Chapitre 4: La haine attire la Haine
Harry passe devant sa tante, et se dirige d'un pas décidé vers la petite maison de Miss Figg.
Arabella Figg est de son monde, ce que son oncle et sa tante n'ont jamais su; aussi, Pétunia est très étonnée, mais elle suit son neveu sans poser de questions. Arrivés devant la porte, Harry se tourne vers sa tante:
- C'est une amie... Elle... Elle fait partie de mon monde. Elle m'a aidé l'an dernier.
Pétunia acquiesce. Elle déglutit difficilement: les vieux réflexes sont durs à perdre, et elle ne peut s'empêcher de ressentir un pincée de méfiance envers cette femme qui a toujours été "normale" dans son esprit.
Harry frappe à la porte et attend, heureux à l'idée de revoir celle qui a été là l'année dernière pour lui prêter main-forte. Comme personne ne répond, Harry frappe à nouveau, plus fort et plus longtemps, mais après quelques instants, il se rend à l'évidence: Miss Figg ne doit pas être là.
Il s'apprête à repartir, et commence même à ouvrir la bouche pour expliquer à sa tante qu'il est désolé mais qu'il n'y a personne, quand un léger bruit le fait se tourner à nouveau vers la porte: quelqu'un a bougé, là-dedans.
Harry hausse un sourcil, puis appelle d'une voix forte:
- Miss Figg!! C'est Harry, ouvrez-moi. J'ai besoin de votre aide!
Seul le silence lui répond. "J'ai dû rêver" pense Harry. Il recommence à se retourner, mais le bruit, qui ressemble à un frottement, juste derrière la porte, se fait entendre à nouveau.
Harry recule de quelques pas, puis sans se retourner, dit à sa tante:
-Tante Pétunia, recule, s'il te plaît.
Celle-ci semble surprise: elle n'a rien entendu, mais elle recule tout de même de quelques pas, puis de quelques autres en voyant Harry sortir sa baguette.
"Alohomora" murmure Harry, en dirigeant sa baguette vers la serrure, et en priant pour que la porte ne soit pas protégée par des sortilèges trop puissants. Il entend le loquet tourner, et la porte s'ouvre lentement.
Rien. L'entrée est plongée dans une pénombre d'autant plus suspecte qu'à 11 heures du matin, les rideaux semblent tous tirés. Où peut donc se cacher Miss Figg? Harry rechigne à entrer comme ça chez quelqu'un. Si ça se trouve, Miss Figg est en train de dormir, ou en train de faire des courses. Elle a peut-être un chat, et c'est lui que Harry a entendu. Pourtant...
Pourtant sa cicatrice le gratouille. Ca ne fait pas mal, peut-être, mais depuis quelques années, Harry a appris à lui faire confiance.
"Oui, mais l'année dernière elle t'a aussi attiré dans un piège", lui souffle une petite voix à l'oreille.
C'est vrai que sans ce cauchemar et la douleur qu'il a éprouvé alors, Harry n'aurait eu aucune raison de se rendre au ministère de la magie, et Sirius... Sirius ne serait pas venu le chercher...
Harry secoue la tête pour s'éclaircir les idées: il n'a vraiment pas envie de penser à cela maintenant.
Il prend sa décision, et avance d'un pas dans l'entrée. De là, il peut apercevoir une porte sur sa gauche, qui donne sur le salon. Il avance un peu, avec un vague sentiment d'oppression sur son coeur. Quelque chose ne tourne pas rond...
Harry réfléchit: qu'est-ce qui a changé depuis l'année dernière? Pendant un moment, il ne trouve rien, puis cela lui saute aux yeux, ou plutôt au nez.
Quand il est venu, l'an dernier, il flottait une douce odeur de "pot pourri", mêlé à une odeur de pomme fraîche. Aujourd'hui, plus rien de ça. ça sent... ça sent le renfermé. La poussière. Le vieux.
Il flotte aussi comme une odeur de terre humide et meuble, que Harry, un frisson parcourant son dos, reconnaît finalement: c'est l'odeur qui régnait dans le cimetière où il a affronté Voldemort, à la fin de sa quatrième année.
"Merde..." Laisse-t-il échapper, sentant ses tripes se resserrer. "Ils sont déjà là?"
Harry est pris d'une furieuse envie de prendre ses jambes à son cou, mais quelque chose le pousse à avancer encore un peu. Il atteint enfin la porte du salon et, très lentement, il tourne la tête pour voir ce qu'il y a là. Des gouttes de sueur perlent sur son front, et son coeur bat vite, vraiment très vite.
Le salon est plongé lui aussi dans la pénombre, et Harry doit plisser les yeux pour essayer de distinguer quelque chose. Petit à petit, le contour des fauteuils et des meubles se dessine, puis la table basse, avec un napperon blanc dessus. Tout a l'air propret, coquet, mais il y a cette odeur, entêtante, persistante. Harry ferme les yeux, et lève la tête en la secouant, pour se remettre les idées en place.
Une goutte lui tombe sur le front.
Il y porte une main et sent un liquide poisseux sur son front. Alors, il ouvre les yeux, et voit qu'il y a quelque chose sur le plafond, quelque chose qui pend, et qui goutte.
Harry penche la tête sur le côté, ne comprenant pas ce que c'est, puis il distingue... Il distingue des...
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNN!!!!!!
Harry sent ses jambes le lacher, et tandis qu'il tombe à genoux sur le sol, sa main vient couvrir, presque instinctivement, la cicatrice sur son front, qui s'est mise à brûler si fort que sa vue se voile un instant.
Quand il arrive à ouvrir les yeux à nouveau, il se rend compte qu'il n'arrive pas à s'arrêter de gémir.
"Ce n'est pas vrai... Ce n'est pas possible... Ce n'est pas vrai..." Ne cesse de se répéter Harry.
Mais quand il trouve le courage de regarder à nouveau vers le plafond, Miss Figg est toujours là, clouée au plafond par un énorme pieu d'acier.
Alors, la voix s'élève derrière l'Enfant-Qui-A-Survécu.
- SssssHarry Pottersssssssshhhhh...
***************************************************
Harry se retourne vivement, et voit deux yeux jaunes or, perchés sur une tête reptilienne.
"Nagani..." reconnaît-il.
Le serpent déploie son long corps, qui vient former un cercle autour du garçon. Harry n'a qu'à tendre la main pour le toucher.
A ce moment, Harry est dépassé par les évènements. Il n'arrive plus à penser à autre chose qu'à Miss Figg, qui est morte par sa faute. Il ne pouvait peut-être pas deviner, mais il n'en reste pas moins que si sa voisine est morte, c'est Harry qui était visé.
Le serpent le regarde de ses yeux froids et exempts de toute émotion. Il semble attendre quelque chose... Quelque chose ou quelqu'un.
Soudain une voix hésitante se fait entendre depuis l'entrée.
- Harry? Tout va bien?
Harry sent une giclée d'adrénaline envahir son corps. Sa tante est là, et si il arrive quelque chose à Harry, il peut être sûr qu'elle va y passer. A toute allure, alors que le serpent tourne la tête vers la porte du salon, Harry regarde autour de lui pour trouver un moyen d'arrêter le reptile. Il n'y a rien qui puisse lui servir d'arme, et il doute qu'un simple Stupefix puisse arrêter cette créature de Voldemort.
Alors qu'il commence à désespérer il voit, suspendu au plafond, un lustre en cuivre. Sans réfléchir, Harry dirige sa baguette vers le plafond et crie: "Accio Lustre!"
Le plâtre autour de l'attache craque bruyament et, alors que le serpent reporte son attention vers Harry, celui-ci plonge vers la porte du salon.
Tout va alors très vite: Le serpent plonge vers Harry à la vitesse de l'éclair, mais en même temps le lustre vient cogner son corps épais, et la bête laisse échapper un sifflement de douleur et de colère. Cela laisse juste le temps à Harry de courir jusqu'à la porte d'entrée, d'attraper sa tante par le bras, et de la tirer hors de la maison, manquant à plusieurs reprises de trébucher.
"Accio porte!!" La porte d'entrée se ferme violemment, et se déforme soudain dans un grand bruit de choc: le serpent vient de se faire mal à la tête.
Harry pousse sa tante devant lui, et court comme un fou, en s'éloignant de cette maison. Mais du coin de l'oeil, il voit que plus rien ne bouge derrière lui. Il ralentit, et jette un long regard à la maisonnette de Miss Figg.
Comme il ne regarde plus devant lui, il ne voit pas contre qui il se cogne. Il rebondit et tombe à la renverse.
"Et bien, Potter? Vous avez vu un fantôme?" Lui lance une voix froide et narquoise.
Lucius Malefoy se tient debout devant lui, un sourire narquois au coin de la bouche.
Tante Pétunia semble complètement perdue, et regarde Malefoy d'un air interloqué et apeuré.
"Harry, qui est cet homme?"
- Permettez-moi de me présenter, Madame. Je suis Lucius Malefoy. Une vieille connaissance de Potter. Et vous devez être sa tante, je présume?
- Je suis sa tante, oui.
- Bien, comme ça je n'aurais pas eu à vous chercher longtemps. Nagani est très rapide, mais il est assez... prévisible, n'est-ce pas Potter?
Harry regarde autour de lui, affolé
- Non, Potter. Cette fois-ci, il n'y a personne pour vous sauver. Pas de vieux gâteux, pas de rouquin, rien. Rien que vous, ma baguette (il l'agite lentement), et moi.
Harry se sent désemparé et furieux. Il se redresse lentement, et jette un regard noir au Mange Mort.
- Vous pouvez me tuer, mais ce n'est pas ça qui empêchera la chute de votre maître. Tout le monde sait qu'il est de retour, Dumbledore est prêt à lutter.
- Sans doute, sans doute... Mais voyez-vous, la prophétie dit que seul VOUS pourrez un jour le vaincre. ou plutôt AURIEZ PU, puisqu'il semble que la fin se dessine à votre horizon.
Malefoy se tourne vers tante Pétunia, et lui sourit froidement:
- Je suis confus d'écourter cet entretien, Madame, mais je suis un homme très occupé. Aussi...
Il lève sa baguette.
"Non..." Pense Harry. Une violente haine l'inonde tout à coup. Une haine qu'il n'avait jamais ressenti auparavant.
"Mes parents, Cédric, Sirius... Et Il veut tante Pétunia, maintenant... Non!"
Comme un ressort, sa main se dresse devant lui, et il hurle, plus vite que le Mange Mort:
" AVEDA KEDAVRA"
Un éclair vert sombre jaillit de sa baguette et vient frapper l'homme blond sur le flanc. Une expression d'intense surprise se dessine alors sur le visage de Malefoy, et il tombe lentement au sol.
"HARRY!!!!!!"
le jeune homme se retourne vivement, sa baguette prête à frapper, et une expression de pure haine sur le visage.
- Harry, non. Ce n'est que nous. Calme-toi.
Harry promène son regard sur les nouveaux arrivants, sans parvenir à reconnaître qui que ce soit. Puis il se met à trembler, et des larmes jaillissent de ses yeux. Ses doigts semblent perdre toute force, et sa baguette lui échappe des mains tandis qu'il tombe à genoux sur le trottoir.
Aussitôt, Lupin se précipite et le rattrape avant qu'il ne tombe complètement.
" ça va Harry, on est là. Tout va bien maintenant".
Il y a là Lupin, Tonks, Maugrey Fol Oeil et Mr Weasley. La Garde du Phénix.
"Vous... vous êtes en retard" a le temps de dire Harry avant de s'évanouir.
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Harry passe devant sa tante, et se dirige d'un pas décidé vers la petite maison de Miss Figg.
Arabella Figg est de son monde, ce que son oncle et sa tante n'ont jamais su; aussi, Pétunia est très étonnée, mais elle suit son neveu sans poser de questions. Arrivés devant la porte, Harry se tourne vers sa tante:
- C'est une amie... Elle... Elle fait partie de mon monde. Elle m'a aidé l'an dernier.
Pétunia acquiesce. Elle déglutit difficilement: les vieux réflexes sont durs à perdre, et elle ne peut s'empêcher de ressentir un pincée de méfiance envers cette femme qui a toujours été "normale" dans son esprit.
Harry frappe à la porte et attend, heureux à l'idée de revoir celle qui a été là l'année dernière pour lui prêter main-forte. Comme personne ne répond, Harry frappe à nouveau, plus fort et plus longtemps, mais après quelques instants, il se rend à l'évidence: Miss Figg ne doit pas être là.
Il s'apprête à repartir, et commence même à ouvrir la bouche pour expliquer à sa tante qu'il est désolé mais qu'il n'y a personne, quand un léger bruit le fait se tourner à nouveau vers la porte: quelqu'un a bougé, là-dedans.
Harry hausse un sourcil, puis appelle d'une voix forte:
- Miss Figg!! C'est Harry, ouvrez-moi. J'ai besoin de votre aide!
Seul le silence lui répond. "J'ai dû rêver" pense Harry. Il recommence à se retourner, mais le bruit, qui ressemble à un frottement, juste derrière la porte, se fait entendre à nouveau.
Harry recule de quelques pas, puis sans se retourner, dit à sa tante:
-Tante Pétunia, recule, s'il te plaît.
Celle-ci semble surprise: elle n'a rien entendu, mais elle recule tout de même de quelques pas, puis de quelques autres en voyant Harry sortir sa baguette.
"Alohomora" murmure Harry, en dirigeant sa baguette vers la serrure, et en priant pour que la porte ne soit pas protégée par des sortilèges trop puissants. Il entend le loquet tourner, et la porte s'ouvre lentement.
Rien. L'entrée est plongée dans une pénombre d'autant plus suspecte qu'à 11 heures du matin, les rideaux semblent tous tirés. Où peut donc se cacher Miss Figg? Harry rechigne à entrer comme ça chez quelqu'un. Si ça se trouve, Miss Figg est en train de dormir, ou en train de faire des courses. Elle a peut-être un chat, et c'est lui que Harry a entendu. Pourtant...
Pourtant sa cicatrice le gratouille. Ca ne fait pas mal, peut-être, mais depuis quelques années, Harry a appris à lui faire confiance.
"Oui, mais l'année dernière elle t'a aussi attiré dans un piège", lui souffle une petite voix à l'oreille.
C'est vrai que sans ce cauchemar et la douleur qu'il a éprouvé alors, Harry n'aurait eu aucune raison de se rendre au ministère de la magie, et Sirius... Sirius ne serait pas venu le chercher...
Harry secoue la tête pour s'éclaircir les idées: il n'a vraiment pas envie de penser à cela maintenant.
Il prend sa décision, et avance d'un pas dans l'entrée. De là, il peut apercevoir une porte sur sa gauche, qui donne sur le salon. Il avance un peu, avec un vague sentiment d'oppression sur son coeur. Quelque chose ne tourne pas rond...
Harry réfléchit: qu'est-ce qui a changé depuis l'année dernière? Pendant un moment, il ne trouve rien, puis cela lui saute aux yeux, ou plutôt au nez.
Quand il est venu, l'an dernier, il flottait une douce odeur de "pot pourri", mêlé à une odeur de pomme fraîche. Aujourd'hui, plus rien de ça. ça sent... ça sent le renfermé. La poussière. Le vieux.
Il flotte aussi comme une odeur de terre humide et meuble, que Harry, un frisson parcourant son dos, reconnaît finalement: c'est l'odeur qui régnait dans le cimetière où il a affronté Voldemort, à la fin de sa quatrième année.
"Merde..." Laisse-t-il échapper, sentant ses tripes se resserrer. "Ils sont déjà là?"
Harry est pris d'une furieuse envie de prendre ses jambes à son cou, mais quelque chose le pousse à avancer encore un peu. Il atteint enfin la porte du salon et, très lentement, il tourne la tête pour voir ce qu'il y a là. Des gouttes de sueur perlent sur son front, et son coeur bat vite, vraiment très vite.
Le salon est plongé lui aussi dans la pénombre, et Harry doit plisser les yeux pour essayer de distinguer quelque chose. Petit à petit, le contour des fauteuils et des meubles se dessine, puis la table basse, avec un napperon blanc dessus. Tout a l'air propret, coquet, mais il y a cette odeur, entêtante, persistante. Harry ferme les yeux, et lève la tête en la secouant, pour se remettre les idées en place.
Une goutte lui tombe sur le front.
Il y porte une main et sent un liquide poisseux sur son front. Alors, il ouvre les yeux, et voit qu'il y a quelque chose sur le plafond, quelque chose qui pend, et qui goutte.
Harry penche la tête sur le côté, ne comprenant pas ce que c'est, puis il distingue... Il distingue des...
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNN!!!!!!
Harry sent ses jambes le lacher, et tandis qu'il tombe à genoux sur le sol, sa main vient couvrir, presque instinctivement, la cicatrice sur son front, qui s'est mise à brûler si fort que sa vue se voile un instant.
Quand il arrive à ouvrir les yeux à nouveau, il se rend compte qu'il n'arrive pas à s'arrêter de gémir.
"Ce n'est pas vrai... Ce n'est pas possible... Ce n'est pas vrai..." Ne cesse de se répéter Harry.
Mais quand il trouve le courage de regarder à nouveau vers le plafond, Miss Figg est toujours là, clouée au plafond par un énorme pieu d'acier.
Alors, la voix s'élève derrière l'Enfant-Qui-A-Survécu.
- SssssHarry Pottersssssssshhhhh...
***************************************************
Harry se retourne vivement, et voit deux yeux jaunes or, perchés sur une tête reptilienne.
"Nagani..." reconnaît-il.
Le serpent déploie son long corps, qui vient former un cercle autour du garçon. Harry n'a qu'à tendre la main pour le toucher.
A ce moment, Harry est dépassé par les évènements. Il n'arrive plus à penser à autre chose qu'à Miss Figg, qui est morte par sa faute. Il ne pouvait peut-être pas deviner, mais il n'en reste pas moins que si sa voisine est morte, c'est Harry qui était visé.
Le serpent le regarde de ses yeux froids et exempts de toute émotion. Il semble attendre quelque chose... Quelque chose ou quelqu'un.
Soudain une voix hésitante se fait entendre depuis l'entrée.
- Harry? Tout va bien?
Harry sent une giclée d'adrénaline envahir son corps. Sa tante est là, et si il arrive quelque chose à Harry, il peut être sûr qu'elle va y passer. A toute allure, alors que le serpent tourne la tête vers la porte du salon, Harry regarde autour de lui pour trouver un moyen d'arrêter le reptile. Il n'y a rien qui puisse lui servir d'arme, et il doute qu'un simple Stupefix puisse arrêter cette créature de Voldemort.
Alors qu'il commence à désespérer il voit, suspendu au plafond, un lustre en cuivre. Sans réfléchir, Harry dirige sa baguette vers le plafond et crie: "Accio Lustre!"
Le plâtre autour de l'attache craque bruyament et, alors que le serpent reporte son attention vers Harry, celui-ci plonge vers la porte du salon.
Tout va alors très vite: Le serpent plonge vers Harry à la vitesse de l'éclair, mais en même temps le lustre vient cogner son corps épais, et la bête laisse échapper un sifflement de douleur et de colère. Cela laisse juste le temps à Harry de courir jusqu'à la porte d'entrée, d'attraper sa tante par le bras, et de la tirer hors de la maison, manquant à plusieurs reprises de trébucher.
"Accio porte!!" La porte d'entrée se ferme violemment, et se déforme soudain dans un grand bruit de choc: le serpent vient de se faire mal à la tête.
Harry pousse sa tante devant lui, et court comme un fou, en s'éloignant de cette maison. Mais du coin de l'oeil, il voit que plus rien ne bouge derrière lui. Il ralentit, et jette un long regard à la maisonnette de Miss Figg.
Comme il ne regarde plus devant lui, il ne voit pas contre qui il se cogne. Il rebondit et tombe à la renverse.
"Et bien, Potter? Vous avez vu un fantôme?" Lui lance une voix froide et narquoise.
Lucius Malefoy se tient debout devant lui, un sourire narquois au coin de la bouche.
Tante Pétunia semble complètement perdue, et regarde Malefoy d'un air interloqué et apeuré.
"Harry, qui est cet homme?"
- Permettez-moi de me présenter, Madame. Je suis Lucius Malefoy. Une vieille connaissance de Potter. Et vous devez être sa tante, je présume?
- Je suis sa tante, oui.
- Bien, comme ça je n'aurais pas eu à vous chercher longtemps. Nagani est très rapide, mais il est assez... prévisible, n'est-ce pas Potter?
Harry regarde autour de lui, affolé
- Non, Potter. Cette fois-ci, il n'y a personne pour vous sauver. Pas de vieux gâteux, pas de rouquin, rien. Rien que vous, ma baguette (il l'agite lentement), et moi.
Harry se sent désemparé et furieux. Il se redresse lentement, et jette un regard noir au Mange Mort.
- Vous pouvez me tuer, mais ce n'est pas ça qui empêchera la chute de votre maître. Tout le monde sait qu'il est de retour, Dumbledore est prêt à lutter.
- Sans doute, sans doute... Mais voyez-vous, la prophétie dit que seul VOUS pourrez un jour le vaincre. ou plutôt AURIEZ PU, puisqu'il semble que la fin se dessine à votre horizon.
Malefoy se tourne vers tante Pétunia, et lui sourit froidement:
- Je suis confus d'écourter cet entretien, Madame, mais je suis un homme très occupé. Aussi...
Il lève sa baguette.
"Non..." Pense Harry. Une violente haine l'inonde tout à coup. Une haine qu'il n'avait jamais ressenti auparavant.
"Mes parents, Cédric, Sirius... Et Il veut tante Pétunia, maintenant... Non!"
Comme un ressort, sa main se dresse devant lui, et il hurle, plus vite que le Mange Mort:
" AVEDA KEDAVRA"
Un éclair vert sombre jaillit de sa baguette et vient frapper l'homme blond sur le flanc. Une expression d'intense surprise se dessine alors sur le visage de Malefoy, et il tombe lentement au sol.
"HARRY!!!!!!"
le jeune homme se retourne vivement, sa baguette prête à frapper, et une expression de pure haine sur le visage.
- Harry, non. Ce n'est que nous. Calme-toi.
Harry promène son regard sur les nouveaux arrivants, sans parvenir à reconnaître qui que ce soit. Puis il se met à trembler, et des larmes jaillissent de ses yeux. Ses doigts semblent perdre toute force, et sa baguette lui échappe des mains tandis qu'il tombe à genoux sur le trottoir.
Aussitôt, Lupin se précipite et le rattrape avant qu'il ne tombe complètement.
" ça va Harry, on est là. Tout va bien maintenant".
Il y a là Lupin, Tonks, Maugrey Fol Oeil et Mr Weasley. La Garde du Phénix.
"Vous... vous êtes en retard" a le temps de dire Harry avant de s'évanouir.
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