Chapitre 5 : Le langage du coeur.
Dumbledore avait paru surpris par ce que lui avait dit Séverus, mais également rassuré.
-Comme je vous l'avais dit, elle a besoin d'être rassurée. A mon avis, vous devriez réussir très facilement à lui faire comprendre combien le plan de Voldemort est insensé. et la faire passer de notre côté. -Oui mais en ce qui concerne jeudi prochain, que vais-je dire à Voldemort ?
-Et bien ce que vous m'avez dit. que vous essayez et que cela ne fonctionne pas. -Oui mais en ce qui concerne l'infirmière, elle va sûrement. examiner Constance et remarquer qu'il y a quelque chose. d'anormal. -Avec un peu de chance, elle n'y verra que du feu. vous pourriez bien trouver une potion qui puisse vous être utile.
Dumbledore le regarda avec un air amusé et pénétrant. Séverus se cogna le front soudainement.
-Bien sûr ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé ? Je vais la préparer tout de suite.
Séverus sortit en trombe du bureau de Dumbledore et retourna dans ses appartements. Constance devait certainement être en train de dormir à présent, mais quand il regarda en direction du lit, il le trouva vide.
-Constance ? Appela-t-il.
Un cri étouffé le fit tourner la tête vers la salle de bain. Il se précipita vers la porte et bien évidemment, elle ne s'ouvrit pas.
-Constance, que faites-vous ? -Rien ! -Je sais que vous mentez, ouvrez cette porte ! -Non ! -Très bien, vous l'aurez voulu.
Séverus prit sa baguette et au moment où il allait ouvrir la porte, celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître Constance. Elle avait des cernes sous les yeux et paraissait irritée.
-Je vous ai dit que je n'avais rien ! Il faudrait peut-être que vous appreniez que parfois je puisse avoir quelques petits problèmes ! Lui dit- elle, légèrement énervée.
Séverus comprit son erreur et leva les yeux au ciel. Constance était déjà retournée dans le lit et se recouchait en lui tournant le dos, passant la couette au dessus de sa tête. Il ne chercha même plus à lui parler ou a s'excuser et préféra aller préparer sa potion. Il se coucha vers deux heures du matin, exténué mais ravi d'avoir terminé sa potion. Alors qu'il se couchait, il posa son regard sur celle avec qui il s'était marié il y avait déjà trois semaines. Le temps était passé déjà si vite qu'il s'était habitué à se coucher aux côtés de quelqu'un qu'il avait épousé le jour même de sa rencontre. Constance se retourna dans son sommeil et son visage se retrouva en face du sien. Il ne pouvait pas nier qu'il la trouvait ravissante et cela rendait la situation très envenimée. Il se rappela ce qu'elle lui avait dit quelques heures auparavant. Ne rien dire à Voldemort, ce n'était pas son intention. Il n'avait pas envie de faire quoique ce soit pour ce fou qui ne reculait pas devant le fait de se servir d'une femme comme objet servant à « procréer ». Il ferma les yeux, ne réalisant pas dans son sommeil qu'il enlaçait Constance, la serrant contre lui, assurant son rôle de « protecteur » inconsciemment.
Constance s'éveilla tardivement le lendemain matin. Après tout, le week-end était enfin arrivé et elle n'avait pas besoin de se lever tôt pour aller jusqu'au chemin de Traverse. Elle ouvrit les yeux et découvrit la personne qui partageait le même lit qu'elle depuis plusieurs semaines sans jamais l'avoir touchée. Il était profondément endormit, alors que d'habitude, il était le premier levé, et elle remarqua pour la première fois combien il paraissait apaisé pendant son sommeil. Elle ne remarqua pas tout de suite qu'il l'enlaçait -inconsciemment, certainement- mais quand elle le réalisa, la panique s'empara d'elle.
-Oh non ! Mais qu'est-ce que je fais dans ses bras ? On n'a pourtant.
Elle vérifia qu'elle était bien habillée -lui aussi par la même occasion- et se rassura. Bien qu'elle se sentait protégée dans cette position, elle voulut se libérer, mais au moment où elle bougeait, Séverus remua la tête. L'instant d'après, il ouvrit les yeux et Constance se retrouva aussitôt plongée dans le regard sombre et captivant de son « époux ». Il prenait s'habituait à la lumière, ce qui expliqua qu'il ne bougeât pas plus, mais elle, elle aurait pu se libérer de son étreinte. Pourtant, elle ne bougeait pas. Leur visage était assez proche, l'un de l'autre et ils pouvaient sentir le souffle de l'autre contre leur peau.
-Je. je crois. que vos bras. me bloquent. lui dit-elle avec beaucoup de difficulté.
Séverus fronça les sourcils -il n'avait pas pour habitude de se faire saluer le matin avec une phrase du type « vos bras me bloquent », et d'abord qu'est-ce que cela signifiait ? -puis il chercha une réponse dans le regard de Constance. Elle bougea un peu pour lui faire comprendre de quoi elle parlait et il réalisa qu'il était enlacé contre elle. Il retira instinctivement ses membres qui l'entouraient dans un état de panique.
-Ne paniquez pas comme ça ! Ce n'est pas grave, je ne vous dirais rien ! Le rassura Constance alors qu'il se levait rapidement du lit. -Je. je suis désolé, je ne me suis pas rendu compte. Lui dit-il en cherchant lui-même une raison à sa situation.
Constance se leva à son tour et se dirigea vers lui.
-Je vous ai dit que ça ne fait rien ! Ca peut arriver à tout le monde ! Et au moins, vous êtes sincère, vous vous excusez ! Ca me prouve que vous n'avez pas fait cela intentionnellement. -Oui, en effet, j'ai dû le faire pendant mon sommeil. -Je vous assure que ce n'est pas grave. Continua Constance en lui souriant.
Séverus finit par se calmer et retrouva ses esprits.
-Je vais aller prendre une douche. lui dit-il en s'éloignant de son regard. -D'accord. je prendrais la mienne après. -Oh avant que je n'oublie. J'ai préparé une potion hier soir qui devrait nous aider jeudi prochain. -Une potion qui puisse nous aider jeudi soir ? -Enfin, elle vous sera plus utile qu'à moi. C'est une potion d'illusion. -D'illusion ?Comment cela ? -Il vous suffira de la boire avant que nous nous rendions à notre rendez- vous et de dire ce que vous souhaitez créer comme illusion. Je vous expliquerais tout cela jeudi. Je tenais juste à vous dire ce que j'avais pensé faire pour vous aider. -Oh ! Je ne sais pas quoi dire. Vous êtes sûr que ça réussira à le tromper ? -Au moins l'infirmière. Mais ça aura le mérite de fonctionner j'en suis sûr. En attendant, détendez-vous. il nous reste plusieurs jours avant jeudi. -Je vais essayer.
Séverus entra dans la salle de bain et prit sa douche. Une fois celle- ci terminée il se prépara et sortit de la salle de bain, trouvant Constance en train de refermer la fenêtre d'un geste précipité. Elle se retourna vivement et lui sourit, visiblement prise au dépourvu.
-J'ai aéré un peu la chambre. Lui dit-elle.
Séverus ne répondit pas mais se contenta de l'observer un instant avant qu'elle ne décide de se déplacer. Elle attrapa son peignoir et entra à son tour dans la salle de bain. Séverus se dirigea jusqu'à la fenêtre et tenta de scruter le ciel, bien que sa chambre soit située à un niveau extrêmement bas par rapport à la vision d'ensemble du château. Mais il lui sembla voir un pont noir se déplacer dans la hauteur du ciel. Il regarda en direction de la porte que venait de refermer Constance et espéra qu'il ne venait pas de faire une erreur en lui parlant de la potion.
Pour ce week-end, Séverus resta aux côtés de Constance, cette dernière l'emmenant dans sa boutique pour lui montrer -enfin- le lieu où elle travaillait (bien qu'il connaissait déjà la boutique de vue). Elle lui montra les étalages qui offraient divers volumes qui auraient fait s'évanouir Minerva McGonagall si elle les avaient vus, tant ils étaient emplis de Magie Noire.
-Je croyais que vous ne vendiez pas seulement des livres sur la Magie Noire ? -C'est vrai. J'ai quelques volumes sur la Magie Blanche, à l'étage.
Constance lui montra les livres dont elle lui parlait et Séverus dut avouer qu'il l'avait sous-estimée. L'étage regorgeait de livres de Magie Blanche.
-C'est étrange de trouver autant de livres de ce genre dans ce côté du chemin de Traverse. -C'est parce que beaucoup de sorciers achètent des livres sur la Magie Noire et se rendent comptent qu'ils ont besoin de Magie Blanche pour pouvoir contrer des pouvoirs trop puissants pour eux à certaines occasions. Ou tout simplement que les parents achètent les livres pour eux et ceux pour leurs enfants qui vont à l'école. Lui dit-elle en écarquillant un sourcil. -Vraiment ? -Vous seriez étonné de voir le nombre de parents qui amènent leur progéniture ici !
A ces mots, le visage de Constance se fit plus sombre. Séverus changea de conversation.
-Vous travaillez seule ? -Mon patron m'aide parfois mais il est trop occupé pour passer son temps ici ! Je me débrouille toute seule. Nous ferions mieux de sortir, il ne fait pas trop froid dehors, autant en profiter, je vois déjà assez cette boutique tous les jours.
Constance descendit l'escalier qui menait au hall de la boutique, suivie par Séverus. Arrivés en bas, la porte s'ouvrit et apparut un homme au dos voûté et au visage émacié.
-Adis ? Qu'est-ce que vous faites ici ? -J'avais des choses à venir récupérer. Qui est cet homme ? -Oh ! C'est mon époux. Séverus, voici mon patron Adis Carpentras. Adis, voici mon mari, Séverus Rogue. -Ah ! C'est vous le fameux Séverus Rogue ! Lui dit Adis dans un sourire édenté. -Je ne sais pas si je suis fameux mais c'est bien moi en effet. -Pensez-vous que je vous connais, je vois souvent Pieters et ma petite Constance me parle de sa nouvelle vie à vos côtés ! -Vraiment ? Lui demanda Séverus en jetant un coup d'?il à la jeune femme qui se sentait en proie à une subite envie de sortir d'ici. -Oui ! elle m'a dit qu'elle ne s'attendait pas à cela. Elle qui était assez anxieuse à l'idée de se retrouver dans un endroit comme Poudlard ! Surtout quand on sait qu'il y a autant de Sang de bourbe dedans ! Enfin, le monde des sorciers n'est plus celui que l'on a connu il y a quelques temps ! Mais je suis sûr que tout ça finira par s'arranger ! Tu lui faisais visiter ma douce ? -Bien sûr !
« Ma douce » ! Voilà un terme qui lui convenait tout à fait. Pensa Séverus.
-J'espère ne pas vous avoir interrompu !
Constance ouvrit de grands yeux et secoua la tête en essayant de se justifier.
-Oh non non ! Vous n'y êtes pas, je lui. -Après tout, j'ai été jeune aussi et je comprend les jeunes mariés ! Leur dit Adis en souriant. -Non ! Je lui montrais juste l'endroit où je travaillais. -Oui oui.
Mais c'était un oui qui en disait long.
-Vous nous excuserez, mais nous allons profiter du beau temps d'aujourd'hui pour aller se promener avant qu'il ne fasse moins bon ! -Certainement ! Tu n'oublies pas que dans deux semaines, mes amis viennent nous rendre visite ! -Non, bien sûr. -Parfait ! Je ne pourrais pas être là, tu devras t'en occuper seule. -Oui, pas de problème.
Adis leur sourit avant d'aller dans l'arrière boutique. Constance le regarda s'éloigner tout en parlant à Séverus.
-C'est un vieux fou mais je l'aime bien ! -Il a l'air assez aimant des sorciers au sang pur ! -Comme nous le sommes tous ! Lui dit-elle en le regardant en écarquillant un sourcil. -Oui bien entendu ! -Nous y allons ? -Je vous suis. -Que diriez-vous de ne pas aller manger à Poudlard ce soir ? Il y a un restaurant sur le chemin de Traverse qui sert des plats italiens. -Oh ! Et bien je n'y vois pas d'inconvénients. -Tant mieux ! Ca nous sortira du train train habituel.
Séverus écarquilla un sourcil et la suivit hors de la boutique. Ils passèrent donc la soirée dans un restaurant qui donnait sur l'allée principale du chemin de Traverse. La soirée était détendue et ils ressemblaient à un couple tout ce qu'il y avait de plus normal, bien que ce ne soit pas réellement le cas ; et pourtant.
-Oulà ! Je crois que j'ai un peu forcé sur le vin ! Annonça Constance à la sortie du restaurant en sentant sa tête tourner.
Séverus la rattrapa avant qu'elle ne titube.
-Je suis pas habituée à boire. autant ! Lui dit-elle d'une voix légèrement ivre. -Je nous ramène à Poudlard. Lui dit-il en la tenant par la taille. -Vouz'êtes gentil ! Lui dit-elle en s'agrippant à son cou.
Elle partit dans un fou rire qu'elle seule pouvait en savoir l'origine. Séverus transplana jusqu'à l'école et tâcha de la ramener à l'intérieur, mais elle ne semblait pas du même avis.
-Venez ! Je suis sûre qu'on peut voir pleins de bestioles dans les bois ! Lui dit-elle en le tirant par le bras en direction de la forêt. -Et nous faire dévorer ? Il n'en n'est pas question ! On rentre ! -Ah non ! Moi j'ai envie d'aller voir les fées.
Elle se libéra de la main de Séverus et se mit à courir en direction du parc.
-Constance ! Revenez ! C'est trop dangereux ! Lui dit Séverus en commençant à lui courir après.
La jeune femme ne voyant pas le danger dans l'état où elle se trouvait se mit à rire en courant et en regardant derrière elle pour voir si elle le distançait de beaucoup. Elle était complètement ancrée dans son jeu et cela exaspéra Séverus qui commençait à s'énerver de son petit jeu.
-Non Constance pas par là ! C'est le.
Un grand « Plouf » se fit entendre.
-. lac.
Séverus secoua la tête et se dirigea vers l'endroit où elle était tombée et alluma sa baguette.
-Constance ? Appela-t-il en se penchant au dessus de l'eau.
Une masse sombre surgit alors du côté du lac et le tira en avant, le faisant tomber à son tour dans le lac. Il ressortit rapidement la tête hors de l'eau. Il pouvait entendre les gloussements de la jeune femme mais il ne parvenait pas à la distinguer dans l'eau. Sa baguette était restée sur la berge et n'éclairait qu'une partie de la surface du lac.
-Constance, nous devons rentrer, c'est trop dangereux. -Vouz'êtes pas drôle ! Pour une fois qu'on s'amuse !
Il la trouva au son de sa voix et attrapa son bras, ce qui la surpris.
-Lâchez-moi ! Je veux aller nager. -Bien sûr ! Lui dit-il d'un ton excédé. Une autre fois.
Il l'attira à lui et l'empêcha de gesticuler en la ramenant vers le rivage. Une fois sortis de l'eau, Séverus s'allongea sur le dos, Constance restant la figure contre l'herbe humide. Séverus se releva en s'asseyant et la regarda en faire autant.
-Olàààà ! Dit-elle en étant à quatre pattes et en s'asseyant à ses côtés. -Nous ferions mieux de rentrer à l'intérieur, nous allons finir par attraper la mort comme ça. -Mrrfff ! Comme si un petit bain pouvait nous tuer ! Lui dit-elle, complètement ivre cette fois. -Venez, je vais vous aider à marcher.
Il se releva et l'aida à en faire autant, bien que Constance semblait jouer avec l'herbe et tardait à se lever. Elle était éclatée de rire alors qu'il essayait de la faire tenir debout en vain.
-Arrêtez un peu de gesticuler comme vous le faites ! Lui dit-il, excédé. -J'ai envie de danser. venez ! On va danser ! Lui dit-elle en le prenant par le bras et en s'agitant comme si elle voulait l'inviter à une valse. -Ah non ! Arrêtez ça ! On ne va pas danser non plus ! Vous allez vous allonger, c'est tout ce dont vous avez besoin ! -Ah ? Vous allez dormir avec moi ? Lui dit-elle d'une voix enjouée. Venez alors !
Elle le tira par la main et se dirigea vers le château. Elle n'alla pas très loin, titubant de son état. Elle faillit une nouvelle fois se ramasser mais elle fut -une nouvelle fois également- rattrapée par Séverus de justesse. Il la fit se tourner vers lui et l'obligea à le regarder. Constance avait le regard brillant et avait la tête qui se dandinait de gauche à droite, n'arrivant pas à regarder Séverus dans les yeux. Pourtant elle le fixait -quoi exactement chez lui on ne le voyait pas mais elle le fixait- en souriant.
-Vous savez, vous devriez sourire de temps en temps ! Même si ça plaît pas à Voldi ça m'arrangerai ! Pace que vous me toucherez pas z'avant de sourire !
Elle lui tendit un sourire qu'elle se voulait certainement sincère mais avec son état d'ébriété cela laissait à désirer. Séverus la regardait sans pouvoir lui répondre. Puis sans lui laisser le temps de pouvoir dire ou faire quelque chose, Constance approcha son visage du sien et l'embrassa, à la surprise de celui-ci qui ne bougea pas. C'était un baiser maladroit venant des deux côtés, d'une part parce que Constance était saoule et que d'autre part, Séverus était trop saisi pour pouvoir se concentrer sur ce « baiser ». Il sentit petit à petit que Constance perdait de la vivacité dans son baiser et sa tête se laissa retomber en arrière lourdement. Ses yeux étaient clos et sa bouche entrouverte laissait passer quelques petits sifflement indiquant qu'elle était endormie. Séverus la retenait par les épaules et la taille et restait encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Il finit par écarquiller un sourcil et secouer la tête.
-Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Demanda-t-il en la changeant de position et en la portant dans ses bras pour la ramener à l'intérieur.
En passant par le couloir qui menait à ses appartements, il entendit des gloussements provenant du fond du couloir. Il se retourna vivement et scruta les environs, se doutant bien des personnes qui pouvaient se trouver dans le couloir.
-Si jamais je sais les noms de ceux qui sont ici à cette heure-ci dans les couloirs, je vous promets que vous allez le regretter ! Retournez dans votre salle commune ! Immédiatement !
Aussitôt sortirent de l'ombre trois élèves de Serpentard, la tête baissée mais prêts à éclater de rire de voir leur professeur de potions et directeur de maison dans cette situation et complètement trempé -tout comme sa femme.
-Je vois que mes élèves se mettent à briser le règlement ! Sachez que vous faites perdre cinquante points à Serpentard pour vous trouver ici après onze heures ! -Mais professeur. -Retournez dans vos dortoirs !
Il leur lança un dernier regard soupçonneux et repartit en sens inverse, sentant le poids de Constance lui peser sur les bras. Il regagna ses appartements, entendant les rires des trois élèves se répercuter dans le couloir. Une fois entré, il déposa Constance sur le lit, celle-ci remuant une fois qu'elle fut libre des bras de Séverus. Il lui ôta sa cape et à l'aide de sa baguette, il lui ôta ses vêtements avant de lui passer sa chemise de nuit -en tournant la tête, par respect pour elle- et la coucha dans le lit. Il souffla lorsqu'il vit qu'elle dormait paisiblement. Il se déshabilla à son tour et vint se coucher à ses côtés. Il la regarda quelques minutes avant de s'endormir à son tour, se demandant si elle songeait elle aussi à ce qu'il venait de se passer ce soir.
Dumbledore avait paru surpris par ce que lui avait dit Séverus, mais également rassuré.
-Comme je vous l'avais dit, elle a besoin d'être rassurée. A mon avis, vous devriez réussir très facilement à lui faire comprendre combien le plan de Voldemort est insensé. et la faire passer de notre côté. -Oui mais en ce qui concerne jeudi prochain, que vais-je dire à Voldemort ?
-Et bien ce que vous m'avez dit. que vous essayez et que cela ne fonctionne pas. -Oui mais en ce qui concerne l'infirmière, elle va sûrement. examiner Constance et remarquer qu'il y a quelque chose. d'anormal. -Avec un peu de chance, elle n'y verra que du feu. vous pourriez bien trouver une potion qui puisse vous être utile.
Dumbledore le regarda avec un air amusé et pénétrant. Séverus se cogna le front soudainement.
-Bien sûr ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé ? Je vais la préparer tout de suite.
Séverus sortit en trombe du bureau de Dumbledore et retourna dans ses appartements. Constance devait certainement être en train de dormir à présent, mais quand il regarda en direction du lit, il le trouva vide.
-Constance ? Appela-t-il.
Un cri étouffé le fit tourner la tête vers la salle de bain. Il se précipita vers la porte et bien évidemment, elle ne s'ouvrit pas.
-Constance, que faites-vous ? -Rien ! -Je sais que vous mentez, ouvrez cette porte ! -Non ! -Très bien, vous l'aurez voulu.
Séverus prit sa baguette et au moment où il allait ouvrir la porte, celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître Constance. Elle avait des cernes sous les yeux et paraissait irritée.
-Je vous ai dit que je n'avais rien ! Il faudrait peut-être que vous appreniez que parfois je puisse avoir quelques petits problèmes ! Lui dit- elle, légèrement énervée.
Séverus comprit son erreur et leva les yeux au ciel. Constance était déjà retournée dans le lit et se recouchait en lui tournant le dos, passant la couette au dessus de sa tête. Il ne chercha même plus à lui parler ou a s'excuser et préféra aller préparer sa potion. Il se coucha vers deux heures du matin, exténué mais ravi d'avoir terminé sa potion. Alors qu'il se couchait, il posa son regard sur celle avec qui il s'était marié il y avait déjà trois semaines. Le temps était passé déjà si vite qu'il s'était habitué à se coucher aux côtés de quelqu'un qu'il avait épousé le jour même de sa rencontre. Constance se retourna dans son sommeil et son visage se retrouva en face du sien. Il ne pouvait pas nier qu'il la trouvait ravissante et cela rendait la situation très envenimée. Il se rappela ce qu'elle lui avait dit quelques heures auparavant. Ne rien dire à Voldemort, ce n'était pas son intention. Il n'avait pas envie de faire quoique ce soit pour ce fou qui ne reculait pas devant le fait de se servir d'une femme comme objet servant à « procréer ». Il ferma les yeux, ne réalisant pas dans son sommeil qu'il enlaçait Constance, la serrant contre lui, assurant son rôle de « protecteur » inconsciemment.
Constance s'éveilla tardivement le lendemain matin. Après tout, le week-end était enfin arrivé et elle n'avait pas besoin de se lever tôt pour aller jusqu'au chemin de Traverse. Elle ouvrit les yeux et découvrit la personne qui partageait le même lit qu'elle depuis plusieurs semaines sans jamais l'avoir touchée. Il était profondément endormit, alors que d'habitude, il était le premier levé, et elle remarqua pour la première fois combien il paraissait apaisé pendant son sommeil. Elle ne remarqua pas tout de suite qu'il l'enlaçait -inconsciemment, certainement- mais quand elle le réalisa, la panique s'empara d'elle.
-Oh non ! Mais qu'est-ce que je fais dans ses bras ? On n'a pourtant.
Elle vérifia qu'elle était bien habillée -lui aussi par la même occasion- et se rassura. Bien qu'elle se sentait protégée dans cette position, elle voulut se libérer, mais au moment où elle bougeait, Séverus remua la tête. L'instant d'après, il ouvrit les yeux et Constance se retrouva aussitôt plongée dans le regard sombre et captivant de son « époux ». Il prenait s'habituait à la lumière, ce qui expliqua qu'il ne bougeât pas plus, mais elle, elle aurait pu se libérer de son étreinte. Pourtant, elle ne bougeait pas. Leur visage était assez proche, l'un de l'autre et ils pouvaient sentir le souffle de l'autre contre leur peau.
-Je. je crois. que vos bras. me bloquent. lui dit-elle avec beaucoup de difficulté.
Séverus fronça les sourcils -il n'avait pas pour habitude de se faire saluer le matin avec une phrase du type « vos bras me bloquent », et d'abord qu'est-ce que cela signifiait ? -puis il chercha une réponse dans le regard de Constance. Elle bougea un peu pour lui faire comprendre de quoi elle parlait et il réalisa qu'il était enlacé contre elle. Il retira instinctivement ses membres qui l'entouraient dans un état de panique.
-Ne paniquez pas comme ça ! Ce n'est pas grave, je ne vous dirais rien ! Le rassura Constance alors qu'il se levait rapidement du lit. -Je. je suis désolé, je ne me suis pas rendu compte. Lui dit-il en cherchant lui-même une raison à sa situation.
Constance se leva à son tour et se dirigea vers lui.
-Je vous ai dit que ça ne fait rien ! Ca peut arriver à tout le monde ! Et au moins, vous êtes sincère, vous vous excusez ! Ca me prouve que vous n'avez pas fait cela intentionnellement. -Oui, en effet, j'ai dû le faire pendant mon sommeil. -Je vous assure que ce n'est pas grave. Continua Constance en lui souriant.
Séverus finit par se calmer et retrouva ses esprits.
-Je vais aller prendre une douche. lui dit-il en s'éloignant de son regard. -D'accord. je prendrais la mienne après. -Oh avant que je n'oublie. J'ai préparé une potion hier soir qui devrait nous aider jeudi prochain. -Une potion qui puisse nous aider jeudi soir ? -Enfin, elle vous sera plus utile qu'à moi. C'est une potion d'illusion. -D'illusion ?Comment cela ? -Il vous suffira de la boire avant que nous nous rendions à notre rendez- vous et de dire ce que vous souhaitez créer comme illusion. Je vous expliquerais tout cela jeudi. Je tenais juste à vous dire ce que j'avais pensé faire pour vous aider. -Oh ! Je ne sais pas quoi dire. Vous êtes sûr que ça réussira à le tromper ? -Au moins l'infirmière. Mais ça aura le mérite de fonctionner j'en suis sûr. En attendant, détendez-vous. il nous reste plusieurs jours avant jeudi. -Je vais essayer.
Séverus entra dans la salle de bain et prit sa douche. Une fois celle- ci terminée il se prépara et sortit de la salle de bain, trouvant Constance en train de refermer la fenêtre d'un geste précipité. Elle se retourna vivement et lui sourit, visiblement prise au dépourvu.
-J'ai aéré un peu la chambre. Lui dit-elle.
Séverus ne répondit pas mais se contenta de l'observer un instant avant qu'elle ne décide de se déplacer. Elle attrapa son peignoir et entra à son tour dans la salle de bain. Séverus se dirigea jusqu'à la fenêtre et tenta de scruter le ciel, bien que sa chambre soit située à un niveau extrêmement bas par rapport à la vision d'ensemble du château. Mais il lui sembla voir un pont noir se déplacer dans la hauteur du ciel. Il regarda en direction de la porte que venait de refermer Constance et espéra qu'il ne venait pas de faire une erreur en lui parlant de la potion.
Pour ce week-end, Séverus resta aux côtés de Constance, cette dernière l'emmenant dans sa boutique pour lui montrer -enfin- le lieu où elle travaillait (bien qu'il connaissait déjà la boutique de vue). Elle lui montra les étalages qui offraient divers volumes qui auraient fait s'évanouir Minerva McGonagall si elle les avaient vus, tant ils étaient emplis de Magie Noire.
-Je croyais que vous ne vendiez pas seulement des livres sur la Magie Noire ? -C'est vrai. J'ai quelques volumes sur la Magie Blanche, à l'étage.
Constance lui montra les livres dont elle lui parlait et Séverus dut avouer qu'il l'avait sous-estimée. L'étage regorgeait de livres de Magie Blanche.
-C'est étrange de trouver autant de livres de ce genre dans ce côté du chemin de Traverse. -C'est parce que beaucoup de sorciers achètent des livres sur la Magie Noire et se rendent comptent qu'ils ont besoin de Magie Blanche pour pouvoir contrer des pouvoirs trop puissants pour eux à certaines occasions. Ou tout simplement que les parents achètent les livres pour eux et ceux pour leurs enfants qui vont à l'école. Lui dit-elle en écarquillant un sourcil. -Vraiment ? -Vous seriez étonné de voir le nombre de parents qui amènent leur progéniture ici !
A ces mots, le visage de Constance se fit plus sombre. Séverus changea de conversation.
-Vous travaillez seule ? -Mon patron m'aide parfois mais il est trop occupé pour passer son temps ici ! Je me débrouille toute seule. Nous ferions mieux de sortir, il ne fait pas trop froid dehors, autant en profiter, je vois déjà assez cette boutique tous les jours.
Constance descendit l'escalier qui menait au hall de la boutique, suivie par Séverus. Arrivés en bas, la porte s'ouvrit et apparut un homme au dos voûté et au visage émacié.
-Adis ? Qu'est-ce que vous faites ici ? -J'avais des choses à venir récupérer. Qui est cet homme ? -Oh ! C'est mon époux. Séverus, voici mon patron Adis Carpentras. Adis, voici mon mari, Séverus Rogue. -Ah ! C'est vous le fameux Séverus Rogue ! Lui dit Adis dans un sourire édenté. -Je ne sais pas si je suis fameux mais c'est bien moi en effet. -Pensez-vous que je vous connais, je vois souvent Pieters et ma petite Constance me parle de sa nouvelle vie à vos côtés ! -Vraiment ? Lui demanda Séverus en jetant un coup d'?il à la jeune femme qui se sentait en proie à une subite envie de sortir d'ici. -Oui ! elle m'a dit qu'elle ne s'attendait pas à cela. Elle qui était assez anxieuse à l'idée de se retrouver dans un endroit comme Poudlard ! Surtout quand on sait qu'il y a autant de Sang de bourbe dedans ! Enfin, le monde des sorciers n'est plus celui que l'on a connu il y a quelques temps ! Mais je suis sûr que tout ça finira par s'arranger ! Tu lui faisais visiter ma douce ? -Bien sûr !
« Ma douce » ! Voilà un terme qui lui convenait tout à fait. Pensa Séverus.
-J'espère ne pas vous avoir interrompu !
Constance ouvrit de grands yeux et secoua la tête en essayant de se justifier.
-Oh non non ! Vous n'y êtes pas, je lui. -Après tout, j'ai été jeune aussi et je comprend les jeunes mariés ! Leur dit Adis en souriant. -Non ! Je lui montrais juste l'endroit où je travaillais. -Oui oui.
Mais c'était un oui qui en disait long.
-Vous nous excuserez, mais nous allons profiter du beau temps d'aujourd'hui pour aller se promener avant qu'il ne fasse moins bon ! -Certainement ! Tu n'oublies pas que dans deux semaines, mes amis viennent nous rendre visite ! -Non, bien sûr. -Parfait ! Je ne pourrais pas être là, tu devras t'en occuper seule. -Oui, pas de problème.
Adis leur sourit avant d'aller dans l'arrière boutique. Constance le regarda s'éloigner tout en parlant à Séverus.
-C'est un vieux fou mais je l'aime bien ! -Il a l'air assez aimant des sorciers au sang pur ! -Comme nous le sommes tous ! Lui dit-elle en le regardant en écarquillant un sourcil. -Oui bien entendu ! -Nous y allons ? -Je vous suis. -Que diriez-vous de ne pas aller manger à Poudlard ce soir ? Il y a un restaurant sur le chemin de Traverse qui sert des plats italiens. -Oh ! Et bien je n'y vois pas d'inconvénients. -Tant mieux ! Ca nous sortira du train train habituel.
Séverus écarquilla un sourcil et la suivit hors de la boutique. Ils passèrent donc la soirée dans un restaurant qui donnait sur l'allée principale du chemin de Traverse. La soirée était détendue et ils ressemblaient à un couple tout ce qu'il y avait de plus normal, bien que ce ne soit pas réellement le cas ; et pourtant.
-Oulà ! Je crois que j'ai un peu forcé sur le vin ! Annonça Constance à la sortie du restaurant en sentant sa tête tourner.
Séverus la rattrapa avant qu'elle ne titube.
-Je suis pas habituée à boire. autant ! Lui dit-elle d'une voix légèrement ivre. -Je nous ramène à Poudlard. Lui dit-il en la tenant par la taille. -Vouz'êtes gentil ! Lui dit-elle en s'agrippant à son cou.
Elle partit dans un fou rire qu'elle seule pouvait en savoir l'origine. Séverus transplana jusqu'à l'école et tâcha de la ramener à l'intérieur, mais elle ne semblait pas du même avis.
-Venez ! Je suis sûre qu'on peut voir pleins de bestioles dans les bois ! Lui dit-elle en le tirant par le bras en direction de la forêt. -Et nous faire dévorer ? Il n'en n'est pas question ! On rentre ! -Ah non ! Moi j'ai envie d'aller voir les fées.
Elle se libéra de la main de Séverus et se mit à courir en direction du parc.
-Constance ! Revenez ! C'est trop dangereux ! Lui dit Séverus en commençant à lui courir après.
La jeune femme ne voyant pas le danger dans l'état où elle se trouvait se mit à rire en courant et en regardant derrière elle pour voir si elle le distançait de beaucoup. Elle était complètement ancrée dans son jeu et cela exaspéra Séverus qui commençait à s'énerver de son petit jeu.
-Non Constance pas par là ! C'est le.
Un grand « Plouf » se fit entendre.
-. lac.
Séverus secoua la tête et se dirigea vers l'endroit où elle était tombée et alluma sa baguette.
-Constance ? Appela-t-il en se penchant au dessus de l'eau.
Une masse sombre surgit alors du côté du lac et le tira en avant, le faisant tomber à son tour dans le lac. Il ressortit rapidement la tête hors de l'eau. Il pouvait entendre les gloussements de la jeune femme mais il ne parvenait pas à la distinguer dans l'eau. Sa baguette était restée sur la berge et n'éclairait qu'une partie de la surface du lac.
-Constance, nous devons rentrer, c'est trop dangereux. -Vouz'êtes pas drôle ! Pour une fois qu'on s'amuse !
Il la trouva au son de sa voix et attrapa son bras, ce qui la surpris.
-Lâchez-moi ! Je veux aller nager. -Bien sûr ! Lui dit-il d'un ton excédé. Une autre fois.
Il l'attira à lui et l'empêcha de gesticuler en la ramenant vers le rivage. Une fois sortis de l'eau, Séverus s'allongea sur le dos, Constance restant la figure contre l'herbe humide. Séverus se releva en s'asseyant et la regarda en faire autant.
-Olàààà ! Dit-elle en étant à quatre pattes et en s'asseyant à ses côtés. -Nous ferions mieux de rentrer à l'intérieur, nous allons finir par attraper la mort comme ça. -Mrrfff ! Comme si un petit bain pouvait nous tuer ! Lui dit-elle, complètement ivre cette fois. -Venez, je vais vous aider à marcher.
Il se releva et l'aida à en faire autant, bien que Constance semblait jouer avec l'herbe et tardait à se lever. Elle était éclatée de rire alors qu'il essayait de la faire tenir debout en vain.
-Arrêtez un peu de gesticuler comme vous le faites ! Lui dit-il, excédé. -J'ai envie de danser. venez ! On va danser ! Lui dit-elle en le prenant par le bras et en s'agitant comme si elle voulait l'inviter à une valse. -Ah non ! Arrêtez ça ! On ne va pas danser non plus ! Vous allez vous allonger, c'est tout ce dont vous avez besoin ! -Ah ? Vous allez dormir avec moi ? Lui dit-elle d'une voix enjouée. Venez alors !
Elle le tira par la main et se dirigea vers le château. Elle n'alla pas très loin, titubant de son état. Elle faillit une nouvelle fois se ramasser mais elle fut -une nouvelle fois également- rattrapée par Séverus de justesse. Il la fit se tourner vers lui et l'obligea à le regarder. Constance avait le regard brillant et avait la tête qui se dandinait de gauche à droite, n'arrivant pas à regarder Séverus dans les yeux. Pourtant elle le fixait -quoi exactement chez lui on ne le voyait pas mais elle le fixait- en souriant.
-Vous savez, vous devriez sourire de temps en temps ! Même si ça plaît pas à Voldi ça m'arrangerai ! Pace que vous me toucherez pas z'avant de sourire !
Elle lui tendit un sourire qu'elle se voulait certainement sincère mais avec son état d'ébriété cela laissait à désirer. Séverus la regardait sans pouvoir lui répondre. Puis sans lui laisser le temps de pouvoir dire ou faire quelque chose, Constance approcha son visage du sien et l'embrassa, à la surprise de celui-ci qui ne bougea pas. C'était un baiser maladroit venant des deux côtés, d'une part parce que Constance était saoule et que d'autre part, Séverus était trop saisi pour pouvoir se concentrer sur ce « baiser ». Il sentit petit à petit que Constance perdait de la vivacité dans son baiser et sa tête se laissa retomber en arrière lourdement. Ses yeux étaient clos et sa bouche entrouverte laissait passer quelques petits sifflement indiquant qu'elle était endormie. Séverus la retenait par les épaules et la taille et restait encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Il finit par écarquiller un sourcil et secouer la tête.
-Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Demanda-t-il en la changeant de position et en la portant dans ses bras pour la ramener à l'intérieur.
En passant par le couloir qui menait à ses appartements, il entendit des gloussements provenant du fond du couloir. Il se retourna vivement et scruta les environs, se doutant bien des personnes qui pouvaient se trouver dans le couloir.
-Si jamais je sais les noms de ceux qui sont ici à cette heure-ci dans les couloirs, je vous promets que vous allez le regretter ! Retournez dans votre salle commune ! Immédiatement !
Aussitôt sortirent de l'ombre trois élèves de Serpentard, la tête baissée mais prêts à éclater de rire de voir leur professeur de potions et directeur de maison dans cette situation et complètement trempé -tout comme sa femme.
-Je vois que mes élèves se mettent à briser le règlement ! Sachez que vous faites perdre cinquante points à Serpentard pour vous trouver ici après onze heures ! -Mais professeur. -Retournez dans vos dortoirs !
Il leur lança un dernier regard soupçonneux et repartit en sens inverse, sentant le poids de Constance lui peser sur les bras. Il regagna ses appartements, entendant les rires des trois élèves se répercuter dans le couloir. Une fois entré, il déposa Constance sur le lit, celle-ci remuant une fois qu'elle fut libre des bras de Séverus. Il lui ôta sa cape et à l'aide de sa baguette, il lui ôta ses vêtements avant de lui passer sa chemise de nuit -en tournant la tête, par respect pour elle- et la coucha dans le lit. Il souffla lorsqu'il vit qu'elle dormait paisiblement. Il se déshabilla à son tour et vint se coucher à ses côtés. Il la regarda quelques minutes avant de s'endormir à son tour, se demandant si elle songeait elle aussi à ce qu'il venait de se passer ce soir.
