Note de l'auteur : Voilà j'ai enfin fini d'écrire ce chapitre !! Encore une fois désolée pour l'attente !! Merci encore et bonne lecture !!

Remerciements :

Nymoue : Merci beaucoup pour tes compliments !! Encore désolée de t'avoir fait attendre si longtemps !

Mistick : Wow tu as tout relu ?!! Merci merci !!!! Je crois que je t'ai fait attendre longtemps, désolée !! J'espère que tu vas aimer ce nouveau chapitre !

Anemosys :  Il était pas facile à écrire le cours avec Rogue, en tout cas je suis contente que ça t'a plu !! Quant à Hermione, elle va rester comme ça encore un temps après….on verra !!

Malissandre : Merci beaucoup !! Tu me flattes tu sais ? lol Et oui ça m'a aider de regarder le paysage ! lol J'espère que tu vas aussi bientôt updater !!

lyra.b : c'est vrai que si elle remontait le temps Harry pourrait être sauvé, mais elle n'arriverais jamais à accomplir ce miracle sans être vue, je pense… Mais peut-être que tu as raison ! Pour cette fic il n'y aura pas de voyage dans le temps, elle va trouver une autre solution, peut-être plus dangereuse….

samypuce: merci beaucoup, ça me fait plaisir que tu aimes !! Je crois aussi que Hermione a besoin de Harry mais cela ne veut pas dire qu'elle réussira… peut-être que oui, peut-être que non… J'espère que ce chapitre va te plaire !!

Disclaimer : Comme on le sait tous tout est à JK Rowling !

*************************************************************************** Chapitre 14 : Choix

« J'ai toujours pensé que notre chemin était déjà tracé . . .

Je croyais en une destinée indéniable.

J'étais idiote.

Nous sommes nous même maître de notre destin.

Nous pouvons le contrôler.

Tout dépend de nos choix. »

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J'étais allongée sur le dos dans mon lit, fixant sans véritablement le voir, le plafond. Blanc. Aussi blanc était mon esprit, j'essayais de vider ma tête, tout oublier, sortir de cette réalité si peu satisfaisante. Cela faisait plusieurs nuits depuis cette fameuse dispute avec Ron, que je ne fermais plus un œil. Un film ne cessait de passer indéfiniment, depuis le commencement, jusqu'à maintenant. J'avais pris ma décision, mais je devais me l'admettre : j'avais peur. Peur de me tromper, peur de commettre une faute irréparable. Je passais machinalement ma main sur ce pendentif. Je n'avais pas encore osé l'ouvrir, une force invisible retenait ma main. Cette force qui n'était qu'autre que ma conscience.

Je me retournais, et me retrouvai face à la fenêtre. Il faisait nuit noire, la lune blafarde brillait, pleine. Mes pensées se dirigèrent sur Remus. Quelque part, il serait en train de se promener sous sa forme de loup, peut-être accompagné par un énorme chien noir. Grâce à eux, à présent une chose était certaine, tout était la faute de deux personnes évidentes : Lucius Malfoy et Peter Pettigrew. Ils étaient la cause de tant de souffrance, tant de larmes versées, comment quelqu'un pourrait un jour leur pardonner ? Mes poings se serrèrent sous ma couverture, mes yeux se plissèrent. Une rage s'emparait de moi. Il me fallait trouver un coupable, je devais haïr quelqu'un, reporter toute ma tristesse, me venger. Certes Voldemort était le grand coupable, mais il avait disparu. Inconsciemment,  je cherchais peut-être à refouler ce sentiment de culpabilité qui me rongeait.

Je jetais un rapide coup d'œil sur ma montre, il était quatre heures. Après quelques instants de réflexion, je me levais lentement, enfila rapidement ma robe, et sortit avec la plus grande discrétion. Pour plus de sûreté, je passais la cape d'invisibilité sur moi, et sortit de la salle commune. Un vent froid sifflait faiblement à travers les couloirs, créant une étrange atmosphère. Le corridor était désert. Jetant quelques regards furtifs autour de moi, je me décidais à avancer. Les matinées étaient toujours très fraîches, même s'il faisait une chaleur insupportable pendant la journée. D'ailleurs, le soleil ne s'était pas encore montré. Un léger courant d'air me fit frissonner, j'accélérai le pas. Mes pas me menèrent devant l'immense porte de la Réserve. Maintenant habituée à ce geste, ma baguette se leva, un mot simple sortit de ma bouche, et ouvrit le passage. Je pénétrais dans une grande salle plongée dans l'obscurité. J'observais paresseusement ce lieu et me dirigea vers une table, située au fond et dans un coin de la pièce. Je m'assis et posa la lanterne. J'étais venue dans cette salle presque inconsciemment, dans un état second.

Soupirant, ma main se posa sur ma chaînette, et l'enleva. Je fixais le petit pendentif en forme de boîte qui se trouvait dans le creux de ma main gauche. Mon autre main passa machinalement dessus, tandis que mes paupières se fermèrent un instant. J'ouvris lentement les yeux, prit ma baguette, et murmura : « Augmento » Le grimoire reprit sa forme d'origine. Je l'ouvris avec précaution, et passa les pages poussiéreuses, jusqu'à ce que je vis le titre de la potion voulue. Je lisais attentivement, elle était presque impossible à préparer pour des personnes normales, mais, toutes les aventures que j'avais vécues avec Harry m'aidaient beaucoup.

Un grincement aigu se fit entendre. En alerte, je regardais vivement autour de moi, les sourcils froncés. Décidément, je me demandais si cette pièce n'était pas hantée. . . Je haussais brièvement les épaules et retourna mon attention sur le livre.

-Alors Granger, qu'est-ce que tu mijotes ? dit une voix glaciale.

Je me levais brusquement de ma chaise, qui tomba dans un bruit sourd, et balaya la pièce du regard. Je vis une forme qui se cachait dans l'obscurité.

-Montres-toi ! rétorquais-je, sans hausser le ton, mais avec une nuance de menace.

-Allons, allons, n'aie pas peur, je ne vais pas te manger.

La voix, définitivement masculine, avait parlé avec amusement. Il balançait sa main nonchalamment. On pouvait voire un sourire sarcastique sur son visage. J'éclatais de rire, et parvint à prononcer :

-Bien crois-tu vraiment que j'ai peur ? Voyons essaye d'être plus clairvoyant.

Il ne répondit pas. J'entendis des bruits de pas s'approcher, il se déplaçait. Je regardais précautionneusement autour de moi. Mes sens étaient aux aguets. Ma baguette était toujours serrée dans ma main.

-Allez montres-toi ! répétais-je comme si je m'adressais à un enfant. Tu ne me fais pas peur. Draco Malfoy.

Sans prévenir, un bras me serrait à la gorge, tandis que l'autre pointait sa baguette devant mes yeux. Ma respiration devint saccadée. Il se tenait là, derrière moi, et me murmura doucement à l'oreille :

-Ah, alors tu avais deviné. . .

-Pff, bien sur, à qui pourrait donc appartenir cette voix de fouine, répliquais-je froidement.

Malfoy resserra son étreinte, et, me plaqua contre le mur, sa main placée à présent sur ma gorge. Une chose est sure, les Malfoys détestent se faire insulter. Ses yeux brillaient d'une lueur folle, il me fixa un instant.

-Hermione, tu n'es pas en position de me menacer. . .

Je ne pus retenir un sourire, et ferma les yeux.

-Tu crois vraiment ce que tu viens de dire ?

Il fut prit par surprise. Ses yeux se plissèrent et il remarqua enfin que ma baguette était elle aussi pointée directement sur lui. Je sentis son souffle s'accélérer à son tour, ses sourcils se froncèrent.

-Et tu vois, Draco, continuais-je, je peux te faire très mal, non ? Tu veux peut-être en faire l'expérience ?

Il haussa les épaules, un sourire détestables qui ne quittait toujours pas son visage.

-Je te rappelle que moi aussi je suis armé, et je ne suis pas aussi faible que Weasley.

-Oui, vraisemblablement, ricanais-je, mais bon je te comprends. Tu veux peut-être subir le même sort que ton père ? Parce que je te préviens, il paiera très bientôt. . .

Il leva sa baguette plein de rage, mais contre toute attente, il desserra sa prise, et me laissa. Je l'observais, les yeux grands ouverts. Il tourna sèchement les talons et resta immobile.

« Pourquoi ? Pourquoi me laisse t-il partir ainsi ? Il avait clairement l'avantage, il aurait pu facilement me lancer un sort. (Bien que j'aurais pu le contrer.) Est-ce véritablement Draco Malfoy en face de moi, qui de plus me tourne le dos ? »

« . . . Ainsi, tu n'as pas encore compris . . . ? » murmura une douce voix dans ma tête.

Je fronçais légèrement les sourcils. Depuis quelque temps, on aurait dit qu'une étrange présence se trouvait constamment auprès de moi, ou pire, en moi. Elle devenait de plus en plus fréquente, critiquant mes faits et gestes. Cependant, ce qui me paraissait encore plus curieux, était cette impression qu'il existait en vérité plusieurs « voix » en moi. Toutes possédant différents caractères.

Une, représentait mes propres pensées, celles qui me venaient en premiers à l'esprit. En fait, elle avait toujours existée, tout le monde l'a en soi. C'est en quelque sorte notre esprit, notre âme.

Une autre était sombre, obscure, presque ténébreuse, la plupart du temps sarcastique et ironique. On pourrait dire que ça l'amusait de me critiquer, et de m'inciter à faire des choses interdites que je n'aurais jamais faites en temps normal . . . Mais je ne me trouvais pas en « temps normal », rien ne pouvait plus être comme avant . . . Me tromperais-je ? Cette voix était celle qui dominait ces derniers temps, celle que je ne cessais pratiquement plus d'entendre. Elle grandissait de plus en plus, jusqu'à éventuellement faire disparaître un jour les autres. Qui sait, avait-elle peut-être une sorte de volonté ?

Et. . . enfin, une dernière que je n'entendais que très rarement. Elle n'était qu'un léger murmure tel une légère brise fraîche qui soufflait dans ma tête. Pourtant, elle me semblait familière, comme un lointain ami me chuchotant des paroles réconfortantes. Elle se voulait discrète, mais présente. Jamais elle ne prenait parti pour quelque chose, elle se contentais seulement de me poser des questions, comme à présent, ou de constater des faits : elle semblait presque omnisciente, mais comment cela pouvait-il être possible ? Elle ne désirait donc pas me contrôler.

Je secouais machinalement la tête pour sortir de mes réflexions, ce n'était pas le moment de philosopher sur les « voix » que j'entendais. Et puis après tout, ce n'était peut-être que le fruit de mon imagination. Je mis ma main sur mon front. « Je suis vraiment en train de devenir folle. Voilà que je me mets à parler toute seule. »

Je reportais mes yeux sur Malfoy toujours immobile, la tête légèrement levée. Je le fixais intensément, essayant vainement de deviner ses pensées, de voir à travers lui. Je massais doucement ma gorge, et lui demanda :

-Qu'il y a-t-il ?

Il resta silencieux, et ne bougea pas d'un millimètre. Quelques secondes passèrent.

-Tu pourrais me répondre quand je te parle, dis-je en commençant à être énervée.

Encore un silence. Je serrais les poings.

-Bien, déclarais-je sèchement, après tout je me fiche de ce que tu penses. Peut-être veux-tu essayer de suivre les traces de ton père ? Comme on dit tel père tel fils.

-Tais-toi !

Il ne c'était toujours pas retourner. On pouvait déceler une nuance de colère, pourtant, sa voix avait légèrement tremblée. Quel secret se cachait donc derrière ce personnage ? Je ne répondis pas, et me contenta de l'observer attentivement. Il leva lentement la tête.

-Tu ne sais rien, dit-il d'une voix à peine audible. Un fils ne suit pas forcément les traces de son père.

Je fus prise par surprise ne m'attendant pas à entendre ces paroles étranges. Etait-il possible que le Draco Malfoy que tout le monde connaît n'était qu'une façade cachant un tout autre personnage ? Non . . ., s'il devait exister un autre Draco, il ne pourrait être fondamentalement différent, seulement, quelque chose changerait.

-Essaierais-tu de me faire croire que toi, Malfoy, tu n'admires pas ton petit papounet ? dis-je ironiquement en haussant les sourcils.

Il se retourna brusquement, ses yeux brillait d'une lueur démente, ses poings toujours durement fermés.

-Saches, Granger, que le fait de m'avoir vu pendant sept années, ne suffit pas à comprendre un Malfoy !

-Bien ! m'exclamais-je. Mais c'est difficile à croire que tu puisses ne pas être tout le temps un abruti arrogant !

Il voulu rétorquer mais je lui coupa la parole :

-Ecoutes moi bien ! Toi non plus tu ne peux pas prétendre me connaître, ni Harry d'ailleurs !

-Pff, souffla t-il, les griffondors sont tellement prévisibles et pathétiques.

-Ah bon ? Alors je pourrais dire que tous les serpentards ne sont que des vantards et des fourbes !

Il se tu quelques instants. Je soufflais bruyamment, je m'étais emportée, comment pouvait-il avoir des préjugés pareils ! Après tout c'est un Malfoy . . . Mais, moi-même j'avais des préjugés, j'étais peut-être mal placée pour lui faire la morale.

-Bon . . . d'accord, je veux bien croire que tu n'es pas ton père.

Il m'observa avec des yeux étonnés ne s'attendant pas à ce que je cède la partie.

-Mais, continuais-je ça ne me dit toujours pas ce que tu faisais ici, et à m'attaquer qui plus est.

Il eut un sourire en coin satisfait.

-Je voulais parler à Miss Granger, et où pouvait-elle se trouver vu son état actuel ? Dans la réserve bien entendu. Ah et quant au fait que je t'attaque c'était ma vengeance de l'autre jour. La vengeance est un plat qui se mange froid, n'est-ce pas Granger ?

-Huh, je ne te le fais pas dire.

« Ce jour arrivera pour moi aussi. »

-Et, ajoutais-je, tu as dis que tu voulais me parler ?

-Oui, répondit-il avec un sourire machiavélique, voilà je vais faire une bonne action pour une fois. Je vais t'aider.

Je cru véritablement mal entendre, était-il en train de se moquer de moi ? Je secouais la tête, et plissa légèrement les yeux.

-Toi ? dis-je méfiante. Comment et pourquoi?

-Allons Granger, dit-il en balançant sa main, fait marcher ton cerveau !

Je continuais à froncer les sourcils, légèrement frustrée de ne pas savoir ce qui ce passait. Il me fixa quelques instants avec ce même regard calculateur et désagréable.

-Si il y a une chose que tu devrais savoir de moi Granger, c'est que je suis réaliste. C'est dans ma nature de Serpentard, ajouta t-il en haussant les épaules.

-Il choisissent toujours le camp des gagnants, murmurais-je en réalisant où il voulait en venir.

-Bien, cinq points pour Griffondor !

Il parla d'un ton ironique et irritant, avec son habituel sourire machiavélique, signe de la famille Malfoy. Il reprit un air sérieux et continua :

-Je ne suis pas un imbécile, Granger, vers la fin de la sixième année, je sentais bien que c'était le camp de Potter qui allait gagner et non celui du Seigneur des Ténèbres. Mon père était trop fier et trop aveugle pour voir ça, il a renoncé à l'honneur des Malfoy, et a oublié de penser par lui-même. Je ne ressens aucune pitié pour lui.

Je restais silencieuse, absorbant ses paroles.

-Mais, rétorquais-je en fronçant les sourcils, c'est tout de même ton père.

Il haussa les épaules d'indifférence.

-Tu ne te soucies pas de lui, dis-je légèrement en colère. « Comment pouvait-il être si insensible ! » Alors qu'il répondait à tes moindres désirs !

Il serra une nouvelle fois les poings et mordit sa lèvre inférieure avant de répliquer froidement :

-Je t'ai déjà dit que tu ne sais rien, Granger ! Voilà resterais-tu fidèle à ton père si celui-ci voulait te forcer à devenir mangemort ? Et si tu rétorquerais que ferait-il ? Il pourrait te lancer des sortilèges impardonnables ? Alors Granger tu es contente ? Maintenant tu sais que le grand Draco Malfoy n'aime pas son père, qui ne lèchera jamais les bottes de quelqu'un d'autre, même q'il s'agit du Seigneur des Ténèbres ! Je resterai jusqu'au bout maître de mon destin !

Il termina sa tirade haletant, sa voix s'élevait de plus en plus, laissant s'échapper des années de frustration. Je secouais la tête comprenant finalement cet étrange personnage. Il fallait bien que je l'admette, tous les Malfoys ne sont pas identiques.

-D'accord, soufflais-je. En quoi pourrais-tu m'aider et en échange de quoi ?

-Si je t'aide Granger, tu plaideras en ma faveur si je suis accusé d'avoir aider Voldemort, ce qui n'était pas le cas je te rassure. Tu diras que je ne me suis allié avec personne.

-Pourquoi me croirait-on ? dis-je incrédule.

-Allons, qui n'écouterai pas la petite amie de Harry Potter ! répondit-il avec une nuance d'ironie.

Je laissai passer son dernier commentaire. Il continua :

-En échange, je vais t'aider dans ta potion nécromancienne.

J'ouvris grand les yeux avant de le fixer, méfiante et surprise.

-C…

-Comment je sais ? coupa t-il. J'ai vu ton livre, et j'ai tout de suite compris ton manège Granger. Dans ma famille on connaît bien ce style ce magie c'est quand même de la magie noire et comme tu le sais, je connais ce rayon en long en large et en travers.

Il marqua une pause et ajouta en baissant la voix :

-C'est quand même audacieux ressusciter Harry Potter.

-Et pourquoi voudrais-tu que Harry revienne ? demandais-je toujours suspicieuse.

-Heum, je n'ai jamais eu l'occasion de régler personnellement mes comptes avec Potter. Et ça ne me plaît pas cette histoire de héro qui meurt en se sacrifiant, c'est pathétique.

Je fermais un instant les yeux. Comment pouvais-je refuser ? S'il pouvait véritablement m'aider. . . Personne d'autre ne comprendrai, même pas Ron. . .Je rouvris les paupières et le fixa une dernière fois.

Je m'approchais de lui et ouvrit le grimoire à la page voulue.

-Voilà Malfoy, j'accepte ton pacte.

Il eut un léger sourire en coin.

-Bien alors regardons de plus près cette potion.

« Magie Noire Nécromancienne »

A ceux qui méritent une deuxième chance.

Le droit de naviguer librement entre deux dimensions est très rare, une personne morte ne revient pas par magie à la vie. Rares sont ceux qui ont réussit à accomplir ce miracle. Mais ce n'est pas comme on le croit une résurrection. Si une personne revient cela signifie que son esprit était encore en vie, qu'il errait entre les deux dimensions de la vie et de la mort.

« Comme Voldemort, pensais-je, ça devait être ce type de formule que Pettigrew avait utilisé. . . »

Comment sait-on si l'esprit est toujours là ? On sait par exemple que les esprits de ceux morts naturellement passe directement dans une autre dimension. Des sorts comme l'Avada Kedavra laisse pendant une certaine durée (elle varie selon le potentiel magique) l'esprit dans notre monde. Serait-il alors possible de guérir les victimes de ce sortilège ? Mais ce n'est pas le sujet. La personne qui était la plus proche du défunt ressent de temps à autre des pressentiments, un courant d'air froid ou au contraire qui réchauffe, il est possible qu'il s'agisse alors de l'esprit. Il existe cependant plusieurs sortes de potions, elles sont adaptées selon les individus.

Les larmes d'un être pur, dénué de tous vices, le sang d'un être qui n'a ni été ennemi ni allié, un rival, destinés à se combattre ou à s'allier pour une même cause, deux âmes liées par le destin emprisonnées dans une pierre rare, et enfin, la présence de celle qui a le privilège de ressentir ce héro perdu, permettront peut-être de faire apparaître une lumière dans les ténèbres sans fin.

Mais n'oublions pas que jouer avec le destin peut avoir des conséquences dépassant notre imagination, ce privilège n'est pas donné à tous, si vous avez pu lire jusqu'ici cela signifie que vous avez éventuellement de bonnes raisons pour agir et qu'il est possible que vous puissiez réussir. . . »

Nous restâmes silencieux pendant quelques minutes. Je réalisais que mon ambition était peut-être démesurée, que je ne devais peut-être pas intervenir dans la ligne du destin. Mais, j'avais pris une décision et je ne voulais pas reculer.

-Et bien, dit Malfoy, tu n'as choisi quelque chose de facile Granger, il faut déjà réussir à déchiffrer tout ça.

-Hmm, je pense avoir environ tout compris.

Il leva les sourcils d'étonnement.

-L'être pur est une licorne, continuais-je, rien ne peut être plus innocent que cette créature. Mais comment faire pleurer une licorne ?

-Génial je crois que ça risque d'être amusant, dit-il d'un ton sarcastique. Alors tu as deviné cette histoire de sang d'un rival ou quelque chose comme ça ?

-Malfoy, ricanais-je, c'est la seule chose que tu aurais pu deviner.

Il leva un sourcil, et je continuais tout en l'ignorant :

-C'est toi imbécile.

-Moi ? Arrête, je crois que tu divagues Granger. Je n'ai jamais fraternisé ou ne serait-ce parler civiquement avec Potter ! Il me hait et c'est réciproque.

Je secouais la tête impatiemment.

-Voyons, depuis la première année ne le considères-tu pas comme un rival ? Ne désires-tu pas le dépasser ? (Bien que tu n'y arriveras jamais. . .)

Il réfléchit quelques instant et finalement acquiesça à contre cœur. Peut-être que l'idée de donner de son sang à Harry ne l'enchantait pas particulièrement. Quand j'y pensais, que dirait Harry s'il savait qu'il avait un bout de Malfoy en lui. Je ne pus retenir un léger sourire à cette pensée et revint à la potion.

-Hmm, j'ai souvent cru ressentir un léger courant d'air près de moi, ou une présence. . . Mais ce n'était peut-être que mon imagination.

-Je ne crois pas, dit-il avec amusement. C'est toi qui comptais le plus pour Potter.

-J'aimerais bien, murmurais-je. En tout cas c'est lui qui compte le plus pour moi, même s'il n'est plus à mes côtés. Je l'aimerai toujours. Quant aux pierres, repris-je après un instant, je ne sais pas vraiment encore. . . « Deux âmes liées par le destin…des pierres… »

-Facile, s'écria Malfoy. Griffondor et Serpentard. Ils se haïssaient, certes, mais ils ont accompli de grandes choses ensembles avec Serdaigle et Pouffsoufle. Pourquoi ces deux là ? Parce que ils étaient obligés de coopérer malgré leur désaccord. Et puis la grande rivalité entre ces deux maisons est bien connue, n'est-ce pas Granger ? Mais par contre je ne vois pas pourquoi des pierres ?

Il garda le silence un moment quand l'évidence me frappa.

-Bien sûr ! Harry m'avait raconté que l'épée de Griffondor possédait un grand rubis incrusté. Il l'avait vu lors de la seconde année, ajoutais-je en voyant son regard confus. Elle doit se trouver actuellement dans le bureau de Dumbledore. . . Cela risque d'être difficile. Malfoy est-ce que tu as entendu parler d'une épée de Serpentard ?

Il plaça une main en dessous de son menton et fronça légèrement les sourcils.

-Je crois que mon père en avait fait mention une fois. . .

Je restais un instant silencieuse. Malfoy senior devait sûrement la posséder, ou, elle devait appartenir à Voldemort, et là, elle serait sûrement. . . Je frissonnais involontairement, de peur ? Peut-être. . .

« Je ne veux pas retourner dans ce lieu . . .

Non, je ne le supporterais pas. . .

Pourvu que Lucius Malfoy la possède, sinon. . . »

Après avoir pris une grande respiration, je lui demandais :

-Sais-tu où pourrais se cacher ton père ?

Il leva un sourcil d'étonnement et répondit presque aussitôt avec un haussement d'épaule :

-Tu veux le retrouver Granger ? Fais ce qu'il te plait, si tu te fais tuer ce n'est pas mon problème. Il doit sûrement se cacher près du Manoir des Jedusort. Voldemort lui avait donné des locaux et une base secondaire là-bas.

J'acquiesçais lentement.

« Au moins s'il ne l'a pas, je serais déjà sur place, pensais-je en essayant d'être ironique. »

-Voilà, déclarais-je. Nous savons tout ce qui nous faudra pour faire cette potion. Je n'arrive toujours pas à croire que je fais ça avec toi. . .

-Ne t'inquiètes pas Granger, moi aussi ça me traumatise.

Il tourna le dos et se dirigea vers la sortie. Je l'observais quitter la pièce, et renferma le grimoire dans le pendentif. Quelques rayons de soleil commençaient à apparaître à l'horizon, c'était déjà l'aube. Je décidais de partir à mon tour et me dirigea vers la salle commune.

***

Le petit hall de Griffondor était encore désert, tout le monde dormait encore paisiblement, bercé par de doux rêves. Je me laissais tomber dans un grand fauteuil rouge comme un rubis et fixa le feu de cheminée, qui faisait un léger crépitement. Je les enviaient, pouvoir dormir sans se soucier de se qui va se passer, savoir que la personne qu'on aimait était toujours à nos côtés. . .  Cette jalousie insensée et pourtant grandissante me consumait. Quelques fois, j'en avais tout simplement assez d'être sage et tranquille, une gentille fille qui travaillait bien en classe. Mes poings se serrèrent, oui, c'était évident je les enviaient pour tant de choses. Prises d'une rage déplacée, et stupide, il m'arrivait de vouloir briser chaque objet qui se trouvait près de moi. Mais, je n'osais jamais passer à l'acte, je ne pouvais pas, et c'est justement cela qui me répugnait le plus. Ce sentiment d'impuissance. J'entendis quelque bruits de pas, les élèves commençaient à se réveiller.

-Bonjour Ron, dis-je sans me retourner, sachant pertinemment qu'il m'observait.

-Salut. Bien dormi ?

« Non, voilà. Cela fais bien longtemps que je n'ai plus eu de nuit normale. » A la place, je me contentais de hausser les épaules. Je n'étais pas vraiment d'humeur à discuter avec Ron. Cependant lui semblait très disposé à parler.

-Alors, Lucius Malfoy se cache avec Queudvers, dit-il avec dégoût à la mention de leur nom, Dumbledore me l'a dit.

-Oui, répondis-je simplement tout en sentant une colère et la frustration d'auparavant monter en moi.

-Je me demande où ils peuvent bien se cacher.

Je haussais encore une fois les épaules, avec un air qui se voulait détaché. Il me fixa intensément, il semblait tenter de lire à travers moi. Il soupira.

-Bon j'y vais, dit-il. Tu viens ?

-J'arrive tout de suite.

Après un dernier regard, il sortit de la salle commune.

Je savais où se cachaient ses misérables, je savaient aussi que ma colère ne s'était pas encore apaisée. Ils méritaient tant de châtiments. « Ma vie est un cauchemar, à cause d'eux. » Je ne ressentais aucune pitié, ils devaient tout simplement payer.

Je pris une profonde inspiration et me calma, bientôt, tout sera terminé.

A suivre. . .

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Voilà !! Enfin terminé !!

Au début j'avais prévu qu'il se passe plus d'évènements dans ce chapitre, mais finalement la discussion avec Draco a duré plus longtemps que prévu ! En fait ce ne sera pas un Draco/Hermione. Je me suis dis qu'il valait mieux que j'arrête là pour ne plus vous faire attendre trop longtemps !

N'oubliez pas de m'écrire un review, plz !!! Ca m'encourage pour la suite !!