D'abord je vis mon visage, creusé et pâle puis la vision laissa place à des images de Mordor, je peu même sentir sa chaleur. Silencieusement je demandai au miroir de me montrer Sam et Frodon. Puis je les vis... Frodon paressait mort, Sam était agenouillé à ses côtés pleurant et geignant:
-... Quelque chose à faire avant la fin... Moi porter l'anneau jusqu'à la montagne du destin? Non non... ne sois pas stupide Samwise Gamegee.. Je peux pas...
Pendant un instant je vis ce qu'il s'était passé avant, une araignée géante avait piqué Frodon... Il devait être vivant, car les araignée ne mange pas la chaire morte... Alors prenant toute mon énergie vitale, je tentai de me projeter vers Sam. La technique consistait à imaginer chaque parcelle du paysage et laisser son esprit s'envoler... Ne penser à rien, s'accrocher au lieu qu'on voulait attendre, mais sans trop essayer à casser ce lien fragile... Je me berçai légèrement et bientôt je su que j'étais là bas, enfin mon double spectral... je n'avais pas beaucoup de temps car je n'avais pas beaucoup d'énergie et les nazguls risquaient de capturer mon âme... Alors je me mis devant Sam qui sursauta:
- Une elfe? Mais non Sam tu perds la boule...
Alors Je pris une grande inspiration et hurlai:
- IL N'EST PAS MORT, FRODON N'EST PAS MORT!!!!!
Puis peu à peu je commençai à me dissiper dans l'air et retourner dans mon corps. J' eus le temps de voir Sam se gratter la tête et répéter:
- Frodon est pas mort... Que faire?
Je me retrouvai devant mon plat remplis d'eau et regrettai de ne pas avoir peu dire plus à Sam... Comment ce pauvre petit hobbit, si peu sûre de lui pourra sauver Frodon? Peut être que l'araignée ne l'avait que fait évanouir... Je soupirai et revint vers Aragorn, J'avais froid car j' avais perdu beaucoup d'énergie. Puis de peur que d'autres gens puissent voir la pièce j'allai vider le plat, avant que l'eau ne gicle hors du plat, je cru voir ma grand mère. Elle soupirai:
- Ah si seulement tu étais là Galadriel... Je ne suis vraiment pas digne représentante de notre famille...
La tête me tournait alors je m'agenouillai à côté du lit d'Aragorn et m'endormis la tête enfoui dans ses draps... Je pouvais sentir l'odeur de sa peau, si familière et confortante
Je ne dormis pas longtemps car Eowyn vint me secouer gentiment:
- Arwen vous devez aller vous reposez...
- Ô Eowyn je ne sais pas quoi faire... Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il a...
Nous nous penchâmes sur le malade. Il était encore plus pâle. Son visage me rappelait le pauvre Frodon, blessé par les Nazguls lors de sa route depuis la Comté. Je me souvint de la plante qu'Aragorn cherchait et qu'on appelait aussi l'herbe des rois. et demandai à Eowyn:
- Est ce que l'on peut trouver de la Athelas ici?
- Nous l'utilisons comme base lorsque nous teignons nos tissu...
- Eowyn il me faut cette herbe, absolument...
- Je vais mander quelqu'un pour la chercher... Depuis la chute de l'ouest on teint bien moins les vêtements...
Puis elle se leva. tandis que moi je restai devant mon cher amour. J'avais tellement peur pour lui, de plus je m' inquiétai pour le sort de notre monde. C'était la première fois que je devais m'occuper de tel choses. J'avais beau avoir vu des siècles passé mais jamais une telle responsabilité était tombée sur mes épaules. A la lueur des bougies le visage d'Aragorn paraissait comme une statue. Du bout de mes doigts je caressait les traits de son visage. Pendant quelques instant j'oubliai tout, seulement existait Aragorn et moi. Je plongeai mon visage vers le sien et tendrement baisai ses lèvres. Il ouvrit légèrement les yeux. Je failli crier de surprise...
- Arwen... Hun nin (mon coeur).. Suis je mort?
Je l'embrassai encore, cette fois il m'entoura de ses bras et je me sentis tellement en sécurité...
- Non Estel, tu vis encore... On t'as sorti de cette tombe... Mon amour... Je te croyais perdu...
Il posa sa tête sur mon épaule:
- J'ai échoué... Il n'y a plus d'espoir...
- Estel tu es l'espoir, ton nom le dit...
Il ne dit rien, je pouvais sentir les larmes qu'il ne voulait pas montrer aux gens... Eowyn revint avec les herbes et murmura:
- Ô excusez moi!
Aragorn se retourna et lui sourit faiblement:
- Merci Dame Eowyn...
Puis son sourire se transforma en une grimace...
- Sire?
- Mes jambes.,.. je ne peux plus les bouger...
Paniquée je posai ma main sur sa jambe et réalisai qu'un drôle d'aura en sortait... Que devais je faire?
Eowyn parle:
Même si je crois ne plus aimer Aragorn, le voir ainsi épanoui dans les bras de celle qu'il aime me fit mal... Mais c'était surtout l'idée qu'une autre femme puisse être aimée par un homme si noble... Mais quand je le vis grimacer de détresse en réalisant que ses jambes ne se mouvaient plus et le regards paniqué d'Arwen. ma jalousie fit place à une peine sans fin... Pauvre elfe... Pauvre homme... Après cela nous décidâmes de le laisser se reposer dans son lit et que le conseil aurait lieu ici. Arrandir et Einior s'assirent autour du lit. Arwen était assise sur le lit, sa joie avait laissé place à l'inquiétude. Moi je m'assis sur une chaise. On parla beaucoup, Arwen insistait que l'on ne pouvait pas compter sur le porteur de l'anneau car il était blessé, mais elle refusait de dire comment elle le savait. Aragorn ne la pressait pas, il avait sûrement l'habitude des elfes et leurs habitudes si bizarre.
Finalement, on me pria de rassembler le plus d'hommes possible, préparer une armée. A part cela nous n'avions pas décidé d'autre chose.
Quand Eowyn et les autres disparurent et nous laissèrent seuls, je pris la main d'Estel et je ne dis rien. Une servante avait préparé une tisane d'Athelas et il la bu sans rien dire. J'avais moi même préparée une ongue de soin avec le reste d'herbes. Timidement je fis glisser le pantalon d'Aragorn, heureusement que sa tunique était longue, rougissante je finis par enlever le pantalon. Puis avec une main hésitante j'enduis ses jambes musclé et sombre avec cette ongue. Mon coeur battait très fort, j'avais envie de laisser ma main s'aventurer plus haut, mais je ne fis rien paraître. Estel avait fermé les yeux et ne disait pas un mot. Lorsque mon massage devint moins rapide et plus recherché, il ouvrit les yeux et murmura:
- Hûn nîn... (mon coeur)
- Âr nîn... (Mon roi) Tu peux sentir mes... mes caresses?
- Oui, aussi douces que tes mots...
- Peut être que la paralysie se dispersera...
Je n'osai pas le regarder dans les yeux, mes caresses avaient été bien audacieuses... Je ne remis pas son pantalon, je le couvris tout simplement avec son drap. Puis je m'assis à son chevet. Il gardait les yeux ouverts et je pouvais sentir qu'il se perturbait pour cette guerre finale contre Sauron. Alors je lui caressai les cheveux, doucement et lui murmurai
- Dors.. Tu dois te reposer... Tout ira bien...
Puis très doucement je lui chantai des chansons du peuple de ma mère... Ses muscles finirent par se détendre et il s'endormit... Quand enfin son souffle devint régulier, je soupirai. Je devais le laisser un moment pour tenter de régler nos problèmes... Il semblait ne pas y avoir d'espoir, mais il fallait monter une armée. Mais une petite armée ne peut pas détruire Sauron... C'était quelque chose de plus puissant et profond qu'il fallait utiliser... Mais quoi?
