Bon, alors merci aux reviewers revieweuses pour vos encouragements, même si je mets du temps à mettre la suite...

Quelques réponses aux conseils:

Olivier1 T'en fais pas, tout ne va pas devenir rose, c'est pas mon genre! et même... enfin, tu verras...

teaolemon moi g envie qu'il vouvoie sa tante... :) je sais que c'est improbable, que Sirius et Pétunia... Mais c'est justement ça qui m'amuse! Et puis c'est la soeur de Lily, quand même, elle a pas forcément toujours été une vache, non? Mais c'est gentil de me rapeller tout ça.

J'espère que la suite te plaira!

Pour tous les autres, merci pour vos encouragements, encore une fois.

Et tout de suite, la suite...

Chapitre 3:

Cette nuit, Harry dort comme jamais il n'a dormi chez son oncle et sa tante. Les cauchemars qui le hantent d'habitude lui laissent un peu de répit, et il se réveille à neuf heures, en pleine forme. La lumière du jour filtrée par les rideaux blancs l'éblouit doucement. Harry s'étire, se redresse, pose un pied par terre, et tente de se lever.Il retombe illico sur son lit, poussé par une main puissante.

C'est Dudley. Harry cligne des yeux, surpris et un peu inquiet. Qu'est-ce que son mastodonte de cousin vient faire dans sa chambre à une heure aussi matinale?...

- Dudley? Tu as réussi à te déplacer jusqu'à ma chambre? C'est incoryable, ça...

Harry fait semblant de chercher quelque chose dans sa chambre, tournant la tête dans tous les sens, jusqu'à regarder sous son lit.

- Pourtant non, il n'y a ni gâteau, ni chocolat, ni glace... bref, rien à manger!

Il se tourne vers son cousin avec un grand sourire narquois. Le gros gamin tremble de fureur contenue, et ses petits yeux porcins le fusillent, avec une haine presque palpable.

- Fais le malin, lavette. Je sais que tu étais en bas avec ma mère, pendant la nuit.

- Ah oui? fait Harry. Et tu venais casser la croûte, cousin?

- Je vous ai entendu parler. Je sais pas ce que vous disiez, mais quand tu es remonté, je suis allé voir. Ma mère avait les yeux rouges. Je sais pas ce que tu lui as dit, mais elle s'est mise en colère contre moi. Alors pour ce que tu as fait à ma mère et à moi, tu va payer.

Harry sourit, et en regardant ses ongles, lui dit:

- Tu as sans doute oublié à quel point tu étais mignon, avec une queue de cochon, Duddy...

Dudley rougit soudainement, mais se reprend très vite:

- Tu n'as pas le droit, Potter. Tu te ferais virer de ton école de malades. En plus, tu ne dors pas avec ta baguette, que je sache?...

Il a un petit sourire en coin, et se rapproche de Harry. le sourire de celui-ci s'élargit.

- Oh, c'est pas vrai! J'avais oublié de te prévenir: je rentre en sixième année, et les sixième années... et bien... ne sont plus tenus à cette petite interdiction... D'autre part, j'ai eu quelques cours assez intéressants, l'an dernier, comme par exemple: "La magie sans baguette, une pratique très chouette"... Mais bref, je crois que tu voulais faire un pas de plus, non?

Dudley frémit, lui lance un regard noir, et fait demi tour. Arrivé à la porte de la chambre, il se retourne et lui lance: "Fais gaffe, la balafre: un jour, je t'aurais par surprise... et là..."

Il ne finit pas sa phrase, car Harry s'est mis à marmonner quelque chose. Dudley s'enfuit en couinant.

Harry sourit tristement. L'interdiction n'est pas levée, et la magie sans baguette, à sa connaissance, est impossible. C'est une chance d'avoir un cousin moldu aussi bête, finalement...

Harry descend jusqu'à la cuisine, un peu inquiet. Il ne sait pas si sa tante sera dans le même état d'esprit que hier soir, alors il décide d'être prudent.

En le voyant entrer, Dudley, déjà attablé, lui lance un regard noir.

Harry s'assoit aussi, et dit timidement:

- Bonjour, tante Pétunia.

Sa tante est en train de s'affairer sur une poële d'oeufs brouillés. Elle se retourne vers Harry, et Dudley laisse pendre sa mâchoire comme un ahuri en voyant sa mère sourire à Harry, et lui répondre:

- Bonjour Harry, bien dormi?

Harry lui sourit en retour. "Oui, très bien".

Tante Pétunia lui sert une assiette d'oeufs brouillés, un verre de jus d'orange, et trois toast bien grillés, que Dudley dévore des yeux. Puis le gros cousin regarde son assiette: une demi pomme et un verre de jus d'orange.

Il tend la main vers l'assiette de son cousin, avec la ferme intention de se servir, quand la voix de sa mère l'arrête.

- Dudley, d'une part tu es au régime, et d'autre part c'est l'assiette de Harry, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué."

Dudley lui lance un regard surpris. C'est le moment que choisit l'oncle Vernon pour faire son entrée.

- Aujourd'hui, je boucle le contrat avec Peterson, ou alors je ne m'appelle plus...

Mais le reste de sa phrase se perd dans un murmure. Son regard va de l'assiette de Harry à celle de son fils, et on peut voir que la petite veine rouge commence à palpiter dangereusement sur sa tempe.

- Dis donc, mon garçon! Tu te crois à l'hôtel, ici? tu as menacé ta tante pour obtenir ça, ou quoi? JE REFUSE DE CEDER A CE GENRE DE PRATIQUE!!! TU VAS PRENDRE TON QUARTIER D'ORANGE COMME TOUJOURS, OU JE TE FOUS A LA PORTE!

Il s'arrêta, interloqué par le sourire de son neveu qui, sans répondre, se tourna vers sa tante.

Celle-ci toussa légèrement, ce qui eut pour effet d'attirer le regard de Vernon vers elle.

- Mon cher mari, quand tu auras fini de dire des bêtises, tu te mettras à table, et je pourrais te donner ton petit déjeuner.

- Des... des bêtises? Mais que... qu'est-ce que tu racontes Pétunia?

- Je ne crois pas avoir besoin de te rappeller que le médecin nous a fortement recommandé de mettre notre fils au régime. En revanche, il ne nous a pas parlé de Harry. Or il se trouve que celui-ci est en pleine croissance, qu'il n'est pas gros (elle avait jeté un regard entendu à Dudley), et qu'il faut donc qu'il se nourisse. Quant à toi, Vernon, je crois bien que le docteur Winger t'a conseillé de ne pas t'énerver sans raison, ce qui semble bien être le cas, là, non?

Vernon ouvre la bouche, la referme, la rouvre, comme un poisson pris hors de l'eau. Sa lèvres inférieur tremblote légèrement. Il se laisse tomber pesamment sur une chaise, respire profondément, et demande d'une voix suppliante:

- Pétunia, tu n'as pas oublié qui est Harry, non?

- Harry est mon neveu. NOTRE neveu. Le fils de ma soeur. Je me trompe?

- C'EST UN 3§µ%£¨ DE SORCIER, PETUNIA!!! UN PROFITEUR, UN FOUTEUR DE...

- CA SUFFIT, VERNON!

Petunia a crié, elle aussi. Elle tremble à présent, et fusille son mari du regard. Elle prend quelques secondes pour se ressaisir, sous le regard abasourdi des trois mâles.

- Vernon, écoute-moi bien. Tu as réussi pendant des années à me monter la tête contre ma propre famille en profitant d'une erreur de jugement que j'ai faite dans ma jeunesse. Oh, bien sûr! la faute est mienne, au départ. A cause d'une déception amoureuse, j'ai renié tout mon passé. Mais toi, tu n'as jamais cherché à le connaître, ce passé. Ca t'arrangeait bien, d'avoir une petite femme sans racines, qui pense comme toi. Mais maintenant j'en ai assez. Je sais qui je suis, je sais qui est Harry et, surtout, je tiens à lui. Quand on nous l'a confié, j'ai cru que cela m'aiderai à retrouver mon passé, mais tu m'a tellement aidé que j'en suis venue à haïr ce petit. Regarde! Même Dudley, qui n'a que Harry comme cousin, le déteste, et cela uniquement parce qu'il en a peur.

Le dit Dudley regarde Harry avec des yeux ronds. Il ne réalise pas encore qu'une révolution est en train d'avoir lieu dans son petit monde bien ordonné.

Pétunia reprend d'une voix plus douce, sans laisser à son mari le temps de répliquer:

- Alors maintenant, on va recommencer à zéro. On va arrêter de considérer Harry comme l'intrus, le... profiteur. Toi et Dudley, vous aller essayer de le considérer comme un neveu et un cousin: un membre de cotre famille. Et j'espère que vous allez y arriver. Oh oui... Je l'espère vraiment...

Les yeux de Vernon se plissent en entendant la menace voilée contenue dans la dernière phrase de sa femme. Lentement, il se lève de table, et s'approche d'elle.

- Je vais faire comme si tu n'avais rien dit, Pétunia. Tu vas monter t'allonger, et tu redescendra quand tu te seras calmée. Moi je vais m'occuper du gamin.

Pétunia ouvre la bouche pour parler, visiblement en colère à nouveau, mais l'oncle Vernon se remet à hurler, sa veine prête à éclater:

- TU NE DIS RIEN!!! TU MONTES!!! PERSONNE NE ME DIS COMMENT JE DOIS ME COMPORTER, NI CE VAURIEN, NI TOI, NI PERSONNE!!!

Puis d'une voix dangereusement basse, il reprend, se dirigeant vers Harry:

- Toi, gamin, tu montes dans ta chambre, tu fais tes affaires, et tu déguerpis. Dans un quart d'heure, je veux que tu sois parti et, surtout, je veux que tu disparaisse à jamais de notre vie. Tu as un quart d'heure.

Puis il se tourne vers sa femme à nouveau:

- Je savais, en recueillant ce marmot, que nous courrions un grave danger, mais je l'ai fait pour toi, Pétunia. Tu m'as profondément déçu, ce matin. Aussi, je ne veux plus que tu me reparles de ce gamin. Plus jamais.

Le regard de Pétunia se fait inquiet. Elle ne sait visiblement plus quoi dire ou faire. Elle ne s'attendait pas à une telle réaction de fureur de son époux.

Harry se rend compte qu'elle est sur le point de capituler, en voyant le regard paniqué qu'elle lui lance.

Pris d'une subite colère, Harry repousse sa chaise violemment, et se tourne vers son oncle. Celui-ci s'apprête à lui hurler dessus, mais à la vitesse de l'éclair, Harry sort sa baguette, et crie "Mutismus!"

Les lèvres de Vernon remue sur son visage congestionné, mais aucun son n'en sort. Surpris, l'oncle Vernon porte une main à sa bouche, comme pour essayer de comprendre ce qui empêche ses hurlements de sortir.

- J'en ai assez, dit calmement Harry, J'en ai assez de toi et de tes colères d'abruti ignorant. Tu crois me faire peur en hurlant comme ça, mais tu n'es que ridicule. Tu m'as toujours traité comme un monstre, alors que je n'ai jamais cherché à te causer des ennuis. Et aujourd'hui, alors que ma tante me défend, et te donne une chance d'avoir une relation normale avec moi, tu la traite de folle?

Harry soupire...

- Tu veux que je m'en aille, mais je crois que Pétunia préfèrerais que je reste. D'autre part, j'ai le sens de la famille, MOI, et je ne veux pas que tu puisses lui faire de mal. Alors je crois que je vais rester. Je vais faire comme si tu n'avais rien dit, et toi, tu vas essayer de suivre le conseil de tante Pétunia: recommencer à zéro. Dis-toi que si ça ne va pas être facile pour toi, ça le sera encore moins pour moi. Mais je vais essayer. "finite incantatem"

-Que... quoi? Balbutie l'oncle Vernon, qui n'arrive pas à croire ce qui vient de se passer. Il ferme les yeux et reste un instant immobile. Puis il se retourne, et sort de la cuisine.

Harry l'entend monter les marches, et il se demande s'il n'y a pas été un peu fort, mais il finit quand même tranquillement son petit déjeuner, sous le regard complètement perdu de Dudley, et celui, plus tendre bien qu'encore inquiet de Pétunia.

Une demi heure après, alors qu'il a fini de manger, Harry sort de la cuisine et arrive dans l'entrée pour monter dans sa chambre, mais il s'arrête en voyant son oncle au pied de l'escalier. Celui-ci le regarde, avec un mauvais sourire.

- Je ne serais jamais ton ami, gamin. Tu finiras par partir. Je ne vais pas te laisser en paix.

Harry ouvre la bouche pour répondre, mais la porte s'ouvre derrière lui, et Tante Pétunia apparaît. Elle semble avoir reprit courage. Elle regarde Vernon, et lui dit

- J'ai entendu, Vernon. C'en est trop.

Et sans ajouter un mot, elle monte dans leur chambre.

Interloqué, l'oncle Vernon se tourne vers Harry, et lui dit d'un air mauvais:

- Regarde dans quel état tu as mis ta tante. Tu crois vraiment que tu es comme nous?

- Non, je ne suis certainement pas comme toi... Dit Harry d'une voix lourde de sous-entendus.

Vernon le regarde méchament, et s'apprête à dire quelque chose, mais son attention est attirée par Pétunia, qui descend les marches, un gros sac de voyage à la main.

- Pétunia? Qu'est-ce que tu fabriques avec ce sac?

- Ce que je fabrique, c'est que puisque Harry doit, d'après toi, quitter cette maison, il me semble que je vais l'accompagner.

Là, Harry est stupéfait, lui aussi. Sa tante veut partir?

Vernon a l'air aussi stupéfait que son neveu, et Dudley, qui est apparu derrière la porte de la cuisine, laisse entendre un petit gémissement.

- A moins que tu ne puisse me garantir que tu es capable de traiter Harry comme un neveu?

Harry ne respire plus. Il attend la réponse de Vernon...

- CE N'EST QU'UN SALE SORCIER!!!

- C'est bien ce que je pensais, murmure tante Pétunia.

Elle se tourne vers Harry.

- Va préparer tes affaires, Harry. Je t'attends.

Sans réfléchir, Harry monte dans sa chambre. Pendant qu'il fourre ses livres, ses habits dans sa malle, et qu'il attrappe la cage d'Hedwige, il entend l'oncle Vernon continuer à le traiter de vaurien etc, comme pour convaincre Pétunia de son erreur.

Quand Harry redescend, ses affaires flottant devant lui, tante Pétunia ouvre la porte d'entrée, et sort dans le petit jardin. Elle se retourne vers Vernon, et lui dit

- Quand tu auras compris, mûri, et grandi, on verra comment on s'arrange pour la suite. Au revoir Vernon. Dudley, attention à toi si tu ne suis pas ton régime...

Puis, sans un regard, elle descend Private Drive, suivie par un Harry qui n'arrive toujours pas à croire ce qui se passe.

Tout à coup, Pétunia s'arrête, et Harry manque de lui rentrer dedans. Elle se tourne vers lui, et lui dit, d'un air un peu perdu:

-Euh... Harry, je sais pas vraiment où aller... Tu as une idée.

Harry réfléchit, puis il sourit.

- Miss Figg... Murmure-t-il

**************************************

Voilà, fin de chapitre.

Je suis content d'en être arrivé au bout, parce que j'avoue que j'en avais marre de Harry au pays des moldus!

Maintenant, on va passer aux choses sérieuses...

Je me dépêche pour la suite!