Chapitre 6

Après m'avoir clairement dit qu'il était temps de dormir, je le suivis jusqu'à sa chambre, mes lèvres goûtant encore les siennes, souvenirs de ce contact fébrile. Moi qui croyais qu'il m'aurait repousser, j'étais tellement surprise quand il répondit à ce baiser…

Je suis à présent dans son lit, les yeux grand ouvert, fixant le plafond même si je ne peux le voir. Il m'a prêter un de ses chandails noirs pour que je dorme, et comme il n'y avait qu'un lit nous avons été obligés de dormir ensemble. Bien que, je ne peux m'empêcher de penser, s'il ne voulait pas ma compagnie ce soir, il serait aller dormir sur le sofa.

Je sourie faiblement.

Je me souviens, la nuit, je m'imaginais dormir dans ses bras, l'enlacer contre moi pour le protéger, le consoler après un cauchemar.

Cette nuit, je ne suis peut-être que dans son lit, mais c'est mieux que rien.

Je ferme les yeux, voulant-me souvenirs pour toujours de cette senteur d'herbes séchées qui emplis l'air.

Et moi qui me suis toujours demander comment il dormait, bien j'ai ma réponse : Chemise de nuit, grise ou noire. A moins qu'il dorme en boxer quand je ne suis pas la…

Dommage. Il n'aurait pas du s'en empêcher.

Aussi, je me suis souvent demander si c'était long détacher tous les boutons de sa robe. Bien non, puisqu'il ne détache aucun bouton : Il y a une fermeture éclair dans son dos, cachée par sa grande cape. Malheureusement, quand il ses changer j'ai été obliger de dévier mon regard car il me fit bien comprendre qu'il m'arracherait les yeux si je le regardais--ce que je ne croyais pas vraiment--.

Il ouvrit la lampe d'un claquement de doigt et je ferma les yeux, faisant semblant de dormir. Je l'entendit soupirer tandis que je sentais sa main sur mon visage, déplaçant une mèche de cheveux rebelle. Je poussa un grognement et ouvrit un peu les yeux, comme si je venais de me réveiller. Je remercie silencieusement mon ancien professeur de théâtre.

-Désolé de t'avoir réveillé. Murmura t'il.

Je frotta mes yeux avec mes mains et poussa un bâillement. Je tourna ma tête vers lui et le vis sourire.

-Tu n'es pas capable de dormir? Demandais-je.

Il hocha la tête. Il avait pris appui sur ses coudes, ses cheveux noirs tombant par en arrière. Je le regarda.

-Est-ce que c'est à cause de… moi? Demandais-je avec de l'appréhension.

Il me regarda comme s'il réfléchissait quoi répondre.

-En quelque sorte, oui.

Il me sourit.

-Désolé… murmurais-je en déviant le regard.

Puis-je déplaça les couvertures en bas de ma taille et me mit en position assise, face à lui, qui s'était assis à son tour.

-Ne sois pas désolé. Dit-il.

A ce moment j'aurais bien aimé savoir à quoi il pensait. Je plongea mon regard dans le sien. Mais l'émotion qui parcourait ses yeux et son visage m'était indéchiffrable.

Je rougis et dévia mon regard. Comme tout le haut de ma taille n'était pas enveloppé de couvertures, ma main droite était proche de lui, et je sursauta quand il la prit et la frotta doucement. Je le regarda à nouveau dans les yeux. Toujours cette lueur. Je lécha mes lèvres, mon cœur battant plus vite que jamais auparavant. Un frisson parcouru tout mon corps, je serra ma main dans la sienne, continuant à regarder la mer d'émotions passant dans ses yeux noirs sans fond.

-J'étais incapable de dormir… car je pensais à toi.

Je pris un grand respire. Gardant toujours le contact visuel. Quelque chose en moi me disait que, si j'arrêtais de le regarder, la magie du moment disparaîtrait.

Je souris timidement.

-En bien, ou en mal? Demandais-je.

A l'intérieur de moi, une voix dans ma tête disait " Jycroispasjycroispasjycroispas! " Mais je la fit taire, remplacer par ma propre conscience me disant : Tu l'as carrément ensorceler, maintenant, saute-lui dessus! Qu'est-ce que t'attend ?

Je l'a fit taire aussi.

-Plus en bien que tu ne peux le croire.

J'allais lui demander ce que j'avais fait de bien, parce qu'il me semble n'avoir poser que des questions sur sa vie personnelle durant les 3 heures passées. Mais aucun son n'osa sortir de ma gorge quand il lâcha ma main et pris mon menton. Je rougis d'un seul coup, mon cœur voulant sortir de ma poitrine, mon ventre frétillant de désir.

Il déposa un bras autour de ma taille, l'autre tenant mon menton fermement. Je regarda ses lèvres douces et tendres se rapprocher, encore et encore, jusqu'à ce qu'elles touchent les miennes avec ardeur. Je déposa une main dans son coup, l'autre simplement sur son épaule gauche. Le baiser devint plus enflammé, plus passionné. Je perdis tout contact avec la réalité. Ce qui comptait, était de profiter du moment présent. Peu importe l'age, l'endroit, la position. Tout ce qui importait, c'était les lèvres brûlantes qui touchaient les miennes. Les lèvres d'un homme de 37 ans dont la chemise de nuit paraissait de trop. Les lèvres du maître des potions que j'ai tant désiré dans mes rêves les plus fous.

Je sentis sa bouche s'ouvrir et une langue chaude tenta de faire son chemin vers la mienne. Je laissa mes lèvres entrouvertes et le contact de nos deux langues fut comme un choc électrique qui me donna un halètement. Il coupa le baiser et je me demanda soudainement si j'avais fait quelque chose de mal.

-Viens… Me Dit-il, tenant ma main fermement.

Intriguée, je le suivi.

*****

-Qu'est-ce que… murmurais-je en voyant sa salle de bain privée.

-Je n'ai pas prit ma douche, ce matin… Dit-il malicieusement.

Une partie de moi allait répliquer " Et puis? Tu veux quoi, que je t'essuie le dos quand tu vas avoir fini, peut-être? "

Mais je l'arrêta en me rendant enfin compte du sens de ses paroles. Je murmura un " Ho! " De compréhension et rougis quand il s'avança vers moi, ferma et verrouilla la porte a l'aide d'un sort, et m'entoura de ses bras fermement.

-Tu crois que tu pourrais m'aider à nettoyer ma vieille peau?

Je faillis rire à la remarque.

-Si ça peut te faire plaisir…

Je leva la tête vers lui. Ont aurait dit qu'il avait rajeuni d'un bon 10 ans en quelques minutes. Il tassa mes cheveux d'une main, laissant mon cou a l'air libre, puis il prit ma nuque, l'autre main entrelacée avec la mienne, et murmura : Est-tu certaine? Il me lécha le lobe d'oreille en le mordillant doucement, m'embrassa en descendant vers mon cou, me donnant des frissons sur tout mon corps. J'agrippa mes mains dans son dos avec force, serrant le mince tissus entre mes doigts.

J'hocha la tête, les yeux fermés, voulant beaucoup plus que de simples baisers.

Il m'embrassa une autre fois, ne faisant que frôler mes lèvres. J'essaya de pousser ma nervosité le plus loin possible, lâchant son dos et m'intéressant au nombreux bouton de sa chemise de nuit. Je les détacha, un par un, doucement. Quand j'eut fini, il la laissa tomber d'un haussement d'épaules. Je remarqua une paire de boxer vert foncé. Pas ceux que je m'imaginais, blanc avec des serpents dessus, mais ils faisaient l'affaire. Je laissa mes mains parcourir son torse, glissant sur chaque ligne de muscles a l'aide de mes doigts non-expérimentés. Je colla mon corps contre le sien, entourant sa taille de mes bras.

-C'est ta première fois? Demanda t'il dans mon oreille, me berçant doucement contre lui.

Je pris un grand respire.

-Oui… mais je te fais confiance…

Je remarqua alors qu'il tremblait.

-Tu es nerveux? Demandais-je, plus comme une constatation qu'une question.

-Oui… Dit-il. Je ne fais pas ceci a tous les jours.

Ont éclata de rire, ce qui élimina la tension. Il m'embrassa le dessus de la tête. Puis m'éloigna de lui, les yeux pétillants. Il prit le bas de mon chandail.

-Si vous permettez? Demanda t'il.

J'hocha la tête en souriant.

Il enleva mon chandail doucement, dévoilant mon corps presque nu. Alors qu'il dégrafait mon soutient gorge, je l'entourais de mes bras, frottant son dos, et poussa un halètement en sentant ses mains sur moi, parcourant mon corps doucement et tendrement. Je l'embrassa dans le cou.

Je sentis son organe grossir sous mon corps, et l'entendit respirer un peu plus fort alors que je me collais encore plus a lui, voulant y rester pour toujours. Ses mains glissèrent vers mon dos et plus bas encore. Mon cœur sembla vouloir exploser tellement le sang parcourait mes veines rapidement.

Quelques secondes de plus et je tombe, pensais-je en sentant mes jambes tremblées avec force et ferveur.

Je crois qu'il doit avoir prit tout son contrôle pour murmurer d'une voix tremblante : " Je pense qu'il faudrait que je prenne ma douche ".

J'hocha positivement de la tête.

Les vêtements restant disparurent et nous entrâmes tous les deux dans la mince douche. Nous étions serrés l'un contre l'autre, mais aucun de nous n'allait se plaindre. Sous le jet d'eau brûlant, nous nous embrassâmes une douloureuse fois avant de se perdre dans la passion, le désir, et toute la jouissance que peut procurer l'être humain.

*****

Je me réveilla le lendemain matin, avec l'impression d'avoir encore son corps nu contre le mien. Mais ce n'était que le fantôme d'une sensation de bonheur vécue durant la nuit. J'ouvrit les yeux, espérant de tout mon cœur que ce n'était pas un rêve. Ou peut-être que si, ça me ferait moins mal.

Je vis avec tristesse que j'étais dans ma chambre, les photos de Rogue toujours au même endroit que je les avais laissés. Il n'y avait pas de matelas a coté de mon lit, non plus de pyjama traînant sur le sol ou de poupée. Rien qui puisse faire allusion que tout ceci c'est réellement passé.

Mais ça avait l'air tellement réel…

Ayant perdu tout espoir, machinalement, ne savant pas pourquoi, j'enleva toutes les affiches et les figurines de Snape. Tout ce temps, par exemple, je n'avais pas remarquer la note, sur mon bureau.

C'était une écriture que je ne connaissais pas. Mon cœur fit un bon dans ma poitrine.

Bonjour, Emma.

J'espère qu'en te réveillant ce matin, tu n'as pas été trop… comment dire… déchiré. J'ai décider de te ramené à ta maison. Je préfèrerais que tu profite de ta vie, de tes parents, tes amis, ton école, plutôt que de vivre avec un poids encombrant comme le mien. Je sais ce que tu vas dire " Tu n'es pas un poids pour moi " Non, pour l'instant, mais je savais que je le deviendrais un jour, et je ne veux pas gâcher ta vie. Je ne veux pas dire que je n'ai pas aimer la nuit d'hier. Au contraire, tu as fait renaître en moi cette vielle joie que j'avais perdue. Tu m'as fait connaître à nouveau le bonheur. Je me suis enfin senti heureux, libéré…

Mais ce matin, quand je t'ai vu dormir paisiblement, tu m'as fait penser à moi dans ma jeunesse, et je ne voulais pas souiller ton futur, comme on a souiller le mien. Tu as toute la vie devant toi, profite-en. Je suis déchiré moi aussi, chaques minutes ne se passe pas sans que je pense à ce que tu m'as dit. Je crois que je vais essayer de suivre tes conseils.

Comme tu auras remarqué, j'ai ranger tout ce qui aurait pu faire penser à ma présence, sauf cette lettre bien entendue. Elle se détruira quand tu auras terminée de la lire. Je ne veux pas m'éterniser longtemps, sinon je vais perdre mon sang froid. Ce matin je t'ai habillée et t'ai fait transplaner avec moi, dans ta chambre. Je t'ai déposée dans ton lit et t'ai donner un dernier baiser.

Dans le fond de mon être, j'ai espérer que ce ne serait pas un baiser d'adieu… mais je dois me rendre à l'évidence, on ne se reverra sûrement plus jamais. Tu peux garder le chandail, a moins que tu ne trouve un transport pour venir jusqu'ici. Je voudrais te remercier, pour tout. Et bien que je n'aie pas eut la force de te le dire plutôt…

Je t'aime Emma.

S.

C'est les yeux emplis de larmes que je regarde la lettre brûler. Cette lettre restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Comment ais-je put croire une seconde que ce n'était pas vrai! Comment n'ais-je pas pus remarquer que je portais toujours ce chandail ayant la senteur des herbes séchées?

Je vais vers la porte de ma chambre qui mène à l'extérieur sur un balcon, et je m'accote sur le bord. Je regarde les dernières étoiles disparaître dans le ciel, et le soleil se lever doucement.

Je sens doucement un poids sur ma jambe et remarque qu'il y a une poche dans le chandail.

Une poche ou une baguette noire dépasse. Je la prends dans mes mains, et il est écrit " S.Snape " dessus.

Je souris.

Finalement, on se verra peut-être plutôt que prévu…

Je soupir. Ou peut-être pas. Il n'en aura pas de besoin si tout le monde le croit mort.

Mon sourire disparaît.

J'espère que tout ce passe bien.

Moi aussi je t'aime, Severus.

---Fin---