~ salle de musique ~
Trowa regarda avec appréhension l'empereur s'approcher d'eux. Il pouvait sentir Dorothy près de lui, malgré son apparente joie, elle s'était légèrement approchée. * Elle aussi semble avoir peur de lui *. Il observa cet homme. S'il n'avait pas connu son passé d'homme cruel, et meurtrier, il aurait très bien pu l'admirer. Plus grand que lui, le visage bien dessiné, des cheveux blonds attachés dans le cou, on voyait facilement qu'il prenait soin de lui. Mais quand le regard tombait sur les yeux, on y voyait le pouvoir, la fierté et en ce moment le désir. Trowa frissonna sous cet air. * Je n'aurais pas du quitter Heero, je ne pensais pas rencontrer ce malade ici *. Le roi s'était arrêté devant eux.
" Dorothy " répéta-t-il. " On te demande dans le grand salon, afin d'obtenir ton avis ". Il lui sourit et lui fit signe de sortir. Elle fit une profonde révérence et se précipita vers la porte sur un : " à vos ordres votre altesse ". Trowa se retrouva alors seul face à l'empereur. Celui ci l'examinait attentivement, ses yeux le caressant. Il se sentit mal à l'aise et recula pour se retrouver acculé contre la rambarde du balcon.
" Aurais-tu peur de moi ? " Il s'était à nouveau approché, un sourire aux lèvres. Trowa sentit la panique le submerger et il baissa la tête pour ne pas voir ce visage qu'il haïssait déjà. * Non ! Je ne veux pas qu'il me touche *. Déjà qu'il avait du mal à laisser quelqu'un qu'il connaissait le toucher, alors ce monstre. Mais, il vit bientôt les mains apparaître dans son champ de vision et se poser contre son torse. Il se dégagea aussitôt sur le côté, mais une poigne ferme le retint et il se retrouva propulsé dans les bras de l'autre homme…
J
* Bien, bien, bien…Cette fille est d'une naïveté étonnante, ce sera facile de la manipuler. Il faut que je réfléchisse maintenant à cette guerre dans le nord. Je suis certain que je vais pouvoir me servir de ces deux mercenaires, et leur soutirer des renseignements *. Il sourit puis décida de prendre un peu de bon temps avec l'un de ses nouveaux esclaves. Il adorait trouver de nouvelles idées pour les martyriser. Et ce qu'il appréciait par-dessus tout était qu'on le supplie. Il réfléchissait à sa nouvelle idée, quand un mouvement attira son attention. Un homme venait de pénétrer dans la salle de musique. Et un sourire de satisfaction fleurit sur ses lèvres quand il comprit qui était la personne qui venait d'entrer. Il s'approcha doucement de la porte et écouta la conversation [1] qui s'était engagée. Il reconnut facilement la voix de Dorothy, puis un moment après celle de Trowa. Ne les entendant plus, il entrouvrit la porte sans bruit et entra dans la pièce. Il s'approcha du milieu de la pièce afin de voir à l'extérieur vers le balcon. Ainsi il put voir les deux jeunes l'un près de l'autre semblant contempler le dôme. Il observa alors le dos du guerrier. Il avait changé de vêtements pour une tunique blanche qui le mettait parfaitement en valeur, dessinant à merveille les courbes délicates de son corps. L'empereur sentit à nouveau son désir s'éveiller. * Il me fait vraiment de l'effet celui là. Hum… Mais j'y pense, Quatre ne semble pas là. Pourquoi n'en profiterai-je pas un peu ? *. Il se sourit puis fit connaître sa présence. Il donna une raison bidon à Dorothy pour la faire partir, sans quitter le châtain des yeux. * Ses yeux sont si beaux, ce corps parfait, et ses lèvres, elles semblent faites pour les baisers *. Il s'approcha de lui puis voyant son apparente frayeur décida de le prendre à son avantage. * De toute façon tu ne peux que m'obéir *. Il posa ses mains sur le torse face à lui mais le jeune se dégagea rapidement. Il le retint alors d'une prise ferme et le colla de force contre lui. Il plaça ses mains autour du cou de l'autre puis commença doucement à le caresser. Trowa se crispa mais ne tenta plus se s'enfuir.
" Bien ! Je vois que tu as compris. Cela ne sert à rien de résister, et tu ne peux te débarrasser de moi ". Il se recula sans le lâcher et vit la colère dans ses yeux. Il sourit puis s'approcha doucement du visage et des lèvres du guerrier. * Je vais goûter ton arôme mon beau *. Trowa tenta d'échapper au baiser, mais il le tenait fermement et il put enfin presser ses lèvres contre celles de l'homme aux yeux verts. Il essaya de lui ouvrir la bouche mais le châtain tint le coup et ne le laissa pas envahir son espace. Il rompit le baiser, puis décida de passer à autre chose. Il fit glisser ses mains le long de la colonne vertébrale de son vis à vis, lui envoyant des frissons tout le temps de la caresse. * Hé, hé, je vais te faire réagir , je suis un expert là dedans *. Il sentait la confusion chez l'autre et il pouvait sentir son désarroi devant cette caresse inattendue. * Etonnant, tu n'as pas l'air habitué à ce genre d'action. Pourtant tu es lié. Apparemment ton compagnon n'est pas doué *. Ses mains atteignirent les fesses de l'autre et il rapprocha leurs deux corps. Un sourire de satisfaction s'ancra sur ses lèvres quand il sentit son membre, déjà rendu dur par le désir, en rencontrer un autre aussi dur. * Bien, je crois que je vais vraiment bien m'amuser avec toi *.
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Hum…Désolée Trowa, mais je dois lui obéir, même si je sais que je ne suis pas attendue. Cet homme est vraiment un éternel insatisfait. Je me demande jusqu'à combien d'hommes il peut aller en une seule fois. J'espère qu'il ne va pas toucher ton beau visage, ce serait dommage *. Elle fixa un moment la porte, puis décida d'aller vers la salle d'arme voir comment se terminerait le duel entr'aperçu plutôt.
J
Après avoir quitté Duo, Quatre réfléchit. Il ignorait totalement où se trouvait Trowa et le palais était beaucoup trop grand. * Par où commencer mes recherches ? *. Il se dirigea tout d'abord vers la cuisine, apparemment le dernier lieu où s'était trouvé le jeune homme. Parvenu à sa destination, il avisa Luce qui s'activait devant ses fourneaux. Il s'approcha doucement de la jeune femme afin de ne pas la surprendre :
" Pardonne-moi, Luce ? ". Elle sursauta malgré tout et poussa un cri de surprise en le voyant :
" Votre altesse, mais que faites-vous là ? ". Elle s'était bien sur inclinée, de même que toutes ses aides qui l'avaient aussi reconnu.
" Luce, relève-toi. J'ai simplement une question à te poser ". Elle jeta un regard furieux aux autres femmes :
" Eh bien ! Retourner à vos occupations ! Venez votre majesté allons dans le couloir ". Elle le guida vers la sortie, puis attendit qu'il lui posa sa question.
" Bien, tu as vu Trowa et Heero, tout à l'heure ? ".
" Oui, ils ont bon appétit tous les deux cela fait plaisir à voir ". Sourit-elle. Il lui rendit son sourire et continua à lui poser ses questions.
" Bien, quand ils ont eu fini, les as-tu entendu parler ? ". Il vit de la réflexion s'afficher sur son visage.
" Eh bien, ils ont dit qu'ils allaient se promener un peu dans le palais, puisqu'ils n'avaient pas reçu d'ordres précis, ou quelque chose dans ce style ". * Bon, ils ont du se séparer, c'est pour cela que Heero est seul *.
" As-tu vu la direction qu'ils ont prise ? ". Elle hocha vigoureusement la tête.
" Le petit brun est parti vers l'aile nord, et le grand aux yeux verts est parti vers les salles de cours ". * Les salles de cours ? Bien je vais commencer par-là *.
" Merci, Luce ".
" A votre service votre altesse " Fit-elle en s'inclinant. Il lui sourit puis se dirigea vers le nord. * Pourvu que j'arrive à temps, je ne sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment… *.
J
Les mains se promenaient maintenant sur tout son corps, et il avait du mal à se retenir de crier. Il voulait le repousser, lui faire mal, mais à chaque fois qu'il avait voulu le frapper ou même simplement le repousser, son esprit l'en avait empêché. * Ce maudit sort… Oh !…*. Une caresse plus profonde le fit se cambrer. * Ce salaud, je n'arrive même plus à me contrôler *. Il ferma les yeux et tenta au possible d'éviter de penser au plaisir inacceptable que cet homme lui procurait. * Heero…Aid…*. Quand la main se plaça sur le bas de son pantalon, il ne put empêcher un cri de surprise de s'échapper. Une voix sensuelle lui murmura alors à l'oreille.
" On dirait que tu aimes bien ça, mon petit. Laisse-moi, t'en montrer un peu plus ". Ce disant il passa sa main sous le tissu et commença à masser la chair. Trowa n'en pouvait plus. Il n'était absolument pas habitué à ce genre de désir, la dernière fois remontant déjà à loin.
" Ton compagnon ne s'occupe pas bien de toi ". Trowa ne souhaitait qu'une chose partir loin de cet homme et de cette main qui le torturait. Il tenta à nouveau de se reculer, mais la deuxième main le retenait fermement et contrairement à Heero, il n'était pas aussi fort physiquement. Il se rappelait maintenant une ironie de son ami. "Rien dans les muscles, tout dans la tête ". Oh, oui, il était musclé, mais il n'était pas si fort que ça. En tous cas, moins fort que cet homme. Il sentait qu'il ne tiendrait plus longtemps quand il entendit la porte s'ouvrir dans la pièce. L'empereur l'avait apparemment aussi entendu, car il avait stoppé son activité. Il vit son visage s'approcher du sien.
" Tu as de la chance. Mais tu as attisé encore plus mon appétit, et tu seras à moi, plus vite que tu ne le crois ". Il prit sa tête et rappliqua ses lèvres contre les siennes, tentant à nouveau de forcer le barrage de ses dents. Mais il réussit à tenir le coup et l'empereur le lâcha, lui jetant un sourire satisfait au passage. Il le vit s'essuyer les mains au revers de sa veste puis franchir le pas de la porte-fenêtre. Il ne savait pas qui l'avait sauvé mais il lui était franchement reconnaissant. Il se surprit à trembler légèrement, il se tourna alors vers la rambarde et se prostra dessus. Une voix qu'il reconnut s'adressa à l'empereur :
" Que fais-tu là ? ".
" Rien de spécial, mon cher, je n'ai pas le droit de me promener ? ". Le rire du roi éclata dans la pièce. Il n'entendit pas la réplique. Il ferma à nouveau les yeux et tenta de se calmer. * Comment ai-je pu autant réagir à ça ? Je me dégoûte. Heero, je voudrai tellement que tu sois là *. Il sentit les larmes lui montaient aux yeux, mais il tenta de les retenir avec difficulté. Son bas ventre le brûlait, là où les mains expertes s'étaient posées. Cette chaleur dans tout son corps, il ne l'avait ressenti qu'une seule fois au cours de sa vie. Cela avait été bref mais si intense, si merveilleux. Ici, il trouvait cela sale et grossier. Il ne pouvait s'empêcher de frissonner en imaginant cet homme sur lui, grognant et marmonnant des insanités. Il soupira légèrement calmé, et ouvrit les yeux. Vers le bas, le dôme de magie s'étendait, mais il n'aperçut pas Heero, ni l'autre combattant d'ailleurs. Une pointe de peur le traversa. * Et si Heero était blessé *. Il aurait voulu le rejoindre, mais il ne parvenait pas à lâcher la barre, toujours crispé. Il ne s'était toujours pas retourné mais il sentit une présence derrière lui. * Il ne parle même pas…*. A ce moment précis de ses pensées, une voix légère et pleine d'inquiétude s'éleva :
" Trowa ? Est-ce que tout va bien ? ". * Si tout va bien ? Mais il est idiot ou quoi…*. Il se releva et, sans se retourner, éclata d'un rire nerveux si peu dans son caractère. Et contre toute attente, une main se posa doucement sur son épaule. Il arrêta de rire et se recula vivement sur le côté. Ses yeux rencontrèrent les saphirs du prince et ses larmes. * Il pleure ? Mais pourquoi… ? *. Il haussa les sourcils de surprise. Et voulu parler quand Quatre se calma et lui dit :
" Je suis désolé Trowa. Je ne pensais pas qu'il ferait ça, surtout après avoir accepté de vous donner à moi. Je suis un idiot, je sais qu'il fait toujours des trucs fous, d'ailleurs j'en ai la preuve tous les jours avec Duo. Et moi, je ne fais rien pour l'arrêter, je suis un lâche. Je… ". Trowa vit la souffrance de son vis à vis. * Mon dieu, comme il se torture. Que puis-je faire ? *. Il décida de suivre son instinct et s'approcha du jeune homme. Il l'entoura délicatement de ses bras et le pressa contre lui, tentant par ce moyen de calmer les pleurs qui le secouaient. * Mais qu'est-ce que je suis entrain de faire ? *.
" Vous n'y êtes pour rien, vous n'avez pas à vous excuser. C'est votre père, et je comprends parfaitement que vous ne souhaitez pas lui faire du mal. Arrêtez de vous torturez ainsi ". Il sentit les secousses de Quatre diminuer, mais il sentit aussi les deux bras du prince se réunir dans son dos et le presser aussi contre lui. * Hein ? Mais… ? *. Ils restèrent ainsi un moment sans bouger. * Pourquoi ? *. Il se posait des questions quand la voix de Quatre le coupa dans ses réflexions.
" C'est toi qui as souffert, et c'est moi que tu consoles. Ce n'est pas le monde à l'envers ? ". Trowa le lâcha et Quatre fit de même. Ils se regardèrent durant un petit moment. * Je n'arrive pas à comprendre ce que je ressens pour lui. Par moment, j'ai envie de le traiter d'enfant gâté et parfois, j'ai envie de le protéger et de le serrer dans mes bras. Je ne sais plus quoi pensez…*.
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Quatre monta les escaliers, il avait chercher partout au rez-de-chaussée. Aucune trace de Trowa. Les gardes ne l'avaient pas vu non plus. * Mais où est-il ? *. Il allait tourner au coin d'un couloir quand il aperçut la chevelure blonde de Dorothy. Il se dirigea immédiatement vers elle. * Avec un peu de chance, elle l'aura rencontré *.
" Dorothy ! ". Il vit la jeune femme stopper et se retourner vers lui. Elle s'inclina légèrement puis lui sourit :
" Eh, bien, votre altesse, deux fois dans la même journée, c'est un record ". * Pourquoi faut-il toujours qu'elle en rajoute ? *. Il soupira puis lui fit signe d'arrêter son ironie :
" Epargne-moi, Dorothy. Dis-moi n'aurais-tu pas rencontré un étranger, par hasard ? ". Il la vit hausser un sourcil, puis sourire.
" Un étranger ? Un grand châtain aux cheveux courts et aux magnifiques yeux verts ? ".
" Oui ! ". Il se rendit compte qu'il avait peut-être exprimer trop rapidement son assentiment. Elle allait encore sans doute imaginer des choses. * Mais aurait-elle vraiment tort ? *. Il continua avec plus de modération :
" C'est lui, sans aucun doute. Où est-il ? ". Le sourire de la femme s'accentua, et il vit un éclair de satisfaction passer dans ses yeux sombres[2]. *Pourquoi est ce que je le sens mal ? *.
" Dans la salle de musique ".
" Merci ". Il s'apprêta à se diriger vers la dite salle quand elle prononça d'autres mots.
" Mais, il n'est pas seul… ". Il se retourna vers elle, et comprit parfaitement l'allusion. Il accéléra alors sa marche vers la pièce où se trouvait le mercenaire avec apparemment son père. * Oh, non ! J'espère que je vais arriver à temps. Bon sang, s'il lui a fait quoique ce soit, je vais, je vais le…*. Il pénétra vivement dans la salle et vit qu'il n'y avait personne. Après un premier coup d'œil de l'horizon, il vit que la porte-fenêtre était ouverte. Il allait s'y diriger quand son père apparut. Il lui lança un regard interrogatif et lui demanda ce qu'il faisait là. Son père le regarda ironiquement et lui répondit en éclatant de rire.
" Hum…Bien sur ".
" Puis-je sortir, maintenant ? ". Quatre s'aperçut qu'il se trouvait toujours près de la porte et se déplaça pour laisser la place à son père. Celui-ci passa près de lui et il l'entendit murmurer:
" Profites en, mon grand, il est vraiment magnifique ". Quatre fronça les sourcils de colère mais n'eut pas le temps de répliquer, son père avait déjà refermer la porte. * Bon sang ! Qu'est ce qu'il a fait ? *. Il respira un bon coup et s'approcha de la porte-fenêtre. Ce qu'il vit alors le fit frissonner. Trowa était contre la rambarde du balcon, prostré. Il vit de légers tremblements agiter son corps. Il ne disait rien ne sachant pas par quoi commencer. * Je le déteste. Que dois-je faire ? Je ne sais même pas comment réagir *. Alors il posa une question stupide :
" Trowa ? Est-ce que tout va bien ? ". Il vit le garçon se relever et éclater de rire. * Quel idiot ! Je sais parfaitement qu'il ne va pas bien. Pourquoi ai-je posé cette question ? *. Il sentit les larmes couler, et il s'approcha. Il leva la main et la posa sur l'épaule de Trowa. Celui-ci réagit immédiatement se reculant vivement. Ce recul lui fit du mal sans qu'il le veuille. Il aurait aimé pouvoir consoler le guerrier. Ses larmes redoublèrent. Il vit l'expression de surprise passer sur le visage face à lui, et se calma. Il commença alors à s'excuser. S'excuser d'être faible et de laisser faire les choses, sans intervenir. Ne sachant quoi ajouter d'autre il se tut. Perdu dans ses pensées et dans sa peine, il ne s'aperçut pas tout de suite que de la chaleur venait de se coller à lui. Il écouta les paroles de Trowa et se rendit compte qu'il n'éprouvait aucune répulsion de ce corps contre le sien. Bien au contraire, il leva les bras et serra lui aussi Trowa contre lui. * C'est si bon de te sentir contre moi *. Il profita de cette proximité pour se gorger de la chaleur de Trowa. Au bout d'un moment qu'il jugea pourtant court, il murmura :
" C'est toi qui as souffert, et c'est moi que tu consoles. Ce n'est pas le monde à l'envers ? ". Trowa le lâcha alors, et il fit de même, une pointe de regret l'accablant. Ils se fixèrent, sans rien dire. Les yeux dans les yeux. Et à ce moment précis, il sut qu'il était amoureux de cet homme aux yeux si verts.
