Deux destins liés : Un espoir futur ?

Disclamer : Je ne m'enrichis pas puisque rien ne m'appartient…

            Chapitre 2 : Le devoir d'un roi, être égoïste ?

Trois ans qu'Hitomi était partie… Van, sur les toits, regardait la Lune des illusions en serrant un pendentif rose, seul lien avec la jeune fille, la personne qu'il aimait le plus au monde…

Trois ans avaient passé, il n'avait jamais cessé de penser à Hitomi. Roi de Fanélia, il s'était occupé de la reconstruction de son royaume, des affaires internes, des relations avec les autres royaumes de Gaïa comme Astria ou Fleid.

Ses journées se suivaient et se ressemblaient : Le matin, il s'occupait du royaume pendant le Conseil, il y prenait les décisions en tant que souverain. L'après-midi, on le voyait allongé sur les toits passant des heures à regarder le ciel, il s'endormait d'ailleurs pour rêver d'une certaine jeune fille aux cheveux clairs et aux yeux verts.

Van ne pleurait pas, il était un homme et un homme ne pleurait pas.

Seule Merle pouvait quelques fois lui décrocher un sourire, triste certes mais un sourire quand même. Elle était devenue un soutien, une confidente précieuse… avec elle, Van pouvait évoquer la jeune fille de la Lune des illusions qui était venue, avait bouleversé leurs vies et était repartie… Il ne la nommait jamais mais son souvenir était toujours présent même après toutes ces années…

Merle s'inquiétait beaucoup pour son 'Maître Van'. Elle n'avait jamais apprécié cette fille étrange qui avait été aussi familière avec son maître. Elle se rappelait qu'Hitomi avait toujours voulu repartir, rentrer chez elle… c'était ce qu'elle avait fait en fin de compte et cela sans se soucier du mal qu'elle pouvait leur faire. Merle en était venue à détester Hitomi pour la souffrance que celle-ci avait causé en laissant Van et pour la douleur qu'il ressentait du fait de son absence. 'Cette fille porte malheur, j'en étais sûre.' Elle espérait que Van l'oublierait ('Après tout, elle n'était même pas jolie !') mais plus elle l'écoutait et l'observait (secrètement), plus elle en doutait ('Il espère toujours son retour').

Un soir, Van se trouvait dans une clairière, il avait besoin d'être seul pour oublier, la journée avait vraiment été impossible ! Pourtant tout avait bien commencé ! Il avait rêvé qu'Hitomi revenait.

Pendant le Conseil, un des Ministres avait proposé une alliance avec un pays voisin pour renforcer la puissance de Fanélia. Van avait tout de suite été hors de lui.

« _ Jamais je ne me marierais avec une inconnue ! » Il avait quitté le Conseil en claquant la porte. Il pensait avoir été clair… mais il se trompait. C'était un coup monté et même Merle était contre lui ! Elle le trahissait, il se retrouvait seul…

Il avait investi Merle de pouvoirs qui faisaient d'elle la première conseillère du royaume. La jeune fille-chatte avait beaucoup grandi et surtout mûri. Van se reposait entièrement sur elle. Elle avait pensé au bien du royaume et au bonheur de son roi. Une jeune fille pourrait lui faire oublier Hitomi. Merle avait donc parcouru les royaumes de Gaïa lors de visites officielles, c'est ainsi qu'elle rencontra Alana Hortensia d'Aumale, une princesse d'un royaume issu de la chute de l'empire Zaïbacher. La jeune fille était plus jeune que Van d'un an et elle ne ressemblait pas du tout à Hitomi ('Ce qui était une bonne chose !'). En effet, Alana avait de longs cheveux noirs légèrement ondulés et des yeux aussi bleus que l'océan, elle était mûre et réfléchie pour son âge, aimable et intelligente, bref, elle avait tout d'une future reine.

Merle avait engagé les négociations en vue d'un mariage et elle était déjà officieusement fiancée à Van… Le seul problème et il était de taille, elle ne l'avait pas encore annoncé à l'heureux élu, non seulement elle n'en trouvait pas le courage mais ce n'était jamais le bon moment (question de timing : A chaque fois qu'ils étaient seuls, il lui parlait d'Hitomi ou Merle voyait qu'il était ailleurs, sur une autre planète).

Aujourd'hui avait été le dernier jour, Alana arriverait demain à Fanélia pour rencontrer Van.

Pendant le Conseil, Van était parti furieux et Merle avait dit aux Ministres qu'elle s'en occupait avant de partir à sa recherche. Elle le trouva sur les toits en train de regarder le ciel.

« _ Maître Van ? T'es-tu calmé ? » Demanda Merle d'une toute petite voix.

« _ NON !! Pourquoi devrais-je me calmer ? Tu as entendu ? Ils veulent me marier ! Tu entends ? Me marier ! Je n'épouserais qu'Hitomi et personne d'autre !

_ Calme-toi, c'est pour ton bien…

_ Mon bien ? Epouser une inconnue ! Jamais !

_ Mais… vous êtes un bon roi et le peuple vous aime, seulement…

_ Seulement ?

_ Fanélia a besoin d'une reine… et le trône de descendants…

_ JAMAIS !!! Tu entends ! Jamais je ne m'unirais à une autre femme ! »

Merle commença à s'énerver aussi 'Ce qu'il pouvait être têtu !'

« _ Vraiment ? Et tu comptes l'attendre longtemps ? Toute ta vie peut-être ? Gâcher ta vie pour elle, c'est ridicule ! Hitomi est partie ! Elle ne reviendra jamais ! Elle ne connaît même pas tes sentiments ! Y as-tu pensé ? Si elle t'avait oublié ? Si elle avait un autre homme dans sa vie ? Elle ne t'a pas promis de t'attendre ! Elle n'a même pas dit qu'elle reviendra ! Elle t'a abandonné ! Elle t'a quitté sans aucun regret ! »

Van s'était levé et s'était bouché les oreilles 'Non, Hitomi ne l'avait pas oublié ! Non, elle l'aimait toujours ! Ils se reverraient un jour et là il lui dirait à quel point il l'aimait !' Il déploya ses ailes et s'envola…

Van survola Fanélia et atterrit dans la petite clairière où reposait Folken et Escaflowne. Devant la tombe de son frère, il laissa éclater toute sa colère.

« _ Tu as entendu, Folken ! Ils veulent me marier ! Il n'y a qu'une seule personne pour devenir la reine de Fanélia ! Une seule que je veux à mes côtés ! »

Il leva les yeux vers la Lune des illusions « _ Quand reviendras-tu ? »

Van passa la journée à cet endroit, un lieu où il se sentait apaisé, où il ressentait encore la présence de la jeune fille puisque c'était ici qu'ils s'étaient quittés, qu'il l'avait vu s'élever dans la colonne de lumière pour la dernière fois…

A la nuit tombée, Van rentra au château. Il se dirigea vers sa chambre où l'attendait Merle.

« _ Maître Van, je m'excuse, je…

_ Merle ! N'en parlons plus !

_ Mais, je…

_ Ça suffit ! Laisse-moi ! »

Merle baissa la tête et sortit. C'était la première fois qu'il était furieux contre elle, elle lisait la colère dans son regard, un regard si doux auparavant lorsqu'il se posait sur elle. « _ Majesté… »

L'atmosphère au château de Fanélia devint lourde, on sentait la tension entre Van et Merle. D'ailleurs Van ne lui parlait presque plus, seulement quand c'était nécessaire et cela attristait Merle (elle avait dû renvoyer la princesse).

C'est dans cette ambiance qu'arriva un beau matin Allen Schezar, chevalier céleste. Il apportait un message de la part de la reine Mirana d'Astria : La princesse Mirana Sara Aston était devenue reine d'Astria suite à son mariage avec Dryden Fayssa lors de la guerre contre Zaïbacher. Cependant, après la guerre, Dryden quitta Mirana pour exercer son métier de marchand car il ne se trouvait pas l'étoffe d'un roi. De plus, il pensait que sa femme était amoureuse d'Allen. Son départ attrista Mirana qui se rapprocha du chevalier céleste. Elle se rendit vite compte que ses sentiments n'étaient pas de l'amour mais de l'admiration (un chevalier céleste grand, beau, jeune, fort et courtois ! Faut dire que Marlène a dû un peu trop l'émerveiller quand elle était petite en lui parlant souvent d'Allen !). Elle ouvrit les yeux et écouta son cœur, un seul homme l'intéressait et elle l'avait laissé partir ! Elle ne se laissa pas aller à la déprime (on parle de Mirana ! Quand elle a une idée derrière la tête, hé bien… Tous aux abris !). Elle fit tant et si bien qu'un an après leur séparation, Dryden revenait au palais pour régner à ses côtés. Le rôle de roi l'étouffa très vite malgré ses efforts. Il avait l'âme d'un marchand et elle le comprenait, elle était née pour régner pas lui. Elle lui rendit donc sa liberté. Dryden recommença à parcourir Gaïa pour marchander tandis que Mirana l'attendait, sa sœur aînée, Elise, régnant à ses côtés.

Van fut heureux de revoir son ami qui lui annonça qu'il était invité pour le premier anniversaire de la princesse Léandra Alexia Aston-Fayssa, fille de Mirana et de Dryden. D'ailleurs, Van était le parrain de l'enfant.

La soirée était prévue dans une semaine, ce qui laissa à Van le temps de préparer son départ et de régler les problèmes pouvant avoir lieu pendant son absence et celle de Merle.

A la fin de la semaine, Van se rendit à Pallas, la capitale d'Astria, à bord du Croisé. Ce voyage lui fit du bien, il allait revoir ses compagnons d'armes, ses amis qui aimaient Hitomi et qui souffraient de son absence, sûrement pas autant que lui, au moins ils le comprenaient.

La fête organisée fut une grande soirée, beaucoup de nobles de Gaïa y furent conviés. La princesse était ravissante, elle avait de magnifiques yeux bleus et les cheveux bruns ondulés. Elle adorait Van, chaque fois qu'elle le voyait, elle tendait ses petits bras vers lui en souriant. Cet amour était réciproque, pour Van, cette petite fille était son rayon de soleil. Il la prit dans ses bras et elle s'accrocha à lui, toute l'assemblée en fut émue et applaudit à cette scène.

Quand vint l'heure de son coucher, elle n'avait toujours pas quitté les bras de Van, elle s'agrippa au roi de Fanélia tellement fermement que même Mirana ne put la déloger. Le jeune homme se proposa d'aller la coucher et la border ce qui soulagea la mère.

Il quitta donc la salle, emportant un bébé qui riait.

Une personne se rapprocha d'une femme-chat « _ Excusez-moi, est-ce lui ?

_ Oui. » Lui répondit-on en suivant Van du regard.

Dès que Van l'eut couchée, Léandra s'endormit rapidement serrant l'index du jeune homme dans sa petite main. Il la regarda dormir un moment, puis retira délicatement son doigt pour ne pas la réveiller et quitta silencieusement la pièce. Il ne retourna pas à la fête, il préféra aller se promener dans les jardins du palais.

« _ Majesté ! » Van se retourna.

« _ Excusez mon impolitesse ! Permettez-moi de me présenter, je suis la princesse Alana Hortensia d'Aumale… » Elle se jetta aux pieds du roi de Fanélia « _ Aidez-moi, je vous en supplie ! »

« _ Mais, que faîtes-vous ? » Il l'aida à se relever et vit des larmes couler le long des joues de la jeune fille.

« _ Veuillez m'excuser de mon audace… mais vous êtes mon dernier espoir ! »

Van fut touché par la détresse de cette fille, elle était aussi profonde que la sienne.

« _ Venez, vous allez m'expliquer… » Il la fit asseoir sur un banc, s'assit à ses côtés en lui prenant les mains « _ Je vous écoute… »

Rassurée et calmée, Alana commença donc son histoire : « _ Je suis issue d'une ancienne famille royale appartenant à l'empire Zaïbacher, mon père est très malade… Je m'occupe des affaires du royaume à sa place. J'ai grandi dans l'entourage d'une autre famille royale qui était sous la coupe de l'empereur Dornkirk, ils avaient un fils qui est devenu roi récemment…

_ Comment s'appelle t-il ?

_ Brale, Brale Denys d'Oursiny, roi de Zaïde.

_ Zaïde ? Ce nom me dit quelque chose…

_ C'est un magnifique pays en tant de paix…

_ Nous sommes en tant de paix.

_ Plus pour longtemps, je le crains…

_ Hein ?

_ Laissez-moi vous expliquer, Brale est un être arrogant et égoïste. Il a très mal pris la défaite de l'empire Zaïbacher et il vous hait d'avoir battu Dornkirk qu'il admire. Il me fait peur… il aime le pouvoir et est prêt à tout pour arriver à ses fins… Il a décidé de conquérir Gaïa…

_ Quoi ?

_ Jusqu'à maintenant son père l'en empêchait mais il est mort aujourd'hui, alors il est libre de ses faits et gestes. Mais avant il doit accomplir la dernière volonté de son père, se marier et avoir un héritier, ensuite, il pourra jouer avec sa vie.

_ Je ne vois pas ce que vous…

_ J'y viens… Il est amoureux de moi… en fait, il dit m'aimer depuis notre enfance et il veut faire de moi la reine de son empire… » Elle éclata en sanglots.

« _ Vous ne semblez pas l'aimer alors repoussez-le.

_ C'est fait mais il persiste. Mon seul rempart est mon père qui est faible et malade. Lorsque mon père nous quittera, je n'aurais d'autre choix que de l'épouser…

_ Comment puis-je vous aider ?

_ J'ai reçu il y a plusieurs mois la visite de Demoiselle Merle.

_ Merle ?

_ Oui, elle m'a dit être à la recherche d'une épouse…

_ Ça suffit !

_ Majesté ! Je n'ai pas l'intention de vous séduire ! Je sais que vous êtes amoureux d'une autre !

_ Qui vous…

_ Personne, seulement, je vous ai bien observé toute la soirée, vous sembliez ailleurs…

_ Vous comprenez donc mon refus.

_ Non, votre cœur est pris et le mien ne bat pas pour vous.

Van la regarda les sourcils froncés, elle avait l'air très sérieuse.

« _ Vous êtes mon seul espoir, nous n'avons pas à nous marier, juste à nous fiancer… J'ai besoin d'un protecteur et vous apparemment que l'on vous laisse tranquille… Ce sera un compromis, pas une alliance.

_ Je…

_ Ce n'est pas une décision à prendre à la légère, je vous laisse y réfléchir… »

Elle quitta Van qui se retrouva seul, abasourdi par les paroles qu'il venait d'entendre.

Le lendemain, Van croisa Alana alors qu'il se promenait dans les jardins.

« _ Majesté, je…

_ Attendez ! J'ai pensé à notre discussion toute la nuit…

_ Toute la nuit ! Vous n'étiez pas obligé ! »

Van rougit, il avait surtout beaucoup pensé à Hitomi.

« _ J'aurai quelques questions à vous poser.

_ Je vous écoute. »

Ils s'installèrent sur un banc.

« _ Vous avez raison sur un point, je suis éperdument amoureux d'une jeune fille qui est retournée chez elle et j'attends son retour. Vous n'avez donc rien à attendre de moi car jamais je ne l'oublierais, ni la trahirait.

_ J'en suis consciente.

_ Alors, pourquoi moi ? Voulez-vous devenir la reine de Fanélia ?

_ Non ! En vérité, j'ai longtemps réfléchi à la question. Mon 'fiancé' devait être assez puissant pour tenir Brale à distance, il n'y avait que deux possibilités : Le duc de Fleid ou le roi de Fanélia. Le duc est trop jeune et je me voyais mal lui exposer toute l'histoire. Finalement, la visite de Demoiselle Merle m'a aidé à prendre la décision, elle a éclairci le problème. J'avais déjà entendu parler de vous et les gens s'étonnaient de votre célibat. Je me suis souvent entretenue avec Demoiselle Merle durant son séjour mais elle évitait de me parler de vos relations avec les femmes. Elle avait l'air satisfaite de moi et j'ai posé la condition de vous rencontrer mais mon voyage à Fanélia a été annulé. Je n'ai pas abandonné et lorsque je vous ai vu hier soir, j'ai tenté la chance.

_ Donc, nous ne serons que fiancés.

_ Absolument, pas de mariage. Sans vous vexez, ce ne serait pas une bonne idée un mariage sans amour.

_ Non vous avez tout à fait raison. N'allez-vous pas le regretter ?

_ Si je devais choisir entre vous et Brale, ce serait vous sans hésiter parce que vous êtes humain et généreux.

_ Merci, vous ne serez donc pas triste si elle revient et que nous…

_ annulions le mariage ? Je serai désespérée ! Non ! Au contraire, je serai heureuse pour vous. C'est un projet qui nous arrange tous les deux et qui ne nous engage à rien.

_ C'est vrai… Bien, j'accepte. »

Alana lui sauta au cou, Van rougit violemment. Se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle s'écarta vivement en s'excusant.

« _ Je m'excuse… je suis si contente… si vous saviez à quel point ça me soulage.

_ Ce n'est rien, cela m'enlève un grand poids à moi aussi. »

Ils éclatèrent de rire. Calmés, ils parlèrent de 'leur projet'.

« _ Cela doit rester entre-nous.

_ Oui, nous ne pouvons annoncer nos fiançailles ainsi, Merle n'y croira jamais.

_ Elle m'avait parlé de votre réticence, maintenant, je dirais plutôt de votre farouche opposition.

_ …

_ Pour que ce soit plausible… cette soirée pourrait être notre première rencontre mais il faudrait une occasion pour que l'on se connaisse mieux…

_ Pourquoi ne pas venir passer quelques jours à Fanélia ?

_ Comment ?

_ Oui, nous avons sympathisé lors de cette soirée et je vous aurai invité pour mieux vous connaître.

_ Serait-ce une invitation ?

_ Vous ne serez pas seule. Il était prévu que mes amis viennent à Fanélia pour visiter la ville et je vous aurai invité à la dernière minute. »

Alana réfléchit quelques instants.

« _ Pourquoi pas ? Cela me semble une excellente idée. Je dois m'organiser.

_ Bien, je vous laisse vous préparer. Nous partons dans deux jours. »

Le mois qui suivit étonna tout le monde, le rapprochement entre ces deux-là n'échappa à personne ! Il est vrai qu'ils s'entendaient à merveille.

Van découvrait une jeune fille mûre et réfléchie qui aimait la vie et la paix alors qu'Alana trouva sous cette apparente fierté un jeune homme ayant grandi trop vite mais doux et sensible.

Ils s'appréciaient énormément et les liens tissés entre-eux semblaient profonds et ils l'étaient mais cela ne reflétaient qu'une amitié presque fraternelle. A la fin du mois, les fiançailles furent annoncées, Alana arborait une très jolie bague offerte par Van.

Merle était ravie, Alana soulagée et Van s'était trouvé une confidente, une personne qui ne le jugeait pas. Au contraire, elle le soutenait dans son amour pour Hitomi. Cela apaisait Van, il pouvait en parler pendant des heures à cette fille qui voulait la connaître et qui l'attendait presque aussi impatiemment que lui (si c'était possible).

Alana était retournée chez elle le cœur léger, elle ne pouvait laisser son père seul plus longtemps, elle avait un royaume à diriger.

Pendant son absence, Van redevint rêveur et mélancolique. Tout son entourage pensait que l'absence de la princesse d'Aumale en était la cause, ce qui était en partie vrai, elle lui manquait.

Un soir, il contemplait les étoiles et les deux lunes, il pensait à Hitomi et à Alana. Celle-ci lui avait envoyé une lettre où elle annonçait son devoir de rester au chevet de son père dont l'état empirait. Avait-il bien fait ? Ce projet n'était-il pas insensé ? Et si… Il se posait toutes ces questions lorsqu'une colonne de lumière apparut dans le ciel.

Son cœur ne fit qu'un bond.

Sans hésiter, il déploya ses ailes pour descendre du toit et courir en direction de la lumière qui venait de disparaître. Les pensées se bousculaient dans sa tête, surtout un nom y revenait constamment.

Il déboucha dans la clairière et la vit, éclairé par la Lune. 'Hitomi'.