Mon père s'était bien trompé en croyant que je serai toujours au dessus d'Aragorn.. Lui qui avait tant d'années sût garder des immenses responsabilité sur ses épaule et surtout un très lourd héritage. Il savait que la mort le guettait à chaque recoin et que l'ennemi cherchait à le corrompre. Malgré mes petites tragédies personnelles et mes long siècles de contemplation je n'avais jamais vraiment vécu. Alors qu'Aragorn jour après jour s'était battu contre l'ennemi et surtout contre lui même. Jamais un seul instant il avait failli à son devoir. Souvent il ne dormait presque que pas car il devait ou bien presser le pas ou assurer la sécurité de ses compagnons... Il avait un très grand contrôle sur lui même... Moi je n'avais jamais vraiment été testé jusqu'à présent, j'avais certes souffert dans mon coin mais jamais du me battre pour survivre ou pour mon prochain... Peut être était ce un test pour me mettre à la hauteur de mon aimé...

Je le regardai longuement en train de dormir, puis finalement j'allai vers les autres me renseigner sur l'évolution de notre armée. Je savais me battre car mes frères me l'avait enseigné, mais je n'avais jamais assisté à une bataille. Mes seuls meurtres avait été fait sur des orcs égaré dans nos terres. Je n'aimais vraiment pas faire cela, après tout j'étais une elfe. Aucun des hommes que nous avions trouvé savaient se battre et de surcroît nous n'avions presque aucune armes. Alors les rares artisans que nous avions commencèrent à forger des épée et des boucliers. Les hommes avaient amené leur femmes et enfants avec eux, ainsi nous devions les nourrir et les loger. Ils étaient triste à voir, car les survivants des anciennes contrée des hommes avaient dû, pour ne pas être esclave de Mordor, se cacher dans des contrées incultivables et au climat rude.

Ainsi je passais mes journées à courir. J'appris très vite à forger des armes, j'aidai les artisans le plus possible. Mais je devais aussi, en tant qu'hôtesse, aider Eowyn à assurer la survie de notre peuple. Mes seuls moments de plénitude était passé au chevet de mon roi. Mais c'était aussi très dure, je devais garder un visage serein et ne pas montrer mon soucis vis à vis de la situation. C'était bien dure car Estel savait lire dans mes yeux. Je savais plus que jamais qu'il aimait pour l'essence de mon être et non pas pour ma grâce elfique, car ces derniers temps je n'avais guère de grâce. Mes habits était usé et souillé par les divers tâches que j'accomplissais. Mes cheveux était natté mais quelques mèches s'échappaient de ma tresse. La chaleur mordorienne ne faisait qu'augmenter et j'étais en nage. J'imagines que je devais avoir des cernes aussi, souvent on me réveillait au milieu de la nuit pour m'occuper d'un nourrisson malade ou d'autres malades.

Ce jour là, j'étais en train de grimper rapidement les marches pour aller jeter un coup d'oeil sur Aragorn, dont l'état ne s'améliorait pas, quand Eowyn m'accosta:

- Arwen, nous n'avons presque plus de nourriture... Les réserves sont vides...

- Quelle calamité!... Comment une armée pourrait se préparer si l'on a rien pour les nourrir? Nous devrions envoyer quelques un de ces elfes mercenaires chasser et chercher de la nourriture....

Effectivement, je n'étais pas la dernière elfe de la terre du milieu, loin de là...

Eowyn s'empressa d'aller donner des ordres. Moi je continuai mon chemin tout en m'assurant que j'étais pas trop sale et négligée. Mes doigts étaient crevassé par les heures passés à faire la vaisselle e forger les armes. J'ouvris la porte sans frapper, Arrandir était en train de parler gravement à Aragorn. Mais ils paraissaient quand même un peu plus optimiste. Arrandir inclina la tête en ma direction et sortit. Nous essayons tous de tenir compagnie à Aragorn pour ne pas le faire sentir seul. Il paraissait de bonne humeur:

- Arrandir m'a appris que Faramir intendant du Gondor est encore vivant... Et qui tente d'oeuvrer contre l'ennemi... Bien sûr très discrètement... Ainsi nous allons envoyer Einior lui avertir de ce qui se passe... Qui sait, si nous nous y mettons nous pouvons peut être faire tomber l'ennemi...

- Oui, espérons...

Un grand poids s'envola de mes épaules, nous n'étions plus seul face à l'ennemi. Je me penchai vers Aragorn et l'embrassai. Il me murmura:

- Ma pauvre dame, vous devez être si fatiguée... Et vous devez vous remémorez de la douceur de vivre chez votre père...

Je lui souris:

- Oui, fatiguée je le suis, mais je ne ms suis jamais sentis aussi... vivante... Mon seul souhait est...

Ma vois devint plus grave et attristée:

- Que tu guérisse...

Il ne dit rien, il m'observait comme si il ne me connaissait pas. Il y avait certainement une lueur pleine d'amour mais aussi d'étonnement... Je restai une heure à ses côtés, bavardant et l'écoutant . Je finis par partir aider les autres... D'ailleurs une vielle dame m'attendait en face de la porte:

- La petite de ma fille est très malade...

Je la suivi jusqu'au lit ou se reposait la mère et le nouveau née. Apparemment c'était un prématuré, elle était trop gringalette pour survivre... Je ne savais pas quoi dire, une telle peine emplissait mon âme. Je conseillai à la mère de la nourrir et la garder bien au chaud, car malgré le chaud l'enfant tremblait. Puis j'allai aider Eowyn à enseigner à quelques jeunes filles comment manier une épée. Très fatiguée ce soir là je m'endormis sur le lit d'Aragorn, j'étais trop fatiguée pour penser à ce que les autres diront.

Le lendemain matin, personne ne me surpris dans les bras d'Aragorn, sauf lui même...

- Arwen, tu dois vraiment te reposer, tu passes tes journées à travailler et le soir aussi...

- Tu faisais bien la même chose...

- Je suis un rôdeur, j'ai l'habitude...

La fatigue, l'angoisse et la solitude me frustrait énormément, ainsi cette remarqua anodine et de bonne intention, réveilla la rage qui m'habitait. Mais j'étais une elfe je la contins aussi bien que je savais le faire:

- Oui bien sûre moi je suis une douce princesse elfique qui ne sait pas ce que c'est de se battre ou de peiner pour les autres... Détrompez vous fils d'Arathorn, vous ne me connaissez certainement pas bien!

Puis froidement je me dégageai de lui et sortie de la pièce en disant:

- Reposez vous bien...

Cette rage que je n'avais pas réussi à extériorisé me rongeait. C'est avec dextérité que je maniais mon épée, toutes mes élèves étaient abasourdies. Après la leçon, Eowyn m'attira à l'écart:

- Vous êtes sûre que tout va bien Arwen?


- Je peux maintenant parfaitement comprendre cette rage que vous ressentez quand on vous laisse pas aller en guerre... Car vous êtes une femme et de surcroît fragile...

Puis j'essayai de sourire pour lui montrer que ma rage n'était pas contre elle. A vrai dire je n'en voulais pas tant à mon fiancé, c'était toute cette situation qui me frustrait. Je finis par demander un cheval et galoper dans les environs. Cet exercice me fit du bien, j'avais besoin de penser à autre chose que cette ignoble réalité... Je comprenais à présent la taille de mon sacrifice... Sacrifier ma paix, ma plénitude et ma contemplation pour vivre... Vivre ne voulait pas seulement dire aimer passionnément ou danser toute la nuit... Cela voulait aussi dire apprendre à voir la mort en face et l'accepter... Voir ce nouveau né sans beaucoup de chance de survie me faisait pleurer... Oui je regrettais un peu le doux palais de mon père, mais j'étais prête à payer le prix. En rentrant vers Edoras je me rendis compte que je devais aller voir Aragorn, lui montrer que c'était pas de sa faute et que je l'aimais plus que tout. Après tout sa situation était aussi frustrante, ce noble guerrier était cloué au lit sans pouvoir guérir... Rapidement je montai le voir, Arrandir était là et à ma grande surprise je vis Faramir et... je dû me frotter les yeux pour être sûre que la fatigue ne me faisait pas des hallucinations... et Gandalf!

Alors... Il y avait de l'espoir après tout...