Genre : AU, OOC 1+3+1, 2+1+2, 4+3+4
Base : Gundam Wing
Disclaimer : les personnages de GW ne m'appartiennent pas, ils sont à Yadate-san et Tomino-san (que je remercie au passage de leur initiative) ^__^ sauf l'empereur et Luce…
Merci à Meanne et à Kaly pour leur correction ! !
Partie 22
Une chaleur bien confortable l'entourait. Il soupira de contentement puis se sentit légèrement soulevé. Il ouvrit rapidement les yeux pour déterminer ce qui le faisait bouger ainsi : la respiration de son amant, sur lequel il était étendu de tout son long, nu…
Deux bras fins l'enserraient, l'empêchant de se dégager sans risque de réveiller son…lien. Il reposa délicatement la tête puis réfléchit à ce qui venait de se passer. Ils avaient fait l'amour sans vraiment se poser de questions. Ou plutôt si, il s'en posait, mais ne lui en avait pas parlé. La culpabilité l'étreignit. * Je n'aurai pas dû faire ça ! J'aurai dû attendre...Mais j'en avais tellement envie…*.
Il bougea sa main droite et fronça les sourcils quand il rencontra la robe que Quatre avait gardée. Il se souleva légèrement et examina le vêtement. Elle recouvrait tout son corps mais la texture fine laissait deviner les courbes agréables du jeune prince. Il leva les yeux sur le visage : un sourire tendre éclairait ses traits et des mèches blondes parsemaient son front. Souriant, il entreprit de réveiller son amant. * Il est si adorable…*.
Il passa tout d'abord un doigt sous le tissu et caressa sa peau, juste en dessous du nombril. Un marmonnement se fit entendre mais cela ne suffit pas à réveiller le dormeur. Il décida d'ajouter un second doigt et de monter plus haut. C'est ainsi qu'il toucha une boursouflure, un peu au dessus de ses premières caresses. Il fronça les sourcils, se demandant ce que cela pouvait être. Il vérifia que Quatre dormait toujours puis entreprit avec délicatesse de remonter la robe pour mieux voir. Il souleva délicatement le vêtement puis poussa une exclamation quand il aperçut la cicatrice. Celle-ci semblait ancienne, elle s'étalait sur tout un côté du ventre comme un coup de couteau. Il plaça un doigt tremblant dessus et la caressa. * Qui a pu te faire ça ? *.
L'effet fut immédiat, Quatre se réveilla et le poussa avec brutalité.
" N'y touche pas ! ".
Ses yeux exprimaient une forte émotion, mélange de peur et de rage. Il remit sa robe en place d'un geste vif, se leva et courut vers la sortie sans se préoccuper de l'expression de surprise de son amant et de ses appels consécutifs.
Trowa eut juste le temps d'entendre / Je le déteste…/, avant que la porte ne se referme sur le blond…[1]
J
* Quel idiot ! Mais quel idiot je suis ! Pourquoi je me suis enfui ! Il va croire que je le déteste ! Il voulait simplement me réveiller, et moi, je…Oh ! Je te déteste père ! Je te déteste !*. Il sentit les larmes venir et s'enferma dans sa chambre, une fois qu'il l'eut atteinte. Il passa sa main sur sa cicatrice et laissa place au chagrin et aux souvenirs, tout en se laissant tomber vers le sol…
~ + ~
Le froid s'insinuait sur sa peau, le faisant frissonner. Il jeta un œil dans la pièce : petite, vide, sombre. Il se rappelait avoir suivi son père et la cour dans les rues de Talantes.
Une fête devait être organisée en l'honneur de sa mère, morte cinq ans plutôt et il ne comprenait pas comment son père pouvait trouver à se réjouir de la mort de sa maman. De ce fait, il avait préféré rester en arrière, seul avec deux de ses gardes. La parade commençait à s'éterniser et il s'ennuyait. Il jetait des coups d'œil un peu partout quand une peluche avait attiré son regard. Il s'était précipité sur la vitrine pour l'examiner, sans se préoccuper du convoi qui devait les mener au lieu de la fête. Souriant, il observait les détails de l'objet en mousse quand une exclamation le fit se retourner. Ses gardes se trouvaient par terre, et cinq ou six hommes l'entouraient, des regards menaçants posés sur lui.
" Put'n, j'aurais jamais cru que ça marcherait ! On va se faire un max avec ce mioche ! ".
" Un max ? Tu rigoles ! on va vider le trésor ! ".
" Calmez-vous ! ".
Un homme à l'air un peu plus 'gentil' que les autres, s'était approché de lui. Il était grand, encore plus que son père. Ses cheveux sales, tombant devant ses yeux, lui donnaient une allure sombre. Il avait posé une main sur ses soyeuses boucles blondes et les avait caressées doucement. Quatre avait reculé un peu, mais avait préféré ne pas protester. La peur le tiraillait et il sentait quelque chose de mauvais en lui.
" Tu vas venir avec nous…et sans discussion ! ".
" J'arrive toujours pas à y croire ! Le fils de l'empereur ! ".
" La ferme ! Si quelqu'un t'entend ! ".
" Ouais ! Mais j'suis trop content ! On va avoir plein d'argent, et on pourra enfin vivre correctement ! ".
Ils l'avaient pris par la main et l'avaient guidé vers une bâtisse abandonnée, à l'orée de la ville, sans que personne ne s'en soit rendu compte.
Et voilà qu'il se retrouvait seul, dans un cachot humide et sans lumière. Il soupira. La peur avait laissé place à la faim et au froid. * Je me demande ce qu'ils vont faire de moi…Ils ont parlé d'argent? Mais jamais, il ne leur donnera rien…* [2]. Il tenta de s'allonger mais se releva précipitamment quand sa porte fut ouverte d'un mouvement brusque. Le " gentil " homme qui lui avait parlé plus tôt se jeta sur lui et plaça un couteau aiguisé sur son corps. Du sang dégoulinait déjà de l'arme et Quatre se sentit mal. * Il…Il va me tuer…*.
Il comprit d'où venait le liquide rougeâtre quand des soldats de son père pénétrèrent dans la petite pièce.
" Lâche-le ! T'as pas compris que tu étais fini ? ".
" Fermez-la ! Vous voyez qui est avec moi ! J'hésiterai pas à le tuer ! ".
" Et bien fais-le ! ".
Quatre tressaillit au son de la nouvelle voix. Son père entra à son tour dans le cachot. Il leur jeta un regard méprisant puis sourit à l'homme.
" Cela m'est tout à fait égal. Tu vas mourir ! Que tu le tues ou pas ! ".
Il sentit la prise sur lui s'affermir et l'arme appuyer sur son ventre plus fortement. C'était d'une voix incertaine que le bandit s'adressa à l'empereur :
" Vraiment ! Si je tue ton fils, ça te fera rien ?! ".
Quatre sentit une douleur le traverser quand la pointe entama ses chairs. Les larmes commencèrent à couler et il regarda son père avec peur et incompréhension.
" Hn ! Pourquoi m'inquiéterais-je ? Je peux très bien avoir un nouvel héritier ! ".
Quatre ouvrit de grands yeux larmoyants. * Mais…Pourquoi tu dis ça ? Papa…Tu… *. Il se mit à pleurer sous le choc de ce que venait de dire son père.
" De plus, je ne veux pas d'une lavette comme fils ! Ce n'est qu'un pleurnichard ! S'il n'est pas capable de se débrouiller seul, ce n'est pas moi qui l'aiderait ! ".
Quatre ne supporta pas cette dernière insulte. S'armant de tout son courage, il donna un grand coup de coude derrière lui. La surprise de l'homme lui permit de se dégager, mais malheureusement, pas assez vite pour que le couteau ne glisse dans ses vêtements et n'entame sa peau. Il cria sous la douleur fulgurante et plaça ses mains sur son ventre puis les releva pour les regarder : elles étaient pleines de sang. Il tituba un instant puis tomba vers le sol. Il sentit deux bras l'enlacer. Il leva les yeux, pensant voir son père. * Papa, c'est toi…Je savais que tu m'aimais…*. Mais il aperçut simplement le regard bienveillant d'un des gardes qui lui souffla gentiment :
" Tout ira bien, Votre Altesse ! On va s'occuper de vous ".
Il se laissa porter par l'homme, l'inconscience et la douleur, non s'en avoir entendu :
" Pheuf…Quel minable ce gamin ! J'aurais préféré… ".
~ fin + ~
Il commença à se calmer. Il se releva et prit des affaires dans son armoire, tremblant encore sous le coup de l'émotion. * Que vais-je faire ? C'était le moment de lui expliquer et moi j'ai tout gâché…Je ne voulais pas qu'il sache…Mais…*. Il soupira, réalisant la gravité de son geste : il s'était enfui malgré le regard consterné de son amant, qui n'avait certainement pas pensé à mal…
J
Trowa se releva juste après la fuite du prince, abasourdi. Il sentait son cœur battre à cent à l'heure. * Il ne peut pas me détester parce que j'ai vu sa cicatrice…je voulais juste…*. Une émotion forte le traversa et il s'accroupit pour tenter de l'endiguer. * Pourquoi ne m'a-t-il pas laissé le temps de m'expliquer ? Je pensais qu'en devenant son amant, il se confierait à moi…*. Un rire ironique s'échappa de lui : * Bien sûr, tu te confies bien à lui, toi !*.
Se rappelant qu'il était encore nu, il se releva et entreprit de s'habiller et de réfléchir à sa nouvelle situation…
* Ses dernières paroles après que nous ayons…*. Il rougit au souvenir de cet instant. * Aurait-il pensé ça sans réfléchir ? Je ne le crois pas…Donc, logiquement, il ne me déteste pas *. Il se prit la tête dans les mains. * On aurait dû mettre les choses au clair dès le début. Je suis stupide de ne rien lui avouer. Au moins le fait que je partage ses sentiments, qu'il peut se fier à moi, qu'il n'a pas à avoir peur de mes réactions. Je suppose qu'il a honte de cette cicatrice, c'est pour ça qu'il s'isole toujours. Il faut que je lui dise que je m'en fiche, que je l'aime comme il est. Qu'est-ce que je fais ? Je vais le voir ou j'attend qu'il vienne ? *. Il pesa le pour et le contre, puis décida de laisser le jeune homme revenir vers lui quand il se sentirait près.
J
" Je me demande si tout se passe bien ? ".
" Ne t'inquiète pas, je suis certain que oui… ".
" Mais… ".
Heero lui sourit avec amusement.
" Cela ne t'arrive jamais d'arrêter de penser aux autres ? ".
" C'est que… ".
" Tu ne vas pas encore me dire que tu te sens coupable ! ".
Heero leva les yeux au ciel.
" Nous en avons déjà parlé des milliers de fois ! ".
" Je sais ".
Duo lui retourna son sourire puis posa sa tête dans le creux de son épaule. Tout en profitant du contact, il souffla au Mercenaire.
" Tu crois qu'ils vont se lier ? ".
Heero baissa la tête.
" Je ne sais pas, peut-être. Le problème est que nous ne pouvons pas nous confier au prince comme nous l'avons fait avec toi ".
" Mais pourquoi ? Quatre est quelqu'un de responsable et il sait bien que son père est un monstre ! ".
" Hum…Tu as sans doute raison, mais c'est avant tout son fils justement… ".
* Hum…Il n'a pas tort. Je côtoies Quatre depuis un moment, mais je ne connais toujours pas ses réels sentiments face à son père. Mais je suis certain qu'il nous aiderait à le destituer *.
" Duo, notre mission est d'arrêter cet homme…par tous les moyens ".
" Je sais… ".
Il baissa la tête, ses yeux se voilant de peine. Heero s'aperçut aussitôt de sa réaction.
" Duo…Je sais que tu tiens à ton ami, et nous ferons tout notre possible pour qu'il ne lui arrive rien ! Mais il faut que tu comprennes que s'il est un obstacle, il nous faudra agir en conséquence ! ".
" Je…Je comprends ! Mais Quatre m'a sauvé! Je lui dois tant ! Je…Je ne veux pas que tu lui fasses du mal ! Je… ".
Duo se leva vivement, partagé dans ses sentiments. Les yeux cobalt du mercenaire le fixaient sans rien laisser deviner de ses pensés. Duo avala sa salive puis se jeta dans les bras du brun, les larmes inondant son visage.
* Je vous aime tous les deux, pas de la même manière, mais…Oh ! Que vais-je faire ? Je ne pourrai jamais faire de mal à Quatre. Et je ne supporterai pas qu'il souffre ! Heero aide moi !*.
Heero le serra contre lui, tentant de le calmer au moyen de douces paroles.
" Je ferai tout mon possible pour qu'il ne lui arrive rien, Duo. Mais… ".
" Je sais… ".
Duo ferma les yeux et maîtrisa son émotion. Après tout, il n'y avait aucune raison pour que Quatre soit en danger. Il était persuadé que le prince n'aimait pas son père. * Il nous aidera, j'en suis sûr ! *.
J
Trois jours s'étaient écoulés depuis l'incident de la cicatrice. Trowa commençait à désespérer de revoir Quatre un jour. Son humeur s'assombrissait et il se demandait s'il n'avait pas commis une erreur. * Et s'il s'était servi de moi ? S'il ne voulait que mon corps ? Oh, non ! Je n'ai pas le droit de penser ça ! Je sais qu'il était sincère…Mais pourquoi ne vient-il pas me voir ? Pourquoi m'évite-t-il ? *. C'était dans cet état d'esprit que Trowa arpentait sa chambre de long en large. Heero, assis dans le canapé, l'observait tranquillement. Trowa devinait son inquiétude mais son lien le laissait en paix, à sa demande.
/ Trowa ! Calme-toi ! Ca ne sert à rien de tourner en rond comme ça ! /.
Trowa stoppa net ses pas et vint s'asseoir près de lui. Heero lui posa une main réconfortante sur le genou puis approcha sa tête de la sienne.
" Duo est parti discuter avec lui. On en sera plus à son retour ! ".
Trowa n'avait pas pu lui cacher la vérité, il lui avait avoué son mensonge vis à vis de ses sentiments sur Quatre et s'était confié à celui qui était désormais son ami. Heero n'avait pas eu l'air surpris et lui avait conseillé que la meilleur chose à faire était d'attendre que le prince se calme et vienne le voir. Ce qu'il avait fait, mais…
" C'est terminé, il ne veut plus me voir. Je n'aurais pas dû être aussi curieux ".
" Trowa ! Ca suffit ! C'est normal que l'on veuille en savoir plus sur l'autre ! Tu n'as pas mal agi ! ".
" Mais… ".
Heero allait à nouveau lui parler quand la porte s'ouvrit sur un Duo essoufflé et le sourire aux lèvres. Le Mercenaire brun se leva immédiatement pour l'accueillir.
" Duo ! Alors ? ".
Duo reprit sa respiration et s'assit près de Trowa en lui jetant un coup d'œil ironique.
" Il tourne en rond en se demandant 'comment il pourrait faire pour aborder Trowa'. Je crois qu'il est effrayé. Vous êtes tous les deux dans la même situation ! ".
Trowa ouvrit de grands yeux surpris et sentit un poids disparaître de sa poitrine. Il demanda tout de même :
" Mais pourquoi a-t-il peur de venir me voir ? ".
" Il pense que tu lui en veux à cause de sa réaction ".
" Il…Il faut que j'aille le voir ! ".
Trowa se leva vivement sous le regard amusé des deux autres hommes. Il se retourna pour voir leur réaction puis devant le double assentiment, sortit de la pièce.
J
Quatre fixait le sol devant lui où se trouvait quelques minutes plus tôt son ami Duo. Celui-ci l'avait questionné jusqu'à ce qu'il lui révèle le pourquoi du comment de son mutisme devant les Mercenaires. Il ne lui avait pas avoué son 'aventure' avec Trowa. Il avait peur que le natté le prenne mal, après tout, contrairement à lui, Duo s'entendait bien avec les deux Mercenaires. Il lui avait dit que Trowa et lui s'était disputé sur un sujet quelconque, que Trowa l'avait contredit et que cela ne lui avait pas plu. Enfin, un gros mensonge ridicule. Le châtain avait eu l'air d'y croire. En tous cas, il avait souri et lui avait dit que c'était stupide de se froisser pour si peu, et qu'il fallait qu'il reparle à Trowa parce que celui-ci avait l'air triste. * Triste…Par ma faute, parce que j'ai peur de sa réaction…qu'il me rejette…*. Une légère frappe à sa porte le tira de ses sombres pensées. Il se demanda qui pouvait venir le voir, surtout dans sa chambre personnelle. Mis à part Duo et son père, personne ne le dérangeait en ce lieu. * J'espère que ce n'est pas lui, je n'ai vraiment pas envie d'avoir une discussion sur mon travail en tant qu'héritier *. Il ouvrit la porte, s'apprêtant à houspiller le gêneur quand il sentit son cœur s'arrêter de battre devant le regard vert.
/ Trowa…Je…Comme je suis heureux que tu sois là !/. [3]
Il se secoua puis fixa son amant d'une fois dans les yeux. Ce qu'il dit, d'une voix froide, fut le contraire exact de ses pensées.
" Que veux-tu ? ".
/ Mais pourquoi je lui parle comme ça ? Je suis idiot ! Il va s'enfuir à son tour ! /.
Il se retourna puis sentit un corps se blottir contre le sien et deux bras l'enlacer. La voix calme de Trowa lui chuchota à l'oreille.
" Je suis venu pour m'excuser…Je ne voulais pas me montrer curieux vis à vis de vous…".
/ C'est moi qui ait mal agi et c'est lui qui s'excuse…/.
" Je tenais aussi à vous dire que…que je ne regrette pas ce qui s'est passé entre nous… ".
/ Vraiment ? D'un côté ça me soulage mais de l'autre, je me demande toujours où il place Heero dans tout ça…/.
Il se tourna dans les bras fins et plaça ses turquoises dans les émeraudes.
" Tu ne regrettes pas ? ".
Trowa secoua la tête puis la posa doucement sur son épaule.
" Je sais que vous vous demandez et 'Heero dans tout ça' ? Mais sachez qu'entre lui et moi, c'est… ".
" La guerre ? ".
Trowa se recula, surpris. Quatre baissa les yeux et se tortilla les mains dans tous les sens.
" C'est Duo qui me l'a dit. Mais ! Je ne veux pas que tu croies que j'en ai profité ! ".
/ Quel idiot je suis ! Il va croire que j'ai profité de la situation pour le séduire. Ce n'est… /.
J
Trowa hésita avant de donner un coup sur la porte de la chambre du prince. * J'espère qu'il ne va pas encore s'enfuir. On a besoin de parler, c'est tout simple…*. La porte s'ouvrit sur un Quatre qui changea de tête aussitôt qu'il le vit. La colère, la surprise puis la joie se succédèrent sur son visage. Mais, c'est d'une voix sans émotion qu'il s'adressa à lui. Comme il avait pu lire ses pensées, il ne se formalisa pas et décida de prendre les devants. Il se colla contre le prince et s'excusa. * Oh ! Quatre, tu n'as rien à te reprocher *. Il sentit la chaleur attaquer ses joues quand il avoua au prince qu'il avait apprécié leur union. Celui-ci se tourna vers lui pour le fixer de ses yeux si clairs. Il fit semblant d'être surpris quand le prince avoua que Duo lui avait raconté qu'entre Heero et lui rien n'allait plus et retint un éclat de rire quand il entendit les pensées de Quatre. /…pour le séduire. Ce n'est pas faux /. Il décida de se venger gentiment du blond.
" Vous n'en n'avez pas profité ? ".
Quatre baissa la tête. Une rougeur vive envahie son visage. / Oh ! Que pourrais-je lui dire…Si je lui dis la vérité, il ne va plus vouloir me parler…/.
Trowa sentit la confusion dans la tête de son lien. * Quel idiot ! Je voulais que l'on parle sérieusement et moi j'en rajoute *. Il décida de mettre fin aux tourments de son amant.
Il s'approcha à nouveau de lui, puis posa une main sur son épaule.
" Ne vous inquiétez pas. Je plaisantais ".
" Je…Je vais tout te raconter… ".
Les mains tremblantes, Quatre enleva sa chemise et se plaça face à lui. / Je dois me confier à lui…Je sais que je le peux…/. Trowa le dévisagea un instant puis s'agenouilla devant le blond pour être à la hauteur du trait rosâtre. Il avança une main dessus et le caressa doucement. Il sentit le prince se raidir à son toucher puis il commença à lui raconter toute l'histoire. * Je hais cet homme ! Comment peut-on faire ça à son propre enfant ! *.
/ Il sait tout… Je me demande ce qu'il va dire /.
Trowa réfléchit à la meilleur façon de lui montrer ses sentiments. Il enlaça la taille de Quatre et posa ses lèvres sur la chair meurtrie…
J
Quatre ferma les yeux, profitant de l'étreinte de Trowa. Il ne voulais plus réfléchir, juste se laisser aller. Il posa ses propres mains dans le cou du Mercenaire et l'embrassa sur la nuque. Trowa releva la tête vers lui et ils joignirent leurs bouches délicatement. Ce fut un baiser plein de tendresse et de pardon entre eux.
" Pardonne-moi, Trowa…Je…J'avais peur de ta réaction ".
" Comment pouvais-tu croire que je change d'avis sur toi à cause de cette blessure ? ".
" Je… ".
Trowa ne le laissa pas terminer. Il se releva et le conduisit vers son lit, où ils se donnèrent à nouveau l'un à l'autre avec passion et douceur…
