Les mois s'écoulèrent, Boromir trouvait toujours un moyen de rejoindre Eliana dans cette cabane qu'ils avaient baptisé Leur maison. Un jour Boromir décida d'officialisé cette relation. Mais il voulait d'abord parler à Eliana, avant de confronter son père. Il vint plus tôt que d'habitude dans leur refuge. En attendant il resta plongé dans quelques pensées, l'Ennemi se faisait encore plus grand en nombres et la défense tenait mal. Tôt ou tard elle allait céder et viendra le temps de la bataille. Et lui, Boromir devait se battre pour son peuple. Ô il n'avait pas peur de mourir, ce qui comptait était son peuple et la victoire... Mais il craignait de laisser Eliana seule dans ce monde, sans sécurité... Être la fiancée du fils de l'intendant lui assurera toujours une protection. Récemment il avait commencé à avoir des rêves troublant où il présageait des temps bien obscur... Il en avait parlé à son frère. Mais ils ne savaient pas quoi faire.

Il se tenait droit et fière, le soleil illuminait son visage. Eliana entra dans la pièce, aussi silencieuse qu'une elfe et l'observait. Son coeur se serra de voir les traits tiré de l'homme qu'elle aimait, ses yeux plein de soucis lui perçait l'âme. Il remarqua enfin que quelqu'un le regardait. Il leva les yeux, la main sur son épée. Puis il sourit timidement en la voyant. Elle sourit aussi de voir sa timidité. Ils s'embrassèrent langoureusement, leurs sens perdu... Elle se sentait broyée dans ces bras de guerrier, mais ses lèvres étaient si douce et insistante...


Ils finirent par se lâcher, mais il gardait encore la main de la jeune femme dans la sienne. Il avait du mal à dire ces mots... Puis finalement il les dit très vite:

- J'aimerais que l'on se marie... si tu... si tu le désirs aussi...


Elle éclata de rire, riant de sa maladresse et de sa prétendue attitude royal. Puis se calmant elle murmura:

- Oui... Mais est ce le meilleur pour toi?


- Oui, c'est le meilleur pour moi... C'est toi que j'aimerais comme reine à mes côtés...


Elle arrêta de sourire:

- Boromir... Autant je t'aime de toute mon âme mais...


Elle leva courageusement les yeux et humblement continua:

- Je ne suis pas à ton hauteur... Je te ferai honte et tu finiras par me détester.

Son regard se fit perçant et sa voix brûlante de passion quand il répondit:

- Tu es à mon hauteur... Le rang ne veut rien dire... Tu es la femme que j'aime... Tu es ma raison d'être... Tu es tout pour moi... Ce n'est pas la naissance qui définit quelqu'un mais ses actions... je ne suis qu'un fils d'intendant mais je deviendrai roi par mes actes! Eliana dire cela n'a pas de sens...

Il vit que des larmes commençaient à couler sur ses joues:

- Boromir... Je ne sais pas me tenir comme une femme noble ...

Il savait qu'elle descendait malgré tout d'une ancienne famille ruiné et dispersée. Mais c'était son père qui avait été descendant de cette famille, ainsi à part lire et écrire il n'avait rien appris.

Elle était si parfaite pour lui... Puis il reprit ses petite mains dans les siennes bronzée par ses heures d'entraînement:

- Eliana c'est pas important, je t'apprendrai... Je t'aime moi... Tiens...

Il sortit une bague d'argent où était monté un rubis:

- Ma mère m'a légué cela... Pour ma futur fiancé...


- Non... Je ne peux pas accepter cela...

Il soutint son regard, ses beaux yeux limpide qui fouillait dans l'âme de la jeune femme... Elle finit par murmurer:

- Je t'aime tellement... Tellement Boromir... je mourrais si quelque chose t'arrivais...

Il glissa le lourd anneaux sur son doigt et ils s'embrassèrent encore...

- Je te promets de tout faire pour être comme ces nobles femmes...


- Ô Eliana mais tu es supérieur à toutes ces femmes pleines d'artifices...


Il enfouit son visage sur l'épaule de sa fiancé et dit :

- Avec toi j'oublies tout ces ennuis qui me rongent... Ma douce Eliana...


Il rentra pas trop tard ce soir. Il allait confronter son père. Il avait choisi celle qui régnera avec lui... Et rien, ni personne ne l'arrêtera... La tête haute et le regard froid mais fière il se fit annoncer chez son père. Celui ci était en conversation avec Faramir. Cela importait peu à Boromir que son frère apprenne la nouvelle en même temps que son père. Il les salua puis déclara:

- Père je me suis décidé... J'ai trouver ma futur femme...

- Excellent mon fils,... Est ce une de ces jeunes femmes du Nord que je t'ai montré?

- Non père... C'est quelqu'un d'aussi noble ... Un fille de Minas Tirith...

Un colère froide passa dans les yeux de Denethor, il avait tant essayé de rendre son fils aîné, impassible et rivé sur le devoir. Il savait que l'amour était inutile...


- Boromir... Je conçois qui tu ailles peu avoir une romance avec une fille du peuple... Mais la femme que tu épousera sera de haut lignage et capable d'être femme d'intendante ou plus...

L'intendant ne parlait jamais d'une possibilité de devenir roi en face de Faramir.


- Père vous me l'avez dis vous même ce n'est pas le sang qui confère la noblesse mais les actes...

- Cela mon fils ne s'applique pas aux filles de fermier ou de bergers... Il faut déjà avoir un potentiel...

Boromir était furieux, il se leva subitement et se mit à arpenter la pièce.:

- Vous jugez une personne sans la connaître...


Denethor se mit à rire, humiliant toutes les paroles échangées entre Boromir et Eliana. Puis il reprit son sérieux et changea de sujet:

- Nous parlions de ces rêves que tu as eu... Et je pense que quelqu'un doit aller à Imladris... On pourrait y trouver une réponse... Et montrer à qui appartient le Gondor! Je pense que toi Boromir tu pourras y aller... Cela te changera les idées...

- Mais père...


- Je suis l'intendant et TU M'OBÉIRAS!


La fureur de Denethor réduisait toujours Boromir à un jeune enfant. Il était vaincu maintenant mais il reviendra... Couvert de gloire et il se mariera avec Eliana. Après avoir prouver à son père et au Gondor qu'il méritais de choisir son destin! Il sortit en trombe de la pièce et du château. Il devait voir Eliana, lui apprendre qu'il devait partir. Qu'importe la nuit... Arrivé devant la ferme il ne savait pas quoi faire. Il ne voulait certainement pas nuire à la réputation de sa pure Eliana. Mais comment lui parler sans témoins? Il vit une fenêtre illuminée. S'approchant il pu étendre quelqu'un qui fredonnait. C'était Eliana. La chambre était au deuxième étage mais Boromir avait déjà grimper plus haut, quand il était plus jeune...


Il réussi tant bien que mal à être à la hauteur de la fenêtre mais maintenant il ne voulait pas entrer subitement dans la chambre... Il ne voulait pas la faire crier. Il dégaina son épée et fit bouger les rideaux, deux ou trois fois. Il était trop loin pour montre sa main, mais il pourrait facilement bondir dans la pièce. Finalement quelqu'un tira les rideaux et Eliana sursauta en voyant l'épée. Boromir murmura:

- C'est moi Eliana, je dois te parler...

Elle se pencha à la fenêtre:

- Boromir? Qu'est ce qu'il y a?


- Je peux entrer? Je dois te parler mon ange...


Elle pouvait entendre l'urgence dans sa voix alors elle répondit:

- Je vais venir, les murs sont trop fins et on risque de nous surprendre... Attends...

Elle prit un châle sombre pour couvrir sa longue chemise de nuit blanche. Puis elle enjamba la fenêtre et il l'aida à descendre. Il la tint serré dans ses bras. Elle murmura:

- Allons autre part... Mon frère nous surprendras...


Il lui prit la main et l'attira plus loin. Ils s'assirent sur l'herbe. Il n'arrivait pas à parler de son départ. Troublé elle demanda:

- Tu regrettes de m'avoir donné la bague... ça ne fait rien...

- Non, Eliana... Je... dois partir pour Imladris...

Eliana ne répondit pas, elle posa sa tête sur son épaule. Il pouvait entendre et sentir ses sanglots étouffé. Lui aussi avait une folle envie de pleurer... Il ne reviendra pas, il le sentait... Ils commencèrent à s'embrasser, passionnément car ils savaient que c'était sans lendemain... Elle subitement s'arrêta et le regarda dans les yeux...

- Aimes moi...

-Ô Eliana... Mon amour... Mon ange... Laisse moi t'aimer... Ma dame...

Elle trembla en sentant ses mains chaude sur son corps, elle voulait tout lui donner. Ses yeux vert était illuminé de passion et son corps, qu'elle devinait dans le clair de lune, était celui d'un guerrier... robuste et souple... Elle pouvait deviner sa passion retenue et sa tendresse sans fin... Il voulait avant tout la rendre heureuse... Elle gémi de plaisir quand il la pénétra. Malgré que cela fut sa première fois, il avait su l'emmener droit au paradis...


Quand la passion se calma, ils étaient sur la terre humide, leur corps brûlant et nu. Eliana rougissante et intimidé enfila rapidement sa chemise de nuit. Elle ne pouvais imaginer qu'elle était la même femme qui avait murmurer Aimes moi . Mais elle ne regrettait pas... Jamais elle n'oublierait cette nuit...


- Eliana... je suis désolé... je n'aurais pas du... Je... Je n'ai pas su être à la hauteur du test

- Non Boromir... Si c'est la faute de quelqu'un c'est la mienne... Mais ce n'est pas une faute... C'est une grâce... Je suis ta futur femme... et je t'aime...


- Moi aussi Eliana... Mais j'aurai préféré attendre... Te rendre honneur alors que tu seras ma femme... Dame du Gondor...

- Qu'importe Boromir...

Ils s'embrassèrent encore et encore. Échangèrent leurs dernières parole et l'aube se leva. Alors Boromir prit congé:

- Je reviendrai... Je t'enverrai des lettres... Eliana... Tu seras ma femme... Et si... si...

- Si je porterai ton enfant...

- Tourne toi vers Faramir il t'aidera...

- Adieu fils du Gondor... Je t'aime... Ne l'oublie jamais...

- Je t'aime aussi Eliana et jamais je ne te quitterai... Je vais attendre ton frère devant la grange, le temps qu'il me donne mon cheval tu pourra retourner dans ta chambre... Adieu... Adieu mon ange...

- Adieu... Boromir...


Elle avait des larmes aux yeux, aussi elle se retourna très vite et rejoignis les abords de la maison. Sa mère sera sûrement en train de dormir... Quand son frère sortira elle rejoindra sa chambre...


Boromir tentait de maîtriser sa peine, ainsi il ne la regarda pas partir. Il était encore perdu dans les relents du parfum d'Eliana quand le jeune homme arriva. il avait l'air moins jovial que d'habitude. Mais Boromir était trop troublé pour y prêter gare...

- Merci Jeune homme... Je vous souhaite une bonne récolte, moi je pars pour un voyage...

Le jeune homme leva les yeux, mais Boromir n'y vit que de l'irrespect:

- Bien sûr nous cultivons tandis que les seigneurs vont faire des voyages...

Boromir haussa les épaules et s'en alla. Ce ne fut que trop tard qu'il réalisa que la raison de cet irrespect était que le jeune homme avait réalisé que sa soeur avait passé la nuit dehors... avec lui...

Mais il était déjà bien loin de Minas Tirith pour faire quelque chose. Il fit une prière silencieuse pour protéger la femme qu'il aime...


Alors que lui était si loin, Eliana reçu une gifle de son frère:

- Alors petite traînée... Tu es fière d'avoir passer des heures de plaisir avec un noble? HEIN? Et bien moi je ne veux pas d'une traînée... On verras dans quelques mois... Tu pourras aller crever loin de la ville...

Elle ne répondit pas. Elle tenta de se remémorer des baisers brûlant de Boromir... Tout était si loin à présent... Il ne restait que des lettres... que des lettres...