ne les verrait pas durant la journée et rapporterait leur disparition au directeur, qui alors serait averti.
Severus scanna rapidement les étagères pour quelques livres qui lui seraient utiles. 'Ouais, sur. Comme si je trouverais quelque chose d'utile dans ceux-là.' Puis il sortit sa baguette et les fit léviter vers sa table favorite.
Les Ravenclaws levèrent la tête surpris par plusieurs livres sifflant au dessus de leurs têtes. La fille qui affectionnait tant Uranus releva la tête si soudainement qu'elle se cogna à l'un des coins d'un des livres.
«Ahh!» cria-t-elle, visiblement plus effrayée que blessée.
Le bouquin commença à partir à vau de l'eau, fit quelques soubresauts et prit finalement la direction de la section de charmes où il s'écrasa contre une étagère surchargée, la renversant. Des livres allèrent flotter partout à travers la section de charmes, frappant d'autres étagères et amenant encore plus de livres avec eux.
Severus sourit à la vue de ce chaos, appelant le livre perdu avec un rapide «Accio.» et l'amena vers sa table. Il n'alla pas loin cependant. Dobby se matérialisa soudainement en face de lui, le regardant avec de grands yeux stupéfaits.
«Dobby peut pas autoriser monsieur à faire flotter des livres à travers la bibliothèque, monsieur.» dit l'elfe de maison dans, ce que supposait Severus, être un ton sévère. «Dobby est responsable de l'ordre de la bibliothèque.»
Severus leva les yeux vers l'elfe et les baissa, et décida de l'ignorer. Il dépassa Dobby et s'assit en face de ses livres, mais Dobby le suivit et sauta sur la table.
Greenie qui avait été en train de gambader entre les livres renifla l'elfe curieusement. Qu'est-ce que c'était? Il n'avait jamais rien vu de tel avant. Cela ressemblait et sentait un petit peu comme un humain, mais c'était définitivement trop petit pour en être un. Peut-être que c'était mangeable? Pas de chance, il ne resta pas assez longtemps pour essayer. Greenie poussa un dernier reniflement et se détourna pour croquer dans un vieux tome relié en cuit intitulé 'Potions de base.'
«Dobby est responsable» insista l'elfe de maison.
Madame Pince qui avait vu la scène décida d'intervenir. Elle avait essayé de rester hors des affaires de la bibliothèque autant que possible aujourd'hui pour donner à son nouvel apprenti une chance de s'exercer avant qu'elle ne le laisse seul, lorsqu'elle commencerait à enseigner le jour suivant. Mais maintenant Dobby allait vers les ennuis. Qui savait ce que Severus pourrait lui faire si l'elfe de maison commençait à l'ennuyer.
Elle se dirigea vers le bureau de Severus aussi vite qu'elle le pouvait sans paraître se dépêcher.
«Severus, je dois te demander de ne pas faire léviter mes livres! Quelqu'un pourrait être blessé et les livres pourraient être endommagés. Si je t'attrape à faire ça à nouveau, tu devras quitter la bibliothèque.» déclara-t-elle sévèrement.
Severus la regarda avec son meilleur air de chien battu.
«Je ne fais rien léviter en ce moment. Je lis simplement. Est-ce que c'est un problème?»
Madame Pince soupira et envoya Dobby vers la section de charmes pour ramasser les livres éparpillés et les remettre dans leur propre étagère.
«Qu'est ce que cet elfe fait la d'ailleurs?» demanda Severus, avec désinvolture.
«On m'a demandé de faire un remplacement jusqu'à ce qu'on trouve un nouveau professeurs de runes anciennes. Dobby me remplacera durant les leçons.» expliqua rapidement Madame Pince. «Maintenant soit tu travaille, soit tu quittes ma bibliothèque!»
Severus retourna à son livre, prétendant lire. Ainsi Dobby serait en charge de la bibliothèque pendant que Madame Pince enseignerait? Alors tout ce qu'il avait besoin de faire était de savoir quand elle enseignerait. Madame Pince ne le laisserait pas aller dans la section interdite avec une vraie autorisation de Dumbledore, mais Dobby serait plus facile à tromper.
Severus sourit et revint à son livre. Ce n'était pas qu'il y payait attention. Il aurait bientôt les livres qui pourraient l'aider, mais il devait encore prétendre être intéressé en ce qu'il lisait actuellement, ou bien Madame Pince pourrait devenir suspicieuse.
A peu près une heure plus tard Draco débarqua dans la bibliothèque observant les alentours comme pour chercher quelque chose.
«Cherche Ginny?» demanda Severus en souriant alors qu'il passait son bureau.
Draco rougit et s'arrêta pour le regarder furieusement.
«Non!... Elle est là?»
Severus ricana, en entendant le ton plein d'espoir de la voix de Draco.
«Non.»
«Est ce que...hum...Est ce que tu l'as vu?» essaya Draco d'un ton sonnant désinvolte.
«Non, mais sachant qu'aujourd'hui est un dimanche, et que c'est une très belle journée, je la chercherai dehors.» suggéra Draco, donnant à Draco l'un de ses propres sourires narquois maison.
«Dehors?»
«Oui, dehors. Tu sais, là où il y a le grand ciel bleu au dessus de la tête. C'est dehors. Elle s'amuse probablement dans un combat de boules de neige, ou a construit un bonhomme de neige avec ses amis.»
Draco se renfrogna, réalisant qu'il n'aurait aucune chance de lui parler seule à seul si elle était dehors à jouer avec les autres Gryffindors.
«Et bien, je ne la cherchai pas la de toute façon.» clama-t-il. «Peut-être qu'elle est aller voler un peu.»
Il se tourna pour partir, mais pensa que ça serait un petit peu trop visible et scanna le livre de Severus à la place.
«Potions?» demanda-t-il. «Je pensais que tu ferais finalement ton devoir de métamorphose.»
Cela supprima le sourire du visage de Severus. Il devrait rendre son devoir de métamorphose demain et il n'avait toujours pas trouvé quelqu'un acceptant de le laisser copier. Il n'y avait qu'une solution restante et il devait faire un peu de furetage de toute façon.
Aussitôt que Draco partit, Severus sortit sa baguette et fit léviter ses livres de nouveau vers les étagères.»
«10 points en moins de Slytherins!» siffla Madame Pince. «Et sors d'ici tout de suite!»
Severus continua de sourire alors qu'il sortit de la bibliothèque.
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Une demi heure après leur rencontre à la bibliothèque, Draco revint dans la salle commune pour trouver Severus assit dans son siège favoris, dessinant.
«Tu ne fais toujours pas ton devoir de métamorphose?»
«Je travaille dessus.» répondit calmement Severus.
«Vraiment?» demanda Draco regardant par dessus son épaule. « Ca ressemble plus à une licorne pour moi. Tu nous feras perdre encore plus de points si tu n'as pas ton devoir demain.»
«En parlant de points. J'ai perdu 10 autres points pour avoir fait léviter des livres dans la bibliothèque.» dit Severus d'un ton neutre.
«Quoi!» cria Draco. «10 autres points! Pourquoi?»
«J'avais envie.»
«Est ce que perdre des points est l'un de tes hobbies?» sourit Draco d'un air méprisant. «Tu est vraiment bon à ça.»
«Et bien je pense qu'on peut l'interpréter de cette façon.» sourit Severus.
«Oh, tu es sans espoir!» soupira Draco, et fonça vers les escaliers de leur dortoir.
Après un moment, il revint en bas suivit par Vincent, Gregory et Blaise. Tout les quatre transportaient leurs balais et souriait de contentement.
«Où allez vous?» demanda Severus avec désinvolture.
«Jouer au Quidditch.» dit Draco. «Tu veux venir?»
«Quoi?» siffla Vincent. «Pourquoi voudrions nous qu'il vienne aussi?»
«T'avais vraiment besoin de lui demander ça?» gronda Blaise au même moment.
«Nous avons besoin de plus de joueurs pour un vrai match.» expliqua Draco.
«Non, merci. Je n'ai même pas de balai.» répondit Severus, ignorant les garçons enragés.
«Tu peux emprunter l'un des balais de l'école.» suggéra Draco qui espérait secrètement que Severus et les autres puissent faire la paix s'il les faisait jouer ensemble.
«Je vous l'ai déjà dit les gars: J'ai peur des hauteurs.» dit Severus calmement, et devina ce qui allait venir ensuite.
«Tu as peur de diriger un balai?» demanda Draco n'en croyant pas ses oreilles.
«Oui!»
«Comment es-tu parvenu à devenir professeur si tu ne sais pas monter un balai?» rigola Blaise.
«Je peux monter un balai.» répondit Severus froidement fixant Blaise. «Je n'aime simplement pas ça.»
Blaise se tu très rapidement. Severus avait réalisé très rapidement que Blaise était facilement intimidé et très émotif face à son regard glacial. Grégory avait peur de lui de toute façon à cause de toutes les blessures dont il avait souffert et ne le chercherait pas à moins que Draco ne le fasse en premier.
Mais Draco semblait inhabituellement doux. 'Peut-être parce que ses pensées étaient tout le temps sur Ginny.' pensa Severus.
Vincent était par conséquence le plus dangereux, mais il n'était pas du type à diriger et Severus savait qu'il pouvait lui tenir tête dans un combat.
En fait, aussi longtemps que Draco ne les rejoignait pas, Severus savait qu'il pouvait tenir tête à tous ce que les autres pourraient imaginer. Aussi longtemps que Draco ne l'attaquait pas, les autres combattraient chacun seul. Seulement Draco pourrait les rejoindre dans la foulée comme lorsqu'il l'avait battu la semaine dernière.
Plusieurs autres enfants se portèrent facilement volontaires pour rejoindre le jeu et bientôt la salle commune fut pratiquement déserte. Avec un sourire satisfait, Severus rangea son parchemin et ses crayons, souleva son hérisson et escalada les escaliers de son dortoir. Tout semblait parfaitement se dérouler selon son plan.
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Lorsque Draco et les autres rentrèrent de leur jeu, ils trouvèrent Severus assis dans la même chaise que lorsqu'ils étaient partis plusieurs heures plutôt, copiant quelque chose d'un parchemin. Il ne semblait pas avoir quitter la salle commune durant tout, ce temps.
«As-tu finalement fait ton devoir?» demanda Draco, espérant un clair 'non'.
«Yep, pratiquement terminé.» sourit Severus.
«Pratiquement?» dit Draco surpris alors qu'il s'assit à côté de lui.
«Oui, j'aurai fini depuis longtemps si Greenie n'intervenait pas sans arrêt.»
«Greenie?» demanda Dracon, ayant des doutes envers le hérisson.
«Oui, il n'arrête pas de marcher sur mes parchemins.» se complaignit Severus.
«Peut-être qu'il veut plus d'attention?» suggéra Draco.
Greenie leva les yeux et cligna des yeux de contentement et continua de marcher, reniflant la table curieusement.
«Et bien, si tu le penses, vas-y et câlines-le un peu.» répondit Severus avec un sourire malicieux.
Draco regarda de plus près le petit compagnon épineux et décida qu'il était préférable de ne pas suivre le conseil de Severus.
Devait-il demander à Severus à propos de Ginny? Cela semblait être le bon moment. Severus semblait assez civil et il était préoccupé par son devoir. Il pouvait être sympa et l'aider. Tout le monde savait qu'il était amoureux d'elle de toute façon, et il n'avait pas souffert de taquineries comme il le craignait.
Mais Severus ne pouvait pas être cru. Il lui donnerait probablement de mauvaises instructions et rendre Ginny furieuse.
«Voila!» soupira Severus. «J'ai fini!»
Il rangea son parchemin, puis il prit celui qu'il était en train de copier et le jeta dans le feu.
Draco regarda, alors que les flammes consumaient le parchemin.
«C'était le tien?» demanda-t-il lentement après un moment.
«Non.» sourit Severus alors qu'il ressortait le parchemin avec l'image de la licorne et recommença à dessiner.
Draco s'assit et le regarda dessiner. Pendant un moment il considéra encore à demander des conseils à Severus, mais ses pensées étaient de plus en plus à imaginer des Dragons accompagnant certaines licornes.
Il se demanda s'il devait simplement attraper un des crayons de Severus et l'aider avec son dessin, mais plusieurs de ses camarades les regardaient. Ils se demandaient déjà probablement ce qu'il faisait assis ici, à regarder Severus dessiner.
Alors il resta simplement assis là et à imaginer ce qu'il aurait pu faire si ce n'était pas pour ses camarades.
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Lorsque Draco monta dans son dortoir le soir, il trouva à sa surprise Grégory, Vincent et Blaise qui l'avaient attendu et ne semblaient pas content.
«Qu'est ce qui ne va pas ?» demanda-t-il, alarmé. «Quelque chose est arrivé?»
«C'est ce que nous voulons savoir.» dit Blaise.
«Nous voulons savoir ce que tu faisais en bas.» clarifia Vincent.
«Qu'est-ce que vous voulez dire? Qu'est-ce que je faisais?» demanda Draco même s'il pensait savoir ce dont il parlait.
«Tu étais assis avec Severus!» l'accusa Grégory.
«Et tu lui as demandé de jouer au quidditch avec nous!» ajouta Blaise.
«Nous avions besoin de plus de joueurs, et il se trouvait simplement dans le coin.» se défendit Draco. Il avait choisi de répondre à Blaise car il avait besoin de temps pour parvenir à trouver une explication pour s'être assis à côté de Severus.
Il avait vraiment besoin d'être plus prudent avec ça. Ils étaient suspicieux. 'Si je suis encore sympa envers Severus, ils se retourneront contre moi.' pensa-t-il.
«Cela n'explique pas pourquoi tu étais assis avec lui toute la soirée.» montra Vincent.
Et bien, au moins cela signifiait que l'incident pour le Quidditch était suffisamment expliqué.
«Je...Je voulais lui demander quelque chose.» dit Draco avec confiance.
«Alors pourquoi n'es tu pas venu nous voir après ça?» demanda Blaise.
«J'allais le faire, mais je ne lui ai pas... Je n'ai pas réussi à lui demander»
«Tu n'as pas réussi à lui demander? Tu ne penses pas que tu étais assis assez longtemps pour ça?» siffla Blaise.
«Qu'est ce que tu allais lui demander de toute façon?» lança Vincent.
«Je...Je... Je préférerai pas le dire.» bégaya Draco.
Maintenant même Grégory était furieux.
«Tu ne nous dis pas tes secrets, Draco?» demanda-t-il.
«Secrets que tu voudrais dire au petit rat, mais pas à nous.» gronda férocement Blaise.
Draco les regarda de plus près. 'Oh non. C'est déjà en train d'arriver!'
«Ecoutez, je ne voulais pas lui dire non plus!» lança-t-il en reculant. «C'est pourquoi ça m'a prit si longtemps. Je ne voulais pas lui dire, mais je pensais que je devais, mais à la fin, je ne l'ai pas fait parce que je ne veux le dire à personne.»
«Mais si tu l'avais dit à quelqu'un, ça aurait été Severus et pas nous?» demanda Vincent.
«Non, non, je vous l'aurai dit aussi!»
«Alors pourquoi ne l'as-tu pas dit en face de nous tous? demanda à nouveau Blaise. Il semblait être plus agressif.
«Parce que...Parce que...» Que pouvait-il dire?
A ce moment, Severus entra, le hérisson dans ses bras, avec un grand sourire.
«Est-ce que l'un de vous compte sortir cette nuit?» se renseigna-t-il, ignorant les regards furieux.
«En quoi ça t'intéresse?» se moqua Draco. «C'est pas tes oignons.»
Il pouvait voir par la façon dont les autres se tournaient vers Severus, qu'ils approuvaient ses actions. Sauvé juste à temps.
«Je dirai simplement que la première personne à passer la porte de la salle commune aura une grosse surprise.» sourit Severus. «Et vous ne voulez pas être ceux-la. Cela ne vous est absolument pas destiné.»
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Cette nuit, ils furent encore réveillés par un lourd son de claquement. Draco s'assit immédiatement dans son lit, fixant le lit de Severus.
«Ah, réussi!» annonça Severus et sauta hors du lit.
Le son venait d'en bas. Draco se souvint soudainement de l'avertissement de Severus à propos de l'entrée de la salle commune. C'était définitivement de là que le son venait.
Draco se glissa hors du lit et suivit Severus, les trois autres s'engageant derrière lui.
Ils s'arrêtèrent d'un coup à la moitié des escaliers. En face de l'entrée, il y avait quelque chose qui ressemblait à une pile mouvante de cordes avec un sceau au sommet. Plusieurs chaises gisaient à moitié sur la pile et elles semblaient être attachées à une des tables.
Un deuxième coup d'oeil leur révéla que la pile était vraiment trempée et qu'il y avait quelqu'un en dessous. Ca devait être la raison du mouvement! Malgré toutes les cordes, un morceau de robe bleue était visible et quelques cheveux blancs se voyaient à chaque mouvement.
«Hi, Albus!» accueillit Severus avec un sourire triomphant sur le visage. «J'ai pensé que vous aviez besoin d'une autre douche froide, après ce que vous avez fait à mes réserves.»
Le seau émit quelque chose d'horriblement fort mais incompréhensible.
Severus se dirigea lentement vers la pile et enleva le sceau de la tête de Dumbledore. Le directeur était à nouveau complètement trempé jusqu'au os.
Dumbledore retira l'eau tombant de ses mèches et essaya de s'asseoir, mais il était trop enchevêtré dans les cordes pour accomplir ça et il n'avait aucun moyen d'atteindre sa baguette. Il se reposa contre le mur. Lentement il laissa ses yeux scanner la pièce.
La maison entière de Slytherin était maintenant rassemblée sur les escaliers rigolant et le pointait.
Dumbledore reporta son attention sur Severus.
«D'accord,» dit-il en souriant. «Vous avez bien rigolé. Maintenant libérez-moi.»
«Non.» dit Severus. «Pas jusqu'à ce que vous me suppliez.»
«Très bien, s'il te plait Severus, libère-moi.»
«Pas assez bon.» décida Severus.
Les Slytherins sur les escaliers riaient de plus en plus.
«Severus, libère-moi maintenant ou je prendrais 100 points de Slytherin.»
Aucune réaction.
«Je ne veux pas faire ça, Severus. Vous êtes ma maison. Mais je dois insister pour que vous me laissiez partir.»
Plusieurs Slytherins commençaient à s'inquiéter, mais la plus grande majorité ne faisait plus attention aux points et continuait à encourager Severus.
«Non.» répéta Severus. «Peut-être que je vais vous laisser là jusqu'à ce que les autres professeurs viennent vous chercher dans la matinée.»
«Ecoute, je sais que j'ai réagit de manière un peu excessive hier soir mais je suis désolé. Je n'aurai pas du crier comme ça. J'allais te le dire. Je suis toujours ton ami, Severus.»
«Non, vous ne l'êtes plus!» hurla Severus furieux. «Faites de beau rêves, Albus.»
Il se retourna et marcha vers les escaliers.
«Severus, tu ne peux pas faire ça! Je vais attraper un autre rhume.»
«Je m'en fiche!» hurla Severus alors qu'il montait les escaliers.
L'audience était devenue silencieuse. C'était plus qu'une autre farce de Severus.
«Si personne ne me libère tout de suite, je déduirai 500 points et donnerai une détention à la maison entière!» menaça Dumbledore.
Les élèves se regardèrent incertains. Puis avec hésitation, Susan descendit les escaliers et lança le sortilège de démêlement qui libéra Dumbledore. Cela accomplit, elle tourna sur ses talons et s'enfuit vers son dortoir.
Avant que Dumbledore ne se soit débarrassé du filet qui gisait maintenant autour de lui desserré et qu'il n'ait enlevé les cordes restantes, la salle entière fut de nouveau vide et tous les élèves étaient au lit, prétendant dormir.
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A venir : Où Severus a-t-il trouvé son devoir, le dernier piège à souris, encore des aventures nocturnes, un problème de bonbons et d'argent, Severus promet de se faire un ami et Dumbledore va-t-il attraper un autre rhume?
