- Gandalf? Mais ...

Il sourit malgré la gravité de la situation...


- ma chère enfant, je vous expliquerai tout en détail plus tard...

J'acquiesçai, Aragorn ne me regardait pas. Je devais vraiment l'avoir blesser. Mon cher amour...

Puis sans dire un mot, il s'en fut avec les autres hommes. Ils devaient avoir établi un plan sans avoir demandé quoi que ce soit à la reine du Rohan ou moi... Aragorn maintenant me regardais mais ne disait pas un mot... Finalement je murmurai:

- Estel...

- Ma dame...

Des larmes perlaient mes yeux, je n dis rien mais je blottis ma tête sur son épaule

- Je suis désolé, cette colère n'était envers toi, mais envers tout...

- Je sais mon ange... Je sais...


Je lui fit face, mes yeux plongeant dans les siens:

- Ma sage dame, ne laissez pas l'ombre gagner sur vos sentiments... Nous qui avions renoncé à celle ci il y a longtemps dans la Lorien...

- oh Estel...

Les larme se firent trop nombreuse, mais je réalisai très tôt que lui aussi pleurait...

- Ô Roi du Gondor ne pleure pas...

- Mes larmes ne sont pas de tristesse mais de contentement... Gandalf m' appris qu'une personne viendra me soigner... Lui même n'ayant pas la connaissance désiré...

J'étais empli de joie, mais soudain je me demandai qui sera ce guérisseur? mon père était connu pour ses miracles... Mais il était parti j'en suis sûre... Apparemment ces hommes ne s'étaient réuni que pour parler du mal qui rongeait Aragorn... Il était trop tôt pour parler de cela... Tout dépendait de la guérison d'Aragorn. Gandalf était en train d'organiser un conseil... Je descendis aider Eowyn a organiser le souper. Je la trouvai aussi froide et distante avec les hommes que d'habitude. Elle avait une façon particulière d'agir en leur présence. Elle se montrait quelque peu hautaine et outrageusement distante. Mais je savais que seul Aragorn avait déchiré ce voile. Nous allâmes converser avec les invités. Gandalf était en train de tenter de soigner quelques enfants. Mais Faramir était assis, dès que l'on entra je vis d'abord son regards admiratif sur moi puis le regard de quelqu'un qui voyait une apparition féerique. Dès le premier instant je sentis l'attention spécial de Faramir pour Eowyn. J'en fus très heureuse... Ma chère amie pourrait trouver réconfort et valeur après d'un homme si vaillant. Je demandai à Faramir:

- Mais vous avez laissé Gondor ainsi sans défense?

- Dame Arwen, il ne reste plus rien à défendre. La cité blanche est en ruine... J'ai amené avec moi tout les survivants qu'il reste...

- J'en suis désolé...


- Et moi de vous l'annoncer Dame du Gondor...

Prétextant d'aller jeter un coup d'oeil sur les malades je les laissai seuls...

J'allai voir le petit bébé prématuré... La mère, une délicate créature aux grand yeux bleu était debout, son visage décharné et terne était constellé de larmes. J'étais arrivée trop tard... Elle me tendit le corps de son enfant. Je le serrai contre moi, sentant cette vie qui s'envole, ce coeur qui cesse de battre. La mort. On ne pouvait rien contre cela... La petite fille était morte comme elle aurait du mourir un jour... Mais pourquoi si jeune? Malgré moi je pleurai, mon visage souillé de poussière et ma robe défaite faisait de moi un triste tableau. C'est à ce moment là qu' Einior arriva en criant:

- regardez des elfes!!!!!


Un peu irrité je me dis que des elfes on en voyait tout les jours. Puis le corps de l'enfant encore dans mes bras j'allai à la fenêtre et soudain mon coeur s'emplit de lumière. Un grand groupe composé d'elfes vêtus de blanc arrivaient vers nous. A leur tête il y avait une femme elfe, mince et blonde... Aussi belle que notre ennemi est sombre, aussi étincelante que les étoiles... Dame Galadriel venait à Edoras. Ma joie était sans fin, bien sûre elle possédait bien plus de savoir que mon père... Ô ma chère grand mère, qui était une mère pour moi... Puis j'eus honte de ma tenue, sale et négligée. Sa robe à elle était immaculée et son visage propre. Pourtant laissant l'enfant avec sa mère je m'élançai vers elle... Moi qui n'aimais pas montrer mes sentiments, j'éclatai de sanglots devant mon peuple et tout ces gens réuni. Elle me serra longuement dans ses bras.

- Ma chère enfant... J'ai entendu votre cris de détresse...

- Mais... Mais vous n'êtes pas revenue de Valinor, c'est pas possible...

Elle eut un de ces regards énigmatique et murmura:

- Si fíriel, minlû eleth ( Une mortelle à présent, un elfe (il y a) un temps)

Oui j'avais bien l'air d'une mortelle dans mon état... Sans sagesse et trop plein d'émotions...

- Je ne suis jamais parti à Valinor, je ne pouvais pas être si... lâche...


Ô qu'ils étaient tous gracieux et sage... Moi Arwen, l'étoile du soir, je ne ressemblait qu'à une vulgaire servante à leurs côtés...

Elle alla tout de suite au chevet d'Aragorn. Moi je continuai ma tournée vers les gens du peuple. Eowyn vint m'aider, mais elle était très distraite. A un moment, elle me prit le bras et murmura:

- Je peux enfin vraiment comprendre ce lien qui vous lie à Aragorn... Ô comme je le comprends...

Elle ne me laissa pas le temps de répondre, car déjà elle retournait dans la salle du trône... Mes intuitions avaient elles été exactes? Faramir, intendant du Gondor n'avait que des yeux pour elle... Je revins vers la pauvre mère qui venait de perdre sa fille. Elle ne répondis pas à mes appels, et sa mère vint à ma rescousse. M'expliquant que depuis ce moment fatidique cette femme refusait de parler ou de manger. Longuement je lui parlai, après cinq minutes je cru qu'elle allait parler mais elle ne fit que vomir le peu de nourriture qui restait en elle. Cette scène morbide me glaçait les os... Ainsi moi aussi un jour je serai torturée comme cela en voyant celui que j'aime mourir... Mon père avait raison à Valinor le rêve que j'eus avec Aragorn sera éternellement vivant... Mais pas plus qu'un rêve comme toute ma vie, une contemplation sans fin, un rêve mais jamais la réalité avec sa passion et sa morsure... Ainsi j'acceptai de faire face au déchirement de la mort? Mais savais je ce qu'était la mort? Non, pas plus que tout ceux qui sont autour de moi... je sortis en titubant de la pièce qui sentait la mort pour me diriger vers l'air pur. Ce monde qui croulait et pourrissait sur lui même me faisait horreur, je voulais sortir, m'en aller très loin... C'est à ce moment quand mes jambes ne me tenaient plus que fus accueilli dans les bras fort et tendre d'Aragorn. J'aurai presque hurler de joie. Il était debout... Il était guéri, mais une douleur, plus fulgurante que ma joie, me transperça... Et s'il n'était guérit que pour être mieux torturer par l'ennemi? Je m'interdit de penser sur cette voie... Je ne pouvais pas être si égoïste...


Aragorn parle:

Enfin je pouvais me sentir comme avant. Sous mes yeux j'avais vu une autre vision de la femme que j'aimais... Mais pourtant je l'aimais encore plus pour cela... Je découvrais peu à peu Arwen la mortelle... Fragile et éphémère comme une rose, elle apparut ainsi ... Ses yeux emplit de mélancolie et de tristesse... Malgré son regard farouche , je pouvais voir cette parcelle de son être qui était si délicate... Dans mes bras elle me parut si petite... Je me sentais enfin à son hauteur... Pourtant la plus grande partie de notre bataille commune m'attend... Je risquerai de mourir... La laissant seule et ainsi sacrifiant sa vie... Tout cela semble tellement impossible... pourtant Gandalf est revenu... Galadriel aussi... Et Arwen qui m'appelle sans cesse Estel... Elle m'insuffle la vie et l'espoir... Comme Gilraen ma mère...