20000 lieues dans un aquarium.

Auteur : Sahad.

Remarque : Une phrase que j'avais lu et que j'aime beaucoup : ''On dit de quelqu'un de froid qu'il cherche à protéger son être sensible, mais un bouffon n'est pas forcément quelqu'un qui exprime sa joie de vivre.''

Chapitre 9 :

Salut tout le monde ! C'est moi, Heero. Nous avons ''enlevé'' Duo, mais ça n'a pas était long pour qu'ils s'en rendent comptent ! Nous sommes donc en train de faire un grand voyage pour regagner la mer, car ayant embrassé Duo, je commence à me transformer en Triton ! On a un pyromane (Wufei) à bord et des fous furieux au cul, la classe quoi ! Mais j'ai apparemment perdu la possibilité de m'exprimer clairement et je pyute, c'est Duo qui parle, maintenant.

POV Heero :

Nous sommes dans la villa depuis maintenant six heures. On a tous décidé de passer la nuit ici, question de nous remettre de nos émotions. Je suis seul sur le balcon et essaye encore et encore d'articuler quelque chose mais le seul son qui sort de ma bouche c'est :

/pyyyyyyuuuuuuu/

Je me rétame sur le balcon, ça fait du bruit, mais tant pis... Je passe une main dans mes cheveux, ils sont toujours en bataille et je pense qu'il faudrait que je me les lave rapidement. Je me lève et me dirige vers la salle de bain, je me fais couler un bain et attend. L'eau monte lentement, j'ai les yeux qui se perdent dans le vague. Quand je serais Triton, je ne reverrais plus mes amis ni même mes parents ou mon frère... Ça me fait tout drôle, je me réveille à temps pour que l'eau ne déborde pas de la baignoire, me déshabille et m'installe dedans. Ça fait un bien fou, je soupire d'aise et manque de me noyer volontairement lorsque je m'aperçois que c'est un malheureux ''pyu'' qui fend l'air. J'attrape le shampoing et commence à me laver les cheveux, c'est pas très pratique, mais j'y arrive à peu près.

Quand je dis que ce n'est pas très pratique c'est que normalement il me faut au grand mot quinze minutes pour prendre une douche ou un bain, là, il m'a fallut presque une heure ! Je mets des vêtements propres et mon gilet. Je vais m'écraser dans le lit, la tête dans l'oreiller. Mais un bruit me gêne... C'est comme un bruit continu qui se rapproche. Je vais jusqu'au balcon, le bruit vient clairement de ma gauche, poussé par le vent, je plisse les yeux et essaye de voir dans l'obscurité... Des phares ! Oh, putain ! Il faut prévenir tout le monde, mais je perdrais trop de temps... ! J'ai trouvé ! Je prend une grosse ''inspiration'' et hurle le plus fort possible :

/Pyyyyyyyyyuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu /

Ils n'ont pas besoin de dessin pour une fois, nous nous ruons vers la camionnette et Rachid ne prend même pas la peine d'ouvrir le garage : il défonce la porte, nous partons à vive allure alors qu'au loin, Wufei entend les pneus des voitures se rapprocher. Rachid crie :

« Je ne peux pas laisser les phares allumés, nous serions repérés ! Trowa, j'ai besoin de tes yeux pour nous guider !

- Ok ! » répond l'intéressé.

Nous roulons dans le noir, d'après Wufei, ils se serraient arrêtés à la villa, puis j'essaye de me faire comprendre pour poser une question qui me brûle les lèvres, et, évidemment, il ne comprend pas, alors Duo traduit :

« Il veut savoir comment ça se fait que tu n'aies rien entendu... ?

- J'écoutais de la musique... répond Wufei en se tournant vers moi. Pendant que toi, tu pyutais à tue-tête.

/ Pyyyyyyyyyyyyyuuuuuuuuuuuuuuu / (traduction : Crotte de bique de zut de merde ! (de Fruits Basket))

- Qu'est-ce qu'il a dit ? demande Wufei.

- J'veux même pas traduire... ! » lance Duo en se retenant de rire.

Je pensais encore râler vu mon humeur massacrante du moment mais Trowa hurle quelque chose à Rachid qui fait déraper la voiture et nous nous retrouvons à deux centimètres d'un énorme précipice... J'avale difficilement ma salive, on a eu chaud ; Trowa se perd en excuse, il ne l'avait pas vu tellement la nuit est sombre mais on le pardonne, vu que nous, on ne peut pas faire mieux. Le pauvre Trowa a encore du travail car il cherche un endroit où nous pourrions traverser sans pour autant faire un grand détour, il finit heureusement par trouver, mais au même moment, Wufei grogne :

« Ils arrivent...

- A 200 mètres, il y a une sorte de petit pont, il devrait supporter notre poids mais il faut passer vite ! lâche Trowa.

- Wufei ! Prépare-nous un produit pour faire sauter le pont ! s'exclame Quatre.

- Ok. » j'imagine bien le sourire de psychopathe de Wufei, au secours...

Pour moins de complications, Rachid rallume les phares nous passons sans trop d'encombres : le pont à supporter le poids de la camionnette. Wufei descend et lâche sa mixture sur le pont, il remonte en chantonnant un truc du genre ''ça va faire boum, boum boum'' et en ricanant à moitié. On redémarre et nous voilà repartis ! Ce n'est que quelques minutes après qu'on entend un gros boum et l'effrayant rire de Wufei qui en a presque les larmes aux yeux (et mal aux côtes apparemment)... Nous roulons toute la nuit et je finis par m'endormir dans les bras de Duo qui me berce doucement.

Lorsque je me réveille, c'est mon père qui conduit. Rachid dort et ma mère sert de co-pilote. Je regarde un peu autour de nous, c'est vide ! Pas une ville, pas une seule habitation... Quel bled paumé ! Trowa est l'un des seuls à être réveillé, il tient Quatre dans ses bras et le regarde d'un air bienveillant, Wufei a retrouvé sa place sur le toit de la camionnette. Je me suis toujours demandé comment il faisait pour ne pas dégringoler en étant assis comme ça en tailleur. Mais bon, ce n'est pas la première chose qui m'intéresse, je regarde au loin derrière nous, il n'y a pas de poursuivants. D'un seul coup, on s'arrête, je ne sais pas pourquoi et le regard interrogateur de Trowa me fait comprendre que lui non plus, mon père descend en râlant, je ''demande'' :

/Pyu / (traduction : Qu'est-ce qu'il se passe ?) heureusement, j'ai pas besoin de traducteur pour cette fois.

- On n'a plus d'essence... me répond-t-il.

- Comment on va faire ? On est encore loin de la mer, non ? lance Trowa.

- Sincèrement, je ne sais pas, à moins de continuer à pied mais nous devons effectivement être à une centaine de kilomètres de la mer. »

Je sens mon sang se glacer dans mes veines. C'est pas vrai ! Pas si près du but ! Mais comme l'a dit mon père, il nous reste un solution : marcher. Nous nous mettons donc en route, comparé à la voiture, on n'avance pas très vite. Je lance un regard à Trowa : vu les cernes qu'il a, il n'a pas dû beaucoup dormir cette nuit, ça se présente mal... C'est vrai qu'il ne dort pas s'il ne se sent pas totalement en sécurité. Nous marchons longtemps, une heure peut-être deux, je ne sais pas trop mais Zechs gémit :

« Chuis fatigué... »

Mon père le prend sur ses épaules, où Zechs finit d'ailleurs par s'endormir, nous continuons à marcher pendant pas mal de temps et nous nous arrêtons finalement sous un arbre, là, je me jette parterre, les jambes en bouillie. On ne peut pas dire que le terrain est un des meilleurs, non plus. Rachid annonce :

« On a environ parcouru une dizaine de kilomètres. »

A ces mots, Wufei et Trowa se laisse tomber tout entiers au sol avec un soupir, je comprends, vu ce qu'on a marché, je pensais avoir fait au moins vingt kilomètres. Rah ! Je m'allonge parterre, presque vidé de mes forces, je ne demande qu'une chose : du repos. Mais d'un seul coup, Wufei se redresse, silencieux. Tout le monde le regarde, il lâche :

« Ils ne sont pas en panne sèche, eux. »

Ça veut tout dire ! Et il n'y a pas vraiment d'endroit où se cacher ! Ah si ! Une dune de terre, là-bas ! Nous y allons et attendons... Les voitures de flics arrivent et s'arrêtent... ? L'un d'entre eux montre notre dune, mais comment sait-il que... ? Nous nous mettons à courir, mais nous ne faisons qu'une centaine de mètres car une voix gronde :

« Plus un geste ! »

Nous nous retournons tous, les mains en l'air. Je m'en mords la lèvre inférieure. Comment ont-ils fait... ? Plusieurs flics arrivent et nous passent les menottes, celui qui nous a braqués ricane :

« Ça vous étonne, hein ? Eh bien comme je suis sympa, je vais vous dire comment ça se fait que nous ayons toujours su où vous vous trouviez : n'avez-vous pas remarqué que le Triton qui vous accompagne porte à l'oreille gauche une sorte de bague d'oreille ? Il s'agit d'un émetteur. On le fait souvent pour les espèces marines.

- Espèce de salaud ! grogne Duo.

- Hein ? le flic le regarde avec de gros yeux. Tu parles ? Mais alors, où est le Triton ? »

Ils pensent que Duo n'est pas le Triton, c'est déjà ça, mais le problème c'est que je ne peux rien dire sinon ils penseront que c'est moi (ce qui n'est pas totalement faux). Il s'approche et attrape la main de Duo :

« Pourtant tu as les mains palmées. »

Et là, sans que je m'y attende (lui non plus apparemment), il m'écrase le pied et sursaute de trois mètres lorsque je lâche un ''pyu'' sonore de douleur, ils me regardent tous et un sourire se dessine sur le visage de notre flic : il a trouvé son Triton et même un deuxième. Je déglutis, il nous fait tous emmener dans un fourgon qui se met en route, je reste les membres ballants. Tout est perdu... Puis j'entend Wufei murmurer :

« Je préfère encore sauter que de me retrouver en cellule. »

Il a ses mains qui se rapprochent de son genou. Et je me rappelle tout à coup qu'il a une poche à cet endroit ! Il ne va quand même pas nous faire sauter ! Il me regarde, sourit, mais ce n'est pas ce sourire de psychopathe pyromane, non, il sait ce qu'il fait. Je ne peux que lui faire confiance... Il regarde Trowa qui est près de la portière, celui-ci hoche la tête. Mais qu'est-ce qu'ils font ? Wufei regarde ensuite Duo et lui fait un signe de la tête, Duo tourne la tête vers le conducteur et sourit. Ok, y a que moi qui suis totalement largué avec les adultes et Zechs. Sans prévenir, Wufei fourre sa main dans sa poche et écrase une fiole contre le visage du garde qui était à côté de lui, Trowa se rue sur la portière et l'ouvre, et d'un par-dessus bord ! L'autre se lève et essaye de frapper Wufei, Quatre lui fait une belle balayette et de deux qui valsent dehors ! Duo défonce d'un coup de poing la grille qui nous sépare du conducteur et passe son bras autour du cou du gars en murmurant :

« Détourne ce fourgon ou je ne donne pas cher de ta vie. Et pas de mouvement brusque, compris ? »

Quatre détache Wufei avec les clés qu'il a dérobées au flic pendant sa balayette, nous nous retrouvons tous libres, j'en sauterais de joie ! La radio grésille et nous entendons :

« Que faites-vous ! Revenez immédiatement, c'est un ordre ! »

C'est dommage pour ta gueule ! On continue en direction de la mer et plein gaz ! Duo se sert des menottes pour menacer le conducteur d'étranglement, les voitures des flics ont fait demi-tour et nous poursuivent, nous pouvons le voir car la portière est toujours ouverte ! Wufei se donne à coeur joie à balancer toutes les fioles qu'il a dans ses poches, mais une balle le touche au côté, elle ne fait que le frôler mais c'est suffisant pour lui faire perdre l'équilibre, je hurle :

« Wufeeeeeeeeei ! »

J'attrape la main que Wufei agite dans l'air dans le but de se retenir et le tire vers moi, il me regarde et lance :

« Tu ne pyute plus... Dommage c'était drôle... !

- Tu veux que je te balance par-dessus bord ? je grogne.

- Non, non. »

Nous repartons donc à fond la caisse avec des poursuivants entêtés au cul, génial...

--- A SUIVRE !

Sahad : Encore un épisode. Mais c'est bientôt fini, je pense.

Duo : Happy End ?

Sahad: J'en sais rien en fait... P'têt pas, non.

Heero : Pourquoi ?

Sahad : Je suis d'une humeur massacrante ces derniers temps.

Trowa : ... ! (traduction : c'est pas une raison !)

Sahad : On verra bien... A plus ! Reviews ?