Chapitre 6 : La pression de Voldemort.

Le lendemain matin, Constance eut du mal à ouvrir les yeux. Une violente douleur à la tête la fit repasser les couvertures au dessus d'elle en grommelant. Elle secoua la tête, espérant que la douleur s'en aille mais cela empirait.

-Je crois que ma potion serait plus utile pour ôter votre mal de tête ! Lui dit alors une voix au dessus d'elle.

Elle écarquilla un sourcil, sentant la douleur lancinante lui frapper les tympans, et sentit qu'on écartait lentement les draps qui la recouvraient. Elle tenta de regarder au dessus d'elle mais cela fut encore pire avec la lumière qui entrait dans la chambre.

-Ohhhh ! Gémit-elle en se tenant la tête à pleine main. -C'est l'inconvénient des soirées trop arrosées. Lui dit Séverus en s'asseyant à ses côtés, un verre à la main. -Pas si fort. Lui dit-elle en reposant sa tête sur le matelas. -Asseyez-vous et buvez ça. Lui dit-il d'une voix aimable en l'aidant à se relever.

Constance s'aida de la main qu'il lui tendait et s'assit à ses côtés. Elle prit le verre qu'il lui tendait et le but en réprimant une grimace. Elle s'étrangla avec le contenu et toussa.

-Ca va aller ? Lui demanda Séverus. -Oui oui. juste mal à la tête.

Elle le regarda en plissant les yeux.

-Qu'est-ce qui s'est passé hier soir ? Je ne me souviens de rien.

Séverus fronça les sourcils et la regarda profondément.

-De. de rien ? -Juste qu'on est sortit du restaurant et que je me sentais bizarre. Après je ne sais pas pourquoi, mais je revois de l'eau et de l'herbe. et après c'est le noir total. Je. je n'ai pas fait quelque chose d'embarrassant au moins ? -Non. rien d'embarrassant. Lui dit-il en lui souriant. Vous avez juste voulu aller nager dans le lac alors qu'il faisait nuit noire. -Je. je n'ai quand même pas fait ça ? Lui demanda-t-elle en écarquillant les yeux . -Je nous ai ramené sur la rive avant que vous ne tentiez de faire un ballet aquatique. -Olà ! Je suis vraiment désolée. lui dit-elle en mettant une main devant sa bouche. Mais j'avais oublié que l'alcool n'était pas mon fort ! -Ce n'est pas grave. je dois avouer qu'un bain dans ce lac durant la nuit est très revigorant. Lui dit-il en souriant et en regardant devant lui.

Constance se mit à rire mais se reprit aussitôt en s'excusant qu'il ait dû plonger dans le lac pour la sortir de là.

-Vous devriez aller prendre une douche ou encore un bain pour calmer ce mal de tête. -Oh oui. Mais où est la baignoire ? Il n'y a qu'une douche dans la salle de bain. -Je vais vous conduire à la salle de bain privée dont nous disposons. Seuls les professeurs peuvent y entrer. -Je ne le savais pas. J'arrive dans ce cas.

Constance se leva et se rattrapa sur le matelas, sentant un vertige l'envahir.

-Ca va ? Lui demanda Séverus en l'aidant à marcher. -Oui. Juste la tête qui me tourne. Ca va mieux maintenant. Je le serais encore mieux quand je serais dans mon bain !

Il l'aida à passer son peignoir et elle se dirigea vers la salle de bain pour prendre ses affaires. Ils sortirent de la chambre et Séverus conduisit son épouse vers la salle de bain qui était réservée aux professeurs. Constance fut émerveillée lorsqu'elle découvrit l'endroit. C'était largement plus grand que leur salle de bain et une immense baignoire incrustée dans le sol trônait au milieu de la pièce.

-Je me sentirais vraiment mieux une fois que j'aurais pris un bain ici ! Lui dit-elle en s'approchant de la baignoire. -Vous avez tout à votre disposition. Je vous laisse, vous n'aurez qu'à aller prendre votre petit déjeuner ensuite. J'ai déjà pris le mien. -Très bien. Merci.

Séverus se retourna et se dirigea vers la porte.

-Au fait. merci pour la soirée d'hier soir. Bien que j'ai terminé celle-ci d'une façon plutôt désobligeante pour vous, mais merci tout de même de m'avoir accompagnée. Lui dit Constance avant qu'il ne sorte.

Séverus se retourna et lui sourit timidement.

-De rien.

Il sortit finalement, laissant Constance à son bain. Une fois dehors, il profita d'être seul pour aller ajouter la touche finale à sa potion d'illusion. Lorsqu'il fut à l'intérieur de celle-ci il vit que la fenêtre était ouverte. Curieux, il ne l'avait pas ouverte. Il alla la refermer, apercevant au passage un oiseau en train de s'éloigner de la fenêtre. Mais celui-ci ne semblait pas s'éloigner. Il le vit qui se posait un peu plus loin sur la branche d'un arbre.

-Je pense que ma chère épouse a reçu du courrier. Se dit Séverus en s'éloignant de la fenêtre.

Il alla dans le laboratoire et termina sa potion. Il ne vit pas le temps passer à cause des ingrédients qu'il finissait d'ajouter à son mélange, et au bout d'un moment, Constance revint de son bain, habillée et ressaisie. Séverus se fit le plus discret possible et écouta ce qu'elle faisait. Il entendit tout à coup un bruissement d'aile et un cri de stupeur.

-Hermès ! Chuchota Constance en regardant partout autour d'elle. Tu ne devrais pas être ici ! Je te l'ai déjà dit ! Retourne voir Ed' !

L'oiseau piailla en voletant devant elle.

-Encore un ? Il est vraiment pénible !

Constance attrapa l'oiseau et le message qu'il avait à la patte.

-Quoi ? Mais il est malade ! Je ne vais pas le faire. et puis quoi encore ? Surtout qu'il m'a trouvé une potion ! Il est vraiment dérangé parfois. Je sais bien que c'est une mission, mais je ne vais pas faire n'importe quoi ! Attend mon cher, je ne suis pas comme ta chère Emy moi ! Il va m'entendre la prochaine fois !

Constance griffonna quelques mots sur le parchemin qu'elle venait de recevoir et le raccrocha à la patte du hibou.

-Et tu lui dis de ne plus t'envoyer ici ! Je vais finir par avoir des ennuis ! Dit-elle à l'oiseau avant de le poser sur le rebord de la fenêtre.

Hermès s'envola et laissa Constance seule. La jeune femme referma la fenêtre et rangea ses affaires avant de quitter la chambre pour aller prendre son petit déjeuner. Séverus sortit alors de son laboratoire et se mit à réfléchir. Qui était ce Ed' ? Pas LUI, ça ne pouvait être LUI !! Et de quoi parlait Constance quand elle disait qu'elle n'allait pas le faire ? Sa femme agissait vraiment étrangement. Elle avait son rôle d'espionne à jouer également mais quelque chose disait à Séverus qu'il y avait quelque chose d'autre.

La semaine passa une fois de plus trop rapidement pour Séverus tout comme pour Constance. Elle était paniquée à l'idée de devoir rencontrer Voldemort pour la première fois depuis son union avec Séverus. Une union que l'on pouvait qualifier comme « nulle » puisqu'il n'y en n'avait pas réellement eue entre eux. Le jeudi avant de partir, Séverus apporta la potion d'illusion à Constance qui attendait assise sur le lit. Il versa un peu du contenu de la fiole qu'il avait dans les mains dans un gobelet et le tendit à Constance.

-Qu'est-ce que je dois faire ? -Vous buvez la potion et vous dites juste à haute voix quelle illusion vous souhaitez créer. -Combien de temps cela dure-t-il ? -Près de deux heures. Je vais vous en donner une petite fiole. Au cas où. -Merci.

Séverus lui laissa le gobelet et alla vider de la potion dans une petite fiole. Pendant ce temps, Constance avala le contenu de son verre et faillit le recracher tant c'était ignoble au goût. Un goût métallique.

-Ark ! C'est répugnant ce truc ! -Mais c'est efficace. Dites votre illusion maintenant. Lui dit-il en revenant vers elle. -Euh. je veux que l'infirmière voit que nous agissons comme un couple normal. -Non. ce n'est pas assez précis. Il faut que vous disiez bien ce en quoi consiste l'illusion. -Si vous pensez que c'est facile ! C'est assez gênant de parler de ça ! Lui dit-elle en regardant l'intérieur de son verre. -Très bien ! Je vais aller dans la salle de bain et vous m'appellerez quand vous aurez terminé ! Lui dit-il d'un ton excédé.

Séverus s'éloigna et s'enferma dans la salle de bain, attendant qu'elle l'appelle.

-Ca y est ! Lui lança-t-elle à travers la porte.

Séverus sortit et la regarda.

-Nous pouvons y aller ? -Oui, je crois.

Il se rapprocha d'elle et vit qu'elle n'était pas du tout rassurée. Il passa sa main sur sa nuque et la fit le regarder.

-Détendez-vous. si vous êtes comme ça devant lui, il va se douter que quelque chose ne va pas. Il faut que vous soyez comme le jour de notre union, aucune émotion ne doit vous trahir. -Parce que je n'avais aucune émotion sur mon visage le jour de notre mariage ? Lui demanda Constance, vexée.

Séverus sourit -plus embarrassé qu'autre chose- et la prit par le bras.

-Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je ne sais pas ce que vous ressentiez sur le moment pour la simple et bonne raison que vous avez gardé votre sourire tout le temps de la cérémonie. Donc je ne sais pas si vous étiez heureuse ou que vous cachiez votre jeu. Faites exactement la même tête et tout sera parfait. -Vous savez parler aux femmes vous savez ? Lui dit-elle d'un ton ironique et fâché.

Séverus se contenta de lui lancer un regard impassible et ils sortirent de la chambre pour aller retrouver Voldemort. Une fois arrivés devant la double porte, ils entendirent le garde de droite leur dire qu'ils pouvaient entrer, étant attendus. Une fois à l'intérieur, ils virent Voldemort, accompagné de Pieters qui lança un regard malsain à Constance quand elle fut entrée, et une femme qu'ils ne connaissaient pas.

-Ah ! Voilà notre charmant couple ! En espérant qu'ils ne seront plus deux dans peu de temps ! Lança la voix sifflante de Voldemort. Avancez.

Constance et Séverus s'approchèrent de leur Maître et s'inclinèrent.

-Alors, comment s'est passé ton adaptation ma chère Constance ? -Très bien Maître. Je me suis adaptée à la vie à Poudlard. c'est incroyable le nombre de Sangs de Bourbe qu'il y a là-bas. -C'est aussi ce que je me dis. Je ne sais pas comment fait Séverus pour tenir le coup et ne pas tous les exterminer d'un coup ! Enfin, je suis heureux de voir que tout va pour le mieux. Et en ce qui concerne notre affaire ? -Nous. essayons Maître. Mais cela ne fonctionne apparemment pas. Lui dit Séverus en gardant la tête inclinée. -Vraiment ? Un aussi petit obstacle que cela pour toi, un maître en ce qui concerne les potions, tu n'as pas trouvé de moyen de parier à cela ? Lui demanda Voldemort légèrement soucieux.

Pieters pouffa devant ce que venait de dire Séverus.

-Toi je te promet que je te tuerais. Se dit Séverus en le regardant rapidement. -Voyons Pieters. Reprit Voldemort d'une voix assez ironique. -Je suis en train de chercher un moyen Maître. Continua Séverus. -Mais je l'espère bien ! Vous savez ce qui se produira si vous ne me donnez pas ce que je vous demande rapidement !

Séverus sentait que Constance se retenait de parler et pria pour que Voldemort se dépêche pour la faire examiner.

-Maître, vous m'avez parlé d'une infirmière. Commença Constance. -Oui, j'y arrive. Etant donné que Séverus semble long à trouver un moyen qui vous aiderait à résoudre votre problème, Mme Ierva va pouvoir te donner des remèdes infaillibles pour conter ce mauvais coup du sort ! Tu peux aller avec elle, vous irez dans la pièce à côté.

L'infirmière sortit, Constance la suivit en jetant un rapide coup d'?il à Séverus. Pieters se pencha à l'oreille de Voldemort et lui parla.

-Très bien, tu peux y aller. Je te rappellerais quand nos deux jeunes mariés seront repartis. Lui dit Voldemort.

Pieters descendit les quelques marches qui le séparaient de Séverus et en passant à côté de lui, il lui tendit un regard et un sourire ironiques.

-En attendant, Séverus, nous allons un peu discuter de ce qui se trame à Poudlard. Alors dis-moi, qu'a prévu ce vieux fou de Dumbledore cette fois- ci ?

Séverus regardait Pieters s'éloigner avec un drôle de pressentiment dans l'estomac. Il ne savait pourquoi mais il pensait que le départ de Pieters n'était pas pour rien.

-Séverus. Je te parle. Ecoutes-tu ton Maître ? -Oh oui ! Certainement Maître ! Lui dit Séverus en se tournant vers lui. -Bien ! Alors, parle-moi de Poudlard.

Séverus commença à débiter ses mensonges au Maître des ténèbres, mêlant quelques passages vrais sur ce qu'il savait de l'intérieur de Poudlard. Ils terminaient leur conversation lorsque Constance ressortit de la salle, l'infirmière derrière elle. C'est fou ce qu'elle avait l'air sévère. Séverus se mit à penser qu'ils avaient de la chance d'avoir Mme Pomfresh comme infirmière à Poudlard, celle-là ferait fuir tous les élèves devant elle. Constance regagna sa place aux côtés de Séverus, l'air abattu et au bord des larmes. Séverus sentit la panique le gagner en la voyant dans cet état. L'infirmière se pencha vers Voldemort et lui glissa des mots à l'oreille. Le Seigneur des Ténèbres écouta attentivement ce qu'elle lui disait. Il acquiesça finalement et regarda Constance. Séverus était encore plus inquiet maintenant.

-Et bien, d'après ce que m'a dit Mme Ierva, tout à l'air normal. Il semblerait que cela soit psychologique. quel dommage ! Je crois Séverus que tu n'es pas assez attentif envers ta jeune épouse ! Je t'ai demandé d'en prendre soin, ce n'est pas pour me la traumatiser de ce côté là ! Ce n'est pas étonnant que tu ne trouves pas de potions pour pallier à ce désordre ! Tu vas améliorer ta conduite dès à présent ! La voix de Voldemort était redevenue sifflante de méchanceté et il fixait Séverus de ses yeux rouges.

Séverus était à la fois rassuré et apeuré. D'un côté, la potion avait fait son effet et l'infirmière n'y avait vu que du feu, mais d'un autre côté, c'est lui qui recevait les foudres de Voldemort pour un manque d'attention qui n'avait rien à voir là-dedans.

-Je vous laisse repartir et Séverus je te conseille de calmer tes ardeurs ! Je sais que vous avez une mission, mais si c'est pour la faire durer plus longtemps que prévu à cause d'une idiotie pareille, je me verrais obligé de trouver un nouveau sujet pour cette mission, qui sera plus attentionné à Constance ! Je trouvais Avery trop faible pour cette mission, mais il arriverait certainement mieux que toi à satisfaire la jeune Constance !

Séverus ne savait pas s'il devait rire ou prendre peur. La situation tournait à la comédie maintenant. Voilà qu'on lui reprochait d'être trop brute avec Constance alors qu'ils ne se touchaient pas et qu'il s'était retrouvé enlacé à elle par un pur hasard une seule fois !

-Je vous promet de prendre soin à Constance. Finit-il par dire. -Je l'espère. Il serait dommage que toi, mon meilleur sujet, me déplaise ! Tu es le seul à pouvoir assurer la suite de la mission en ce qui concernera l'éducation de cet enfant ! Il faut tout de même qu'il apprenne très tôt à se servir de la magie. quelle meilleure façon que de lui enseigner chaque jour dans une école ? Je n'ai pas de temps à perdre dans l'éducation d'un enfant, je le récupérerais lorsque je le sentirais assez mûr. -Oui Maître. Répondit Séverus qui commençait à trouver cette farce tout à coup laisser la place à de la haine.

Il était vraiment fou. Se servir de ses serviteurs pour créer un nouvel esclave pour sa folie était digne des plus grand dictateurs qui visaient à atteindre la race parfaite.

-Vous pouvez disposer. Au fait, j'ai oublié de vous demander, comment avez- vous trouvé mon présent ? -Votre présent ? Demanda Séverus. -Les chocolats. directement de Belgique ! J'ai pensé que Constance devait apprécier ce genre de friandises. et je devais bien vous donner quelque chose pour vous signaler ma gratitude pour ce que vous avez accepté de faire ! -Des chocolats pour nous remercier de faire ton héritier ? Tu aurais pu voir autre chose ! Se dit Séverus en souriant narquoisement. -Oui. nous les avons reçus. Répondit Séverus. -Tu en as goûté un Séverus ? Je savais que tu n'étais pas très friand de ces choses, mais pour me faire honneur. -Non, j'en ai mangé un Maître.

Voldemort écarquilla un sourcil et lui sourit.

-Dois-je croire que Constance ait réussi à te transformer depuis le premier jour où tu l'as connue ? Lui dit-il d'un ton ironique.

Séverus ne trouva rien à répondre, ce qui fit rire Voldemort.

-Je vous laisse repartir chez vous. Et n'oublie pas Séverus, sois très aimable. -Je le serais Maître.

Il s'inclina devant lui, Constance l'imitant. Il avait hâte de partir d'ici. Ils sortirent de la salle sous le regard amusé et glacial de leur Maître et furent enfin libres de remarques de sa part une fois dehors. En chemin, ils croisèrent Pieters qui revenait de l'endroit où il avait été juste auparavant.

-Alors les jeunes mariés, on peut dire que vous avez une mission assez agréable contrairement à nous ! Constance, si vous trouvez que votre époux manque de. vivacité, vous pouvez toujours faire appel à moi ! Lança ce dernier en leur souriant. Après tout, il serait dommage de laisser un ignorant de la sorte gâcher une mission pareille avec une beauté pareille ! Continua-t-il en la détaillant de bas en haut.

Séverus plissa les yeux et se plaça devant Constance, faisant office de protection contre le regard indigne que lançait Pieters sur la jeune femme.

-Oh ! Tu prends ta mission à c?ur dis-moi ! -Je te conseille de ne pas me chercher Pieters. Tu sais que tu risques gros en t'en prenant à nous. je ne pense pas que le Maître appréciera un nouveau coup de ta part envers l'un des tiens ! Lui dit Séverus en souriant ironiquement.

Ils se dévisagèrent un instant avant que Pieters ne reporte les yeux sur Constance.

-Mouais. mais je serais toi, je ferais bien de prendre ma mission à c?ur, on ne peut pas dire que tu sois un spécialiste en ce qui concerne les femmes ! -Comparé à toi, c'est sûr ! Retourne aux côtés de notre Maître avant que je ne décide de lui faire part de tes intentions. -Mes intentions ? Quelles intentions ? Je crois que tu te fais des idées Rogue ! Mais soit , je retourne auprès de Notre Maître, celui que tu vois moins souvent que Dumbledore je trouve !

Séverus l'attrapa par le col de sa robe de sorcier et le plaqua contre le mur.

-Ecoute moi espèce de pourriture, je joue mon rôle d'espion certainement mieux que toi celui de mouchard pour le Ministère, alors je serais toi, je remercierais Voldemort pour être encore en vie quand on sait que tu as faillis nous trahir ! -Tu crois que tu vas t'en tirer comme ça Rogue ? -Pieters ! Appela la voix de Voldemort. -Je crois que tu es attendu ! -Plus que toi, c'est certain. Lui dit Pieters en souriant ironiquement et en montrant de la tête derrière l'épaule de Séverus.

Séverus regarda derrière lui et vit que Constance était partit. Il relâcha Pieters et le laissa partir d'un air mauvais. Il fit demi tour et prit le même chemin que Constance, rentrant à Poudlard. Il alla dans son appartement, étant certain de trouver sa femme dans celui-ci et il fut étonné de ne pas l'y trouver.

-Constance ? Appela-t-il.

Mais bien entendu, il n'eut aucune réponse. Il avait bien vu qu'elle n'était pas bien depuis le moment où elle était ressortit avec l'infirmière derrière elle. Il chercha dans le château, ne la trouvant nulle part, fouillant le parc des yeux et ne vit aucune trace d'elle. Il retourna bredouille à son bureau, se disant qu'il avait peut-être une chance de la trouver ici après tout. Bien évidemment, il n'y avait personne. Il s'assit dans son fauteuil et ne prit pas garde qu'il s'assoupissait après quelques minutes où il ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il faisait nuit noire dans son bureau et il alluma les bougies qui se trouvaient autour de lui. Il fut surpris de trouver la personne qu'il avait cherchée assise en face de lui, profondément endormie elle aussi. Il se leva doucement et s'accroupit à ses côtés. Il lui caressa la main et la réveilla lentement. Constance ouvrit les yeux, surprise. Lorsqu'elle le vit, elle se mit à pleurer et s'accrocha à son cou, à la grande stupeur de Séverus. Il la laissa tomber à genoux devant lui et l'enlaça. Il réalisa seulement maintenant combien cela avait dû être pénible pour elle. Se faire examiner, subir le regard pesant de Pieters, la cruauté de Voldemort, tout ce en quoi Dumbledore l'avait averti. Constance était fragile comme toute femme qui subissait une épreuve de ce genre et elle avait nettement besoin de sûreté, d'une protection sincère et non axée sur le mensonge comme celui qui les entouraient.

-Je suis désolé de ce qu'il s'est passé. lui dit-il.

Constance releva la tête et le regarda de ses yeux embués de larmes.

-Vous êtes autant pris au piège que moi. Nous ne pouvons pas reculer. -Nous trouverons un moyen pour nous sortir de là, je vous le promet. Il ne sert à rien de repenser à ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Vous voulez aller vous reposer ? Je pense qu'il est déjà tard.

Constance acquiesça et Séverus se leva, l'aidant avec le bras pour en faire autant. Ils sortirent du bureau, Séverus tenant sa « femme » par la taille alors qu'elle laissait sa tête reposer contre son torse. Ils déambulèrent dans le couloir menant jusqu'à leurs appartements, enlacés comme le serait un véritable couple s'aimant passionnément, mais dans leur situation, il n'était pas question de passion mais d'entraide alors que sans s'en rendre compte, s'éveillait en eux deux un nouveau sentiment qu'ils auraient pu connaître plus tôt s'ils n'avaient pas été forcés par le destin à se rencontrer de la sorte. Et qui sait, ce destin avait peut-être quelque chose de positif dans une rencontre de la sorte après tout ?