20000 lieues dans un aquarium.

Auteur : Sahad

Note : Normalement je n'en ai pas. Mais là, je vais me plaindre de Samaël (nouveau fanfiqueur d'Harry Potter : il vient de me réveiller avec une pichenette dans le nez alors qu'avant hier j'ai eu une nuit blanche. Sam, je te hais ! Enfin, ça tu le sais déjà. Mais nan, je blague!

Chapitre 2 :

Kikoo ! Je m'appelle Heero, je suis revenu de vacances (ô combien chiantes) et j'ai retrouver mes amis, nous voulions aller dans une boîte de nuit mais on ne pouvait pas à cause de notre âge, alors on est allés s'infiltrer dans un Aquarium sans payer l'entrée mais on se retrouve coincés dedans ! Et merde ! Mais bon, on est allés se cacher dans un passage donnant sur l'aquarium d'un triton dont je comprends la langue, qu'est-ce que c'est que ce truc !

POV Heero :

Quatre contemple encore une fois Duo, celui-ci tourne les yeux vers mes amis, son visage laisse deviner que leurs têtes l'amusent ; il s'éloigne un peu et tourne doucement sur lui-même, il semble danser : ses mouvements ont tant de grâce, tant d'harmonie. Puis il reviens lentement vers nous :

/pyuuuuuu /

- On est là pour la nuit... je répond. On s'est fait enfermer dans l'Aquarium.

/pyuuuuuuuuuu / il prend un air inquiet.

- Non, rassure-toi, nous ne sommes pas prisonniers, nous ressortirons demain.

/pyuuuuuuuu/ cette fois, il arbore un air triste.

- Qu'est-ce qu'il a dit ? me demande Trowa, toujours calme mais intrigué.

- Il a dit... ''Quelle chance, moi, je ne peux pas.''... lui dis-je. Il est si triste... »

Je repose ma main sur la vitre, il la regarde et puis, tout doucement, repose la sienne. Quatre semble peiné à son tour, il commence :

« Il est magnifique, comment peut-on enfermer une telle beauté de la nature ? N'est-il pas mieux de le voir en liberté ?

- Ainsi sont les hommes. murmure Trowa. Ce qui est différent, il l'attrapent, l'étudient, le transforment en phénomène de foire pour satisfaire la curiosité des gens et leur envie d'argent.

- C'est odieux... je soupire.

- Mais le pire... continue-t-il. C'est que l'Homme prend ce qu'il trouve beau comme quelque chose qui lui est dû, si on demandait quelque chose sur Duo, le propriétaire de l'Aquarium nous répondrait probablement par : ''MA créature vous intéresse, hein ?'' ou quelque chose du même genre.

- Pourquoi les gens sont-ils si mauvais ? gémit Quatre.

- Pas tous, Quatre, certains ne pensent pas à mal... répond Wufei. Mais l'on ne comprend les choses que lorsqu'on les a vécues. Personne n'aime vivre enfermé, mais ça, l'Homme en général est trop bête ou trop avide d'argent pour le comprendre et s'en préoccuper, seules de rares exceptions honorent le nom d'être humain déjà bien terni par tant de cruauté et de stupidité. »

Si ce n'était pas mes amis, j'aurais été extrêmement surpris de ces sages discours, mais Trowa et Wufei ont toujours eu cette façon que je n'ai pas de regarder le monde d'un autre ?il. Quatre se met à bailler, il penche la tête sur le côté et s'endort rapidement. Il doit être bien tard, heureusement que mes parents croient que je suis en boîte avec mes amis : mon retard ne les surprendra peut-être pas. Wufei aussi finit par tomber dans le sommeil, les bras croisés sur les genoux et la tête posée dessus ; Trowa reste un peu plus longtemps éveillé à nous regarder, mais il se laisse aller dans les bras de Morphée à son tour, s'appuyant contre la paroi de notre cachette.

Duo s'assit sur un rocher proche et reste ainsi à ma hauteur, collé contre la vitre ; nous restons un long moment ainsi, mais pour ne pas sombrer à mon tour dans le sommeil, je lui parle (traduction pour une meilleure compréhension du lecteur) :

« Ça fait longtemps que tu es ici ?

/Assez oui, j'en ai perdu le compte des jours. /

- D'où viens-tu ?

/De la mer. Je vis dans les eaux profondes habituellement, mais j'étais curieux et je voulais voir le monde des humains, je me suis fait prendre dans un filet de pêche. /

Je le vois soupirer (la poitrine se gonfle et les ouïes s'ouvrent), il ferme les yeux et chante, c'est une mélodie magnifique, d'une grande mélancolie. J'en ai les larmes aux yeux. Lorsqu'il a fini, il reporte ses yeux couleur crépuscule sur moi, s'il n'y avait pas de vitre, ma main lui aurait caressé la joue, il semble si triste. Une idée me traverse l'esprit, je tapote la vitre, il me regarde, je pointe mon doigt vers le haut et sors de la cabine ; je monte les escaliers rapidement, je cours jusqu'au dernier étage et me retrouve face au bassin, je me penche sur l'eau. Je laisse ma main entrer dans l'eau et attend, deux secondes passent et je sens des doigts se lier aux miens, la tête de Duo apparaît à la surface, ses yeux me scrutent puis il s'accoude au bord. Je passe main sur sa joue, je le sens tressaillir au contact de ma peau, puis, il se laisse faire, fermant les yeux et laissant un peu sa tête basculer sur le côté. Il se laisse aller à mes caresses. Sa peau, bien que mouillée, est d'une telle douceur.

Sa main se pose sur la mienne, la plaquant sur sa joue. Ses yeux se rouvrent et se figent dans les miens, je suis à nouveau coupé du monde, une sensation enivrante. Un sourire se dessine sur son visage, je sens un frisson me parcourir le dos mais en même temps, je me sens si serein. J'ai perdu la notion du temps, à caresser sa joue de mon pouce et à le contempler, tout comme lui. Son sourire se fait plus doux et je l'entend dire :

/Tu es gentil... /

- Tu parles ? je m'étonne.

/Non, c'est toi qui me comprend, nuance. Mais qu'y a-t-il d'étonnant, je suis presque humain, non / me lance-t-il.

- Mais tu es un triton... !

/Et... /

Je reste interdit quelques secondes en les regardant puis je reprend :

« Beaucoup savent que tu ''parles'' ?

/Non, tu es le seul à me comprendre jusqu'à aujourd'hui. / répond-t-il.

- Que sais-tu faire d'autre ? je demande.

/Ben lire, écrire, compter... /

- Ah bon !

/Si tu savais le nombre de bouteilles avec des messages dedans / rigole-t- il. /Entre nous, je suis le seul de mon espèce à ne pas vouer une haine instinctive pour les humains, bien qu'après ma capture ça aie un peu changé. /

- Ah... ce qu'il vient de dire me fait un peu mal.

/Mais toi et tes amis semblez différents... Surtout toi. /

Je me sens rougir lorsqu'il dit ça. Et lorsque je réalise que je ne suis qu'à quelque centimètre de lui, il brise le silence :

/L'Aquarium va bientôt rouvrir, vous feriez bien de partir... /

- Ouais, j'y vais... dis-je en me levant.

/Dis... /

- Hn ?

/Tu reviendras me voir / sa voix se fait plus timide.

- Bien sûr ! je lui répond en souriant.

/J'ai hâte qu'on se revoie / me confie-t-il.

- Moi aussi. »

Sur ces paroles, je vais retrouver mes amis pour que nous partions. En arrivant dans la cabine, je ne peux pas m'empêcher de sourire : Trowa est endormis assis dos au mur et Quatre est allongé perpendiculairement à. Enfin, il est vautré dessus quoi, c'est mignon, il a l'air heureux ; je réveille Wufei, lui aussi sourit à cette vue : ce n'est plus un secret pour nous, Quatre est très in love de Trowa, quant à lui, on ne sait rien au niveau de ses sentiments. Toujours renfermé quand on parle de ça. Bon, ce n'est pas le moment de penser à ça. Je les réveille tout les deux, Quatre a les joues extrêmement rouge ce qui me fait bien rire ainsi que Wufei ; nous dirigeons vers la sortie de la cabine lorsqu'un bruit m'arrête, je me retourne, Duo à tapoter contre la vitre et pose sa main, je vais jusqu'à lui et pose ma main à mon tour, nous nous sourions. Trowa m'appelle, je vais les rejoindre et nous allons jusqu'aux tourniquets de sortie.

Les gardes sont là et les entrées sont très rares. Les portes sont grandes ouvertes. Nous passons tous nous blousons sur la tête et au signal de Wufei, nous traversons le hall et nous retrouvons dehors à courir à en perdre haleine ; les gardes nous court après en nous interpellant, c'est bête : on court plus vite qu'eux, on est des ados, nous ! Une fois qu'on les a semés, nous tournons dans une ruelle et enlevons nos blousons, je transpire et suis haletant, comme les autres. Puis je lance à Quatre :

« Quelle bonne idée ! C'était génial ! J'ai adoré cette escapade à l'Aquarium !

- Ah bon ! s'étonne-t-il.

- Ouais ! Frissons, peur, et sport à volonté ! C'était trop génial !

- Y en a à qui il ne faut pas grand-chose. » murmure Wufei.

Je lui lance mon super regard-de-la-mort-qui-tue, il ne dit plus rien. Nous prenons le chemin du retour, ils me laissent au portail, je les salue et entre. Je fais le tour de la maison et ouvre la fenêtre de ma chambre, je me glisse dedans mais quand je me relève, mon coeur manque un battement : ma mère se tient devant moi, les bras croisés à me fusiller du regard :

« C'est à cette heure-ci que tu rentres ? sa voix est sévère.

- Ouais... je répond. On s'amusait tellement qu'on n'a pas vu l'heure passée.

- Je suppose que tu te fiches que nous nous soyons fait un sang d'encre pour toi ! lance-t-elle.

- ... je la regarde quelques secondes avant de murmurer. Ouais... »

Je n'ai pas le temps d'étoffer ma réponse qu'une superbe gifle me brûle la joue, je recule avec le poing serré contre ma joue et dévisage ma mère qui tremble et commence à pleurer :

« Pourquoi tu es comme ça ! Avant tu étais un si gentil garçon et maintenant tu n'es plus qu'un ingrat ! Pourquoi tu as tant changé !

- J'ai grandi... ma voix est plus acide que je ne le veux, mais tant pis. Je ne suis plus le petit gosse stupide qui encaissait tout sans rien dire, je vis ma vie et tu n'as rien à m'ordonner. »

Elle pleure de plus belle, mon père entre, il est réveillé depuis peu mais comprend tout de même ce qu'il se passe, ma mère va lui pleurer dans les bras, il me hurle :

« Ça te plaît tant que ça de faire souffrir ta mère ! Où étais-tu encore ! Tu as bu c'est ça !

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? »

A peine ai-je dis cela que mon autre joue me brûle aussi, mais cette fois, le coup m'envoie contre le mur, mon père fulmine de rage, me dévisage, puis prend un air triste :

« Pourquoi es-tu comme ça ? c'est pas vrai, lui aussi, il s'y met.

- Pourquoi vous dirais-je la vérité si vous n'êtes pas capables de la comprendre ? ma voix est pire que pleine de reproche, elle est vraiment acide.

- Heero... murmure-t-il. Jamais tu ne nous avais regardés avec tant de haine dans les yeux. Alors... Pourquoi ? Qu'est-ce qu'y a changé ?

- J'ai grandi, je suis libre de faire ce qu'il me plaît et rien ni personne ne pourra m'en empêcher, pas même vous. »

Ma mère cache son visage dans ses mains, elle sanglote toujours. Je me sens vache mais en même temps, je ne veux pas m'excuser. Je ne sais pas pourquoi je suis si compliqué. Mais en même temps, je n'arrive pas à me contrôler. Je lance :

« Vous n'avez pas à m'espionner, je rentre tard si je veux et c'est tout.

- Arrête ! ma mère me dévisage à son tour. Est-ce que ça ne te fait rien de nous faire de la peine, de nous créer du souci ! Mais qu'est-ce que j'ai fait au monde pour avoir un gosse pareil !

- Tu n'avais qu'à pas me mettre au monde ! je répond.

- Ne parle pas à ta mère comme ça ! crie mon père.

- Et toi, ne me parle pas comme ça, non plus ! Tu n'es même pas mon vrai père alors ferme-la ! » j'explose.

Mes parents tremblent, mon père ne sait plus quoi dire, ma mère me regarde avec des yeux énormes emplis de larmes et elle murmure :

« Comment tu... ?

- Je le sais ! je la coupe, puis je me tourne vers mon père. Je sais que tu n'es pas mon vrai père ! Je sais qu'il m'a abandonné ! Il me détestait déjà ! Et toi, tu n'es rien pour moi, alors n'essaye même pas de me corriger comme le ferait un père car tu ne l'es pas ! Tu n'es pas mon père, tu n'es rien ! Rien, tu m'entends ! Tu n'as aucun droit sur moi ! Pour toi, je ne suis rien d'autre que le résultat d'un autre amour de ma mère, c'est pour ça que mon petit frère, ce sale mioche, est ton chouchou et que tu passes plus de temps à me gueuler dessus qu'autre chose ! Je ne suis rien pour toi à part une plaie alors fous-moi la paix ! Sortez de ma chambre ! Sortez ! SORTEZ !»

Je hurle, je hurle le plus fort que je le peux et les pousse hors de ma chambre en claquant la porte derrière eux, je m'adosse à elle et sens les larmes couler sur mes joues. Voilà, j'ai tout dis, tout ce que j'avais sur le cœur... Enfin, en partie, il y a tellement de chose que je leur reproche. Avoir tenté de ma cacher que j'étais le fils d'un autre homme... Quelle stupidité ! C'est pitoyable d'avoir pensé que je ne le découvrirais jamais. S'ils savaient à quel point je les hais, à quel point je leur en veux... Mais non, ils ne pourront jamais le comprendre ! Je me recroqueville et pleure. Je me sens si minable. Penser que je ne suis rien d'autre qu'une plaie, une erreur... Ça fait si mal... Mal. Je finis par sombrer dans le sommeil, comme ça, assis contre la porte, les genoux contre la poitrine. J'en ai marre. Marre de tout. Marre de la vie.

Puis, quelqu'un frappe à la porte, me réveille. C'est mon petit frère, il ne me ressemble pas du tout. Je n'ai pas besoin d'ouvrir la porte pour le savoir, je sens que c'est lui. Il murmure :

« Heero... Laisse-moi entrer...

- Casse-toi, Zecks. Fous-moi la paix toi aussi.

- Non, je ne le ferais pas. Tu es mon frère.

- Je ne suis pas ton frère, ok ! Je ne suis qu'une erreur de la nature ! Je n'aurais jamais dû naître ! Alors fous-moi la paix, sale mioche ! Fous- moi la paix avant que je ne t'explose la tête ! »

Il prend peur et va se réfugier chez les parents. Je sais bien qu'ils ne diront rien. Ils sont encore choqués par ce que j'ai dit. J'ai vraiment été... Non ! Je leur ai dit ce que je ressentais depuis 6 ans ! Depuis que je l'ai appris... ! Je les hais ! Je les haaaaaaiiiiiiiiiisssssssss !

--- A SUIVRE...

Sahad : Allez ! Un peu de déprime n'a jamais fait de mal. Enfin, si... A vous de voir la suite, ne ? CHU ! Reviews ?