Un coursier de l'intendant vint un jour frappé à la porte d'une ferme. Elle était mal soigné et l'homme qui ouvrit la porte était soûl.
- J'ai une missive pour Mademoiselle Eliana...
L'ivrogne éclata de rire, d'un rire mauvais:
- Elle est pas là, je pourrais...
Une femme, plus vielle, vint à la porte aussi:
- Bonjour...
- Euh... Une missive pour mademoiselle Eliana.
- Elle n'habite plus ici... Elle habite chez la boulangère de la cour. Chez sa tante...
Le coursier s'en alla, avec un air dégoûté. Il se demandait pourquoi le seigneur Faramir lui avait dit d'amener ce message à cet demoiselle. Il haussa les épaules et frappa la porte de la boulangère. C'était sa nouvelle servante qui ouvrit la porte. Elle était nu pied et un châle recouvrait son corps. Il répéta sa phrase comme une litanie et finalement il reçu une affirmation positive.
- Je suis Eliana... Une missive... Pour moi? De qui?
- Ma petite dame j'ignore pourquoi on m'a envoyé vous donnez cette missive et de qui elle vient... Je sais seulement que sire Faramir a reçu du courrier et m'a renvoyé tout de suite donner cette lettre...
- Merci beaucoup...
Elle cacha sa lettre dans son corsage, remerciant le coursier dans son coeur d'être passé quand c'était elle qui était à la porte. Car tout le monde voulait gâcher ce rêver qu'elle avait eu avec Boromir. Ils disaient tous qu'elle était naïve. Elle aida sa tante tout la journée Puis à midi quand elle avait un peu de temps pour manger, elle s'enferma dans sa chambre et lu:
Ma chère Eliana
Je n'ai pas peu t'écrire avant car mon voyage était très difficile. Je suis dans la dernière ville avant de plonger dans l'inconnu et trouver cette ville elfique, si elle existe... J'ai réalisé trop tard que ton frère s'était rendu compte que nous étions tout les deux très proche... J'espère qu'il a été plus sage que vif et qu'il te donnes la paix... Je pense à toi chaque instants de mon voyage. De tout ce que nous aurons quand enfin je pourrais être ton époux... J'ai l'impression que bientôt une marée nous séparera... La guerre... Quoi qu'il arrive tourne toi vers Faramir, c'est un bon allié... Je lui ai écrit à notre sujet, d'ailleurs il était déjà un peu au courant... J'espère que tu vas bien et que tu es encore en train de chanter tout le temps... C'est comme ça que j'aime t'imaginer... Chantante... Je dois te laisser car le coursier pour le Gondor part maintenant... C'est la dernière fois avant longtemps que je pourrai t'écrire et recevoir une réponse... Faramir va envoyer un coursier avec sa réponse le soir même où tu recevras cette lettre. Donnes lui un mot de ta part pour me remonter le moral... Ma belle reine... Je penses à toi...
Boromir, fils du Gondor
La jeune femme éclata en sanglots. et murmura à la lettre:
- Non Boromir je ne chante pas...
Puis elle mit sa main droite sur son ventre arrondi:
- Je protège ton fils...
Elle resta longtemps penchée sur une feuille vierge, ne sachant pas quoi dire. Elle voulait lui parler de leur enfant, mais cela ne ferait qu'augmenter son angoisse... Alors elle décida de lui faire le plus beau cadeau qu'elle croyait faire... Lui mentir, lui dire que tout va bien...
Quand elle eut finit la lettre. Elle sorti discrètement. Elle devait trouver Faramir. Mais comment? Qui la laissera entrer dans les appartements du fils de l'intendant? Elle se tenait devant la porte gardé par deux soldats. Elle ne voulait pas confier sa lettre à quelqu'un d'autre. Puis, comme si la chance était avec elle, elle vit Faramir sortir.
Faramir sortait pour aller faire un tour e la cité, c'était plutôt el devoir de Boromir mais vu qu'il n'était pas là... Il remarqua une pauvresse devant la porte. Malgré ses habits en loques elle avait un regard si profond et éclatant de beauté. Elle tenait une lettre dans ses mains, et il comprit... C'était celle qui aimait Boromir...
Il l'attira à l'écart et lui demanda:
- C'est Eliana?
- Oui... Voici ma lettre pour Boromir... Merci beaucoup...
- De rien demoiselle... Avez vous besoin de quelque chose? Venez me voir si vous avez besoin de quoi que ce soit...
- Je n'y manquerai pas... Tout va bien...
Mais il pouvait voir que tout n'allait pas bien. La jeune femme avait des cernes profonde et violacée, un visage maigre et une tenue soignée mais usée. Il pouvait voir une certaine noblesse dans son maintien et sa voix, elle n'accepterai jamais de l'aumône. Pourtant il voulait l'aider, elle paraissait tellement fragile... Il sortit quelques pièces de sa poche:
- Boromir m'a dit de vous donner cela...
- Mais je n'en ai pas besoin....
- J'insiste... Il a dit qu'il voulait vous faire un cadeau...
Elle acquiesça elle savait que c'était un don de Faramir, pas de Boromir qui croyait que tout allait bien... Elle s'inclina, tendis la lettre et s'en alla... Il la regarda disparaître, clopinant un peu... Il eut de la peine pour cette jeune femme et pour son frère... Puis haussant les épaules il alla faire son devoir...
Boromir sommeillait devant son assiette. Demain il s'en irait... Il espérait recevoir un mot d'Eliana... Il se redressa fièrement en voyant quelqu'un venir vers lui. Malgré la fatigue et la peine dans ses yeux vert, il était courageusement noble. C'était un coursier et c'est avec joie que Boromir lui prit les lettres. Il y en avait une sur les affaires du Gondor de Faramir et une d'Eliana. Il se retira dans sa chambre pour lire cette dernière. Il sourit en regardant son écriture simple sans beaucoup de calligraphie...
Boromir,
J'ai eu la joie de lire ta lettre... Tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques... Mon frère n'a pas trop mal réagi... Mais à présent je vis avec ma tante, elle est la boulangère de la cour.... Il ne se passe pas grand chose ici... J'apprends à faire du pain... C'est difficile mais comme ça quand tu rentreras je te ferai du pain... Et je chantes en pensant à toi.... J'ai commencé à tisser une cape pour toi... Quand elle sera terminée j'y broderait le blason du Gondor... Ton frère est certainement quelqu'un de bon... Il a été très courtois avec moi... J'espère te revoir bientôt... je suis contente que tu sois en sécurité.... Je t'aime...
Eliana
C'était une lettre très courte, mais elle lui faisait chaud au coeur... Bien qu'il voyait des traces de larmes sur la feuille. Il baisa la lettre. Puis soupirant il entreprit de lire la missive de son frère. Il y avait à la fin un post scriptum, écrit rapidement et d'une écriture moins ornemental. Boromir se redressa avec raideur... Son frère lui apprenait qu'Eliana paressait très pauvre et surtout très fragile et maladive. Il eut mal au coeur, il cacha ses yeux sous ses mains... Même en privé il ne voulait pas que ses larmes soient visible... Elle souffrait mais pour ne pas le faire souffrir elle cachait cela... Et lui était si loin d'elle... Un éclair de rage tordit son harmonieux visage... Il ne laissera pas son père gagner, il reviendra couvert de gloire, libre de choisir comme épouse celle qu'il aimait... Il leur montrera à tous! Il se promit que dans sa prochaine lettre il demandera à Faramir de la protéger malgré tout...
