Avant de dormir cette nuit, je réfléchis beaucoup... Si mon père avait conseillé à Aragorn d'aller par le chemin des morts cela voulait dire que c'était pour le meilleur... Mon père n'aurait jamais mis en péril toute la terre du milieu pour son bonheur personnel. D'ailleurs tout le monde savait que seul l'héritier d'Isildur pouvait passer par ce chemin et emmener à sa suite ceux qui avait brisé leur promesse. Aragorn avait il faillit? Mon noble roi n'avait il pas su être à la hauteur? Quoi que soit sa faute, elle m'était égal. Plus que le roi du Gondor, j'aimais le jeune homme qui chantais joyeusement le lai de Luthien et Beren, l'homme qui a su calmer mon chagrin persistant sur la fin de ma mère.

Mon père croyait que c'était seulement Aragorn qui se tournait vers moi et que notre relation était déséquilibré... C'est faux... Combien de fois Aragorn m'a tenu dans ses bras quand tant de test me déchiraient? Oui un elfe est sage, mais être sage ne signifie pas être au dessus du chagrin...


Que s'était il passé donc ? Avant de donner Evenstar à Legolas, Aragorn lui avait demandé de partir? Une ombre lui avait elle parlé ? Avait il senti la mort venir vers lui? Mais Legolas m'avait pourtant dit que sa force et son courage encourageait chacun, même le pauvre Gimli qui n'osait pas entrer...


Dans le grande château d'Edoras on entendit l'orage déchirer le ciel et je compris une chose... Isildur avait dit que les morts compléteront leur promesse seulement lorsque l'ouest se trouvait dans une position de force devant l'est. On avait été en position de force jusqu'à ce que Sauron a fait forgé son nouvel anneau...

Le plus sage sera de détruire l'unique, mais qui sait où Frodo et Sam sont ? Qui pourrait les aider? Puis malgré la chaleur étouffante, je tremblai, que cette nuit était sombre! Tout semblait compliqué et impossible.


Le lendemain je peu remarquer que peu de gens avaient vraiment dormi . Nous étions six à quitter Edoras . Eowyn alarmé me dit:

- Ce n'est pas avec six personne s que nous pourrons faire tomber Mordor!

Avant que les autres puissent répondre je murmurai:

- Arrive un moment Dame Eowyn, où la violence et la force n'apporte plus rien...

Puis je montai sur mon cheval. A mes côtés chevauchaient Einior et Arrandir. Derrière nous venaient deux guerriers rohirrims et Eowyn. Personne ne parlait car tous tremblaient de découvrir des choses bien sombre.

Arriver devant l'entrée de ce passage il y avait une vielle dame, très vielle. Ses habits étaient une mixture de pourriture et de cendres:

- Vous ne pouvez pas passer...

Eowyn s'exclama:

- Mon oncle m'avait dit que l'on accueillait ainsi ceux dont le temps n'était pas arrivé...


Mais moi je gardai mon regard fixé sur la loque humaine en face de moi:

- Pourquoi ne pouvons nous pas passer?

- Fille d'Elrond, d'autres ont besoin de ton aide...

- Et celui que vous gardez enfoui dans votre tombe?

A ce moment là, nos chevaux hennirent de peur et reculèrent. Du passage des morts sortirent quatre hommes, aussi vieux que la gardienne, qui portaient un corps. Je tressailli, mais Arrandir posa sa main sur mon bras.

C'était Aragorn, je sautai en bas et m'agenouillai à ses côtés. Une voix très profonde clama:

- Un répit à été donné à l'héritier d'Isildur... le temps de l'allégeance n'est pas encore arrivé!

Je me tournai vers la vielle dame pour la remercier mais il ne restait qu'un tas gluant et répugnant. Arrandir m'aida à mettre Aragorn sur mon cheval, il était vivant mais dans un sorte de coma. Mon coeur battait très fort lors de notre chemin jusqu'à Edoras, malgré la sueur qui perlait ma peau je sentais un froid glacial. Ô comme je l'aimais, mon pauvre ange blessé... Je n'avais pas remarqué qu'à présent Eowyn chevauchais à mes côtés, jusqu'à ce qu'elle disent d'une voix morne et amère:

- Où est passé le noble roi? A présent le voici sans défense et déchu...

J'allais répondre mais je remarquai qu'elle ne me regardais pas, elle se parlait à elle même...

- Ainsi la gloire et la victoire ne sont qu'une chose passagère... Ce qui compte n'est pas celui qui brille de gloire mais celui qui brille de sagesse et d'humanité... Ô j'étais aveuglée par tant de prestance et de renom, je n'avais pas vu l'homme et l'enfant derrière ce titre... Pourtant je l'aurais suivi jusqu'à la mort...

Des larmes coulaient le long des ses joues, son visage autrefois impassible trahissait sa tristesse mais aussi sa libération... En voyant Aragorn ainsi elle avait réalisé qu'elle s'était trompée...

Cette fois elle s'adressait à moi:

- Vous savez que je lui ai supplié de me laisser le suivre... Il a refusé... Me disant que ma place était ici, à Edoras... Que c'était mon devoir... Et que la gloire était sans importance s'il n'y aurait personne pour parler des faits glorieux... Que même les actes noble que l'on ne glorifie pas sont important... Il avait beaucoup de pitié pour moi... Mais il ne pouvait comprendre cette peur qui me ronge... Aucun homme pourra comprendre cela... Mais à présent je comprends que la gloire importe peu... Ce n'est que quelque chose inventé pour l'orgueil des hommes...

J'essayai de lui sourire, mais comment pouvais je faire cela, quand cette femme me montrait du doigts ce que je ressentais face à tout les hommes... Puis d'une voix pleine de larmes je lui dis:

- On fête les bains de sangs, on glorifie des meurtrier mais personne ne glorifie chaque naissance... Dame Eowyn le monde est injuste mais nous devons continuer à suivre notre chemin, même si certains hommes nous regarde d'en haut, car notre devoir est beaucoup plus pure et élevé... D'ailleurs rien ne vous interdit d'aller à la bataille... Mais le voulez vous vraiment? où est ce les mots de langue de serpent qui se sont insinué dans votre esprit... Vous faisant croire qu'être une femme était bas... Il voulait corrompre Rohan... Eowyn ne le laissez pas vous corrompre, cherchez au fond de votre coeur quel est votre propre désir et suivez le... Mais ne gâchez pas la chance de pouvoir faire ce que vous voulez... je ne vous dis pas que votre destin est d'être une reine aux côtés d'une roi et mère du futur roi, mais n'allez pas sur le champs de bataille, prête à mourir croyant que c'est ce que vous voulez quand en faite cela n'a jamais été votre désir...


- Étrange monde... Vous êtes la futur femme de celui que j'ai crû aimer... Vous devrez être porteuse de tristesse pour moi, mais au contraire vous me montrez la voie et la lumière... Arwen, vous êtes comme la soeur que je n'ai jamais eu... J'ai grandis aux côtés de mon frère et de mon cousin sans que l'on m'ait montré ce que c'était d'être une femme...

Elle sourit, son visage parut éclairé par le soleil et non par une pâle lune, mais soudain elle fronça les sourcils:

- Va t'il survivre? Mon coeur pleure de savoir que quelqu'un comme lui puisse mourir ainsi et le sort de la terre du milieu m'inquiète...

- Eowyn, j'ignores quel est ce mal qui le ronge... Mais je trouverai un moyen,,, Ah si seulement mon père était encore là...

Effectivement. mon père ne pouvait plus m'aider... Je n'avais que de vagues connaissances de guérison en ce qui concernait ce genre de mal.

Nous arrivâmes enfin à Edoras où on nous accueilli avec étonnement et grande joie. Arrandir porta Aragorn jusqu'à une chambre près de la mienne. Eowyn s'empressa de donner des ordres pour que l'on puisse le garder le plus confortablement possible. Einior restait à mes côtés, je lui demandai:

- Que va t'il devenir? Je ne sais même pas quel mal l'a atteint... Il n'y a plus personne sur la terre du milieu pour nous aider...

Avant qu'il ne puisse répondre je me retournai et filai vers le chevet de mon aimé... Il était très pâle mais il respirait encore... Je lui embrassai le front et les paupières... Puis je restai agenouillée à ses côtés... Une chose avait été accomplie, j'avais sorti Aragorn de ce cauchemar mais tant d'autres reposaient sur mes épaules... Sam et Frodo... Je devais chercher à les aider... Alors que une des servante versait de l'eau dans un plat argenté l'inspiration me vint... J'avais des dons de vision, ma chère Galadriel m'avait enseigné à voir à travers les distances. Mais c'était risqué d'autres gens pourront me voir... Mais cela importait peu à Sauron de voir une elfe ... Vraiment? je devais prendre le risque... Sachant que j'étais une elfe de haut lignage on me laissa seule avec le roi, ainsi je peu me pencher sur ce soi disant miroir. Je répandit un sachet de jasmin que je gardais toujours sur moi et fermai les yeux... Quand je les ouvris je me laissai emporté par cette surface lisse et argenté...