On prépara un grand festin avec les vivres qui restaient. Merry et Pippin allaient partir le lendemain armé avec les soins de nos forgerons. Ils emmèneront des armes pour les hobbits. Je préparai de mon côté des talismans pour les protéger juste avant le souper. Je venais de bénir les talismans et je les regardais reposer dans de l'eau de violette et d'améthyste. Je pensais à Aragorn, rougissante j'imaginai la sensation de ses lèvres sur ma nuque et de ses bras autour de ma taille. Je sursautai soudain car quelqu'un était devant moi, le prince Narwain. Il me demandait:
- Puis je vous aider... Entre elfes nous pouvons mieux nous comprendre...
Encore sous la langueur de ma douce rêverie, j'eus du mal à répondre. Narwain posa sa main sur mon bras et demanda:
- Vous ne vous sentez pas bien belle Arwen?
- Non, non tout va bien... lâchez moi...
- Ô excusez moi...
J'eus de la chance, car la seconde d'après la porte s'ouvrit et le son de la voix d'Aragorn failli me faire sauter en l'air:
- Arwen... Je te cherchais...
Il parut visiblement irrité de voir Narwain devant moi, celui ci remarqua la familiarité d'Aragorn avec moi. Il bredouilla:
- Et bien je vais vous laisser, je voulais juste savoir si vous aviez besoin d'aide...
- Merci Prince...
Aragorn le regarda partir d'un regard meurtrier. Avait il un sixième sens? Car après tout le pauvre prince ne faisait rien de mal quand il est venu dans la pièce. La porte se ferma derrière lui... Aragorn tourna son regard, qui était à présent tendre vers moi:
- Je ne sais pas pourquoi je n'aime pas cet elfe... Très différent de son frère... Ou d'autres elfes...
Puis il haussa les épaules et continua:
- J'espère que Merry et Pippin réussissent leur entreprise... En attendant je vais entraîner ces hommes... Mais il faut trouver un moyen de leur donner la foi...
Je levai des yeux admiratif sur lui:
- Te voir leur donnera la foi... Ton courage et valeur...
- Alors c'est chose étrange que la personne qui me donne l'espoir ne peut pas faire de même pour eux...
Riant légèrement, il se pencha vers moi et nos lèvres se rencontrèrent. Ô ce que c'était beau de sentir ses bras autour de moi, tout son corps contre le mien... Puis il enfoui son visage dans mes cheveux, et je glissai lentement mes mains sur son corps. C'est à ce moment qu'une servante frappa à la porte et dit:
- Dame Arwen le dîner est prêt.
- Merci, j'arrive!
Puis j'éclatai de rire avec Aragorn car nous avions échapper belle d'être le centre des commérages des domestiques. Puis la main dans la main nous allâmes jusqu'à la salle à manger. A ce moment là il lâcha ma main et murmura:
- Peut être il serait plus sage de ne pas montrer des signes de notre ... amour... Je crains que l'ennemi arrive à le savoir... Ceux qui savent sont assez sage pour ne pas le divulguer. C'est sûrement une précaution inutile...
- Ah sire, je sais bien que vous ne voulez pas montrer à votre maîtresse que vous avez une nouvelle flamme!
Nous rimes ensemble de bon coeur, cela faisait vraiment du bien... Puis nettement plus gravement nous allâmes rejoindre nos amis attablé. Ma mauvaise chance fit en sorte que je fus à côté du prince Narwain et qu'Estel fut placé à l'autre bout de la table. Heureusement en face de moi il y avait le très noble Faramir.
Le souper fut très... désagréable. Il me semblait que Narwain observait chacun de mes gestes. A un moment, alors que Faramir parlait avec un rôdeur, il me demanda:
- Puis je vous tutoyer belle dame?
Je failli lâcher ma fourchette:
- En quel honneur?
- Et bien sire Aragorn vous tutoies bien...
- C'est un très bon ami de mon père et des mes frères... je le connais depuis longtemps...
- ah... Comme vous le voulez... Quels sont vos plans après la victoire?
J'avais une folle envie de lui lancer mon verre de vin sur le visage. Mais j'étais une elfe après tout... Je lui fis un de ces sourires énigmatique à la Galadriel et murmurai:
- Personne ne peut prédire comment sera la victoire... Si nous serons vivant pour la voir...
Faramir renchérit:
- Oui après tout, ce qui compte est la victoire et pas notre destin...
Malgré la gravité de ses mots il coula un regard vers Eowyn. Je lui souris gentiment.
- Faramir, je sais bien ce vous voudrez faire...
Il me rendit son sourire:
- Je connais aussi votre désir le plus chère belle dame.
Aragorn qui s'était levé car le souper était terminé, se trouvai juste derrière Faramir dit d'une vois amusé:
- Ah vous êtes bien impertinent Faramir parler de telle chose!
L'intendant éclata de rire, le vin accomplissant des miracles:
- C'est Dame Arwen qui a commencé!!! Et bien je prend congé car je voudrais aller faire une promenade avec Dame Eowyn...
A ce moment là Narwain se tourna vers moi:
- Dame d'Imladriss me feriez vous l'honneur de votre compagnie pour...
Aragorn qui n'avait plus l'air amusé du tout coupa:
- Dame Arwen j'ai besoin de votre aide pour conseiller les hobbits.
Je souris d'un air désolé à Narwain et pris vite le bras de mon fiancé. Celui ci grommela:
- Dommage que nous devions cacher notre lien...
Je ne dis rien, mais je me sentais très gêné par ce prince. Aragorn était tellement écrasé de tests que j'avais peur qu'il n'éclate comme un orage sur cet elfe. Sa colère n'avait rien à voir avec les passions des autres. Il était froid et très directe. A l'image de son éducation discipliné... Tout cette terrible attente dans l'ombre nous rendait tout bonnement fou.
Bien sûr qu'Aragorn avait nullement besoin de mon aide, il connaissait mieux les hobbits et les orcs que moi. Alors je pris congé et je m'en allai aider à réunir des armes pour les hobbits.
Chaque mouvement augmentait la chaleur et j'étais bientôt en nage. Mon seul et unique désir était de me jeter sous un des torrents d' Imladris. Finalement mon dos me faisait tellement mal que je me relevai, silencieuse comme la nuit se tenait Galadriel. Seule ma grand mère pouvait savoir où j'irai...
- Ma chère enfant, venez prendre l'air avec moi.
J'acquiesçais et nous nous retrouvâmes dans la forêt qui environnait Edoras. Il y avait des Mallornes et je su que ma grand mère y était pour quelque chose. Il régnait ici une impression de protection infinie comme en Lorien. Mais comme dans le royaume de ma grand mère on se trouvait nu face à nos désirs et notre devoir. Galadriel ne parlait pas dans une langue que je puisse transcrire, c'était des mots qui s'infiltrait dans mon âme... Mais si je les écris cela donnera ça:
-... Plus difficile que la bataille sera l'attente et l'organisation... L'ombre ronge notre noblesse et notre courage... L'homme plus que l'elfe sera touché... C'est un nid idéal pour la corruption, la jalousie, le désir ou la perversion... Arwen, toi qui la personne la plus proche du roi tu dois le soutenir, l'Ombre tentera de le corrompre ou l'avilir plus que les autres... Tu dois l'aider à rester noble et courageux... De plus de nouvelles personnes vous rejoindrons... Je veux aussi que tu saches que ce Narwain est le demi frère de Legolas... C'est un semi elfe, un homme... C'est pour cela que vous avez tous de la difficulté à le voir....
- Mai dame de la lumière vous me laissez ici?
Elle sourit lentement:
- Je dois aller aider nos frères du nord et de Mirkwood... De plus j'aimerais pouvoir reprendre la Lorien.. Mais je laisse ici plupart des gens de ma garde... Vous en aurez besoin.
Puis sa voix se fit froide et distante:
- Sachez Arwen que l'on est toujours seul face au destin... Et c'est grâce au courage et l'intégrité que l'on réussit...
Elle me serra contre son coeur... Puis je me retrouvais seule dans cette immense forêt. Avec hâtes je rentrais au château. Eowyn semblait m'attendre vers les escaliers. Ses joues était rose et un sourire sans fin éclairait ce visage autrefois grave et glacial:
- Ô Arwen je vous attendais! J'ai tant à vous dire...
