Aragorn était maintenant tranquillement assis sur une chaise quand je revins dans le salon. Il ne leva pas les yeux à ma venue. Je m'assis à ses côtés et il murmura:
- Edav nîn (pardonnez moi)
- Ú-moe edaved (il n'y a rien à pardonner), tu n'as fais que dire ce que pensais... Dan... (mais...)
- Dan?
- Boe anno tîr ned maeht an Eowyn ... ( Tu dois donner le droit à Eowyn de se battre)
Il fronça les sourcils, et murmura:
- Ce n'est pas à moi de donner le droit... Je me suis laisser emporter... Edav nîn Arwen...
Je lui pris le visage entre mes mains et embrassai le front. Personne ne nous regardait. Puis soudain Einior vint en courant:
- Regardez!!!! La plus petite armée que j'ai vu mais aussi la plus longue !!!
Aragorn courut vers la fenêtre. Effectivement j'eus aussi la surprise de voir une longue armée d'hobbits marcher. Puis pour la première fois depuis longtemps j'entendis Aragorn blaguer:
- Ah On aurait déjà dû aller chasser... Une armée d'hobbits ça ingurgite beaucoup!!!!
Je riais avec lui, car au loin j'avais vu un cheval blanc... Gandalf était aussi de retour... la tension allait descendre... L'attente était terminé nous avions survécu...
J'aidai Eowyn à organiser un repas pour l'armée. ils étaient certainement nombreux. Beaucoup d'entre eux étaient blessé. Je croisai le regards d'Eowyn et nous soupirâmes... Longtemps nous pansâmes les blessures de ces pauvres hobbits. Leur gaie petite voix et leur badinage nous donna des forces pour continuer notre travail... Quand enfin tout fut terminé c'était déjà l'aube, je n'avais pas besoin de dormir mais je baillais quand même. Eowyn alla se reposer. Je croisai Gandalf dans les couloirs. Il me sourit gentiment et me dit:
- Dame Galadriel m'a envoyé un message pour vous: l'attente est terminé, mais la bataille a commencé... L'espoir de la terre du milieu dépend de peu, la ruine ou bien la victoire... Chacun aura un rôle, glorieux ou non mais surtout important. Ne regardez pas vers les ruines de Imladris car le regret s'installera dans votre coeur. Ne penser pas au passé car le regret s'installera dans votre coeur. Ne pensez pas au futur car le regret s'installera dans votre coeur... Le présent est votre seul espoir.
Je murmurai avec une voix pleine de larme:
- Alors le regret ne s'envolera jamais complètement?
- Non mon enfant... Votre prix à payer est très cher... Mais sachez que vous pouvez accepter le regret, vivre avec et être heureuse... Le nier vous fera encore plus mal...
Je hochais la tête. Je savais parfaitement que le regret viendra quand Aragorn fermera les yeux sur ce monde. Mais malgré cela j'étais prête à braver toute la tristesse du monde pour seulement quelques instant de bonheur suprêmes, quelques instant de vie...
Ce matin là, un nouveau conseil eut lieu. Gandalf le présidait tout seul car Galadriel était bel et bien partie vers d'autres affaires. Pippin était moins riant qu'auparavant. Il était très grave et de même que Merry. Mes autres compagnons semblaient de meilleure mine que pendant l'attente. ils avaient enfin atteint le temps de la bataille.
Gandalf déclara gravement:
- Nous voilà... Les ennemis sont prêts, les alliés sont prêt et l'heure est arrivé... Je suis allé voir nos alliés... Einior votre père va envoyer des elfes de votre patrie en compagnie d'autres de Lorien. Arrandir et Aragorn j'ai vu des rôdeurs qui sont en chemin pour vous rejoindre. J'ai aussi la surprise de vous annoncez Arwen qu'une quarantaine d'elfe d'Imladris sont en marche vers le Rohan... A part cela nous avons les hobbits et les hommes du Rohan et du Gondor... Quand tout les hommes seront présent nous marcherons vers Mordor, vers les portes... Car comme nous l'a appris Arwen, Frodo est vers Torech Ungol... Nous sommes presque prêt pour la bataille...
J'observai à la dérobé le visage d'Aragorn: aussi majestueux qu'une statue de pierre mais je peu y deviner une certaine hésitation. Il avait peur, je le savais. Arrandir paressait soucieux. Einior à la manière des elfes ne laissait rien paraître. Faramir se tourna vers Eowyn, elle regardait vers l'horizon avec une expression ferme. Gandalf s'était éclipsé alors que nous réfléchissions. C'était à nous de choisir qui mènera les hommes à la guerre.
Faramir se tourna vers Aragorn et demanda:
- Alors seigneur Aragorn....
Aragorn sursauta comme quelqu'un qui se réveille d'un doux rêve, mais je vi avec quelle courage il inspira calmement et déclara:
- Et bien... Arrandir tu mènera les rôdeurs, Vous Faramir du Gondor vous vous occuperez de votre peuple Eowyn, je sais que votre désir est d'être capitaine de votre peuple...
- Oui il l'est sire...
- Et bien vous le ferez...
Il se tourna vers Einior, et elfe qui n'avait rien d'un guerrier mais qui était un ami si proche de mon coeur.
- Einior du désert du Nord j'ai une faveur à vous demander...
- Sire je sais que vos décisions sont toujours justes, ainsi je l'acceptes même avant que vous la demandiez... En outre j'imagines déjà savoir votre demande...
Aragorn sourit la premier fois depuis qu'il se comportait comme le roi du Gondor et continua en me regardant:
- J'aimerais que vous restiez avec dame Arwen... A moins que...
- Non Estel je ne veux pas aller en guerre... Sois tranquille...
Je lui sourit aussi, envoyant tout mon amour dans son coeur. Einior acquiesça:
- C'est avec honneur et joie que j'accomplirai ce devoir... Ainsi vous vous battrez pour la terre du milieu avec des elfes... Ceux de la Lorien, ceux d'Imladris et ceux du désert du Nord...
Gravement Aragorn répondit.
- Oui... Le peuple du Gondor ne sait pas encore qui je suis... Il est préférable qu'ils suivent en guerre Faramir qu'ils chérissent dans le coeur...
Faramir eut un soupçon de tristesse dans ses yeux quand il dit:
- Si seulement Boromir était là... Il aurait été si heureux... Je partirai demain pour défendre Osgiliath...
- Nos hommes seront près après une journée de repos.
C'était Peregrin Took qui parlait avec cette voix si grave et courageuse... Je murmurai:
- Dame Galadriel a raison le temps est arrivé pour que les hobbits change le monde...
