Quand je revins dans les salles de la Reine, c'est avec attention que je l'observas. Elle aussi d'ailleurs se prêtait à ce jeu. Alors que je marchais vers le trône avant le repas j'eus un flash. J'avais des dons de visions comme mon père et ma grand mère. je vis Aragorn une qui se battait et Gandalf qui marchait vers... vers un très vieil homme. Je ne m'étais pas rendue compte que j'étais devenue toute pâle et que je fixais un point . Einior vint à moi, sachant que ma physionomie trahissait une vision. Il me secoua légèrement avec douceur, pour me faire revenir sans trop de choc. Malgré cela quand je revins à moi je sentis avec acuité ma solitude et cette impression d'être au milieux d'étrangers... Perdue sans jamais pouvoir retourner chez moi... Je ne parlai guère pendant le souper simple mais nourrissant. Le rôdeur qui m'avait parlé au début se nommait Arrandir (le noble nomade ) vint vers moi alors que tous écoutait une complainte jouée par un musicien très habile. J'étais assise à la fenêtre à regarder chaque étoiles s'allumer et penser au monde qui avait existé avant la deuxième obscurité... Bientôt les étoiles furent dissimulé par les nuages vicié de Mordor. Dégoûté je me retournai pour me trouver nez à nez avec le rôdeur, il avait visiblement attendu que les étoiles se voilent pour me parler. Il savait à quel point c'était rare de voir un ciel pure.

- Ma Dame...

- Messire...

Il était grave et son visage austère, ses yeux clair contrastaient avec sa peau tannée et ses cheveux très sombre. Il paraissait sans âge, presque comme un elfe... Mais après tout les héritier d'Elendil avait du sang elfique.

- J'ai beaucoup réfléchi... Même si votre idée semble désespéré et folle... J'ai décidé d'aller avec vous... L' Ombre nous pousse à désespérer, mais les paroles que Gandalf m'avait dit autrefois me reviennent ... Il m'avait enseigné qu'il y a toujours de l'espoir, et surtout qu'il faut rester souder et s'entraider... Vous qui aimez Aragorn et qui êtes aimée par lui, peut être pouvez vous mieux sentir sa présence que nous...

- Merci noble rôdeur...

- C'est notre dernière chance de sauver le peu qu'il nous reste... Nous le devons à ceux qui souffrent...

Il disparut sans prendre congé pour préparer notre expédition. D'un côté certes je sentais cette camaraderie et cette union qui fait la force mais de l'autre je me sentais sans espoir et si petite devant la profondeur de l'obscurité... Puis brièvement l'image des visages des hobbits qui était part à Mordor éclairèrent ma nuit, leur simple courage, leur endurance... Peut être Sam et Frodon était vivant... Et même si je mourrais dans ce passage qu'importe. au moins je ne serai plus aussi seule... Je devais être courageuse comme ces hobbits qui ont appris très tôt qu'il n'y avait que guère d'espoir pour leur survie. Je savais toutes ces choses car comme Galadriel je pouvais voir certaines choses...


Einior vint à moi, il avait l'air soucieux. Ses long cheveux bruns étaient lissé derrière ses oreilles et il était impeccable. Il me rappelait la raison pour laquelle je n'avais jamais aimé les elfes... Leur beauté efféminé ne m'attirait pas. A côté de cet elfe certes Aragorn pouvait paraître jeune mais son visage trahissait les test qu'il avait subi et la force de son caractère. Son visage mangé par sa barbe montrait une virilité que cet elfe ne pourrait jamais montrer... Mais après tout ce n'était pas le physique qui m'avait lié à mon fiancé mais des autres choses bien plus importante J'avais appris à aimer la faiblesse des hommes mais aussi leur sagesse... Je soupirai pour cesser de penser au passé et souris faiblement à l'elfe. Il me demanda:
- Mankoi naa lle autien gurth ? (pourquoi vas tu vers la mort? )

- Amin mela ho (je l'aime...) Amin dele ten' ho... (je m'inquiète pour lui)

Peut être qu'il pouvait lire ma détermination dans mes yeux, peut être qu'il y cherchait autre chose... Mais en tout cas, soudain il leva les yeux et avec fougue dit:


- Amin khiluva lle a' gurtha ar' thar... (je te suivrais jusqu'à la mort)

- Mankoi? (pourquoi?)

- Amin ú sint ... (je ne sais pas)... An estel... (pour l'espoir)

Puis il me sourit, son visage parut si jeune, même plus jeune que mon fiancé... Je n'avais jamais entendu parler auparavant des elfes du désert du Nord... Peut être que mon père n'était pas si sage que ça... Puis je souris car je savais que cet elfe voyait que le visage de Luthien à travers moi... Il était tombé sous mon charme mais qui à part Aragorn pourra voir la vraie Arwen? Puis j'eus soudainement envie de rire malgré la tragédie de ma situation... Einior m'avait parler en quenya, une elfique plus ancien car il savait que les rôdeurs parlaient courament le sindarin... Il ne voulait pas montrer aux autre la vraie raison pour laquelle il voulait me suivre. j'avais presque envie de chanter tellement mon coeur était léger... J'allais trouver Aragorn tout ira bien... Mais alors que j'allais prendre un verre d'eau, je me retrouvai à côté d'Eowyn.

Son visage délicat et pâle la faisait paraître comme une rose blanche à peine éclose. Elle n'avait aucune chaleur quand elle me parlait, elle avait du effectivement aimer mon fiancé. Mais alors que j'allais regagner mon poste à la fenêtre, elle prit mon bras de sa main glacée. Je me retournai pour lui faire face. Personne ne voyait cette confrontation car on écoutait tous le joueur de mandoline. Ses yeux autrefois vide de sentiment brillait d'une lueur passionnée. J'avais peur qu'elle ne me parle de ses sentiment pour Aragorn, je l'aimais trop pour savoir ce qu'il lui avait inspiré. Mais elle sourit et d'un murmure me dit:

- Quand tous périssent dans la bataille, nous nous retrouvons si seules... Nous les femmes... Toujours à se sacrifier pour la gloire des hommes... Regardez ce qui reste de mon royaume... Le dernier royaume des hommes... Gouverné par une femme qui n'en veut plus car il n'y a plus de moyen d'aller à la bataille...

Je pouvais sentir sa solitude et un sentiment de compassion m'emplit, n'avais je pas ressenti cela seule dans le froid? Alors d'une voix hésitante je répondis:

- Oui le destin des femmes est moins brillant et glorieux mais il est tout aussi honorable...

Amèrement elle déclara:

- D'une façon vous avez de la chance Arwen d'aller vers la mort glorieusement...

- Ma dame... Au point où nous sommes il n'y aura personne pour raconter notre gloire... Les elfes sont partis, les nains enfoui et les hommes... N'en parlons pas...


Pensivement Eowyn caressa lépée qui pendait toujours à sa ceinture. Alors Je fis une très grande concession...

- Dame Eowyn venez avec nous si une mort d'usure vous fait peur... Là-bas nous feront face à la mort... Pour la victoire ou la ruine...

Les yeux de la jeune femme brillèrent et elle parut presque reconnaissante...

- Oui... Pour la victoire ou la ruine..... Un dernière chance de briller... Et personne pour m'arrêter... Dame Arwen j'irai avec vous...

Elle lâcha enfin ma main, son regards se perdit encore une fois sur Evenstar et un voile de mélancolie cacha ses sentiments de mes yeux:

- Vous croyez qu'il est encore vivant?

Ainsi elle me montrait ouvertement son affection pour lui... Était elle une rivale? Je refusais de me laisser tombée dans un piège de l'ennemi: la jalousie...


- Je vais vous faire une confidence... Je n'en ai aucune idée mais c'est mon seul moyen de survie...

Elle acquiesça, puis je pu reprendre ma place. Ainsi nous seront 4 à aller vers la mort...