Chapitre 1: Un petit creux au milieu de la nuit
Il est presque une heure et demie du matin, et Harry n'arrive pas à fermer l'oeil.
Il tourne et retourne des pensées dans sa tête, sans y trouver aucune réponse. Comment sa
tante peut-elle avoir connu Sirius, alors qu'elle refuse tout ce qui a un rapport avec le monde des sorcier?
Quelle est donc ce poids qui semble peser sur son esprit? Harry n'arrive pas à rassembler les pièces de ce puzzle...
Hedwige, sa chouette blanche, entre par la fenêtre ouverte. Un léger espoir envahit Harry: du courrier?
Non. elle revient juste de sa petite séance de chasse nocturne. Harry pousse un léger soupir, puis il se redresse sur son lit.
"il faut que je mange quelque chose..." Harry n'a pas dîné, ce soir. Non que son oncle ou sa tante l'aie privé de repas. c'est lui qui n'est pas descendu,
et personne n'est venu le chercher. Si les membres de l'ordre du Phénix l'apprennent, ça risque de barder pour les Dursley!
Harry sort sans bruit de sa chambre, descend l'escalier, en prenant bien garde de ne pas faire craquer la troisième marche, et se dirige vers la cuisine.
Il s'arrête soudain: un trait de lumière filtre sous la porte: quelqu'un a eu la même idée de lui. Sans doute Dudley, son cousin, qui est venu se goinfrer pour échapper au régime
imposé par sa mère. Harry n'a aucune envie de le voir, mais par curiosité, il entrouvre la porte pour vérifier qu'il ne s'est pas trompé.
Il entend alors les sanglots.
"Tante Pétunia?" s'étonne intérieurement Harry. Après la scène de l'après-midi, ce n'est pas excessivement étonnant, mais quand même!
Elle est assise sur une chaise, la tête appuyé sur ses bras, qui sont posés sur la table de la cuisine. Ses épaules tressautent à chaque sanglot.
Harry ne sait pas quoi faire. toute sa vie, il a cru que les Dursley étaient d'une race insensible, incapables de ressentir des émotions telles que tristesse,
tendresse, compassion, amour... Mais là, Tante Pétunia fait sauter tous ses a prioris!
Harry fait un pas à l'intérieur de la cuisine, et pris soudain d'une impulsion bizarre, il pose une main sur l'épaule de sa tante.
Comme dans un "déjà-vu", Pétunia sursaute, et étouffe même un petit cri. Mais elle ne se retourne même pas.
"Harry". Dit-elle juste, d'un ton soulagé, comme si elle s'était attendu à quelque chose de bien pire.
Sa voix est sèche, mais moins que d'habitude alors qu'lle lui demande: "qu'est-ce que tu fais? tu devrais dormir."
"Je n'y arrive pas" répond Harry. En temps normal, il n'aurait rien ajouté, mais est-ce que tout ça est bien normal? Aussi il rajoute après quelques secondes de silence:
"j'ai trop de choses en tête, en ce moment..."
Tante Pétunia tourne enfin sa tête pour le regarder. Elle a les yeux rouges, et un regard empli d'une telle détresse qu'Harry se sent tout retourné.
"Tu ne croyais pas me voir un jour comme ça, hein, neveu?" Dit-elle amèrement devant la mine de Harry.
"Non". c'est tout ce que le garçon peut répondre.
Tante Pétunia soupire, puis d'une voix très basse, comme pour elle-même, elle dit: "On a tous une croix à porter... je crois que j'avais oublié à quel point c'est dur...3
Harry prend son courage à deux mains, et lui pose enfin la question qui lui brûle les lèvres:
"Tante Pétunia, je vois que vous n'allez pas bien. Si je peux vous aider, je le ferais."
Il s'arrête, étonné de ce qu'il a dit. Jamais, même dans ses pires cauchemars, il n'avait imaginé qu'il pourrait proposer son soutien à un des Dursley!
Tante Pétunia semble penser la même chose, puisqu'elle se retourne et le regarde d'un air abasourdi. Mais très vide, son expression redevient vide, abattue.
"Il n'y a plus rien que tu puisses faire, Harry. C'est trop tard. Tout est joué, maintenant. je ne retrouve même plus..."
Mais le reste se perd dans un sanglot que la tante de Harry tente d'étouffer sans grand succès.
"C'est cela que vous ne retrouvez plus?" demande-t-il alors, sortant la photographie de la poche de son pyjama.
Tante Pétunia regarde ce que lui tend son neveu, puis elle regarde Harry, puis la photo à nouveau.
Elle semble alors se rendre compte du changement que le cliché à subi. Sa bouche s'ouvre et des larmes se remettent à couler le long de ses joues.
"Oh, Harry... je..."
"Je l'ai trouvée en bas de l'escalier. Il y a Maman, vous, et..." Mais le nom n'arrive pas à sortir de sa bouche. C'est à présent ses larmes à lui qui se mettent à couler. Il entend à peine sa tante murmurer "Sirius..."
Elle regarde Harry, qui ne se rend même pas compte des larmes qui inondent peu à peu ses joues, et lui demande, d'une voix étrangement douce:
"Tu l'aimais beaucoup, n'est-ce pas?"
Sans un mot, Harry acquiesce. Pétunia le regarde alors étrangement, avec une toute légère étincelle dans ses yeux, qui rappellent à Harry le regard de la jeune femme sur la photo.
"Oui, c'est quelque chose qu'il savait assez bien faire... se faire aimer... malgré son insolente assurance".
Harry s'assoie à côté de sa tante, et lui demande "comment l'avez-vous connu?"
"C'est ta mère qui me l'avait présenté. Elle était dans cette école, et nous étions encore très proches. Je n'étais pas ce que je suis aujourd'hui, à l'époque..."
Son regard semble plonger dans un vide plein de souvenirs accessibles à elle seule.
Harry ne comprend pas. Il a toujours cru que sa tante a rejeté le monde magique durant toute sa vie, qu'elle n'a jamais pardonné à sa soeur d'être une sorcière.
Mais cela ne semble pas avoir toujours été le cas.
"Tante Pétunia, s'il vous plaît, racontez-moi... je ne comprend pas..."
La femme le regarde un instant, comme si un affrontement entre ce qu'elle était et ce qu'elle est avait lieu. Puis soudain
elle se relache. Après un soupir, elle commence à raconter, avec une voix si douce, que Harry ne reconnaît plus la femme qui pendant des années l'a traité comme un moins-que-rien.
Il est presque une heure et demie du matin, et Harry n'arrive pas à fermer l'oeil.
Il tourne et retourne des pensées dans sa tête, sans y trouver aucune réponse. Comment sa
tante peut-elle avoir connu Sirius, alors qu'elle refuse tout ce qui a un rapport avec le monde des sorcier?
Quelle est donc ce poids qui semble peser sur son esprit? Harry n'arrive pas à rassembler les pièces de ce puzzle...
Hedwige, sa chouette blanche, entre par la fenêtre ouverte. Un léger espoir envahit Harry: du courrier?
Non. elle revient juste de sa petite séance de chasse nocturne. Harry pousse un léger soupir, puis il se redresse sur son lit.
"il faut que je mange quelque chose..." Harry n'a pas dîné, ce soir. Non que son oncle ou sa tante l'aie privé de repas. c'est lui qui n'est pas descendu,
et personne n'est venu le chercher. Si les membres de l'ordre du Phénix l'apprennent, ça risque de barder pour les Dursley!
Harry sort sans bruit de sa chambre, descend l'escalier, en prenant bien garde de ne pas faire craquer la troisième marche, et se dirige vers la cuisine.
Il s'arrête soudain: un trait de lumière filtre sous la porte: quelqu'un a eu la même idée de lui. Sans doute Dudley, son cousin, qui est venu se goinfrer pour échapper au régime
imposé par sa mère. Harry n'a aucune envie de le voir, mais par curiosité, il entrouvre la porte pour vérifier qu'il ne s'est pas trompé.
Il entend alors les sanglots.
"Tante Pétunia?" s'étonne intérieurement Harry. Après la scène de l'après-midi, ce n'est pas excessivement étonnant, mais quand même!
Elle est assise sur une chaise, la tête appuyé sur ses bras, qui sont posés sur la table de la cuisine. Ses épaules tressautent à chaque sanglot.
Harry ne sait pas quoi faire. toute sa vie, il a cru que les Dursley étaient d'une race insensible, incapables de ressentir des émotions telles que tristesse,
tendresse, compassion, amour... Mais là, Tante Pétunia fait sauter tous ses a prioris!
Harry fait un pas à l'intérieur de la cuisine, et pris soudain d'une impulsion bizarre, il pose une main sur l'épaule de sa tante.
Comme dans un "déjà-vu", Pétunia sursaute, et étouffe même un petit cri. Mais elle ne se retourne même pas.
"Harry". Dit-elle juste, d'un ton soulagé, comme si elle s'était attendu à quelque chose de bien pire.
Sa voix est sèche, mais moins que d'habitude alors qu'lle lui demande: "qu'est-ce que tu fais? tu devrais dormir."
"Je n'y arrive pas" répond Harry. En temps normal, il n'aurait rien ajouté, mais est-ce que tout ça est bien normal? Aussi il rajoute après quelques secondes de silence:
"j'ai trop de choses en tête, en ce moment..."
Tante Pétunia tourne enfin sa tête pour le regarder. Elle a les yeux rouges, et un regard empli d'une telle détresse qu'Harry se sent tout retourné.
"Tu ne croyais pas me voir un jour comme ça, hein, neveu?" Dit-elle amèrement devant la mine de Harry.
"Non". c'est tout ce que le garçon peut répondre.
Tante Pétunia soupire, puis d'une voix très basse, comme pour elle-même, elle dit: "On a tous une croix à porter... je crois que j'avais oublié à quel point c'est dur...3
Harry prend son courage à deux mains, et lui pose enfin la question qui lui brûle les lèvres:
"Tante Pétunia, je vois que vous n'allez pas bien. Si je peux vous aider, je le ferais."
Il s'arrête, étonné de ce qu'il a dit. Jamais, même dans ses pires cauchemars, il n'avait imaginé qu'il pourrait proposer son soutien à un des Dursley!
Tante Pétunia semble penser la même chose, puisqu'elle se retourne et le regarde d'un air abasourdi. Mais très vide, son expression redevient vide, abattue.
"Il n'y a plus rien que tu puisses faire, Harry. C'est trop tard. Tout est joué, maintenant. je ne retrouve même plus..."
Mais le reste se perd dans un sanglot que la tante de Harry tente d'étouffer sans grand succès.
"C'est cela que vous ne retrouvez plus?" demande-t-il alors, sortant la photographie de la poche de son pyjama.
Tante Pétunia regarde ce que lui tend son neveu, puis elle regarde Harry, puis la photo à nouveau.
Elle semble alors se rendre compte du changement que le cliché à subi. Sa bouche s'ouvre et des larmes se remettent à couler le long de ses joues.
"Oh, Harry... je..."
"Je l'ai trouvée en bas de l'escalier. Il y a Maman, vous, et..." Mais le nom n'arrive pas à sortir de sa bouche. C'est à présent ses larmes à lui qui se mettent à couler. Il entend à peine sa tante murmurer "Sirius..."
Elle regarde Harry, qui ne se rend même pas compte des larmes qui inondent peu à peu ses joues, et lui demande, d'une voix étrangement douce:
"Tu l'aimais beaucoup, n'est-ce pas?"
Sans un mot, Harry acquiesce. Pétunia le regarde alors étrangement, avec une toute légère étincelle dans ses yeux, qui rappellent à Harry le regard de la jeune femme sur la photo.
"Oui, c'est quelque chose qu'il savait assez bien faire... se faire aimer... malgré son insolente assurance".
Harry s'assoie à côté de sa tante, et lui demande "comment l'avez-vous connu?"
"C'est ta mère qui me l'avait présenté. Elle était dans cette école, et nous étions encore très proches. Je n'étais pas ce que je suis aujourd'hui, à l'époque..."
Son regard semble plonger dans un vide plein de souvenirs accessibles à elle seule.
Harry ne comprend pas. Il a toujours cru que sa tante a rejeté le monde magique durant toute sa vie, qu'elle n'a jamais pardonné à sa soeur d'être une sorcière.
Mais cela ne semble pas avoir toujours été le cas.
"Tante Pétunia, s'il vous plaît, racontez-moi... je ne comprend pas..."
La femme le regarde un instant, comme si un affrontement entre ce qu'elle était et ce qu'elle est avait lieu. Puis soudain
elle se relache. Après un soupir, elle commence à raconter, avec une voix si douce, que Harry ne reconnaît plus la femme qui pendant des années l'a traité comme un moins-que-rien.
